Catégorie : Monde

  • Belgique : De 6 à 8 ans de prison pour une famille marocaine qui vendait de la cocaïne à Borgerhout


    Jusqu’à huit ans de prison pour une famille qui vend de la drogue dans les bars

    BORGERHOUT – Trois membres de la famille D. ont été condamnés à six à huit ans de prison pour avoir échangé de la cocaïne à grande échelle pendant des années depuis deux cafés du Turnhoutsebaan à Borgerhout. Alors qu’ils utilisaient le produit de leur commerce lucratif pour acheter des biens immobiliers au Maroc, les trois accusés de notre pays en ont également tiré profit, car ils n’avaient «officiellement» pratiquement aucun revenu. «Rejetable», a conclu le tribunal.

    Abdelhakime D. (63 ans) et son cousin Mostafa (33 ans) ont organisé le trafic de drogue depuis le café Mesira. Mustapha D. (61 ans), frère d’Abdelhakime et père de Mostafa, a fait de même depuis le café Oriëntal. Ils ont travaillé avec des hommes de façade en tant que chefs d’entreprise et ont embauché des immigrants illégaux pour vendre la drogue. Si ces immigrants illégaux étaient arrêtés, ils recevaient de l’argent pour ne pas coopérer à l’enquête.

    Propriétés

    En février 2016, l’un de ces immigrants clandestins s’est adressé à la police. Il a déclaré que Mostafa D. lui avait payé 50000 euros pour commettre des infractions liées aux drogues. L’homme a déclaré que la famille était active dans le commerce de la drogue depuis 20 ans. Les bénéfices ont été dissimulés dans toutes sortes de choses, comme l’électronique, et envoyés au Maroc. Là, l’argent de la drogue était investi dans l’immobilier et dans l’économie locale, comme une boulangerie et un car-wash. La sœur aînée a tout géré là-bas.

    Sept paxons de cocaïne ont été découverts lors d’une perquisition à domicile au café Mesira le 17 décembre 2018. La police a trouvé un sac contenant 581 grammes de cocaïne à Mustapha D. Il a été le seul à avouer qu’il avait sporadiquement vendu de la drogue à un nombre limité de personnes, mais a affirmé n’avoir rien à voir avec les cafés.

    Dans l’intervalle, les finances de la famille D. ont également été étudiées, avec une attention particulière pour les propriétés au Maroc. Abdelhakime et Mustapha se sont avérés avoir plusieurs contrats pour l’eau et l’électricité à Al Hoceima et Imzouren, mais comme il n’y a pas d’obligation d’enregistrement au Maroc, ils ont réussi à garder leurs propriétés hors de portée de l’État belge.

    Abdelhakime et Mustapha D. ont été condamnés à huit ans de prison et à une amende de 120 000 euros, Mostafa D. à six ans de prison et à une amende de 48 000 euros. Six employés ont été condamnés à des peines de prison allant de deux ans à 40 mois et à des amendes allant jusqu’à 16 000 EUR. Le tribunal a confisqué des avoirs illégaux pour un montant de 571 000 €.

    Source : Het Newsblad, 6 oct 2020

    tags : Belgique, Maroc, cocaïne, drogue, stupéfiants, trafic, Borgerhout, Abdelhakime D., Mustapha D., blanchiment,

     

  • Sondages : Macron au coude à coude avec Marine Le Pen

    Brouillard

    Commentaire par Fouzia Mahmoudi

    Alors que le Président français vient de prononcer un discours sur le séparatisme, qui, espère-t-il, lui fera gagner de bons points auprès de l’électorat de son pays, dans les faits Emmanuel Macron continue à être au coude à coude avec Marine Le Pen dans les sondages pour la prochaine élection présidentielle.

    En effet, à un peu plus d’un an et demi du scrutin de 2022, le brouillard continue à peser à droite et à gauche, alors qu’aucun candidat sérieux ne se profile. Selon une enquête Ifod-Fiducial pour «Le JDD» et Sud Radio menée auprès de 1 608 personnes, leurs possibles rivaux ont du pain sur la planche pour convaincre les Français.

    Sur les onze configurations proposées, le président de la République et la présidente du Rassemblement National occupent toujours les deux premières places du vote du premier tour. Macron rassemble entre 23 et 26 % des voix, alors que sa principale concurrente oscille entre 24 et 27 %. «Elle peut émerger en tête au premier tour de la présidentielle», assure Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, concernant Marine Le Pen.

    Selon l’étude, tout dépendra des candidats de la gauche et de la droite. Sur les onze scénarios envisagés, la fille de Jean-Marie Le Pen arrive même à huit reprises en tête.

    Cinq hypothèses sont envisagées pour le candidat de la droite et à ce petit jeu, c’est Xavier Bertrand, l’actuel président de la région Hauts-de-France, qui s’en sort le mieux (16 % des voix). Il fait mieux que François Baroin (14 %) ou Valérie Pécresse (11 %), tandis que Bruno Retailleau, le président des sénateurs LR (8 %), et Rachida Dati (8 % également) sont largement distancés par Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, et font moins bien que Jean-Luc Mélenchon (10 à 12 % des voix).

    Pour la gauche, le flou persiste, avec la possibilité d’un candidat commun. Mais malgré tous les scénarios envisagés, c’est une nouvelle défaite cuisante qui s’annonce. En cas de candidature en solo, Jean-Luc Mélenchon s’en sort bien mieux qu’Anne Hidalgo (9 %), François Hollande (7 %) ou encore Ségolène Royal (5 %).

