Catégorie : Monde

  • Sommet sino-arabe à Riyadh et nouvelle reconfiguration des relations internationales

    Sommet sino-arabe à Riyadh et nouvelle reconfiguration des relations internationales

    Tags : Sommet sino-arabe, Chine, Monde arabe, Arabie Saoudite, BRICS, Etats-Unis, ordre mondial,

    Dans la nouvelle reconfiguration mondiale la Chine entend être un acteur actif dans la sécurité régionale intimement liée à ses intérêts économiques expliquant les différents accords de partenariats stratégiques entre différents pays arabes dont avec l’Arabie Saoudite qui constitue son premier partenaire commercial et également son plus grand investisseur, expliquant le lieu de la rencontre. Cette présente contribution est une synthèse de deux de mes interventions, l’une le 09 décembre 2022 à Radio Algérie Internationale, l’autre le 10 décembre la télévision internationale Alg24 New’s de 19h30 à 20h, avec deux experts, l’un européen, l’autre chinois, sur les relations entre la Chine et le Monde arabe en Arabie Saoudite, en ce début de décembre 2022, en présence du président chinois Xi Jinping.

    1.- Il faut situer cette rencontre entre la Chine et le monde arabe dans le nouveau contexte géostratégique mondial, dans le cadre des perspectives géostratégiques 2023/2030, avec des tensions à plusieurs niveaux interdépendants à la fois militaires politiques et sociaux économiques ne devant pas oublier un facteur déterminant du XXIème siècle le facteur culturel qui influe moyen terme les échanges économiques C’est dans ce cadre qu’au cours de cette conférence des organisations médiatiques chinoise et arabe ont lancé selon leur communiqué « une initiative pour approfondir la coopération médiatique bilatérale et ainsi contribuer ensemble à cimenter l’amitié sino-arabe et à établir une communauté de destin sino-arabe ».

    Cette rencontre a lieu au moment des tensions en Ukraine, Russie-Occident, où le monde ne sera plus jamais comme avant, la Russie et l’Ukraine représentant 33% les exportations moniales de denrées alimentaires, la Chine ayant opté pour la neutralité, des tensions en Asie USA/Chine concernant Taiwan, au Moyen Orient avec le conflit israélo-palestinien, l’instabilité au Yémen sans oublier l’Iran où le président chinois s’implique dans le dossier du nucléaire, un des sujets les plus chauds du moment, considéré comme une menace existentielle par les pays du CCG, les remous dans bon nombres de pays africains avec des coups d’Etat, les problèmes non résolus au Mali, en Lybie, les tensions au Sahel avec l’émergence de groupe terroristes et en Amérique Latine avec l’embargo des USA sur Cuba et le Venezuela et récemment les tensions au Pérou avec la destitution de l’ancien président et bien d’autres conflits au niveau du globe.

    La rencontre se tient aussi avec la crise énergétique actuelle, dont la Chine est un des plus grands importateurs, avec la décision du G7 plus l’Australie de plafonner le prix du pétrole russe par voie maritime à 60 dollars, et en février 2023 concernant les produits pétroliers, n’aura de chance de succès que si ce plafond se rapproche de celui du marché. Problème beaucoup plus complexe, le projet proposé par l’Union européenne pour 2023 de plafonner également le prix de cession du gaz, pénalisant les pays exportateurs par canalisation, puisque pour le GNL, la destination est plus flexible, ce qui aura des répercussions sur toute la chaine énergétique.

    Comme conséquence de toutes ces tensions nous devrions assister pour 2023 selon le FMI et la Banque mondiale, à moins d’une baisse de toutes ces tensions, un recul de la croissance de l’économie mondiale notamment des deux poids lourds, la Chine et les USA avec une stagflation, combinaison d’une croissance faible et d’ une inflation élevée avec des tensions sur le marché de l’emploi d’où des remous sociaux que les Etats essaient de calmer par le recours à l’endettement public, certains pays dépassant les 100% du PIB, mais pénalisant les générations futures qui supporteront cet endettement.

    2.-Cette rencontre a abordé le réchauffement climatique, sujet traité récemment en Egypte qui risque d’avoir un impact important sur le monde arabe et l’Afrique et sur la biodiversité au Canada posant un véritable problème pour la sécurité des Nations, une pénurie d’eau et par voie de conséquence une crise alimentaire devant repenser toute notre système de production et de consommation.

    Le sommet sino-arabe n’est pas intendante de la stratégie de la route de la soie et de la dynamisation des BRICS dont la Chine entend être le leader. Pour la Chine, l’initiative chinoise de la route de la soie, avec ses opportunités infrastructurelles et technologiques, est en mesure d’aider les pays arabes pour dynamiser leur économie et notamment ceux du Golfe de se libérer de leur dépendance au pétrole. Ainsi, les Émiratis et les Saoudiens pourraient accélérer la coopération avec la Chine afin de développer leurs « ports intelligents » et améliorer leur efficacité opérationnelle. À Abu Dabi, le constructeur chinois de véhicules électriques intelligents NWTN est impliqué dans la construction d’une usine de véhicules électriques. Construites avec des mégaprojets d’infrastructures et de passages commerciaux, les nouvelles routes de la soie comptent la construction de nouveaux ports, des milliers de kilomètres de voies ferrées, des routes, des oléoducs reliant l’Asie, l’Europe, l’Afrique et même des pays de l’Amérique latine, avec des multitudes de connexions maritimes et terrestres et des corridors économiques devant faciliter les échanges commerciaux à partir et vers la Chine. Ce projet prévoit un axe routier et ferroviaire de 10 000 kilomètres de long reliant l’ouest de la Chine à l’Europe, ainsi que des investissements dans des dizaines de ports de par le monde. Il inclut même de nouvelles routes vers l’Arctique.

    Quant à l’élargissement des BRICS, l’Arabie saoudite comme les Emirats Arabes Unis, au cours de cette rencontre, ont fait part de leur souhait d’y adhérer ce groupe rassemblant les économies émergentes du monde (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). La Chine entend attirer certains pays arabes, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, ayant récemment annoncé l’idée des « BRICS Plus », un cadre qui résume cette intention d’ouvrir l’organisation à de nouveaux membres. Actuellement les BRICS avec la dominance de la Chine représentent en 2022, environ 25% du PIB mondial et plus de 45% de la population mondiale, sur 8 milliards dont des pays qui possèdent l’arme nucléaire la Russie, la Chine, l’Inde et le Pakistan. Si cette évolution se confirme avec l’entrée de bon nombre d’autres pays, cela devrait modifier fondamentalement les relations internationales, nous orientant vers un monde multipolaire. Mais il faut être réaliste, l’Europe, y compris la grande Bretagne dont le PIB est de 3300 milliards de dollars, plus les USA totalisent en 2021, pour moins d’un milliard d’habitants plus de 40% de la richesse mondiale.

    3.-Quant aux relations économiques sino-arabes, il faut les situer dans leur véritable contexte. Les échanges représentent en 2021 environ 330 milliards de dollars, enregistrant une augmentation de 37% par rapport à 2020, la conférence ayant décidé de les porter à 600 milliards de dollars. La Chine, selon les prévisions du FMI, devrait être la première puissance économique mondiale horizon 2030, ayant un PIB en 2022 de 19.900 milliards de dollars pour une population dépassant 1,4 milliard d’habitants et des réserves de change dépassant les 3500 milliards de dollars mais la croissance devrait diminuer en 2023 entre 2,8 et 3,2%. Le poids de tous les pays arabes dans la richesse mondiale représente à peine un neuvième du PIB chinois, le PIB cumulé étant d’environ 2780 milliards de dollars en 2021,) proche du PIB français, 2937 milliards de dollars en 2021 pour une population de 68 millions, largement inférieur à celui de l’Allemagne 4256 milliards de dollars pour une population de 83 millions en 2021. Les six pays les plus riches du monde arabe en PIB courant sont l’Arabie saoudite avec un PIB de 805 milliards de dollars, les Emiraties 340, l’Egypte 362, l’Irak 190, le Qatar 166, et l’Algérie 160 (étant prévu pour l’Algérie 180 en 2022).

    Pour la population totale du monde arabe estimée en 2021 à 430 millions d’habitants, nous avons d’importantes disparités : plus de 100 millions d’habitants pour l’Egypte, 45 millions pour l’Algérie, 42 millions Irak, 36 millions Arabie saoudite, 4,5 Koweït et 3 millions pour le Qatar. Sur un autre volet ayant des incidences géostratégiques : l’Arabie saoudite ayant clairement l’intention de se montrer plus autonome dans ses décisions, au cours de cette rencontre ont été évoqué l’éventualité de contrats pétroliers en yuans la Chine ayant acheté en 2021, plus de 25% des exportations de pétrole du royaume et si le prix de ces transactions était fixé en yuan, le pétrole saoudien pourrait aider le renminbi chinois à renforcer son statut de monnaie mondiale. Par ailleurs, une telle démarche pourrait créer un précédent et inciter d’autres pays riches en pétrole à suivre l’exemple pour fixer les transactions pétrolières en pétro- yuan, ce qui serait une diminution de la domination américaine et c’est qui explique les mises en garde des USA, allié stratégique des pays du Golfe.

