Catégorie : Monde

  • Les ONG, ce ‘‘cheval de Troie’’

    Infiltration et manipulation des mouvements sociaux

    Analyste politique algérien, Ahmed Bensaâda est enseignant à l’université d’Oran. Il anime un site sur Internet où il publie ses travaux et ses interventions dans la presse. Son thème favori : les mouvements sociaux et le rôle des services de renseignements, notamment la CIA, dans leur manipulation. Il s’est intéressé particulièrement au « printemps » dit arabe et aux soulèvements appelés « révolutions de couleur » ayant ébranlé entre 2 000 et 2 005, l’Ukraine, la Biélorussie, la Géorgie, la Serbie et le Liban.

    Dans un entretien accordé à l’APS, il a plaidé pour un encadrement juridique du financement étranger des Organisation non gouvernementales, appelant les autorités à prendre des mesures radicales contre les ONG impliquées dans les manifestations en Algérie. Il a estimé qu’il s’agit d’un « point sur lequel il est impératif de se pencher sérieusement dans un avenir très proche ».

    « En Algérie, plusieurs ONG locales financées par les organismes américains ont été très visibles lors des manifestations, aussi bien en 2011 que lors du Hirak, en 2019-2020 », a-t-il fait savoir, soulignant que « lors des protestations populaires, les activistes de ces ONG se mettent aux premières loges des manifestations et tentent de les diriger selon des agendas concoctés à l’étranger ». «Il est quand même curieux de constater que les ONG qui reçoivent des subsides étrangers sont toutes sur la même longueur d’ondes concernant leurs revendications », a-t-il noté, en soutenant que « des activistes locaux, regroupés ou non dans des ONG locales sont choisis, financés, formés et mis en réseau dans leur région d’appartenance comme la région MENA pour les pays arabes ».

    En outre, il a fait savoir que l’utilisation de ces organismes a prouvé l’efficacité du « soft power » américain dans les « Révolutions de couleur » (Serbie, Géorgie ou Ukraine) et lors du « printemps » dit arabe en Tunisie, Egypte, Libye, Syrie et Yémen. Ces ONG ont été, selon lui, bannies de certains pays comme la Russie, la Bolivie, Cuba, l’Equateur, Dominique, Nicaragua et Venezuela. Certains pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) se sont dotés de lois interdisant ou renforçant le contrôle des ONG sur leurs sols, poursuit-il. Il cite aussi l’exemple de l’Egypte et des Emirat arabes, qui ont imposé l’obligation à ces ONG de s’enregistrer auprès des autorités sans quoi, elles risquent la saisie de leurs biens ou des poursuites judiciaires.

    Rappelant la position de la militante Ana Minski, qui renvoie la prolifération des ONG au Sud, dans les années 1990 à l’affaiblissement des capacités gouvernementales et à la soumission des Etats à « des politiques néolibérales qui se sont imposées dans le contexte d’un capitalisme mondialisé et fortement financiarisé», il estime que les politiques d’austérité ont contraint les gouvernements à se tourner vers les ONG. Il a expliqué par ailleurs ces ONG distribuent au compte-gouttes, sous forme d’aide ou de bénévolat, ce à quoi les gens devraient normalement avoir droit, ce qui amène certains spécialistes à les qualifier de « cheval de Troie du néolibéralisme».

    En conclusion, l’auteur de l’enquête sur les « révoltes arabes », intitulée « Arabesque américaine » a suggéré la satisfaction de certains critères pour mériter l’appellation d’ONG, dont « l’origine privée de sa constitution, le but non lucratif de son action, son indépendance financière, son indépendance politique et la notion d’intérêt public de sa mission ».

    Dans le cas d’un nombre important d’ONG ayant pignon sur rue, ces conditions ne sont jamais réunies et les financements non-contrôlés sont souvent d’origine étrangère, fait-il observer.

    Synthèse M.M

    L’Est Républicain

    Tags : ONG, société civile, associations, droits de l’homme,

  • Trump remonté contre Twitter pour avoir étiqueté ses messages

    Washington, 27 mai (Prensa Latina) Le président des États-Unis, Donald Trump, a aujourd’hui pris pour cible d’attaques son réseau social préféré, Twitter, pour avoir étiqueté ses messages comme potentiellement trompeurs.

    La polémique tient au fait que pour la première fois ce service de microblogging a ainsi qualifié certains tweets du mandataire relatifs au vote par correspondance.

    Selon Trump, la société ‘interfère dans les élections présidentielles de 2020’ et ‘étouffe la LIBERTÉ D’EXPRESSION’, ajoutant qu´il ne permettra pas cette attitude.