    Le dirigeant de La France Insoumise est aussi celui qui rassemblerait le plus de voix s’il parvenait à «unir» la gauche (15 %), mais ce serait insuffisant pour espérer s’inviter au deuxième tour. Maigre consolation, il fait, là aussi, mieux qu’Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, qui n’a pas écarté la possibilité de se présenter pour 2022 (13 % en cas de candidature commune pour la gauche) et Yannick Jadot (13 %).

    Le chef de file des Verts oscille entre 6 et 13 % et réalise son meilleur score (jamais atteint par un candidat écologiste) en tant que candidat unique de la gauche dans cette étude. «Leurs succès aux européennes et aux municipales se fracassent sur les spécificités de la présidentielle», analyse Frédéric Dabi pour expliquer le score des Verts, loin d’être suffisant pour espérer empêcher le face à face annoncé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen pour l’instant. Surtout que si certains médias évoquent encore et toujours la possibilité d’un joker inattendu comme le fut Emmanuel Macron en 2016, cette fenêtre de temps commence à se refermer à mesure que l’échéance se rapproche.

    Le Jour d’Algérie, 5 oct 2020

    Tags : France, sondages, Macron, Marine Le Pen, Melenchon, François Bayrou, élections, 

  • Macron, l’amalgame regrettable entre les extrémistes islamistes et la religion musulmane pure !

    En France, avec la montée de l’extrême droite, certains hommes politiques en déclin et en mal de reconnaissance politique et médiatique trouvent en l’Islam et les musulmans de France leur exutoire ou leur nouveau bouc émissaire. Le président Macron parait s’égarer malheureusement sur le chemin de cette surenchère mortifère en faisant l’amalgame entre une poignée d’extrémistes en mal d’angélisme et l’une des plus importantes religions du monde, mais aussi en France, l’Islam.

    Il est en effet aberrant de réduire la grande civilisation musulmane et l’Islam à une seule forme de son expression marginale représentée par les agissements hideux et condamnables de certains extrémistes, et affirmer que « cette grande religion connait une crise mondiale ». Mal nommer les choses, comme disait Camus, c’est contribuer au malheur du monde. Un pas regrettable que le président Macron a franchi allégrement dans sa dernière conférence de presse, qui, en confondant l’Islam avec l’islamisme et plus encore avec le djihadisme terroriste, tombe dans le piège de Dae’ech.

    Car l’Islam véritable est aussi calme et serein comme le fond d’une mer immaculée ; il ne se reconnait pas dans les dérives extrémistes, comme d’ailleurs la religion chrétienne ; il s’y oppose fermement à ces dérives simplistes et violentes, en contradiction flagrante avec l’esprit de miséricorde qui est celui de l’Islam pur. N’est-ce pas , nulle part que dans l’Andalousie, sous l’égide de l’Islam, la coexistence des civilisations et des cultures n’a été aussi féconde ?

    Nous devons interroger notre mémoire commune et nous fonder sur les leçons de l’Histoire pour dégager une voie commune qui conjugue unité et diversité, loin du calcul politicien, de la xénophobie, du racisme et des humeurs passionnées ; mais aussi loin du tourbillon de la haine et du fanatisme de quelque acabit qu’il soit où la conscience se laisse bâillonner, impuissante, emportée par les doutes et les calculs immédiats de politique politicienne qui font que les convictions s’émoussent, les grandes valeurs républicaines de la France s’effritent.

    Docteur Abdallahi Ould Nem

    Source : Alwiam

    Tags : France, Macron, Emmanuel Macron, Islam, extrême droite, amalgame, musulmans, terrorisme, attentats, 

  • Pays Bas : Demande de sépulture permanente pour les musulmans

    Pays Bas : Demande de sépulture permanente pour les musulmans

    Selon Het Parool, une demande a été soumise aux autorités de la ville d’Amsterdam en vue d’avoir une un cimetière islamique avec un repos funéraire permanent. « Pour le moment, la ville ne dispose pas d’une telle installation », indique-t-il.

    L’emplacement prévu est au cimetière de Westgaarde, confirme un porte-parole de PC Uitvaart, la société qui gère Westgaarde. Il s’agit d’un terrain où, selon les initiateurs, il y a de l’espace pour 450 tombes.

    Le média néerlandais signale que le cimetière De Nieuwe Ooster a un rite islamique où les musulmans sont enterrés face à la Mecque. Il y a aussi une maison funéraire avec des installations pour les rituels funéraires islamiques. Mais il n’y a pas de repos funéraire définitif pré-garanti, comme le souhaitent de nombreux musulmans. Il en va de même pour Westgaarde, qui a également une orientation islamique.

    La demande a été présentée par une fondation qui prétend représenter les principales organisations islamiques de la région d’Amsterdam, telles que le Conseil des mosquées marocaines Noord-Holland, les Turcs Diyanet et Milli Görüs, ainsi que les musulmans surinamais et indonésiens. Les membres du conseil sont Achmed Baadoud (membre du PvdA et ancien administrateur du district de la ville), l’imam Yassin Elforkani (Mosquée Bleue), Sheriel Nabie (président de la mosquée Taqwa) et Elsa van de Loo (avocate et ancienne chef du parti d’inspiration islamique Nida Noord-Holland).


    «Une initiative avec autant de soutien de la communauté musulmane est unique», déclare Van de Loo.

    Crise Corona

    Le souhait d’un cimetière avec un repos funéraire éternel n’est pas nouveau. Mais l’appel pour cela a augmenté ce printemps en raison de la crise corona, alors qu’il était impossible pendant des mois de rapatrier le défunt au Maroc, par exemple, pour des funérailles dans leur pays d’origine. De nombreuses familles ont fui vers le cimetière islamique d’Almere, qui dit maintenant qu’il n’a presque plus de place.

