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  • Ce que le « Catargate » a révélé sur le lobbying dans l’UE

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Dans un nouveau chapitre dramatique du scandale de corruption du « Catargate » qui secoue le Parlement européen depuis le milieu du mois, la justice belge se tourne désormais vers le Maroc, dont les services secrets auraient également « acheté », comme le Qatar, l’une des personnes arrêtées, l’ancien député européen Antonio Panzeri.

    S’agit-il d’une pratique systémique qui met en danger l’équilibre de la démocratie dans le bloc ? Les instruments de contrôle des innombrables lobbies opérant dans l’Union européenne (UE) existent, mais ils semblent insuffisants pour lutter contre le flux d’argent sale.

    Le 13 décembre, le Parlement européen a décidé à une écrasante majorité de mettre fin aux fonctions de vice-présidente de la socialiste grecque Eva Kaili après son arrestation et son emprisonnement pour corruption. Elle est accusée d’avoir reçu de l’argent du Qatar pour défendre les intérêts de l’émirat, organisateur de la Coupe du monde.

    Trois autres personnes, Mme Panzeri, son ancien assistant parlementaire Francesco Giorgi et le responsable de l’ONG No Peace Without Justice, Niccolo Figa-Talamanca, sont également toujours en prison, tandis que des dizaines d’autres fonctionnaires et députés européens sont dans le collimateur de la justice. La quasi-totalité des personnes faisant l’objet d’une enquête appartiennent au groupe parlementaire social-démocrate (S&D). Désemparés, les eurodéputés semblent prêts à des changements urgents.

    Facile à dire. Mais les décideurs européens tentent depuis des années de réglementer le lobbying, sans parvenir à combler les failles toujours laissées ouvertes.

    De plus en plus semblable à Washington, il y a un lobby pour tout à Bruxelles. La Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (Efpia), les fabricants de bave rose (Clitravi), ou encore Europatat, dont le nom mignon pourrait prêter à rire s’il n’y avait pas la puissance économique de McCain, la multinationale canadienne de la pomme de terre surgelée qui vend une frite sur trois dans le monde. Sans oublier les représentants des géants de l’internet, les Gafam, omniprésents en matière d’influence.

    Tout cela n’est pas de la poésie, c’est du lobbying. C’est-à-dire écrire, modifier, diluer, détourner, retarder ou supprimer une loi. Car c’est précisément à Bruxelles et à Strasbourg (les deux sièges du Parlement européen) que l’UE élabore les directives, règles et lois appliquées dans ses 27 États membres.

    Aussi réputée pour son lobbying que pour ses Manneken-Pis, Bruxelles est devenue au fil des ans la deuxième ville la plus influente du monde après la capitale des États-Unis. Le secteur du lobbying, en plein essor, représente au moins 3 milliards d’euros par an. Enseigné à Sciences Po, doté d’organismes professionnels et de « chartes d’éthique », le lobbying a été banalisé au point de devenir une profession comme une autre.

    Il existe plusieurs catégories de lobbyistes. Tout d’abord, il y a les lobbyistes internes. Sur leurs cartes de visite, ces représentants d’entreprises, de fédérations industrielles et d’associations professionnelles se décrivent comme responsables des questions « gouvernementales », « publiques », « réglementaires », « européennes », « scientifiques » et même « de sécurité des produits ». Viennent ensuite les consultants des cabinets de lobbying et de relations publiques. Enfin, il y a les cabinets d’avocats et les groupes de réflexion.

    Leurs salaires sont bien connus. Un junior est payé environ 2 000 euros par mois. Une personne âgée peut aller jusqu’à 6.000 euros.

    Depuis 2008, les institutions européennes ont mis en place un registre de transparence dans lequel tous les représentants d’intérêts doivent s’inscrire et fournir des informations sur leurs activités. Le problème est que l’enregistrement reste facultatif, ce qui permet à de nombreux cabinets juridiques et entreprises de passer sous le radar. Jusqu’en 2013, une centaine de grandes entreprises comme Apple, Heineken et Nissan, ou des banques comme HSBC et UBS, étaient absentes.

    Les choses ont un peu évolué depuis, même si personne ne vérifie habituellement la véracité des données déclarées. Entre autres accusations, les ONG dénoncent régulièrement les dépenses de lobbying, qui sont volontairement réduites dans ces dossiers.

    Intérêts commerciaux

    Sur la base des données – incomplètes – de ce registre de transparence, les ONG et les universitaires estiment qu’environ 60 % des lobbyistes défendent des intérêts commerciaux. Et les moyens – c’est-à-dire la force de frappe – de ces lobbyistes sont infiniment plus importants que ceux des organisations représentant l’intérêt général et la société civile.

    Le Conseil européen de l’industrie chimique, par exemple, dispose d’un budget annuel de 40 millions d’euros, tandis que la plus grande ONG, Greenpeace, n’a que 3,8 millions d’euros à sa disposition. Dix fois moins. À Bruxelles, c’est David contre Goliath tous les jours.

    En 2020, le registre commun à la Commission européenne et au Parlement comptait 11 800 organisations déclarées. Cette année-là, l’ONG Transparency International a estimé le nombre de lobbyistes régulièrement présents à Bruxelles à 26 500 et le nombre de personnes impliquées dans des activités de lobbying dans la capitale belge à 37.300.

    En tout état de cause, bien qu’assimilé à la corruption, le lobbying ne doit pas être confondu avec elle. Les fonctionnaires ne peuvent recevoir aucune sorte de cadeaux, d’invitations ou de voyages. L’objectif du lobbying se résume à l’obtention d’une relation et d’un accès privilégié aux décideurs. En d’autres termes, l’influence peut être opaque, mais les méthodes employées par les persuadeurs professionnels sont connues et, surtout, légales.

    Cependant, dans le cas d’un lobbying efficace comme dans celui de la corruption, le problème n’est pas que ces groupes – ou pays, comme dans le cas du Qatar, qui ne figure sur aucun registre – parviennent à manipuler des fonctionnaires ou des députés européens, mais qu’ils sont à vendre.

    Pour tenter d’y remédier, le Parlement européen a instauré en 2019 une obligation pour ses membres de « publier la liste de toutes les réunions prévues avec les représentants des intérêts concernés par l’application du registre de transparence ».

    Cette transparence n’est toutefois obligatoire que pour les législateurs chargés de rédiger des rapports ou des projets de loi. Elle ne s’applique pas aux réunions avec des diplomates, des journalistes ou des citoyens ordinaires. Elle ne s’applique pas non plus aux anciens députés, qui continuent à avoir accès au Parlement – comme dans le cas d’Antonio Panzeri, arrêté – ou à des rencontres fortuites, dans un couloir, un ascenseur ou un cocktail.

    En outre, les dispositions régissant le lobbying ne s’appliquent pas aux pays tiers et à leurs représentants. Cela semble être à l’origine du scandale actuel, dans lequel des représentants du Qatar et du Maroc seraient impliqués.

    « L’UE n’est clairement pas armée pour arrêter les tentatives de corruption. Un représentant étranger n’est pas obligé de se déclarer dans le registre de transparence. C’est nécessaire », déclare Chantal Cutajar, juriste et responsable d’un groupe de recherche sur le crime organisé.

