Catégorie : Monde

  • Affaire Olivier Duhamel : « Chez ces gens-là, Monsieur ! »

    Nous avons toutes et tous en notre vie, notre part d’ombre qui nous poursuit et que nous tentons d’oublier sans trop y arriver. Mais ici, avec le récent livre de Camille Kouchner, « La familia grande » (Seuil, Paris, 2021), nous plongeons dans les profondes ténèbres que la lumière n’a point atteinte. Ce récit de la fille de l’ancien ministre de Mitterrand et de Sarkozy, le « french doctor », l’homme aux sacs de riz, époux puis ex-époux d’Evelyne Pisier, sœur de l’actrice Marie-France Pisier, est une terrible confession.

    La confession d’une famille comptant dans une classe sociale aisée, s’estimant puissante, mais en réalité loin des vrais centres de décisions, pourtant hantant les allées du pouvoir, influente dans le monde universitaire et chérie des médias. Famille de soixante-huitards adepte de la libération sexuelle se pensant dénuée de tabous, mais où il est de bon aloi que les enfants fassent de brillantes études et conquièrent les hauts postes à l’administration et à l’université. L’idéal est sociétal et très loin d’être social. Libération des mœurs, mais pas un mot sur l’aliénation des travailleurs dénoncée il y a plus d’un siècle par Karl Marx qui est pourtant leur référence. Le féminisme de Simone de Beauvoir, mais guère de préoccupation pour les ouvrières qui se battent pour l’égalité des salaires. La liberté absolue, mais on parle peu des peuples opprimés ou des prisonniers politiques un peu partout dans le monde. En réalité, dans la belle propriété d’Olivier Duhamel à Sanary sur Mer, à l’Est de Marseille, liberté de baiser ou de se faire baiser par qui on veut, « interdit d’interdire », « sous les pavés la plage ». On connaît, merci ! Les bains de minuit à poil, bas la culotte, on pisse hommes comme femmes sur le gazon. « La liberté, les femmes, le couple, l’infidélité joyeuse, la modernité intelligente ». Quelle belle définition de ce milieu !

    Bon. Évelyne et Marie-France sont nées des œuvres d’un haut fonctionnaire français en Indochine dénommé Georges Pisier et de son épouse Paula, une femme libérée. Par après, ce fut l’enfance en Calédonie, où naquit Gilles. Autant le grand-père Pisier fut honni – il avait été pétainiste – autant Paula était admirée comme femme libre et féministe. Georges et Paula divorcèrent puis se remarièrent pour définitivement redivorcer. Paula s’échappa de Calédonie avec ses enfants et s’installa à Nice. Et aussitôt, Paula proclama le bas la culotte et l’abolition du soutien-gorge pour elle et pour ses filles. Plus question d’être des « cuculs entravées » !

    Marie-France commence sa carrière d’actrice à seize ans sous la houlette de François Truffaut, mais – obligation familiale – est tenue de faire des études universitaires qu’elle réussit d’ailleurs brillamment en obtenant deux diplômes en droit public. La famille déménage à Paris. Évelyne publie son premier roman et fait la connaissance de Bernard Kouchner, homme beau, fort, autoritaire et d’une solide culture de gauche émanant de son père juif résistant.

    Ils se rendent à Cuba – le pays de la révolution. Ils rencontrent Fidel Castro. Évelyne devient pour un temps sa maîtresse. Quelle belle pièce pour son tableau de chasse ! Et Camille commente : « Pendant ce temps, mon père aime ma tante, je crois Ma tante occupe mon père » Ben tiens ! « On n’interroge pas la liberté ! Bien plus malin de s’en amuser »

    Mais, comme toujours en cette classe, les contradictions s’accumulent Camille écrit : « Pour moi, un grand chef révolutionnaire attiré par une jeune femme Une idéaliste cédant au machisme qu’elle combat Une contradiction, sans doute La liberté, peut-être. Une anecdote surtout puisque, quelques années plus tard, c’est mon père que ma mère choisira d’épouser. L’institution du mariage pour les révolutionnaires ! Décidément, la liberté… »

    Chez ces gens-là, Monsieur, c’est la contradiction et non la révolution qui est permanente !

    En 1970, naquit le premier enfant, Colin. En 1975, vinrent au monde les jumeaux Camille et Victor. C’est en 1979 que Bernard Kouchner, avec l’aide de Sartre, entame sa fameuse campagne humanitaire pour sauver les boat people vietnamien dérivant en mer de Chine. Résultat pour la famille : un père jamais présent. En 1981, Évelyne quitte le père de ses enfants. Elle ne supportait plus son machisme et ses cris et sans l’avouer – liberté oblige – une fille dans chaque port ! Et puis, le « french doctor » se transforme rapidement en homme du monde et surtout de réseaux. Il s’acoquine avec la journaliste Christine Ockrent, qui ne supporte pas ses enfants. On ne peut rien y faire, c’est la garde alternée ! Soulagement ! Victor et Camille vont chez leur mère pour quelques jours.

    Après l’élection de Mitterrand, Evelyne, professeur de droit public s’amourache d’un de ses confrères, Olivier Duhamel – celui-ci n’est nommé dans le récit de Camille Kouchner que par le nom de « beau-père » – « un mélange de Michel Berger d’Eddy Mitchell ». Toujours l’ambiguïté, même dans l’aspect physique ! Et c’était aussi un « révolutionnaire ». Il se consacrait au Chili – un peu tard après le renversement de Salvador Allende, le 11 septembre 1973 – « Après Cuba, le Chili, avec Cuba, le Chili, la gauche en étendard, nous serons bientôt la familia grande. » Et puis, avec le temps, on devient un peu moins révolutionnaire ! Et c’est aussi le temps de Sanary, la propriété du beau-père. C’est la dolce vita annuelle. À lire le bouquin de Camille Kouchner, on dirait que l’année de toutes ces grosses têtes de la gauche bourgeoise n’est consacrée qu’à un seul but : les vacances à Sanary.

    Évelyne et Olivier se marient à Conflans-Sainte-Honorine, la commune de Michel Rocard, comme il se doit. On reste entre « nous » ! Ils convolent parce qu’ils veulent adopter un enfant. Un peu tard pour Evelyne d’être enceinte du haut de ses 45 ans. Ce sera finalement une petite chilienne qu’on fera venir de là-bas. Elle sera prénommée Luz. Comme cela va de soi, les parents délèguent l’éducation de Luz à des nounous, au pédiatre et aussi à Camille et à son frère Victor. Et puis, c’est la période des suicides, le grand-père de Camille qu’elle n’a rencontré qu’une fois, se tire une balle dans la tête. Alors que sa tante et sa mère jouent l’indifférence, Camille, du haut de ses dix ans, est profondément surprise. Est-ce le choc de deux visions des choses ? Évelyne estime que c’était sa « liberté » de se donner la mort et Marie-France joue les indifférentes, elle s’en amusera même dans un de ses films où une urne funéraire portée par deux adolescents est trop lourde et ils en avalent la poussière sous le vent. On rit. Camille, elle, est sous le choc. Sa grand-mère Paula, un peu triste, ne porte cependant pas le deuil.

    Chez ces gens-là, Monsieur, on voit la mort et tout le reste comme un jeu !

    En 1988, Paula se tue. Camille avait onze ans. Ici, ce n’est plus un jeu. Camille et Victor ont vu le corps ensanglanté. Deuxième suicide dans la familia grande et ce ne sera pas le dernier. Après, tout change. Évelyne dépérit. Elle boit et fume sans arrêt. Bernard Kouchner est nommé secrétaire d’Etat du gouvernement Rocard. Colin a dix-huit ans et s’en va. Évelyne est nommée directrice du livre par Jack Lang, ami de la famille. Elle assure cette fonction avec des pieds de plomb. Et puis, c’est la catastrophe.

    Victor révèle à Camille la conduite de son beau-père. Les attouchements, les fellations qu’il lui impose. Victor demande à sa sœur de se taire. Et elle se tut pendant des années. Petit à petit, cependant, tout le monde est plus ou moins au courant, sauf les principaux intéressés : Evelyne, Marie-France et Bernard Kouchner.

    Chez ces gens-là, Monsieur, on ne cause pas, on la ferme !

    À Sanary, devenu le lieu de rencontre des intellos branchés, de quelques politiciens des artistes en vue. Le beau-père « se fait roi ». Il devient une personnalité de haut niveau. Et c’est la totale permissivité. La liberté, n’est-ce pas ! A quinze ans, les enfants sont autorisés à sortir en boîte. Toute la nuit. Lever à 13 heures. Des heures dans la piscine à faire des attouchements aux vieux. Évelyne veut que Camille soit déniaisée. Elle lui apprend qu’elle a fait l’amour la première fois à douze ans ! Mais Camille vit un calvaire. Les révélations de Victor la rongent. Et il faut se taire !

