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  • Frantz Fanon : La liberté ne se donne pas, elle se conquiert

    « Au point de vue barbare, liberté est synonyme d’isolement : celui-là est le plus libre dont l’action est la moins limitée par les autres ; l’existence d’un seul individu sur toute la face du globe donnerait ainsi l’idée de la plus haute liberté possible. Au point de vue social, liberté et solidarité sont termes identiques : la liberté de chacun rencontrant dans la liberté d’autrui, non plus une limite (…) mais un auxiliaire, l’homme le plus libre est celui qui a le plus de relations avec ses semblables.

    Ces deux manières de concevoir la liberté s’excluant l’une l’autre, il en résulte que la liberté du sauvage ne peut pas être rationnellement et justement revendiquée par l’homme vivant en société : il faut choisir.» Proudhon

    La liberté ne se donne pas, elle se conquiertElie Wiesel disait : « Un être humain n’est jamais illégal, même si son action peut éventuellement l’être.»

    Des actions peuvent être illégales et des pratiques légales peuvent être inhumaines.

    C’est ce que nous, militants de gauche, crions à tue-tête. Mais notre état ressemble à un état de panique, de perdition et nos cris produisent une cacophonie.

    Nous sommes d’accord sur le fait que l’organisation des intérêts individuels avides de puissance produits des maux qui déstabilisent les sociétés et mettent en souffrance une majorité des populations.

    Si nous décidons de parler, de nous lever, notre message doit-être porté haut et fort.

    La bataille est rude, une multitude de problèmes et d’injustices se posent. Plutôt que de s’éparpiller, c’est la logique qui sous-tend ces déséquilibres et engendrent ces injustices qu’il faut refuser. Cette logique, appelons là capitalisme, égoïsme, individualisme, impérialisme, colonialisme, totalitarisme, esclavagisme…, peu importe puisqu’il s’agit du même processus fondé sur l’idée d’inégalité des êtres humains et le maintien de ces inégalités au profit de certains, sur le dos des autres.

    Nous avons beaucoup à apprendre de la façon dont le LKP a mené ses négociations, avec détermination, fermeté et dignité, nous avons beaucoup à apprendre des Etats-Unis et de leur victoire avec Obama.

    Ils ont su fédérer leur force dans un sens commun, dans un rêve commun.

    Nous savons que c’est possible.

    Pendant que les militants de la gauche française continuent à se perdre dans les méandres d’une contestation stérile, dans des démasquages successifs et ininterrompus de faux-amis, dans le doute de ses positions, dans la recherche d’un chef …, pendant ce temps, le monde continue d’avancer et les damnés continuent d’être piétinés.

    Faire des histoires et faire l’histoire ce n’est pas la même chose.

    Nous n’avons pas les moyens de régler tous les problèmes collectifs et individuels qui se posent. Mais ensemble, nous pouvons décider d’avancer, d’unir nos forces et nos moyens dans la réalisation d’un mieux-vivre. Ce que nous avons à faire, en commençant par balayer devant sa porte, est énorme, de l’éducation à la santé, en passant par l’agriculture et l’armement.

    Arrêtons les bavardages, nous n’avons plus à justifier ou à convaincre des raisons pour lesquelles nous pensons que le vieux système européen capitaliste et libéral, qui s’impose dans le monde, fait plus de mal que de bien, arrêtons de compter les injustices. Beaucoup, depuis Marx, depuis 1840, ont analysé et écrit et nous sommes très suffisamment informés. De nombreux pays, populations et hommes depuis les colonies se sont déjà levés pour refuser cette main-mise. Certains ont pu expérimenter qu’il est possible de vivre autrement, faire avec ses moyens et trouver les moyens d’avancer, dans les années 80 avec Thomas Sankara, au Burkina-Faso (qui signifie pays des hommes intègres), pour ne citer que lui.

    C’est dans le sens d’une organisation sociale souple et forte dont l’objet est de faire que les individus soient vivants et conscients que nous devons tendre, pour cela il nous faut déjà nous libérer de nos chaînes et arrêter de les regarder.

    « (…) Une personne ne peut acquérir la maturité requise pour la liberté sans l’avoir déjà acquise ; il faut être libre pour apprendre à se servir de ses capacités librement et utilement. Les premières tentatives seront certainement brutales et mèneront à une situation plus pénible et plus périlleuse que la situation antérieure, qui était sous la domination mais également sous la protection d’une autorité extérieure. » Noam Chomsky

    Si nous acceptons de subir ce que nous refusons, nous sommes dans les chaînes.

    A force de crier, nous nous s’essoufflons et ne sommes plus crédibles.

    Si nous refusons jusqu’à la pratique des partis politiques de gauche, refusons et avançons. Nous savons ce que nous avons à faire, nous n’allons pas les attendre, organisons nous et s’ils le veulent ils suivront.

    C’est à nous maintenant de travailler dans le sens nos valeurs, individuellement et collectivement, pour le monde dans lequel nous voulons vivre et que nous n’aurons pas honte de laisser à nos enfants.

    La liberté ne se donne pas, elle se conquiert.