    Cutajar défend l’idée de créer un organe indépendant chargé de respecter l’éthique et le code de conduite des législateurs européens. Un tel code existe, mais il est appliqué par un organe interne du Parlement, le Comité consultatif.

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  • Qatargate : L’enquête passe à la phase II

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    Qatargate, l’enquête entre en phase 2 avec de nouveaux suspects : la demande de levée d’immunité de certains eurodéputés est prête

    Le « Qatargate » n’est que le début. C’est la première pointe de l’iceberg. En dessous il reste encore un monde à découvrir. Et déjà la semaine prochaine le parquet de Bruxelles entamera une nouvelle exploration. La « phase 2 » de l’enquête débutera probablement lundi prochain. Avec de nouvelles enquêtes et surtout avec de nouveaux suspects. Et cette fois, le Parlement européen sera directement impliqué. Il devra s’exprimer formellement sur « l’affaire » qui secoue hommes et bureaux à Bruxelles et Strasbourg depuis maintenant trois semaines. Juste à ces heures, en effet, une communication officieuse a été envoyée par les magistrats belges au Bureau de l’Eurochambre. Avertir que les enquêteurs envisagent d’envoyer la demande très rapidementlever l’immunité de certains députés. Le signe que l’enquête fait un premier bond qualitatif.

    Les procureurs de Bruxelles finalisent leur dossier. Ce qui concernerait actuellement deux députés : l’Italien Andrew Cozzolino et le Belge Marc Tarabella. Alors que, à l’heure actuelle, le poste d’une autre Belge d’origine italienne serait suspendu, Maria Arena.

    Cette étape conduirait inévitablement à ce que le scandale se répande comme une traînée de poudre. Nouveaux actes, nouvelles enquêtes, nouvelles perquisitions. Cela, en fait, servira la levée de l’immunité. Sans quoi les magistrats ne peuvent au contraire rien faire. Les députés ne peuvent être atteints par voie judiciaire qu’en cas de flagrant délit. Comme cela s’est passé pour la Grecque Eva Kaili, jusqu’à il y a quelques jours vice-présidente de l’Assemblée.

    Lorsque la demande des magistrats aura été formellement déposée, la présidente du Parlement, Roberta Metsola, il annoncera l’affaire en plénière, puis il renverra préalablement l’examen de la demande à la commission des affaires juridiques (Juri). Qu’il devra adopter une recommandation à l’Assemblée dans laquelle il demande le rejet ou l’approbation de la demande. À ce moment-là – à la première occasion – le Parlement votera sur la recommandation et la décision sera approuvée à la majorité simple.

    Les intentions de Roberta Metsola sont cependant de prêter le maximum de collaboration aux magistrats. Si donc la demande arrive effectivement la semaine prochaine, il est possible que la commission des affaires juridiques traite le dossier dans la semaine du 9 au 15 janvier. Les premiers jours de travail, donc, pour les Commissions après les vacances de Noël. Et si la recommandation est traitée rapidement, la session plénière qui se réunit à Strasbourg depuis le 16 janvier rendra l’avis définitif.

    Compte tenu de l’attention et des ravages causés par le Qatargate, il est difficile d’imaginer que l’ autorisation de procéder. Et si tel est le cas, la « phase 2 » de l’enquête débutera essentiellement à la mi-janvier.

    Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Il suffit de relire les papiers de l’enquête pour décrire ce qu’ils ont trouvé devant les juges et les services secrets.

    « En échange d’argent ». Il y a un passage dans le rapport que les services belges envoient au juge d’instruction de Bruxelles, Michel Claise, qui explique parfaitement ce que pourrait être cette deuxième phase du Qatargate : le passage des corrupteurs aux corrompus. L’entrée de la police à l’intérieur du bâtiment de verre du Parlement européen. Derrière la porte de la vice-présidente Eva Kaili. Selon les rapports des services de renseignement belges, « en échange d’argent » au moins un député italien, Andrea Cozzolino, « serait intervenu au sein du Parlement européen pour promouvoir les intérêts du Maroc ».

    « En 2019-2020-2021 ils auraient reçu plusieurs centaines de milliers d’euros de la Dged », les services secrets marocains, écrivent-ils. Or, il n’y a actuellement aucune trace de cet argent dans les documents d’enquête. Cozzolino ne fait pas l’objet d’une enquête (même si le système judiciaire belge est différent du nôtre, une institution similaire n’existe pas) et a demandé à être entendu immédiatement par les magistrats belges, clamant son étranger absolu aux faits et donc son innocence. « C’est vrai », a-t-il dit à Repubblica, « Giorgi était mon assistant et je comprends que mon nom se retrouve dans cette histoire. Mais je ne connaissais rien à son affaire et surtout je n’ai jamais pris un seul euro ou un avantage pour un acte contraire à mes devoirs. On ne plaisante pas ».

    Le fait est que la « phase 2 » de l’enquête vise précisément à vérifier cela. S’il est vrai que Cozzolino faisait partie d’un groupe qui « opère avec une discrétion qui va au-delà de la simple prudence, évitant d’apparaître trop ouvertement pro-Maroc au sein du Parlement européen, utilisant un langage codé et cachant de l’argent dans leurs appartements » comme indiqué dans les documents . Et c’est pour cette raison que, déjà dans les prochaines heures, une autorisation de procéder pourrait être demandée. Outre les éléments qui sont ressortis de l’enquête d’abord par les services puis par la police belge, les documents comprennent également les déclarations des interpellés. Giorgi a dit avoir « supposé » que Panzeri aurait pu donner de l’argent à Cozzolino.

    Kaili a déclaré, à propos de l’argent trouvé chez lui, que son partenaire Giorgi «gardait peut-être aussi quelque chose pour son patron, Andrea Cozzolino». Panzeri lui-même a tenté de décharger sur Cozzolino : « Je n’ai aucune preuve mais vous devriez vérifier le président de la délégation maghrébine, Cozzolino. C’est le parlementaire dont Giorgi est l’assistant. Entre autres choses, il est chargé de demander des résolutions urgentes mais cela ne nous arrive pas, donc je ne sais pas bien, mais je sais que c’est arrivé ».

    La position de Cozzolino n’est pas la seule que la police belge doit vérifier. Il est possible que la demande d’autorisation concerne également Marc Tarabella (le poste de Maria Arena est actuellement suspendu), qui faisait directement partie du réseau Panzeri. En revanche, la situation concernant les autres députés italiens, le groupe des « amis » tels qu’ils sont définis dans les documents, est différente : Alessandra Moretti, la cheffe de la délégation du Pd, Brandon Benifei.Leurs assistants auraient fait partie du réseau Panzeri (les ordinateurs et les téléphones portables ont été confisqués et sont actuellement contrôlés par des techniciens de la police belge). Mais rien ne prouve que les députés savaient qu’il n’y avait pas une simple ONG derrière Panzeri. Mais des « pays corrupteurs » qui voulaient acheter la démocratie européenne.