    En 1995, Camille et Victor ont vingt ans. Colin, l’aîné, est parti au Texas, Victor s’en va aussi à Madrid. Camille reste seule. Elle commence le droit mais n’assiste pas aux cours. Sa mère va mieux, a repris son boulot de prof, mais Camille est en proie à un terrible sentiment de culpabilité : être coupable de se taire !

    À vingt-cinq ans, Camille rencontre un scénariste du nom de Thiago. Cela ne plaît pas à sa mère, à sa tante et à son père. C’est un saltimbanque, il n’est pas dans la réalité. Ah ! le conformisme des bourges « libérés » ! Quant à Victor, il avait parlé à son beau-père qui menaçait de se suicider, le supplia de ne rien dire à sa mère. Victor s’éloigna. Il entama une brillante vie professionnelle, s’est marié et à trois enfants. Il s’est détaché de la « familia grande » pour construire sa propre famille et sans doute échapper aux fantômes. Quant à Camille, elle mène sa vie avec Thiago qui a un fils, Orso. Ils sont allés plusieurs fois à Sanary et Camille commença à avoir peur. Elle redoutait qu’Orso subisse le même calvaire que Victor. C’est là qu’elle décida de parler. Elle mit au courant son frère jumeau qui piqua une colère noire. Entre temps, Camille tombe malade, une embolie pulmonaire qui l’obligea à se rendre plusieurs fois à l’hôpital. Elle s’en sort et passe sa thèse de doctorat en droit et puis elle donne naissance à une petite fille, Lily, en référence à la chanson de Pierre Perret. Ensuite, Camille devient maître de conférences à l’université d’Amiens.

    Nouvelles vacances à Sanary. Colin, le frère aîné, veut y envoyer son fils de 2 ans et demi. Là, Camille est obligée de parler. Elle lui raconte. Son frère n’est pas surpris, car le beau-père est régulièrement venu dans sa chambre quand il était ado. Il mesurait son pénis avec un double décimètre ! Cependant, il lui en voulait de ne pas avoir parlé plus tôt ! Il avait quarante ans ! Et il a accepté lui aussi de se taire. Décidément !

    Camille accouche d’un deuxième enfant, un garçon, Nathan. Là, elle parle à sa tante Marie-France qui, furieuse, lui conseille de mettre son père au parfum. Évelyne pardonne. Elle dit à Victor qu’il y a eu fellation, mais pas sodomie ! Ce n’est pas si grave et puis, c’est un peu tard pour se séparer. Eh non ! La loi ne s’intéresse pas à la manière, mais au fait : l’inceste est un viol et doit être poursuivi comme tel !

    Chez ces gens-là, Monsieur, la culture de l’excuse est mise sur un piédestal !

    Et l’histoire se continuera avec un troisième suicide, en 2011, celui de Marie-France Pisier que l’on retrouvera au fond de sa piscine. Elle s’était démenée pour mettre un terme à cette abomination en conseillant à sa sœur de divorcer. Elle avait conseillé à Camille d’en parler à son père. Celui-ci, furieux, a voulu « péter la gueule » au beauf. Il ne l’a pas fait sous les suppliques de sa fille. Ce qu’elle regrette aujourd’hui comme elle l’a récemment déclaré à « l’Obs ». Camille a consulté des juristes qui lui ont dit que l’affaire est prescrite ! Il aurait fallu parler plus tôt. Enfin, c’est autour d’Evelyne de succomber à un cancer du poumon. Toute une génération s’en est allée, sauf le « présumé » coupable.

    En définitive, c’est le livre de Camille Kouchner qui mettra sans doute un terme à cette tragédie. On a appris que beaucoup de monde était au courant. Ainsi, le directeur de la célèbre faculté de Science politique savait et s’est tu lui aussi. Le beau-père, Olivier Duhamel, a démissionné de toutes ses hautes fonctions universitaires et médiatiques. C’est la chute !

    Mais ce qui reste de la « familia grande » se redressera-t-il ?

    Et cette classe de « bobos » donneurs de leçons mettra-t-elle un bémol à ses prétentions ? Ce serait étonnant, mais espérons-le dans l’intérêt du monde du progrès..

    Le blog de Pierre Verhas, 10 jan 2021

    Tags : Olivier Duhamel, Camille Kouchner, Evelyne Pisier, Marie-France Pisier,



  • USA: Trump entre son arrogance et «impeachment»

    Accusé par les démocrates d’avoir «incité à l’insurrection», c’est un Donald Trump combatif, contestant toute responsabilité dans l’assaut contre le Capitole mené par ses partisans, qui affrontera cette semaine une deuxième procédure historique d’«impeachment».

    Par Mourad M.

    Une semaine après les violences du 6 janvier, qui ont fait cinq morts à Washington, un vote est prévu vers 15h00 (20h00 GMT) sur son acte d’accusation à la Chambre des représentants.

    Soutenu par un grand nombre de démocrates, qui contrôlent la chambre basse, et avec l’appui notable d’une poignée de républicains, il devrait être facilement adopté.

    Le 45e président américain devrait ainsi devenir cette semaine le premier de l’Histoire à être deux fois mis en accusation au Congrès («impeached») dans une procédure de destitution.

    Le tempétueux président s’est néanmoins encore montré convaincu mardi que personne ne précipiterait sa sortie de la Maison-Blanche avant la fin de son mandat, le 20 janvier.

    Depuis Alamo, au Texas, il a tenté d’adopter une posture moins agressive que la semaine dernière, évoquant le temps «de la paix et du calme». Il a aussi essayé de réduire la procédure le visant à une manœuvre des démocrates, une nouvelle «chasse aux sorcières».

    Son vice-président, Mike Pence, a plus tard définitivement écarté l’autre menace qui pesait sur sa fin de mandat, en refusant d’invoquer le 25e amendement de la Constitution qui lui aurait permis de démettre le président sortant, en le déclarant inapte à exercer sa fonction.

    Malgré cette fin de non-recevoir, la Chambre des représentants, à majorité démocrate, a approuvé une résolution, désormais symbolique, pour l’exhorter à invoquer cet amendement.

    Mais si cette dernière n’a été soutenue que par un républicain, l’acte d’«impeachment» pourrait recevoir l’accolade d’un plus grand nombre de membres du «Grand Old Party».

    Déjà cinq avaient annoncé leur soutien mardi soir. Parmi eux, Liz Cheney, l’une des chefs de la minorité républicaine à la Chambre et fille de l’ancien vice-président américain.

    «Rien de tout cela ne serait arrivé sans le président», a-t-elle estimé dans un communiqué au vitriol. La puissante présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a elle révélé les noms de son équipe de «procureurs», qui sera chargée de porter le dossier jusque devant le Sénat, à majorité républicaine, pour le procès en destitution.

    Lors de son départ de Washington, mardi matin, Donald Trump avait dénoncé cette procédure, la jugeant «totalement ridicule» et affirmant qu’elle suscitait «une immense colère» à travers les Etats-Unis.

    Et il avait encore obstinément refusé de reconnaître la moindre responsabilité dans l’assaut contre le Capitole, jugeant que son discours avait été «tout à fait convenable».

    Malgré son assurance affichée et le soutien de certains élus très loyaux, Donald Trump est plus isolé que jamais après une série de démissions dans son gouvernement et des critiques cinglantes.

    YouTube a suspendu temporairement mardi soir sa chaîne et supprimé une vidéo en affirmant qu’elle enfreignait ses règles sur l’incitation à la violence. Twitter avait fermé définitivement son compte la semaine dernière. Selon le «New York Times», Mitch McConnell, président de la majorité républicaine au Sénat, a dit à ses proches qu’il voyait d’un bon œil la mise en accusation initiée par les démocrates, jugeant que cela aiderait le parti républicain à tourner définitivement la page Trump. Cet habile stratège, très influent, tient peut-être ainsi la clé de l’issue de cette procédure historique. Car une seule parole publique pourrait encourager des sénateurs républicains à condamner le 45e président des Etats-Unis.
    Les démocrates prendront le contrôle de la chambre haute le 20 janvier mais auront besoin du ralliement de nombreux républicains pour atteindre la majorité des deux tiers nécessaire à la condamnation.

    Le procès risque, d’autre part, d’entraver l’action législative des démocrates au début de la présidence Biden, en monopolisant les séances au Sénat.
    Joe Biden prêtera serment sous haute garde le 20 janvier, justement sur les marches du Capitole, siège du Congrès américain.

    Critiqué pour avoir tardé, mercredi dernier, à envoyer la Garde nationale, le Pentagone a cette fois autorisé le déploiement de 15 000 soldats pour la cérémonie d’investiture.

    Mobilisés à l’origine pour offrir un soutien logistique à la police, ses membres ont commencé à porter des armes tard mardi, selon un photographe de l’AFP. «Je n’ai pas peur malgré les risques de nouvelles manifestations pro-Trump», avait déclaré Joe Biden lundi.
    M. M.