    En avril, le Conseil des mosquées marocaines a envoyé une lettre à Amsterdam et aux communes environnantes, demandant une solution. Le même mois, un groupe de travail a été mis en place et a maintenant déposé la candidature. Van de Loo: «La municipalité d’Amsterdam a toujours dit que le terrain était rare, de sorte qu’elle ne pouvait pas trouver d’espace pour un cimetière au repos éternel. Nous avons trouvé un partenaire professionnel à PC Uitvaart avec un terrain déjà enterré comme destination. Nous facilitons donc les choses pour la municipalité.

    Van de Loo dit vouloir réaliser un budget avec des dons de la communauté musulmane pour obtenir la propriété. La condition est que la municipalité coopère et facture un prix raisonnable. Les initiateurs espèrent y parvenir avec le soutien du conseil municipal.

    Van de Loo: «Nous voulons pouvoir mourir et être enterrés à Amsterdam. N’est-il pas étrange qu’en tant que citoyen d’Amsterdam, je ne puisse pas être enterré dans ma propre ville?

    Étendre les droits d’inhumation

    Dans la situation actuelle, il est possible de réaliser un repos funéraire éternel sur papier en renouvelant les droits d’inhumation tous les dix ans. Cela peut être difficile dans la pratique, dit Van de Loo. «Vous devez être assuré que vos proches continueront de le faire. Vous selliez vos petits-enfants avec des coûts énormes. Des situations peuvent survenir dans lesquelles quelqu’un doit renouveler et financer les droits d’inhumation de tous les oncles et tantes encore et encore.

    Dans d’autres municipalités également, des initiatives sont en cours pour réaliser un cimetière islamique avec un repos funéraire éternel. Dans des villes comme La Haye, Rotterdam et Utrecht, ce sont également des cimetières privés.

    Tags : Pays Bas, Amsterdam, tombes, cimetière, musulmans, Islam, funéraire, inhumation, Maroc, Turquie,

  • La francophonie patrimoine universel ou françafrique par d’autres moyens ?

    Chems Eddine Chitour*

    «Passionnée, étais-je à vingt ans, par la stature d’Averroes, cet Ibn Rochd andalou de génie dont l’audace de la pensée a revivifié l’héritage occidental, mais alors que j’avais appris au collège l’anglais, le latin et le grec, comme je demandais en vain à perfectionner mon arabe classique » Assia Djebbar de l’Académie française(…) j’ai dû restreindre mon ambition en me résignant à devenir historienne, En ce sens, le monolinguisme français, institué en Algérie coloniale, tendant à dévaluer nos langues maternelles, nous poussa encore davantage à la quête des origines ».
    Assia Djebbar de l’Académie française

    La ministre ruandaise Louise Mushikiwabo a été intronisée par « consensus » comme la nouvelle secrétaire générale, Michaelle Jean la secrétaire générale sortante n’a même pas pu défendre son bilan. La Francophonie est entre les mains d’un petit pays anglophone qui a supprimé le français de l’enseignement ! De plus , il ne brille pas sur le chapitre des droits de l’homme ou de l’alternance. Voilà pour la politique et ses desseins impénétrables !

    Qu’est ce que la francophonie ?

    Le terme francophonie désigne l’ensemble des gouvernements, pays ou instances officielles qui ont en commun l’usage du français dans leurs travaux ou leurs échanges. La carte de la francophonie se confond largement avec celle de l’expansion coloniale française. Dès le début des années 1960, des chefs d’État, des anciennes colonies françaises, comme le Sénégalais Léopold Senghor,- l’agrégé de grammaire- proposent de regrouper les pays nouvellement indépendants, désireux de poursuivre avec la France des relations fondées sur des affinités culturelles et linguistiques.

    La Francophonie naît officiellement en 1970, à la conférence de Niamey. La francophonie est elle seulement au nom de la realpolitik, une continuation de la Franceafrique ? Ou est-ce, aussi un vecteur culturel universel qui paradoxalement ferme la porte à celles et ceux qui maîtrisent de loin la langue de Voltaire au profit , de pays qui n’ont qu’un lointain rapport avec le français .

    Abdelkader Kherfouche écrit à ce propos Au cours d’un point de presse organisé au musée copte du Caire le 18 avril, François Hollande a déclaré : « La francophonie n’est pas un cadeau simplement de ceux qui parlent français. La francophonie c’est un combat, un combat pour des valeurs, un combat pour la culture, un combat pour la diversité » Les mots qu’utilise le président ne sont pas sans rappeler la rhétorique qu’employaient les élites françaises du XIXe siècle pour justifier la colonisation. La langue française, la langue d’une nation civilisée pour faire sortir le colonisé de sa barbarie primitive, la langue française comme un don « humanitaire et civilisateur » pour reprendre la formule de Jules Ferry. Comme le rappelle l’écrivaine algérienne d’expression française, ce n’est pas par les œuvres de Pierre de Ronsard ou de Jean Racine que les Algériens sont entrés dans la langue française, c’est la langue française qui est entrée par effraction en Algérie () La langue française était un outil au service de la colonisation. Une partie des colonisés était formée en français,« la langue des autres, celle des colonisateurs, ses maîtres », la langue de l’école coloniale : Le français donc, celui de l’école, celui de « nos ancêtres, les Gaulois », or ils n’étaient pas « nos ancêtres », et ils n’étaient pas Gaulois ! Mes, nos ancêtres parlaient, ou criaient, ou chantaient en arabe, en berbère, en Ma grand-mère, en arabe, racontait aux enfants autour d’elle, la guerre, les otages, l’incendie des oliviers, à la zaouïa. À l’école française, l’institutrice venue de France racontait Charlemagne, et même Charles Martel à Poitiers confie Assia Djebar dans un poème »(1).

