Catégorie : Monde

  • Gabon : Comment Accrombessi roule les Bongo comme des gamins!

    Au pays des aveugles, les borgnes sont rois, nous dit l’adage. Dans le cercle des Bongo, il manque tellement de cervelle qu’Accrombessi devient une véritable lumière ! Il les roule comme il veut.

    La dernière entourloupe est que les Bongo sont si incompétents qu’ils ne savaient même pas que les avions qu’ils pensaient avoir acheté ne leur appartenaient pas dans les faits.

    En effet, les trois appareils que sont des Boeing 737 et 757, et un Bombardier Global, dont les Bongo se croyaient propriétaires, seraient en fait détenus par une sulfureuse société maltaise qui est associée a Accrombessi.

    D’après Africa Intelligence, Sylvia Bongo vient seulement de s’apercevoir que « son » avion, le Boeing 737 pour lequel le Gabon paie tous les frais, ne lui appartenait point. L’avion serait enregistré sous les initiales d’Accrombessi et de ses deux associés, un français et un Marocain.

    Chers lecteurs, voici comment les incapables qui nous gouvernent se font rouler par des borgnes aux pays ces aveugles.

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    Tags : Gabon, Ali Bongo Ondimba, Accrombessi,

  • La France raciste

    Ils disent sur leurs plateaux télé :  » La France n’est pas raciste, nous avons les documents et les chiffres… Tout n’a pas été mauvais dans la colonisation parce qu’on a construit des routes et des hôpitaux »

    Les gauchistes blancs c’est la même musique. Blanchard le spécialiste de la colonisation qui nous dit : je suis mal à l’aise avec se qui se passe aujourd’hui .. « . Sauf que ses états d’âme , franchement rien à faire.
    Parce que nous, nous sommes l’autre face du problème colonial.
    La face vivante.
    Je suis d’une génération dont les parents sont nés et ont vécu sous la colonisation.

    Et c’est vrai que nos oncles et tantes ne nous ont pas parlé de ce qu’ils ont subi pendant cette sombre période. Par pudeur et par fierté. Chez nous un père ou une mère n’a pas à étaler ses blessures, même invisibilises devant ses enfants.

    Mais les amis de nos parents, les voisins, les grands oncles, les doyens, en Fon, on dit Mèxoxo lè, eux nous ont parlé.
    Et ils ont tous dit la même chose.
    « -À l’époque du Blanc c’était dur
    -comment ça dur ?
    – Mais tu ne salues pas le Blanc quand il passe devant toi il te chicotte correctement.

    Si il te dit de lui fournir deux sacs de cajou par mois et que tu ne le fais pas ils viennent chez toi, ils t’emmènent dans une de leur grande maison, ils parlent entre eux et après ils t’envoient dans un pays que tu ne connais pas les chaînes aux pieds.. Beaucoup ne sont jamais revenus.

    C’est comme leur guerre ils sont venus nous dire qu’on devait traverser la mer pour aller combattre chez eux. Si tu refuses de donner ton fils ils ne te lâchent pas jusqu’à ce que tu cèdes ».
    Bien sûr que le racisme français a fait système.

    D’abord à la périphérie, dans les plantations esclavagistes françaises des Amériques, puis dans les territoires de l’empire colonial.
    Et en France depuis que les immigrés ont fait communauté dans les bidonvilles, et après dans les cités.

    Avant de répondre à la question de savoir si le racisme a fait système ou non en France, il faut pouvoir entendre les immigrés historiques parler de leurs conditions de vie sur le territoire national .
    Entendre, les enfants et les petits enfants de ces historiques.
    Le fait qu’ils disent deuxième ou troisième génération prouve que le racisme a fait système dans le temps en France.

    C’est comme tous ces migrants qui ont bravé la Méditerranée. Ils sont la preuve vivante qu’il y a système depuis l’Afrique vers la France.
    Parce que c’est le pillage de nos « pays » leur exploitation, par Bolloré Bouygues et compagnie, leur destabilisation politique, les guerres actuels au Mali en Centrafrique en RDC qui ont provoqué ces vagues de migration sauvages.

    Ils mettent le feu au Kivu par Rwandais interposés et après ils s’étonnent que les mamans congolaises sont nombreuses à vendre leurs produits sur les trottoirs de Château Rouge
    Bien sûr que le racisme a fait système jusqu’en France.

    Ahmad Nougbo

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    Tags : France, racisme, georges floyd,

  • Etats-Unis : 40% des soldats américains sont des noirs

    Donald Trump qui a voulu mobiliser l’armée contre la communauté Africaine-Américaine a oublié un fait que les principaux responsables des institutions du pays, ont eux pris en compte pour désobéir à leur  » chef des armées ».

    L’armée étatsunienne est aujourd’hui composée à 40% de Noirs. Elle a été la première institution du pays à avoir aboli la ségrégation au sein de ses rangs suite au décret 9981 signé par le président Truman le 26 juillet 1948.
    Colin Powell a été le premier chef d’état-major interarmées, noir des États-Unis. Depuis, on ne compte plus les officiers noirs de haut rang au sein de l’armée américaine.

    Demander aujourd’hui à l’armée de tirer sur des Noirs pour restaurer  » la loi et l’ordre » selon Donald Trump aurait été prendre le risque d’introduire à nouveau de la division raciale dans l’une des principales institutions des États-Unis.
    Le pouvoir blanc a toujours eu peur que des Noirs portant des armes ne les retournent contre lui.
    Nous ne sommes pas naïfs.

    La question des armes a constitué le premier facteur qui est en train d’amener de plus en plus de Blancs aux États-Unis à poser un genou à terre en signe de repentance pour 5 siècles de régime de domination raciale contre les Noirs.

    Dans toute révolution, même pacifique, la question de la violence et des armes n’est jamais très loin. Et tout système d’oppression prend toujours soin de ménager l’état d’esprit de ceux des opprimés qu’il a intégré dans ses rangs en leur permettant de porter des armes. Parce que ces derniers gardent toujours des liens affectifs très forts avec ceux du camp d’où ils viennent.

    Ahmad Nougba

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    Tags : Etats-Unis, armée, racisme, marines, noirs, afro-américains, George Floyd,

  • Terrorisme : Quand l’émission Envoyé Spécial accable le Maroc

    Sur Youtube, toutes les émissions du programme Envoyé Spécial sont accessibles, sauf celle du 17 octobre 2013. La vidéo correspondante a été supprimée. A sa place, on trouve le message suivant : « Cette vidéo n’est plus disponible en raison d’une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur envoyée par Kuiv Productions ». Il s’agit d’une pratique courante des services secrets marocains, ils contactent l’administration de Youtube pour revendiquer une propriété fictive de toute vidéo qui n’est pas du goût des autorités marocaines.

    La vidéo de cette émission dévoile la provenance des terroristes qui s’activent au Mali au sein du mouvement qui, à l’époque, se faisait appeler MUJAO (Mouvement pour l’Union et la Jihad en Afrique de l’Ouest) devenu plus tard le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM selon ses initiales en arabe).