    Le Jour d’Algérie, 13 jan 2021

  • Ce que le président Biden ne fera pas au Moyen-Orient


    Le 20 janvier, Joe Biden prendra ses fonctions de 46e président des États-Unis. Ce sera la fin de quatre ans d’une politique internationale adoptée par Donald Trump qui bouleverse effectivement les alliés, exaspère d’anciens amis et profite parfois aux opposants. Cependant, réparer de telles actions dans un pays aussi profondément divisé aura des coûts et des difficultés – surtout au niveau national.

    L’équipe politique internationale du futur président démocrate est déjà réunie, attendant la confirmation du Congrès. Voici un compte rendu de ce que Biden ne fera pas au Moyen-Orient et en Afrique du Nord:

    En commençant par le Maroc, en direction de l’est, jusqu’à atteindre l’Afghanistan, Biden fait face à l’imminence de plusieurs décisions importantes à prendre, dont aucune n’est simple.

    La décision soudaine de Trump de reconnaître la souveraineté marocaine sur la région contestée du Sahara occidental a scandalisé l’Algérie et son alliée, la République arabe sahraouie démocratique, qui revendique le territoire d’un futur État.

    Des décennies de médiation des Nations Unies sur le différend ont jusqu’à présent échoué. Cela signifie qu’aux yeux du droit international, il s’agit encore d’un territoire contesté. Par conséquent, la mesure des États-Unis ne change guère la situation dans la pratique et ne sert pas non plus leurs propres intérêts, sauf pour discréditer davantage le pays en tant que médiateur raisonnable. Biden n’inversera pas la mesure, mais il n’ira pas non plus sur cette voie. Le changement politique de Trump était conditionné à promouvoir la normalisation entre le Maroc et Israël. Rien à attendre ici.

    Le prochain point critique est la Libye, où le président américain sortant a laissé beaucoup à désirer, sans jouer un rôle significatif après que son prédécesseur ait effectivement contribué à détruire le pays, à partir de 2011. Trump a adressé des messages contradictoires aux antagonistes locaux. Lorsque le général libyen Khalifa Haftar a commencé sa guerre en avril 2019 contre le gouvernement reconnu par l’ONU à Tripoli, Trump l’a appelé pour le remercier de ses efforts dans la guerre contre le «terrorisme». Ensuite, toute la conversation sur la Libye a été laissée à l’ambassadeur américain Richard Norland, résumée à des avertissements sur la présence russe croissante dans le pays, mais rien de plus.

    Ici aussi, attendez-vous uniquement à la rhétorique de Biden. Il est connu pour s’opposer, en principe, à l’intervention militaire de son ancien chef Barack Obama en 2011. Selon les informations, lorsqu’il s’est simplement interrogé sur ce qui allait arriver à la Libye, une fois le régime de Mouammar Kadhafi renversé, personne n’a répondu. Cependant, même aujourd’hui, avec la Libye en ruine, Biden n’a pas de réponse à sa question.

    À côté se trouve l’Égypte, alliée stratégique des États-Unis pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Le président Donald Trump a un jour décrit son homologue égyptien, le général Abdel Fattah el-Sissi, comme son «dictateur préféré» et n’a jamais levé le doigt contre les informations faisant état de graves violations des droits humains. Biden augmentera le ton, mais rien de plus. Il peut, en guise de punition pour les abus humanitaires, suivre la voie d’Obama en retenant une petite partie des ressources américaines envoyées en Égypte chaque année, estimées à 1,5 milliard de dollars. Cependant, la mesure n’obligera pas le Caire à modifier sa politique intérieure et ne représentera pas non plus la politique préférée des États-Unis.

    Ensuite, nous avons Israël, où Trump a fait de grands sauts en faveur de l’occupation, au détriment du peuple palestinien. Le président républicain a fait chanter plusieurs pays arabes – y compris le Soudan éloigné – pour normaliser les relations avec Israël, a reconnu Jérusalem comme la capitale de l’État sioniste et a transféré l’ambassade des États-Unis dans la ville. Biden ne renversera aucune de ces décisions, mais il peut donner des signaux positifs à l’Autorité palestinienne en rouvrant le bureau de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington et en reprenant l’envoi de ressources humanitaires aux organisations affiliées aux Nations Unies, qui fournissent une assistance essentielle. Réfugiés palestiniens. Cependant, aucune des actions éventuelles ne pourra effectivement profiter à la majorité des Palestiniens, qui souffrent de la brutale occupation israélienne.

    En Syrie, les États-Unis n’ont guère les outils pour changer la situation sur le terrain, sauf pour un nouveau revers. On s’attend à ce que de plus petits contingents de troupes américaines restent dans le nord-ouest du pays, où Daech (État islamique) tente supposément de se relever. La reconnaissance par Trump de la souveraineté israélienne sur les territoires occupés du plateau du Golan ne sera pas non plus révoquée.

    Le président Biden ne prendra pas de mesures drastiques en termes militaires pour, par exemple, combattre à nouveau l’urgence de Daech; si vous le faites, il sera trop tard. Néanmoins, il cherchera à renforcer le partenariat régional avec d’autres pays, comme la Turquie et la Russie, qui sont des acteurs majeurs de la question syrienne. Faire pression sur le régime de Bachar al-Assad avec de nouvelles sanctions sera toujours le plan d’action préféré et le moins controversé, même si l’expropriation du pétrole syrien doit se poursuivre.

    En Arabie saoudite, allié historique fort des États-Unis, Biden devrait rester rhétorique, à l’exception d’une éventuelle réprimande, si le prince héritier autoritaire, Mohammed Bin Salman, commettait une autre atrocité – similaire à l’assassinat du journaliste basé à Washington Jamal Khashoggi dans Octobre 2018. Malgré la promesse de Biden que les Etats-Unis « n’abandonneront plus jamais leurs principes, d’acheter du pétrole et de vendre des armes », c’est exactement ce que son gouvernement devrait faire. Biden dépend des Saoudiens corrompus pour faire pression sur l’Iran.Les dirigeants de la monarchie islamique réfléchissent à une normalisation avec Israël et le futur président démocrate ne pourra pas se permettre d’ignorer ses craintes concernant la politique de Téhéran.

    L’Irak est une question cruciale dans la politique internationale. La réduction de la présence américaine dans le pays doit se poursuivre à un rythme lent, incapable de réduire la pression politique et populaire, face aux appels répétés au retrait complet des troupes étrangères sur le sol irakien. L’Iran continuera de rendre la vie difficile aux États-Unis en Irak et utilisera probablement la situation comme un avantage pour renégocier l’accord nucléaire avec Biden – la promesse électorale du candidat démocrate.

    En plus des eaux du Levant et du Golfe, il y a l’Iran lui-même. Biden a promis de reprendre l’accord nucléaire annulé unilatéralement par Trump. Cependant, ce sera une décision controversée face à deux des plus grands alliés de l’Amérique, l’Arabie saoudite et Israël, qui répudient avec véhémence la mesure. Les sanctions contre l’Iran ne seront pas levées immédiatement, du moins sans concessions du régime de Téhéran. N’en attendez pas trop, du moins avant 2022.

    Dans le Moyen-Orient élargi, en incluant l’Afghanistan, nous pouvons supposer que Biden maintient la politique dite de «l’Amérique d’abord» en retirant plus de troupes encore présentes dans le pays. L’idée ici est de recentrer la stratégie militaire des États-Unis en réduisant son champ d’action pour combattre Al-Qaïda et Daech dans la région. Cependant, le contact avec les talibans, autre héritage de Trump, ne doit pas être interrompu, sauf à des intervalles plus longs et peu substantiels. Tout au long du gouvernement Biden, le groupe maintiendra son cap actuel, prenant le contrôle de l’Afghanistan petit à petit.

    Source : MEMO, 14 jan 2021

    Tags : Joe Biden, Donald Trump, Proche Orient, Palestine, Sahara Occidental, Iran, Israël, Arabie Saoudite, Libye, Syrie,

  • Un algérien refuse de servir les juifs: Darmanin décide de l’expulser

    « J’ai pris la décision de faire expulser du territoire national le livreur de repas qui, dans le Bas-Rhin, avait déclaré ne pas vouloir effectuer de livraisons auprès des clients juifs ». Ce jeudi 14 janvier, le ministre de l’Intérieur a indiqué sur Twitter que l’ancien livreur Deliveroo qui avait refusé de livrer les commandes de deux restaurants casher de Strasbourg a été condamné à 4 mois de prison ferme.

    La toile en France est en ébullition suite à un incident impliquant un livreur Algérien travaillant pour le compte de l’entreprise « Deliveroo », et dont les papiers ne sont toujours pas en règle.

    Le sans papiers algérien établi à Strasbourg en France, avait annulé deux commandes de restaurants casher à Strasbourg, déclarant qu’il ne servait pas les juifs, affirment des médias français.

