Catégorie : Monde

  • Biden pourrait maintenir la politique de Trump qui a augmenté les exportations de drones : Rapport

    La politique de Trump a permis d’augmenter les ventes de drones à des pays dont le respect des droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux.

    L’administration du président Joe Biden souhaite conserver une politique controversée datant de l’époque de son prédécesseur Donald Trump, qui a permis d’accélérer les ventes de drones armés à des pays dont le bilan en matière de droits de l’homme fait l’objet d’un examen minutieux aux États-Unis et ailleurs, ont déclaré des sources au fait de la discussion à l’agence de presse Reuters.

    Lorsque l’administration de M. Trump a réinterprété l’accord sur les armements conclu entre 35 pays à l’époque de la guerre froide, connu sous le nom de Régime de contrôle de la technologie des missiles (RCTM), afin d’augmenter les ventes de drones, les défenseurs du contrôle des armements et certains législateurs démocrates de premier plan ont craint que cela n’aggrave les conflits mondiaux.

    Bien qu’il soit trop tôt pour dire si c’est le cas, les ventes ont augmenté.

    Le maintien de cette politique pourrait également aller à l’encontre de la promesse électorale de M. Biden de « veiller à ce que l’Amérique ne laisse pas ses valeurs à la porte pour vendre des armes ». Lorsque Biden était vice-président sous le président Barack Obama, les groupes de défense des droits de l’homme ont critiqué leur administration pour les attaques de drones contre les combattants talibans en Afghanistan qui ont également tué des civils.

    De 2018 à 2020, Washington avait renégocié le RCTM, vieux de 33 ans, pour lever les limites convenues sur la prolifération de la technologie des drones. Mais l’année dernière, Trump a mis au placard un effort pour réécrire le pacte et a décidé d’offrir des drones américains à presque tous les pays qui voulaient les acheter.

    Alors que les jets furtifs tels que le F-35, d’une valeur de 79 millions de dollars, font la une des journaux, les drones sont bien moins coûteux, mais peuvent néanmoins effectuer des attaques de missiles et des missions de surveillance à haut risque sans mettre en danger un pilote. La plupart des véhicules aériens fabriqués aux États-Unis volent rapidement et transportent des charges utiles importantes, ce qui les rend très recherchés tout en renforçant les liens entre un pays et l’armée américaine.

    Le Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison Blanche étudie comment maintenir la politique en place, tandis que le Département d’État demande aux alliés et aux autres pays qui vendent des drones d’adopter la position américaine, selon des personnes au fait de la question. M. Biden souhaite également relancer les discussions visant à lever les limites de prolifération du MTCR, ont ajouté les sources.

    Bien qu’aucune décision n’ait été transmise au niveau du cabinet du sous-secrétaire, des personnes informées des discussions internes de l’administration ont déclaré qu’elle penchait vers le maintien de la politique d’exportation plus expansive de Trump.

    « Ils ne vont pas revenir en arrière », a déclaré l’une de ces personnes à propos de la politique dont Trump espérait qu’elle prendrait des parts de marché aux drones fabriqués en Chine.

    Un responsable du NSC a déclaré que « le gouvernement américain continuera à invoquer sa discrétion nationale » et à traiter les grands drones comme s’ils ne relevaient pas du champ d’application du RCTM, qui a été rédigé pour contrôler la prolifération des missiles de croisière.

    Garder la porte ouverte

    Le maintien de cette politique ouvre la porte à des centaines de millions, voire des milliards de dollars, de ventes américaines à des gouvernements de Taïwan, d’Inde, du Maroc et des Émirats arabes unis qui, par le passé, n’avaient pas le droit d’acheter ces appareils.

    Les militants des droits de l’homme et les défenseurs du contrôle des armements ne sont pas les seules voix sceptiques quant à la politique de Trump.

    Les membres du Congrès bloquent la vente de quatre drones au Maroc, rapportée par Reuters en décembre, en raison d’objections à la décision de l’administration Trump de reconnaître le Sahara occidental comme territoire marocain, ont déclaré à Reuters des personnes familières de l’affaire.

    Le responsable du NSC a déclaré que la décision de poursuivre la politique de Trump « offre au gouvernement américain la flexibilité nécessaire pour examiner les demandes d’exportation de UAS [systèmes aériens sans pilote] » tout en continuant à exercer cette « discrétion nationale de manière cohérente avec nos engagements dans le cadre du RCTM », ainsi que « notre engagement ferme envers la sécurité nationale des États-Unis, les droits de l’homme, la non-prolifération et d’autres objectifs de politique étrangère ».

    Le RCTM classe plusieurs des drones américains les plus puissants comme des missiles de croisière, car ils répondent aux spécifications techniques des aéronefs non pilotés du pacte.

    Dans le cadre de la réinterprétation de Trump, les États-Unis ont décidé de traiter les grands drones à capacité de frappe qui ne peuvent pas se déplacer à plus de 800 km par heure (500 mph) comme s’ils appartenaient à une classification qui ne relève pas de la compétence du pacte.

    Cela a permis d’exporter plus facilement des Global Hawks, fabriqués par Northrop Grumman, qui ne sont pas armés et sont utilisés pour la surveillance, ainsi que des Reapers utilisés à la fois pour la surveillance et les raids aériens et fabriqués par General Atomics.

    À plus long terme, l’équipe de Biden souhaite négocier un tout nouvel accord uniquement pour les exportations de drones, selon une source familière de la situation et le responsable du NSC.