    Yaël Frydman

    Collectif des Damnés de la Terre

    Source 

    Tags : #Tchad #Mali #Niger #Cotedivoire #Niger #BurkinaFaso #Guinee #Senegal #RCA #RCD #Congo

  • Cinq choses à savoir sur Antony Blinken, le choix de Biden pour Secrétaire d’État

    Le président élu Biden a choisi cette semaine Antony Blinken, un assistant de longue date et l’un de ses plus proches conseillers en politique étrangère, pour le poste de secrétaire d’État.

    Blinken a une vaste expérience en matière de politique étrangère, et s’il est confirmé, il devra faire face à une série de défis émergents et persistants, le tout au milieu d’une pandémie dangereuse.

    Voici cinq choses à savoir sur Blinken.

    Blinken a une relation de travail de plusieurs années avec Biden

    La relation entre Blinken et Biden remonte à des décennies.

    Lorsque Biden a été président et membre de rang de la commission des relations étrangères du Sénat, Blinken a été son directeur du personnel démocrate pendant six ans. Il a ensuite suivi Biden à la Maison Blanche lorsque le sénateur a été élu vice-président, en tant que conseiller à la sécurité nationale de Biden.

    Blinken a ensuite occupé divers postes dans l’administration Obama, notamment en tant qu’assistant du président Barack Obama et en tant que principal conseiller adjoint du président pour la sécurité nationale.

    Il était de nouveau aux côtés de Biden après avoir lancé sa candidature à la présidence, en tant que conseiller clé en politique étrangère pour la campagne.

    Blinken a déclaré mardi qu’il acceptait sa nomination, a déclaré que sa relation avec le président élu avait été le point culminant de sa carrière professionnelle.

    « Monsieur. Président élu, travailler pour vous – et vous avoir comme mentor et ami – a été le plus grand privilège de ma vie professionnelle », a déclaré Blinken.

    Et Biden, en annonçant Blinken comme son choix en chef de la politique étrangère, l’a appelé l’un de ses «conseillers les plus proches et les plus fiables».

    Blinken s’est concentré sur le Moyen-Orient

    Blinken a reconnu qu’il était devenu hyper concentré sur la politique étrangère au Moyen-Orient après les attentats terroristes du 11 septembre et à nouveau pendant l’invasion américaine de l’Irak.

    Lorsque Biden était au Sénat, Blinken l’a aidé à élaborer un plan pour remédier aux divisions en Irak. Il a plaidé pour essayer de diviser les Irakiens par leur identité ethnique ou sectaire afin de créer trois zones qui auraient la capacité de se gouverner elles-mêmes. L’idée a cependant été largement rejetée, y compris par le Premier ministre irakien de l’époque.

    Pourtant, Blinken a façonné la politique américaine au Moyen-Orient.

    Sous l’administration Obama, il était responsable de la construction d’une coalition de dizaines de pays qui travaillaient pour contrer Daech dans la région. Blinken a également présidé les efforts de l’administration pour décider de la politique étrangère, qui portait sur des questions comme l’Afghanistan et le programme nucléaire iranien.

    Blinken veut remonter le moral de l’État

    En tant que secrétaire d’État adjoint sous l’administration Obama, l’un des derniers moments de Blinken – et des moments les plus mémorables selon à qui vous le demandez – a été tenu hors de la vue du public lors de la fête de vacances de l’agence, où il a pris la guitare dans le groupe du département d’État pour jouer. un riff sur un air de Bob Dylan, avec les paroles changées en hommage au personnel.

    «Il joue avec ses collègues du gouvernement depuis un certain temps», a déclaré Halie Soifer, qui a servi au département d’État sous Blinken.

    Aussi dans le groupe était Rep. Tom Malinowski (D-N.J.), Qui à l’époque était secrétaire adjoint, Bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail.

    Blinken, en acceptant sa nomination au poste de secrétaire d’État du Delaware mardi, a remercié ses «compagnons de bande» aux côtés de ses collègues des administrations Obama et Clinton, du Sénat et du département d’État.

    «C’est vraiment ce que cela symbolisait. Il n’était pas seulement un leader en tant que secrétaire adjoint, en termes de prise de décisions au sommet, il était un leader en termes de soutien à l’ensemble du bâtiment », a déclaré Soifer.

    Lew Lukens, qui a été chef de mission adjoint à l’ambassade des États-Unis à Londres dans l’administration Obama jusqu’en 2018, a décrit Blinken comme «humble et discret», mais a déclaré qu’il apporterait une compréhension et une appréciation profondes au département d’État et qu’il est «bien informé et réfléchi aux priorités de Biden.

    « Je pense qu’il est clair que ce sera une équipe qui reconnaît l’importance de travailler avec des alliés et des partenaires pour faire face aux menaces mondiales et transnationales », a déclaré Lukens. «Ils comprennent que nous pouvons mieux lutter contre le terrorisme, les pandémies, le changement climatique et d’autres menaces en travaillant en collaboration avec des pays partageant les mêmes idées au lieu de suivre une approche« américaine d’abord / seul ».»

