Catégorie : Monde

  • Pays Bas: Elle utilisait les sites de rencontres pour ses arnaques. Son complice se cache au Maroc

    Une fraude présumée (21) fait des victimes via des sites de rencontre

    Une femme de 21 ans de Dwingeloo, soupçonnée d’avoir volé des dizaines de milliers d’euros par fraude, a arnaqué ses victimes via des sites de rencontres et des rendez-vous, entre autres. Cela s’est manifesté au cours d’une courte audition, durant laquelle les juges n’ont pas encore touché le fond de l’affaire.

    La femme est en prison depuis novembre. Son avocat Leon Rommy a demandé qu’elle soit libérée sous certaines conditions, afin qu’elle puisse être admise dans une institution pour victimes de la traite des êtres humains et des pratiques de loverboy, entre autres. Le juge a accordé cette demande, la femme sera admise la semaine prochaine.

    «Modèle de revenus»

    La femme a probablement été victime d’un garçon amoureux. Son ex-petit ami l’a utilisée pour commettre des actes criminels. Elle était un «modèle commercial» pour lui, a noté le juge. La femme vivait avec sa mère à Dwingeloo lorsqu’elle a été arrêtée. Il y avait deux valises dans la maison, prêtes à être emballées. La police soupçonne la femme de vouloir se rendre au Maroc. Son petit ami de l’époque a disparu et il y a de fortes chances qu’il reste au Maroc. Un mandat d’arrêt européen a été émis contre lui.

    Il a dit à la femme d’établir des relations avec les victimes et de se déshabiller financièrement. L’une des victimes a déclaré après l’audience qu’il était entré en contact avec elle via un site de rencontre. Il est allé dîner avec elle et a été emmené par elle. « J’ai remarqué qu’elle est ensuite partie dans une voiture très chère. J’ai trouvé cela un peu étrange », a-t-il déclaré. Bientôt, elle a été confrontée à une facture impayée. Les huissiers seraient après elle. Il a décidé de lui prêter de l’argent. Il a reçu son adresse et ses coordonnées bancaires pour cela.

    Recherche psychologique

    D’autres factures suivirent plus tard, mais l’homme ne les acheta plus. La femme a rompu le contact. L’argent emprunté n’a jamais été remboursé, a déclaré l’homme. Le parquet soupçonne non seulement la femme de fraude, mais aussi de blanchiment d’argent et de contrefaçon. Cela se serait produit entre janvier et novembre 2020. La femme subit toujours un examen psychologique. Tant que l’enquête n’est pas terminée, elle n’est pas autorisée à avoir de contact avec son ex-petit ami. On ignore encore quand le traitement de fond de l’affaire suivra.

    RTV Drenthe, 24 fév 2021

    Tags : Pays Bas, Maroc, arnaques, site de rencontres,

  • France : l’ancien président Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison

    L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été condamné ce lundi 1 mars à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire dite « des écoutes », rapporte plusieurs médias locaux.

    Nicolas Sarkozy « a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence. Il peut encore faire appel de cette condamnation », indique l’AFP reprise par le journal Le Monde.

    Cette affaire remonte à 2014 lorsque l’ancien président français était suspecté d’avoir tenté de soutirer des informations confidentielles à Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation, en échange de la promotion de ce dernier à un poste prestigieux à la principauté de Monaco.

    En somme, « un pacte de corruption » avait été conclu, selon le Parquet national financier (PNF). Deux magistrats ont requis quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, à l’encontre de Sarkozy.

    « Durant les trois semaines du procès dit ‘des écoutes’, qui s’est tenu durant trois semaines fin novembre et début décembre, les avocats des trois prévenus, Nicolas Sarkozy, son avocat de l’époque, Thierry Herzog, et Gilbert Azibert avaient dénoncé des ‘fantasmes’, un ‘procès d’intention’ fondé sur des écoutes ‘illégales’ et ont plaidé la relaxe face à un ‘désert de preuve’ », détaille l’AFP.

    Pour la défense de leur client, les avocats de Nicolas Sarkozy ont rappelé qu’il n’avait pas eu gain de cause devant la Cour de cassation. Ils ont également souligné que Gilbert Azibert n’avait pas obtenu le poste de prestige.