    Mais il faut éviter les utopies, tant dans les relations internationales qu’économiques, il n’y a pas de sentiments mais que des intérêts, l’économie étant avant tout politique. Le pouvoir tant américain que saoudien n’est pas homogène, donc partagé. L’Arabie saoudite dans sa démarche au sein de l’OPEP+ a l’appui des lobbys pétroliers américains dont bon nombre exploite le pétrole saoudien, permettant d’engranger d’importants bénéfices, proche du parti des républicains, expliquant le retrait de l’accord de la COP21 de Paris de l’ex président US, alors que les démocrates, du moins leur majorité entendent investir largement dans les énergies alternatives. Pour sa part une partie du pouvoir saoudien est réticente à accumuler de grandes quantités de renminbis chinois et que, selon bon nombre d’experts, le dollar est depuis longtemps la monnaie par défaut du marché de l’énergie et le riyal saoudien est indexé sur le dollar, ce qui signifie que toute faiblesse de cette monnaie se répercutent sur la valeur du Riyal.

    4.-Enfin il ne faut pas oublier les discussions secrètes sur l’armement où les pays arabes et notamment ceux du Golfe sont d’importants importateurs et cette rencontre rentre également dans cette stratégie chinoise de vente d’armes pour contrer les fournisseurs traditionnels en l’occurrence les USA qui est le plus grand pays exportateur. Selon le dernier rapport du Sipri (Institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm), les 100 plus grandes entreprises du secteur ont totalisé un chiffre d’affaires global de 531 milliards de dollars soit une progression de 1,3% par rapport à 2019. Avec un élément notable qui est la forte progression de la Chine qui s’impose comme un important vendeur d’armes.

    Ensemble, les cinq entreprises chinoises de ce Top 100 ont vendu en 2020 pour 66,8 milliards de dollars d’équipements militaires, soit une augmentation de 1,5% en un an, représentant 13% du total des ventes d’armes de l’année, les Etats-Unis (54%) où, la société Norinco a été classée 7ème des ventes mondiales, ayant codéveloppé le système de satellites de navigation militaire-civile BeiDou et a approfondi son implication dans les technologies émergentes. Nous avons deux autres entreprises chinoises qui sont parmi les dix premières: Avic (Aviation Industry Corporation of China) en 8e place et CETC (China Electronics Technology Group Corporation) en 9e place Et parmi les principaux destinataires des exportations d’armes figure notamment la région du Moyen-Orient, où les importations ont augmenté de 25%, « principalement sous l’impulsion de l’Arabie saoudite (+61 %), de l’Égypte (+136 %) et du Qatar (+361 %), l’Arabie saoudite représentant à elle seule 24% du total des exportations d’armes des États-Unis.

    En conclusion, selon nos informations, face à cette offensive chinoise, des stratégies de riposte sont à l’étude au niveau des USA et de l’Europe, qui malgré quelques divergences tactiques ont le même objectif stratégique, au niveau des espaces du Moyen Orient et surtout de l’Afrique espace stratégique avec d’importantes potentialités et richesses qui abritera un quart de la population mondiale entre 2035/200. Les pays arabes avec des idéologies, des systèmes économiques et des alliances militaires différentes, principaux obstacles pour négocier en rapports de force, doivent favoriser leur intégration économique, dont le taux selon un rapport du conseil économique et social arabe serait pour 2019/2020 entre 11/12% pour un montant de 112 milliards de dollars, la majorité des échanges se faisant en dehors de la grande Zone Arabe de Libre Échange (GZALE), montrant, loin des discours de fraternité, qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour le développement des pays arabes.

    Par Abderrahmane MEBTOUL

    Professeur des universités, expert international en management stratégique, docteur d’Etat 1974-

    #Chine #Monde_arabe #BRICS #Etats_Unis #Occident



  • Pays Bas : Arrestation de deux suspects pour agression contre un policier après le match Maroc-Espagne

    Pays Bas : Arrestation de deux suspects pour agression contre un policier après le match Maroc-Espagne

    Tags : Maroc, Pays Bas, Coupe du Monde 2022, Mondial 2022, match Maroc-Espagne, Qatar 2022,

    La police a arrêté deux suspects soupçonnés d’avoir agressé un policier à moto à La Haye samedi matin. Il s’agit de deux jeunes de 16 ans et 19 ans, originaires de La Haye, rapporte De Telegraaf. Le duo aurait agressé l’officier avec un groupe lors des émeutes qui ont suivi le match de football Maroc-Espagne mardi dernier.

    Après le match, que le Maroc a remporté, des émeutes ont éclaté près de la Vaillantlaan à La Haye. Six personnes, portant des vêtements couvrant le visage, ont fait tomber le policier dans la Hobbemastraat vers 20h15 et l’ont agressé. Le policier a notamment été blessé à la jambe, a indiqué la police.

    L’identité de trois suspects est maintenant connue. Un jeune homme de 18 ans a déjà été arrêté pour suspicion de violence ouverte dans la nuit de mardi à mercredi. L’enquête sur les trois autres suspects « est toujours en cours ».

    #Maroc #Pays_Bas #Coupe_du_Monde #Mondial2022 #Qatar2022

  • Enquête sur corruption visant Eva Kaili (S&D), vice-présidente du Parlement européen

    Enquête sur corruption visant Eva Kaili (S&D), vice-présidente du Parlement européen

    Tags : Belgique, Qatar, Parlement européen, corruption,

    Dans le cadre d’une enquête sur une éventuelle corruption, des enquêteurs belges ont perquisitionné vendredi soir le domicile de l’eurodéputée grecque Eva Kaili (S&D), vice-présidente du Parlement européen. Elle a également été placée en détention pour être interrogée. Knack et Le Soir l’ont appris de sources bien informées. Le bureau du procureur fédéral a confirmé l’information. Entre-temps, un porte-parole du parti social-démocrate européen S&D a fait savoir que le groupe avait décidé de suspendre l’adhésion de Kaili au groupe avec effet immédiat. Elle a également été exclue de son parti grec, le Pasok.

    Après que la police judiciaire fédérale a déjà effectué 16 perquisitions à Bruxelles vendredi matin dans le cadre d’une enquête sur une éventuelle corruption au Parlement européen, elle a également perquisitionné le domicile bruxellois d’Eva Kaili plus tard dans la journée.

    Depuis 2014, l’ancienne présentatrice de télévision est eurodéputée pour le parti grec PASOK, membre du groupe S&D. En outre, depuis cette année, Kaili est également vice-présidente du Parlement européen, chargée, entre autres, des relations avec le Moyen-Orient. Elle est l’un des 14 vice-présidents.

    Le partenaire de Kaili, F.G. – assistant parlementaire pour le S&D – a déjà été interrogé par les enquêteurs dans la journée de vendredi. Il a travaillé dans le passé pour l’eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri et est également actif dans son organisation à but non lucratif Fight Impunity, qui a également été perquisitionnée ce matin. Panzeri a également été interrogé vendredi.

    Le parquet fédéral soupçonne le Qatar de vouloir « influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen ».

    Le 1er novembre 2022, Kaili a retweeté sa rencontre avec Ali bin Samikh Al Marri, le ministre qatari du travail : « Le fonctionnaire de l’UE a salué l’engagement du Qatar à poursuivre les réformes du travail après la Coupe du monde 2022 et a souhaité un tournoi réussi.

    Ce jour-là, elle a également retweeté l’agence de presse du Qatar : « Vice-présidente du Parlement européen : les réformes du marché du travail sont appréciées par les Européens ».

    Un porte-parole du S&D a informé que le groupe avait décidé de suspendre l’adhésion de Kaili au groupe avec effet immédiat, en réponse à l’enquête en cours. Kaili a également été exclue de son parti. Le parti grec Pasok l’a annoncé vendredi.

    Bien entendu, toutes les personnes impliquées sont soumises à la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’un tribunal en décide autrement.

    #Belgique #Qatar #Parlement_européen #Corruption #Eva_Kaili #S&D

  • Le Conseil de Sécurité Nationale des Etats-Unis

    Tags : Etats-Unis, Conseil National de Sécurité, NSC,


    Définition et cadre juridique 

    Le Conseil de sécurité nationale (National Security Council ou NSC) est une organisation administrative dépendant directement du Président des États-Unis d’Amérique. Il a un rôle de conseil, de coordination et parfois d’impulsion sur les sujets de et parfois d’impulsion sur les sujets de politique étrangère, de sécurité nationale, et plus généralement sur l’ensemble des questions stratégique des Etats-Unis.

    Le Conseil national de sécurité (NSC) est le principal forum du Président pour examiner la sécurité nationale et les questions de politique étrangère avec ses conseillers à la sécurité nationale et hauts fonctionnaires du Cabinet.

    Le conseil réunit statutairement le vice-président, le secrétaire d’État, le secrétaire à la Défense et le conseiller à la sécurité nationale autour du président. Celui-ci le préside, tandis que son administration est dirigée par le conseiller à la sécurité nationale. Il peut y convier d’autres membres en fonction des besoins.