    Source : Breaking Latest News, 01/01/2023

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  • Qatargate : Peur et embarras à Bruxelles

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    Des sacs avec des liasses de billets totalisant un million et demi d’euros, un vice-président emprisonné, des bureaux sous scellés… Et ce qui peut encore sortir au grand jour. Dans le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen ces jours-ci, le Qatargate, le sérieux et le minable se touchent. L’institution qui est censée veiller sur les valeurs de l’Union européenne a été incapable de détecter que certains de ses travailleurs, on ne sait toujours pas combien, étaient payés sous la table pour favoriser, au moins, le Qatar et le Maroc.

    Les détails sont chacun plus embarrassants : celui qui est considéré comme le cerveau du complot, l’ancien député italien Antonio Panzeri, président d’une ONG qui s’appelle rien de moins que Fight Impunity, combat l’impunité. Cette ONG, disent certains responsables, a signé des accords non seulement avec le Parlement, mais aussi avec la Commission européenne, donc on ne sait pas où finit le pourri. Panzeri a placé des gens pour parler de certaines questions devant le Parlement. Avec étonnement, nombreux à Bruxelles se demandent aujourd’hui s’il a été payé pour se concentrer sur certaines causes.

    Pendant que les autorités enquêtent, l’ambiance dans l’Eurochambre est à l’alarme et à la méfiance : chacun a commencé à revoir son agenda pour voir à quelles réunions il s’est rendu et s’il a eu la malchance de se prendre en photo avec la mauvaise personne. Peu de députés veulent parler en public. Si le scandale touche pour l’instant les sociaux-démocrates, leurs adversaires politiques reconnaissent ne pas être trop durs dans leurs critiques car ils n’excluent pas que la saleté finisse par éclabousser leurs groupes.

    Ce qui est troublant, c’est qu’il existe des mécanismes de surveillance, mais ils n’ont pas servi à éviter cette honte. Le Parlement européen est beaucoup plus transparent que les nationaux : les députés publient leurs réunions et il existe un registre des groupes d’intérêts. Cependant, dans un environnement aussi vaste, avec 700 parlementaires et des milliers de travailleurs, il y a trop de zones grises et d’avenues ouvertes au picaresque. Des représentants d’ambassades et d’entreprises alternent quotidiennement au bar des députés. Il n’est pas rare de voir des fonctionnaires et assistants se lancer dans les groupes dits d’ amitiéavec des régimes autoritaires comme le Qatar. Ni à d’anciens responsables de l’Eurochambre devenus lobbyistes d’Etats, consultants ou ONG, comme dans le cas de Panzeri. Il est possible que davantage de contrôles ne soient pas nécessaires, mais reconsidérer ceux qui existent, améliorer la traçabilité et l’étendre au reste des institutions.

    La crainte — et le risque — est que le scandale s’amplifie et finisse par porter atteinte à la crédibilité du Parlement et de l’Union européenne elle-même. Les europhobes profitent de la situation, comme le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui s’est moqué du Qatargate en le traitant de troll plus. @Anna Fuentes

    Source : Almshaheer, 16/12/2022

    https://almshaheer-sd.com/2022/12/16/qatargate-fear-and-embarrassment-in-brussels-opinion/

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  • Qatargate : Le scandale de la corruption continue de s’allonger

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    Apparemment, l’autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent a découvert des transactions plus suspectes impliquant de hauts responsables de l’UE. Son chef, Charalambos Vourliotis, a demandé à ses homologues du paradis fiscal panaméen de l’aider à enquêter sur les comptes d’Eva Kaili et de Francesco Giorgi.

    Ils recherchent 20 millions d’euros, qui proviendraient du Qatar.

    Les 1,5 million d’euros en espèces confisqués à la suite du scandale de corruption semblent n’être que la pointe de l’iceberg. Selon les médias grecs, le chef de l’autorité anti-blanchiment grecque s’est désormais tourné vers ses collègues du paradis fiscal panaméen. Il a demandé si 20 millions d’euros du Qatar auraient pu couler sur les comptes d’Eva Kaili et de son partenaire Francesco Giorgi.

    Les autorités grecques ont évidemment de sérieux doutes quant à la provenance des fonds.

    On pense que l’argent se trouve dans une banque Bladex au Panama. Il aurait été versé en plusieurs tranches, notamment aux parents d’Eva Kaili.

    Cependant, l’institution financière nie être impliquée dans le scandale du Qatargate. « Dans l’intérêt de la transparence et de la responsabilité qui caractérise notre banque, nous tenons à informer le public que notre institution a été présentée à tort comme le dépositaire des fonds de certaines personnes faisant l’objet d’enquêtes dans une affaire de corruption », a déclaré la banque.

    Les avocats de Kaili affirment également que ces transferts sont un « mythe », mais on peut se demander si les autorités grecques ont agi en raison d’un mythe.

    La politicienne grecque était membre du Parlement européen (MPE) depuis 2014 et l’une des quatorze vice-présidentes du Parlement européen de janvier 2022 jusqu’à son arrestation et son inculpation de corruption en décembre 2022.

    L’arrestation de Kaili a été l’action la plus frappante lors des opérations du Qatargate qui a provoqué un tollé sismique dans la politique de l’Union européenne, car elle jouissait de l’immunité parlementaire en tant que vice-présidente en exercice du PE. Les autorités belges l’ont justifié comme un cas de flagrant délit.

    Les avocats de Kaili affirment que le long interrogatoire qui a immédiatement suivi son arrestation a été mené alors que Kaili était dans un état de choc extrême, de peur et de confusion et l’a amenée à témoigner sous le stress, la contrainte et les mauvais traitements.

    Free West Media, 31/12/2022

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  • Qatargate : le scandale pourrait s’étendre aux radicaux

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach, Gianfranco Dall’Alba,

    (Giacomo Amadori et François de Tonquédec – La Vérité) – « Qatargate ? Ce n’est pas un travail italien, c’est peut-être un travail social». Ainsi hier la Première ministre Giorgia Meloni lors de la conférence de presse de fin d’année. Mais peut-être vaudrait-il mieux préciser que le scandale pourrait concerner non seulement les socialistes, mais aussi les radicaux. A commencer par Nicolò Figà-Talamanca, un militant arrêté le 9 décembre et toujours incarcéré à la prison Saint Gilles au centre de Bruxelles.

    Né à Gênes en 1971 d’un père romain et d’une mère grecque, il était jusqu’à il y a vingt jours secrétaire général de l’ONG No Peace without justice, une « association internationale sans but lucratif », fondée par Emma Bonino en 1993.

    Bonino est toujours président de l’ONG, qui a deux bureaux, un à Bruxelles et un à Rome.

    Ces derniers jours, le juge d’instruction d’Aoste Giuseppe Colazingari, à la demande du juge d’instruction belge Michel Claise, a ordonné la saisie d’un appartement à Cervinia appartenant à une société de Figà-Talamanca, le lotissement Nakaz.

    La prétendue clique du Parlement européen aurait « fait circuler les fonds par l’intermédiaire d’ONG et/ou d’associations à but non lucratif gérées par Figà-Talamanca [] dont le rôle semblerait être de faire en sorte que l’argent soit ensuite acheminé vers les destinataires de la corruption » , a écrit le juge .