    Blinken est le beau-fils d’un survivant de l’Holocauste

    Blinken a crédité sa vision des États-Unis comme étant façonnée à la fois par son père, qui a servi dans l’armée de l’air pendant la Seconde Guerre mondiale et était ambassadeur en Hongrie, ainsi que son beau-père, un survivant de l’Holocauste qui voyait les États-Unis comme un phare de liberté et liberté.

    Il a souligné leurs deux histoires dans ses remarques de mardi acceptant sa nomination, appelant son père Donald Blinken son modèle et son héros.

    Blinken a également raconté comment son beau-père, Samuel Pisar, est venu en Amérique. Pisar, l’un des rares membres survivants de sa famille, se cachait dans les bois polonais pour échapper à l’une des dernières marches de la mort à la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand il a vu un char avec une étoile blanche à cinq branches peinte dessus. .

    «Il a couru vers le réservoir. La trappe s’ouvrit. Un Afro-américain G.I. le regarda. Il tomba à genoux et prononça les trois seuls mots qu’il savait en anglais que sa mère lui avait enseignés: «God Bless America». Le G.I. l’a emmené dans le réservoir, en Amérique, dans la liberté », a déclaré Blinken.

    Dan Fried, ancien ambassadeur américain et vétéran du service extérieur qui connaît Blinken depuis des décennies, a déclaré qu’il pensait que cette histoire illustre la vision de la politique étrangère de Blinken.

    «Je ne lui ai jamais dit cela, mais je soupçonne que sa réflexion sur la politique étrangère est dérivée de son sens de l’identité de l’Amérique en tant que pays de valeurs», a-t-il déclaré dans une interview avec The Atlantic Council, «un pays qui pourrait soulever son réfugié. beau-père en Amérique, et un pays qui savait que l’avancée de ses valeurs et intérêts était en quelque sorte liée.

    Blinken a deux jeunes enfants

    Blinken entrera dans le travail exigeant à un moment où lui et sa femme auront deux jeunes enfants à la maison, faisant de lui le premier secrétaire d’État des temps modernes à avoir de jeunes enfants en bas âge, y compris un enfant d’un an.

    Blinken est mariée à Evan Maureen Ryan, qui a également été actif dans la politique américaine. Les deux se sont rencontrés alors qu’ils servaient dans l’administration Clinton.

    Pendant son temps au gouvernement, Blinken a également montré un intérêt pour l’éducation précoce. En septembre 2016, Blinken est apparu dans la célèbre émission pour enfants Sesame Street dans le cadre d’un effort de sensibilisation au sort des réfugiés et au travail des Nations Unies.

    «Ce sera inspirant pour les parents qui travaillent partout dans le monde de voir le plus haut diplomate américain en action car il aide également à élever deux enfants en bas âge», a tweeté Samantha Power, son ancienne collègue qui a été ambassadrice d’Obama aux Nations Unies. «Merci à Tony et à l’incomparable Evan Ryan pour leur sacrifice familial.»

    TAGS : #IRAK #IRAN #AFGHANISTAN #TOMMALINOWSKI #SAMANTHA #POWER #BARACKOBAMA #MOYENORIENT #POLITIQUEÉTRANGÈRE

    Source : The Hill

     

  • Burkina Faso : Déclaration du Haut Représentant/Vice-Président Josep Borrell concernant les élections

    Les élections présidentielle et législatives au Burkina Faso constituent une étape importante pour la consolidation de la démocratie dans le pays. Ces élections ont clôturé un processus électoral marqué par le consensus et le civisme de tous les acteurs..

    L’UE soutient les efforts déployés afin de préserver ce consensus, au niveau national et international, à l’image des actions menées par la CEDEAO, l’Union africaine, l’Organisation internationale de la Francophonie et les Nations Unies.

    Il est important que la suite du processus électoral continue de répondre aux principes de transparence, de respect de l’État de droit et d’inclusivité, garanties indispensables pour un scrutin aux résultats crédibles et acceptés par tous.

    Dans l’attente des résultats définitifs qui seront proclamés par le Conseil constitutionnel, toute contestation des résultats provisoires devra se faire à travers des voies légales existantes.

    EEAS, 27 npv 2020

     

    #BurkinaFaso #UnionEuropeenne #UE

  • Macron a perdu le Sud

    par Omar Chaalal


    Si on vous interroge sur la réalité de notre malheur et de quoi et comment notre malheur est-il fait , répondez par un schéma. Dessinez tout simplement le triangle MBH. Le M de ce triangle vient de Macron. Le B de Bouchouareb et le H de Haddad.

    Qui est donc Macron ? Macron est un produit de Michel Rocard. Ce produit fut transformé par Nicolas Sarkozy. Dans les colonnes du Parisien, un ex-camarade de classe d’Emmanuel Macron, a évoqué le look de lycéen de Macron. La description date de l’époque où l’adolescent a tapé dans l’œil de sa professeure de Français Brigitte Trogneux. Il ne ressemblait à rien. Pas vraiment soigneux et avec une sacrée tignasse sur la tête. Il avait 16 ans…. mais en faisait 13. Ce qui ne l’a pas empêché de séduire Brigitte Trogneux, enseignante trentenaire responsable de l’atelier théâtre en classe de Première, «totalement subjuguée par ses talents d’écriture». A cette époque Macron avait 16 ans, Brigitte 36 ans. On dit que Macron déteste les maths et les chiffres mais il sait danser le tango.