    Les journalistes de France2 chargés de l’émission ont accompagné l’unité de parachutistes français qui ratissait le nord du Mali. Les élément du MUJAO ont pris la fuite avant l’arrivée des troupes françaises.

    Les parachutistes du 2ème RED sont descendus dans la valléé de Terz, après avoir mis au peigne fin celle d’Ametettaï dans le but de contrôler les points d’eau. Ils y retrouvent les traces des djihadistes qui avaient quitté les lieux : un bivouac, des couvertures, entre autres et « au milieu de nulle part du matériel informatique, des disques durs, des composants électroniques et aussi tout un arsenal d’armes de gros calibre. Des canons bitubes, des mitrailleuses de 14,5, des armes lourdes qu’on peut installer sur des pick-up ». Mais aussi une dizaine de passeports avec une dizaine de cartes d’identité. Leur nationalités : Egypte, Tunisie, et même Canada. « Ces passeports, précieuses sources de renseignement prouvent que l’international djihadiste s’est constituée ici une base arrière puissamment armée. Tous ces documents et surtout les GPS trouvés ont permis de retracer une autoroute des djihadistes pour les combattants étrangers », précise le journaliste. Sur l’écran apparaît une carte qui indique le chemin suivi par les terroristes du Maroc et de la Tunisie jusqu’au Mali. 

    L’opération Serval a permis de capturer 400 terroristes qui « ont sûrement apporté des renseignements précieux qui sont actuellement entre les mains des militaires français », mais le gouvernement français, en vue de protéger son allié marocain, refuse de livrer ces renseignements à la presse et aux autorités maliennes. Il s’agit d’un secret de polichinelle que les autorités algériennes ont toujours dénoncé. Une chose est sûre : rien n’échappe aux autorités françaises sur les activités du narco-Etat terroriste du Maroc.

    Tags : Maroc, Mali, terrorisme, MUJAO, GSIM, JNIM, Daech, Opération Serval, Barkhane,

  • Italie : Ils démontaient les voitures volées pour les envoyer au Maroc en pièces détachées.

    La police de Turin, Italie, a procédé jeudi à l’arrestation de marocains, roumains et italiens qui composaient un groupe de 12 personnes dédiées au vol de voitures de haut gamme (Fiat, Audi, Mercedes, BMW et Jeep).

    Les voitures volées étaient démontées en morceaux par certains démolisseurs de voitures gravitant dans l’arrière-pays turinois qui, ensuite, les revendaient à des carrossiers maghrébins qui, via des camions spéciaux et des CONTENEURS, les envoyaient illégalement au Maroc.

    Les enquêtes ont commencé fin janvier 2019, lorsque la police italienne a trouvé un JEEP Grand Cherokee 3.0 V6 complètement démonté d’une valeur commerciale d’environ 70000 euros, neuf, encore à enregistrer, et qui avait été volé quelques jours plus tôt. Le moteur et les différentes parties de la carrosserie avaient déjà été chargés, ainsi que d’autres pièces d’une voiture AUDI A4, également volées quelques jours plus tôt à Turin, à l’intérieur d’un camion Iveco Daily appartenant au carrossier marocain HM, âgé de 36 ans. qui, cependant, s’était déclaré étranger aux faits affirmant avoir loué ce véhicule à un citoyen congolais résidant en Espagne, présentant de nombreux contrats et documents de conduite.

    La surveillance du véhicule et de son propriétaire, le maghrébin HM, a permis d’identifier ses collaborateurs, ainsi que les différents récepteurs auxquels les pièces détachées ont été vendues, rassemblant des preuves concrètes pour confirmer l’existence d’une véritable association de malfaiteurs destiné à trafiquer des véhicules.

    En particulier, au cours de l’enquête au port de Savone et au port de Gênes, un camion et un conteneur remplis de moteurs et de pièces de carrosserie concernant 32 véhicules de vol consommés dans la province de Turin ont été saisis.

    Un entrepôt situé à Cumiana (TO) et quelques caisses situées à Turin, toujours « gérées » par le chef de l’organisation H. H., ont été identifiés comme lieux de stockage des biens volés.

    L’ordonnance de mise en détention provisoire a été rendue par le juge d’instruction du tribunal de Turin, concernant 16 chefs d’accusation relatifs à la réception de 32 voitures, d’une valeur commerciale d’environ 400 000 euros.

    Avec Torino News 24

    Tags : Italie, Maroc, vol de voitures, pièces détachées, trafic de voitures,

  • Pékin a caché à l’OMS la publication de données sur le Coronavirus

    Selon des enregistrements obtenus par l’Associated Press (AP), la Chine a volontairement retardé la diffusion d’informations essentielles sur le Coronavirus au début de l’épidémie, provoquant la frustration de l’OMS.


    Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a pas manqué de féliciter publiquement la Chine pour ce qu’elle décrivait comme une réponse rapide face au virus, il semblerait bien que la situation en coulisses soit différente. Remercié à plusieurs reprises pour avoir partagé “immédiatement” la carte génétique du virus et félicité pour sa transparence, le gouvernement chinois se voit reproché tout l’inverse par l’OMS. D’après des enregistrements révélés par l’agence de presse AP, plusieurs responsables de l’organisation se plaignaient dès la deuxième semaine du mois de janvier du manque d’informations partagées par Pékin pour évaluer la dangerosité de ce virus mortel.

    Des données cruciales cachées deux semaines

    La Chine s’est gardée de publier la carte génétique (ou génome) du virus, pendant plus d’une semaine alors que trois laboratoires gouvernementaux différents avaient entièrement décodé les informations sur le SARS-CoV-2. D’après plusieurs dizaines d’enregistrements et d’autres documents internes obtenus par l’AP, le contrôle strict de l’information en Chine et la concurrence au sein du système de santé publique chinois seraient à l’origine de ces retards. Pékin aurait gardé pendant deux semaines des données cruciales sur les patients et les cas de nouveau coronavirus à un moment où l’épidémie aurait probablement pu être ralentie.

    Les documents indiquent que l’OMS a volontairement loué publiquement la Chine dans le but d’obtenir plus d’informations sur le virus de la part de Pékin. En privé, certains se plaignaient dès les réunions de la semaine du 6 janvier que la Chine ne partage pas suffisamment de données pour évaluer la propagation du virus entre humains ou le risque qu’il représentait pour le reste du monde. « Nous ne disposons que d’informations très minimes », déclarait début janvier Maria Van Kerkhove, épidémiologiste américaine aujourd’hui responsable technique de la gestion du Covid de l’OMS, lors d’une réunion interne. « Nous en sommes actuellement au stade où ils nous donnent l’information que 15 minutes avant qu’elle n’apparaisse sur CCTV [Télévision publique chinoise] », regrettait de son côté le Dr Gauden Galea, haut responsable de l’OMS en Chine.