    Le bien, acheté le 29 avril dernier, a coûté 215.000 euros et les autorités belges ont prêté attention aux flux d’argent entre Bruxelles et l’Italie, notamment les virements transitant du compte belge de Nakaz vers celui du notaire valdôtain. qui a signé l’acte. La famille Figà-Talamanca avec La Verità avait souligné que la maison n’avait pas été achetée au comptant, mais grâce au prêt accordé par un établissement de crédit belge à Naqaz development Sprl.

    En effet, la banque Belfius a prêté la quasi-totalité de la somme nécessaire à l’achat : 200.000 euros. Mais contrairement à ce qui se passe habituellement en Italie, non pas par le biais d’un prêt hypothécaire, mais avec un « crédit d’investissement », accordé le 22 avril, une semaine avant l’acte, remboursable en 120 mensualités, avec un taux annuel nominal de 2,42% . Créé en 2007, le développement Nakaz appartient également à l’épouse de Figà-Talamanca, Alison Smith, qui ne fait cependant pas l’objet d’une enquête. La femme, diplômée en droit et de nationalité australienne, dirige depuis 2004 le « International Criminal Justice Program » de l’ONG fondée par Bonino.

    En ces heures, la position de Figà-Talamanca semble s’être compliquée en raison des interceptions. Le 8 novembre, l’un des principaux suspects de l’enquête, Francesco Giorgi, lors d’une interception rapportée par le Fatto Quotidiano, a déclaré à Panzeri au téléphone : « Je vois Niccolò à 23h… oui… vers 23h30, il veut me voir , puis je contacte Simona qui m’envoie le programme et… puis, bon, comme tu veux, je lui dis qu’il va falloir qu’il prépare une campagne… mmm, mmm… pour qu’on s’amuse, à attribuer la coupe 27/28 à les Emirats».

    La rencontre semble viser à avoir le soutien de l’ONG de Figà-Talamanca en vue d’une mission qui n’est pas mieux définie. Mais ceux qui connaissent bien Figà-Talamanca ne sont pas d’accord : « À mon avis, ils plaisantent, se moquent de Nicolò, comme deux connards, pour son travail de dénonciation des violations des droits de l’homme même aux Emirats » spécule un ami. Nous rappelant qu’en public, Figà-Talamanca s’est à plusieurs reprises exprimée durement contre les Emirats. Le 8 novembre, il avait organisé une conférence sur « l’utilisation impitoyable de la justice comme instrument d’oppression » dans des pays comme l’Egypte, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

    Parmi les documents du dossier figure également une interception du 7 octobre, dans laquelle le secrétaire de l’ONG appelle un magasin bruxellois spécialisé dans l’achat et la vente de montres.

    A l’occasion, il aurait dit vouloir vendre une « Cartier neuve, sous garantie » qui aurait été « un cadeau d’affaires ».

    Selon la police belge, « cette technique de revente de montres de luxe » serait « largement utilisée dans les milieux criminels » et permettrait de « transférer des objets de valeur importants à l’international sans attirer l’attention des autorités douanières ou d’autres services de police ».

    L’ami de Niccolò avec qui nous avons parlé ironiquement: «Comment pouvez-vous penser à devenir des clôtures en contactant un magasin et en plus en l’appelant au téléphone».

    Le siège de l’ONG au centre de l’attention est situé dans un immeuble blanc de la rue Ducale 41 à Bruxelles, immeuble qui abrite également l’autre ONG citée dans l’enquête, Fight Impunity de Pier Antonio Panzeri, l’ancien eurodéputé qui à son tour fini en prison.

    Le lien entre les deux principales organisations non gouvernementales est un homme de 67 ans de Livourne. Il est domicilié à l’étranger depuis 2014 et vit à Bruxelles. Il est co-fondateur de la première et président du conseil d’administration de la seconde. Il s’agit de Gianfranco Dell’Alba, homme de confiance de Bonino elle-même et ancien parlementaire européen (de 1994 à 2004) sous la bannière radicale.

    De 1998 à 2009, il a été secrétaire général de Pas de paix sans justice. De 2006 à 2008, il a été chef de cabinet de Bonino lorsque ce dernier était ministre des politiques européennes dans le second gouvernement Prodi. Entre 2008 et 2011, il a été propriétaire d’un cabinet de relations publiques unipersonnel.

    Il occupe actuellement également des postes à Bruxelles, où il est par exemple trésorier du groupe d’initiative italienne (l’association des entreprises italiennes présentes dans la capitale belge) et conseiller senior de l’Ania, l’association italienne des compagnies d’assurance. Mais il manque à son cursus une étape fondamentale : de mars 2009 à septembre 2017, il a été directeur de la délégation Confindustria auprès de l’Union européenne à Bruxelles. Et justement à ce titre, Dell’Alba est tombé sur une escroquerie contre l’association des industriels qui a coûté 500 000 euros aux caisses de la confédération.

    En septembre 2017, Dell’Alba reçoit un message sur son adresse e-mail que les chroniques de l’époque résument ainsi : « Cher Gianfranco, tu devrais faire un virement d’un demi-million d’euros (en fait le chiffre semble un peu moins élevé, ndlr) à ce compte courant. Ne m’appelez pas parce que je traîne avec le président et que je ne peux pas parler. » Le courriel a été envoyé par Marcella Panucci, directrice générale de Confindustria à l’époque.

    Dell’Alba aurait effectué sans se poser de questions et sans appeler Panucci. Cependant, elle n’était pas le véritable expéditeur de l’e-mail, qui aurait été envoyé par un pirate informatique qui aurait pris possession de l’adresse e-mail du responsable. Immédiatement après cet incident, Dell’Alba a été licencié sur-le-champ : « L’affaire s’est terminée par l’intervention de la compagnie d’assurance qui, reconnaissant que j’étais victime d’une arnaque (hameçonnage), m’a intégralement remboursé la somme (comme l’a confirmé Confindustria elle-même) » précise l’intéressé. Qui, cependant, n’a pas fait appel de ce licenciement.

    « Nous avons conclu la relation de travail dans le respect des droits des deux parties », explique-t-il.

    Dell’Alba affirme, « de par mes quarante années de militantisme aux côtés d’Emma Bonino et de Marco Pannella », qu’il a été « parmi les promoteurs de Il n’y a pas de paix sans justice il y a 30 ans » et qu’il est aujourd’hui « président du conseil d’administration des directeurs du comité homonyme, qui œuvre pour la protection des droits de l’homme et la promotion de la justice pénale internationale ».

    L’ancien eurodéputé ne veut pas répondre aux questions sur Figà-Talamanca (« suspendu de ses fonctions de secrétaire général ») « par respect pour le travail de la justice et la présomption d’innocence », mais assure que « la commission est indépendante aux faits de l’enquête ».