    Accusé d’antisémitisme le livreur algérien sera prochainement expulsé, révèle Valeurs actuelles. Les restaurateurs avaient alors porté plainte.

    Le député de la VIIIe circonscription des Français établis hors de France Meyer Habib a également précisé qu’il était de nationalité algérienne, du nom de Dhia Eddine D., et que ses papiers n’étaient pas en règle.

    Les faits ont été révélés par le journal local Dernières Nouvelles d’Alsace et ont donné lieu à des plaintes des deux restaurants concernés ainsi que du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme.

    Convoquée dans la foulée par la ministre en charge de la citoyenneté, Marlène Schiappa, la directrice de Deliveroo France a annoncé l’ouverture d’une enquête interne pour retrouver ce livreur et mettre fin à son contrat «si les faits sont avérés» et exclut toute responsabilité de l’entreprise.

    Echourouk, 15 jan 2021

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 14 janvier 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Nomination

    Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a annoncé aujourd’hui la nomination de Mme Bintou Keita, de la Guinée, en tant que sa Représentante spéciale pour la République démocratique du Congo et Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO).

    Mme Keita succédera à Mme Leila Zerrougui, de l’Algérie, qui achèvera son mandat le mois prochain. Le Secrétaire général est profondément reconnaissant envers Mme Zerrougui pour sa contribution et ses services importants à la MONUSCO.

    Mme Keita apporte à ses nouvelles fonctions plus de 30 années d’expérience dans les domaines de la paix, de la sécurité, du développement, de l’humanitaire et des droits de l’homme, ayant travaillé dans des environnements de conflit et postconflit.

    Le Porte-parole a félicité Mme Keita pour sa nomination à ce poste important et a également fait part de son appréciation envers Mme Zerrougui avec qui son bureau a fréquemment travaillé et dont le travail est profondément apprécié.

    Coordonnateurs résidents

    Le Bureau de la coordination des activités de développement (BCAD) de l’ONU a annoncé la nomination de trois nouveaux coordonnateurs résidents au Bénin, en Égypte et au Népal.

    Le Secrétaire général a nommé M. Salvator Niyonzima, du Burundi, pour occuper ce poste au Benin; Mme Elena Panova, de la Bulgarie, dirigera l’équipe de l’ONU en Égypte; et Mme Sara Beysolow Nyanti, du Libéria, sera à la tête de l’équipe de l’ONU au Népal. Ces nominations font suite aux confirmations des gouvernements hôtes respectifs.

    Les coordonnateurs résidents sont les représentants désignés par le Secrétaire général pour soutenir le développement au niveau des pays. Ils dirigent les équipes de l’ONU pour appuyer les pays dans leur riposte face à la COVID-19 et les aider à mieux se remettre de la pandémie.

    La parité entre les sexes et l’équilibre Nord-Sud parmi tous les coordonnateurs résidents de l’ONU, qui couvrent 162 pays et territoires à travers le monde, sont maintenus.

    Mali

    Dans une déclaration publiée la nuit dernière, le Secrétaire général a fermement condamné l’attaque perpétrée hier par des éléments armés non identifiés contre un convoi de l’ONU dans la région de Tombouctou, au Mali.

    Ce matin, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a indiqué que malheureusement, un quatrième Casque bleu ivoirien avait succombé à ses blessures durant la nuit à Bamako.

    Cinq Casques bleus ont été blessés durant l’attaque et trois d’entre eux ont été évacués vers Dakar pour y être soignés.

    Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances aux familles endeuillées ainsi qu’au peuple et au Gouvernement ivoiriens. Il souhaite un prompt et complet rétablissement aux Casques bleus blessés.

    Le Secrétaire général souligne que les attaques contre les Casques bleus des Nations Unies peuvent constituer un crime de guerre. Il appelle les autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier et traduire rapidement en justice les auteurs de cette attaque odieuse.

    Le Secrétaire général réaffirme la solidarité des Nations Unies avec le peuple et le Gouvernement du Mali.

    République centrafricaine

    Suite aux attaques perpétrées hier par des combattants armés près de la capitale, Bangui, qui ont fait un mort et un blessé parmi les Casques bleus, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a mené des opérations supplémentaires dans la périphérie de Bangui en coordination avec les Forces de défense et de sécurité nationales.

    Des dizaines d’armes, y compris des grenades propulsées par roquettes, des fusils mitrailleurs, des munitions, des magasins, des chargeurs de radio, des téléphones et certains uniformes militaires ont été saisis des groupes armés.

    La MINUSCA a indiqué que cette opération avait en outre empêché les groupes armés de marcher vers la capitale en vue de déstabiliser les institutions nationales.

    Aujourd’hui, la situation dans la capitale et à la campagne reste calme, mais imprévisible.

    La MINUSCA a également annoncé qu’elle aiderait les autorités centrafricaines, notamment en assurant la sécurité, à faciliter la réouverture de l’axe Bangui-Douala (Douala se trouvant au Cameroun) qui est actuellement fermé en raison de l’insécurité. Cette route d’approvisionnement est essentielle pour garantir la disponibilité continue de nourriture et d’autres provisions en République centrafricaine.

    Yémen

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, a indiqué aux membres du Conseil de sécurité qu’à l’heure actuelle, la priorité la plus urgente au Yémen est de prévenir une famine massive, les données indiquant que 16 millions de personnes souffriront de la faim cette année.

    Il a averti qu’environ 50 000 personnes sont déjà en train de mourir de faim dans ce qui est essentiellement une petite famine.

    Il a noté que dimanche, les États-Unis ont annoncé qu’ils désigneraient Ansar Allah comme entité terroriste spécialement désignée et organisation terroriste étrangère en vertu du droit interne américain. M. Lowcock a indiqué que les agences humanitaires s’opposent unanimement à cette désignation parce qu’elles estiment qu’elle accélérera le glissement du Yémen vers une famine à grande échelle. Il a signalé que les familles yéménites sont terrifiées à la perspective que les vivres et d’autres fournitures n’arrivent plus dans le pays.

    L’Envoyé spécial pour le Yémen, M. Martin Griffiths, a également fait part de ses préoccupations au sujet de la désignation, ajoutant qu’il craignait que cela n’entraîne, inévitablement, un effet de refroidissement sur les efforts visant à rassembler les parties. Il a également averti que la récente attaque contre l’aéroport d’Aden jette une ombre sur ce qui aurait dû être un moment d’espoir dans les efforts visant à ramener la paix au Yémen.

    L’Envoyé spécial a déclaré que l’ONU et les parties doivent maintenir l’accent sur l’objectif principal qui est de reprendre un processus politique inclusif destiné à mettre entièrement fin au conflit.

    Le Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), M. David Beasley, est également intervenu et a signalé que 11 millions de personnes au Yémen ont atteint un niveau critique de faim, dont 5 millions de personnes qui sont au niveau d’urgence. Avec la désignation américaine, a-t-il dit, la situation sera catastrophique.

    Libye

    Le Comité consultatif du Forum de dialogue politique libyen a poursuivi ses délibérations à Genève pour la deuxième journée.

    L’ONU est encouragée par le sérieux des discussions et l’engagement des membres du Comité qui travaillent de longues heures, avec la facilitation active de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), pour s’entendre sur une proposition commune pour le mécanisme de sélection du pouvoir exécutif unifié, conformément à la feuille de route de Tunis.

    Tunisie

    Le Secrétaire général félicite le peuple tunisien et ses dirigeants à l’occasion du dixième anniversaire de la révolution du 14 janvier. Dans les années qui ont suivi, la Tunisie a réalisé des progrès significatifs dans la consolidation de la démocratie et la promotion du développement socioéconomique.

    Le Secrétaire général encourage le peuple tunisien à faire progresser les réformes démocratiques, à établir un consensus sur les priorités nationales de développement et à promouvoir le dialogue pour lutter contre les inégalités qui se sont accrues suite à la pandémie de la COVID-19. Il réitère le ferme engagement de l’ONU à soutenir un processus démocratique inclusif qui réponde aux aspirations de l’ensemble des Tunisiens.

    Éthiopie

    Le Haut-Commissaire pour les réfugiés, M. Filippo Grandi, a déclaré aujourd’hui qu’il continuait d’être extrêmement préoccupé par le sort des civils, en particulier des réfugiés érythréens.

    Il a indiqué qu’en dépit des développements positifs récents, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires n’ont pas eu accès aux camps de réfugiés de Shimelba et Hitsats, soulignant que les réfugiés érythréens qui se trouvent dans ces camps sont sans aide depuis de nombreuses semaines.

    Le HCR est également affligé de ne pas être en mesure d’aider les milliers de réfugiés érythréens qui continuent de fuir les camps en quête de sécurité. Certains de ces réfugiés qui sont arrivés à pied dans la localité de Shire, dans le Tigré, sont émaciés et implorent une aide qui n’est tout simplement pas disponible.