    Les «défenseurs grincheux» du français

    C’est un fait, et de l’avis de plusieurs spécialistes, la langue française perd du terrain dans le domaine scientifique «l’usage du français dans les sciences tombe en désuétude, la moitié des publications scientifiques est en anglais, seulement 7% en français. Aux Nations unies, le français bataille pour garder son rang: aujourd’hui, seulement 14% des discours sont tenus en français, plus de la moitié le sont en anglais. L’écart entre les deux langues se creuse aussi à l’Union européenne, notamment dans la rédaction des rapports de la Commission, et ce phénomène s’est accentué depuis l’entrée des dix nouveaux pays membres qui parlent plutôt l’anglais. La domination de l’anglais sur les ondes, est aussi avérée. (2)

    Promouvoir la francophonie en parlant anglais, le paradoxe n’a pas manqué d’irriter les inconditionnels de la langue française . Après l’injonction vaine en son temps, de Jaques Toubon à parler français, après le prix de la carpette, décernée à ceux qui parlent anglais : « un organisme québécois de défense de la langue française a décerné dimanche un «prix citron» au président français Emmanuel Macron pour des propos défendant son usage occasionnel de l’anglais sur la scène internationale. L’organisme culturel «Impératif français» a choisi le président Macron pour avoir, créé en 1975, Impératif français se décrit comme un «oranisme voué à la promotion de la langue française, de la culture d’expression française et de la francophonie.» Lors de la visite à Paris début mars du Premier ministre québécois, le président Macron avait déclaré ne pas faire partie «des défenseurs grincheux» de la langue française, égratignant au passage les tenants d’une stricte prééminence du français. «lors de la visite du Premier ministre du Québec Philippe Couillard, déclaré vouloir renouveler le logiciel’ de la francophonie en s’inspirant de l’exemple nord-américain’ selon lequel parler l’anglais renforce la francophonie’! Ouf!», écrit cet organisme sur son site ». (3)

    La francophonie et l’arabophonie

    On pourrait se demander pourquoi l’Algérie veut prendre la défense de la langue arabe en France en lieu et place de plusieurs pays arabes qui sont dans la francophonie. Pourtant l’un des vecteurs de l’acculturation croisée, en l’occurrence la langue arabe , perd elle aussi du terrain en France. Ce que dit Assia Djebbar est important, en ce sens que la langue arabe est consubstantielle de notre personnalité. L’enseignement de la langue arabe est ancien sur le territoire français. Il remonte à l’époque de François 1er. L’agrégation d’arabe fut créée en 1905. A l’époque, l’enseignement de l’arabe était essentiellement lié au phénomène colonial. Durant la période coloniale, la politique «intégro-assimilationniste» de la puissance coloniale fut en grande partie menée contre la langue arabe. Après la décolonisation, la langue arabe continua d’être enseignée et en 1975 le Capes d’arabe fut créé. Depuis, l’arabe semble appelé à connaître un déclin inéluctable. En 2005, la session du Capes d’arabe a été supprimée Pourtant, la langue arabe ne peut pas être considérée comme une langue «rare» puisqu’elle est parlée par plus de 250 millions d’individus dans le monde et qu’elle est la langue officielle de plus de vingt pays (.. 😉 L’éducation nationale en France considère que l’arabe est une langue étrangère alors qu’elle fait partie intégrante du patrimoine culturel de millions de Français. Elle est usitée dans les familles, dans les cages d’escaliers, dans les quartiers. Elle domine dans les banlieues, dans les prisons. Pourtant, elle n’est pas enseignée à l’école primaire, elle est marginalisée au lycée. L’arabe en France est la langue des sous-scolarisés et des savants.»(3)

    Etat des lieux de l’usage du français en Algérie

    Avant 1962 l’enseignement du français à dose homéopathique faisait que les Algériens étaient des voleurs de feu selon l’élégante expression de Jean Amrouche. Ce fut pour nous la la langue du roumi mais aussi la langue pain On dit que les Algériens sont comme monsieur Jourdain ils font de la prose sans le savoir, ils «font de la francophonie» sans le savoir. Ils contribuent efficacement au rayonnement de la langue française sans y émarger ou attendre un quelconque subside. Les Algériens font autant pour la diffusion de la langue française -belle langue au demeurant- que plusieurs pays faisant partie de la liste des pays francophones sans plus mais qui, au premier vent défavorable, tournent casaque, comme c’est le cas des pays de l’Est ou des pays anglophones. L’usage du français véritable butin de guerre pour Kateb Yacine que nous avons préservé sans réciprocité est quotidien. C’est un lieu commun que de dire que l’Algérie est le deuxième pays francophone. Qu’est-ce que cela veut dire au juste? C’est d’abord l’enseignement du français depuis l’indépendance d’une façon intensive avec des fortunes diverses mais tout de même déterminée à telle enseigne qu’il y avait à l’indépendance moins de cent mille francophones- il y a de nos jours plus de 12 millions – d’autres sources parlent d’un tiers des Algériens- qui, d’une façon ou d’une autre, parlent le français de Voltaire . C’est le rai, le cinéma Ce sont des centaines de mots arabes notamment algériens qui sont passés dans la cagnotte de la langue française..