    Tags : Nicolas Sarkozy, écoutes, corruption,

  • Un livre rompt le silence en France sur les abus sexuels sur enfants au sein de la famille

    Source : ara.cat, 21 fév 2021

    Camille Kouchner a dénoncé la culture d’impunité des générations post-68
    Cristina Mas

    BARCELONE L’élite intellectuelle française née en mai 1968 a proclamé une liberté sexuelle derrière laquelle la maltraitance des enfants était également cachée dans la famille. C’était un secret du domaine public jusqu’à ce que Camille Kouchner, fille de l’ancien ministre et fondateur de Médecins Sans Frontières, dénonce dans un livre comment son frère jumeau a souffert alors qu’il n’avait que 14 ans abusé sexuellement par son beau-père, Olivier Duhamel, un constitutionnaliste et membre du comité d’experts de la prestigieuse université Sciences Po. La publication de La familia grande a généré un véritable tremblement de terre et avec le hashtag # MeTooIncesteplus de 80 000 victimes ont enfin pu expliquer les abus qu’elles ont subis dans leur enfance. La tempête a eu un effet domino de démissions de hauts fonctionnaires du monde des lettres qui ont dû chanter le mea culpa , pour leur implication ou leur complicité de silence.

    Duhamel a dû démissionner, comme le philosophe Alain Finkielkraut, qui a aplani les accusations en arguant que la victime était déjà adolescente. L’ancienne ministre de la Justice Élisabeth Guigou, amie de Duhamel, a également dû quitter son poste de présidente du Comité contre la pédérastie. A l’image du préfet de la région parisienne, Marc Guillaume, et du directeur de Sciences Po, Frédéric Mion. Même Emmanuel Macron a dû sortir de la polémique pour promettre des changements législatifs.

    Les milliers de tweets de survivants d’abus et la descente aux enfers des premières épées de l’intelligentsia aident-ils les victimes? Les associations disent oui. Laurent Boyet, ancien inspecteur de police et lui-même victime de maltraitance lorsqu’il était enfant par son frère, préside désormais l’association Les Papallones , qui vient en aide aux enfants maltraités. «Le livre de Camille Kouchner a été un tournant, une réelle prise de conscience dans la sphère politique et sociale. Une vague a été déclenchée pour exiger que les choses changent », a déclaré Boyet lors d’une conversation téléphonique. « Ce problème touche la société dans son ensemble: riches et pauvres, nord ou sud, catholiques ou pas … Un Français sur dix a été maltraité dans son enfance », a-t-il déclaré.

    Culture d’impunité

    Les intellectuels post-68, avec leur autorité morale, avaient des relations normalisées entre adultes et enfants: Bernard Kouchner lui-même – dont l’auteur dénonce que sa mère, l’écrivaine féministe Évelyne Pisier, s’était séparée parce qu’il ne s’occupait pas de ses enfants – elle avait signé une pétition en 1977 pour abaisser l’âge du consentement sexuel à 13 ans.

    «Il était temps – explique la psychiatre Muriel Salmona, qui a également subi des sévices dans son enfance et préside désormais l’association Traumatic Memory and Victimology – que la propagande pédo-criminelle cesse d’avoir tout en tête, et que cela mette fin à l’impunité des pédophiles et à un système qui rend impossible ou illégitime la plainte qui blâme les victimes, les dévalorise, les isole et les conduit à la honte, les privant de protection, de justice et de réparation: les 83% n’ont jamais reçu d’aide », souligne-t-il.

    Les associations de victimes se réjouissent que le livre ait contribué à dénoncer une sorte de loi du silence, qui aide ceux qui ont été maltraités à «se libérer». Le témoignage de Camille Kouchner, qui est juriste, est aussi un exemple de cette omerta : l’auteur avoue qu’elle n’a osé écrire le livre jusqu’à la mort de sa mère, qu’elle avait réagi aux abus en blâmant son fils, qui alors il avait 14 ans, après avoir séduit Duhamel, son deuxième partenaire après s’être séparé de Bernard Kouchner.

    Le scandale entourant la publication du livre a également servi à positionner ouvertement les médias du côté des victimes. Les accusés ont dû quitter leurs espaces lors de rassemblements sociaux. «Cela aide les victimes à identifier ce qui leur est arrivé, à ressentir moins de culpabilité et moins de honte et à connaître leurs droits, ainsi qu’à expliquer les symptômes dont elles souffrent du fait de la violence qu’elles ont subie, et aussi à demander de l’aide. , dit le psychiatre. Boyet a également constaté que les boîtes aux lettres qu’ils installent dans les écoles et les centres sportifs pour que les victimes puissent les dénoncer sont plus pleines. Et un conseil qui se répète: parler est la première étape pour guérir vos blessures.