    La veille, Twitter a souligné avec des étiquettes combattant les informations erronées et des affirmations non vérifiées deux des messages publiés par Trump dans lesquels il a prétendu que les bulletins de vote par la poste mèneraient ici à une fraude électorale généralisée.

    Twitter a déclaré que la mesure avait pour but de fournir un ‘contexte’ par rapport aux commentaires du président.

    Prensa Latina, 27 mai 2020

    Tags : Estados Unidos, Donald Trump, Twitter,

  • Scandale : Comment fonctionne le Franc CFA

    La question du franc CFA doit être posée sur la table car c’est un handicap sérieux au développement des pays dont la souveraineté monétaire a été confisquée par la France. C’est une affaire si grave qu’on devrait tous se sentir concernés. Les peuples africains doivent se soulever pour pousser leurs élites politiques corrompues à réagir dans l’intérêt des peuples. Il faut sortir de la servitude monétaire. C’est impératif d’autant que c’est urgent. Cette escroquerie n’a que trop duré.



    Je viens de recevoir ce message d’un ami à Londres sur WhatsApp à propos du fonctionnement du franc CFA. Si ce qui est dit dans ce texte dont le journal l’Humanité serait la source est vrai, et ça m’a tout l’air, le développement de la zone CFA est tout simplement IMPOSSIBLE – même si quelques pays s’en sortent mieux que d’autres :

     » Comment fonctionne le CFA ?

    Un état africain obtient un prêt de la Chine.
    1° prêt : 100 unités ;
    2° intérêts du capital à déterminer ;
    3° dépôt des 100 unités au trésor français ;
    4° 50 unités sont abandonnés pour la garantie de la monnaie ;
    5° 15 unités sont réclamés pour la conversion en CFA
    6° reste : 100 – 50 -15 = 35 ;
    7° 35 unités sont convertis en CFA sur les 100 empruntés ;
    8° 100 / 35 =~3 ;
    9° 1 franc CFA utilisé doit en rembourser trois (x3. ) ;
    10° les intérêts cumulés sont calculés pour multiplier le capital emprunté par au moins deux (x2) ;
    11° 1 franc CFA utilisé doit en rembourser 6 au moins.
    Donc l’Afrique ne peut jamais sortir du surendettement.
    12° la France a besoin d’argent aussi ;
    13° au lieu d’aller emprunter auprès des Chinois et rembourser le capital, les intérêts et les pénalités éventuels en agios, elle envoie ses amis dictateurs le faire pour elle.
    14° Ce sont les peuples africains qui paient.
    15° la France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts.
    16° la France a récupéré 100% du prêt chinois à l’Afrique mais n’aura rien à rembourser.
    17° Au peuple africain de rembourser le capital +les intérêts + les agios, etc, alors que 65% de la somme empruntée a été perdue, donc retenue par la Banque de France.

    Source : Journal l’Humanité  »

    C’EST GRAVISSIME, DE TELLES PRATIQUES. NOUS NE REGARDONS QUE LE DÉFICIT DÉMOCRATIQUE DE L’AFRIQUE – SANS NOUS SOUCIER DU GRAVE PROBLÈME DE L’ABSENCE DE SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE QUI ENTRAÎNE UNE DÉPENDANCE DE NOS PAYS À LA FRANCE QUI TIENT LES HOMMES POLITIQUES EN TENANT LA MONNAIE AFRICAINE.

    Et un traître comme Alassane Dramane Ouattara défend le franc CFA au détriment de centaines millions d’Africains. De Gaulle a piégé les ex-toujours colonies africaines de la France. Les peuples veulent en sortir mais les élites politiques les en empêchent. C’est un dilemme qui ne peut se résoudre que par la RÉVOLUTION…

    Source

    Tags : Afrique, France, Françafrique, Franc CFA, FCFA, Afrique de l’Ouest, Eco,

  • Face au Maroc, une impuissance belge à géometrie variable

    L’impuissance d’un petit pays comme la Belgique face au Maroc nous fait presque de la peine.

    Voyez-vous, il y a la volonté belge d’agir et d’intervenir en faveur d’un rapatriement des ressortissants belges binationaux du Maroc. Oui, la Belgique veut même le retour immédiat du Belgo-marocain Ali Aarrass, libéré après avoir passé douze ans dans l’enfer des prisons marocaines, mais malade, et en permanence sous surveillance policière dans son confinement.

    Douze années de refus d’intervenir dans le cas d’Ali Aarrass m’ont rendu méfiant par rapport à cette soi-disant impuissance belge. J’attends toujours la preuve d’une protestation officielle belge auprès des autorités marocaines qui refusent de laisser partir Ali. J’attends toujours le retrait de la nouvelle loi belge sur la protection consulaire qui exclut les binationaux de toute protection quand ils se retrouvent dans le pays de leur deuxième nationalité.