    Qui est Bouchouareb ? Le nom Bouchouareb se traduit par « le père des lèvres » en arabe. Il est né le 30 juin 1952 à Aïn-Mlila (Wilaya d’Oum-El-Bouaghi). Bouchouareb est un fils de Caïd. Des bouches au téléphone arabe d’Aïn-Mlila nous informent que son père était assassiné par les combattants de l’Armée de Libération Nationale. Ce même téléphone nous informe qu’avant de décrocher son diplôme de chirurgien-dentiste, il était marié à une française avec laquelle il a eu ses premiers enfants. Bouchouareb, un hommed’affaires, qui transforme la pomme de terre en purée et chips est un produit du système RND. Son amitié avec Sidi Saïd et la transformation de la pomme de terre lui ont permis de devenir politicien de boite. Le trucage du RND a permis à Bouchouareb de briguer de nombreux mandats de député et devenir ministre de l’industrie en 1996. Ce poste lui permis d’acquérir une expertise exceptionnelle dans la corruption et le banditisme industriel. Le banditisme industriel se résumepar la liquidation des usines au dinar symbolique à ses amis et aux les copines de ses maitres.

    Qui est Haddad ? Haddad est né le 27 Janvier 1965 à Azzefoun dans la wilaya de Tizi Ouzou. En 1983, Haddad suit une formation de TS (technicien supérieur) en génie civil. À la sortie de ses études en août 1988, il lance la société de BTP ETRHB avec un capital social d’un million de dinars, soit 10 000 euros. Un extrait de Jeune Afrique résume bien l’être et l’avoir de cette personne énigme « Nommé Premier ministre le 24 mai 2017, Abdelmadjid Tebboune se lance dans une guerre éclair contre « l’argent sale » quia envahi la sphère politique. Le 15 Juillet de la même année, une cérémonie de remise de diplômes se tient à l’École supérieure de la sécurité sociale. Tout le gratin algérois s’y presse. Le Premier ministre est attendu. Ali Haddad est arrivé en avance. Abdelmadjid Sidi Saïd, le secrétaire général de l’UGTA, letrès proche du pouvoir de Saïd Bouteflika était au premier rang.

    Très vite, un malaise s’installe derrière les sourires de façade. Le bruit court qu’Abdelmadjid Tebboune exige le départ d’Ali Haddad de la cérémonie. Mais nul n’ose en aviser le PDG du groupe ETRHB. C’est Abdelmadjid Sidi Saïd qui s’en charge. « Si tu pars, je pars avec toi », ajoute le syndicaliste. Si Abdelmadjid Sidi Saïd tient toujours à ses paroles, il doit rejoindre la prison de Bechar pour tenir compagnie à son ami fidèle.

    Dans ce monde instable et injuste, les élèves de Machiavel montrent leurs dents et hurlent tout haut quand leurs intérêts ne sont plus garantis et tirent rapidement la fermeture éclair de leur bouche quand ils sont bien servis par le système qui les a créés. En temps de pandémique, les systèmes politiques sont à nus et leurs malheurs font surface.

    La Covid-19 cause la panique et la peur et les machiavéliens sèment le désordrepolitique partout. En cette période de crise, le stress touche toutes les couches la population du monde. Personne n’est à l’abri de ce danger mortel.

    Dans cette atmosphère de confusion, les politiciens parlent à longueur de journée et répètent des choses pas trop logiques. Si les médecins voient l’événement comme le résultat d’un affaiblissement progressif des systèmes de santé dans le monde, il n’en demeure pas moins marquant par son atrocité, puisque les laboratoires des multinationales, directement contrôlés par la corruption, sont envahis par les fausses nouvelles.

    Au début de la pandémie, le président américain Donald Trump a dit que le virus disparaîtrait tout seul. Cette phrase, mal réfléchie, a causé sa défaite fatale.Par contre, Joe Biden, président désigné des États-Unis déclare : Quelqu’un comprend-il pourquoi un gouverneur peut faire [du port du masque] une déclaration politique? C’est une question de patriotisme. Il s’agit de sauver des vies. Il ajoute, ne pas porter de masque n’est pas un signe de masculinité. Masculinité ! Peut-être Joe Biden fait allusion au texte de la loi adoptée en 2010 en France sous la gouvernance de Sarkozy.

    Cette loi stipule que nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. Un article du Washington Post se moque de la France qui rend les masques obligatoires mais interdit la burqa. Entre la burqa et le masque sanitaire obligatoire Macron cogite. Monsieur Macron a perdu le Sud. Il n’est plus En Marche. Il est En panne. Il oublie les problèmes de la France et s’intéresse à réformer l’Islam à sa façon.

    En contraste, malgré son âge et l’impact de la pandémie sur la politique, Valéry Giscard d’Estaing pense que si Emmanuel Macron se revendique un peu du gaullisme, il ne l’est pas notamment car il ne laisse pas la possibilité à Édouard Philippe d’assumer ses responsabilités.