    Rôles et Fonctions 

    Depuis sa création sous le président Truman, la fonction du Conseil a été de conseiller et d’assister le Président sur la politique étrangère et de sécurité nationale.  Le Conseil sert aussi de bras principal du Président pour la coordination de ces politiques entre les divers organismes gouvernementaux.
    Le CSN a pour fonction première d’être un forum d’échanges permettant de conseiller le président. Dans ce sens, il se réunit régulièrement, en fonction de la situation internationale et des priorités du président. L’administration du conseil a en charge la préparation de réunions régulières. Des comités interministériels ont également lieu sous la direction du conseiller à la sécurité nationale sur des thématiques précises.

    Lors des réunions du conseil, le président peut prendre des décisions, traduites par le conseiller à la sécurité nationale sous forme de directives et que les participants doivent mettre en œuvre. À ce titre, il est devenu un outil d’impulsion des décisions, de coordination et de vérification de leur mise en œuvre dans les mains du président, renforçant son pouvoir exécutif face au Congrès.

    En fonction de la personnalité du conseiller à la sécurité nationale, il a fonctionné comme une administration à part entière, possédant une existence propre, devenant ainsi l’un des acteurs-clé de la formulation de la politique étrangère des États-Unis, concurrençant le département d’État et le département de la Défense.

    Le  Conseil de Sécurité Nationale se fixe généralement pour mission de «  conseiller le président par l’intégration des facteurs militaires, civils, intérieurs et internationaux de la sécurité nationale  »   en agrégeant les différentes perspectives exprimées par les administrations civiles et militaires ainsi que par les différentes agences gouvernementales, Le conseil a également pour mission de permettre aux organisations militaires, départements et agences de coopérer avec plus d’efficacité sur les sujets impliquant la sécurité nationale.

    Le fonctionnement réel du NSC est en réalité très différent. Les réunions de prise de décision sont informelles, tandis que le conseiller pour la sécurité nationale et son administration ont un rôle beaucoup plus étendu que celui de simple creuset de la prise de décision.

    Les réunions du NSC sont devenues dans la pratique le lieu où le président donne ses directives, consulte les avis et élabore ses décisions. Or, des réunions informelles autour du président constituent en effet le lieu réel de la prise de décision sur les sujets importants du moment. La plupart portent un nom, comme les Friday Morning Breakfast lors de la présidence de Jimmy Carter.

    Organigramme 

    L’administration est organisée en bureaux par zones géographiques et par thèmes transversaux (voir l’organigramme en bas). Elle dispose d’un budget voté tous les ans au Congrès par le ‘Executive Office of the President Appropriations Act’.

    Son recrutement cherche à rassembler les meilleurs spécialistes des différents thèmes abordés dans son organigramme. De fait, de nombreuses personnalités faisant autorité dans leur domaine et ayant exercé plus tard d’importantes responsabilités, ont eu une fonction de conseiller au NSC.

    Le résultat concret et visible du travail de l’administration du NSC est la rédaction de documents de sécurité nationale. Harold C. Relyea en distingue quatre types originels :


    1. études synthétiques sur les grands sujets de politique étrangère et de sécurité et sur les grandes stratégies mises en œuvre dans ces domaines,

    2. Études par grande zone géographique et par pays,

    3. évaluations du fonctionnement des différentes organisations impliquées,

    4. Documents d’organisation et de coordination de ces structures.

    Ces documents appelés directives présidentielles de sécurité nationale arrivent aux départements   qui n’ont plus qu’un rôle d’exécutant.

    Le NSC occupe une position géographique et institutionnelle centrale au sein du pouvoir exécutif. Il se présente comme une structure à deux étages. Le premier est le forum décisionnel composé des principaux responsables de l’exécutif en matière de politique étrangère et de sécurité. Il est chargé par la loi de prendre, après débat, les décisions sur les sujets du moment. Le rez-de-chaussée est constitué des comités interdépartementaux composés de représentants spécialisés de chaque département. Il se réunit sur des questions thématiques et fournit au forum un éventail large d’analyses et de propositions lorsqu’il en a besoin.

    Structure du Conseil de Sécurité Nationale (2013) :

    Structure du Conseil de Sécurité Nationale (2013)
    PrésidentBarack Obama (Président des États-Unis d’Amérique)
    Membres permanentsJoe Biden (Vice-président)
    John Kerry (Secrétaire d’État))
    jack lew (Secrétaire du Trésor)
     Chuck Hagel  (Secrétaire de la Défense)
    Conseiller militaireMartin Dempsey (Chef d’état-major des armées des États-Unis)
    Conseiller du renseignementVacant
    Participants réguliers(Conseiller à la sécurité nationale (États-Unis) Vacant
    Denis McDonough (chef de cabinet de la Maison Blanche)
    (député pour les affaires de sécurité nationale) Vacant
    Participants additionnelsjack lew (Secrétaire au Trésor des États-Unis)
    (procureur général adjoint des États-Unis )
    Janet Napolitano (secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis)
    Tom Donilon (Conseiller du Président)
    Bob Woodward (Conseil économique national)
    Susan Rice (Ambassadeur américaine auprès des Nations-Unis) Jacob lew (Bureau de la gestion et du budget)

    Acteurs principaux :

    1) Secrétaire de la défense

    2) Conseiller militaire

    3) Adjoint du conseiller à la sécurité nationale : Poste Vacant

    4) L’assistant du président pour les affaires de sécurité nationale : Poste Vacant

    5) Le CSN et la question de droit de l’Homme : Poste Vacant

    #Etats_Unis #USA #NSC #Conseil_national_sécurité

  • Dossier Allemagne : Politique, économie, diplomatie

    Dossier Allemagne : Politique, économie, diplomatie

    Tags : Allemagne, UE, Iran, Mali, Syrie, Libye, Egypte, économie,

    La politique interne de la République fédérale d’Allemagne est dominée par deux grands partis : CDU-CSU (l’Union démocrate-chrétienne de Mme Merkel et son alliée bavaroise l’Union sociale chrétienne) et SPD (Parti social-démocrate).

    Trois partis s’associent parfois aux coalitions gouvernementales : les Verts, les libéraux du FDP et Die Linke (parti de la gauche). Ce dernier parti ne participe qu’à des alliances au niveau local ou régional.

    Les dernières élections législatives tenues le 22 septembre 2013 ont donné une victoire écrasante du parti de Mme Angela Merkel CDU et son allié CSU avec 41,5% des voix ; soit 9 points de plus par rapport aux résultats obtenus en 2009 (malgré une gouvernance dans la crise économique depuis cette date).

    Cette victoire, conduisant la chancelière allemande à un troisième mandat successif, a fait d’elle, le seul leader européen à enregistrer une telle performance.

    Après l’échec du FDP (l’allié principal de CDU) avec moins de 5% des voix ne lui permettant pas d’accéder au Bundestag, le CDU s’est tourné vers le SPD pour négocier un accord de coalition gouvernemental.

    Après deux mois de négociations, entre la CDU-CSU et le SPD en vue de la formation d’une nouvelle grande coalition, un programme gouvernemental a été adopté le 27 novembre 2013.

    A la suite de cet accord, le Bundestag a procédé au vote de la réélection d’Angela Merkel, pour un troisième mandat successif, au poste de Chancelière, le 17 décembre 2013.

    Le programme du nouveau gouvernement se base, entre autres, sur les points suivants : l’adoption d’un salaire minimum (8,5 euros l’heure), la révision des retraites et du travail intérimaire, le compromis sur l’octroi de la double nationalité, l’arrêt de la hausse des loyers, la mise en œuvre du tournant énergétique, politique budgétaire et politique européenne.

    Toutefois, l’accord sur ces questions, notamment sociales, a suscité des divergences. D’une part, les syndicats ont exprimé leur satisfaction quant aux mesures visant à améliorer la situation des salariés. Le patronat, par contre, a manifesté son mécontentement : Il estime que les intérêts des entreprises ont été ignorés par ces mesures qui risquent d’avoir un impact sur les exportations allemandes.

     Président allemand

    Le Bundespräsident est le président de la République fédérale d’Allemagne. Il est élu par une Assemblée spéciale tous les cinq ans. Il peut faire jusqu’à deux mandats. Son rôle est surtout symbolique. Le chef de l’Etat joue un rôle de représentation et d’influence, mais n’a pas de pouvoir exécutif.

    Le président fédéral est le premier personnage de l’Etat allemand. Il n’a pas beaucoup de pouvoir mais représente une instance morale pour le pays. Il est souvent cité comme la personnalité politique la plus appréciée des citoyens allemands. Le 12 février 2017, l’Assemblée fédérale a élu le 12ème président allemand. Il s’agit de Frank-Walter Steinmeier, ancien ministre des Affaires étrangères.

    II. Panorama économique

    L’Allemagne est la première puissance économique de l’UE et la quatrième puissance mondiale avec un PIB de 3 598 milliards de $ en 2013 (6% de plus par rapport à 2012), Sa population a atteint 80,5 millions d’habitants en 2012.

    Avec une industrie qui représente une part significative du PIB (26%), l’Allemagne est la 2ème puissance exportatrice mondiale après la Chine depuis 2009 avec 1121 milliards de dollars, représentant plus d’un tiers de la production nationale.

    Même si l’Allemagne a été touchée par la crise économique et financière internationale (notamment les secteurs de l’automobile et de la machine-outil), et a connu un fort recul de son commerce extérieur en 2008 et 2009, la reprise a été solide depuis 2010.