    Quant à l’impuissance belge au niveau international, rappelons que la Belgique s’y retrouve au premier rang. Rappelons-nous que le Belge Charles Michel est le nouveau président du Conseil européen. Que le Belge Didier Reynders est le nouveau commissaire européen à la Justice, en charge aussi de l’État de droit et de la Protection des consommateurs. Que la Belgique fait partie de cette poignée de pays qui forment les dix membres non permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Que l’armée belge est impliquée dans de nombreuses opérations internationales : dans les états baltes, en Afghanistan, au Mali. Que la mission de l’armée belge au Niger se poursuivra en 2020 et pourrait même être prolongée en 2021. Que quand il s’agissait d’extrader Nizar Trabelsi aux Etats-Unis, contre l’avis de la Cour européenne des droits de l’homme, l’état belge n’a pas eu peur de sciemment violer les injonctions de cette Cour.

    L’impuissance belge est apparemment à géométrie variable.

    Luc Vervaet

    Source : Facebook

    Tags : Maroc, Belgique, binationaux, belgo-marocains,

  • Maroc : La connexion sioniste de Mohammed VI

    UNE DIZAINE DE MINISTRES D’ORIGINE MAROCAINE RETENUS DANS LE NOUVEAU GOUVERNEMENT SIONISTE : La preuve par les chiffres

    Un pareil choix, loin d’être aléatoire, trahit au contraire les penchants pro-israéliens du Makhzen, pourtant dirigé par un homme qui usurpe indument le pompeux titre de « commandeur des croyants ».

    Finalement, et après une attente qui aura duré plus d’une année, sur fond d’une crise profonde et à plusieurs facettes, l’entité sioniste a fini par se doter d’un gouvernement. Mais, la composition de celui-ci fait irrésistiblement penser à cet adage qui veut que la montagne accouche d’une souris. Cet Exécutif, que l’on subodore éphémère, comme ceux qui l’ont précédé puisque Netanyahu ne devrait en assurer la direction que durant 18 mois, a mis à nu la coupable, mais secrète, proximité qui a toujours existé entre cette entité d’essence néonazie et le Maroc, dont la politique colonialiste déployée au Sahara occidental n’a rien à envier à celle des criminels sionistes dans les territoires occupés palestiniens. La communauté juive sépharade d’origine marocaine, en effet, a obtenu d’importants « maroquins » dans le nouveau cabinet de Netanyahu. Le site « Maghreb Confidentiel » parle, lui, de pas moins d’une dizaine de portefeuilles ministériels revenus à cette « catégorie ethnique ».

    À titre d’exemple, la formation religieuse Shass, traditionnellement sépharade, a hérité du ministère de l’Intérieur et Développement du Néguev et de la Galilée, confié à Arié Dery, né le 17 février 1959 à Meknès. Dans les rangs de la droite du Likoud, il est relevé la présence d’Amir Ohana désigné ministre à la Sécurité. Dans le précédent cabinet Netanyahu, il avait dirigé le département de la Justice. Ouvertement homosexuel, Ohana est né en 1976 à Beersheva au sein d’une famille juive marocaine. Toujours au Likoud, Miri Regev, elle aussi née au Maroc, est propulsée à la tête du département des Transports. Au ministère du Renforcement communautaire figure Mme Orly Lévy-Abécassis du Parti Gesher (Pont), créé en 1996 par son père David Levy. Ce dernier avait occupé le poste de ministre des Affaires étrangères (6 juillet 1999 – 4 août 2000), traditionnellement chasse gardée des juifs ashkénazes. Natif de Rabat, en 1937, il avait déjà effectué une visite officielle au royaume en janvier 2000 pour aborder le processus de paix au Moyen-Orient avec son homologue Mohamed Benaïssa, ainsi que André Azoulay. D’autres ministres d’origine marocaine figurent sur la photo de famille du nouveau cabinet Netanyahu, tels Raphy Peretz (Parti Foyer juif), ministre du Patrimoine, Neirav Cohen (Parti Bleu-Blanc) à l’Egalité sociale et David Amsallem (Likoud) chargé des Relations avec le Parlement (Knesset).

    De pareils choix, loin d’être le fruit du hasard, trahissent au contraire la grande proximité doctrinale qui a toujours existé entre Rabat et l’entité sioniste. Pour finir de s’en convaincre du reste, il suffit juste de rappeler que la construction du tristement mur de la honte au Sahara occidental n’a été rendue possible qu’avec le complice concours des hommes du génie de « Tsahal »…

    Kamel Zaidi

    Le Courrier d’Algérie, 20 mai 2020

  • Ces binationaux: des ingrats… .. …réfractaires à leur citoyenneté européenne

    La France, la Belgique, la Hollande, l’Allemagne et la Grande leur ont tout donné. Ils restent attachés à un état qui leur refuse tout.