    En plus clair, Giscard d’Estaing dévoile la dictature cachée du jeune président qui n’est plus En marche. Cette intervention de l’ex-président Valéry Giscard d’Estaing est venue après la visite Emmanuel Macron à Londres où il rendait hommage au général de Gaulle.

    Tous les Français savent que Macron reprend souvent les idées de Charles De Gaulle pour étaler sa démagogie. Une démagogie pour mobiliser les Français contre le coronavirus et les appeler à une unité virtuelle. Son expérience de jeune lycéen jouant au théâtre devant Brigitte Trogneux ne lui permet guère de jouer le rôle de Général comme Charles De Gaulle.

    La phrase de Macron «Il faut tout faire pour que cette transition réussisse» n’est pas du tout catholique. Macron a la mémoire très courte. Il a vite oublié son passage en Algérie avant d’être président. Le fondateur du mouvement En Marche, dès son arrivée à Alger, il rencontre le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui prétend être son ami. Macron s’entretient avec le ministre des Affaires religieuses, Mohamed Benaïssa et la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghabrit.Monsieur Macron a su comment approcher la religion et l’éducation pour l’appliquer en France.

    A cette époque, le chef du mouvement En marche a reçu un traitement digne d’un chef d’État par la Bande à Bonnot.Sellal, Bouchouareb et Haddad ont déroulé le tapis rouge au chef du mouvement En marche alors qu’il n’était pas encore président. Ses entretiens se terminent par de chaleureuses embrassades. Il a déjeuné avec Ali Haddad. Des rumeurs circulent concernant le financent de sa compagne électorale par Haddad et Bouchouareb. Aujourd’hui, son ami Haddad est en tôle. Son copain de cagnotte Bouchouareb est en fuite. Les politiciens de ce temps n’ont pas de parole et oublient très vite ! Macron change de parole et nous parle de période de transition comme si l’Algérie était une zone française. Je rappelle à Monsieur Macron les conseils de Jean De Boé : Ne jamais mentir, ne jamais trahir, ne jamais désespérer.

    En conclusion : J’attire l’attention de nos chefs de partis qui chassent dans le brouillard de Macron que les parties de chasse au gros gibier sont si imprédictibles qu’il n’est pas rare que le chasseur finisse en proie. Je demande à mes compatriotes d’être vigilants etréciter avec attention le verset « Notre Seigneur n’est point tel à détruire injustement des cités dont les habitants sont des réformateurs. ».

    Le Quotidien d’Oran, 26 nov 2020

     

    #Macron #MichelRocard #NicolasSarkozy

  • Gouyette: «Les propos de Macron sur l’Algérie ont été « mal compris»

    L’ambassadeur de France en Algérie, François Gouyette, s’est exprimé, ce mercredi 25 novembre 2020, sur les dernières déclarations du président français, Emmanuel Macron, dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique dans lequel il a déclaré qu’il « ferait tout » pour « aider » le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour que la transition en Algérie réussisse.

    Intervenant sur la radio web « Radio M« , le diplomate français a apporté des précisions concernant l’entretien d’Emmanuel Macron à Jeune Afrique. « La façon dont s’est exprimé le président français à propos de l’Algérie n’a pas été vraiment bien comprise », a-t-il dit ne ajoutant que « la perception que nous avons observé ici de ces propos ne correspond pas vraiment à ce qu’il a voulu dire ».

    «Je crois que le président attache une grande importance à la relation avec l’Algérie », a indiqué l’ambassadeur de France qui a ajouté que Macron « considère que nous pouvons refonder cette relation, la relancer sur des bases saines et positives, pour pouvoir faire beaucoup de choses ensemble dans tous les domaines ».

    La campagne de boycott es produits français n’a pas eu d’impact»

    L’ambassadeur de France en Algérie, M. François Gouyette a affirmé que les appels au boycott des produits français qui se sont multiplié après les propos du président Emmanuel Macron sur et le droit de caricaturer le prophète Mohamed (QSSSL), a échoué grâce à sa forte présence sur le marché algérien.

    Intervenant sur l’émission « OFFSHORE »,le diplomate français avance avoir constaté que la compagne a fait l’enfeu: «Il ya eu quelques déclarations qui ont été faites,mais en réalité, les observations faites par nos services économiques notamment nos chambres de commerce , il n y a pas eu véritablement d’impact ».

    L’ambassadeur affirme qu’il s’agit sans aucun de la qualité des produits français et à leur très grande familiarité auprès des algériens.

    «Cela rassure, et c’est une manière d’illustrer la très grande proximité entre nos deux pays. On considère que la France a vis-à-vis de l’Algérie des sentiments de distance ou de condescendance, je veux rappeler sur quoi est fondé notre politique vis-à-vis de l’Algérie: Ni ingérence ni indifférence. Ça n’a jamais été dans l’agenda du président de s’ingérer dans les affaires de l’Algérie qui est un pays souverain dont nous respectons beaucoup l’indépendance ».

