Catégorie : Monde

  • Nouvel ordre mondial : Multilatéralisme contre l’unilatéralisme

    Nouvel ordre mondial : Multilatéralisme contre l’unilatéralisme

    Topics : Chine, Inde, Brésil, Etats-Unis,BIRD, FMI, GATT, ONU, Conseil de Sécurité,

    Le nouvel ordre mondial se dessine de plus en plus à travers des réactions, encore non structurées mais effectives de la part d’un certain nombre de pays émergents. La remise en cause de l’hégémonisme américain est le point central sur lequel un certain nombre de pays sont d’accord pour le remettre en question, pour demander qu’il soit remplacé par un concept qui tienne compte de leur point de vue et de leurs intérêts respectifs. Ces pays (comme la Chine, l’Inde, le Brésil entre autres) revendiquent le multilatéralisme en remplacement de l’unilatéralisme comme instrument de gestion des relations internationales, ce qui représente une véritable révolution en la matière.

    Deux concepts émergent dans cette dynamique, au niveau politique le mouvement des non-alignés « renaît de ses cendres », après plus de 50 ans de gel et réapparaît dans un instrument opérationnel dit du « multi-alignement », concept qui fait son chemin. Au niveau économique, c’est l’organisme ouvert du BRICS qui prend la tête d’une revendication qui exige un partage équilibré des retombées économiques sur l’ensemble des pays du monde et rejette sa concentration uniquement sur l’occident (Etats-Unis et l’UE). Une compétition économique Nord-Sud se dessine et nécessite une révision en profondeur des instruments économiques antérieurs, imposés en leur absence et datant des accords de Bretton-Woods de 1944 autour de la BIRD, le FMI et le GATT et de la création de l’ONU et du Conseil de sécurité.

    Ces deux dynamiques, le multi-alignement et le BRICS, convergent et semblent gagner du terrain, dans la mesure où, de plus en plus de pays souhaitent y adhérer (dont l’Algérie), pour défendre leurs intérêts légitimes, dans le concert des nations. Nous sommes dans les premières étapes de cette construction mais il est sûr et certain que l’ordre politique et économique, actuel, fera tout pour les conserver en l’état, maintenant intact ses privilèges et ses avantages.

    La contre-attaque de l’ordre mondial antérieur, commencera par tenter de détruire la cohésion et la solidarité des pays émergents, en multipliant les pressions voire les sanctions, envers les pays les plus engagés dans le multi-alignement et de dissuader les autres pays tentés de rejoindre le mouvement. La deuxième action consiste à accepter un certain nombre de concessions, qui ne remettent pas cause leur suprématie mondiale mais tienne compte du rapport de force mondial et de ses implications dans les équilibres instables du moment.

    C’est donc de la cohésion et de la solidarité, entre les pays émergents, que ce mouvement pourra s’imposer ou disparaître et que le nouvel ordre mondial évoluera vers plus d’équilibres dans les relations internationales ou continuera à évoluer vers des discriminations insupportables et iniques, entre nations.

    Réveil d’Algérie, 13/11/2022

    #Unilatéalisme #Multilatéralisme #Ukraine #Russie #Occident #OTAN #Etats_unis

  • L’arme atomique et le nouvel ordre mondial

    L’arme atomique et le nouvel ordre mondial

    Topics : Occident, bombe atomique, Etats-Unis, Ukraine, Russie, Iran,

    par Medjdoub Hamed*

    Comment comprendre l’avènement des armes nucléaires à la fin de la première moitié du XXe siècle ? Qu’en est-il aujourd’hui ? Ces armes sont mises en avant dans la guerre en Ukraine par la Russie, depuis qu’elle a envahi l’Ukraine, et cette mise en garde sert d’avertissement aux autres puissances occidentales s’ils s’avisaient à entrer en cobelligérance au côté de l’Ukraine.

    L’annexion de la Crimée par la Russie, en 2014, faut-il rappeler, avait amené les États-Unis et les alliés européens à soutenir militairement l’Ukraine ; la guerre a commencé depuis dans la région du Donbass jusqu’au 24 février 2022, avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Pour appeler «opération militaire spéciale» par la Russie, le choix du nom a tout son sens. En effet, l’opération de guerre est effectivement spéciale, elle repose essentiellement sur la terreur qu’inspirerait l’emploi d’armes nucléaires par la Russie si elle venait à les utiliser. Sans les armes nucléaires, la Russie n’aurait jamais mené une telle opération qui aurait été certainement suicidaire.