    Ils ont nationalité française, parfois aussi la nationalité belge (comme c’est le cas de la députée Latifa Ait Baala.

    Francaise, Ait Baala a vu sa demande de la nationalité belge rejetée à deux reprises sur pression des services policiers marocains et de l’ambassadeur du Maroc en poste à Bruxelles. Ces services sont intervenus aupres du ministère de la justice belge pour dénoncer la demanderesse en la presentant aux autorités belges comme une dangereuse agitatrice à la tête d’une association marocaine bien active en Belgique. Cette association n’est autre que l’AMOME.

    Malgré cet acte hostile à l’encontre de l’intéressée, celle-ci se positionne comme la plus grande défenderesse du regile marocain

    Les pays européens ont tout donné à ces « cadres » ingrats: nationalité, droits politiques – que le Maroc leur a toujours refusés -, éducation pour leurs enfants, soins de santé, travail, allocations de toutes sortes…..

    Ils sont au fil des ans devenus en Europe, les égaux des citoyens européens.

    Et pourtant, ces malades mentaux ne cessent de se positionner en quémandeurs de la charité du roi du Maroc.

    En France, un groupe composé de ces tarés n’arrête pas de tendre la main aux structures khoubzistes chargées d’encadrer, sécuritairement s’entend, les éternels immigrés

    Ils en ont après le CCME qui avait jadis payé certains d’entre eux pour des écrits imbéciles que cet organisme publiait sur son site.

    Dès que cette officine leur a fermé les robinets, les insultes et autres dénonciations qu’ils adressaient il n y a guère aux responsables de cette structure ont fait place aux insultes et autres invectives.

    En Belgique, délaissés et désormais rejetés, les ex altras de Boussouf, El Yazami et Aajbali se déchaînent contre leur pourvoyeurs de pain

    Quand vont ils comprendre que leur citoyenneté s’exerce et se pratique au jour le jour en Europe et que leur prétendu pays d’origine a depuis longtemps décidé de les renvoyer se faire voir chez les Belges, Francais, Hollandais et autres Allemands.

    Certains d’entre ces masos ont vecu la même tragédie que les binationaux bloqués au Maroc et n’ont dû leur rapatriement chèrement payés qu’à des interventions occultes

    Leur cas désespéré relève de la psychologie.

    Source : Bruxellois, sûrement!, 16 mai 2020

    Tags : Maroc, Belgique, Pays Bas, France, binationaux, belgo-marocains,

  • Le franc CFA, un outil de contrôle politique et économique sur les pays africains de la zone franc

    La zone franc et le franc CFA, un système hérité de la colonisation

    La zone franc et sa monnaie le franc CFA constituent le seul système monétaire colonial au monde à avoir survécu à la décolonisation. La mise en place progressive de ce système est le résultat de choix stratégiques de la France mettant l’entreprise de colonisation au service des intérêts économiques français. Les monnaies africaines sont supprimées et des banques privées appartenant aux colons mais contrôlées par la France sont créées.

    La puissance coloniale exploite les matières premières des colonies pour alimenter l’industriefrançaise et utilise les colonies comme débouchés pour les produits français. Suite à la crise de 1929, la France accentue son repli sur l’empire colonial pour protéger son économie et son commerce extérieur.

    La création de la zone franc en 1939 offre le moyen de pérenniser cette stratégie : les échanges avec des pays extérieurs à la zone franc sont interdits, ce qui cimente lesliens économiques et commerciaux entre la France et son empire.

    La monnaie franc CFA (ColoniesFrançaises d’Afrique) est quant à elle créée en 1945 afin que la dévaluation du franc français au sortir de la guerre n’affecte pas les marchés des possessions africaines de la France. Celle-ci conserve ainsi le leadership dans le commerce extérieur des colonies et réaffirme sa suprématie surson empire.

    Au moment des indépendances, la quasi-totalité des anciennes colonies françaises d’Afrique subsaharienne décide de rester dans le giron de la France en signant des accords de coopération monétaire et en adhérant de ce fait à la zone franc. Le franc CFA est d’ailleurs renommé franc de la Communauté Française d’Afrique en 1958. Mais la Guinée refuse cet assujettissement monétaire et sort de la zone franc dans un coup d’éclat. Le président Sékou Touré veut une réelle indépendancepolitique et économique pour la Guinée, et pour ce faire crée le franc guinéen et quitte la zone en 1960.

    Au Togo, ancienne colonie allemande membre de la zone franc depuis 1949, des voix s’élèvent également contre le franc CFA en la personne du président Sylvanus Olympio. La sortie de la zone est prévue pour 1963 mais Sylvanus Olympio est assassiné juste avant que l’indépendance monétaire du pays ne soit acquise. Ce n’est que dix ans plus tard, en 1973, que la zone connaît denouvelles modifications avec la sortie de la Mauritanie et de Madagascar.