    Echourouk Online, 26 nov 2020

     

    Tags : #France #Algérie #Macron

    France, Algérie, Macron, 

  • Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara : un blanc-seing ?

    Alassane Ouattara peut se réjouir : il a réussi son pari. Alors que les observateurs prévoyaient une situation tendue après la décision de maintenir l’élection au 31 octobre, celle-ci s’est finalement déroulée dans un contexte relativement apaisé. Le scrutin a reçu l’approbation des différentes missions d’observation présentes sur le terrain. L’heure est désormais au dialogue avec l’opposition – appelé de ses vœux par Alassane Ouattara et déjà en partie matérialisé par la rencontre, ce 11 novembre, entre le Président et Henri Konan Bédié, son principal opposant – mais aussi et surtout à l’action. Deux mandats n’auront pas suffi à l’homme fort d’Abidjan pour faire profiter à tous les Ivoiriens, de façon inclusive, de la croissance insolente du pays. Beaucoup reste à faire.

    Peu après le scrutin, la Mission internationale d’observation des libéraux et démocrate a salué “la maturité exemplaire et le sens des responsabilités élevés” du peuple ivoirien et félicité les organes en charge de l’élection pour la bonne organisation du scrutin. Même son de cloche du côté de l’Union africaine et de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette dernière a même récemment transmis ses félicitations au président Ouattara pour sa réélection, juste après la validation de sa victoire par le Conseil constitutionnel.

    Plus que la victoire d’Alassane Ouattara, ce succès électoral consacre l’échec de l’opposition. En effet, cette opposition disparate, composée d’ennemis d’hier et n’ayant pas d’autres projets que le « Ouattara doit partir » a péché. Elle aurait dû comprendre, elle qui regroupe une bonne partie de ce que la Côte d’Ivoire compte de vieux éléphants de l’univers politique, que la politique de la chaise vide est inopérante. En outre, son appel à la désobéissance civile a été un large échec et pour plusieurs raisons. En premier lieu, le traumatisme de 2010 est trop récent dans la mémoire des Ivoiriens, et peu ont envie d’aller risquer leur vie pour jouer un remake de cet épisode tragique. Ensuite, à part les appels au « dégagisme » ayant ciblé le président Ouattara, l’opposition n’a rien proposé, ou a été inaudible sur ses autres propositions. Enfin, Alassane Ouattara affichait à la fin de son second mandat un bilan à faire pâlir d’envie beaucoup de dirigeants de la planète. Il possédait donc un avantage certain.

    Alassane Ouattara : un blanc-seing ?

    Plutôt que de louvoyer, l’opposition aurait dû battre campagne, jouer selon les règles, même si elle ne les a pas édictées, et présenter un candidat unique. Si mathématiquement, elle avait de sérieuses chances de mettre en difficulté le président sortant, l’opposition aura péché par son égoïsme et ses petits calculs. Plus portée sur les déclarations tapageuses que sur l’action véritable auprès des populations, elle doit aujourd’hui prendre acte de sa défaite, et consolider ses propositions de réponses aux véritables problèmes des Ivoiriens en vue des prochaines élections.

    Plus que l’organisation du scrutin qui, à quelques incidents près, s’est déroulé dans le calme, l’après-scrutin est riche d’enseignements. Il y a 10 ans, l’annonce de la victoire d’Alassane Ouattara sur son rival d’alors, Laurent Gbagbo, avait plongé le pays dans le chaos, ce dernier ne souhaitant pas reconnaitre sa défaite. S’en était suivie une crise post-électorale ayant entrainé la mort de plus de 3 000 Ivoiriens. En 2020, en dépit des prévisions pessimistes des Cassandre, le pays a survécu, preuve de son désir de tourner la page d’une histoire tragique. La raison en est simple: les Ivoiriens ont préféré laisser sa chance à un système, qui, quoiqu’imparfait, éloigne les spectres du passé. La rencontre entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, ce mercredi 11 novembre, ayant « brisé la glace » et « rétabli la confiance » selon les deux intéressés, même si elle n’est qu’un prélude à un processus d’apaisement qui devrait prendre plusieurs mois, traduit bien ce changement de paradigme, et consacre symboliquement la primauté du vote et du dialogue sur la rue et les armes.

    Le passage du cap dangereux des élections ne doit cependant pas inviter à percevoir la victoire d’Alassane Ouattara comme un blanc-seing. Sous la présidence de l’actuel chef d’État, le pays s’est hissé en tête des pays les plus riches d’Afrique de l’Ouest, selon une récente étude de la Banque mondiale. Avec un PIB par habitant de 2 286 dollars à la fin de l’année 2019, la Côte d’Ivoire devance le Ghana et le Nigeria. Le fait que sa croissance moyenne se soit établie, au cours des huit dernières années, à 8,3%, n’y est sans doute pas pour rien. La nation éburnéenne peut en outre se vanter de progressions impressionnantes ces dernières années au classement Doing Business de la Banque Mondiale, ainsi que d’être le pays ayant enregistré la plus forte progression au sein du classement Mo Ibrahim de la gouvernance africaine (fondé sur des critères de sécurité et d’état de droit, de droits humains, de développement économique et humain). Reste qu’une grande partie de sa population souffre toujours de pauvreté, problématique à laquelle n’a qu’en partie répondu le passage en 2013 du salaire minimum de 36 000 à 60 000 FCFA.