    Si la Russie avait envahi l’Ukraine, et n’avait pas d’armes nucléaires pour tenir en respect les armées occidentales, ce sont toutes les armées, comme en 1941, des États-Unis, du Royaume-Uni, de France auxquels il faut ajouter l’Allemagne, le Japon, l’Australie, le Canada et bien sûr les pays d’Europe de l’Est qui viendraient à entrer en force en Ukraine et repousseraient la Russie, voire même occuper la Russie. Ce qui nous fait dire que la Russie ne pouvait et n’aurait jamais envahi l’Ukraine, ce serait au-dessus de ses forces. Mais, avec les armes nucléaires, oui, la Russie n’a pas hésité, elle est passée à l’action. Elle a bravé tout l’Occident, et ce par le seul fait qu’elle détient un des arsenaux nucléaires les plus puissants du monde.

    Comment alors comprendre le sens, le message qu’octroie la détention d’armes nucléaires à une puissance nucléaire dans l’action d’hostilité, dans l’action de guerre entre les hommes, ou tout court entre les humains ? Dès lors que l’œuvre de destruction qui se trouve dans l’arme nucléaire n’est pas l’œuvre des hommes, mais dans les propriétés de certains matériaux fissiles qui font partie de la Nature, et donc des forces naturelles, on peut comprendre que la découverte d’une telle force absolue, apocalyptique, a été permise aux humains pour un but précis. Et les humains, et donc les savants qui ont découvert ces forces naturelles n’ont conçu la bombe qu’au moyen de leurs pensées qui appartiennent aussi à la Nature, et par nature, on entend la Transcendance, la Création divine. Et la Transcendance ne l’a fait que dans un but précis, c’est-à-dire qu’elle devait concourir à la marche du monde humain. On peut même penser par le fait que depuis 1945, aucune guerre mondiale n’est survenue, c’est que la présence d’arsenaux nucléaires sont dissuasifs, aucune puissance nucléaire n’a intérêt à entrer en guerre avec une autre puissance nucléaire.

    Il existe donc une utilisation « à bon escient » de l’arme nucléaire ? La « Dissuasion nucléaire », par exemple, est un usage à bon escient, puisque la pensée qu’inspirerait une « apocalypse nucléaire » est suffisante pour dissuader les humains du moins ceux qui détiennent ces armes nucléaires, i.e. les puissances nucléaires de faire la guerre. D’autant plus qu’une guerre nucléaire pourrait être l’affaire de quelques heures ou au maximum quelques jours par des frappes nucléaires continentales et intercontinentales, et c’est fini plus de villes, plus de puissances nucléaires, sinon le désert nucléaire appelé aussi l’« hiver nucléaire ».

    En fait, ce qu’on peut dire est que l’esprit du monde a octroyé le moyen nucléaire pour un suicide collectif, un suicide intercontinental. Les êtres humains souvent ne savent pas que toute l’œuvre humaine relève en fait du Créateur du monde humain et de l’univers quand bien même que le libre-arbitre est accordé à l’humain. Mais toute force, tout mouvement, toute particule de matière, toute onde dans la nature quelle qu’elle soit d’une brise de vent, du rayon solaire aux propriétés de la Terre et de la structure des êtres humains sont essentiellement œuvre de la Création et comprise dans le but de la Création. Souvent la pensée humaine oublie de se le rappeler ou même en est ignorante ; parfois elle reste comme voulue dans l’ignorance.

    Pour comprendre, prenons la nucléarisation des villes japonaises, Hiroshima et Nagasaki, le 6 et 9 août 1945. Comment le bombardement de ces villes s’est-il opéré ? A peine la première bombe atomique, appelé « Gadget », a été testée le 16 juillet 1945 dans le désert près de Alamogordo (Nouveau-Mexique), aux États-Unis que moins de 20 jours plus tard, la première bombe atomique à l’uranium, appelée « Trinity », fut larguée sur Hiroshima. La ville a pratiquement disparu, elle été rasée. Après trois jours, le 9 août 1945, c’est le tour de Nagasaki d’être frappée par une bombe au plutonium, appelée « Fat man ». Drôle de nom pour des bombes apocalyptiques, l’homme est inconscient du malheur qu’il peut faire à autrui.