    M. Grandi a signalé que les réfugiés qui atteignent Addis-Abeba sont renvoyés au Tigré, certains contre leur gré.

    Il a réitéré l’appel lancé à l’échelle de l’ONU en faveur d’un accès complet et sans entrave ainsi que pour explorer toutes les options pour fournir en toute sécurité une aide dont le besoin est désespéré.

    Adaptation climatique

    Un nouveau rapport publié aujourd’hui par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) prévient que si les pays n’intensifient pas leurs actions pour s’adapter à la nouvelle réalité climatique, ils devront faire face à des coûts, des dommages et des pertes importants.

    Le Rapport 2020 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation indique que si les pays ont progressé dans la planification, d’énormes lacunes persistent dans le financement destiné au pays en développement pour mener les projets d’adaptation au stade où ils fourniront une véritable protection contre les aléas climatiques tels que les sécheresses, les inondations et l’élévation du niveau de la mer.

    Près des trois quarts des pays ont mis en place des plans d’adaptation, mais le financement et la mise en œuvre sont loin de répondre aux besoins.

    Les coûts annuels d’adaptation dans les pays en développement sont estimés à 70 milliards de dollars. Ce chiffre devrait atteindre entre 140 et 300 milliards de dollars en 2030 et jusqu’à 500 milliards de dollars en 2050.

    Conférence de presse – demain

    Le Président de l’Assemblée générale, M. Volkan Bozkir, donnera une conférence de presse demain à 11 heures.

    À midi, les invités du point de presse seront le Directeur de la Division de la population, M. John Wilmoth, et la spécialiste des questions de population, Mme Clare Menozzi, qui interviendront virtuellement à l’occasion de la publication des points saillants du rapport 2020 sur l’état de la migration dans le monde.

    UN press release, 14 jan 2021

    Tags : République démocratique du Congo, MONUSCO, Mme Bintou Keita, Mme Leila Zerrougui, Bureau de la coordination des activités de développement, BCAD, Mali, République centrafricaine, MINUSCA, Yémen, Libye, Tunisie, Ethiopie,

  • Le Luxembourg et l’UE snobent Pompeo lors de son dernier voyage en Europe, selon des diplomates

    BRUXELLES / WASHINGTON (Reuters) – Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a annulé son voyage en Europe à la dernière minute mardi après que le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères et de hauts responsables de l’Union européenne aient refusé de le rencontrer, ont déclaré des diplomates européens et américains proches du dossier.

    L’extraordinaire camouflet du haut diplomate américain, rapporté pour la première fois par Reuters, est survenu quelques jours après la prise d’assaut du Capitole américain par les partisans du président Donald Trump, une attaque sans précédent contre la démocratie américaine qui a stupéfié de nombreux dirigeants mondiaux et alliés américains.

    Pompeo, un proche allié de Trump, avait cherché à rencontrer Jean Asselborn à Luxembourg, un petit mais riche allié de l’OTAN, avant de rencontrer les dirigeants de l’UE et le haut diplomate du bloc à Bruxelles, ont déclaré à Reuters trois personnes proches du planning.

    Mais le projet initial de se rendre au Luxembourg, qui n’avait pas été officiellement annoncé, a été abandonné après que des responsables locaux aient montré une réticence à accorder des nominations à Pompeo, a déclaré une source diplomatique. L’étape de Bruxelles était toujours en cours jusqu’à la dernière minute.

    Mais le mince itinéraire de la dernière visite de Pompeo à Bruxelles a soulevé des questions sur le mérite du voyage. Il n’y avait pas de réunions à son programme avec des représentants de l’UE ni aucun événement public à l’OTAN. Une troisième source diplomatique a déclaré que les alliés étaient «embarrassés» par Pompeo après les violences à Washington mercredi dernier qui ont fait cinq morts.

    Trump a encouragé ses partisans lors d’un rassemblement plus tôt dans la journée à marcher sur le bâtiment qui abrite le Sénat et la Chambre des représentants pendant que les législateurs certifiaient la victoire électorale du président démocrate élu Joe Biden le 3 novembre. Le président républicain affirme, sans preuve, que l’élection lui a été volée.

    Pompeo a condamné la violence mais n’a fait aucune référence au rôle que les affirmations sans fondement de Trump ont joué dans la galvanisation de la marche sur le Capitole.

    Consterné par la violence, le Luxembourgeois Asselborn avait qualifié Trump de «criminel» et de «pyromane politique» sur RTL Radio le lendemain.

    Le ministère luxembourgeois des Affaires étrangères a confirmé que l’arrêt prévu auparavant avait été annulé, mais a refusé de donner plus de détails. L’UE a refusé de commenter.

    Le département d’État américain, dans un communiqué, a attribué l’annulation au travail de transition avant l’entrée en fonction de Biden le 20 janvier, même si Pompeo avait hésité jusqu’à récemment à reconnaître sans équivoque la victoire de Biden. Le département d’État a refusé de commenter davantage le rejet par les responsables européens des réunions avec Pompeo.

    À Bruxelles, Pompeo devait avoir un dîner privé avec le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg mercredi soir à la résidence privée de Stoltenberg, avant de rencontrer la ministre belge des Affaires étrangères Sophie Wilmes, dont le pays est un allié de l’OTAN.

    L’une des sources a déclaré que l’absence d’événement public à l’OTAN était un autre reflet des responsables européens remettant en question le point du voyage. La raison pour laquelle Pompeo a cherché à se rendre à Bruxelles si près de la fin du mandat de Trump n’était pas immédiatement claire.

    EAGER POUR CRÉER DES LIENS AVEC BIDEN

    L’épaule froide contrastait avec les précédentes visites de Pompeo à Bruxelles, qui abrite le siège de l’OTAN et de l’UE, au cours des trois dernières années, où il a prononcé des discours liminaires sur la politique américaine et rencontré le directeur général de l’UE, alors même que l’Europe rechignait à Trump. police étrangère.

    En 2018, Pompeo a déclaré à Bruxelles que la politique de Trump «  l’Amérique d’abord  » remodelait le système d’après la Seconde Guerre mondiale sur la base d’États souverains, et non d’institutions telles que l’UE.

    Les responsables de l’UE, qui se disent épuisés par l’imprévisibilité de Trump, sont impatients de tisser de nouveaux liens avec Biden.

    Une source, tout en expliquant pourquoi Pompeo a choisi de rester à Washington, a cité son empressement à déployer les tâches de politique étrangère prévues jusqu’à la fin du mandat et à aider à maintenir la continuité du gouvernement.

    Pendant près de trois ans, Pompeo s’est avéré un exécuteur fidèle du style non conventionnel de Trump.

    Son mandat n’incluait pas de succès évidents dans des défis de politique étrangère aussi anciens que la maîtrise des programmes nucléaires iranien et nord-coréen, la fin de la guerre américaine en Afghanistan ou la maîtrise d’une Chine de plus en plus affirmée.

    Néanmoins, le 1er janvier, Pompeo a lancé un fil de discussion quotidien sur Twitter, affirmant que les États-Unis étaient «beaucoup plus sûrs» aujourd’hui qu’il y a quatre ans grâce à ce qu’il considérait comme les réalisations de la politique étrangère de l’administration Trump.

    Il a dit qu’il présenterait les résultats. «Au cours des prochains jours, je vais vous présenter la mission, les énormes victoires, les histoires personnelles et bien plus encore. Juste moi, Mike », dit-il.

    Les tweets, ainsi que certains de ses voyages à l’étranger, ont été largement considérés comme faisant partie de sa tentative de jeter les bases de sa course très attendue en 2024 pour la nomination républicaine à la présidence.

    Reuters, 12 jan 2021

    Tags : Donald Trump, Mike Pompeo, OTAN, NATO, Europe, UE, Luxembourg,

  • Maroc : Quand Jack Lang fut accusé de pédophilie

    Tags : Maroc, Jack Lang, pédophilie, tourisme sexuel, viol, partouze, Marrakech, Tags : #Maroc, #pédophilie, pédocriminalité, viols, abus, sexe, mineurs, Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Luc Ferry, Majorelle, Makhzen, #JackLang

    JACK LANG ACCUSE DE PEDOPHILIE !

    Jack Lang se retrouve embarqué à son corps défendant dans une sale histoire qui vient ajouter une nouvelle rumeur aux supposées activités pédophiles de l’ancien ministre, dont certaines sont exposées sur le Net depuis des années. Après les sombres histoires du Coral et la mystérieuse exfiltration secrète au Maroc suite à une partouze pédophile ayant mal tourné, c’est un quidam, Emmanuel Verdin, qui accuse maintenant l’ancien ministre d’avoir abusé de sa fille à au moins deux reprises dans les années 2000.