    Et que pouvez-vous nous dire sur Fight Impunity ? « En 2019, à la demande de Panzeri, que je connaissais en tant qu’ancien député européen, j’ai été parmi les fondateurs de cette ONG, puis participé, en tant que membre de l’association, à deux ou trois réunions internes par an largement consacrées à la rapport sur l’impunité que l’association a produit et que j’ai présenté à deux reprises lors d’une audition au Parlement européen, à mille lieues de penser aux accusations qui naissent contre le président. Je me suis retiré de Combattre l’impunité il y a dix jours comme beaucoup d’autres personnalités».

    Dell’Alba a également assuré ces derniers jours qu’il n’avait pas eu « la moindre idée que Panzeri conduisait l’association dans une direction précise, l’orientant dans ce sens… ». Puis il s’exclame : « On se demande alors : « Mais alors c’est moi qui suis con ? ». Mais malheureusement cela peut arriver. Il semble que cela lui soit arrivé au moins trois fois. Giorgia Chiodo a collaboré.

    Source : Infosannio, 30/12/2022

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  • Eva Kaili a fait du lobbying pour le logiciel d’Ashton Kutcher

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach, Ashton Kutcher, Thorn, Demi Moore,

    Les révélations sur le scandale du Qatargate dans lequel Eva Kaili « jouait » se poursuivent.

    Un site d’information allemand a rendu compte d’un discours de l’eurodéputé grec au Parlement européen six mois avant que le scandale n’éclate. Elle a fortement soutenu le logiciel anti-pornographie juvénile créé par l’organisation Thorn appartenant à Ashton Kutcher et Demi Moore.

    Selon l’émission « Vérités avec Zena », la remise en cause de cette organisation a commencé en mai dernier. Les médias ont écrit des articles avec des titres comme « Comment une star d’Hollywood fait du lobbying auprès de l’UE pour plus de surveillance. »

    La raison de la critique féroce était une proposition législative qui avait été préparée par une commission du Parlement européen, à laquelle Eva Kaili a participé.

    L’agence a défendu l’idée et promu son propre logiciel qui a trouvé la maltraitance des enfants sur Internet. Ce logiciel semble les avoir rapprochés d’Eva Kaili.

    Lors de l’événement organisé par l’eurodéputée grecque et la compagnie de sa sœur au Parlement européen le 16/11/22, la star hollywoodienne était la protagoniste principale.

    Politic.gr, 30/12/2022

    https://politic.gr/diethni/qatargate-ena-logismiko-enose-tin-kaili-me-ton-aston-koutser-kai-ti-ntemi-mour/#.Y7AodnbMLIV

  • Qatargate: Actions d’ingérence dans d’autres institutions de l’UE

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    BRUXELLES – D’autres « institutions européennes » auraient également été soumises à l’ingérence du Maroc et du Qatar à travers un réseau de personnalités influentes insérées dans des carrefours décisifs dont les arrêtés Antonio Panzeri, Francesco Giorgi et l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili ne représentent que quelques maillons. Il ressort clairement des documents de l’enquête qui a secoué le Parlement européen que le travail des enquêteurs n’est pas terminé et pourrait avoir des développements déflagrants.

    L’équipe

    Trois semaines après le blitz, la lecture des mandats d’arrêt révèle des nuances qui précisent les contours de l’enquête. Comme l’incipit dans lequel le juge Michel Claise explique que l’enquête, qui a débuté par une opération des services secrets belges du Vsse et  » d’autres services de sécurité européens « , concerne  » des actions d’ingérence au sein des institutions de l’Union européenne  » par le Maroc et le Qatar  » par le biais de la corruption de personnes au sommet du monde institutionnel européen  » en général, mais pour l’instant, la justice se concentre principalement sur ce qui s’est passé au Parlement où « la politique du groupe Socialistes et Démocrates (S&D) aurait été influencée au nom du Maroc et/ou du Qatar par une équipe de trois Italiens » dont les noms sont cités dans cet ordre : Pier Antonio Panzeri, Andrea Cozzolino (un député européen suspendu du PD qui ne fait pas l’objet d’une enquête) et Francesco Giorgi.

    Maroc

    Le Maroc aurait été le premier à se tourner vers le groupe pour cultiver ses multiples intérêts, le faisant guider dans ses opérations par Mohamed Belharace, un officier de la Dged, les services secrets de Rabat. Belharace aurait agi par l’intermédiaire de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, une personne qui « travaillerait en étroite collaboration avec les services secrets marocains » et qui aurait rencontré plusieurs fois Panzeri et Cozzolino à Bruxelles et à Varsovie. Pour opérer, les trois Italiens auraient compté « sur la collaboration d’un groupe d’eurodéputés décrits comme des « amis ». Ils sont tous membres du groupe parlementaire « S&D ». Les plus proches seraient Kaili Eva, Arena Maria, Moretti Alessandra, Benifei Brando Maria’. A l’exception du premier, les autres ne semblent pas être impliqués dans l’enquête.

    Panzeri, Giorgi (défini comme l’agent du premier au Parlement) et Cozzolino  » prendraient leurs ordres la plupart du temps d’Atmoun Abderrahim « , mais  » seraient également en contact direct avec Mansouri Yassine, le directeur général de la Dged  » que Cozzolino  » aurait rencontré personnellement (…) au Maroc en 2019  » . Les mandats d’arrêt mentionnent des vols aller-retour réservés à l’automne 2019 par la Dged pour Cozzolino, mais il n’y a aucune certitude que l’eurodéputé ait ensuite embarqué dans ces avions, à l’instar des vols payés pour Panzeri. Pour le juge Claise, il y a donc de forts soupçons que Cozzolino et Panzeri aient « conclu en 2019 un accord avec la Dged par l’intermédiaire d’Atmoun pour pratiquer l’ingérence en faveur du Maroc au Parlement en échange d’argent ».

    Qatar

    L’entreprise qatarie, quant à elle, se serait déplacée sous les ordres du ministre du Travail Ben Samikh Al Marri Ali, avec l’aide d’un assistant, Bettahar Boudjellal, dit « l’Algérien ». Dans le cas du pays du Golfe, l’argent liquide devait améliorer  » son image en termes de droits des travailleurs, qui s’était détériorée en raison de rapports alléguant des abus sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde 2022 « . L’équipe serait composée de Panzeri et Giorgi, qui se partageraient l’argent à parts égales.

    Lors de la perquisition du 9 décembre, plus de 1,5 million d’euros en espèces ont été saisis dans la maison de Panzeri et dans celle que Giorgi partage avec sa compagne Kaili. Le Vsse a surveillé les deux hommes pendant des mois et a découvert que le premier utilisait l’argent pour soutenir « un niveau de vie supérieur à ses revenus légitimes » et « payer les membres du réseau »; le second « acquérait des biens immobiliers ». Comment ont-ils reçu les pots-de-vin ? Du Maroc via Atmoun, du Qatar soupçonné d’avoir transité par les comptes de Niccolò Figà-Talamanca, mais également remis à Panzeri lors d’un voyage dans le pays.