    “Exactement le même scénario” que pour le SRAS
    Dès la deuxième semaine de janvier, le Dr Michael Ryan, chef des urgences de l’OMS, déclarait à ses collègues qu’il était temps de « passer à la vitesse supérieure ». Il désirait exercer plus de pression sur la Chine afin d’éviter une répétition de l’épidémie de SRAS qui était également partie de Chine, en 2002, faisant plus de 700 morts dans le monde. « C’est exactement le même scénario, on essaie sans cesse d’obtenir des mises à jour de la Chine sur ce qu’il se passe ». Ce dernier n’a pas hésité à critiquer la Chine en comparant la situation avec Ebola: « Cela ne se produirait pas au Congo et ne s’est pas produit au Congo ni nul part ailleurs […] Nous devons voir les données. C’est absolument nécessaire à ce stade. »

    Pour rappel, les autorités sanitaires chinoises avaient annoncé le 9 janvier que le virus appartenait bien à la famille des coronavirus, mais qu’il n’était pas contagieux. Deux semaines plus tard, le 23 janvier, les autorités reconnaissaient que le virus était finalement transmissible en voyant les hôpitaux de Wuhan surchargés et décidaient de confiner la métropole de 11 millions d’habitants.

    Echouroukonline, 3 juin 2020

    Tags : Chine, OMS, coronavirus, covid19, pandémie,

  • Le réveil noir dans l’Amérique d’Obama (1/2)

    Il y a, cependant, des ruptures périodiques dans le fil du récit qui fait du triomphe de l’Amérique sur le racisme l’une des principales caractéristiques de cette société. En 1955, en pleine Guerre froide, le meurtre d’Emmett Till fait voler en éclats le discours de la supériorité morale et démocratique de la société états-unienne. Le mouvement Black Freedom des années 1960, qui éclate au moment même où les USA livrent une guerre au Vietnam (soi-disant au nom de la liberté), fait apparaître au grand jour à quel point le pays dans son ensemble est profondément raciste et réfractaire aux revendications d’égalité et de libération noires.

    Plus récemment, en 1992, les émeutes de Los Angeles relancent le débat sur la persistance des inégalités raciales. En 2005, la réponse honteuse de l’administration Bush à l’ouragan Katrina submergé momentanément les brillantes auto-congratulations des dirigeants états-uniens a une période où le pays se trouve, à nouveau, empêtré dans la guerre et l’occupation militaire au nom de la liberté et de la démocratie, cette fois respectivement en Irak et en Afghanistan.

    S’il est presque toujours impossible de dire quand et où surgira une mouvement, le fait que dans de telles conditions un mouvement finira tôt ou tard par éclater relève, lui de la certitude. Aujourd’hui, la naissance d’un mouvement contre le racisme et la police révèle une fois de plus l’illusion d’une société américaine « indifférente à la race » ou « post-raciale ». Aux cris de « Hands Up, don’t shoot », « I can’t breathe » et « Black lives matter », des dizaines de milliers de citoyens ordinaires se mobilisent pour mettre un terme à une violence policière et des meurtres d’Afro-Américains quotidiens.

    Chaque semaine, les réseaux sociaux sont inondés d’histoires de violences policières subies par des citoyens ordinaires ou de meurtres de jeunes noirs presque toujours désarmés. L’apparition de ces moyens de communication a presque rendu simultanées la survenir d’un incident et l’information du public. Là où les grands médias ont, comme d’habitude, sous-estimé voir ignorer les plaintes du public contre la corruption et les abus de la police, la prolifération des smartphones a donné à tout un chacun la possibilité d’enregistrer ces incidents et de les diffuser très largement sur diverses plateformes virtuelles.

    Si, historiquement, les émeutes ont presque toujours été déclenchées par des épisodes de violences policières, celles-ci n’ont jamais constitué que la partie émergée de l’iceberg. Et cela n’a pas changé. L’apparition d’un mouvement contestataire noir sous la présidence d’Obama peut surprendre, et pourtant, à cause de la réticence de cette administration à se mobiliser sur ne serait-ce qu’un seul des problèmes de fond auxquels est confrontée la population noire, sa situation a empiré sous les mandats d’Obama.

    Séduits par ses promesses d’espoir et de changement, et par sa déclaration selon laquelle « oui, on peut » arrêter la guerre en Irak, les Afro-Américains se sont mobilisés de façon historique pour le soutenir en 2008 et en 2012. Surtout, ils espéraient se libérer de l’indifférence ahurissante dont l’administration Bush avait fait preuve vis-à-vis des souffrances des noirs, pleinement illustrée par la catastrophe de l’ouragan Katrina. Mais les Afro-Américains ont, à tous points de vue, subi sous la présidence d’Obama la même indifférence et la même discrimination active ; dans certains cas, elles ont même empiré. Le chômage des noirs s’est maintenu à des taux à deux chiffres, et même les diplômés noirs de l’université ont deux fois plus de chances de se retrouver au chômage que les diplômés blancs. En 2014, 12% d’entre eux, contre 4,9% des diplômés blancs, étaient sans emploi. En d’autre terme même ceux qui « ne se sont pas cherché d’excuses », sont allés à la fac et – comment disait Bill Clinton – « ont respecté les règles » réussissent toujours significativement moins bien que leurs camarades blancs. »

    Keeanga-Yamahtta Taylor « Black Lives Matter. Le renouveau de la révolte noire américaine». Éditions agone/contre-feux. P. 26-28.

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    Tags : George Floyd, Etats-Unis, racisme, violence policière, discrimination,

  • En France aussi, la police assassine les noirs

    En France aussi la police et ses soutiens de l’extrême droite utilisent les mêmes méthodes contre les Noirs et les Non-Blancs.

    Source : Urgence, notre police assassine
    Depuis des décennies au moins.
    Le 6 avril 1993 le jeune Makomé est exécuté dans un commissariat par un policier d’une balle dans la tête.
    Le 21 février 1995 le jeune Ibrahim Ali, 17 ans est assassiné d’une balle dans le dos par un colleur d’affiches du FN.
    C’est qu’en 1986 en arrivant aux affaires Charles Pasqua le ministre de l’intérieur de l’époque avait déclaré à ses hommes, au sujet des bavures policières :  » je vous couvrirais. »

    Source : Humanité
    Au lendemain de la mort de Malik Oussekine le 6 décembre 1986, lynché à mort dans une cage d’escalier par deux policiers de la section des voltigeurs,
    Robert Pandraud le ministre délégué à la sécurité, le second de Pasqua enfonce le clou en criminalisant la victime.
    Il insulte publiquement la mémoire de Malik Oussekine en déclarant :  » si j’avais un fils sous dialyse j’éviterais qu’il faille faire le con dans la nuit ».

    Source: France Inter
    Les policiers y ont vu un passe-droit et depuis, les violences policières contre les gens des quartiers sont devenues structurelles.
    Les morts de Zyed et Bouna le 27 octobre 2005 mettront le feu dans les cités de France pendant 3 semaines.
    Ce soulèvement avait surgi quelques mois après que Nicolas Sarkozy, le ministre de l’intérieur de l’époque, en déplacement à la Courneuve le 20 juin 2005 ait déclaré :
     » il faut nettoyer au Karcher les 4000. »
    Le 20 octobre suivant il avait récidivé dans l’insulte public à Argenteuil en traitant les jeunes des quartiers de « racailles ».
    Depuis, les affaires de meurtres policiers se sont multipliées.
    Et la liste des victimes ne cesse de s’allonger.
    Les affaires sont sordides. Ce sont des exécutions humaines, excusées par la justice, soutenues par le pouvoir politique.
    Le 20 janvier 2020, Emmanuel Macron a refusé de reconnaître ces actes comme des violences policières.