    Tags : Pédophilie, pédocriminalité, #Metoo #MettoInceste, abus, viol, inceste, Camille Kouchner, Olivier Duhamel,

  • Pédophilie et inceste : comment le passé rattrape ceux qui ont défendu l’indéfendable

    « Les déflagrations touchant Olivier Duhamel ou Gabriel Matzneff ont libéré la parole et remis en cause une certaine époque. Celle où les abus sexuels perpétrés contre des enfants étaient théorisés par une minorité d’intellectuels comme une manière de vivre libre.

    Elle est la seule des trois à parler face caméra. Sur le plateau des « Dossiers de l’écran », ce mardi 2 septembre 1986, l’émotion est particulière. Les télé­spectateurs d’Antenne 2 viennent de regarder en masse un téléfilm, « Amelia ». Plus que ses qualités cinématographiques, c’est sans doute son thème qui les a attirés si nombreux : un inceste et la façon dont il perturbe sa jeune victime.

    Lire la suite depuis la source : Le Parisien

    Etiquettes : France, pédophilie, Olivier Duhamel, Gabriel Matzneff,

  • Vaccination anti-covid : Comment cela se passe-t-il dans les autres pays ?

    L’Algérie a entamé sa campagne de vaccination contre le Covid-19 samedi 30 décembre. Elle doit s’étaler sur toute l’année 2021. Plusieurs autres pays ont débuté, il y a plus d’un mois, leur campagne de vaccination contre la maladie à coronavirus.

    de doses disponibles, les autorités mettent généralement en place des catégories prioritaires à la vaccination. France : un site internet dédié En France, les personnes souhaitant se faire vacciner peuvent se signaler via un processus d’inscription sur internet ou par téléphone, rapporte le magazine Marie Claire. Depuis le 15 janvier, un site internet dédié permet aux personnes éligibles de faire savoir leur volonté d’être vaccinées et de fixer un rendez-vous dans certains centres de vaccination. La vaccination est ainsi ouverte aux personnes âgées de plus de 75 ans, aux résidents volontaires en EHPAD et USLD, aux personnes âgées séjournant dans les établissements de santé et en services de soins de suite et de réadaptation et aux personnes âgées hébergées en résidences autonomie, résidences services et autres lieux de vie spécialisés, ainsi que dans les foyers de travailleurs migrants.

    La vaccination est également ouverte aux personnes en situation de handicap, vulnérables, hébergées en maisons d’accueil spécialisées et foyers d’accueils médicalisés aux professionnels de santé et aux aides à domicile intervenant auprès de personnes âgées et handicapées vulnérables et les sapeurs-pompiers, lorsqu’ils ont plus de 50 ans ou présentent une ou plusieurs des comorbidités. Enfin, la vaccination est ouverte en France aux personnes ayant une pathologie qui les expose à un très haut risque face au Covid-19 disposant d’une ordonnance médicale pour se faire vacciner prioritairement. Suisse : priorité aux personnes âgées de plus de 75 ans En Suisse, la vaccination incombe aux cantons et est ouverte prioritairement aux personnes de plus de 75 ans, aux personnes atteintes de maladies chroniques qui présentent le plus fort risque de développer une forme grave du Covid-19 et aux résidents d’établissements médicosociaux ou de homes pour personnes âgées. Le personnel en contact avec les résidents de ces établissements à la possibilité de se faire vacciner en même temps.

    L’objectif premier d’une vaccination contre le Covid-19 est de protéger les personnes vulnérables et de réduire ainsi les cas graves de la maladie et les décès. Le deuxième objectif est de réduire la charge pesant sur les hôpitaux et les EMS pour maintenir le fonctionnement du système de santé. Enfin, le troisième objectif est de lutter contre les répercussions négatives de la pandémie et d’endiguer la propagation virus. Les vaccinations se font à titre volontaire et qu’aucune obligation n’est prévue Plateforme numérique au Liban Au Liban, une plateforme numérique a été mise en place par les autorités afin d’indiquer les modalités d’inscription à la campagne de vaccination, rapporte l’Orient-Le-Jour, qui précise toutefois que les personnes qui « seront inscrites en premier n’auront pas la priorité, à moins qu’elles n’appartiennent à la catégorie qui sera la première à se faire vacciner ». La plateforme lancée par le ministère de la Santé libanais permet à tout individu de plus de 18 ans de s’inscrire. Cependant, seules les personnes prioritaires auront le droit initialement au vaccin. Les catégories concernées sont le corps soignant, le corps infirmier selon le risque auquel il est exposé et les personnes âgées de plus de 75 ans, suivies de celles âgées entre 65 et 74 ans, puis de celles âgées de 55 à 64 ans qui souffrent d’une ou de plusieurs maladies chroniques, ainsi que des équipes de surveillance épidémiologique et de celles relevant du ministère de la Santé. « Lorsque son tour viendra, la personne qui s’est inscrite recevra un texto avec un lien vers son fichier électronique sur la plateforme.