    Corriere della Sera, 29 décembre 2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • L’affaire Qatargate va bien au-delà de la corruption

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Pas seulement des pots-de-vin : le Qatargate représente l’attaque des autocraties contre la fiabilité des institutions qui gouvernent l’Union européenne. Discours d’Enzo Mattina
    Le Qatargate évoquait le vers de Virgile « quid non mortalia pectora cogis auri sacra fames », traduisible « à quelle ignominie tu ne conduis pas les êtres humains, maudite soif d’or ! ”

    Ce n’est qu’à partir de cette irrésistible poussée d’enrichissement que l’on peut décrypter le choix des parlementaires européens en poste ou non de devenir les agents de régimes liberticides à coups de centaines de milliers d’euros. En vertu de cet élan, ils ont atteint le maximum de duplicité, donnant vie à FIGHT IMPUNITY , une association visant à la défense de la démocratie et des droits civiques, bénéficiant, non moins, du soutien des oligarchies politiques, qui font de l’impunité leur signe distinctif.

    Nous sommes devant un cas de malhonnêteté ordinaire, doublé d’une duplicité morale impudique, et nous ne pouvons même pas dire que, pour des garanties légales, nous soyons prêts à freiner l’indignation, en attendant que les magistrats se prononcent définitivement ; lorsque des colis de papier-monnaie d’une valeur de plusieurs centaines de milliers d’euros sont retrouvés au domicile de suspects ou de leurs proches, il n’y a aucune justification raisonnable. Entre autres, de sérieux doutes s’élèvent quant à l’efficacité des systèmes politiques et de renseignement des pays très riches, qui paraissent assez bêtes en confiant la protection de leurs intérêts à un assistant parlementaire beau mais sans influence, à un ancien parlementaire parti un groupe historiquement et politiquement représentatif pour rejoindre un autre de la soi-disant gauche/gauche.

    Les doutes perdent cependant tout sens, si l’on songe que la grande majorité des pays qui maîtrisent les énergies fossiles craignent certainement la sensibilité qui monte sur la question de l’éco-durabilité et sur la rareté des engagements pris dans les Conférences des Glasgow (novembre 2021) et Charm el-Cheikh (novembre 2022) certes timides, mais, en tout cas, favorables à une profonde refonte des stratégies énergétiques.

    Pendant ce temps, dans les démocraties occidentales, le visage propre de Greta Thunberg et ceux de ses pairs, qui ont trouvé une cohésion avec elle et pour elle, ont fait prendre à l’objectif de modification des systèmes de vie, de consommation et d’accumulation de richesses la valeur d’un phénomène de masse. , agissant comme facteur mobilisateur de véritables révoltes, réprimées avec une violence sanglante, sur des questions de droits civiques sclérosées depuis des siècles dans des régimes théocratiques et monocratiques (l’Iran et le monde musulman en général).

    Ce conflit social, animé par l’amour de la démocratie, par l’attachement à la survie du globe et par le besoin de liberté, qui se manifeste sous des formes et des contextes différents, trouve son point de référence et le soutien le plus fort en Europe.

    Les monocraties et les théocraties ne peuvent le tolérer et, à défaut, du moins à ce jour, d’envisager la perspective d’un affrontement armé dépassant les frontières de la Mère Russie, elles ont choisi la voie de la remise en cause de la fiabilité des institutions qui gouvernent l’Union européenne , d’abord celui né de la volonté du peuple, le Parlement.

    Suivant les traces de Poutine, qui prétend qualifier sa guerre contre l’Ukraine de défensive

    Pour les pays et les régimes chargés de richesses, le plus simple à construire est, en fait, une politique de pourboires généreux, placés dans les poches et les valises des anciens parlementaires, anciens premiers ministres, anciens chanceliers, anciens premiers ministres et les rendant publics à l’instant directement sur les médias et encore plus sur les réseaux sociaux, acceptant volontiers d’être considéré comme naïf.

    Dans le sillage de ce qui s’est passé dans l’histoire, qui nous a légué l’aphorisme cicéronien « Senatores boni viri, senatus mala bestia », que l’on peut traduire par « Les sénateurs sont des hommes bons, le Sénat est une bête maléfique » et les tragédies politiques du XXe siècle, l’attaque contre l’organe emblématique de la démocratie représentative est un avertissement très clair ; n’oublions pas qu’aux États-Unis d’Amérique le président sortant Trump a tenté de poursuivre son mandat, animant une agression physique, dévastatrice et surtout profanatrice contre le Congrès.

    Après tout, que voulez-vous que quelques dizaines de millions et même milliards d’euros répartis en liasses à gauche et, par souci d’équité, aussi au centre et à droite ! Ce qui importe, au-delà du sort des individus, c’est l’affaiblissement de la démocratie avec le renforcement simultané de régimes totalitaires qui sauront défendre leurs richesses dans leurs sous-sols respectifs, les ramenant à une utilisation croissante et fermant le chapitre de l’éco-durabilité, il faudra donc quelques années avant que le globe terrestre ne se dissolve, convaincus qu’entre-temps, Elon Musk et ses partisans sauront créer une arche ultramoderne qui emmènera les quelques seigneurs du globe terrestre dans un endroit tranquille. dans l’univers.

    Source : Startmag, 30/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Qatargate : L’étau se resserre autour du Maroc

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    L’enquête des autorités belges se poursuit, révélant de plus en plus de preuves sur le scandale de corruption au Parlement européen

    « Avez-vous aussi des liasses de billets chez vous ? », c’est la question que les députés entendent ces jours-ci, selon les médias étrangers, et non sans raison. L’enquête des autorités belges se poursuit, révélant de plus en plus de preuves sur les activités du réseau et sur le fonctionnement de l’usine avec les lobbies qatariens et plus encore.

    Le scandale de corruption au sein du Parlement européen prend une nouvelle tournure, après les dernières révélations révélées. Qatargate, qui implique également l’eurodéputée grecque emprisonnée Eva Kaili, partage l’importance avec Moroccogate, Spiegel soulignant que les pots-de-vin du Qatar sont pâles par rapport à ceux du Maroc.

    Y a-t-il « autre chose » dans le ventre de Bruxelles ?

    Qatargate et Maroc

    Le magazine allemand souligne qu’il est en possession de documents qui prouvent que le Maroc a joué un rôle plus actif dans le réseau de la corruption organisée que le Qatar.

    « Les services de renseignement étrangers du Maroc payaient généreusement leurs associés pour influencer le groupe social-démocrate du Parlement européen au profit du gouvernement de Doha. »

    « Spiegel » rapporte que depuis 2019, les services secrets étrangers du Maroc avaient embauché l’ancien député européen, Pier Antonio Panzeri, l’actuel député européen, Andrea Cozzolino, ainsi que son assistant et partenaire d’Eva Caili, Francesco Giorgi, pour le sale boulot.

    Derrière le trio, comme mentionné dans la publication, se trouve Abdelrahim Atmoun, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne.

    Entrez l’espion marocain

    Quelques jours plus tôt, Politico rapportait qu’il existe désormais des preuves des activités d’un espion du Maroc, nommé Mohamed Belahrech, et a été identifié par les autorités comme l’un des principaux acteurs du scandale de corruption. Son nom de code est M118 et pendant de nombreuses années, il a été entendu par de nombreuses agences d’espionnage européennes.