    Source: BFMTV
    Le cycle de violences policières se poursuit donc en France.
    Mais la police a désormais face à elle des familles de victimes des associations et collectifs de militants qui
    se sont organisés pour lui réclamer des comptes.
    En France aussi, la vie des des Noirs des Arabes des Musulmans des Migrants, des Rohms, celle des Non-Blancs et des populations issues des immigrations post-coloniales compte.

    Ahmed Nougbo

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    Tags : France, racisme, noirs, discrimination,

  • Le Ghana, ciblé par les forces maléfiques de l’Occident

    En 1916 l’Allemagne perd sa colonie africaine du Togo. Sa partie Est, est confiée à la France et sa partie Ouest à la Grande-Bretagne, par la SDN l’ancêtre de l’ONU.

    Aux moments des indépendances la partie Est devient le Togo tel qu’on connait ce pays aujourd’hui et la partie Ouest est intégrée au Ghana. Au nom de ses idéaux panafricains, N’Krumah avait voulu absorber toute la colonie du Togo au sein de son pays mais avait du faire face à un refus catégorique du président Olympio.

    Depuis il n’y avait plus jamais eu de litige territorial concernant le sort de la colonie du Togo.

    Pourtant le 8 mai dernier le Ghana a eu à faire face à une tentative de sécéssion de la région de la Volta.

    Les forces armées ghanéenes ont arrêté une centaine de sécésionistes qui avaient préparé une déclaration de l’avènement du Togoland, avaient ébauché une constitution créé un drapeau et des armoiries du Togoland.
    Leur projet était clairement réactionnaire puisqu’il prônait la restauration d’une configuration politique coloniale.

    Il était aussi inapproprié puisque les habitants de la Volta ex-Togoland n’ont jamais été discriminés par le Ghana sur la base de leur identité régionale.
    Le fait est que les sécésionistes du Togoland ont très certainement été instrumentalisés par les Occidentaux.

    Parce qu’on vient de découvrir dans cette région de nouveaux gisements de pétrole et d’or.

    Mais surtout parce que la région de la Volta est le poumon énergétique du Ghana et d’une grande partie de l’Afrique de l’ouest.

    En 1961 Kwame N’Krumah avait fait construire sur le fleuve Volta un barrage hydroélectrique et un lac artificiel.

    Sur fond propre majoritaire du Ghana , le reste des fonds provenaient de prêts financiers internationaux que le Ghana a entièrement remboursé à ses bailleurs .

    Depuis, le barrage d’Akossombo fournit de l’électricité à toute la population du Ghana.

    Il alimente aussi en électricité tout le complexe industriel du Ghana créé par N’Krumah dans les années 60 et qui n’a jamais cessé de se développer.
    Le barrage fournit aussi au Togo et au Bénin toute l’électricité que ces deux pays consomment.

    Il fournit aussi au Burkina-Faso au Nigeria et à la Côte d’Ivoire une bonne partie de l’électricité que ces pays consomment.

    Il est donc clair qu’amputer la région de la Volta du Ghana reviendrait à compromettre l’indépendance énergétique du Ghana, celle des pays environnants et toutes les politiques de développement économique de cette sous-région de l’Afrique de l’ouest avec les conséquences que l’on imagine.

    Parce que les sécésionistes du Togoland sont des aventuriers vendus aux Occidentaux.

    Parce que le Ghana est le pays le plus stable de la sous-région, le plus avancé en terme d’aménagement technique et technologique des territoires locaux, celui qui a presque toujours assumé ses responsabilités panafricaines qui sont à mon sens la seule voie politique pouvant permettre à l’Afrique de sortir des marasmes politiques économiques et sociaux dans laquelle elle végète.

    L’affaire du Togoland met en évidence une fois de plus que ce sont les pouvoirs occidentaux coloniaux qui font barrage chaque fois qu’ils le peuvent à la volonté des Africains de prendre leur destin en main.
    Mais plus précisément la fausse affaire du Togoland est à mettre en parallèle avec les prétendus agressions de djihadistes menaçant la stabilité du Sahel.

    Les Français et les Étatsuniens ayant besoin de prétextes pour intervenir dans nos pays, pour les déstabiliser et en prendre le contrôle, comme au bon vieux temps des colonies.

    Ahmad Ngoubo

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    Tags: Afrique de l’Ouest, Ghana, Togo, Togoland,

  • A propos des attaques contre Camélia Jordana – La fabrique politique de la violence policière

    La scène politique et médiatique française vient de vivre un nouvel accès de fièvre idéologique pour imposer le point de vue des dominants et de frénésie collective pour silencier une parole critique. Cette fois-ci le déclencheur est une déclaration de la chanteuse Camélia Jordana sur les violences policières lors de l’émission « On n’est pas couché » de France 2 du 23 mai 2020 : « il y a des hommes et des femmes qui se font massacrer quotidiennement en France, tous les jours, pour nulle autre raison que leur couleur de peau […] Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic, et j’en fait partie. Aujourd’hui j’ai les cheveux défrisés. Quand j’ai les cheveux frisés je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France[i]. » Depuis les déclarations fustigeant la chanteuse se sont multipliées, les « chroniqueurs » et pseudo spécialistes s’en sont donnés à cœur joie, l’extrême-droite a été invitée sur tous les plateaux pour exprimer son indignation, un syndicat de police a porté plainte, etc., et bien sûr nous avons eu droit à une condamnation officielle du gouvernement par la bouche de son ministre de l’intérieur. Ce même gouvernement n’avait pas trouvé nécessaire de dire le moindre mot pour réagir à l’incendie criminel d’un campement Rom le 19 mai ou aux tags islamophobes sur les murs de la mosquée de Cholet deux jours plus tard. Quelle réalité cette fièvre médiatique et politique tente-t-elle d’invisibiliser ?