    L’économie allemande a enregistré une croissance de + 3,5 % en 2010, un record depuis la réunification. En 2011, elle a généré une croissance de 2,9 %. Celle-ci repose désormais majoritairement sur la demande intérieure (consommation des ménages) et, dans une moindre mesure, les investissements des entreprises.

    La reprise de la croissance a entraîné une baisse continue du taux de chômage, qui a atteint son niveau le plus bas depuis la réunification. Certaines régions, dans le Sud, sont en situation de plein-emploi.

    III. Politique étrangère

    L’Allemagne dispose de la première force conventionnelle en Europe et constitue un élément clé de l’OTAN. Ses performances économiques en font le pivot de l’Union européenne.

    Signataire de la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier en 1952 et du Traité de Rome en 1957 (ancêtres de l’Union Européenne) l’Allemagne a toujours été un moteur de cette union et sa diplomatie a investi dans le multilatéralisme.
    Aujourd’hui, la politique européenne devient un moyen de défendre des positions politiques et économiques allemandes.

    La diplomatie allemande est basée sur une continuité dans les choix fondamentaux, défendus par le Ministère fédéral des Affaires étrangères mais également influencée par la Chancellerie, qui sont : l’engagement de l’Allemagne en faveur de l’intégration européenne et le partenariat transatlantique.

    L’Allemagne participe activement à la construction et la sécurité de l’Europe, en lien étroit avec la France.

    Le partenariat stratégique avec la Russie demeure par ailleurs essentiel, notamment dans le domaine économique et énergétique, même si la Chancelière affirme une ligne plus critique envers la Russie sur la question des Droits de l’Homme et sur la position du Président Poutine à l’égard de l’Ukraine.

    Printemps Arabe

    Le printemps arabe a imposé une réorientation de la politique étrangère allemande dans la région MENA, où l’Allemagne a renforcé son engagement en multipliant les initiatives.

    L’Allemagne a mobilisé pour le budget 2012-2013, près de 100 millions d’euros en faveur des pays touchés par le Printemps arabe.

    L’Allemagne s’est dite disposée d’accompagner les processus de transformations démocratiques dans ces pays en fixant les priorités suivantes :

    -Soutenir la stabilisation du processus de démocratisation

    Renforcer du rôle de la société civile et les médias les médias de la société civil
    Promouvoir les droits de l’homme

    -Soutenir la bonne gouvernance

    -Encourager le processus de transformation dans les sphères économiques et sociales, en particulier la formation professionnelle et la création d’emplois
    Encourager la coopération dans les domaines de l’éducation et de la recherche.

    Egypte

    L’évolution du processus démocratique, le respect des droits de l’homme et la liberté de religion en Egypte ainsi que les relations entre Israël et l’Egypte sont des points fondamentaux qui reviennent dans toutes les déclarations des hauts responsables allemands.

    L’Allemagne avait proposé à l’Égypte « un partenariat pour la transformation afin de renforcer la société civile et les institutions démocratiques ».

    Cependant, suite à condamnation par le tribunal égyptien en juin 2013 à 5 ans de prison, de deux membres du bureau (Directeur et sa collaboratrice) de la fondation politique allemande Kornard Adenaueur (proche du CDU, parti de la chancelière allemande), la partie allemande a réagi négativement à cette condamnation en estimant le jugement d’inacceptable et pouvant affecter sérieusement les relations germano-egyptiennes.

    Aussi, la visite au Caire M. Westerwelle en août 2013, à la suite de la révolution du 30 juin 2013 et la destitution du Président Morsi, a été largement critiquée par les libéraux en Egypte qui considèrent que l’Allemagne (et d’autres pays occidentaux) apporte un soutien aux frères musulmans.

    L’Allemagne avait rejeté la condamnation à la peine de mort des 500 personnes des frères musulmans par le tribunal égyptien.

    Syrie

    Destruction des armes chimiques :

    L’Allemagne a mis à la disposition de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC) un montant de 2 millions d’euros ainsi qu’une assistance technique pour la destruction de l’arsenal chimique syrien.

    Les responsables allemands estiment que la responsabilité d’emploi des armes chimiques contre les civils syriens incombe au régime d’Assad et insistent sur l’adoption d’une résolution par le conseil de sécurité mandatant la Cour pénale internationale à lancer une enquête internationale et présenter en justice les responsables du crime chimique.

    En faveur d’une solution politique

    L’Allemagne s’est engagée, depuis le début de la crise politique en Syrie, à trouver une solution politique et rejetant fermement toute action militaire. Au niveau onusien la diplomatie allemande estime que le Conseil de Sécurité doit engager instamment le régime syrien à cesser les tueries et mettre fin à la violence et aux violations systématiques et flagrantes des droits de l’homme.

    Après le massacre de Houla, l’Allemagne a expulsé le 29 mai 2013 l’Ambassadeur syrien à Berlin.

    Le gouvernement fédéral a débloqué, deepuis le début de la crise, 348,3 millions d’euros d’aide humanitaire aux réfugiés syriens et s’est engagé à accueillir en Allemagne 5 000 réfugiés.

    L’Allemgane a décidé d’interdire à la communauté syrienne résidente en Allemagne de voter lors des élections présidentielles organisées le 03 juin 2014, estimant qu’elles « sont illégitimes et anti-démocratiques ».

    Libye

    L’Allemagne s’est abstenue lors du vote par le Conseil de Sécurité des Nations Unies de la Résolution 1973, autorisant l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.

    L’Allemagne incite les pays de l’UE à « ouvrir leurs marchés » aux produits de toute l’Afrique du Nord, pour y aider le processus démocratique.

    Processus de Paix au Proche Orient

    L’Allemagne soutient une solution à deux Etats, un Etat palestinien indépendant, souverain, contigu, démocratique et politiquement et économiquement viable à côté de l’Etat d’Israël duquel la sécurité est l’un des principes fondamentaux pour l’Allemagne.

    L’Allemagne appuie les efforts déployés par le Secrétaire d’Etat américain pour parvenir à un accord entre les israéliens et les palestiniens.

    Les responsables allemands estiment que la construction de colonies israéliennes en Cisjordanie ne doit pas entraver la conclusion d’un accord de paix et rejettent toute démarche visant à boycotter Israël pour sa politique de colonisation.

    L’Allemagne a établi un Conseil Conjoint des Gouvernements avec l’Autorité palestinienne, qui est un mécanisme de concertation de haut niveau établi par l’Allemagne avec seulement ses partenaires stratégiques, à savoir Israël, la Russie, la Pologne, la France et les USA.

    En 2014, deux visites officielles ont été effectuées en Israël, respectivement par la Chancelière allemande et par le Ministre des Affaires étrangères.

    Liban

    L’Allemagne a assuré au Liban, le commandement de la force maritime internationale de surveillance des côtes et la surveillance de l’aéroport de Beyrouth.

    Allemagne- UE

    La présidence allemande de l’UE au premier semestre de 2007 a été marquée par l’adoption au Conseil européen de juin d’un accord politique sur le mandat pour la réforme des institutions (qui a abouti au Traité de Lisbonne). Le 30 juin 2009, la décision de la cour de Karlsruhe précédant la ratification du traité de Lisbonne a donné lieu au vote d’une nouvelle loi d’accompagnement associant plus étroitement encore le Parlement allemand à la gestion des questions européennes (renforcement du principe de subsidiarité).

    Dans ce contexte, le Bundestag se montre particulièrement vigilant à toutes les questions concernant l’euro et l’Union économique et monétaire, et adopte des résolutions encadrant fortement la marge de négociation du pouvoir exécutif.

    L’adoption, le 22 février 2011, par les groupes parlementaires CDU/CSU et FDP, d’une motion commune visant à encadrer les négociations du gouvernement fédéral relatives à la révision du traité sur le fonctionnement de l’Union Européenne, nécessaire à l’établissement du futur mécanisme européen de stabilité, s’est inscrite dans ce cadre.

    L’élargissement de l’UE, longtemps priorité de Berlin, est vu avec plus de réticence.

    L’Allemagne adopte aujourd’hui une attitude beaucoup plus prudente et exigeante sur les critères à remplir par les candidats à l’adhésion. Elle soutient l’élargissement aux Balkans occidentaux et la poursuite des réformes dans les pays qui ont vocation à rejoindre l’UE sur la base des progrès individuels et de l’effectivité des réformes. L’Allemagne, de par ses deux chambres parlementaires, a soutenu l’adhésion de la Croatie, à compter de juillet 2013, à l’UE suite à l’évaluation positive de la Commission européenne sur les efforts de réformes entrepris par la Croatie.

    Elections européennes de 2019

    Cette année l’Allemagne sera représentée au Parlement européen par 96 eurodéputés/751, contre 99 en 2014.

    Les élections européennes de 2019, ont donné la victoire aux partis conservateurs CDU/CSU avec 36% des voix (30 eurodéputés). Les sociaux-démocrates ont obtenu 27,5% (contre 20,8% en 2009) suivis des verts avec 11% des voix et de la gauche radicale Die-Linke 7%.