    La génération de l’indépendance qui a été acculturée à son corps défendant s’était faite un point d’honneur d’être partout autant que possible malgré tous les obstacles, à l’école ou au lycée, la première notamment en orthographe et en mathématiques. En discutant avec des collègues universitaires français il m’est arrivé de les reprendre gentiment quand ils se prenaient les pieds dans des subjonctifs pas commodes. J’étais étonné de leurs « insuffisances » et ils étaient étonnés de constater que l’enseignant des sciences dures, paléo-bougnoule que j’étais, venu du plus profond du bled se permettait de leur apprendre la fameuse poésie de Malherbes : « Et rose elle a vécu ce que vivent les roses l’espace d’un matin » ou encore la belle poésie la ballade des pendus de François Villon Nous sommes à nous demander, en le paraphrasant mais où est la langue d’antan ? La Révolution de 1789 nous a accompagnés par le vent de liberté qu’elle avait déclenché. Bien plus tard au collège nous récitions le Chant des Partisans pendant que les valeureux moudjahid se battaient pour arracher l’indépendance du pays . Bref tout a été fait par le pouvoir colonial pour magnifier la langue française, l’histoire de France et faire apparaitre les indigènes que nous étions comme des êtres in-civilisés. Il nous fallait cependant nous battre avec les armes de la colonisation pour avoir des chances d’émerger après un parcours du combattant à travers les interstices de tolérance du pouvoir colonial

    Les humains dit on ne sont pas seulement eux-mêmes , ils sont aussi le milieu où ils sont nés , le foyer ou la chaumière où ils ont appris à faire les premiers pas, les contes qu’ils ont entendus de leurs grands-mères, les poètes qu’ils ont lus les auteurs qui ont bercé leurs enfances au point de les mettre sur des piédestaux comme ce fut en l’occurrence les auteurs du Moyen âge au XIXe siècle qui ont bercé notre enfance, notamment décrits dans le Lagarde et Michard C’est enfin les instituteurs « ces hussards noirs de la République » Ces instituteurs, on ne le rendra jamais assez justice pour avoir traversé le no man’s land qui nous séparait des européens d’Algérie Ils nous ont appris outre le bon usage du français, le bel usage du français.

    La francophonie du XXIe siècle entre l’Algérie et la France

    La France apprécie-t-elle à sa juste mesure l’apport inconditionnel des millions d’Algériennes et d’Algériens qui, qu’on le veuille ou non, font plus pour la langue française que des dizaines de pays qui émargent au râtelier de la Francophonie ? Il faudra bien qu’un jour «on rende à César ce qui appartient à César», en reconnaissant à l’Algérie un rôle majeur dans la diffusion du français.

    C’est toute la littérature algérienne d’expression française, c’est une cinquantaine de quotidiens francophones, c’est 80% des vols des Algériens vers la France, c’est des milliards de dollars pour le tourisme c’est enfin le marché algérien qui fait que la France est le deuxième partenaire depuis l’indépendance malgré toutes les vicissitudes. Quand on parle français, on consomme français, on roule français et ceci malgré la mondialisation. De la même manière, la culture francophone est toujours prégnante, notamment dans la fonction publique que nous avons héritée pour le meilleur et pour le pire, la littérature, la musique, les arts plastiques, le cinéma, la mode vestimentaire.Bref le vécu au quotidien.

    Enfin, il ne faut pas cacher la réalité; des dizaines de milliers d’universitaires, ingénieurs, médecins s’installent en France, participant de ce fait au dynamisme scientifique de la France et ceci sans que la France n’ait déboursé un maravédi à l’Algérie qu’il faut rappeler et les normes de l’Unesco l’attestent, près de 100.000 dollars pour la formation d’un universitaire. Mieux encore, l’Algérie participe enfin à l’enrichissement de la langue française en y apportant de nouveaux mots qui ont été adoptés. Cette acculturation croisée est peut-être un signe que la vitalité d’une langue a besoin de sang exogène pour conjurer son dépérissement. Malgré cela, la France des arts, des armes et des lois selon du Bellay fait une sélection incompréhensible. Il nous parait qu’il est plus facile d’obtenir un visa commercial qu’un visa pour les intellectuels, notamment les enseignants.

    Tout d’abord et pour toutes les raisons, deuxième pays francophone, pays arabophone et amazighophone, l’Algérie ne peut pas et ne devrait pas de mon point de vue être traitée comme les autres pays pour ce qu’elle fait pour la langue française En tant qu’universitaires qui, pendant des dizaines d’années, avons enseigné en français, nous sommes nombreux à penser que la France doit développer une relation spéciale avec l’Algérie au nom de l’histoire des liens de sang tissés, du sang versé sans rapport dominant dominé mais avec une parole désarmée et une réelle volonté de faire un aggiornamento de notre histoire commune pour la reconnaissance du fait que la colonisation ne fut pas un long fleuve tranquille

    La « reconnaissance objective» de l’Algérie pour la France passe par la résolution des contentieux en premier lieu, la restitution sans condition des restes des patriotes algériens qui sont entreposés dans les musées de France et de Navarre, C’est aussi la mémoire constituée par toutes archives qui contribueront certainement à la sérénité des relations , c’est enfin cette diaspora trait d’union qui peut être un vecteur de stabilité et vivification de la langue dans une acculturation apaisée Un signe fort et symbolique serait celui de la mise en place d’une grande bibliothèque numérique qui contribuerai ce faisant à l’apaisement des mémoires, par la restitution sous une forme ou une autre des fonds d’archives .