    Pourquoi en 25 jours, le destin de l’humanité a été changé par trois bombes atomiques ? Pourquoi le Japon a été frappé par deux bombes atomiques ? Pourquoi ce sont les États-Unis qui ont été les maîtres de l’œuvre dans la réalisation de ces bombes, et il faut le dire dans sa phase finale ? Alors que la découverte de la bombe a commencé avec les savants Avogadro, Dalton, Lavoisier, Proust dans les années 1700 et d’autres savants plusieurs siècles avant juillet-août 1945.

    Il est évident que la découverte de la bombe atomique est survenue selon un processus historique précis. Dans le sens qu’elle devait survenir et mettre fin à la guerre entre les États-Unis et le Japon. Sans cette bombe atomique et compte tenu de l’éloignement, la guerre nippo-américaine aurait continué indéfiniment. Le Japon n’aurait jamais capitulé ; la guerre aurait été longue et probablement sans vainqueur ni perdant ; la guerre se serait arrêtée d’elle-même, par épuisement des forces de part et d’autre.

    Et surtout, l’avènement de l’arme atomique devait être une arme radicale de dissuasion pour les grandes puissances après deux guerres mondiales. Elle a interdit les guerres mondiales ; Hiroshima et Nagasaki qui témoignent de ce qui en coûterait au genre humain des destructions apocalyptiques en un temps infinitésimal.

    Enfin, une vérité qui transcende les humains, les savants qui ont œuvré dans leurs recherches sur les propriétés de l’atome et les forces en dedans, de même les États-Unis qui ont mis tout ce qui était nécessaire dans la conception de la bombe, certes ce sont eux qui ont conçu la bombe absolue, mais, dans l’absolu, l’Esprit du monde, la Pensée du monde qui commande la pensée des humains, qui a éclairé les humains dans leurs pensées en leur communiquant le processus réactif nucléaire dans certains fissiles matériaux terrestres et la science et technique pour arriver à l’arme nucléaire. Sans ces pensées éclairées, les savants n’auraient pu découvrir ce qui leur était fermé ; ils n’ont accédé que parce que cela a été voulu selon un principe qui transcende les hommes.

    On comprend dès lors pourquoi l’avènement de l’arme atomique en 1945, et ce après deux guerres mondiales, et ses effets réels sur des objectifs humains. L’avènement de l’arme nucléaire entrait dans la marche absolue de l’humanité.

    De plus, l’arme absolue est montée d’un cran, devenant mille fois plus puissante avec la découverte de l’arme thermonucléaire (à hydrogène H) ; elle a dépassé de loin la fission nucléaire, la fusion thermonucléaire se compte désormais en mégatonnes de TNT (trinitrotoluène) et non en kilotonnes comme la précédente, elle est donc devenue plus radicale que radicale.

    Autre fait important dans l’avènement de l’arme nucléaire, la découverte de cette arme, dès le départ, n’est pas restée pour les seuls États-Unis, elle a été « distribuée » à une deuxième puissance avant même que l’arme soit devenue thermonucléaire. En 1949, l’URSS qui a fait son premier essai nucléaire s’est placée à parité avec les États-Unis. Entre 1952 et 1953, ces deux puissances sont arrivées pratiquement en même temps à parité sur le plan des armes thermonucléaires (1er novembre 1952 pour les États-Unis, et 12 août 1953). Ensuite, elle est « distribuée » aux autres puissances, vient la Chine en 1967, la France en 1968… C’est dire que l’ordre de l’humanité est bien agencé par Celui qui l’a créé et qu’Il suit pas à pas cette humanité qui ne cesse d’être frondeuse, belliqueuse.

    Il demeure cependant qu’Il l’a assagi par ce mystère qu’est la bombe qui ne s’emploie encore que sur Son Ordre. Impossible aux humains bien qu’ils soient concepteurs éclairés de cette arme nucléaire d’en faire appel. On ne peut croire parce que Dieu a octroyé le libre-arbitre aux humains que ces humains peuvent faire ce qu’ils voudront. En réalité, tant dans les questions les plus petites que les questions les plus grandes, l’Esprit du monde laisse faire mais oriente toujours et « corrige » en permanence les « erreurs » des humains, c’est-à-dire les guerres qu’ils se font entre eux.