    C’est également à la période des indépendances que des banques centrales dont seulement la moitié des administrateurs sont des représentants africains sont créées pour émettre le franc CFA.

    Les présidents de ces institutions sont néanmoins français et restent maîtres de toute décision. Pendant les années 1970 la zone franc connaît des ajustements à la fois techniques et symboliques : révision des accords de coopération monétaire, déménagement des sièges des banques centrales de Paris à Dakar et Yaoundé, diminution du nombre de représentants français au sein des Conseils d’Administration.

    D’autre part deux nouveaux pays signent des accords de coopération avec la France et adoptent le franc CFA : la Guinée Équatoriale en 1985 et la Guinée-Bissau en 1997. Malgré ces changements, la France garde la mainmise sur la politique monétaire de la zone franc dont les pays subissent des choix économiques et monétaires dictés par les intérêtsfrançais. La France va même jusqu’à décider unilatéralement de la dévaluation du franc CFA en 1994.

    La zone franc : une gestion et des principes au service des intérêts français

    La zone franc englobe donc aujourd’hui quinze pays : huit pays d’Afrique de l’Ouest (Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), six pays d’Afrique centrale (Cameroun, République Centrafricaine, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad) et lesComores. C’est une organisation financière, monétaire et économique, dont le cœur est la France et l’instrument principal le franc CFA.

    Cette organisation, gérée par la France, s’appuie sur des institutions africaines : la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), la Banque Centrale des Comores (BCC).

    Le système franc CFA est basé sur quatre grands principes : la centralisation des réserves de change au Trésor public français, la fixité de la parité franc CFA/euro, la libre convertibilité du francCFA à l’euro, et la libre circulation des capitaux entre la France et les pays africains de la zonefranc. A ces principes s’ajoutent la participation française aux instances de direction des banquescentrales africaines, pièce maîtresse du système CFA puisqu’elle garantit l’application sans faille des quatre principes précédemment cités.

    La centralisation des réserves de changes : un principe qui bloque l’économie despays de la zone franc

    Chaque banque centrale de la zone franc possède un compte d’opérations au Trésor public françaiset doit y déposer une partie de ses réserves de monnaie. Depuis 2005, 50% des réserves de change doivent être stockées sur le compte d’opérations en France (jusqu’en 2005 ce pourcentage était de 65). Il y a donc actuellement environ 8000 milliards de francs CFA venant de la BCEAO et la BEAC stockés au Trésor public, soit plus de 12 milliards d’euros.

    C’est autant d’argent qui est amputé du budget des États de la zone franc. La France rémunère les banques centrales africaines en intérêts, tout en se servant au passage grâce à des placements privés (des sommes dégagées au profit de laFrance qui se comptent en centaines de millions d’euros). Pire, la part d’intérêts versée aux banques centrales est comptabilisée dans l’Aide Publique au Développement !

    Dépouillés de la moitié de leurs recettes, les pays africains de la zone franc se retrouvent ainsi dans une situationéconomique et sociale très difficile, d’autant plus que la France leur impose une rigueur budgétaire (c’est-à-dire une baisse des dépenses publiques) pour que l’approvisionnement du compte d’opérations soit garanti.

    La parité fixe franc CFA-euro : une entrave à la compétitivité des économies africaines dans le monde

    Hier lié au franc français, le franc CFA est aujourd’hui arrimé à l’euro, c’est-à-dire que la valeur dufranc CFA sur les marchés mondiaux dépend de celle de l’euro. Autrement dit, les pays africains de la zone franc n’ont pas le contrôle de leur politique de change et subissent les fluctuations du cours de la monnaie unique européenne. Les recettes de leurs exportations doivent être converties en euro avant de l’être en franc CFA, ce qui signifie que si la conversion entre l’euro et les monnaies étrangères fluctue, les recettes des pays africains de la zone franc fluctuent également.

    Actuellement la valeur de l’euro se renforce par rapport aux monnaies étrangères. Par conséquent, la compétitivité des pays de la zone euro, et donc de la zone franc, diminue par rapport au reste du monde. Une baisse de la compétitivité signifiant une plus grande difficulté à vendre ses produitssur le marché mondial, les conséquences pour les pays africains de la zone franc d’un arrimage à une monnaie forte comme l’euro sont considérables : les économies restent faibles, et lespopulation se paupérisent car les matières premières qu’elles produisent ne peuvent ni être exportées ni être transformées.