    Le responsable du NSC a déclaré que l’équipe de Biden « travaillera avec d’autres pays pour façonner des normes internationales pour la vente, le transfert et l’utilisation ultérieure des UAS armés ».

    SOURCE : REUTERS

    Aljazeera, 25 mars 2021

    Tags : Joe Biden, Donald Trump, armes, drones, Sahara Occidental, Maroc, Israël, normalisation,

  • Macron accuse la Turquie de tenter d’interférer dans les élections françaises de 2022

    Le président a fait cette affirmation lors d’un débat sur la télévision publique française.

    Emmanuel Macron est convaincu que la Turquie tentera d’interférer dans les élections de l’Élysée de 2022. Le président français a fait cette dénonciation gr ave, mardi soir, dans une émission spéciale de la chaîne publique France 5 intitulée « Erdogan, le sultan qui défie l’Europe ». Le documentaire de deux heures, suivi d’un débat, a également fait intervenir l’ancien président Nicolas Sarkozy et l’ancien Premier ministre Manuel Valls, qui ont tous deux exprimé leur inquiétude face à l’agressivité du régime d’Ankara.

    « Il y aura des tentatives d’ingérence dans la prochaine élection », a admis Macron, sans hésiter, lorsque la question lui a été posée. Il est écrit. Les menaces ne sont pas cachées ». Analysant les fortes tensions entre lui et Erdogan, pour diverses raisons, le président français a déclaré qu’il y avait « une offensive en règle » contre sa personne et contre la France dans le monde musulman. Il a déploré « une politique de mensonges d’Etat, diffusée par des organes de presse contrôlés par l’Etat turc et par certaines grandes chaînes contrôlées par le Qatar ».

    Dans un communiqué, le ministère turc des affaires étrangères a qualifié hier les propos de M. Macron d’ »inadmissibles », ainsi que de « regrettables » et d’ »incohérents » dans un contexte d’effort visant à « restaurer une relation pacifique et amicale ».

    En effet, malgré ses graves reproches à l’encontre d’Erdogan, Macron a souligné la nécessité de poursuivre le dialogue et de travailler avec lui, par simple pragmatisme, car des questions vitales telles que la lutte contre le terrorisme et la gestion de l’immigration sont en jeu. Le chef de l’Elysée a reconnu que, ces derniers temps, son interlocuteur s’est montré plus conciliant.

    « Il y a un besoin de dialogue avec la Turquie, il y a un besoin de faire tout ce qui est nécessaire pour qu’elle ne tourne pas le dos à l’Europe et qu’elle n’aille pas vers plus d’extrémisme religieux ou vers des choix géopolitiques négatifs pour nous. » Macron a été franc quant aux conséquences de claquer la porte à Ankara. « S’ils ouvrent les portes, nous allons avoir trois millions de réfugiés syriens qui vont arriver en Europe », a-t-il prévenu.

    Offensive contre Paris
    « Il y a eu une politique de mensonges de la part de l’État, de la Turquie et des réseaux qataris ».

    La volonté de Macron de ne pas rompre la relation en tout cas, malgré les provocations, n’empêche pas Paris d’exiger d’Erdogan qu’il soit un allié digne de ce mot. « Nous devons clarifier la place de la Turquie dans l’OTAN », a déclaré le président français, qui a défendu sa position ferme de l’été dernier en soutien à la Grèce lors du dernier conflit avec la Turquie sur la souveraineté dans les eaux de la mer Égée.

    L’émission de France 5 a rappelé la partition de l’île de Chypre – le dernier mur sur le territoire européen – pour illustrer que les désaccords avec la Turquie remontent à loin. La carrière politique d’Erdogan, son utilisation de la religion comme instrument pour consolider son pouvoir et son rêve expansionniste de nostalgie ottomane ont été passés en revue. Tant les opposants que les partisans du régime ont été interrogés. Certaines des raisons qui ont contribué à l’animosité croissante d’Erdogan à l’égard de l’Europe n’ont pas été cachées, parmi lesquelles le comportement hypocrite consistant à offrir à la Turquie, au début du 21e siècle, une future adhésion à l’UE – sans réelle volonté de le faire – et l’ambiguïté des dirigeants européens lorsque le dirigeant turc a subi une tentative de coup d’État en juillet 2016. Ces deux événements ont provoqué une déception et un ressentiment que les autorités turques ont instrumentalisés.

    L’année dernière, les crises se sont accumulées entre la Turquie et l’Europe, et plus particulièrement entre Ankara et Paris. Macron a assumé un leadership européen pour lequel il paie un prix. Lors des escarmouches entre Grecs et Turcs en mer Égée – au sujet de l’exploitation de gisements d’hydrocarbures – Paris a envoyé des frégates et des chasseurs-bombardiers Rafale pour renforcer la capacité de dissuasion grecque. Elle a ensuite vendu 18 de ces appareils à Athènes. D’autres points de friction avec Ankara sont son intervention en Syrie, la présence militaire turque en Libye et l’achat de missiles russes, un affront à l’Alliance atlantique.

    En France, le harcèlement de la communauté arménienne de Décines-Charpieu, une banlieue de Lyon, il y a quelques mois par des nationalistes turcs extrémistes a suscité l’indignation. Cela a conduit à la mise hors la loi du groupe radical des Loups gris, qu’Erdogan courtise souvent.