    Souvenons nous ! Quand Mitterrand a inauguré la Bibliothèque d’Alexandrie, les députés égyptiens anglophones qui se sont fait traduire son discours l’ont acclamé debout Pour rappel il faut bien le dire que l’armée d’invasion a brûlé en 1837 la bibliothèque de Sidi Hammouda Constantine et comme rapporté par Adrien Berbrugger : « chaque soldat voulait avoir «son Coran» et que faute de bois, on allumait le feu avec les ouvrages. » .Dans le même ordre du plaidoyer il est utile de rappeler qu’un matin de juin 1962 , le cadeau de l’OAS a pris la forme d’un gigantesque incendie. Ce furent 600.000 ouvrages de la Bibliothèque d’Alger dont certains uniques, qui furent dévorés par le feu.

    Si on y ajoute la mise en place d’une présence culturelle digne de ce nom en France dans sa double dimension arabe et amazighe, rien ne s’opposerait alors de mon point de vue à l’acceptation par l’Algérie de donner la pleine mesure de son talent au sein de la Francophonie. Cependant et pour terminer la question qui se pose est la suivante : La francophonie devra t-elle continuer à être une sorte de « françafrique » par d’autres moyens ? Ou doit elle s’affranchir du passé pour aller vers l’universel ? De notre point de vue si elle veut perdurer la francophonie ne doit pas se départir de sa fonction culturelle qui devrait , sans condescendance, favoriser le dialogue des cultures qui peuvent s’exprimer en langue française tout en favorisant une altérité croisée par un accueil bienveillant des autres expressions linguistiques.

    Note

    1.Abdelkader Kherfouche http://orientxxi.info/magazine/l-heritage-colonial-de-la-francophonie,1356,1356

    2.Chems Eddine Chitour https://www.mondialisation.ca/francophonie-que-peut-faire-de-plus-lalgerie/5304176

    3.https://www.huffingtonpost.fr/2018/03/25/macron-recoit-un-prix-quebecois-parodique-pour-ses-propos-sur-la francophonie_a_23394921/?

    Professeur Chems Eddine Chitour

    Ecole Polytechnique Alger

    Source : Blog du Professeur Chitour

    Tags : Afrique, France, françafrique, Francophonie, coloniaslime, colonisation, exploitation, spoliation, pillage, ressources naturelles, 

  • Eindhoven : le coronavirus a ravivé la question des cimetières musulmans

    Selon le site ed.nl, la municipalité d’Eindhoven veut fournir des droits de sépulture définitive à ses cimetières conformément au précepte islamique. C’est ce que le Conseil de la ville de Denk Eindhoven demande au maire et aux conseillers municipaux.

    L’une des conditions d’une tombe islamique est que le défunt puisse y rester pour toujours. Jusqu’à présent, cela n’a été possible qu’à Nuenen, Utrecht et Almere aux Pays-Bas. Denk veut savoir si Eindhoven veut rendre possible les droits d’inhumation définitifs sur les cimetières municipaux.

    Le trafic aérien a été arrêté

    Les questions du conseil municipal sont liées à la situation du coronavirus. Au cours des premiers mois de la pandémie, le trafic aérien vers la Turquie et le Maroc s’est arrêté et il n’a pas été possible de rapatrier les musulmans décédés aux Pays-Bas vers le Maroc ou la Turquie.

    Des musulmans de partout aux Pays-Bas ont alors fait appel au cimetière Nuenen Oude Landen. Au total, 43 musulmans y ont été enterrés cette année, contre douze en 2018 et huit l’année dernière. La plus grosse congestion sur Oude Landen est désormais terminée après l’ouverture du trafic aérien, selon le manager Berry Leurink.

    Plus de jeunes

    Denk signale que de plus en plus de jeunes d’Eindhoven aux origines multiculturelles veulent être enterrés dans la ville. Le parti veut savoir si la municipalité est prête à assumer les coûts supplémentaires que les musulmans encourent pendant les périodes corona s’ils veulent enterrer leur défunt en dehors d’Eindhoven. Et si la municipalité veut aider à payer si les musulmans enterrés à Eindhoven sont transférés dans un endroit où les droits d’inhumation éternels peuvent être obtenus.

    Eindhoven a quatre cimetières municipaux: le cimetière du district de Woensel et Oude Toren à Woensel et sur l’Achterbeekseweg au même endroit Roostenhof (catholique) et Stratum (général). Par défaut, la commune ne répond pas aux questions du conseil avant que B et W y aient répondu en conseil.

    Tags : Pays Bas, Maroc, Turquie, cimètiere, tombe, enterrement, Islam, musulmans, Denk, Eindhiven, rites islamiques, coronavirus, covid19,

     

  • Etats-Unis : La campagne présidentielle américaine raccourcie d’un mois

    LA QUESTION DU JOUR PAR MOHAMED HABILI

    A l’annonce de l’infection de Donald Trump par le Covid-19, les principales places boursières à travers le monde, de même que les cours pétroliers, ont réagi à la baisse. Modérément sans doute, mais à la baisse quand même, ce qui montre bien que pour elles, c’est là une mauvaise nouvelle.

    Si elles avaient réagi à la hausse, cela aurait signifié que pour elles la perspective d’une disparition de Trump de la scène était quelque chose de souhaitable. Ce serait dans ce cas comme si elles avaient indiqué que c’est dans son rival qu’elles se reconnaissaient, et qu’à leur manière insidieuse elles travaillaient déjà à sa victoire.