    Pas assez inclusive, la croissance ivoirienne ? Ouattara ne peut le nier. Le lundi 9 novembre, son premier message à la Nation depuis sa réélection y faisait d’ailleurs référence : « Place maintenant au temps de l’action. Et l’action pour moi, c’est le Projet de la Côte d’Ivoire Solidaire pour lequel j’ai été élu et qui va accélérer la transformation économique et sociale de notre pays, par une croissance plus inclusive. » Dont acte ? Réponse en 2025.

    Source : Decryptnewsonline, 18 nov 2020


    Tags : #Coted0voire #alassaneouattara

  • Quelle paix pour le Maghreb et le Sahel ?

    Sur le dossier malien, de plus en plus de dirigeants à travers le monde admettent le bien fondé de l’approche d’Alger sur la question du Mali. De fait, la communauté internationale suggère au président malien de transition d’«intensifier» le dialogue avec les populations du nord du pays qui rejettent le terrorisme. Ce discours insistant d’une grande majorité des acteurs diplomatique est véritablement une victoire pour la paix dans la région. C’est aussi un succès indiscutable de la diplomatie algérienne qui a été, pendant longtemps, seule à défendre le principe du dialogue avec les forces politiques hostiles à la présence de l’Aqmi et du Mujao dans la région. On retiendra à ce propos la position ferme du président français Emmanuel Macron qui a clairement affirmé qu’on ne discute pas avec les terroristes.

    Avec l’adhésion de la France à la stratégie préconisée par l’Algérie, le spectre de l’afghanisation du Sahel s’éloigne et l’espoir d’une issue moins coûteuse en vies humaines et qui préserve véritablement l’unité nationale du Mali est de mise. Il faut dire qu’à travers l’ancienne puissance coloniale de la région de l’Afrique de l’Ouest, le message est on ne peut plus clair et il faudra s’attendre à ce que les pays membres de la CEDEAO changent d’avis et abandonnent l’option du tout militaire dans la gestion de la crise malienne.

    Mais le dialogue politique inter-malien ne doit pas signifier le maintien du statu quo. Et pour cause, la situation de ni guerre ni paix au Sahel ne profite pas aux forces de la paix, mais arrange prioritairement les affaires des groupes terroristes activant dans la région. Dans un état de flou comme celui qui caractérise le nord du Mali, des organisations mafio-terroristes à l’image de l’Aqmi et du Mujao déploient leur influence et leur maîtrise du terrain.

    Aussi, il est plus qu’important, pour les Maliens, de parvenir le plus tôt possible à un accord solide pour en informer les populations du nord, au motif de leur présenter une autre issue que la soumission au joug des groupes terroristes. C’est avec les Maliens principalement que l’essentiel de la lutte terroriste doit se faire. Ces derniers ont besoin d’un cadre mobilisateur pour passer à l’acte.

    Le même scénario est peut être en train de se mettre en place en Libye. La paix dans ce pays est désormais à portée de main. Ceci pour dire la victoire politique des partisans de la paix impose à tous les acteurs une lutte politique intense. Il reste cependant un autre point chaud dans la région qu’est le Sahara occidental que le Maroc a allumé à dessein. C’est dire que la paix au Maghreb est un objectif qui est encore loin d’être atteint.
    Par Nabil G.

    Tags : Algérie, Sahel, Mali, Maghreb,

  • Palestine – Etats-Unis : L’ultime provocation

    «Si les relations internationales se basent sur des bouteilles de vin, alors c’est la mort de la diplomatie», a déclaré le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh. Il faut dire que la visite du secrétaire d’État américain Mike Pompeo n’a rien de diplomatique pour un homme qui n’a ni le physique ni les compétences, ni le tact d’un diplomate, lui qui est un ancien militaire et qui ne croit qu’en la force et l’injustice du puissant du moment.

    Mike Pompeo, dans une dernière provocation par le geste et la parole, a effectué, avant-hier jeudi, la première visite d’un chef de la diplomatie américaine dans une colonie israélienne (un vignoble) en Cisjordanie occupée, et plus indécent encore, il s’est rendu au Golan, terre syrienne occupée par Israël depuis 1967 et reconnue comme telle par toute la communauté internationale.

    Ensuite, il y a tout ce chapelet d’absurdités et de phrases provocatrices de celui qui a dirigé la diplomatie américaine, sans rien connaître à la diplomatie :»Pendant longtemps le département d’État a pris la mauvaise approche sur les colonies, ne reconnaissant pas l’histoire de ce territoire spécial. Aujourd’hui le département d’État américain défend avec vigueur la reconnaissance que les colonies peuvent être légales…J’aurai la chance de visiter le plateau du Golan, avait également annoncé Mike Pompeo, la simple reconnaissance du Golan comme faisant partie d’Israël était une décision d’une importance historique du président Trump en même temps qu’une simple reconnaissance de la réalité». On est vraiment en plein déni et dans l’ignorance totale de tout ce qui est fondement des relations internationales. Pompeo, comme toute l’administration de son chef, ont fait le choix délibéré et assumé de ne rien reconnaître des droits palestiniens, et ce jusqu’au bout, jusqu’à la dernière minute de leur triste passage à la tête de la première puissance du monde.