    Pragmatisme
    Macron considère que la collaboration avec Erdogan sur l’immigration et la lutte contre le terrorisme est inévitable

    Pour l’ancien président Sarkozy, qui continue d’être présent dans le débat public malgré sa récente condamnation à une peine de prison pour corruption, l’entrée de la Turquie dans l’UE était et reste impossible en raison de sa forte population et du fait que, selon lui, ni sa culture ni son histoire ne sont européennes. « Cela aurait été la négation de l’ensemble du projet européen », a-t-il déclaré. Et concernant les insultes constantes à l’encontre de Macron et de la France, il a prévenu qu’il en supportait trop. « L’Europe est une puissance et doit être respectée », a-t-il souligné.

    La Vanguardia, 23 mars 2021

    Tags : France, Emmanuel Macron, Turquie, Tayyip Erdogan, élections,

  • Nicolas Sarkozy en quelques chiffres

    Voici un aperçu de la vie de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République française.

    Personnelle

    Date de naissance : 28 janvier 1955

    Lieu de naissance : Paris, France

    Nom de naissance : Nicolas Paul Stéphane Sarkozy de Nagy-Bocsa

    Père : Pal Sarkozy de Nagy Bocsa

    Mère : Andrée (Mallah) Sarkozy de Nagy Bocsa

    Mariages : Carla Bruni (depuis 2008) ; Cécilia Ciganer-Albeniz (1996-2007, divorcée) ; Marie-Dominique Culioli (1982-1996, divorcée)

    Enfants : avec Carla Bruni : Giulia ; avec Cécilia Ciganer-Albeniz : Louis ; avec Marie-Dominique Culioli : Jean et Pierre

    Formation : A fréquenté l’Institut d’études politiques de Paris, 1979-1981 ; Université de Paris, droit, 1978

    Religion : Catholique romain

    Autres faits

    Fils d’une mère française et d’un père immigré hongrois.

    A grandi à Neuilly-sur-Seine ou Neuilly, une banlieue de Paris.

    Membre du parti Les Républicains, anciennement connu sous le nom de parti de l’Union pour un mouvement populaire (UMP).

    Chronologie

    1977 – Élu conseiller municipal de Neuilly.

    1983-2002 – Maire de Neuilly.

    1993-1995 – Ministre du budget de la France.

    2002-2004 – Ministre de l’Intérieur.

    Mars 2004-novembre 2004 – Ministre des Finances.

    2005-2007 – De nouveau ministre de l’Intérieur, démissionne pour se présenter à l’élection présidentielle.

    6 mai 2007 – Défaite de Ségolène Royal au second tour de la présidentielle (53% contre 47%).

    16 mai 2007 – Prête serment en tant que président de la France.

    Août 2008 – Participe à la négociation d’un accord de cessez-le-feu entre la Géorgie et la Russie.

    22 avril 2012 – Termine deuxième, derrière François Hollande, au premier tour de l’élection présidentielle française.

    6 mai 2012 – Est battu par Hollande au second tour de l’élection présidentielle.

    3 juillet 2012 – La police fait une descente au domicile et au bureau de M. Sarkozy dans le cadre d’une enquête sur des accusations de financement illégal de sa campagne. L’enquête vise à déterminer si l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, a aidé illégalement Sarkozy pendant sa campagne présidentielle de 2007.

    21 mars 2013 – Est placé sous enquête formelle pour abus de confiance. Il est accusé d’avoir profité de Bettencourt pour l’aider à financer sa campagne de 2007.

    7 octobre 2013 – Les charges contre Sarkozy pour financement illégal présumé de sa campagne sont abandonnées.

    2 juillet 2014 – Est placé sous enquête formelle en lien avec des soupçons de corruption et de trafic d’influence. L’affaire est ensuite suspendue.

    29 novembre 2014 – Il est élu à la tête du parti UMP.

    Mai 2015 – Le parti UMP change de nom et devient Les Républicains.

    22 août 2016 – Sarkozy annonce qu’il va se représenter à la présidentielle.

    20 novembre 2016 – Sarkozy arrive en troisième position lors de la première primaire présidentielle des Républicains en France.

    7 février 2017 – Un juge français ordonne à Sarkozy d’être jugé pour fraude au financement de sa campagne. Sarkozy est accusé d’avoir dépassé les dépenses électorales lors de sa campagne de réélection de 2012.

    20 mars 2018 – Sarkozy est interrogé par la police sur des allégations selon lesquelles il aurait accepté de l’argent de la Libye pour financer sa campagne électorale de 2007. Selon un fonctionnaire, qui n’a pas voulu être nommé, Sarkozy fait l’objet d’une enquête des autorités anti-corruption.

    8 janvier 2020 – Un tribunal parisien annonce que Sarkozy sera jugé pour corruption. Il est accusé d’avoir tenté d’obtenir des informations classifiées d’un juge.

    24 novembre 2020 – Début du procès pour corruption de Nicolas Sarkozy. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à quatre ans de prison.

    1er mars 2021 – Sarkozy est reconnu coupable d’avoir tenté d’obtenir illégalement des informations d’un haut magistrat et condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis.

    Local News 8, 24 mars 2021

    Tags : France, Nicolas Sarkozy,

  • Mosquée de Strasbourg: Macron tacle des collectivités “un peu trop complaisantes”

    Le président Emmanuel Macron a soutenu jeudi 25 mars son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui a accusé la mairie de Strasbourg de “financer une ingérence étrangère en France”, déplorant des “collectivités peut-être un peu trop complaisantes”, a fait savoir Le Figaro.