    Elle pourra ainsi prendre rendezvous et choisir le centre de vaccination o= désirera se faire vacciner », précise la même source. États-Unis : les personnes à vacciner en priorité… Aux États-Unis, la stratégie de vaccination est du ressort de chacun des cinquante États de l’Union, tandis que l’État fédéral est chargé de rendre le vaccin disponible aux États et juridictions sous l’autorité des États-Unis. La première vague du vaccin devait aller aux travailleurs de la santé et aux résidents des maisons de retraite, deux groupes qui représentent environ 24 millions d’Américains, rapporte NBC News. La deuxième vague devait quant à elle concerner les personnes âgées, les personnes avec des conditions préexistantes et les travailleurs essentiels. Environ cinquante millions de doses ont été distribuées aux États-Unis, tandis que près de 30 millions de doses ont été administrées. En Floride par exemple, 4 catégories d personnes sont prioritaires. Il s’agit des travailleurs de la santé, le personnel et les résidents des établissements de soins de longue durée, les personnes âgées de 65 ans ou plus et enfin celles jugées à haut risque pour le virus.

    Le personnel de santé comprend les personnels d’urgence, tels que les pompiers et les ambulanciers paramédicaux ainsi que le personnel du département de la Santé. La Floride a également lancé sur internet une liste d’attente de rendez-vous pour les vaccins, où les résidents de l’État éligibles peuvent s’inscrire pour les vaccins et seront informés lorsque des doses seront disponibles

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Source : Le Midi Libre, 2 fév 2021

    Tags : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination,

  • Arabie Saoudite : Les droits de l’homme sous la loupe à l’ère de Joe Biden

    Par Frank Gardner

    L’administration Trump, selon l’équipe de campagne du président Biden, « a écrit à l’Arabie saoudite un chèque en blanc ». Il l’a accusé de fermer les yeux sur les violations des droits de l’homme et de prolonger une guerre désastreuse au Yémen, où des dizaines de milliers de personnes ont été tuées en six ans de conflit.

    La nouvelle équipe de la Maison Blanche a promis une réinitialisation complète des relations avec l’Arabie saoudite, où les droits de l’homme figureront désormais en bonne place. Le président Biden a annoncé qu’il mettrait fin au soutien militaire américain à la campagne menée par l’Arabie saoudite au Yémen. Déjà, après seulement une semaine après le début de son mandat, les États-Unis ont suspendu des ventes d’armes pour des milliards de dollars à la fois à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, dans l’attente d’un examen.

    Mais est-ce que quelque chose va vraiment changer à long terme? Les intentions très médiatisées de l’administration Biden auront-elles un effet pratique sur les nombreuses violations des droits de l’homme dans le royaume ou sur sa guerre au Yémen voisin?

    Après tout, l’Arabie saoudite est le partenaire de sécurité le plus proche des États-Unis dans le monde arabe, un allié stratégique vital pour faire face à l’expansion des milices soutenues par l’Iran à travers le Moyen-Orient et un client majeur des ventes d’armes américaines.

    Image publique
    Selon l’Institut de recherche de l’Institut de la paix de Stockholm (Sipri), l’ Arabie saoudite était le plus grand importateur d’armes au monde au cours de la période 2015-19 , les États-Unis fournissant l’essentiel de ces ventes. Des armes fournies par l’Occident, y compris de Grande-Bretagne, ont été utilisées pour bombarder des cibles au Yémen.

    Comme le souligne Andrew Smith, de la campagne britannique contre le commerce des armes (Caat), pour que quoi que ce soit change, « il faudra une position beaucoup plus forte que celle que Biden a prise en tant que vice-président sous l’administration Obama ».