    Depuis quelques jours, une mystérieuse vidéo se répand sur le Net comme une traînée de poudre. On y voit un père, Emmanuel Verdin, tenir de graves propos accusant Jack Lang d’avoir commis des “viols en réunion” sur la petite Laureen, fille d’Emmanuel Verdin, alors âgée de 4 ans, lors de soirées pédophiles organisées sur une péniche parisienne dans les années 1999 et 2000. Outre ces deux soirées, Emmanuel Verdin fait également référence dans son témoignage à des voyages au Maroc et en Thaïlande, où la petite Laureen aurait été convoyée par sa mère et son compagnon de l’époque afin d’être livrée à des désaxés pédocriminels.



    Du lourd, du très, très lourd donc.

    Précisons également que, si l’histoire est sordide, sa fin en est tragique: Laureen est décédée en 2003 des suites d’une “infection”, selon un rapport médical qui n’en précise pas l’origine.

    Depuis lors, Emmanuel Verdin se bat pour faire connaître son affaire et rendre justice à sa fille. Jusqu’à présent, seuls les médias du Net commencent à relayer l’information. Le silence de la presse “respectable” est à ce jour assourdissant. Pas facile sans doute, dans un microcosme journalistique composé à 90% d’électeurs socialistes, de s’intéresser aux casseroles du camarade Jack Lang, vache sacrée de la mitterrandie, surtout après le répugnant déballage de l’affaire DSK.

    Interview exclusive l’Organe !

    Pourtant, les faits sont là. Un journaliste de l’Organe a rencontré Emmanuel Verdin le jeudi 27 novembre dans les jardins de la gare Montparnasse et a réalisé la longue interview vidéo (28 minutes) ci-dessous, relayée aujourd’hui par de nombreux sites. A ceux qui accuseraient Verdin d’être un mytho, nous confirmons d’emblée avoir vu l’original du récépissé de plainte transmis par le procureur, ainsi que l’extrait de naissance et de décès de la petite Laureen. Surtout, dans son récit, Emmanuel Verdin cite de nombreux témoins ayant assisté et participé à ces supposées soirées pédophiles en compagnie de l’ancien ministre. Il affirme connaître l’identité de ces témoins et être prêt à les fournir à la police et à la justice. Ne manque donc plus qu’une enquête préliminaire soit ouverte, qu’Emmanuel Verdin soit entendu… et que la justice se mette au travail pour tenter d’établir la vérité.



    Convoqué à la gendarmerie le 8 novembre… et défendu par maÎtre Jacques Trémolet de Villers.

    Il semble que les choses soient aujourd’hui en bonne voie puisque monsieur Verdin vient de recevoir une convocation à la gendarmerie, où il sera entendu le mardi 8 novembre.

    Autre nouveauté dans cette affaire: le jeudi 15 décembre, maître Jacques Trémolet de Villers nous informe qu’il accepte officiellement d’assurer la défense d’Emmanuel Verdin.

    Bien sûr, comme souvent au démarrage d’affaires pédocriminelles, les preuves directes (photos, vidéos, CD/DVDs, traces, témoignages à visage découvert…) manquent, et les détracteurs d’Emmanuel Verdin auront beau jeu de crier à la rumeur et à la manipulation. Il appartient donc à l’instruction judiciaire de retrouver les témoins directs des faits dont il parle… et en l’occurrence ceux-ci semblent ne pas manquer.

    Laissons la parole à Emmanuel Verdin:

    Partouzes pédos pour bobos gauchos à QQ Coral

    Claude Sigala et ses potes babas-cool du Coral militaient, entre autre, pour l’abaissement de la majorité sexuelle.
    Claude Sigala et ses potes babas-cool du Coral militaient, entre autre, pour l’abaissement de la majorité sexuelle.

    Alors, rumeur, intox, manipulation, mythomanie ou pas, espérons que la justice tranchera. En attendant, on ne prête qu’aux riches, et en matière de soupçons de pédophilie, il faut constater que Jack Lang est multimillionnaire: son nom est cité des dizaines de fois dans de multiples affaires déballées sur tout l’internet depuis des années, et il est vrai que les faits et témoignages rapportés dans certains dossiers ont de quoi troubler.



    L’affaire la plus célèbre remonte à 1982. C’est celle dite du “Coral”, un foyer pour jeunes handicapés basé à Aimargues, dans le Gard. A cette époque où l’idéologie soixanthuitarde tenait lieu de tables de la loi, les intellectuels militaient volontiers pour l’abaissement de l’âge de la majorité sexuelle. C’est dans ce contexte que le Coral recevait la visite notoire de nombreuses personnalités parmi lesquelles, outre Jack Lang, le philosphe René Schérer, l’écrivain Gabriel Matzneff, Frédéric Mittérrand… ainsi qu’un juge pour enfants du tribunal de Bobigny, aujourd’hui toujours en poste bien que des photos de lui en train de masturber un enfant de 11 ans aient été découvertes ! Au total, près de 340 personnalités (hommes politiques, artistes, journalistes, magistrats, policiers, prêtres…) auraient été impliquées de près ou de loin dans l’affaire Coral, dont on découvre par ailleurs aujourd’hui qu’elle a des ramifications avec d’autres affaires de pédocriminalité célèbres (Zandwoort, Dutroux, école en bateau…).

    Sur le plan judiciaire, l’affaire Coral est un vaste déni de justice. Bien que de nombreuses photos d’activités pédocriminelles aient été saisies, et que de nombreux témoins aient affirmé avoir assisté à des scènes pédocriminelles au Coral, seuls une poignée de lampistes (dont le directeur du Coral, Claude Sigala) seront au final condamnés, en mars 1987, à quelques légères peines de prison, toutes assorties de sursis curieusement clément. Des peines ridicules au regard des faits, du nombre de personnes impliquées, et du scandale énorme que l’affaire avait provoqué à l’époque.

    Il faut dire que, en 1982, nous sommes en pleine euphorie post élection mitterrandienne, et que le pouvoir voit naturellement d’un très mauvais oeil l’implication dans ce scandale de hautes personnalités, d’autant que la plupart des mis en cause affichent des sympathies socialistes. De là à envisager un étouffement volontaire de l’affaire par le pouvoir et ses serviteurs, le pas est d’autant plus vite franchi que des témoignages précis sont apparus sur cette affaire au fil des années:



    Rumeurs en série depuis des années

    – En 1997, le capitaine Paul Barril, subordonné du Commandant Prouteau, créateur de la cellule anti-terroriste de l’Elysée, déclare: « Je me rappelle qu’on nous avait alerté pour stopper l’enquête sur le réseau pédophile « Coral » à cause des personnalités mises en cause. »

    – Une vidéo montrant Roger Holleindre accuser très violemment Jack Lang d’actes pédocriminels est diffusée et répliquée sur Internet par de nombreux internautes depuis des mois.

    – Le 22/09/2005, l’Express publie un article sur la vie privée de Jack Lang faisant état de nombreuses rumeurs sur sa supposée pédophilie, basée sur des “blancs” des Renseignements Généraux.

    – Au cours de l’émission « Les Grandes Gueules », diffusée sur RMC les 27/11/2008 et 09/09/2009, Yves Bertrand, ancien patron des Renseignements Généraux, évoque “un ministre soupçonné de pédophilie dans les années 80. Celui-ci n’aurait jamais été inquiété”. Dans l’original manuscrit de ses Carnets, Yves Bertrand cite également nommément Jack Lang comme étant le ministre pris dans une partouze pédophile au palace La Mamounia, à Marrakech (Maroc) et ayant été exfiltré discrètement sur ordre de l’Elysée.

    – En mai 2011, en pleine affaire DSK, Luc Ferry lâche sur le plateau du Grand Journal (Canal +) la bombe verbale qui lui a valu les foudres de toute la bien-pensance journalistico-politique: un “ancien ministre qui s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons (…) Probablement nous savons tous ici de qui il s’agit. (…) Je sais, je pense que je ne suis pas le seul (…) L’affaire m’a été racontée par les plus hautes autorités de l’Etat”. Les faits et les dates des évènements étant identiques dans leurs récits, on peut imaginer que Luc Ferry et Yves Bertrand parlaient de la même personne. A noter aussi, dans cette même émission, le jeu de mots prononcé à mi-voix par Alain Duhamel, accusant Luc Ferry d’être “Mauvaise Lang”.

    – Ni Bertrand ni Ferry ne lâchent le nom à l’antenne, mais Arrêt sur images le fait sur son site dans un article daté du 31/05/2011.

    – … et n’oublions pas les lyriques et imprudents propos de Jack Lang lui-même, confiés au magazine Gay Pied le 31/01/1991: “La sexualité puérile est encore un continent interdit. Aux découvreurs du 21ème siècle d’en explorer les rivages.”

    Bien entendu, à chacun maintenant de se faire son opinion sur cette nouvelle “affaire” éclaboussant Jack Lang. Peut-être que le témoignage d’Emmanuel Verdin ne fait qu’ajouter la rumeur à la rumeur. Peut-être que les témoins qu’il cite n’existent que dans son imagination. Peut-ês tre aussi, si ce n’est pas son imagination, que ces témoins indispensables à la manifestation de la vérité ne voudront pas parler. Peut-être. C’est possible, car chacun sait qu’on ne s’attaque pas à un personnage aussi puissant sans courir de grands risques.