    Les symptômes d’un cancer politiquement fabriqué

    La réalité dénoncée par la chanteuse n’est ni nouvelle, ni exagérée. Elle est désormais documentée par de nombreuses recherches et par autant de rapports d’enquêtes d’associations de défense des droits humains. Elle a été à l’origine de multiples révoltes collectives des quartiers populaires depuis la fin de la décennie 70 avec comme summum les révoltes de novembre 2005 qui voient 400 quartiers populaires de l’hexagone devenir le théâtre d’affrontements entre des jeunes et la police pendant 21 jours. Ces révoltes étaient inédites en France comme en Europe tant du fait de leur intensité que de leur durée. Les sociologues Marwan Mohammed et Laurent Mucchielli écrivaient déjà à leur propos : « Quotidiennes, les interactions conflictuelles entre policiers et jeunes de ces quartiers représentent pour ces derniers un condensé et un résumé de la violence sociale et politique qu’ils ressentent[ii]. » Analysant ces révoltes sur la ville de Saint-Denis une enquête publiée en 2006 converge vers ce constat « d’expériences « douloureuses » avec la police : « Les rapports conflictuels avec la police sont très présents dans les récits qu’ils peuvent faire de leur quotidien. Les récits des contrôles répétés et des humiliations subies à cette occasion sont omniprésents dans chacune de nos conversations. Cette tension entre les jeunes et la police apparaît très vite centrale dans le rapport de ces jeunes à la société[iii]. » Un rapport d’Amnesty International publié en 2005 qui se penche sur trente exemples de violences policières porte le titre éloquent suivant : « France : Pour une véritable justice. Mettre fin à l’impunité de fait des agents de la force publique dans des cas de coups de feu, de morts en garde à vue, de torture et autres mauvais traitements[iv]. »

    Enfin des initiatives militantes se sont attachées à quantifier le nombre de victimes de ces violences policières inscrites dans la longue durée. Le magazine « Bastamag » recense ainsi 676 morts en 43 ans « à la suite d’interventions policières ou du fait d’un agent des forces de l’ordre[v] ». Enfin ces violences policières ne touchent pas indifféremment tous les citoyens. La couleur de la peau, le lieu de résidence et l’âge spécifient les victimes. Un rapport de l’ACAT (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) portant sur la période 2005/2015 résume le profil des victimes comme suit : « D’après les données recueillies par l’ACAT, les membres de minorités visibles représentent toujours une part importante des personnes victimes. C’est particulièrement le cas concernant les décès. Sur les 26 décès survenus dans le cadre d’opérations de police ou de gendarmerie et examinés par l’ACAT, au moins 22 concernaient des personnes issues de minorités visibles[vi]. » Le même rapport indique que 38 % des victimes ont moins de 25 ans et 75 % moins de 35 ans. Si la violence subie par les Gilets Jaunes a permis de visibiliser l’existence de ces pratiques scandaleuses, elle ne constitue que l’extension de pratiques banalisées que subissent les jeunes des quartiers populaires en général et les Noirs et les Arabes en particulier. Tant sur le plan quantitatif que sur celui de la spécificité des victimes Camélia Jordana n’a fait que rappeler une réalité avérée.

    A ces violences policières directes, il convient d’ajouter d’autres pratiques destructrices « indirectes » c’est-à-dire ne se traduisant pas par l’usage de la force physique. Du tutoiement au contrôle au faciès à répétition en passant par l’amende abusive, du harcèlement à l’humiliation en passant par l’injure raciste et/ou sexiste, cette violence atmosphérique est une des dimensions de la socialisation des jeunes des quartiers populaires. Elle caractérise leur quotidienneté. Elle marque durablement leur rapport au monde et à la société. Elle s’intègre dans leur subjectivité. Elle détermine leurs réactions. Elle produit un sentiment d’insécurité lors des interactions [et même lors du simple croisement] avec les représentants des « forces de l’ordre ». Ces pratiques sont, tout autant documentées que les violences policières directes. Comme le souligne le sociologue Didier Lapeyronnie cette expérience particulière du rapport à la police est décrite massivement dans de nombreuses enquêtes :

    La police et plus généralement les institutions répressives exercent une forte pression sur leur existence quotidienne, non pour les protéger, mais pour réprimer leur mode de vie, ou les tenir enfermés dans le ghetto. Comme un peu partout dans les cités de banlieue en France, les contrôles d’identité répétitifs et arbitraires créent une forte tension. Le tutoiement systématique, les insultes et les menaces parfois, l’attitude générale des policiers, les contrôles au faciès, les descentes brutales en grand nombre et en force engendrent une tension quasi permanente. L’ensemble des jeunes du quartier, qu’ils soient ou non impliqués dans la délinquance, a une image extrêmement négative de la police, si ce n’est violemment hostile. La police incarne un pouvoir arbitraire, brutal et cynique. Dans tous les témoignages aussi, les policiers sont accusés de tenir des propos racistes.[vii]

    Cette « atmosphère » qui fait partie de la quotidienneté des quartiers populaires est largement sous-estimée par ceux qui n’y habitent pas [ou qui n’y ont jamais habité] et en conséquence ne l’ont pas subie dans leur chair et dans leur âme. Il s’agit bien de « chair » [c’est-à-dire d’atteinte au corps] et d’ « âme » [c’est—à-dire d’atteinte à l’image de soi]. Le tutoiement [sans assentiment bien sûr] par exemple que l’on ne peut, bien entendu, pas réduire à une dimension linguistique est perçu pour ce qu’il est réellement : un processus d’infériorisation et de rappel d’une place assignée. Le sociologue Alex Albert qui a travaillé sur les fonctions du tutoiement dans les relations de travail à partir du concept de « domination rapprochée[viii] » rappelle sur cet aspect l’état des recherches : « Les enquêtes ethnographiques soulignent que les policiers et les gendarmes font du tutoiement le marqueur d’un rapport de forces leur étant favorable, et l’utilisent notamment en interrogatoire comme outil de pression et symbole de « domination » (Jobard, 2002 ; Gauthier, 2010)[ix]. » La palpation dite de « sécurité » est pour sa part une atteinte au corps et à la dignité des personnes. Constatant la banalisation et la généralisation de cette pratique le défenseur des droits souligne : « Le Défenseur des droits rappelle que la palpation de sécurité pratiquée de façon systématique au cours d’un contrôle d’identité […] constitue une atteinte à la dignité humaine disproportionnée par rapport au but à atteindre[x]. »

    Nous sommes bien devant une pression signifiant une volonté d’imposer une emprise physique et psychique par la force. Nous pourrions ajouter d’autres dimensions signifiant cette « violence atmosphérique[xi] » : équipements de guerre lors des patrouilles de certains corps de police dans les quartiers populaires, opérations « coup de poing » sur le modèle du raid militaire d’occupation d’un territoire, etc. Cette pression est récurrente et on ne peut pas y échapper. Un seul exemple quantitatif suffit à illustrer l’ampleur de cette violence atmosphérique : Les jeunes hommes « perçus comme noirs ou arabes » ont « une probabilité 20 fois plus élevée que les autres d’être contrôlés[xii] » démontre une étude du défenseur des droits publiée en 2016. Aucune compréhension des attitudes et comportements des jeunes héritiers de l’immigration des quartiers populaires [Fuite sans raison à l’approche de la police, attitudes réactives de défi pour signifier le refus de la place assignée, tutoiement de la police pour rétablir symboliquement une relation égalitaire, etc.] n’est possible si l’on occulte cette « atmosphère ». Ces attitudes et comportements sont à la fois des fuites d’un risque et d’un danger réel [dont témoigne le nombre de crimes policiers de ces dernières décennies] et une résistance à l’humiliation ou une réaffirmation de la dignité menacée. A juste titre l’association Human Rights Watch titre un de ses rapports sur les contrôles au faciès en France : « La base de l’humiliation[xiii] ». L’image choquante de lycéens contraints par la police de s’agenouiller les mains sur la tête en décembre 2018 a, à juste titre, suscité une indignation publique importante. Une telle situation n’a été possible que parce que l’habitude d’humilier est déjà ancienne et multiforme dans les quartiers populaires.