    Elles ont ensuite, il est vrai, amorcé leur remontée, mais tout de même pas au point de retrouver leur niveau d’avant, ce qui semble dire qu’elles ne sont pas encore entièrement rassurées. Qu’une mauvaise nouvelle pour Trump et son camp soit reçue comme telle par les marchés financiers, voilà qui est flatteur pour lui.

    Les médias anti-Trump, aussi virulents avec lui qu’il l’est avec eux, ont rapporté cette baisse, mais ils ne s’y sont guère attardés, peut-être seulement de crainte de lui accorder plus d’importance qu’elle n’en a. Ils auraient été obligés de lui prêter une plus grande attention si elle avait été plus importante.

    N’empêche, si au lieu d’une baisse, ç’avait été une hausse, et même plus modérée que ne l’a été la baisse, les grands journaux américains, tous mortellement anti-Trump, n’auraient pas manqué d’y voir un bon présage pour la suite des événements.

    L’hospitalisation de Trump, bien que normale, n’en donne pas moins à penser que son cas n’est pas aussi bénin qu’il a pu sembler d’abord. Toujours est-il qu’elle confirme l’idée que sa campagne électorale est terminée. Elle ne l’est pas que pour lui, mais également pour Joe Biden, qui ne pourrait pas poursuivre la sienne comme si de rien n’était. Ce serait du plus mauvais effet s’il le faisait. Il aurait l’air de tirer profit de la maladie de son rival.

    Pis encore, de s’en réjouir. Un tel manque de goût serait sans doute contreproductif. Moins il en fait, donc, mieux c’est pour lui. Comme il a déjà souhaité prompt rétablissement à Trump, il ne lui reste au fond qu’à se retirer à son tour de la scène, du moins le temps de la quarantaine de Trump, et en entendant que ce dernier reprenne sa campagne. Une hypothèse peu probable, on s’en doute un peu.

    La compétition se trouve ainsi amputée de sa phase la plus intense, sinon la plus décisive, sachant que ce n’est pas dans la dernière ligne droite que les électeurs américains se décident, mais bien avant. Cela est encore plus vrai dans le contexte actuel de polarisation extrême. Quand un pays est divisé en deux camps bien tranchés, comme c’est le cas des Etats-Unis depuis non pas d’hier mais l’élection de Trump, les électeurs ont eu largement le temps de faire leur choix.

    Le président sortant avait d’ailleurs lancé la campagne pour un deuxième mandat dès le début de son arrivée au pouvoir. De même que les démocrates, qui n’ont jamais accepté sa victoire contre Hillary Clinton, s’étaient appliqués dès ce moment à le délégitimer. Ils l’auraient sûrement destitué si en plus de la Chambre des représentants ils avaient pris le contrôle du Sénat aux élections de mi-mandat, il y a maintenant près de deux ans.

    Le Jour d’Algérie, 3 oct 2020

    Tags : Etats-Unis, USA, Donald Trump, Joe Biden, élections, présidentielles, campagne électorale, covid 19, coronavirus, 

  • Insolite : Une cargaison de cocaïne envoyée avec la photo de Pablo Escobar

    Les services de sécurité du Port de Roterdam ont mis la main sur trois cargaisons de cocaïne dont l’une était décorée avec la photo du célèbre baron colombien de la drogue Pablo Escobar.

    En total, plus de 2 000 kilogrammes de cocaïne ont été découvertes dans le port de Rotterdam ces derniers jours. Une première cargaison de 1 050 kilogrammes de cocaïne provenait du Maroc, de la ville de Tanger plus précisément. La drogue était dissmulée dans un conteneur qui conternait des pièces automobiles provant du Brésil et dont la destination était une entreprise en France.

    Dans le même sillage, les services de douanes du port ont saisi 420 kilogrammes de cocaïne qui se trouvaient dans un conteneur contenant une cargaison de papier porvant du Chili et était destiné à une entreprise en Afrique du Sud.

    Dans un troisième conteneur plein de raisins secs, les douanes ont trouvé 531 kilogrammes de cocaïne.

    Source : VRT NEWS, 2 oct 2020

    Tags : Pays Bas, cocaïne, drogue, Port de Roterdam, stupéfiants, Pablo Escobar, 

  • Etats-Unis : Le face à face Trump-Biden, un échec

    Changements:
    COMMENTAIRE PAR FOUZIA MAHMOUDI

    Une majorité d’observateurs s’accordent à dire que le premier débat présidentiel entre le président sortant républicain, Donald Trump et son adversaire démocrate, l’ex-vice président Joe Biden a été un échec pour les deux hommes. La réactivité de Biden a été remarquée, alors que l’on s’attendait à voir le candidat démocrate bafouiller ou perdre ses mots, comme cela lui est souvent arrivé tout au long de sa campagne.

    Ainsi, Trump, qui a par ailleurs été testé, ainsi que son épouse, positif au Covid-19, qui espérait balayer son adversaire grâce à une stratégie brutale et sans concessions, se voit obligé d’attendre le prochain débat dans deux semaines pour tenter de prendre le dessus. Surtout que des voix s’élèvent pour un changement dans le déroulement des prochains face-à-face entre Trump et Biden.

    En effet, le président américain s’est dit jeudi opposé à un changement des règles pour ses prochains débats avec le candidat démocrate, après un premier duel télévisé chaotique. La commission chargée d’organiser les débats électoraux aux États-Unis a ainsi annoncé, il y a quelques jours, la mise en place de mesures additionnelles afin de «maintenir l’ordre» lors de deux prochains duels entre les candidats à la Maison-Blanche. «Pourquoi est-ce que j’autoriserais la Commission des débats à changer les règles pour les deuxième et troisième débats alors que j’ai facilement remporté le premier ?», a tweeté le président américain.