    Le Bien et le Mal est consacré dans la Création de l’univers et donc l’être humain est confronté à ce monde dual qui entre dans la nature humaine. Qu’il soit frondeur, belliqueux ou épris de paix, c’est ainsi qu’il peut voguer entre les deux extrêmes. Mais ces extrêmes sont aussi régis par le Transcendant et bien qu’Il laisse l’humain libre ; l’humain n’est libre que parce que c’est consenti par le Transcendant pour que l’humain se sente libre, se sente maître de son destin. Mais, dans l’absolu, il ne l’est pas si ce n’est sa conscience sur laquelle il ne sait rien qui lui dicte ce dont il a besoin pour exister. Et cela se situe dans son « esprit » humain, dont il ne sait rien sur sa source.

    Le même processus se joue aujourd’hui, dans la guerre en Ukraine. Les humains font la guerre et croient chacun dans son camp qu’ils sont dans leur droit d’envahir ou dans leur droit de repousser celui qui veut l’envahir. Si la Russie a opté pour envahir l’Ukraine, et lancé son « opération militaire spéciale », c’est aussi parce qu’il y a des causes. L’OTAN, le pacte atlantique, a voulu s’étendre jusqu’aux frontières de la Russie, et s’est étendu à la plupart des pays de l’ex-aire de l’URSS devenue la Fédération de Russie.

    De même, le peuple ukrainien globalement a opté pour l’Occident, ce qui est dans son droit de peuple libre. Mais, dans la géopolitique mondiale, il n’y a pas que le droit d’un peuple libre ou de peuples libres ; bien qu’il y ait des droits de peuples libres, il existe aussi des contingences dans le choix des peuples libres. En effet, un peuple libre peut lutter pour son choix vers le régime qui l’attire mais il faut encore qu’il sache que ce choix n’affecte pas l’autre peuple libre qui lui aussi a fait son choix. Le peuple russe comme le peuple ukrainien est un peuple libre et peu importe le régime politique qui l’administre ; c’est le choix de tout peuple libre.

    On a vu durant la colonisation des peuples envahis par d’autres peuples et sont restés longtemps colonisés, et régis par le colonisateur. L’exemple de l’Inde, mais un moment de l’histoire, elle est sortie de la colonisation. D’autres peuples ont été envahis, mais compte tenu de leur faible peuplement, le colonisateur est resté et a constitué un État, c’est le cas des États-Unis, du Brésil et tant d’autres pays. Cependant, dans le nouvel âge nucléaire, il n’y a plus de colonisation ; le monde est désormais structuré. Et les différences entre les peuples se situent dans les idéologies qu’ont les peuples à travers le système politique qui les régit. Un occidental, par exemple, peut dire que le régime russe n’est pas démocratique et déduire que le peuple russe n’est pas libre, et réciproquement, le Russe peut dire que le régime occidental est certes démocratique mais capitaliste et qu’à travers le capital, il exploite les masses travailleuses. Et qu’au fond, la démocratie n’est qu’une façade et c’est le capital qui régit la société ; et donc pas de véritable liberté ; le pauvre restant toujours pauvre et le riche restant toujours plus riche.

    Et puis il y a les intérêts hautement stratégiques que vise chaque camp, à travers précisément cette idéologie. Les Occidentaux, notamment leur leader, les États-Unis, ont peur d’être surpassés par la Chine, une nouvelle étoile de puissance montante et qui est alliée à la Russie qui est aussi, malgré la fin de l’URSS, une grande puissance. Donc deux grandes puissances qui sont en train de mettre en danger l’ordre mondial construit depuis longtemps et toujours dominé par l’Occident. Cette crainte de l’Occident de se voir supplanter par les deux grandes puissances émergentes aura des « conséquences inouïes » sur les intérêts économiques, financiers, monétaires et militaires. Et c’est ce que craint l’Occident dans la guerre en Ukraine qui se joue en réalité entre l’Occident et la Russie, l’Ukraine n’étant que le théâtre de cette confrontation Est-Ouest.