    « De nombreuses ventes d’armes ont commencé sous Obama. »

    Concernant les droits de l’homme dans le royaume, les responsables saoudiens signalent une récente baisse spectaculaire des exécutions . L’équipe dirigeante autour du tout-puissant prince héritier Mohammed Bin Salman (connu sous le nom de MBS) est clairement consciente de l’effet négatif des histoires de droits de l’homme sur l’image mondiale du pays.

    «MBS», dit le député britannique Crispin Blunt, «reçoit des conseils contradictoires de son entourage mais cela [accent sur les droits de l’homme par Joe Biden] donne une autre occasion d’aider les pragmatistes en l’informant que l’image publique de l’Arabie saoudite compte».

    Depuis la montée en puissance fulgurante de MBS en 2017, le pays a connu un curieux paradoxe. Le prince héritier a mené rien de moins qu’une révolution sociale, levant l’interdiction de conduire des femmes, permettant le divertissement public et le mélange des sexes, tout en repoussant le pouvoir des religieux. L’Arabie saoudite se sent aujourd’hui comme un pays beaucoup plus normal et agréable qu’il ne l’était il y a cinq ans.

    Pourtant, dans le même temps, le prince héritier – qui, contrairement à de nombreux Saoudiens âgés, n’a pas passé du temps à vivre en Occident – a ordonné une répression draconienne de la liberté d’expression. Auparavant, les Saoudiens pouvaient se plaindre en ligne tant qu’ils ne manifestaient pas dans la rue. Maintenant, ils ne peuvent plus faire non plus. Des milliers de personnes ont été arrêtées et incarcérées, avec peu d’excuses du prince héritier, qui considère même les critiques pacifiques et constructives comme un simple obstacle à ses plans de progrès.

    Allégations et abus
    Les cas les plus flagrants de violations des droits humains ont fait de MBS un paria en Occident.

    Il s’agit notamment du meurtre et du démembrement du journaliste saoudien Jamal Khashoggi à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul en 2018 (dont de nouveaux détails pourraient bientôt être déclassifiés par la CIA), l’arrestation et la torture présumée de la militante des droits des femmes Loujain al-Hathloul, et la poursuite arbitraire et opaque du système judiciaire saoudien.

    Les procès sont souvent menés en secret, les accusés se voient refuser l’accès à des avocats et les tribunaux antiterroristes sont utilisés pour juger des dissidents pacifiques.

    Sous le prince héritier, il y a également eu une vague de disparitions. Ceux-ci atteignent les échelons supérieurs de la famille royale où le prince Ahmed bin Abdulaziz, le fils docile du fondateur du royaume, âgé de 79 ans, a été arrêté l’année dernière et accusé de trahison.

    L’ancien prince héritier et ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed bin Nayef, est également détenu au secret, à qui on attribue la défaite de l’insurrection d’al-Qaïda dans les années 2000.

    Son chef du renseignement et ancien partenaire majeur de la CIA, Saad al-Jabri, s’est enfui au Canada en 2017 et a intenté une action en justice contre le prince héritier, alléguant qu’il a envoyé une équipe de frappe pour le tuer dans les semaines qui ont suivi le meurtre de Khashoggi. . Les enfants d’Al-Jabri ont été arrêtés à leur domicile en Arabie saoudite et accusés de bénéficier de fonds publics détournés.

    Voix prudentes
    Le président Trump a accordé peu ou pas d’attention à ces cas. Il a choisi Riyad pour sa première visite présidentielle à l’étranger en 2017 et était toujours beaucoup plus intéressé à conclure des accords avec les dirigeants qu’à faire pression pour améliorer les droits de l’homme.

    «Tout président américain peut avoir une grande influence», déclare Andrew Smith de Caat. « Ils peuvent utiliser cela pour la démocratie. Trump ne l’a pas fait. »

    Dennis Ross, le diplomate américain chevronné qui a passé des années en tant que coordinateur du département d’État pour la politique au Moyen-Orient, a déclaré à la BBC: «L’administration Trump a commis une grave erreur en n’imposant pas de prix [à ses relations étroites avec les Saoudiens]. concilier cela avec notre intérêt stratégique? « 

    Malgré les intentions déclarées de l’administration Biden, des voix se feront entendre au sein du département d’État, de la CIA, du Pentagone et du puissant lobby américain sur l’armement, appelant à une approche prudente à l’égard des Saoudiens. Si, pour quelque raison que ce soit, la famille Al-Saoud au pouvoir, largement pro-occidentale, venait à perdre le pouvoir, il y a de fortes chances qu’elle soit remplacée par un régime islamiste intransigeant et antipathique envers l’Occident. Des diplomates comme Dennis Ross le savent.