    Le locataire de la Maison-Blanche martèle, sans éléments concrets à l’appui, qu’il est sorti grand vainqueur de son affrontement avec son rival démocrate. «J’ai largement gagné le débat, selon une compilation de sondages etc.», a-t-il lancé sur son réseau social préféré, sans autres explications sur le «et cætera».

    Malgré ses tentatives répétées, Chris Wallace, le modérateur du premier débat, présentateur chevronné de Fox News, n’a pas pu empêcher le dialogue entre les deux candidats septuagénaires de virer à la cacophonie. «Je suis juste attristé par la manière dont la soirée s’est déroulée», a-t-il reconnu dans une interview au «New York Times». «Je n’aurais jamais pensé que ça déraillerait de cette manière».

    Les deux autres débats présidentiels sont prévus les 15 et 22 octobre, respectivement à Miami, en Floride et à Nashville, dans le Tennessee. Le vice-président républicain Mike Pence affrontera de son côté la colistière de Joe Biden, la sénatrice Kamala Harris, le 7 octobre à Salt Lake City, dans l’Utah. Trump, pour sa part, doit se ressaisir car les sondages continuent inlassablement de donner Biden vainqueur avec une large avance. L’une de ses seules chances aujourd’hui est de briller dans les deux débats qui restent, prouver à ses électeurs de 2016 qu’ils doivent continuer de le soutenir et convaincre ceux qui hésitent encore à le choisir pour quatre nouvelles années à la Maison-Blanche.

    Le Jour d’Algérie, 2 oct 2020

    Tags : Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden, face à face, élections, présidentielles,

  • Macron: «L’islam vit une crise profonde partout dans le monde»

    Emmanuel Macron dévoile ce vendredi matin son plan d’action pour lutter contre les «séparatismes» lors d’un déplacement dans les Yvelines.

    Le texte doit être déposé en fin d’année sur la table du Conseil des ministres et début 2021 au Parlement. «Un des objectifs de ce texte est de lutter contre ceux qui dévoient la religion pour remettre en cause les valeurs de la République», explique l’Élysée

    «Je n’ai pas le sentiment d’avoir tenu un discours contre les musulmans, mais tout le contraire. Mais vous voyez que son projet politique est la caricature pour impuissanter la République», a souligné le chef de l’État, interrogé à la suite de son discours aux Mureaux (Yvelines).

    «Je pense que M. Mélenchon, s’il avait à coeur à défendre l’image de la France, sa place dans le concert européen, nous l’aurions vu depuis longtemps», a-t-il ajouté, ironisant sur “l’esprit de finesse chez M. Mélenchon».

    Le chef de file de la France insoumise avait tweeté dans la matinée: «Incroyable: Macron absent du sommet Europe. Trop occupé par le discours contre les musulmans. Déserteur, iI confie à Angela Merkel de représenter la France !!!»

    Mélenchon en a remis une couche aussitôt après la réplique de M. Macron, toujours sur les réseaux sociaux: «J’espère que le président a bien dormi. Mais notre cauchemar n’est pas fini. Charger la chancelière allemande de représenter la France et appeler ça “élégance”, “engagement européen”! La France est dissoute?»

    Macron: 10 millions d’euros seront débloqués pour la Fondation pour l’islam de France et la création d’un institut scientifique d’islamologie

    Macron demande au Conseil français du culte musulman de rédiger d’ici six mois une chartre dont le non-respect entraînera la révocation des imams

    Emmanuel Macron a affirmé vendredi que «toute association sollicitant une subvention auprès de l’État ou d’une collectivité territoriale» devrait signer un «contrat de respect des valeurs de la République» représentant une «charte de la laïcité».

    Les motifs de dissolution des associations, jusque-là «très limités», seront par ailleurs «étendus» pour comprendre l’«atteinte à la dignité de la personne» ou les «pressions psychologiques ou physiques», a-t-il ajouté, jugeant «assez logique que celles et ceux qui portent ce projet de séparatisme islamiste aient investi le champ associatif» qu’ils ont identifié comme «l’espace le plus efficace pour diffuser leurs idées».

    Macron promet plus de contrôle sur le financement des mosquées

    Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi que l’instruction scolaire à domicile sera à partir de la rentrée 2021 «strictement limitée, notamment aux impératifs de santé» et qu’elle deviendra obligatoire au sein de l’école dès l’âge de trois ans.

    «C’est une nécessité. J’ai pris une décision sans doute l’une des plus radicales depuis les lois de 1882 et celles assurant la mixité scolaire entre garçons et filles en 1969», a souligné le chef de l’État lors d’un discours sur les séparatismes aux Mureaux (Yvelines), ajoutant que «les écoles hors contrat feront l’objet d’un contrôle renforcé».

    Le projet de loi sur les «séparatismes» sera présenté le 9 décembre en Conseil des ministres
    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et sa ministre déléguée Marlène Schiappa présenteront le 9 décembre en Conseil des ministres un projet de loi «qui 115 ans après l’adoption définitive de la loi de 1905 visera à renforcer la laïcité, à consolider les principes républicains», annonce le Président français.

    Selon Macron, la loi va étendre les motifs de dissolution des associations. Il s’agit des associations coupables d’atteinte à la dignité de la personne ou de pression psychologique ou physique.

    Echourouk ONline, 2 oct 2020

    Tags : France, Macron, Islam, mosquées, religion,