    Allemagne –USA

    La volonté de rapprochement avec les États-Unis après la crise irakienne est soutenue fermement par Mme Merkel, qui s’est rendue à Washington dès le 3 novembre 2009 pour prononcer un important discours devant le Congrès. Sans modifier les fondamentaux de la politique allemande vis-à-vis des États-Unis, sans nier les différences qui ont pu apparaître dans les systèmes de valeurs des deux sociétés et les divergences sur certaines questions (environnement notamment), celle-ci a réussi à redonner une certaine chaleur aux relations germano-américaines.

    Toutefois, l’affaire d’espionnage téléphonique par la NSA a suscité une tension entre Berlin et Washington. Mme Merkel a déclaré que « le climat de confiance est perdu entre les deux alliés ». Les deux parties envisagent de conclure un accord sur les principes d’échange d’informations et de renseignement.

    Nucléaire iranien

    L’Allemagne estime qu’une solution à la question nucléaire iranienne contribuerait aux efforts mondiaux de non-prolifération, tout en déplorant le fait que l’Iran n’ait pas pris les mesures que lui ont, à maintes reprises, demandé de prendre l’UE, le Conseil des Gouverneurs de l’AIEA et le Conseil de Sécurité et accueille favorablement l’adoption des résolutions 1737 et 1747 du Conseil de sécurité.

    Afghanistan

    L’Afghanistan est l’une des priorités de l’Allemagne en matière de politique étrangère.

    L’Allemagne ouvre pour la consolidation de la paix et le développement en Afghanistan conformément à la conférence internationale de Bonn sur l’Afghanistan (le transfert de la responsabilité complète de la sécurité dans le pays d’ici 2014, l’engagement de la communauté internationale dans le pays après 2014, la réconciliation interne du pays et le soutien des Etats de la région pour l’octroi d’une paix durable).

    L’Allemagne est d’avis que la transition en Afghanistan ne signifie pas une diminution de l’engagement international, mais plutôt une évolution de l’appui à ce pays.

    Elle s’est engagée à réaliser plusieurs objectifs, dont la création de milliers d’emplois en Afghanistan, la construction et l’équipement d’hôpitaux dans l’ensemble des quatre provinces placées sous sa responsabilité.

    Afrique

    Le Conseil des ministres fédéral a adopté le 22 mai 2014, les nouvelles « lignes directrices de la politique allemande en Afrique », qui se résument comme suit :

    -Soutenir de manière plus ciblée les développements en cours et réagir plus rapidement et plus résolument aux crises et aux dangers.

    -Assurer une approche globale dans l’action de l’Allemagne au niveau de l’Afrique tenant compte à la fois des chances et des risques de la coopération.

    -Renforcer l’appropriation africaine et de l’intégration régionale ainsi que l’octroi d’une aide ciblée dans les domaines de la bonne gouvernance, de l’état de droit, du développement économique et de la prévention des crises.

    -Assurer une bonne coordination entre les différents ministères (Ministère des Affaires étrangères, Ministère de la coopération au Développement et le Ministère de la Défense…) dans les actions de l’Allemagne en Afrique.

    -Cette nouvelle stratégie a été élaborée suite à une tournée effectuée par le Ministre fédéral des Affaire étrangères M. Steinmeir en mars 2014 dans trois pays africains (Ethiopie, Tanzanie et Angola).

    -Lors de cette visite le responsable allemand a exprimé la disposition de l’Allemagne de soutenir la formation des forces de sécurité sur le continent africain.

    -Il a également mis l’accent sur la nécessité d’une coopération plus étroite entre l’Allemagne et l’UA.

    -L’Allemagne contribuera au financement de la construction du nouveau bâtiment du Département Paix et Sécurité de l’UA par un montant de 27 millions d’euros.

    Mali

    Depuis le début de l’intervention française au Mali, l’Allemagne a décidé d’y participer par un soutien logistique seulement en excluant tout envoi d’unité de combat.

    Le 28 février 2013, le Parlement allemand (Bundestag) a adopté deux mandats séparés pour le déploiement des forces armées allemandes au Mali

    1- Participation à la mission de formation de l’UE au Mali (EUTM) par 180 soldats allemands qui interviendront dans l’instruction du génie et l’approvisionnent de service de santé de l’EUTM.

    2- La participation à la MISMA (Mission Internationale de soutien au Mali sous conduite africaine, par 150 soldats, essentiellement dans le transport aérien des troupes déployés dans le cadre de la MISMA et des forces armées françaises à destination du Mali ainsi que le ravitaillement en vol des avions français. L’Allemagne a fourni trois avions de transport et un avion de ravitaillement. Ce transport est assuré même à l’intérieur du Mali.

    Ukraine :

    La position de l’Allemagne sur la crise ukrainienne demeure relativement modérée, eu égard au souci de sauvegarder ses intérêts économiques en Russie (+ 6000 entreprises allemandes opèrent en Russie) et d’assurer la continuité de son approvisionnement en gaz russe (1er client).

    Lors d’une conversation téléphonique en mars 2014, la chancelière Angela Merkel avait ouvertement reproché au Président russe :

    -d’avoir violé le droit international en optant pour une intervention militaire russe en Crimée 

    -de ne pas respecter le Mémorandum de Budapest signé en 1994. Par cet accord, la Russie s’est engagée à respecter l’indépendance et la souveraineté de l’Ukraine ainsi que les frontières du pays.

    -d’avoir également violé l’accord sur la flotte de la Mer Noire de 1997

    -L’Allemagne est en train d’élaborer, avec les autres pays européens, un plan d’action pour apporter un soutien pratique à ce pays.

    #Allemagne #Syrie #Libye #UE #Ukraine #Russie #Mali

  • Colonialisme : Un musée de Paris détient 18.000 crânes

    Colonialisme : Un musée de Paris détient 18.000 crânes

    Tags : France, colonialisme, crimes coloniaux, crânes, génocide,

    Europe: Les restes humains «coloniaux» font scandale

    Une vaste enquête du New York Times évoque les 18.000 crânes et ossements en possession du Musée de l’Homme à Paris, tandis qu’une salle d’enchères belge a retiré de la vente trois crânes africains, le 30 novembre, après la parution d’un article dans Paris-Match Belgique.

    « Un musée de Paris détient 18.000 crânes. Il rechigne à dire à qui ils appartiennent ». C’est sous ce titre qu’est parue le 28 novembre une enquête fouillée du New York Times sur les collections coloniales du Musée de l’Homme, à Paris. L’article du quotidien américain dénonce une omerta française sur une quantité de crânes d’Africains, d’Australiens et d’Indiens d’Amérique qui reposent au sous-sol, place du Trocadéro.

    Il a été accueilli par un silence de cathédrale. Ce que Dorcy Rugamba, dramaturge rwandais vivant à Bruxelles, auteur d’une pièce intitulée « Les restes suprêmes » présentée en mai à Dakar, explique par « la persistance d’un véritable tabou : le lien entre colonialisme et nazisme, pourtant mis en évidence par Hannah Arendt et Aimé Césaire, qui met à mal le roman national français ».

    Trois crânes à vendre à Bruxelles

    Coïncidence : le jour même de la publication de l’enquête du New York Times, la salle de vente Drouot, via l’hôtel de ventes Vanderkindere, à Bruxelles, a mis sur le marché trois crânes, coloniaux eux aussi. Michel Bouffioux, un journaliste de Paris-Match Belgique qui enquête depuis 2018 sur les restes humains de l’ère coloniale, a publié le 29 novembre un article qui a eu un impact immédiat.

    Dès le lendemain, les trois têtes proposées à des prix allant de 750 à 1.000 euros ont été retirées. De même que le descriptif qui les présentait, en ces termes : « Lot de trois crânes humains : un crâne de Bangala anthropophage aux incisives taillées en pointe, un crâne du chef arabe Muine Mohara tué par le sergent Cassart à Augoï le 9 janvier 1893 et décoré d’un bijou frontal, un fragment de crâne collecté (…) dans la province de Mongala par le Docteur Louis Laurent le 5 mai 1894. (…) Provenance : ancienne collection du Docteur Louis Laurent à Namur. » En lieu et place, un mot d’excuse a été publié sur le site de la salle de ventes, qui a décidé de racheter les crânes pour les rendre à la République démocratique du Congo (RDC) – sans préciser ce qu’il adviendrait du « chef arabe ».

    Une vente « légale » selon le commissaire-priseur

    Ces regrets sont-ils sincères ? Face au collectif belge Mémoire coloniale, qui va porter plainte pour « recel de cadavres », le commissaire-priseur de Vanderkindere, Serge Hutry, interrogé par RFI, se défend de son bon droit. « En Belgique, il n’y a pas de législation, déclare-t-il. Nous ne sommes pas en tort sur cet aspect. Nous vendons 7 500 lots par an depuis trente ans, et n’avons jamais eu ce problème. À partir d’un moment, on n’a plus pu vendre d’ivoire, et nous sommes restés dans la légalité. Mon sentiment, c’est que des crânes, depuis des années, se vendent à Paris, Londres ou Bruxelles sous forme de vanités. Ce sont des crânes humains transformés avec des brillants, et l’on ne s’en souciait pas plus que ça. Ici, la réaction de la RDC est légale, correcte, qu’ils se débrouillent avec le ministère belge. Nous restituerons ces crânes ».