    Et c’est précisément dans cette dissonance entre peuples libres et non libres selon comment chaque camp voit l’autre camp, et les intérêts stratégiques à l’échelle planétaire, que s’est opéré ce conflit russo-ukrainien devenu guerre d’invasion. Puis est survenue au grand jour l’opposition entre les deux camps prenant alors des autres régions du globe. On a le pôle de l’Ouest uni avec certains pôles du reste du monde qui le soutiennent où bien sûr n’est pas étranger l’intérêt et le pôle de la Russie et donc de l’Est auquel se joignent principalement la Chine tout en menant une politique de prudence et les autres pôles en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud tiraillés entre les deux camps.

    On comprend en fait qu’il y a un processus historique naturel qui régit la marche de l’humanité. Dans le sens que chaque camp est devenu ce qu’il est par les forces, par les guerres même qui ont façonné son histoire. Qu’aujourd’hui, la Russie envahisse l’Ukraine est une donnée qui entre dans la marche de l’histoire de l’humanité. L’invasion de l’Ukraine a été un concours de circonstances qui ont fait qu’elle le soit. Ne prenant que l’arme nucléaire découverte en 1945, le dédale d’événements qui a suivi montre que l’invasion de l’Ukraine en 2022 était potentielle dans le sens qu’elle a permis à la Russie d’envahir l’Ukraine sans craindre les alliés qui la soutiennent. Et c’est grâce à l’arme nucléaire qu’elle a tenu en respect l’Occident, de ne pas entrer en guerre au côté de son allié, l’Ukraine. Et ce faisant, cette guerre si elle venait à être gagnée par la Russie aura inévitablement des retombées sur l’hégémonie occidentale sur le monde.

    Aussi, sur un autre plan, dire que c’est le président Vladimir Poutine qui a déclenché l’invasion de l’Ukraine, c’est méconnaître les forces de l’histoire. Vladimir Poutine n’est qu’un homme, il ne peut déclencher l’invasion de l’Ukraine que si tous les éléments du puzzle historique sont déjà en place et n’attendent que leur réalisation. Ne serait-ce que l’arme nucléaire, si elle était absente et n’avait pas existé, il n’y aurait pas eu d’invasion ; de même si l’OTAN ne s’est pas intéressé à l’Ukraine, un pays de l’Est sans impact géostratégique, et l’Organisation repliée sur elle-même pour une défense collective réelle des pays de l’Ouest, il n’y aurait eu ni opération militaire spéciale, ni révolution Maïdan, ni Donbass. Une Ukraine qui n’aurait pas de conflit avec la Russie, tout simplement.

    Et si l’invasion a eu lieu, c’est aussi qu’elle est inscrite dans l’Ordre de la Création, et donc qu’elle a valeur dans la marche du monde. Si le Président Vladimir Poutine, le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov ou le président biélorusse Alexandre Loukachenko parlent de Troisième Guerre mondiale, ça n’entre que dans la guerre psychologique entre les grandes puissances ; de la rhétorique nucléaire en somme et aucune puissance n’oserait franchir la ligne rouge, du fait « des conséquences apocalyptiques qui surviendraient et arrêteraient la guerre dans les jours même qui suivent, comme en août 1945 ».

    Aussi, peut-on dire qu’en cas d’utilisation d’armes nucléaires tactiques entre puissances nucléaires, il s’ensuivrait mécaniquement une spirale de guerre nucléaire qui amènerait vite les puissances nucléaires à mettre fin à la guerre et à négocier très rapidement la paix. Il n’y a pas d’issue pour échapper à une guerre apocalyptique qui entraînerait des millions de morts en un temps extrêmement court de l’ordre de minutes, d’heures si la folie humaine se libèrerait, se généraliserait. Toutes les prétentions stratégiques de part et d’autre seront réduites, l’objectif principal, essentiel serait leur survie qui serait menacée par leur propre aveuglement.

    Force de penser qu’une Troisième Guerre mondiale est interdite pour l’humanité. Pourquoi ? Pour les raisons citées supra mais aussi et surtout que si l’Esprit du monde a permis à l’humain de découvrir la puissance de la fission et la fusion thermonucléaire, à découvrir ce qu’est l’« arme de l’apocalypse », ce n’est certainement pas pour le détruire mais pour dissuader les humains d’aller au-delà de ce qui leur est permis.