    La libre convertibilité franc CFA/ euro et la libre circulation des capitaux ou comment légaliser la fuite des capitaux

    La libre convertibilité s’applique des pays africains de la zone franc à la France et inversement, mais ne concerne pas les échanges entre les trois zones du système CFA. Ce principe facilite lesinvestissements français en Afrique, le rapatriement des capitaux, et l’importation par la France de matières premières, mais bloque les échanges inter-africains.

    Les principes de libre convertibilité et libre circulation des capitaux favorisent également la fuite des capitaux de l’Afrique vers la France. Les entreprises françaises installées dans les pays africainsde la zone franc peuvent rapatrier librement leurs liquidités vers la France et les transferts d’argent entre la France et l’Afrique s’opèrent sans entraves au profit des élites françafricaines.

    La participation française à la gestion des banques centrales africaines

    Dans les trois banques centrales de la zone franc, des administrateurs français siègent aux Conseils d’Administration (CA). Dans les faits, la présence d’administrateurs français garantie par les statuts des banques centrales confère à la France un droit de veto lors de la prise de décision. Au CA de la BCC, 4 administrateurs sur 8 sont français alors que les décisions doivent être votées à la majorité.

    A la BCEAO seuls 2 administrateurs sur 16 sont français, mais l’unanimité est requise pour toute décision majeure (et notamment la modification des statuts). La situation est la même à la BEAC avec 3 administrateurs français sur 13. Le pouvoir de la France dans ces institutions est donc considérable et la présence de représentants français garantit la mise en œuvre de tous lesprincipes centraux du système CFA.

    Un système monétaire qui constitue une entrave à la souveraineté des Étatsafricains de la zone franc

    Le franc CFA est un liant qui cimente les relations économiques entre la France et les pays africainsde la zone franc. Ces pays ne sont pas libres de la gestion de leur politique économique et monétaire, domaine pourtant constitutif de la souveraineté d’un État. Preuve en est la dévaluation de 1994 décidée unilatéralement par la France.

    Malgré le passage à l’euro, la France garde la mainmise sur la zone franc, alors même qu’elle n’est plus émettrice de la monnaie d’arrimage. L’adoption de l’euro aurait pu se traduire par une disparition du pouvoir tutélaire de la France sur ses anciennes colonies, or la France a obtenu queles accords de coopération monétaire de la zone franc ne soient pas affectés par l’intégration européenne.

    Cinquante ans après les indépendances, la politique monétaire de la zone franc reste donc décidée par la France en fonction de ses intérêts propres. Cinquante ans pendant lesquels cette politique a été complètement déconnectée des vrais enjeux du développement africain tout en permettant à laFrance de contrôler économiquement et politiquement ses anciennes colonies au profit de son économie nationale, et au préjudice du développement des relations entre pays africains.

    Le modèle imposé par le système franc CFA induit une verticalité des échanges (Nord-Sud) au détriment d’une coopération horizontale (Sud-Sud). Un tel système financier, au service des intérêts économiques etpolitiques de la France, ne peut pas être le vecteur de l’autonomie monétaire et du développement. Il perpétue les relations asymétriques et néocoloniales entre la France et les pays de la zone CFA.

    Survie.org

    Source

    Tags : Françafrique, France, colonialisme, colonisation, franc CFA, FCFA, CEDEAO, UEMOA,

  • Quand Philippe Goffin baisse son pantalon au pouvoir dictatoriel du Maroc

    Rapatriement des binationaux: Le ministre belge des affaires étrangères..
    .
    …n’aurait pas dû accepter le chantage de l’Etat marocain


    En cédant facilement aux conditions fixées par l’Etat marocain dans le dossier des binationaux bloqués au Maroc, monsieur Philippe Goffin a commis une faute politique et morale très grave.

    Notre éminence n’avait pas à négocier avec les autorités marocaines qui ont l’habitude de se soucier comme de l’an quarante des intérêts de leurs citoyens.

    J’en veux pour preuve qu’aujourd’hui et apres deux mois de fermeture de l’espace aérien marocain, plus de 20 000 citoyens marocains dont le Maroc refuse le retour parmi les leurs, restent à ce jour bloqués dans divers coins de la planète.

    Parmi ces citoyens marocains, partis de leur pays pour passer de courts séjours en Europe et ailleurs avant l’instauration de l’etat de siège au Maroc, nombre d’entre eux se trouvent avec un visa dont la date est échu et d’autres, quand ce ne sont pas les mêmes, sans ressources financières leur permettant de subsister.

    Sans compter que parmi ces milliers de Marocains, des centaines sont privés de soins médicaux dans des pays où la population dans son ensemble se trouve contrainte au confinement.

    Négocier comme l’a fait le ministre Goffin avec des politiciens rentiers, habitués à faire chanter l’UE dans le dossier épineux du terrorisme islamiste ou la non moins épineuse question de l’emigration clandestine, relève de l’amateurisme de la part d’un jeune ministre, manifestement inexpérimenté en cette matière.