    Interrogé par la RTBF, Yves-Bernard Debie, avocat de la Chambre des antiquaires, rappelle que « tout l’art médiéval européen est fait de reliques, et ce n’est pas illégal. Il faut néanmoins que les restes humains s’inscrivent dans le cadre de biens culturels, ce qui est discutable ici ».

    Ossements et crânes en Belgique et aux Pays-Bas

    Le tollé suscité par la vente bruxelloise semble contredire sur un point l’enquête du New York Times, qui suggère que la situation est meilleure ailleurs en Europe qu’en France. En Belgique, au moins 300 têtes africaines se trouvent encore aux mains d’institutions publiques comme chez des privés. Le crâne du roi Lusinga, décapité par le général belge Emile Storms en 1884 au Congo belge, puis rapporté comme un trophée de chasse, repose toujours rue Vautier, au Muséum des sciences naturelles. Un groupe d’universitaires congolais demande – en vain – sa restitution pour lui offrir des funérailles. Le projet Human Remains Origins Multidisciplinary Evaluation (HOME) regroupant des scientifiques de sept musées et universités, dont l’AfricaMuseum de Tervuren, a été lancé fin 2019 sur financement fédéral, pour se pencher sur la question. Un rapport assorti de recommandations est attendu pour la mi-décembre.

    De leur côté, les Pays-Bas ont certes rendu en 2009 la tête coupée et conservée dans du formol d’un roi ghanéen, Badu Bonsu II, décapité en 1838 par des colons. Un écrivain, Arthur Japin, avait découvert par hasard la relique dans les collections d’anatomie de la faculté de médecine de Leyde, et ensuite alerté l’ambassade du Ghana.

    D’autres restes n’en demeurent pas moins sur le sol de cette ancienne puissance coloniale, parmi lesquels 40 000 ossements rapportés d’Indonésie à la fin du XIXe siècle par l’anatomiste et médecin néerlandais Eugène Dubois. La calotte crânienne d’un Javanais de l’ère préhistorique, témoin du « chaînon manquant » dans l’évolution du singe à l’homme, est d’ailleurs en train de devenir un sujet de polémique.

    Des restitutions en Grande-Bretagne et en Allemagne

    En Grande-Bretagne, un accord a été passé le 3 novembre, après huit ans de pourparlers, entre le Zimbabwe et le Musée d’histoire naturelle de Londres ainsi que l’université de Cambridge. Les deux institutions sont prêtes à coopérer pour restituer des restes humains, dont trois crânes, que le Zimbabwe suspecte d’appartenir à des meneurs de la première Chimurenga, une révolte des années 1890 contre les colons anglais.

    Le musée Pitt Rivers à Oxford a commencé en 2017 à restituer certains des 2 000 restes humains qu’il détient, dont sept têtes tatouées et momifiées de Maoris rendues à la Nouvelle-Zélande. Les comptes sont loin d’être soldés cependant, puisque le British Muséum garde 6 000 restes humains provenant du vaste empire colonial britannique, le Duckworth Laboratory en a 18 000 et le Natural History Muséum plus de 25 000.

    En Allemagne, des brèches semblent avoir été ouvertes plus facilement. Ont été restitués 20 crânes à la Namibie, en 2011, puis d’autres dépouilles en 2018, emportées d’Afrique australe par les colons après le massacre des Hereros et des Namas. Deux peuples dont Berlin a reconnu les génocides en 2004, et pour lesquels des excuses ont été formulées en 2021.

    Un millier d’autres crânes rapportés des anciennes colonies allemandes font depuis 2017 l’objet d’une étude internationale pour en déterminer l’origine précise. Le quotidien belge La Libre Belgique explique que « ces restes humains avaient été ramenés principalement du Rwanda, mais aussi de Tanzanie et du Burundi, dans l’ancien Empire allemand (1871-1918), par l’anthropologue Felix von Luschan à des fins ‘d’études scientifiques’ ». Les lignes bougent, manifestement, mais pas partout à la même vitesse.

    Echouroukonline, 05/12/2022

    #France #Crimes_coloniaux #crânes #Musée #Colonialisme #Génocide

  • Arabie : MBS cherche à naviguer dans un ordre mondial unipolaire

    Arabie : MBS cherche à naviguer dans un ordre mondial unipolaire

    Tags : Arabie Saoudite, Etats-Unis, Chine, Jamal Khashoggi, Ukraine, Russie,

    -Le voyage de Xi intervient à un moment délicat des relations américano-saoudiennes.
    -Le prince cherche à naviguer dans un ordre mondial unipolaire.
    -L’Arabie saoudite est le premier fournisseur de pétrole de la Chine.
    -Les relations entre l’Arabie saoudite et les Etats-Unis sont tendues sur de nombreuses questions.

    RIYADH, 4 décembre (Reuters) – Le prince héritier Mohammed bin Salman reçoit le dirigeant chinois cette semaine à un moment délicat des relations américano-saoudiennes, ce qui témoigne de la détermination de Riyad à naviguer dans un ordre mondial polarisé sans tenir compte des souhaits de ses alliés occidentaux, estiment les analystes.

    Le dirigeant du géant pétrolier a fait son retour sur la scène mondiale après le meurtre de Jamal Khashoggi en 2018, qui a jeté une ombre sur les liens entre l’Arabie saoudite et les États-Unis, et a fait preuve de défi face à l’ire des États-Unis sur la politique énergétique du royaume et à la pression de Washington pour aider à isoler la Russie.

    Dans une démonstration de force en tant qu’aspirant leader du monde arabe, le prince Mohammed réunira également les dirigeants du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord pour un sommet sino-arabe lors de la visite du président Xi Jinping qui devrait débuter mardi.

    « Riyad travaille en fonction de calculs stratégiques selon lesquels il doit s’accommoder de Pékin, qui est désormais un partenaire économique indispensable », a déclaré Ayham Kamel, responsable du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à Eurasia Group.

    Bien que les États-Unis restent un partenaire de choix pour les États du Golfe qui dépendent d’eux pour leur sécurité, Riyad est en train de tracer une politique étrangère qui sert sa transformation économique nationale alors que le monde s’éloigne des hydrocarbures, qui sont la source de vie de l’Arabie saoudite, ont déclaré les analystes.

    « Il y a certainement un risque que l’élargissement des relations avec la Chine se retourne contre elle et conduise à une (nouvelle) scission dans les relations américano-saoudiennes… mais MBS ne poursuit certainement pas cela par dépit », a déclaré M. Kamel.

    La visite de Xi intervient à un moment où les relations américano-saoudiennes sont au plus bas, où l’incertitude pèse sur les marchés mondiaux de l’énergie avec l’imposition par l’Occident d’un plafonnement des prix du pétrole russe et où Washington observe avec circonspection l’influence croissante de la Chine au Moyen-Orient.

    Le gouvernement saoudien n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur la visite de Xi et son programme.

    En signe d’irritation face aux critiques américaines sur le bilan de Riyad en matière de droits de l’homme, le prince Mohammed a déclaré en mars au magazine The Atlantic qu’il ne se souciait pas de savoir si le président américain Joe Biden comprenait mal certaines choses à son sujet, affirmant que Biden devrait se concentrer sur les intérêts de l’Amérique.

    Il a également laissé entendre, dans des propos rapportés par l’agence de presse saoudienne SPA le même mois, que si Riyad cherchait à renforcer ses liens avec Washington, il pouvait également choisir de réduire « nos intérêts » – les investissements saoudiens – aux États-Unis.

    L’Arabie saoudite approfondit ses liens économiques avec la Chine. Elle est le premier fournisseur de pétrole de la Chine, bien que la Russie, autre producteur de l’OPEP+, ait augmenté sa part de marché en Chine grâce à des carburants moins chers.

    Pékin a également fait pression pour que sa monnaie, le yuan, soit utilisée dans les échanges commerciaux au lieu du dollar américain. Riyad avait auparavant menacé d’abandonner certaines transactions pétrolières en dollars pour faire face à une éventuelle législation américaine exposant les membres de l’OPEP à des poursuites antitrust.

    Les relations américano-saoudiennes sous l’administration de M. Biden, déjà tendues à cause des droits de l’homme et de la guerre au Yémen dans laquelle Riyad dirige une coalition militaire, se sont encore effilochées en raison de la guerre en Ukraine et de la politique pétrolière de l’OPEP+.

    FANFARE ET ACCORDS

    Les diplomates de la région ont déclaré que M. Xi recevrait une réception somptueuse semblable à celle offerte par le président de l’époque, Donald Trump, lors de sa visite dans le royaume en 2017, et contrastant avec la visite maladroite de M. Biden en juillet, qui visait à resserrer les liens avec Riyad.

    Trump a été accueilli par le roi Salman à l’aéroport en fanfare tout en décrochant plus de 100 milliards de dollars de contrats pour l’industrie militaire américaine. M. Biden, qui avait promis de faire de Riyad « un paria » à la suite du meurtre de M. Khashoggi, avait minimisé ses rencontres avec le prince Mohammed, à qui il a donné une tape sur le poing plutôt qu’une poignée de main.