    “Il y a l’existence de groupes constitués, l’existence de groupes politiques sur le continent européen, qui sont eux, aujourd’hui, activés par des organes de propagande officielle”, a affirmé le président en réponse à une question sur des ingérences de la Turquie lors d’une prise de parole depuis l’Élysée. “Parfois ils se mêlent de nos élections, d’autres fois ils se mêlent de financement d’associations. Nous l’avons encore vu ces derniers jours avec les alertes légitimes faites par le ministre de l’Intérieur à l’égard de quelques collectivités territoriales, peut-être un peu trop complaisantes”, a-t-il déclaré à l’issue d’un Conseil européen.

    Le président faisait allusion au financement par la municipalité de Strasbourg du chantier d’une mosquée soutenue par une association pro turque appelée Confédération islamique Millî Görüs (“Vision nationale”, en turc), qui a donné lieu à un bras de fer entre le ministre de l’Intérieur et la maire de Strasbourg. Gérald Darmanin, qui pointe “l’islam politique” de Millî Görüs, a dit avoir averti en janvier “élus locaux” et “services de la préfecture de tentatives d’ingérences extrêmement fortes” en France, “notamment de la part de la Turquie”.

    Source: Le Figaro, 25 mars 2021

    Tags : France, mosquée de Strasbourg, Islam, Emmanuel Macron, Confédération islamique Millî Görüs, Islam politique, islamophobie,

  • Maroc-France : un baron du “cannabis marocain” interpellé

    Âgé aujourd’hui de 41 ans, Moufide Bouchibi alias “Mouf”, un des principaux importateurs de cannabis en France a été arrêté à Dubaï après 20 ans de recherches actives.

    Celui qui a appris les ficelles du métier dès ses 20 ans, auprès d’un baron de la drogue en Alsace, gérait un réseau international tentaculaire, assurant l’acheminement vers la France des tonnes de cannabis en provenance du Maroc.

    Moufide Bouchibi alias “Mouf” a été arrêté à Dubaï. L’homme, à la tête d’un trafic tentaculaire de cannabis, doit purger 20 ans de prison en France.

    Il était l’un des hommes les plus recherchés de France: la cible numéro 1 de l’Office Central des Stup’. Moufide Bouchibi alias “Mouf”, 41 ans, considéré comme le principal importateur de cannabis en France, a été interpellé à Dubaï dimanche 21 mars au soir, a rapporté RTL. Les autorités locales assurent qu’il s’agit bien de lui et qu’il voyageait sous une fausse identité. ll devrait être rapidement extradé vers Paris.

    Cela faisait plus de 20 ans que les autorités françaises tentaient de le coincer. Les autorités y ont cru tant de fois qu’aujourd’hui encore elles restent très prudentes. Elles veulent le voir physiquement sur le sol français pour bien s’assurer de son identité.

    Les enquêteurs ont tenté de lui mettre la main dessus à plusieurs reprises. En 2012, il est au Maroc: son interpellation est imminente, mais il disparaît. Il réapparaît ensuite en Algérie.. En 2019, il s’évapore une nouvelle fois alors qu’il est en Tunisie. C’est finalement à Dubaï, où il avait l’habitude de planquer une partie de son magot, qu’il aurait été arrêté.

    Il a été incarcéré plusieurs fois, a tenté de s’évader au moins autant de fois. A sa libération, direction l’étranger d’où il gérait un réseau international tentaculaire. Des tonnes et des tonnes de cannabis en provenance du Maroc, acheminées par go-fast jusqu’en France via l’Espagne.

    On estime que ce trafic lui aurait rapporté jusqu’à 70 millions d’euros par an. Il blanchissait ses sommes vertigineuses en investissant dans l’immobilier sous le nom de ses proches. Il pensait même à se diversifier dans la cocaïne, il aurait pris contact avec les réseaux sud-américains.

    Echourouk Online, 23 mars 2021

    Tags: France, Maroc, Dubaï, shit, cannabis, haschich, drogue, trafic, Moufide Bouchibi, Mouf, 

  • Schiappa invite les imams à célébrer des mariages homosexuels: La mosquée de Paris s’indigne!

    Interrogée sur LCI mercredi, sur la Charte des principes pour l’islam de France, partiellement adoptée au sein du culte musulman, la ministre déléguée à la Citoyenneté a déclaré: “Cette charte est engageante (…) L’idée, c’est de dire ‘comment on s’engage dans la lutte contre l’homophobie?’ Est-ce que ça veut dire que dans les prêches, on considérera que deux hommes ont le droit de s’aimer, de se marier, comme deux femmes ont le droit de s’aimer et de se marier, comme le disent les lois de la République française? C’est cela que dit cette Charte”, a-t-elle déclaré.

    Le recteur de la mosquée de Paris a dénoncé les propos de Marlène Schiappa qui avait laissé entendre que les imams allaient “reconnaître” le droit pour les couples homosexuels de se marier.

    Le recteur de la mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz a qualifié ce jeudi “d’inacceptables” les propos de Marlène Schiappa laissant entendre que les imams allaient “reconnaître”, avec la Charte de l’islam de France, le droit pour les couples homosexuels de se marier.