    L’agent marocain est au centre d’un réseau complexe qui commence au Qatar et au Maroc et s’étend jusqu’en Italie, en Pologne et en Belgique. En effet, les autorités le soupçonnent d’avoir participé à plusieurs lobbies afin d’entrer en contact avec des eurodéputés européens.

    Le ministre de la Justice de Belgique, Vincent Van Quickenborne, avait donné une indication à peine déguisée que le Maroc faisait également l’objet d’une enquête pour le scandale. S’adressant au parlement belge, il a évoqué « un pays qui, ces dernières années, est déjà au premier plan… en matière d’intervention ». En disant cela, on pensait qu’il faisait référence au Maroc, car le service de sécurité de Rabat a été accusé d’espionnage en Belgique, où existe une importante diaspora marocaine.

    Les relations de Pantzeri avec le Maroc

    Pendant plusieurs années, Panzeri a partagé la présidence de la commission parlementaire mixte UE-Maroc avec Abdelrahim Atmoun, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, qui aurait reçu les ordres de Belahrech. Sous la surveillance de ce dernier, Panzeri aurait scellé sa relation avec l’agence de renseignement marocaine DGED après avoir échoué à être réélu au Parlement en 2019.

    Belharech pourrait également être la clé pour percer l’un des mystères de longue date du scandale du Qatar : la piste de l’argent. Une demande d’extradition belge vue par POLITICO fait référence à un personnage mystérieux lié à une carte de crédit donnée aux proches de Panzeri – connu sous le nom de « le géant ». Les autorités essaient donc de voir si l’agent est le soi-disant « géant ».

    La farce aux questions posées

    Dans le même temps, les révélations sur le cerveau du ring, Antonio Panzeri, et les méthodes qu’il a utilisées pour influencer le Parlement européen en faveur du Qatar, font sensation.

    Selon La Repubblica, Panzeri a même dicté les questions des eurodéputés au ministre du Travail Ali Al Marri au Parlement européen.

    Les noms répertoriés sont Alessandra Moretti, Andrea Coccolino et Mark Tarabella.

    « Nous avions préparé l’audition du ministre. Panzeri avait écrit son discours et je l’avais traduit. Le but était de mettre en lumière les réformes qui avaient été faites au Qatar », a déclaré Giorgi dans sa déclaration aux autorités.

    « Une chose qui m’agace vraiment, c’est que de nombreux collègues définissent ces événements avec le terme » travail italien « comme s’ils étaient une tache sur notre nation. L’histoire ne concerne pas seulement les Italiens mais aussi les Belges, les Grecs et les représentants d’autres nations. Si rien d’autre, c’est une question partisane, un travail socialiste », a déclaré le Premier ministre italien Giorgia Meloni.

    Le but de l’audience truquée, le 14 novembre, était de souligner l’importance des réformes que le Qatar avait faites.

    Le rôle de Kaili

    Il est rappelé que Panzeri, Kaili et Georgi sont en garde à vue.

    Ils sont accusés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent.

    Eva Kaili nie toute implication et a exprimé ses regrets d’avoir fait aveuglément confiance – comme elle l’a dit – à son partenaire. Cependant, sa position est alourdie – entre autres – par les biberons de sa fille mineure, qui ont été retrouvés dans la valise avec l’argent, qu’elle a demandé à son père de porter.

    Coccolino est considéré comme la prochaine « cible possible » des autorités belges bien qu’il insiste sur le fait qu’il ne fait pas l’objet d’une enquête et qu’il est à la disposition de la justice.

    Selon les médias italiens, Panzeri, Kaili et Giorgi ont parlé de Coccolino dans leurs dépositions, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen déclarant à propos de l’argent trouvé chez elle, que son partenaire « a peut-être gardé quelque chose pour son patron, Andrea Coccolino ». « .

    OT, 30/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco:Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Qatargate : Eva Kaili a essayé de freiner l’enquête sur Pegasus

    Tags : Eva Kaili, espionnage, Pegasus, Maroc, Vangelis Marinakis, Antonio Panzeri, Sahara Occidental,

    Sophie in ‘t Veld (née le 13 septembre 1963 à Vollenhove) est une femme politique néerlandaise. Depuis le 20 juillet 2004, elle est chef de la délégation D66 au Parlement européen. Elle connaît bien Eva Kaili.

    In ‘t Veld dans les médias italiens : « Quelques jours avant son arrestation, j’ai pris un café avec elle. Chaque semaine, une nouvelle révélation sortait sur l’espionnage en Grèce et son nom apparaissait également, parmi les espions.

    « J’ai pensé : la vice-présidente du Parlement européen de l’époque était probablement sous surveillance parce qu’elle est proche de Vangelis (Evangelos) Marinakis, l’oligarque grec dont le nom apparaît dans le trafic de drogue et autres. »

    Le député néerlandais a ajouté: « Kaili a tenté de freiner l’enquête sur le logiciel Pegasus (au parlement). »

    C’est intéressant puisque le Maroc a utilisé ce logiciel pour espionner des journalistes critiques en Espagne. Même le président Macron a été mis sur écoute par le Maroc. Cela explique certainement la résistance de Kaili au sein de ce comité.

    Le gouvernement espagnol a alors déclaré que les téléphones portables du Premier ministre, Pedro Sánchez, et de la ministre de la Défense, Margarita Robles, étaient tous deux infectés par le logiciel espion Pegasus, qui n’est accessible qu’aux agences gouvernementales.

    Le gouvernement espagnol a refusé de spéculer sur qui pourrait être derrière les attaques, mais les médias espagnols ont tous écrit que le Maroc était derrière l’espionnage. Le journal britannique The Guardian soupçonne également que l’auteur est le Maroc.

    Le premier piratage du Premier ministre Sánchez a eu lieu le 19 mai 2021, deux jours après la prise d’assaut de Ceuta par des milliers de migrants.

    Selon une enquête d’Amnesty International, la militante sahraouie des droits humains Aminatou Haidar, le journaliste espagnol spécialiste du Maroc Ignacio Cembrero et le journaliste en exil Ali Lmrabet ont déjà été espionnés avec le logiciel espion Pegasus.

    Sahraoui est le surnom des premiers habitants du Sahara Occidental, qui sont partis avant l’invasion du Maroc en 1975. Le Maroc ne veut pas d’écrits négatifs sur l’occupation de ce pays voisin.

    Le Maroc est également accusé d’avoir tenté d’espionner le président français Emmanuel Macron à l’aide de Pegasus. Ainsi que d’autres hommes politiques, journalistes et militants des droits de l’homme français.

    Auparavant, on savait également que les militants des droits de l’homme en Belgique ne sont pas à l’abri du logiciel espion Pegasus. L’activiste Mahjoub Mleiha a été l’une des victimes de Pegasus sur le sol belge. Le Sahraoui accuse les services secrets marocains – notamment la DGED – d’avoir piraté son téléphone.

    Cependant, le gouvernement espagnol est accusé d’être au courant de l’espionnage et de le dissimuler. Madrid l’a publié après que le groupe de recherche Citizen Lab a annoncé que 63 personnes issues du mouvement indépendantiste en Catalogne et aux alentours avaient été la cible d’une tentative de piratage avec Pegasus.