    La délégation chinoise devrait signer des dizaines d’accords avec l’Arabie saoudite et d’autres États arabes dans les domaines de l’énergie, de la sécurité et des investissements, ont déclaré des diplomates à Reuters.

    Le prince Mohammed s’efforce de mettre en œuvre son plan de diversification « Vision 2030 », qui vise à sevrer l’économie du pétrole en créant de nouvelles industries, notamment dans les secteurs de l’automobile, de l’armement et de la logistique, bien que les investissements directs étrangers soient lents.

    Le royaume investit massivement dans de nouvelles infrastructures et des mégaprojets dans le domaine du tourisme et des initiatives telles que la zone NEOM, d’une valeur de 500 milliards de dollars, une aubaine pour les entreprises de construction chinoises.

    L’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe ont déclaré qu’ils continueraient à diversifier leurs partenariats pour servir leurs intérêts économiques et sécuritaires, malgré les réserves des États-Unis quant à leurs liens avec la Russie et la Chine.

    Le prince Mohammed veut démontrer à ses propres électeurs que le royaume est important pour de nombreuses puissances mondiales, a déclaré Jonathan Fulton, chargé de mission non résident à l’Atlantic Council.

    « Il envoie peut-être un signal aux États-Unis également, mais il se préoccupe davantage de ce que pensent les habitants du royaume. »

    RELATION COMPLEXE

    M. Biden a promis des « conséquences » pour Riyad après la décision de l’OPEP+ sur la production, mais Washington a depuis réitéré son soutien à la sécurité du royaume, les responsables américains soulignant l’ »avantage comparatif » des États-Unis dans la construction de structures de défense intégrées dans le Golfe.

    Le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, a déclaré mercredi aux journalistes que Washington voulait s’assurer que sa relation « stratégique » avec Riyad fonctionnait « dans notre meilleur intérêt ».

    Les responsables américains ont refusé de commenter les questions sur les relations bilatérales entre l’Arabie saoudite et la Chine avant la visite de Xi.

    Washington a exprimé son inquiétude quant à l’utilisation par les Arabes du Golfe de la technologie 5G chinoise et des investissements chinois dans des infrastructures sensibles comme les ports, notamment aux Émirats arabes unis qui ont interrompu un projet portuaire chinois en raison de l’inquiétude des États-Unis.

    Riyad et Abu Dhabi achètent des équipements militaires chinois et une entreprise saoudienne a signé un accord avec une société chinoise pour fabriquer des drones armés dans le royaume.

    L’analyste saoudien Abdulaziz Sager, président du Gulf Research Center basé à Riyad, a déclaré à la télévision saoudienne Asharq News que les États arabes voulaient dire aux alliés occidentaux qu’ils avaient des alternatives et que leurs relations étaient principalement basées sur des intérêts économiques.

    Bien que les liens entre l’Arabie saoudite et la Chine semblent se développer « beaucoup plus rapidement » qu’avec les États-Unis, les relations réelles ne sont pas comparables, a déclaré Jon Alterman, directeur du programme Moyen-Orient au Center for Strategic and International Studies de Washington.

    « Les relations avec la Chine font pâle figure face à celles avec les États-Unis, tant en termes de complexité que d’intimité », a-t-il déclaré.

    Reuters

    #Arabie_Saoudite #Etats_Unis #Ukraine #Russie #Chine

  • Jean-Marc Morandini condamné pour corruption de mineurs

    Jean-Marc Morandini condamné pour corruption de mineurs

    Tags : Jean-Marc Morandini, corruption de mineurs, CNews,

    Accusé de corruption de mineurs sur trois adolescents entre 2009 et 2016, Jean-Marc Morandini vient d’être condamné pour corruption de mineurs à un an de prison avec sursis. Il vient d’annoncer qu’il allait faire appel.

    Condamné pour corruption de mineurs, Jean-Marc Morandini vient d’être reconnu « coupable de tous les faits qui lui sont reprochés », a indiqué la présidente du tribunal, qui a également ajouté : « Jean-Marc Morandini n’est « ni un prédateur ni un pédophile ». Elle a précisé également une obligation de soins afin que Jean-Marc Morandini comprenne ses « passages à l’acte transgressifs ».

    Ses avocates annoncent : « Dès lors qu’il conteste très fermement les faits qui lui sont reprochés, monsieur Morandini est et demeure présumé innocent ».

    Communiqué des avocates de Jean-Marc Morandini :

    « Monsieur Morandini a pris acte du jugement rendu ce jour par le Tribunal correctionnel de Paris. Il va interjeter appel contre cette décision, dès lors qu’il conteste très fermement les faits qui lui sont reprochés.

    Les plaintes déposées contre lui concernaient des échanges de messages sur Twitter.

    L’un des plaignants s’est désisté de sa constitution de partie civile, considérant que Monsieur Morandini ne pouvait en aucun cas savoir qu’il était mineur au moment de leurs échanges.

    Monsieur MORANDINI est et demeure présumé innocent.

    La procédure doit pouvoir se poursuivre dans la sérénité et le respect de la présomption d’innocence de Monsieur MORANDINI. »

    A noter que la direction de CNEWS vient d’annoncer que son journaliste continuera de présenter sa quotidienne Morandini live sur la chaîne. Dans un communiqué, la chaîne écrit : « Jean-Marc Morandini a fait appel. La présomption d’innocence s’applique. Jean-Marc Morandini continue de présenter son émission sur CNews ».

    #Morandini #CNews

  • Qatar 2022 : Un référendum contre la normalisation avec Israël

    Qatar 2022 : Un référendum contre la normalisation avec Israël

    Tags : Qatar, Coupe du Monde, EAU, Maroc, normalisation, Accords d’Abraham, Bahreïn, Palestine,

    Lors de la Coupe du Monde qui s’est tenue à Qatar, de nombreuses vidéos sont apparues qui montrent la véritable opinion du peuple arabe sur la normalisation. Ici, d’aucuns refusent de rencontrer un journaliste israélien et ici d’autres qui hissent le drapeau palestinien. Malgré toutes les tentatives visant à dépeindre l’acceptation par le peuple arabe de la normalisation, celui-ci en général prouve à chaque fois qu’il est avec la juste cause du peuple palestinien.

    A Qatar, on a vu comment ce soutien s’est exprimé partout (impossible si la coupe du monde était aux Emirats Arabes Unis, au Bahreïn ou au Maroc). Même de la part de certains joueurs européens (l’équipe britannique).

    Le boycott des médias israélites lors des matchs de la Coupe du monde au Qatar par les Arabes et de nombreux Occidentaux est considéré comme un référendum populaire contre la normalisation avec l’entité sioniste et un camouflet aux gouvernements arabes qui ont signé les dénommés Accord d’Abraham. Ces derniers ont été sérieusement fragilisés par les événements de la Coupe du Monde au Qatar. Est-ce cela la raison qui a poussé le Cheikh Mohamed Bin Zayed à organiser une visite surprise au Qatar ? MBZ a constaté que son ex-ennemi a réussi son pari d’organiser un grand événement mondial malgré la campagne de diffamation organisée par les médias assujettis au sionisme international.

    Au Qatar, toute la planète a eu l’occasion de constater qu’Israël a normalisé les relations avec les régimes et non pas avec le peuple Arabe. Une victoire retentissante pour le peuple palestinien.

    #Qatar2022 #Coupe_du_monde #Mondial #Israël #Normalisation #Accords_dAbraham #Maroc #EAU #Bahreïn

  • Pourquoi Madrid ne veut pas clarifier l’affaire Pegasus

    Pourquoi Madrid ne veut pas clarifier l’affaire Pegasus

    Tags : Espagne, Pegasus, Pedro Sanchez, Maroc, Ignacio Cewmbrero, espionnage,

    L’exécutif n’a pas poursuivi la société israélienne qui fabrique le « malware », n’a pas demandé d’explications à Israël ni exigé que les téléphones portables espagnols soient exclus des cyberattaques

    Le gouvernement espagnol n’a pas été le seul en Europe à reconnaître que certains de ses membres ont été espionnés par des puissances étrangères aux programmes malveillants, mais il a été le seul à dénoncer cette cyberattaque devant la justice en mai dernier. En octobre 2013, Berlin a admis que, entre autres, le téléphone portable de sa chancelière, Angela Merkel, avait été mis sur écoute par l’Agence américaine de sécurité nationale pendant 11 ans. L’administration du président Barack Obama a fini par s’excuser. Le 29 juillet 2021, le ministère français de la Défense a reconnu avoir été victime d’espionnage avec le malware Pegasus, fabriqué par la société israélienne NSO Group, mais a évité de désigner publiquement le coupable de cette infiltration.