    « Cette charte est notre affaire et je dénie à un ministre la capacité de dicter les prêches des imams. Que resterait-il de la liberté de religion ? Que resterait-il de la laïcité ? » affirme-t-il. Et d’ajouter :

    « Et puis, il y a une grande différence entre refuser toute discrimination notamment pour un motif d’orientation sexuelle et adhérer au mariage homosexuel. Comme les autres religions monothéistes, l’islam ne reconnaît le mariage qu’entre les personnes de sexe différent. Aucune autorité publique ou politique ne peut dicter une doctrine religieuse. »

    Echourouk News, 26 mars 2021

    tags : France Marlène Schiappa, Imams, mosquée, mariages gays, homosexuels,

  • Le tourisme sexuel à Dubaï, fruit de la normalisation des relations des EAU avec Israël

    TEL AVIV – Les touristes israéliens qui sont revenus des Emirats Arabes Unis (EAU) ont livré un témoignage étonnant, dans lequel ils décrivent Dubaï comme le Las Vegas du Moyen-Orient. Et ce, notamment en ce qui concerne la propagation de la prostitution et du trafic sexuel qui n’est pas conforme aux normes des pays arabo-musulmans.

    Selon les médias israéliens, environ 8 000 Israéliens se sont rendus à Dubaï pour célébrer le Nouvel An. Ils apportent du haschisch et de la marijuana aux Émirats arabes unis, malgré des lois strictes sur les drogues, avec des peines de prison pouvant aller jusqu’à 20 ans et des exécutions occasionnelles pour les trafiquants de drogue.

    Un touriste israélien qui a admis avoir introduit de la drogue à Dubaï a déclaré à Channel 12 qu’il n’était pas inquiet : Channel 12 qu’il n’avait pas peur de se faire prendre. « Tout ce que nous avons fait, c’est introduire clandestinement du haschisch et de la marijuana pour fêter (le réveillon du Nouvel An) et nous saouler », a-t-il déclaré. (Lire : Hallel Rabin, la jeune fille qui refuse d’être un soldat israélien et choisit d’être emprisonnée)

    « Ce n’est pas de la cocaïne, c’est une drogue légère. Je ne crois pas que nous allons avoir des problèmes. La peine de mort pour quelques centaines de grammes dans nos valises ? Nous ne fumons que dans nos chambres d’hôtel », poursuit le touriste non identifié. Middle East Monitor, mardi (5/1/2021).

    Selon les Israéliens vivant à Dubaï, le nombre croissant d’Israéliens visitant les EAU en général, et Dubaï en particulier, leur a fait croire qu’ils sont chez eux et peuvent faire ce qu’ils veulent.

    « La plupart des touristes israéliens à Dubaï ne portent pas de masques, ne maintiennent pas de distance sociale et risquent de recevoir des amendes très élevées », a déclaré l’Israélien, qui n’a pas été identifié.

    Environ 50 000 Israéliens ont visité les EAU depuis la signature de l’accord de normalisation en septembre 2020.

    Fait récent, les publicités et affiches touristiques sur Dubaï cachent une sombre réalité, représentée par des groupes d’hommes israéliens qui se dirigent vers de nouvelles destinations de vacances avec la prostitution en tête. Ils se remplissent les poches de milliers de dollars et, avec peu ou pas de conscience, passent leur temps aux Émirats arabes unis en passant d’une femme à l’autre.

    Il est devenu évident que n’importe quel touriste israélien à Dubaï peut sauter dans une chambre d’hôtel pour assister à une fête, payer 1 000 dollars et plonger dans la piscine de la tyrannie. Tout cela se passe au grand jour, tandis que les autorités émiriennes ferment les yeux sur les touristes qui passent une semaine à Dubaï à des fins de « tourisme sexuel ».

    Une autre personne impliquée dans ce sale business à Dubaï a déclaré qu’elle s’est rendue six fois à Bucarest, mais qu’elle croit maintenant avec certitude que Dubaï est devenu le plus grand bordel du monde avec ses grands et luxueux hôtels de plage. Il a donné un exemple : dans l’après-midi, des dizaines de femmes étaient assises sur des chaises colorées à l’extérieur des restaurants et des bars du complexe.

    Les données disponibles sur les touristes israéliens revenant des EAU montrent qu’ils doivent payer entre 1 800 et 2 000 dirhams (600 USD). Ils ont trouvé un nouveau « marché de la viande » et opèrent sans problème aux EAU, comme s’ils traînaient à Bucarest, Burgas ou Bangkok.

    Un journaliste israélien qui a rencontré un jeune homme en partance pour Dubaï a révélé que sa conversation comportait une déclaration sexuelle embarrassante, difficile à accepter, mais qui reflète ce qui se passe actuellement dans les Émirats arabes unis. On peut s’asseoir et manger au bord de la piscine tout en regardant les scènes frénétiques d’activité sexuelle.

    « Cela implique un mélange d’alcool, de filles et de sexe, et ils choisissent ce qu’ils veulent sur leur iPad ou leur téléphone portable », a déclaré un résident israélien qui n’a pas non plus souhaité être identifié.

    « Tout est ouvert, comme un menu avec des garnitures de pizza. Il existe également des cartes qui proposent des services de prostitution en voiture à Dubaï, notamment avec des filles d’origine est-européenne qui deviennent des travailleuses du sexe à Dubaï. Ces services coûtent 1 000 dirhams, soit environ 300 dollars. »

    Les Israéliens vont dans les boîtes de nuit à Dubaï, poursuit-il, et il y a des prostituées qui traînent avec tout le monde. « Elles ressemblent à des mannequins, à des filles d’Instagram en maillot de bain. Elles se retrouvent toutes dans un hall d’hôtel rempli de 100 à 150 filles qui travaillent dans un ‘marché de la viande’ à Dubaï, comme aux États-Unis. Chacune dépense 50 000 NIS, environ 15 000 dollars, pendant une semaine. C’est beaucoup d’argent. Un jour donné, j’emmène 5 filles dans le penthouse de l’hôtel. « 

    Les touristes sexuels israéliens ont révélé que les hôtels de Dubaï accueillent des prostituées du monde entier, notamment du Brésil, de Russie, du Pérou et de Bolivie, et coûtent plus de 700 dollars par nuit. (Lire aussi : Une belle hôtesse de l’air tuée dans le bain de l’hôtel, prétendument après un viol collectif).