    Camélia Jordana n’a fait que rappeler une réalité indéniable, documentée et dénoncée depuis longtemps. L’ampleur du déni de cette réalité constitue une violence supplémentaire. Il participe de la fabrique politique de la violence policière.

    La fabrique politique de la violence policière

    Le constat étant posé, les symptômes étant relevés, il reste à poser un diagnostic. Sans être exhaustif plusieurs dimensions méritent d’être soulignées en raison de leur convergence vers la production et la reproduction d’un système. Nous ne sommes pas en présence d’un projet délibéré machiavélique des gouvernements de ces dernières décennies mais d’une fabrique historique et pragmatique [dans laquelle interviennent des héritages de culture institutionnelle liés à l’histoire longue de l’institution policière, des stratégies d’acteurs spécifiques comme l’extrême-droite et sa stratégie d’infiltration de la police, des choix électoralistes pour flatter une « demande sécuritaire » issue de la massification de la paupérisation et de la précarisation, etc.] d’un système de violences policières tellement ancré et banalisé qu’il dispose désormais d’une certaine autonomie y compris vis-à-vis du pouvoir politique comme plus globalement du champ politique [Comme en témoigne par exemple le pouvoir de pression des syndicats de policiers].

    Un héritage du temps long
    A l’occasion des commémorations de la victoire contre le nazisme, le ministre de l’intérieur Christophe Castaner rend hommage à la police comme suit : «Partout en France, des policiers ont pris le maquis. Partout en France, des policiers ont guetté l’ennemi, traqué la haine, combattu l’oppression. Partout en France, des policiers ont fait le choix de la résistance. » Une telle présentation de la réalité historique est partielle et partiale. Elle occulte la collaboration massive de l’institution policière à la répression pétainiste et nazie, ainsi que la collaboration à la déportation. « Si des policiers se sont engagés dans la Résistance, c’est en désobéissant à leur hiérarchie et à la politique du gouvernement. […] Ce que l’on peut dire, c’est qu’une minorité de policiers s’est engagée dans la Résistance, comme dans l’ensemble de la population. Mais cette minorité de policiers s’est aussi heurtée à une culture professionnelle qui est celle de l’obéissance[xiv] » corrige l’historien Christian Chevandier.

    Récemment décédé Raymond Gurême, un des acteurs de la résistance Tsigane rappelle dès les premières lignes de l’avant-propos de son livre de mémoire que « ce sont des fonctionnaires français qui encadraient les camps d’internement pour « nomades », aucun Allemand n’était en vue » et explique sa volonté de témoigner comme suit : « Soixante-dix ans après les évènements, je parle ici, pour saluer la mémoire de ceux que la France a broyés et oubliés[xv]. » Maurice Rajsfus, lui aussi témoin de l’époque confirme les mêmes pratiques pour la déportation des Juifs comme en témoigne les titres sans ambiguïté de deux de ses livres[xvi]. Une telle participation massive n’a débouchée que sur des mesures minoritaires de sanction à la Libération. L’historien Jean-Marc Berlière donne les indications quantitatives suivantes pour la préfecture de Paris [celle dont les agents ont exécutés les rafles sinistres] : 20 % d’agents sanctionnés soit 3939 policiers et seulement 770 révocations[xvii]. L’institution policière sort globalement identique de la période. Les habitudes, les représentations, les routines, les pratiques, etc., peuvent aisément se reproduire sur cette base matérielle et humaine en s’adaptant au nouveau rapport de forces idéologique.

    Un tel héritage sera constitutif d’une prédisposition à obéir pendant la guerre d’Algérie c’est-à-dire pendant une séquence institutionnelle qui banalise la surveillance et le contrôle au faciès d’une part et la torture et la répression à grande échelle d’autre part. Le politologue Emmanuel Blanchard[xviii] a restitué dans son excellent ouvrage le rapport particulier entre la police et les « Français Musulmans d’Algérie » (FMA) : recréation de structures policières spécifiques en août 1953 [elles avaient été dissoutes à la libération] c’est-à-dire d’une police d’exception dénommée « Brigades des Agressions et Violences » [BAV], pratique régulière de rafles et de bouclages des territoires où résident les FMA , fichage spécifique, arrestations préventives, contrôles au faciès, couvre-feux réservé uniquement aux FMA en 1958 puis en 1961, etc. Décrivant ces pratiques policières, l’historien Jean-Marc Berlière rappelle : « Tandis que les Compagnies d’intervention, dites « de district » accomplissaient leurs missions de maintien de l’ordre avec une « brutalité erratique » et une violence qui présentent une constante des policiers de la Préfecture de police […] la Police municipale dans la tradition de l’Occupation, met en œuvre tout un travail de police « préventive »[xix]. » Si on ne peut, bien sûr, confondre la situation de l’époque et celle d’aujourd’hui, force est de constater l’existence de similitudes importantes.

    Ces éléments de continuité des pratiques policières de l’époque coloniale à aujourd’hui s’expliquent par la continuité de la structure institutionnelle qui n’a pas été remise en cause au moment des indépendances. Ils s’expliquent également par la continuité des personnels. En effet la fin de la guerre d’Algérie signifie également le retour dans l’hexagone des policiers et CRS d’Algérie. Plus globalement des milliers d’agents ont été affectés dans la colonie pour des durées variables pendant l’ensemble de la guerre. Soulignons également qu’à partir de la décennie 50 l’institution policière est le lieu d’une hausse importante du recrutement liée aux départs à la retraite. De nombreux appelés de retour d’Algérie se reconvertiront ainsi dans la police. Enfin même les agents n’ayant jamais mis les pieds en Algérie ont été confrontés à la guerre qui s’est, on l’oublie trop souvent, également déroulée dans l’hexagone. « A cette époque, explique la sociologue Françoise de Barros, une part importante des nouveaux gardiens de la paix parisiens, eux-mêmes en nette augmentation, sont susceptibles d’avoir une expérience non pas tant de l’Algérie que de la guerre d’indépendance et donc de ses violences extrêmes[xx] ». La longévité professionnelle d’un Papon indique que la continuité est identique pour la hiérarchie. La continuité des pratiques a une base matérielle, structurelle et culturelle qui irrigue l’ensemble de l’institution, certes de manière différenciée selon les régions mais de manière prégnante dans les grandes agglomérations. La « culture » professionnelles, le rapport à certaines populations, les habitus, la conception du métier et des objectifs de la profession, les contenus de formation, etc., ne peuvent pas ne pas être influencés par cette « mémoire incorporée » c’est-à-dire, explique le sociologue et anthropologue Didier Fassin, par l’inscription « de l’histoire […] dans les interstices de la vie quotidienne, dans les discours et les actes, dans les représentations et les pratiques[xxi] ».