    On ne négocie pas le sort de ses nationaux avec un autre état, quand bien même ces citoyens belges détiendraient la nationalité de ce pays. Et surtout pas avec des roublards marchands de tapis que sont les ministres marocains

    C’est un principe de souveraineté.

    D’autant qu’au début de cette crise, la Belgique a procédé de manière complète et massive aux rapatriementx de ses ressortissants « de souche » bloqués notamment à Agadir et à Marrakech.

    Se soumettre à l’exigence marocaine de n’autoriser le rapatriement par la Belgique que des cas dits humanitaires – malades, parents séparés de leurs enfants …- et donner aux autorités marocaines le droit de valider la liste des candidats binationaux au départ arrêtée par l’ambassade de Belgique à Rabat, fut de la part du ministre Goffin l’erreur qu’il ne fallait pas commettre.

    Car, laisser au Maroc le droit de décider de ceux qui sont éligibles pour un départ pour la Belgique et ceux qui ne le sont pas, revient à céder un droit souverain à un pays peu regardant et nullement respectueux des droits élémentaires de ses citoyens considérés à ce jour comme des « sujets » du roi du Maroc.

    Et ce qui devait arriver se produisit: des 4000 binationaux ayant formulé une demande de rapatriement, seuls 1400 personnes ont été retenus par le Maroc, alors que l’ensemble des frais inhérents aux rapatriements sont pris en charge par la Belgique.

    La question que le ministre Goffin ne se pose pas est celle du pourquoi de cette exigence marocaine d’avoir la haute main sur une opération d’évacuation entièrement prise en charge par la Belgique?

    Une autre question que le ministre belge ne se pose pas est celle relative au comportement des autorités marocaines qui prive des milliers de citoyens belges ou des immigrés marocains légalement installés en Belgique de rejoindre leurs familles ou leur travail dans ce pays.

    Aidons le ministre Goffin à comprendre cette exigence marocaine.

    1 – La majeure partie des binationaux bloqués au Maroc sont originaires de la région du nord du pays et celle du Rif en particulier.

    Or, comme chacun sait et monsieur Goffin ne doit pas l’ignorer: depuis 2016, cette région se trouve être soumise à une répression implacable de la part du régime marocain.

    Et ce, depuis l’apparition du Hirak du Rif sous la direction de Nasser Zefzafi.

    Lequel Zefzafi fut condamné en 2018 à une peine de 20 ans de détention, uniquement pour avoir revendiqué avec les leaders de ce mouvement et la population de cette région, soumise depuis 1959 à un statut militaire, plus de justice sociale pour leur région enclavée et oubliée des programmes de développement du pays.

    2 – L’exigence des autorités marocaines de valider les propositions belges en matière de rapatriements des binationaux a sans doute aucun, permis à l’état marocain, de refuser le départ de nombre de personnes issues du Rif, que les services policiers marocains doivent considérer comme sympathisant avec la cause du Hirak de cette région du Maroc

    Face au diktat marocain, notre ministre des affaires étrangères et notre gouvernement auraient dû adopter une attitude de principe ferme et sans concessions, à savoir: un refus de se soumettre aux conditions humiliantes imposées à la Belgique dans ce dossier.

    Un Niet catégorique aurait dû être opposée à l’exigence marocaine, quitte à refuser tout rapatriement dans ces conditions. « TOUS OU PERSONNE » aurait dû être la position que devait adopter notre pays

    Sauf que du point de vue de notre gouvernement, la défense des binationaux ne valait pas une crise ouverte avec l’état marocain. Ainsi ces Belges « de papier », furent sacrifiés par Goffin et consorts sur l’autel de la real politik qui caractérise les relations belgo – marocaines.

    Il est certain que ces binationaux se souviendront pendant longtemps et surtout lors de futures élections fédérales et régionales de la lâcheté d’un ministre MR très mal conseillé par des taupes au service du régime marocain.

    Source : Bruxellois, sûrement!, 10 mai 2020

    Tags : Maroc, Belgique, belgo-marocains, binationaux, double nationalité, Philippe Goffin,

  • II Guerre Mondiale : l’autre débarquement

    La mémoire collective française oublie trop souvent de mentionner qu’il y a eu un deuxième débarquement ayant contribué à libérer la France. C’est celui qui s’est fait par le sud.

    Du 17 au 25 août des forces militaires françaises reprennent la Provence.
    Elles progresseront vers le nord pour faire jonction dans l’est avec les armées alliées en provenance de Normandie.