    «Nous ne pourrons pas dicter aux Saoudiens ce qu’ils doivent faire. Vous ne frappez personne à la tête en public [ou] vous les forcez à creuser plus profondément. Il faut une conversation de haut niveau en privé. « 

    Et donc, pour revenir à la question initiale: une administration Biden peut-elle améliorer les droits de l’homme saoudiens? Oui il peut. Mais jusqu’où dépendra la façon dont la Maison Blanche pousse ce programme et ce que les deux pays considèrent finalement comme étant dans leur meilleur intérêt.

    La Russie et la Chine, quant à elles, aimeraient faire plus d’affaires avec Riyad et elles ne soulèvent pas de questions «délicates» sur les droits de l’homme.

    Mais pour le moment, les États-Unis restent le principal partenaire stratégique de l’Arabie saoudite et, selon un initié de la Cour royale, « l’administration Biden fera briller une lumière beaucoup plus puissante que précédemment sur les droits de l’homme. C’est à l’ordre du jour maintenant et il faudra des actions, pas des mots. . « 

    BBC News, 01 fév 2021

    Tags : Arabie Saoudite, Joe Biden, droits de l’homme, monarchies du Golfe,


  • Victime d’inceste dans sa petite enfance, Sylvia est heureuse que la parole se libère enfin (audio)

    Chaque soir, Olivier Delacroix vous ouvre la Libre antenne. Pas de jugements ni de tabous, une conversation franche mais aussi des réponses aux questions que les auditeurs se posent. Un moment d’échange et de partage propice à la confidence pour repartir le cœur plus léger.

    Source : Yahoo Actualités, 31 jan 2021

    Tags : France, pédophilie, pédocriminalité, inceste #MetooInceste,

  • Les victimes d’inceste prennent la parole

    Au début du mois de janvier, une professeure de droit, Camille Kouchner, a publié un livre intitulé « La familia grande ». Dans ce livre, elle témoigne des agressions sexuelles commises par son beau-père sur son frère.

    Ces violences sexuelles faites par des membres de la famille portent un nom : cela s’appelle l’inceste. En publiant ce livre, Camille Kouchner a voulu alerter sur le fait que de nombreux enfants sont victimes d’inceste et que, bien trop souvent, les victimes et les familles ne veulent pas que cela se sache et gardent le secret. En effet, l’inceste est tabou : c’est un sujet si difficile et si violent que, parfois, on préfère ne pas en parler.

    Pourtant, une personne sur dix en France déclare avoir été victime d’inceste. 78% des victimes sont des femmes. Grâce à la publication de ce livre, de nombreuses victimes ont eu la force de témoigner publiquement, c’est-à-dire de dire à tout le monde ce qu’elles avaient vécu.

    Sur les réseaux sociaux comme Twitter, beaucoup de femmes et d’hommes ont expliqué qu’eux aussi, quand ils étaient enfants, ont été touchés ou caressés sur leurs parties intimes par des adultes de la famille. Beaucoup de ces victimes disent qu’elles n’en avaient parlé à personne, parfois pendant des dizaines d’années, parce qu’elles avaient honte ou peur. Pour rendre visible leur témoignage, elles ont utilisé le hashtag #metooinceste.

    Ces actes sont interdits par la loi : aucun adulte n’a le droit de te toucher les fesses, le sexe ou la poitrine. Ce n’est pas normal et ce n’est pas de l’amour. Et si une grande personne de ta famille comme tes parents, grands-parents, grand frère ou grande sœur, ton oncle ou ta tante, ton cousin ou ta cousine, touche tes parties intimes, tu as le droit de dire non. Ton corps n’appartient qu’à toi !

    Si tu trouves que le geste d’un adulte est bizarre ou qu’il te dit que ça doit rester secret entre vous ou que tu te poses des questions, parles-en vite à un autre adulte en qui tu as confiance ou appelle le 119 (on t’explique ce qu’est le 119 dans le sais-tu ?).

    L’inceste a des conséquences psychologiques graves sur les enfants : ils ont du mal à se sentir bien, parfois même des dizaines d’années plus tard, quand ils ont été victimes.

    Pour lutter contre l’inceste et le punir, plusieurs choses ont été mises en place. Par exemple, depuis 2018, les victimes peuvent porter plainte jusqu’à 30 ans après leur majorité (leurs dix-huit ans). Avant, c’était seulement 20 ans après.