    Contrôler les « classes dangereuses »
    Un tel héritage ne peut cependant pas perdurer aussi longtemps sous le seul effet de la reproduction institutionnelle systémique. C’est aussi le lien avec le contexte politique global qui explique qu’un héritage perdure ou s’amenuise, se reproduit ou mute, s’inscrit dans la durée ou s’amenuise avec le temps. A l’héritage raciste fondé pendant la colonisation, exacerbé pendant la guerre d’Algérie et concrétisé par une socialisation guerrière des agents, se sont greffé les politiques sécuritaires contemporaines en direction des quartiers populaires. Celles-ci sont historiquement repérables dans l’émergence du thème de l’ « insécurité » dans le débat politique électoral à partir du milieu de la décennie 70 c’est-à-dire au moment où la demande d’égalité des héritiers français de l’immigration postcoloniale émerge. Jusque-là invisibles et invisibilisés comme leurs parents, cette nouvelle génération entre en révolte contre les discriminations racistes qu’ils découvrent en sortant de l’enfance sur les différents marchés des biens rares (logement, travail, formation, etc.). Par l’art, la contestation pacifique [qui aura comme summum la marche pour l’égalité de 1983] mais aussi la révolte sociale [Individuelle par les attitudes et comportements revendicatifs par rapports aux institutions, de groupes sous la forme des « rodéos » de la décennie 80 ou collective sous la forme des révolte de quartiers avec comme point d’orgue la révolte de novembre 2005] ces français exigent un traitement égalitaire.

    Les choix économiques néolibéraux qui s’enclenchent à partir de 1983 ferment la porte à toute réponse politique structurelle à ces inégalités et discriminations massives. Le cycle des politiques sécuritaires en direction des quartiers populaires se déploie à droite bien sûr mais également dans une partie non négligeable de la « gauche » qui considère désormais qu’il ne faut plus parler de « causes sociales » et qu’il faut cesser d’ « accorder aux délinquants des excuses absolutoires pour cause de pauvreté ou d’immigration [xxii] » selon les mots de Chevènement. Il ne reste dès lors qu’une orientation possible résumée par le titre du livre coordonnée par Laurent Mucchielli en 2008 : « La frénésie sécuritaire: Retour à l’ordre et nouveau contrôle social[xxiii]. » La logique dominante discursive et pratique se traduira sous la forme de cinq tendances que cet auteur nomme : dramatisation, criminalisation, déshumanisation, disciplinarisation et désocialisation. Concernant les missions de la police dans les quartiers populaires le modèle assumé devient de manière grandissante celui de la « guerre intérieure ». Le sociologue Mathieu Rigouste résume comme suit cette logique de guerre enclenchée depuis le début de la décennie 90 :

    La répression des révoltes de l’automne 2005 a déterminé de la même manière l’intensification et la diversification de mécanismes amorcés et expérimentés depuis déjà une décennie. Les quartiers populaires ségrégués servaient de territoire d’expérimentation pour l’importation de la guerre urbaine et du contrôle des foules dans le maintien de l’ordre, depuis les émeutes de Villeurbanne au début des années 1990. Leur traitement médiatico-politique aura permis de légitimer l’émulation d’un processus de fusion des techniques policières et militaires dans le quadrillage des territoires d’exception. Cette dynamique s’inscrivait déjà dans la redéfinition et le redéploiement de la gendarmerie – structure de statut militaire – et une superposition des maillages de sécurité et de défense sur les zones grises[xxiv].

    A l’ancien modèle de sur-surveillance de certaines populations conduisant déjà au contrôle au faciès à répétition et aux violences policières se cumule désormais un modèle de « conquête territoriale » conduisant logiquement à une hausse de ces mêmes violences. Car une telle volonté de contrôle d’une population et de ses territoires d’habitation suppose des missions nouvelles pour les agents des forces de l’ordre. Le reste en découle : création de nouvelles unités spécialisées (Brigades Régionales d’Enquêtes et de coordination- BREC, Brigade anti-criminalité – BAC), multiplication des contrôles d’identité, surarmement, militarisation de l’armement policier, opérations coup de poing, banalisation des fouilles et palpations, etc. On comprend mieux dès lors comment l’héritage policier lié à l‘époque coloniale a pu perdurer en dépit du temps qui passe.

    L’infiltration de l’extrême-droite
    Si la centralité du thème de l’insécurité ne peut pas se résumer à l’action de l’extrême-droite, celle-ci a cependant occupée une place non négligeable dans son installation. Portée par les choix sécuritaires des différents gouvernements depuis de nombreuses décennies, l’extrême-droite développe une stratégie autonome d’enracinement dans la police qui est, selon nous, un troisième facteur du caractère devenu systémique des violences policières qui se surajoute aux deux précédemment cités. L’impact idéologique et organisationnel grandissant de celle-ci dans l’institution policière est repérable à la fois dans l’évolution des votes aux différentes élections politiques, dans ceux des scrutins syndicaux et dans d’autres expressions publiques inquiétantes. Une enquête du Cevipof de 2016 précise que 51.5 % des policiers et militaires déclare avoir voté Front National aux régionales de 2015 [contre 30 % à la présidentielle de 2012][xxv].

    Concernant le poids syndical seule la Fédération professionnelle indépendante de la police (FPIP) est classiquement classée à l’extrême-droite ce qui, compte-tenu de ses scores [1.2 % aux élections professionnelles de 2018], semble attester d’une faible influence syndicale. Une telle conclusion sous-estime la réalité de l’influence de l’extrême-droite. « Le taux de syndicalisation étant très élevé au sein de la police et sachant que les syndicats jouent un grand rôle dans les promotions […] de nombreux policiers ouvertement d’extrême droite se sont syndiqués auprès d’une grande centrale plutôt qu’un syndicat minoritaire d’extrême droite » explique un article du site « Quartiers Libres » consacré à la « radicalisation policière[xxvi] ». Les syndicats Alliance et Synergie-Officiers, habituellement classés à droite recueillent les voix de ces agents d’extrême –droite comme en témoigne leurs déclarations publiques et prises de position[xxvii].

    Mais se sont d’autres facteurs, moins quantifiables, qui permettent de mesurer l’infiltration de l’extrême-droite dans la police. Le premier est la pratique de rassemblements publics comme celui de mai 2016 où Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard prennent la parole, puis celle de manifestations de rue « sauvages » comme celles d’octobre 2016 où des policiers défilent cagoulés et armés. Enfin les manifestations des Gilets Jaunes et celles contre la réforme des retraites ont vu se multiplier le port de symboles d’extrême-droite sur des uniformes (écussons, insignes, autocollants, etc.). « Des nazis dans la police » titrait déjà en 2014 le journaliste Aziz Zemouri en rappelant qu’ « à plusieurs reprises, des fonctionnaires de police ont signalé à leur hiérarchie que des collègues arboraient des signes de ralliement au nazisme. En vain[xxviii]. » Ces pratiques nouvelles sont certes minoritaires mais elle souligne l’existence d’une extrême-droite policière s’estimant suffisamment solide pour oser une visibilité politique.