    « C’est un voyage coûteux et seuls les Israéliens qui ont de l’argent vont à Dubaï. Un week-end à Dubaï coûte 30 000 dollars. Tout est cher. L’entrée au club est de 1 000 NIS par personne, puis vous achetez la bouteille, puis vous mangez, puis une personne. Les filles viennent là. Toi, et la nuit coûte 5 000 à 6 000 dollars », ajoute le touriste israélien.

    Il est difficile de croire que Dubaï est le témoin des pires excès de l’industrie du sexe, mais c’est vrai. Les Israéliens vont à Dubaï comme ils vont à Bucarest ou en Thaïlande, c’est juste qu’à Dubaï les prix sont beaucoup plus élevés et qu’on trouve des prostituées partout. Selon un échantillon aléatoire de touristes sexuels israéliens, Dubaï est désormais leur première destination, la ville numéro un pour le sexe, et il leur est plus facile de se rendre à Dubaï qu’en Roumanie, même si cela coûte plus cher.

    Ce qui se passe à Dubaï est une extension de l’industrie du sexe israélienne, avec des applications de prostitution qui annoncent des femmes opérant à Dubaï. Les Émirats arabes unis sont devenus la ville du péché dans le Golfe et l’une des capitales mondiales du tourisme sexuel. Le fruit de la normalisation est que les Israélites sont maintenant profondément impliqués dans tout un tas d’affaires honteuses.

    Netral News, 5 jan 2021

    Tags : Dubai; Emirats Arabes Unis, EAU, normalisation, Israël,

  • 2020, l’année la plus meurtrière sur la route des Canaries

    De janvier à décembre, un quart de tous les décès enregistrés sur cette route au cours des deux dernières décennies ont péri dans l’Atlantique.

    Le voyage en canot ou en cayuco vers les îles Canaries est le moyen le plus dangereux de rejoindre l’Europe. Pour 26 personnes qui ont réussi à débarquer dans l’archipel en 2020, une est morte ou a disparu lors de la tentative. Les données, calculées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), montrent que les risques de décès sont plus élevés lors de cette traversée que lors de la traversée de la Méditerranée reliant la Libye et l’Italie, traditionnellement la plus meurtrière. Le rapport de l’organisation, qui a été publié vendredi, révèle également que l’année dernière seulement a péri dans l’Atlantique, soit un quart de tous les décès enregistrés sur cette route depuis que le premier naufrage a été enregistré en 1999.


    Dans ce bateau, le premier naufrage, plus de 12 personnes voyageaient. Avant de couler, il naviguait à seulement 300 mètres de la côte de Fuerteventura. Le skipper du bateau a voulu éviter une portion de côte très fréquentée et a fait une embardée. C’est alors que le bateau a heurté un rocher et qu’un homme est tombé dans l’eau. Les autres occupants, tous marocains, se sont penchés par-dessus bord pour tenter de le sauver et la fragile embarcation a chaviré. Neuf personnes sont mortes. Cette tragédie n’a été que le début de deux décennies de décès, selon le rapport de l’OIM sur la migration maritime vers l’Europe. Cette tragédie n’est pas sans rappeler celle qui s’est produite en novembre 2020, lorsqu’un bateau transportant 36 personnes s’est écrasé contre les rochers du brise-lames du port d’Órzola, au nord de Lanzarote. Le bateau a chaviré à quelques mètres de la jetée et huit migrants sont morts. L’année 2021 a également connu un début tragique. Rien que la semaine dernière, trois personnes ont perdu la vie dans trois bateaux qui sont arrivés aux îles Canaries. Parmi eux, le petit Nabody, 24 mois, qui est arrivé au quai d’Arguineguín avec une hypothermie sévère et un arrêt cardio-respiratoire ; un homme qui voyageait dans un autre bateau avec sa femme enceinte ; et un homme dont le corps avait été jeté à la mer alors que le bateau naviguait encore. Le registre des données sur les migrants disparus de l’OIM fait état de 30 décès en Afrique de l’Ouest en mars de cette année.

    L’augmentation des arrivées l’année dernière a entraîné une augmentation du nombre de décès de migrants dans leur tentative d’atteindre les îles Canaries : on en a compté 849 pour la seule année 2020, selon l’OIM. Entre la mi-septembre et le mois de novembre, on dénombre au moins 472 décès, selon le rapport, qui souligne la difficulté de récupérer les corps des personnes qui perdent la vie dans l’océan : seuls 185 ont pu être secourus, dont 69 femmes et six enfants. Quelque 660 personnes ont été perdues en mer. Un an plus tôt, on dénombrait 210 décès et entre 2014 et 2018, moins de 50 chaque année.