    Si l’Esprit du monde avait voulu détruire l’humanité, Il n’aurait point besoin d’armes nucléaires, ni de guerre nucléaire, provoquer une collision de la Terre avec une météorite géante voguant dans l’espace et l’espèce humaine aurait péri comme le furent les dinosaures. Ou encore, si l’Esprit du monde avait voulu mettre fin à l’humanité, il n’aurait qu’à rapprocher « un petit peu » la Terre au soleil et la température s’élevant à 60-70°, et plus de vie sur terre. Donc force de constater que le Créateur a permis aux humains de découvrir les forces contenues dans l’atome, c’est paradoxalement pour les protéger du mal contenu en eux ; le mal et le bien sont deux instances qui régissent la nature humaine ; le bien ne peut exister sans le mal et inversement ; la paix ne peut exister sans son contraire, la guerre.

    C’est la raison pour laquelle l’humanité, depuis plus de 75 ans, est restée, malgré la rhétorique de guerre nucléaire, sans guerre entre les puissances reconnues, détentrices d’armes nucléaires. Et il n’y a pas neuf puissances nucléaires dans la planète ni dix, ni Israël dite détentrice officieuse d’armes nucléaire ou l’Iran dit puissance nucléaire de seuil. Toute puissance nucléaire a officiellement procédé à des essais nucléaires. Les êtres humains face à l’arme absolue ne peuvent pas jouer avec l’arme absolue ni entretenir le flou dans la détention d’armes nucléaires.

    Donc, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a un grand sens historique. Au-delà de la résistance du peuple ukrainien, du soutien multiforme en finance, en armements et autres par l’Occident pour l’Ukraine et de la poussée russe, la conclusion ne peut pas être plus claire. Il n’y aura pas d’emploi d’armes nucléaires dans le conflit. Les êtres humains peuvent se menacer mutuellement, mais cela restera de la rhétorique de guerre psychologique. Que la guerre dure, qu’elle s’épuise à la longue, comme la guerre d’invasion a été rendue possible pour la Russie et il n’y a pas eu contre elle une coalition de puissances par le fait de ses arsenaux d’armes nucléaires, qu’ils ont amené une réponse prudente de l’Occident, c’est que, par nature comme le monde est désormais aujourd’hui constitué, les puissances occidentales, dans leur soutien à l’Ukraine, ont constamment mis en avant un impératif, un commandement dans toute action à l’échelle planétaire : « Aider certes l’Ukraine mais « éviter à tout prix un suicide planétaire » ».

    A fortiori provoquer une guerre mondiale pour un seul pays l’Ukraine qui serait tout simplement de la folie. Entraînant une menace généralisée pour l’ensemble des puissances du monde. Telle est situation dans la guerre en Ukraine, éviter à tout prix une guerre nucléaire. Aussi, les grandes puissances resteront toujours sur leurs gardes pour ne pas transporter une guerre nucléaire sur leurs sols.

    Ceci étant, si l’Occident ne change pas sa politique comme il l’a toujours menée lorsque, au nom de la démocratie, il a causé tant de malheurs au Vietnam, en Corée, en Irak, en Afghanistan, la liste est longue, et vis-à-vis de la marche absolue de l’humanité, il faut aussi dire que c’est « par nature » puisque ces guerres ont existé et donc ont été « permises » parce qu’elles entrent dans la destinée humaine. Si l’Esprit du monde qui octroie la pensée à tout être humain, l’être humain est +pensant, et dépendant de cette Instance suprême, ces guerres n’auraient pu avoir lieu, si le Transcendant aurait « fait penser autrement ceux qui auraient provoqué les guerres ». Et tout relève de la pensée de ce qu’elle dicte à l’homme de faire ou de ne pas faire.

    L’Esprit du monde est seul garant de l’existence de l’humanité entière comme de l’univers du monde. Tout être n’existe par lui-même ; il ne commande pas en propre son être ; il est dépendant d’une Puissance extérieure ; quoi qu’il lui arrive de mal, il ne peut rien sauf si cette Puissance décide autrement ; elle lui vient en secours, et surtout il sait que son existence, sa vie est limitée et il ne connaît pas sa fin sur terre. De la même façon, malgré toutes les souffrances endurées par les humains dans la guerre en Ukraine, celle-ci constitue un tournant à la fois pour l’Occident, pour les puissances émergentes adverses et pour l’humanité entière.