    Revenons à Eva Kaili. Elle est née à Thessalonique le 26 octobre 1978. Kaili a étudié l’ingénierie à l’Université Aristote de Thessalonique. Elle a voulu faire de la politique toute sa vie. De Volkskrant : « En 1992, alors qu’elle avait 14 ans, elle est devenue membre du mouvement de jeunesse du parti socialiste Pasok. À 20 ans, elle est devenue la plus jeune conseillère municipale de Grèce, à Thessalonique, et deux ans plus tard, elle est devenue la plus jeune candidate à avoir jamais participé aux élections législatives grecques. Elle n’a pas été élue, mais a réussi en 2007, devenant la plus jeune députée du Pasok de tous les temps. Entre les élections de 2004 et 2007, elle était présentatrice de nouvelles pour la chaîne Mega TV.

    Au cours de la période 2012-2014, elle a également été consultante en communication et en affaires publiques et étrangères pour des sociétés pharmaceutiques grecques et l’un des plus grands groupes de médias en Grèce.

    Elle est aussi une menteuse. En 2017, elle s’est tournée vers le ministre de la Justice de l’époque, Stavros Kontonis, et a publié une déclaration affirmant que « les communistes ont tué son grand-père et incendié la maison de sa famille après l’avoir cambriolée ». La référence au passé de sa famille s’est avérée complètement fausse.

    Selon In ‘t Veld, elle n’est pas non plus un poids lourd politique. « Elle n’est certainement pas une députée. » Kati Piri (PvdA), membre du Parlement européen depuis de nombreuses années, a déclaré dans l’émission de radio Bureau Buitenland qu’elle n’était « pas très active » et qu’elle n’était pas non plus « en mesure de l’attraper sur les principes sociaux-démocrates ».

    Le journal : « Ce qui a également attiré l’attention, c’est l’idiosyncrasie avec laquelle elle s’est engagée en politique. Son parti Pasok ne pouvait pas toujours compter sur elle. Lorsque la crise a saisi la Grèce à la gorge en 2011 et que le Premier ministre Georges Papandreou a été confronté à un vote de défiance, Kaili a annoncé publiquement qu’elle ne soutiendrait pas Papandreou. Une tempête a éclaté et Kaili a changé d’avis et a voté pour Papandreou, qui a pu rester un moment.

    On ne savait pas immédiatement pourquoi Kaili était obstructionniste, mais à Bruxelles, l’un des membres de son groupe néerlandais PvdA a déclaré qu’elle avait également souvent voté contre la ligne du parti au Parlement européen, et que le favoritisme et l’intérêt personnel seraient à la base de son les choix.

    Un comportement de vote décalé deviendrait sa marque de fabrique, déclare également Sophie in ‘t Veld dans le journal. « J’ai toujours eu le sentiment avec elle : je ne peux pas te faire confiance. Je n’arrivais pas à croire ce qu’elle disait. Avec Kaili, In’t Veld faisait partie d’un comité chargé d’enquêter sur un scandale de logiciels espions qui a atteint les plus hautes sphères, notamment en Grèce, mais aussi en Espagne.

    Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a toléré l’écoute clandestine d’hommes d’affaires et de politiciens, et Kaili a convenu: « S’il dit que rien ne va pas, alors rien ne va pas », a-t-elle commenté. Même lorsqu’il s’est avéré il y a dix jours (avant l’article) que Kaili elle-même était sur écoute, elle a réagi « étrangement », dit In ‘t Veld.

    Le journal : « La rumeur disait qu’Eva Kaili voulait basculer vers le parti du populiste Mitsotakis, alors elle était d’accord avec lui. Et ce n’était pas la seule rumeur, dit In ‘t Veld. Kaili aurait également de bons liens avec le riche magnat de la navigation Evangelos Marinakis, qui a parrainé Mitsotakis. Il est propriétaire des clubs de football Olympiacos et Nottingham Forest et a été soupçonné de trucage de matchs à plusieurs reprises. Marinakis, dit In ‘t Veld, « est extraordinairement sombre et extraordinairement riche ». Marinakis est né en 1967.

    En mars 2018, Marinakis a même été accusé de trafic de drogue après une enquête de la DEA, entre autres. Les allégations contre Marinakis ont été qualifiées d ‘ »allégations très graves » à la suite d’une enquête après que son navire, le Noor 1, a été intercepté dans le port grec du Pirée en 2014 avec 2,1 tonnes d’héroïne.

    Selon le copropriétaire alors emprisonné de Noor 1, Efthymios Yiannousakis, le navire transportait en fait une tonne supplémentaire d’héroïne (d’une valeur de 70 millions de dollars) qui a été déchargée sur l’île de Crète et passée en contrebande vers l’Europe continentale avant que les autorités grecques ne parviennent à intercepter le reste de la cargaison. Entre-temps, la plupart des accusés de ce dossier sont décédés : assassinés ou suicidés selon les médias grecs. Sauf l’oligarque lui-même.

    En janvier 2021, après avoir examiné l’affaire, le juge a également conclu de manière surprenante qu’il n’y avait aucune preuve impliquant Marinakis, et a donc clos son enquête.

    Et puis est venu le Qatar. Kaili s’est rendu dans le pays, avec une délégation européenne, à l’occasion de l’ouverture d’une mission de l’UE à Doha. Diplomat Magazine a publié une photo de Kaili le 1er novembre en audience avec le dirigeant du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad bin Khalifa al Thani.

    Depuis, selon le journal, elle s’exprime à Bruxelles sur « le beau pays qu’est devenu le Qatar » et sa « bonne législation du travail », alors que son groupe s’indigne en réalité du mauvais traitement des travailleurs invités. De Volkskrant : « Lorsqu’un comité vote sur l’exemption de visa pour les Qataris, Kaili, qui n’est même pas membre de ce comité, se joint et vote. »

    La députée européenne Lara Wolters (PvdA) a été personnellement approchée par Kaili pour modérer sa critique du Qatar. Elle s’est même assise à côté de moi dans un débat. J’ai pensé que c’était très étrange. Dans une conversation, Kaili a dit à Wolters « avec beaucoup de verve » qu’elle était allée au Qatar et que c’était un pays tellement moderne. Wolters : « J’ai pensé : elle s’est laissée complètement envelopper là. Et maintenant, bien sûr, je n’arrête pas d’y penser.

    Le journal néerlandais : « Trois jours plus tard, la carrière politique d’Eva Kaili a explosé comme un ballon. Même les collègues qui disent maintenant qu’il y avait toujours quelque chose d’étrange chez elle ne l’ont pas vu venir.

    Une équipe spéciale d’une dizaine de policiers, accompagnés personnellement de Michel Claise, s’est rendue au domicile de Kaili et l’a arrêtée. Kaili n’a pas résisté, mais était dans un état d’excitation et de confusion, pleurant tout le temps et terrifiée, tandis que Claise l’a interrogée pendant plus de cinq heures.

    L’arrestation et les premiers interrogatoires de Kaili ont été problématiques, selon ses avocats, « car elle était dans un état de choc, de peur et de terreur et parce que les autorités belges ne lui avaient pas fourni d’interprète francophone fiable ».

    Source PNWS

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