    L’année 2020 restera dans l’histoire comme l’année la plus meurtrière pour les migrants qui tentent cette route migratoire, et la deuxième avec le plus d’arrivées dans l’archipel après la crise dite de Cayuco en 2006. Depuis 2009, le nombre d’arrivées est resté relativement faible, notamment grâce aux accords conclus par l’Espagne avec les pays d’origine des migrants. Cependant, l’apparition de la pandémie, le renforcement des contrôles et la fermeture du poste frontière entre le Maroc et l’Espagne à Ceuta et Melilla ont augmenté les tentatives de passage, selon l’analyse de l’organisation. La côte ouest-africaine est devenue une soupape d’échappement qui, au mois de septembre, a enregistré plus de 2 000 arrivées dans l’archipel, pour dépasser les 8 000 en novembre.

    La route vers les îles Canaries est une longue et dangereuse traversée en pleine mer. La plupart des bateaux partent de Dakhla (Sahara occidental), à environ 450 kilomètres ; de Nouadhibou (Mauritanie), à 775 kilomètres ; ou de plus de 1 000, de Saint Louis et Mbour (Sénégal). Le rapport de l’OIM précise que les personnes qui se lancent dans cette odyssée de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines dans les bateaux, avec peu de nourriture et d’eau, sont pour la plupart des pêcheurs et des agriculteurs qui fuient la pauvreté causée par les effets de la pandémie dans leur pays d’origine.

    L’OIM dénonce que les décès sur cette route de l’Atlantique sont bien plus nombreux que les 3 163 qui ont été documentés depuis le premier naufrage en 1999. Le rapport donne comme exemple l’estimation faite par l’ONG Pro Human Rights Association of Andalusia, qui reflète qu’un bateau sur trois a disparu sur la route en 2006, lorsque plus de 30 000 migrants sont arrivés aux îles Canaries. Cette année-là, quelque 206 personnes sont mortes, selon le SER en 2014. En 2020, au moins cinq épaves ont été oubliées dans les données officielles. Étant donné que les opérations de sauvetage sont rarement effectuées dans la région, une grande partie des naufrages de petits bateaux ne figure pas dans le registre. Beaucoup d’entre eux ne sont connus que quelque temps plus tard grâce au contact que les ONG ont avec les personnes qui sont toujours à la recherche d’un parent qui a tenté de traverser la porte mortelle de l’Atlantique en Europe.

    El Pais, 26 mars 2021

    Tags : Espagne, Maroc, Iles Canaries, Migration, subsahariens, Organisation internationale pour les migrations, OIM,

  • La France et le Rwanda : Les fantômes du génocide ébranlent les relations


    La France et le Rwanda entretiennent des relations orageuses, parfois empoisonnées, depuis le génocide de 1994.

    Alors qu’une commission d’historiens doit rendre un rapport sur le rôle joué par Paris dans ce pays d’Afrique centrale, voici une chronologie de leurs relations tendues.

    1990 : Les Français entrent en scène

    Le président hutu du Rwanda, Juvénal Habyarimana, demande l’aide de la France et de l’ancienne puissance coloniale belge pour combattre les rebelles du Front patriotique rwandais (FPR), basés en Ouganda et dirigés par l’actuel président du Rwanda, Paul Kagame.

    Paris envoie des troupes dans le cadre de ce que l’on appelle « l’opération Noroit » en octobre, officiellement pour protéger son ambassade et ses citoyens sur place. Mais la France participe aussi secrètement à la formation de l’armée rwandaise.

    1994 : Génocide

    Le 6 avril, Habyarimana est tué lorsque son avion est abattu au-dessus de Kigali.

    Le lendemain, le génocide commence. D’avril au 4 juillet, environ 800 000 personnes sont tuées, la plupart appartenant à la minorité tutsie, ainsi que des Hutus modérés.

    Les Tutsis sont accusés par le régime dominé par les Hutus d’être de connivence avec le FPR, qui était entré dans le nord du Rwanda depuis l’Ouganda en 1990.

    Quelque 500 parachutistes français évacuent plus de 1 000 citoyens français et étrangers.

    Opération Turquoise

    Le 22 juin, les Nations unies donnent le feu vert à la France pour l’opération Turquoise, une opération militaire à but humanitaire au Rwanda.

    Le FPR, majoritairement tutsi, accuse la France de vouloir sauver le régime hutu et les auteurs des massacres.

    Quelque 2 500 soldats français créent une zone humanitaire sûre dans le sud-ouest du pays, entravant efficacement l’avancée du FPR mais permettant également aux suspects de génocide en fuite de se cacher.

    Le 4 juillet, le FPR s’empare de la capitale Kigali, mettant fin au génocide.

    1998 : Enquête française

    En décembre, une mission parlementaire française exonère la France de toute implication dans le génocide, mais affirme qu’elle porte une certaine responsabilité en raison d’erreurs stratégiques et de « dysfonctionnements institutionnels ».

    Le Rwanda insiste sur le fait que la France est coupable de génocide.

    2006 : Rupture des relations

    Le juge français Jean-Louis Bruguière recommande que le président Kagame soit poursuivi par le tribunal soutenu par les Nations unies qui juge les génocidaires rwandais pour leur participation présumée à l’assassinat d’Habyarimana. Il signe neuf mandats d’arrêt contre des collaborateurs de Kagame.

    Le Rwanda rompt ses relations diplomatiques avec la France. Ces relations ne seront rétablies qu’en novembre 2009.

    2010 : La France reconnaît ses erreurs

    Le président français Nicolas Sarkozy reconnaît que la France a commis des erreurs pendant le génocide.

    Mais il ne présente pas d’excuses lors de la première visite d’un président français au Rwanda depuis le bain de sang.