    Mais suite à la vague de témoignages, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé de nouvelles mesures. Il a d’abord salué le courage des personnes qui ont témoigné et leur a dit : « On est là. On vous écoute. On vous croit. Et vous ne serez plus jamais seuls ».

    Il a aussi dit que les consultations chez le psychologue seront gratuites pour les victimes. Des personnes viendront aussi expliquer ce qu’est l’inceste, dans les écoles et les collèges, pour que les enfants puissent comprendre et alerter s’ils sont victimes.

    Les petits citoyens, 1 fév 2021

    Tags : France, pédophilie, pédocriminalité, inceste, viol,

  • La liste des motifs impérieux pour rentrer en France

    CORONAVIRUS – Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé ce vendredi soir une série de nouvelles restrictions, notamment la fermeture des frontières aux pays hors UE, pour freiner la propagation de l’épidémie de coronavirus en espérant ”éviter un nouveau confinement”.

    “Les prochains jours seront déterminants”, a prévenu le chef du gouvernement depuis l’Élysée au cours d’une allocution surprise, à l’issue d’un conseil de défense. “La question d’un confinement se pose légitimement, mais nous en connaissons l’impact très lourd sur tous les plans”, a poursuivi Castex.

    Le chef du gouvernement a ainsi annoncé la fermeture à partir de ce dimanche 31 janvier à minuit des frontières aux pays extérieurs à l’Union européenne, “sauf motif impérieux”.

    Ces motifs impérieux, mis en ligne sur le site du ministère de l’Intérieur dans la soirée de samedi, se divisent en trois catégories que vous pouvez retrouver ci-dessous. Vous pouvez aussi télécharger les nouvelles attestations de déplacement ici, en fonction de si vous êtes en provenance d’un pays de l’espace européen, en provenance du Royaume-Uni, en provenance d’un pays extérieur à l’espace européen à l’exception du Royaume-Uni ou pour une sortie du territoire national.

    Motifs impérieux d’ordre personnel ou familial
    – Décès d’un membre de la famille en ligne directe d’un frère ou d’une sœur

    – Visite à une personne dont le pronostic vital est engagé, pour les membres de la famille en ligne directe
    Pièces exigibles : acte ou certificat de décès, certificat médical établissant la situation de la personne dont le pronostic vital est engagé

    – Garde d’enfants par le parent investi de l’autorité parentale ou dont le droit de garde est reconnu par une décision de justice
    Pièces exigibles : décision de justice et pièce justificative du lieu de domicile

    – Assistance aux personnes âgées, malades ou handicapées ne disposant d’aucun autre soutien
    Pièces exigibles : documents établissant la relation entre la personne aidante et la personne aidée, et attestant de la situation de la personne aidée

    – Convocation par une autorité judiciaire ou administrative
    Pièce exigible : convocation par l’autorité administrative ou judiciaire

    – Impossibilité légale ou économique de rester sur le territoire sur lequel se trouve la personne
    Pièces exigibles : Titre de séjour expirant, acte de licenciement, etc…

    – Mise en sécurité de la personne (protection de l’enfance et lutte contre les déplacements illicites d’enfants à l’étranger / protections des victimes de violence intrafamiliales)
    Pièces exigibles : Tout document établissant la matérialité des faits

    – Retour vers la résidence principale lorsque le voyage a été commencé avant le 31 janvier 2021
    Pièces exigibles : justificatif de résidence principale, présentation du billet aller au retour dans le cadre d’un billet aller-retour, l’aller devant être antérieur au 31 janvier 2021

    – Étudiants en début, reprise ou fin de cycle d’études
    Pièce exigible : certificat de scolarité établi par l’établissement

    Motif impérieux de santé
    – Urgence médicale vitale (pour la personne ainsi qu’un accompagnant si sa présence est indispensable)
    Pièces exigibles : certificat médical, preuve d’une hospitalisation programmée, etc…

    Motifs impérieux professionnels
    – Missions indispensables à la poursuite d’une activité économique, requérant une présence sur place qui ne peut être différée et dont le report ou l’annulation aurait des conséquences manifestement disproportionnées ou serait impossible (dont les professionnels du transport)
    Pièces exigibles : attestation de l’employeur, carte professionnelle des équipages du transport international de marchandises, du transport international de passagers, du transport international maritime

    – Professionnel de santé concourant à la lutte contre la Covid 19 ou participant à des opérations de coopération d’intérêt majeur en matière de santé
    Pièce exigible : carte professionnelle