    Mais peut-être pas. Alors, pour le savoir, répétons qu’il convient désormais simplement que la justice fasse son travail.

    Je n’ai plus (du tout) confiance en la justice de mon pays !

    Aucune haute personnalité pédophile n’a jamais été condamnée en France !

    Aucune haute personnalité pédophile n’a jamais été condamnée en France !

    Le problème est que, en matière d’instruction des affaires pédocriminelles, les citoyens n’ont aujourd’hui plus aucune confiance en “la justice de leur pays”. Trop d’affaires de ce type ont jusque là été étouffées. Trop de pièces à conviction ont mystérieusement disparu dans les bureaux mêmes des juges d’instruction. Trop de témoins importants se sont curieusement évaporés, disparus corps et biens quand ils ne se sont pas suicidés… parfois de plusieurs balles dans la tête.

    Mais, aujourd’hui, les choses sont différentes. Car l’époque a changé. Internet est arrivé. L’information alternative, dérangeante, subversive, peut se diffuser et trouver une audience. Les “grands” médias ne sont plus les seuls à diffuser une information monopolistique que l’on est prié de gober bien sagement sans la remettre en question. Ce sont des citoyens du Net, organisés en un comité de soutien informel à Emmanuel Verdin, qui se sont les premiers emparés de l’affaire. Ce sont eux qui ont contribué à la médiatiser de blogs en sites de partage de vidéo, et à lui donner l’importance qu’elle mérite pendant que les médias mainstream continuent de faire la sourde oreille.



    Justice, police, médias: les citoyens du Net ont l’oeil sur vous !

    Ces citoyens du Net, eux, en revanche et à la différence des médias institutionnels, sont libres, divers, curieux, indépendants, hermétiques aux pressions… et obstinés. Ecoeurés, scandalisés, révoltés aussi de constater qu’aucune affaire de pédocriminalité ayant impliqué des personnalités n’a jamais abouti, dans notre pays, à la moindre condamnation de l’une d’entre elles. Mieux, ils sont convaincus que le pouvoir et la justice ont toujours tout fait pour protéger et couvrir ces puissants désaxés.

    Or, ces dénis de justice multiples en ce qui concerne ces affaires confinent au crime puisque les spécialistes et experts en criminologie savent que tous les criminels sexuels (pédophiles, violeurs, tueurs en série…) ont tous, sans aucune exception, été eux-mêmes victimes d’abus sexuels dans leur enfance. Les pédocriminels ne font donc en réalité – au delà des sophismes libertaires énoncés par certains pédomanes mondains pour justifier leurs vices – que perpétuer le cercle infernal de la criminalité sexuelle, et c’est bien pour cela que la société doit s’en protéger.

    Aujourd’hui, dans ce climat pré-apocalyptique qui plane sur notre pays rongé par les affaires en tous genres, l’argent-roi et la corruption, ces citoyens du Net estiment que, en matière de pédocriminalité comme ailleurs, le temps du grand nettoyage est venu. Ils ont décidé de se lever et de combattre avec leurs armes – le Net en premier lieu, mais aussi leurs ordinateurs et leurs caméras – contre les puissants corrupteurs d’enfants. Ils veulent croire, cette fois, en la possibilité d’une enquête précise et complète, menée par des enquêteurs et magistrats honnêtes et intègres, soucieux du bien public plutôt que de la protection de leurs amis de partouzes.

    Ces citoyens du Net, le pouvoir comme la justice auront désormais beaucoup de mal à les faire taire. En tout cas, ils veilleront à maintenir la pression jusqu’à ce que la Vérité – et la Justice – soient faites, sur cette affaire comme sur d’autres de même nature qui pourraient survenir. Ne serait-ce que par respect pour la mémoire d’une petite fille qui, du fond de sa tombe dans un cimetière de la Roche-sur-Yon, réclame de comprendre pourquoi elle est morte.



    Vendredi 4 Novembre 2011

    John-Paul Le Poulpe

    Source : L’organe

    Tags : Maroc, Jack Lang, pédophilie, tourisme sexuel, viol, partouze, Marrakech, Tags : Maroc, pédophilie, pédocriminalité, viols, abus, sexe, mineurs, Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Luc Ferry, Majorelle, Makhzen,

  • Maroc : Les secrets du Jardin Majorelle

    Vous viendrait-il à l’esprit de considérer un lieu où se sont déroulées des partouzes pédophiles comme un must-see ?

    C’est pourtant ce qui continue de se faire avec le Jardin Majorelle qui, malgré la sombre affaire de pédophilie dans laquelle il a été impliqué, n’a pas perdu en popularité. Bien au contraire, le site est un des lieux les plus visités de Marrakech, au Maroc, avec plus de 600.000 visites par an, faisant de cet endroit un des lieux « incontournables » de la ville, au même niveau que Jemaa Al Fna ou la Koutoubia.


    Avant de rentrer dans le vif du sujet, contextualisons rapidement le cadre de la pédophilie et de la prostitution de mineurs au Maroc.

    La Coalition contre les Abus Sexuels sur les Enfants a enregistré 70 victimes de pédophilie par jour âgées entre 10 ans et 15 ans, si ce n’est plus vue la réticence qu’ont les victimes d’agressions sexuelles à porter plainte. Ces crimes sont plus rencontrés dans les grandes villes touristiques : Marrakech, Essaouira, Tanger, Tetouan. 70. Soixante-dix. Par jour. En sachant qu’une salle de classe de primaire est constituée d’une trentaine d’élèves, cela revient à deux classes entières. Prenons le temps de réaliser ces chiffres avec un peu de recul, et lisons-les en prenant conscience de la gravité de la chose, que ces 70 enfants existent bel et bien et ne sont pas que des statistiques répertoriées dans une liste.



    La pédophilie dans les pays non-occidentaux : plus tolérée ?*

    Pascal Blanchard, historien spécialiste de l’empire colonial français, s’était exprimé à l’occasion de la sortie du film Gauguin – Voyage de Tahiti sur la pédophilie dans les colonies. Le raisonnement est applicable au cas marocain, du fait que la pédophilie, lorsqu’elle est commise au Maroc, ne fait pas rougir autant qu’en France, et que les touristes occidentaux se permettent des choses au Maroc qu’ils ne feraient pas autre part (autrement dit, la pédophilie).


    Est-ce que l’innocence, le droit à une enfance heureuse, le droit à la protection contre ce genre de crimes et trafics ne vaut que pour les enfants ressortissants de pays occidentaux ? Les enfants issus de milieux pauvres dans les pays non-occidentaux sont aujourd’hui traités comme des enfants de « seconde zone », à qui l’on peut arracher l’innocence et la candeur, en échange de quelques billets. Il semblerait que les êtres humains sont (à quelques pédophiles près) tous d’accords pour considérer qu’un enfant, quelle que soit sa nationalité, son origine ethnique, son lieu de résidence, sa classe sociale, doit être protégé de la même manière, et que profiter d’un enfant est d’une monstruosité sans nom. Alors pourquoi l’affaire Majorelle, et plus largement la prostitution infantile, n’émeuvent pas de la même manière que les affaires de pédophilie en Occident ?



    Cette question soulève un problème beaucoup plus large dans le monde d’aujourd’hui, mais on se limitera ici à l’affaire Majorelle pour ne pas se disperser.

    « La-bas tout est autorisé, toutes les violences, tous les plaisirs, toute la prostitution ». Plusieurs affaires de pédophilie au Maroc, comme dans d’autres pays non-occidentaux où existe la prostitution infantile répondant aux faveurs des touristes, illustre la manière dont est plus timidement condamnée et diabolisée la prostitution de mineurs en dehors de l’Occident.



    Complicité des autorités et laisser-faire du Makhzen


    En 2013, la grâce royale a été accordée à 48 ressortissants espagnols dont Daniel Galvan Viña, surnommé le « violeur de Kénitra », un pédophile ayant non seulement commis 11 viols sur des mineurs agés entre 4 à 15 ans, mais filmé les actes. Résultat : ce geste injustement favorable au pédophile espagnol a provoqué un tollé au Maroc, et dans d’autres pays où forte concentration d’immigrés marocains il y a. Suites aux manifestations et au mécontentement traversant le royaume, et les esprits dénonçant de plus en plus la prostitution infantile, Mohamed VI est revenu sur sa décision.

    On retrouve ici, comme toutes les affaires similaires, le schéma exposé ci-dessus (*) de l’homme français -par extension occidental- qui perçoit le Maroc comme un pays où « tout est permis », et où il pourra assouvir tous ses fantasmes pervers, tout ce qui lui est interdit chez lui.



    D’autres ouï-dire courent au Maroc d’une prétendue complicité des policiers marocains, leur silence volontaire en échange de rchwa (pot-de-vin) face à certains touristes qui prendraient part à des rapports sexuels tarifés avec des mineurs marocains.