    Héritage colonial, choix politiques sécuritaires comme seules réponses aux exigences d’égalité des habitants des quartiers populaires, stratégie de contrôle des « classes dangereuses » et de leurs territoires d’habitation sur le modèle d’une « guerre intérieure », impunités policières, discours politiques et médiatiques stigmatisant les quartiers populaires, infiltration de l’extrême-droite, etc., l’ensemble de ces ingrédients ont finis avec le temps par se cumuler et interagir pour se renforcer l’un l’autre c’est-à-dire par faire système. Camélia Jordana n’a fait que mettre des mots sur une réalité : les violences policières sont logiques et prévisibles ; elles sont le résultat d’un système construit historiquement et politiquement. Rendre visible cette réalité est le premier pas pour la faire cesser. Situer la lutte contre les violences policières en haut de l’agenda militant et politique en est un second tout aussi urgent. Il ne s’agit pas d’une question secondaire mais d’une condition incontournable pour que la « convergence » que beaucoup appellent de leurs vœux cesse d’être un discours abstrait et non crédible.

    [i] Louis-Valentin Lopez, Violences policières : voici ce qu’a dit exactement Camélia Jordana, https://www.franceinter.fr/societe/violences-policieres-voici-ce-qu-a-dit-exactement-camelia-jordana, consulté le 26 mai 2020 à 9 h 00.

    [ii] Marwan Mohammed et Laurent Mucchielli, La police dans les quartiers populaires : un vrai problème !, Mouvements, N° 44, mars – avril 2006, p. 58.

    [iii] Michel Kokoreff, Pierre Barron, Odile Steinauer, Enquête sur les violences urbaines. Comprendre les émeutes de novembre 2005. L’exemple de Saint-Denis, Rapport Final, novembre 2006, p. 12.

    [iv] Amnesty International, France : Pour une véritable justice. Mettre fin à l’impunité de fait des agents de la force publique dans des cas de coups de feu, de morts en garde à vue, de torture et autres mauvais traitements, Londres, 6 avril 2005.
    [v] Ivan du Roy et Ludo Simbille, 676 morts en 43 ans, https://bastamag.net/webdocs/police/, consulté le 26 mai 2020 à 11 h00.
    [vi] Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, L’ordre et la force. Enquête sur l’usage de la force par les représentants de la loi en France, Rapport d’enquête, 2015, p. 16.
    [vii] Didier Lapeyronnie, Ghetto urbain. Ségrégation, violence, pauvreté en France aujourd’hui, Paris, Robert Laffont, Paris, 2008, p. 262.
    [viii] Elaboré initialement par la sociologue Dominique Memmi pour rendre compte des relations de domination au sein de l’espace domestique (aides à domicile, domestiques, relations au sein d’un couple, etc.), le concept de « domination rapprochée » s’est rapidement élargi à l’étude d’autres relations sociales caractérisées par une relation hiérarchique. Cf : Dominique Memmi, Mai 68 ou la crise de la domination rapprochée, in Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti, Bernard Pudal (dir.), Mai-juin 68, Éditions de l’Atelier, Paris, 2008.
    [ix] Alex Albert, Tutoyer son chef. Entre rapports sociaux et logiques managériales, Sociologie du travail, volume 61, n° 1, janvier-mars 2019, p. 3.
    [x] Décision MDS-2010-34 du 4 janvier 2012 relative aux circonstances d’une verbalisation par des fonctionnaires de la brigade des réseaux ferrés, consultable sur le site du défenseur des droits
    [xi] Cf mon article : Quartiers Populaires et institution policière : une humiliation raciste et sexiste atmosphérique, https://bouamamas.wordpress.com/2017/02/21/quartiers-populaires-et-institution-policiere-une-humiliation-raciste-et-sexiste-atmospherique/,
    [xii] Défenseur des droits, Relations police/population : le cas des contrôle d’identité, Paris, 2016, p. 17.
    [xiii] Human Rights Watch, La base de l’humiliation. Les contrôles d’identité abusifs en France, janvier 2012.
    [xiv] Interview de Christian Chevandier, Un historien nuance les propos de Christophe Castaner, https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/partout-en-france-des-policiers-ont-fait-le-choix-de-la-resistance-un-historien-nuance-les-propos-de-christophe-castaner_3435681.html, consulté le 27 mai 2020 à 11 h 20.
    [xv] Raymond Gurême, Interdit aux nomades, Calmann Levy, Paris, 2011, Avant-propos.
    [xvi] Maurice Rajsfus, La Police de Vichy, Les forces de l’ordre françaises au service de la Gestapo 1940-1944, Le Cherche midi, Paris, 1995 et Drancy, un camp de concentration très ordinaire, 1941-1944, Le Cherche midi, Paris, 2005.
    [xvii] Jean-Marc Berlière, L’épuration de la police parisienne en 1944 -1945, Vingtième siècle, n° 49, 1996, p. 66.
    [xviii] Emmanuel Blanchard, La police parisienne et les algériens, 1944 -1962, Nouveau-Monde, Paris, 2011.
    [xix] Jean-Marc Berlière, Policiers et pouvoir politique en période de crise : L’exemple de la Guerre d’Algérie (1958-1962), in Jean-Marc Berlière (dir.), Métiers de police: être policier en Europe, XVIII-XXe siècle, Presses Universitaires de Rennes, 2008, p. 534.
    [xx] Françoise de Barros, La police et les Algériens : continuités coloniales et poids de la guerre d’indépendance, https://www.metropolitiques.eu/La-police-et-les-Algeriens.html, consulté le 28 mai 2020 à 8 h 20.
    [xxi] Didier Fassin, Quand les corps se souviennent: expériences et politiques du sida en Afrique du Sud, La Découverte, Paris, 2006, p. 332.
    [xxii] Jean-Pierre Chevènement, Discours de Vincennes du 9 septembre 2001, brochure du Comité de soutien « Chevènement 2002 ».
    [xxiii] Laurent Mucchielli (dir.), La frénésie sécuritaire: Retour à l’ordre et nouveau contrôle social, La Découverte, Paris, 2008.
    [xxiv] Mathieu Rigouste, L’ennemi intérieur, de la guerre coloniale au contrôle sécuritaire, Cultures et Conflits, n° 67, automne 2007, p. 169.
    [xxv] Luc Rouban, Les fonctionnaires et le Front national, L’enquête électorale française : comprendre 2017, note n° 3, CEVIPOF, Paris, Décembre 2015, p. 3.
    [xxvi] Radicalisation policière : le poids de l’extrême-droite dans les forces de l’ordre, Quartiers Libres, 26 juin 2017.
    [xxvii] Voir sur cet aspect les exemples donnés par le magazine Bastamag, Les syndicats de police, combien de division, https://www.bastamag.net/policiers-marce-de-la-colere-suicides-heures-supplementaires-maintien-de-l-ordre-CRS-BAC-violences-repression-blesses-LBD, consulté le 28 mai 2020 à 15 h.
    [xxviii] Aziz Zemouri, Des nazis dans la police, Le Point DU 28 novembre 2014.

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