    Au départ, les armées qui débarquèrent à Toulon étaient essentiellement composées d’unités de spahis « Algériens » et de tirailleurs  » Sénégalais ».
    Fin août quand la libération de la France est acquise, le bras droit d’Einsenhower, le chef d’état major des forces alliées fait passer une note confidentielle à l’état major français

     » il est souhaitable que la 2ème division blindée soit constituée de soldats Blancs ».

    En clair il n’est pas question que des Indigènes soient associés aux défilés militaires officiels des villes de France qui vont être libérées sur toute la partie est du pays.

    La libération, oui, mais par des armées où la ségrégation raciale doit être la règle.

    De Gaulle s’exécute de bonne grâce.

    Officiellement 3600 tirailleurs Arabes Noirs et Malgaches sont retirés du front et cantonnés dans des camps militaires des villes du Sud.

    Dans les faits il s’agit plutôt de 15000 Indigènes qui sont relégués du devant de la scène pour être invisibilisés de la grande campagne militaire de libération de la France.

    Aujourd’hui, ils sont toujours les grands oubliés du débarquement de Provence.

    Mais les quelques rares tirailleurs sénégalais encore vivants eux se souviennent de tout comme si c’était hier.

    Issa Cissé témoigne que quand fin novembre, le rapatriement des tirailleurs en Afrique est ordonné, les Indigènes protestent. Ils n’ont pas reçu leur solde.

    Une fois à Thiaroye ils refusent à nouveau d’être démobilisés dans leur région d’origine n’ayant toujours pas reçu leur solde d’ancien combattant.
    La France règlera le problème par un massacre. Celui de Thiaroye.
    Bilan plus de 300 exécutions de tirailleurs . Les corps sont enterrés à la va vite dans la banlieue de Thiaroye, sans comptabilité ni identification.

    Il ne s’agit que de corps noirs.

    Des survivants sont condamnés à de lourdes peines de prison pour rébellion.

    La répression doit servir à rétablir l’ordre colonial après la libération.
    Thiaroye annonce les massacres de masse de Sétif et Guelma du 8 mai 1945.
    La liberté c’est pour les Blancs par pour les Indigènes.

    En 1960 la France passe de la répression armée à la discrimation économique et cristallise les pensions de guerre des tirailleurs.

    Il n’est pas question d’indexer des pensions Indigènes sur le cours de la vie, même africaine.

    Résultat un tirailleur comme Issa Cissé, touche 334 € tous les 6 mois en guise de pension de guerre.

    Aujourd’hui la vindicte coloniale se poursuit contre les descendants de tirailleurs vivant en France.

    L’état français surveille de très près les gens du 93, les habitants des quartiers, les Noirs les Arabes, les Indigénistes les Islamistes, les racistes anti- blancs… Autant de candidats à la sécéssion d’avec la République, accusés d’en avoir après cette France qui a pourtant été si généreuse envers leurs parents.

    Ahmad Nougbo

    Source

    Tags : Afrique, colonialisme, goummiers, tirailleurs sénégalais, deuxième guerre mondiale, débarquement des alliés,

  • Salerne, deux voitures volées au Canada retrouvées sur un navire à destination du Maroc

    Selon Il Mattino, « deux voitures de valeur volées au Canada et en route vers la Turquie ont été récupérées par la Police à bord d’un bateau amarré au port de Salerno. Il s’agit d’une Toyota Rav 4 Hybrid, 180 chevaux, de couleur blanche d’une valeur de plus de 41000 euros, et une Jeep Wrangler Unlimited Sahara, de couleur noire, d’une valeur de plus de 58000 euros, dont la police de Toronto avait signalé le vol ».

    « Le personnel de l’équipe de Police Judiciaire et Frontalière de Salerno a déduit que les voitures pouvaient se cacher à l’intérieur d’un conteneur à bord du navire porte conteneurs en provenance du Canada et dirigé, après une escale d’un seul jour, au port de Mersin, en Turquie. Pour localiser les voitures volées, les hommes de l’équipe de police judiciaire se sont rendus sur le pont du navire et, avec l’aide de l’équipement technologique, ont procédé à une recherche minutieuse parmi des centaines de containers », ajoute-t-il.

    D’après le journal italien, « une fois le conteneur lourdement localisé, les portes ouvertes, sont apparues les deux voitures de valeur placées l’une derrière l’autre. Grâce à l’intervention rapide du personnel de la Police des Frontières de Salerno, les deux voitures volées, après les relevés et les vérifications de l’affaire, seront restituées aux propriétaires légitimes. Les enquêtes de l’équipe d’enquête se poursuivront afin d’arrêter le receleur, pour lequel il faudra une commission rogatoire internationale qui sera lancée par le Parquet de la République de Salerne ».

    Tags : Maroc, voitures volées, voitures de luxe, trafic de voitures, vol,