    Cette ultime provocation de l’un des plus fidèles de Trump est un dernier pied de nez à une nation arabe humiliée et au plus bas. Humiliée d’abord et surtout par ses leaders, à commencer par les pays du Golfe qui malgré toutes les insultes et les rabaissements ont couru conclure des traités de paix avec l’entité sioniste, et tourné le dos à la cause palestinienne qu’ils ont jeté aux chiens et à leurs maîtres. Mais l’histoire n’oublie rien et les traîtres ne seront jugés que comme tels.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 21 nov 2020

    Tags : #Palestine #EtatsUnis #Isral

  • Maroc : Le consul français à Tanger met fin à ses jours

    L’ambassade de France au Maroc a annoncé jeudi le décès du Consul Général à Tanger, Denis rançois. « L’Ambassade de France à Rabat a l’immense tristesse de vous annoncer la disparition, jeudi 19 novembre, de Denis François, Consul Général de France à Tanger », a rapporté l’ambassade dans un twit.

    Sans donner des détails sur les circonstances de sa mot, le communiqué de l’Ambassade s’est limité à exprimer « la douleur de sa famille, de ses proches et de ses amis, à qui elle présente ses condoléances les plus sincères ».

    Selon les services de police marocaines, le diplomate a été trouvé mort par pendaison dans le lieu de résidence qui a été encerclée par les services de sécurité, rapporte la chaîne Al Hurra.

    L’on ignore les raisons qui l’ont poussé au suicide, mais d’après des informations rapportées par Alhurra qui cite Le360, le consul français de 55 ans avait des problèmes personnelles et il avait demandé d’être relevé de ses fonctions malgré qu’il n’exeráit que depuis quelques semaines.

  • Pour qui roule l’OCI ?

    par Abdelkrim Zerzouri


    Au nom de qui parle l’Organisation de la coopération islamique (OCI) quand elle apporte son soutien à l’intervention militaire des forces armées marocaines dans la zone tampon d’El Guerguerat ? Le secrétariat général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a exprimé, avant-hier, son soutien aux mesures prises par le Maroc « pour garantir la liberté de circulation civile et commerciale dans la zone tampon d’El Guerguerat, au Sahara occidental ». Tout en condamnant toute menace de trafic dans cette région reliant le Maroc et la Mauritanie, et appelant à la désescalade et au respect des décisions de légitimité internationale. L’agression militaire du Maroc contre des civils qui manifestaient pacifiquement contre l’exploitation illégale de ce poste frontalier, situé dans une zone sous contrôle de l’ONU et non des Marocains, commence à donner lieu à la formation des blocs de soutien à l’une ou l’autre partie.

    C’est compréhensible que des pays, y compris parmi ceux qui appellent les deux antagonistes, le Maroc et le Front Polisario, au calme et à la retenue, se rangent derrière l’un ou l’autre, selon les tendances politico-militaires clairement exprimées ou cachées, mais quand l’OCI affiche une pareille position, franche et sans équivoque, épousant la cause des Marocains contre le Front Polisario, on ne peut qu’être époustouflé devant cet impair. De par la nature de cette organisation intergouvernementale, composée de 57 Etats membres, dont l’Algérie et d’autres pays, qui ont déploré, eux, clairement les «graves violations» du cessez-le-feu enregistrées vendredi dans la zone d’El Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental, appelant à la «cessation immédiate» de ces opérations militaires, ainsi que ses buts, parmi lesquels figurent l’élimination de la discrimination raciale et le colonialisme sous toutes ses formes, ce soutien n’a vraiment pas lieu d’être.

    On comprendrait pareille position qui émanerait d’Israël, des Emirats arabes unis, d’autres pays du Golfe, mais pas celle de l’OCI à laquelle sied la neutralité dans ce conflit entre musulmans, à défaut de défendre la légalité internationale et l’élimination du colonialisme, comme le définit sa charte. Et si ce soutien n’est qu’une orientation de l’Arabie Saoudite, pourquoi d’autres pays feraient-ils, alors, partie d’une organisation dont les intérêts et les principes sont à l’opposé de leur dogme ? A fortiori, l’OCI devait consulter les Etats membres à travers un sommet ou un Conseil des ministres des Affaires étrangères (CMAE), qui est le deuxième organe décisionnel après le sommet, avant de faire part de sa position à l’égard de ce problème qui se trouve sur la table de l’ONU depuis près d’un demi-siècle, sans avoir encore trouvé une solution. Quelles conséquences pourrait avoir ce comportement unilatéral et empressé de l’OCI, qui se met à la même longueur d’onde de pays qui ont déjà normalisé, ou favorable à une normalisation, de leur relation avec Israël ?

    Le Quotidien d’Oran, 16 nov 2020

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, OCI, Organisation de la coopération islamique, El Guerguerate,