    Les 17 grands médias appartenant à l’association Forbidden Stories ont commencé à révéler, dès le 18 juillet 2021, que les services secrets marocains s’étaient donné pour objectif, déjà en 2019, d’infiltrer quelque 10 000 téléphones portables, majoritairement algériens, mais aussi un mille terminaux français. Parmi eux se trouvaient celui du président Emmanuel Macron, celui de son premier ministre, Edouard Philippe, et ceux de 14 ministres en activité. Dans cette première enquête journalistique, un seul numéro espagnol est apparu, celui de ce journaliste, mais tout au long de l’été 2021 deux autres ont fait surface, celui du journaliste marocain Ali Lmrabet, basé à Barcelone, et celui de la militante sahraouie Aminatou Haidar. Le journal britannique The Guardian, qui appartient à l’association Forbidden Stories, a révélé le 3 mai que 200 autres téléphones portables espagnols avaient été ciblés par le Maroc. Forbidden Stories a confirmé l’information et précisé qu’il travaillait avec un média espagnol pour mettre en lumière cette liste de mobiles. Sept mois plus tard, il n’a pas été publié. Bien que le gouvernement espagnol soit celui qui, apparemment, est allé le plus loin pour découvrir qui a volé des informations sur les téléphones portables du président Pedro Sánchez et des ministres de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska, et de la défense, Margarita Robles, il ne semblent les plus intéressés à aller au fond des choses. Il n’a pas non plus déployé beaucoup d’efforts pour empêcher une cyberattaque de ces caractéristiques de se reproduire.

    Ce sont ces données qui tendent à montrer que le gouvernement espagnol a utilisé l’affaire Pegasus à des fins de politique intérieure :

    1- Le 2 mai, le ministre de la Présidence, Félix Bolaños, révélait à la presse l’infection par Pegasus des trois téléphones portables qui, selon lui, auraient été découverts un mois plus tôt. L’écoute téléphonique de la ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, a cependant été détectée par le Centre national de cryptologie début juin 2021, soit dix mois avant l’apparition de Bolaños. Ce fut le moment culminant de la crise avec le Maroc avec l’invasion migratoire pacifique de Ceuta. D’autres motivations des membres de l’exécutif n’ont-elles pas été passées en revue, à commencer par celles liées à l’admission dans un hôpital de La Rioja de Brahim Ghali, leader du Polisario ? Probablement oui, mais le gouvernement a refusé de le rendre public. L’explication la plus plausible de ce retard est qu’il a fait connaître le hack pour reléguer au second plan les plaintes de plus de 60 indépendantistes catalans concernant le piratage de leurs mobiles avec Pegasus par la CNI.

    2- Le Gouvernement a dénoncé la cyberattaque subie à l’Audience nationale il y a sept mois. Il a demandé au juge d’enquêter sur son origine, mais a refusé de poursuivre NSO, le fabricant de Pegasus. L’association catalane Òmnium Cultural et d’autres indépendantistes prétendument espionnés avec Pegasus par le Centre national de renseignement (CNI) ont bien tenté de porter plainte auprès de NSO, mais le parquet s’y est opposé fin mai dernier. Il existe d’autres moyens de poursuivre cette société israélienne en justice. Quinze journalistes du journal d’investigation salvadorien El Faro ont poursuivi mercredi dernier la société israélienne aux États-Unis. Ils considèrent qu’il a violé la loi américaine en accédant illégalement aux données stockées sur les serveurs d’Apple en Californie. Auparavant, Apple lui-même et WhatsApp ont poursuivi NSO.

    3- Au début de l’automne, le gouvernement espagnol n’avait pas porté plainte ni demandé à Israël des explications sur la cyberattaque contre les téléphones portables, selon des sources diplomatiques des deux pays. Toutes les ventes à l’étranger de NSO doivent cependant être autorisées par le ministère israélien de la Défense. Le magistrat José Luis Calama, de l’Audience Nationale, sur qui est tombée la plainte du Bureau du Procureur de la République, a demandé à deux reprises de pouvoir effectuer une commission rogatoire en Israël, mais a reçu la réponse silencieuse. Le président français Emmanuel Macron, espionné avec 15 membres de son gouvernement, a suspendu, en juillet 2021, la coopération de ses services secrets avec les Israéliens et les visites bilatérales jusqu’à l’obtention d’explications. Le département américain du Commerce a introduit NSO, en novembre 2021, sur la liste noire des entreprises qui ne peuvent pas faire des affaires aux États-Unis ou conclure des accords avec des entreprises américaines à l’étranger.

    4- Le gouvernement espagnol n’a pas demandé à Israël que ses entreprises qui fabriquent des logiciels d’espionnage ne soient pas autorisées à pénétrer les mobiles espagnols. Les États-Unis ont réussi et cette interdiction a été étendue, fin 2021, aux quatre autres membres (Canada, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande) de Five Eyes, un forum de coopération entre les services secrets anglo-saxons. Les autorités françaises ont également exigé que les téléphones portables de leur pays soient libérés des attaques de logiciels malveillants israéliens à l’occasion des visites à Paris du ministre israélien de la Défense Benjamin Gantz en juillet 2021 et du conseiller national à la sécurité, Eyal Hulta, en octobre de la même année. Le journaliste israélien Barak Ravid, expert en cybersécurité, assure que la France a atteint son objectif, mais la presse parisienne ne le tient pas pour acquis. La Direction générale de l’armement du ministère français de la Défense travaille également, en collaboration avec des entreprises du secteur, à la mise au point d’un mobile inattaquable qui sera livré prochainement aux membres du Gouvernement. L’effort pour tourner la page a même conduit la directrice du CNI, Esperanza Casteleiro, à se rendre à Rabat le 15 septembre.

    5- Le gouvernement espagnol, notamment le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a publiquement reproché au Maroc la cyberattaque qui, elle, a été un obstacle à la réconciliation entre les deux pays scellée par Pedro Sánchez le 7 avril à Rabat. L’effort pour tourner la page a même conduit la directrice du CNI, Esperanza Casteleiro, à se rendre à Rabat le 15 septembre. Elle a rencontré et photographié Abdellatif Hammouchi, directeur de la police secrète (DGST), décrit, le 22 juillet 2021, par le journal français ‘Mediapart’, comme « le super-policier marocain au coeur du scandale Pegasus ». Le prédécesseur d’Albares au pouvoir, Arancha González Laya, a bien pointé du doigt le pays voisin dans une interview publiée le 7 juin par El Periódico de España dont le titre était : « Tout a aidé dans la crise avec le Maroc, écoutes téléphoniques, plaintes et campagnes de presse ». La session plénière du Parlement européen a également approuvé, le 9 mars, une résolution qui identifie le Maroc, avec d’autres pays, comme client de NSO. Les autorités françaises n’ont pas non plus mis au pilori les services secrets marocains, mais la relation bilatérale s’est tellement refroidie que le président Macron n’a pas reçu le roi Mohamed VI pendant les quatre mois (de juin à octobre) qu’il a passés à Paris. Il ne l’a même pas appelé au téléphone lorsqu’il a contracté le covid en juin. Les diplomaties française et marocaine préparent désormais un déplacement de Macron à Rabat, pour le début de l’année prochaine, avec lequel elles mettraient fin à la crise.

    6- Le Centre national de cryptologie, qui dépend du CNI, est le seul en Espagne qui dispose, pour l’instant, de la technologie nécessaire pour savoir si un mobile Android — avec Apple, c’est plus facile — a été contaminé par des logiciels malveillants sophistiqués. Le Centre a refusé d’effectuer une analyse médico-légale des terminaux d’individus espagnols dont les mobiles pourraient être infectés par Pegasus. Ainsi, il montre qu’il a peu d’intérêt à clarifier si ces personnes résidant en Espagne ont été espionnées par une puissance étrangère. L’eurodéputé socialiste Juan Fernando López Aguilar a demandé, mardi dernier, à Esperanza Casteleiro, directrice du CNI, si le centre pouvait revoir, par exemple, les dispositifs des journalistes espagnols. Casteleiro, qui a comparu devant la commission du Parlement européen chargée d’enquêter sur l’espionnage par téléphone portable, a refusé de répondre à cette question et à toutes les autres questions, invoquant des impératifs juridiques. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, l’équivalent français, a accepté en 2021 d’inspecter une poignée de téléphones portables privés testés positifs.

    7- L’Espagne est le seul pays où le « fossé sécuritaire » dans les motivations gouvernementales, selon l’expression du président Sánchez, a conduit à la destitution d’un haut responsable, Paz Esteban, directeur du CNI. Elle a été remplacée en mai dernier par Esperanza Casteleiro. Elle n’était cependant pas responsable de la sécurité des télécommunications gouvernementales, notamment celles de la Moncloa, qui incombaient au secrétaire général de la présidence, poste occupé à l’époque par Félix Bolaños. Il a été nommé ministre de la Présidence en juillet 2021. Paz Esteban était probablement le « bouc émissaire » pour les indépendantistes catalans espionnés avec Pegasus.

    Le Maroc a toujours nié avoir acquis et utilisé Pegasus. Ses avocats ont assigné en justice le journal allemand Süd Deutsche Zeitung, les journaux français Le Monde, L’Humanité, Radio France (radio publique française) et Amnesty International l’année dernière. En Allemagne, ils ont porté plainte pour « fausses accusations » et en France pour « diffamation ». Les plaintes ont été déposées et il n’y a pas eu de procès. « Un Etat n’a pas le droit d’intenter une action civile en diffamation », souligne par exemple l’ordonnance de la cour d’appel de Paris du 25 mars, dans laquelle elle rejette l’argumentation juridique marocaine. Les avocats du Royaume du Maroc ont fait appel de ces ordonnances.

    El Confidencial, 04/12/2022

    P. D. Le titre appartient à la rédaction

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