    – Missions ponctuelles liées à l’exercice de prérogatives de puissance publique (dont les missions diplomatiques) ne pouvant être différées ou reportées.
    Pièce exigible : carte professionnelle, ordre de mission

    – Sportifs professionnels de haut niveau pour la participation à des rencontres validées par le ministère des sports
    Pièce exigible : carte professionnelle, certificat délivré par l’organisateur en lien avec le ministère des sports

    Source : HuffPost

    Tags : France, coronavirus, covid 19, confinement, fermeture des frontières,

  • 2021, une deuxième année en entier vouée à la lutte contre l’épidémie

    Par Mohamed Habili

    Le premier mois de 2021 s’en va avec une épidémie non pas en recul, comme on pouvait s’y attendre à la fin de l’année dernière, mais sur une pente ascendante, pour l’essentiel dans la même partie du monde déjà fortement éprouvée par elle. La première bonne nouvelle, c’est que les campagnes de vaccination ont commencé, y compris chez nous et cela depuis hier, et qu’elles vont se poursuivre selon toute apparence pendant les 11 mois qui restent de l’année, et peut-être au-delà. La deuxième, c’est que la propagation du virus, si elle est planétaire, n’est cependant pas animée de la même vitesse, ni probablement porteuse de la même dangerosité dans toutes les régions du monde, bien qu’elle soit partout présente et qu’elle se traduise par des effets de même nature. L’Afrique et l’Asie restent relativement épargnées en comparaison de l’Europe et des Amériques, une différence qu’on est encore loin de pouvoir s’expliquer. La traditionnelle explication par les différences de climat laisse beaucoup à désirer dans ce cas précis. Le climat est l’une des caractéristiques d’un milieu géographique, elle n’est pas la seule. Comme le virus ne se propage pas dans le vide mais dans un milieu concret, il en subit les contraintes, les spécificités, l’inertie, l’impédance.

    Il n’y a de mouvement au sens physique du terme que s’il y a résistance au mouvement. Pas de résistance pas de mouvement. Il faut croire que l’Europe et les Amériques ne lui opposent pas la même résistance que l’Afrique et l’Asie. On saura peut-être un jour à quoi cela tient-il. Pour l’heure force est de constater que la prédiction suivant laquelle le premier trimestre serait déterminant pour la suite des événements sur le front de l’épidémie pèche par excès d’optimisme. Vraisemblablement, ce n’est pas pendant deux mois qu’il faut patienter pour pouvoir se projeter dans le futur, mais sensiblement plus. On ne peut même pas exclure qu’arrivé au bout du deuxième trimestre, on soit encore dans l’impossibilité de dire de quoi demain sera fait. Si l’épidémie sera en train de gagner en rapidité et en virulence ou si elle sera en train d’en perdre. Pour plusieurs encore, ce n’est pas sur la vaccination qu’il faudra compter dans la lutte contre l’épidémie mais sur la distanciation physique, les restrictions et les reconfinements.

    Cela est valable pour tout le monde, ne serait-ce que parce que la vaccination est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. On voit les pays supposés les mieux équipés pour imprimer une grande allure à leur campagne de vaccination qui accumulent les retards. Ce ne serait pas si grave si on était assuré que le virus ne muterait jamais qu’à la marge. Ce que d’ailleurs il semble avoir fait jusque-là. Mais rien ne garantit qu’il en sera de même dans les mois qui viennent. Ces bêtes-là mutent comme elles respirent pour ainsi dire, mais pas leurs antidotes, quand bien même ils seraient adaptables. La partie engagée est d’autant plus difficile à mener vers le succès, c’est-à-dire vers l’éradication, qu’il s’agit de se battre contre un ennemi qui à tout moment dispose d’une longueur d’avance. Il est perdu si son avance se raccourcit.

    Pour ce qui nous concerne, nous aurons remporté sur lui une bonne victoire si nous parvenons à maintenir les chiffres actuels, entre 200 et 300 nouveaux cas, et autour de 5 le nombre des décès. La vaccination est une arme de plus, une fortification supplémentaire, mais ce n’est pas sur elle qu’il faut compter le plus. Il est possible de faire mieux sans elle. Faire passer le nombre des nouvelles contaminations sous la barre des 200, et tendre vers zéro celui des décès. Le seul fait que ces chiffres se maintiennent depuis plusieurs jours prouve que la gageure est tenable sur le moyen terme.

    Le Jour d’Algérie, 30 jan 2021

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