    L’avocat de Touche pas à mon enfant, association fondée en 2004 pour combattre la pédophilie, a pu déclarer « Le problème, c’est qu’au nom de l’argent, ce pays ne contrôle pas son tourisme. Ce qui ouvre la porte à toutes les dérives. Et notre Code pénal n’est pas adapté. La parole de l’enfant n’est pas écoutée, les accusés sont souvent graciés. »



    L’affaire Majorelle : un scandale passé sous silence


    L’affaire Majorelle éclate en mai 2011, dans un climat propice aux révélations choc, suite à l’affaire du Sofitel avec Dominique Strauss-Kahn. Luc Ferry accusait un ministre français —sans citer de nom— d’avoir commis des actes de pédophilie au Maroc : « un ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech lors d’une partouze avec des petits garçons ».

    Pour beaucoup, le doute porte sur Jack Lang, ancien ministre de la culture. Ce dernier répond subito presto afin de « casser » l’ambiguïté autour de lui et déclare à la presse que « seront poursuivis pénalement tous ceux –journaux et personnes– qui mettront mon honneur en cause ». Cependant, la déclaration de Luc Ferry réveille les souvenirs d’un journaliste de France Télévisions remontant aux « années 2000 ». Il déclare alors aux enquêteurs avoir vu dans le passé une dépêche annonçant l’arrestation de Jack Lang dans un commissariat de Marrakech « dans un riad […] avec de jeunes mineurs de 15 ans ». Toutefois, un obstacle apparaît : la dépêche en question aurait subitement disparu, ce qui surprend le journaliste qui jure l’avoir lue.



    À l’issue de l’enquête, plus d’un an plus tard, Pierre Bergé, Yves Saint Laurent et la villa Majorelle, apparaissent dans un rapport publié par le journal VSD. On peut alors lire les propos d’un prêtre français qui prévient de cas de « prostitution de mineurs à la villa Majorelle » et que « dans la Médina, des parents de jeunes victimes se sont confiés à [lui] ». Bergé nie alors catégoriquement ces allégations, pourtant une de ses déclarations reste très ambigüe « Les mœurs étaient plus libres qu’aujourd’hui, spécialement au Maroc. À l’époque, la sexualité était plus débridée, on n’y faisait moins attention » dans l’émission Stupéfiant!.


    Le 12 octobre dernier, un livre paraît, écrit par Fabrice Thomas, ex-amant de Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, Saint Laurent et moi : une histoire intime, et relate le passé sulfureux qu’il a partagé avec ces-derniers. Ce livre est passé complètement inaperçu dans un contexte où l’affaire Ramadan emportait toute la place sur la scène médiatique. On y découvre pourtant des détails sordides et des révélations aussi claires que crues sur les amants.

    Fabrice Thomas déclarera par ailleurs dans une interview que les deux hommes sont « deux icônes, deux hommes d’exception, mais deux hommes malades sexuellement » (détails).



    Est-ce que l’on imagine deux minutes que si l’affaire Majorelle s’était produite en France elle aurait été aussi rapidement dissipée ? Le scandale a été étouffé à tel point qu’encore beaucoup de touristes (y compris marocains!) visitent et se pavanent au Jardin Majorelle, en n’ayant nul doute des pratiques sadiques auxquelles s’y sont adonnées des hauts-placés et personnalités importantes.


    En somme…

    Malgré les lourdes accusations et témoignages, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé jouissent toujours d’une grande notoriété posthume tant en France qu’au Maroc. La rue où se situe le jardin à Marrakech porte le nom du couturier, et la fondation Pierre Bergé ne s’était pas gêné pour exposer et célébrer la culture berbère au sein du musée Yves Saint Laurent, et dans de nombreuses expositions. Profiter du Maroc à tous les niveaux.

    Quant à Jack Lang, il peut se consoler des rumeurs à son sujet dans sa fonction de président de l’Institut du monde arabe (très malvenu étant donné que les faits dont il est accusé se sont déroulés dans un pays considéré comme étant dans le monde arabe). Il entretient d’ailleurs de très bonnes relations avec la famille royale marocaine.

    Mais peut-on réellement attendre d’un gouvernement qui gracie des pédophiles sans renom, d’incriminer et punir des personnes avec une telle notoriété ? La grossière indulgence envers ces célébrités accusées de pédophilie prime clairement sur l’honneur et la dignité des Marocains.

    Ici l’intégralité du VSD n°1857 du 28 mars 2013 « Pédophilie au Maroc, l’enquête impossible ».

    Source : Norafricaines le blog, 23 juin 2018

    Tags : Maroc, pédophilie, pédocriminalité, viols, abus, sexe, mineurs, Marrakech, Jack Lang, Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Luc Ferry, Majorelle, Makhzen,

  • Sahara occidental: La décision de Trump battue en brèche

    Les appels de la classe politique américaine à annuler la décision de Donald Trump sur la question du Sahara occidental se poursuivent. Des appels qui se font en direction du prochain locataire de la Maison Blanche, afin de le convaincre de l’erreur commise pour de simples considérations diplomatiques en faveur de l’entité sioniste.

    Des politologues, des diplomates et observateurs expliquent sur les plateaux de télévision ou à travers les médias, que le président américain élu Joe Biden “ne pourra pas aller à contre-courant et contredire, dans sa future politique, les résolutions onusiennes et africaines relatives au statut juridique du Sahara occidental, de même qu’il ne pourra pas renier des décennies d’une politique américaine claire concernant la situation dans la région”.

    Selon leurs analyses, le nouveau président ne pourra pas occulter les résolutions onusiennes, notamment la résolution 2229 de 1966 de l’Assemblée générale de l’ONU, qui affirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Ainsi, l’ancien conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, a appelé l’administration Biden à annuler la proclamation du président sortant, Donald Trump, relative à la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    “L’abandon par l’administration Trump des engagements concernant la question du Sahara occidental est une erreur que l’administration Biden devrait corriger”, a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse au Foreign Press Association. L’annonce du président sortant, faite le 10 décembre dernier, était liée à la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste.

    M.Bolton qui a rappelé avoir travaillé avec l’ancien envoyé personnel du SG de l’ONU, James Baker, en vue d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental a estimé que les Etats-Unis ne devraient pas ouvrir un consulat dans les territoires occupés.

    Il a également indiqué que les Etats-Unis ne devaient plus parler, lors de leurs interventions à l’ONU, de “l’autonomie” du Sahara occidental mais plutôt de l’autodétermination du peuple sahraoui, un objectif “pour lequel a été créé la Minurso ( Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) en 1991”.

    Dans une tribune publiée, le 16 décembre dernier, dans le magazine en ligne, Foreign Policy, John Bolton a assuré que “la meilleure chose à faire pour Biden dès son investiture serait d’annuler la décision (sur la question sahraouie). Ce ne sera pas facile étant données les attentes, mal inspirées, du côté de Rabat et (d’Israël). Si Biden veut faire un revirement de 180 degrés, il devra le faire immédiatement après son installation, cela minimisera les dégâts”.

    Pour Bolton, la décision de Trump mine dangereusement des décennies d’une politique américaine soigneusement mise au point, indiquant que l’approche de Trump provoquera d’importants problèmes de stabilité au Maghreb.

    Le Jeune Indépendant, 12 jan 2021

    Tags : Etats-Unis, Donald trump, Joe Biden, Sahara Occidental, Israël,

  • Signe d’un changement radical de la politique extérieure US : Biden place William Burns à la tête de la CIA

    Par Ali Oussi

    Le président élu américain Joe Biden a annoncé le choix de William Burns, un diplomate chevronné qui a occupé plusieurs postes dans le monde entier, pour prendre la direction de la Central Intelligence Agency (CIA).

    Biden a expliqué de la sorte son choix : « Burns est un diplomate exemplaire avec des décennies d’expérience sur la scène mondiale afin de maintenir notre peuple et notre pays dans la paix et la sécurité ».

    Le correspondant d’Al-Hurra à la Maison Blanche a cité l’équipe de Biden en disant: « Le poste de directeur de la CIA sera un poste consultatif et non gouvernemental, comme c’était le cas à l’époque de Trump ».

    Burns est un homme de très grande expérience des affaires étrangères, un ancien député au Département d’État, qui a été ambassadeur des Etats-Unis en Russie et négociateur en chef dans les pourparlers secrets qui ont finalement ouvert la voie à l’accord nucléaire iranien de 2015.

    Il est maintenant président du Carnegie Endowment for International Peace.

    Ce choix, hautement significatif, et particulièrement stratégique, annonce un tournant à 180 degrés de la politique américaine au Moyen-Orient. Au Sahara Occidental aussi, comme il sera démontré incessamment.

    La Patrie News, 11 jan 2021

    Tags: Etats-Unis, Joe Biden, CIA, William Burns, sahara Occidental, Moyen Orient,