    En septembre 2011, Kagame effectue sa première visite officielle en France.

    2014 : Procès du génocide en France

    Un tribunal français condamne un ancien capitaine de l’armée rwandaise à 25 ans de prison dans le premier procès lié au génocide dans le pays.

    En juillet 2016, deux anciens maires rwandais sont condamnés à la prison à vie en France.

    Nouvelles accusations rwandaises

    Les commémorations du vingtième anniversaire du génocide se déroulent à Kigali en avril 2014 sans représentant français.

    Kagame accuse à nouveau la France de « participer » au génocide.

    2018 : Détente

    Le président Emmanuel Macron accueille Kagame à Paris en mai, affirmant que la normalisation des relations est en cours mais « prendra sans doute du temps ».

    En décembre, des juges français abandonnent une enquête de longue haleine sur l’assassinat d’Habyarimana.

    Cette enquête avait été une source majeure de tension entre les deux pays après l’inculpation de sept personnes proches de Kagame.

    Kagame dit vouloir un nouveau départ dans les relations et n’a pas exclu le retour d’un ambassadeur français à Kigali, poste vacant depuis octobre 2015.

    Modern Ghana, 26 mars 2021

    Tags : France, Rwanda, génocide,

  • Abus et lutte de pouvoir à l’école d’élite Sciences Po de Paris

    Sexe, violence et manœuvres de dissimulation, étatisme et élitisme : Sciences Po enseigne aujourd’hui surtout à ses étudiants comment ne pas faire de politique

    Stefan Brändle de Paris

    L’Institut d’études politiques ne manque certainement pas de prestige : de toutes les écoles internationales de sciences politiques, Sciences Po, comme on l’appelle, occupe la deuxième place dans le classement mondial des universités établi par le QS – juste derrière Harvard, et même devant Oxford. Avec François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande et maintenant Emmanuel Macron, tous les présidents français ont été diplômés de l’institut depuis 1981.

    Vous chercheriez en vain un campus aussi imposant à Paris : Fondée en 1872 et nationalisée en 1945, la « Grande école » (école d’élite) est répartie sur des campus anonymes dans le quartier intellectuel de Saint-Germain-des-Prés. La première leçon de Sciences Po est que le vrai pouvoir sans partage s’exerce dans les arrière-salles des beaux quartiers de Paris.

    Banc symbolique en bois

    Le bâtiment principal de Sciences Po, surnommé en interne « le 27 », est situé dans la petite rue latérale de Saint-Guillaume, au numéro 27. Dans le vestibule, jeunes et moins jeunes se pressent négligemment devant la « péniche ». Ce long et double banc en bois est une pièce maîtresse symbolique de la République française. Olivier Duhamel, jusqu’à ce mois de janvier à la tête du conseil de fondation de Sciences Po, s’y est un jour fait photographier – avec un regard abyssal et effrayant.

    L’influent constitutionnaliste et faiseurs d’opinion, conseiller de ministres et de présidents, que l’on pouvait voir presque quotidiennement à la télévision française, a tout simplement disparu de la scène. En janvier, sa belle-fille Camille Kouchner l’a accusé d’avoir commis des abus sur son frère (aujourd’hui prescrits) et d’autres agressions sexuelles. Le souverain de Sciences Po a été éliminé par K.O. sous forme de livre.

    Mendacity et omertà

    En février, son protégé Frédéric Mion a également dû démissionner de son poste de directeur de Sciences Po. Le charmeur agile était au courant des accusations portées contre Duhamel depuis deux ans, mais avait gardé le silence à ce sujet. Ce qu’il a initialement nié en janvier. Le comportement de Mion témoignait de la mendicité et de l’omertà qui, dans les élites parisiennes, protègent leurs plus éminents représentants dans de telles affaires.

    Le prédécesseur de Mion, Richard Descoing, avait été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel à New York en 2012 après avoir été avec deux callboys, comme l’a révélé un journaliste du Monde dans un livre. Il a été élégamment ignoré. Ils n’aiment pas parler de choses aussi « privées » à Sciences Po. Les demandes de la presse restent sans réponse tandis que les professeurs enseignent à leurs étudiants les vertus de la transparence politique.

    Les étudiantes se sont donc tournées vers les médias sociaux. Sous le hashtag #SciencesPorc, ils dénoncent depuis plusieurs jours les « porcs » qui s’en prennent aux jeunes femmes de l’école. Ces violences, selon les déclarations, concluent de préférence les « soirées d’initiation » humides.

    Enquête sur les viols

    La justice française a réagi rapidement, en lançant plusieurs enquêtes sur des viols dans les antennes de Sciences Po à Paris, Bordeaux, Rennes et Strasbourg depuis février. Mais si les agressions sexuelles sont la preuve d’une « culture machiste » (selon le magazine Marianne) profondément ancrée dans l’université politique, l’école en reste à de belles paroles et à la création d’un groupe de travail.

    La direction intérimaire a actuellement la tête ailleurs : suite aux démissions de Duhamel, Mion et six autres vétérans, les deux postes centraux de l’école – directeur et président de la fondation – sont à pourvoir. Cette joute offre aux étudiants en politique, aux futurs dirigeants de la nation, des leçons d’objet sur la politique obscure des cabinets. Le fait que deux candidats seraient sur la liste restreinte n’a été révélé qu’après qu’ils aient été entendus.

    Der Standard, 25 mars 2021

    Tags : France, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Inceste, #Metoo, #MetooInceste, La Familia Grance, pédophilie,