    Ce qui va advenir demain certes dépendra de la Russie et de l’Occident mais dépendra avant tout de la marche déjà tracée par l’Esprit du monde. Et tout montre que les puissances aujourd’hui ne pourraient se mettre d’accord tant les enjeux dans la guerre en Ukraine dépassent de loin ce qu’endurent les peuples en conflit. Aussi, si la raison entre les décideurs du monde ne l’emporte pas et probablement elle ne va pas l’emporter tant il y a une grave dissonance entre l’Occident et la Russie et les puissances qui la soutiennent ou du moins ne la condamnent pas, ce sera à l’Esprit du monde d’intervenir, Il mettra fin à la guerre.

    Et combien de guerres ont trouvé leur issue, non par les hommes mais par des événements imprévisibles qui n’étaient pas attendus, qui ont surpris, qui ont dépassé les enjeux et ont amené les décideurs à changer d’attitude vis-à-vis de la guerre. Ils se sont retrouvés à « penser malgré eux à la paix », à « penser dans leur intériorité » leur affaiblissement vis-à-vis des forces contre lesquelles ils ont tant combattu pour enfin prendre conscience qu’ils ne peuvent aller contre la marche comme elle est tracée pour le monde.

    La dernière guerre est la guerre en Afghanistan. Comment les États-Unis ont été tout feu au début de la guerre en Afghanistan, en 2001 ? Alors que des talibans enturbannés faiblement armés, quelques dizaines de milliers, ont mis, pendant vingt ans, en échec la première puissance mondiale et l’OTAN. Et les États-Unis et l’OTAN ont été obligés, en août 2021, d’évacuer l’Afghanistan, et quelle fin de guerre ? Une véritable déroute tant pour l’Occident que l’armée afghane qui a été « paralysée ». Mais qui a été à l’œuvre dans cette longue offensive des talibans qui a obligé à la fin le retrait des troupes américaines. Et qui a « paralysé » l’armée afghane ? Certes ce sont la détermination, la constance dans les combats qu’ont menés les talibans qui les ont amenés à la victoire. Mais le véritable concepteur de la marche du monde est l’Esprit du monde ; sans Lui, il n’y aurait pas eu de victoire. Et donc, c’est Lui qui a ordonné la « paralysie » de l’armée afghane en pleine déroute américaine, c’est Lui qui a ordonné la constance et la détermination dans les consciences des talibans, durant les vingt années de guerre, pour les amener à la victoire.

    Dans la guerre en Ukraine, la situation est certes autre ; l’Ukraine est dotée d’une puissante armée, et depuis 2014, formée et soutenue par l’Occident, et encore aujourd’hui, au plus haut de la guerre, tient tête à la Russie, reconquiert même des territoires, force de dire que la guerre en Ukraine est dans l’impasse. Mais pour l’Esprit du monde, il n’y a pas d’impasse, aussi peut-on dire qu’Il interviendra et amènera les puissances inéluctablement à s’asseoir et à négocier la paix. Il n’y a pas d’issue sinon que le retour à la paix surviendra dans un proche avenir. Evidemment des événements imprévisibles qui surviendront mettront fin à la guerre, ouvrant en même temps une nouvelle histoire au monde, que ne commandent pas les humains.

    *Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective

    Le Quotidien d’Oran, 22/11/2022

    #Bombe_atomique #Ukraine #Russie #OTAN #Etats_unis #Occident

  • Cinq axes pour comprendre l’attentat d’Istanbul

    Cinq axes pour comprendre l’attentat d’Istanbul

    Topics : Turquie, Istanbul, terrorisme, OTAN,

    La Turquie a réussi à réduire les attaques terroristes depuis 2017. Il convient de noter qu’un jour avant l’opération, un premier drone a été abattu dans une zone proche d’Al-Hasakah, au nord-est de la Syrie, par l’opposition syrienne, et le ciblage de l’aéroport de Shayrat par les Israéliens, qui a conduit au meurtre de deux officiers syriens

    1) Ressusciter les relations Turquie-Golfe-Égypte :

    Les relations Turquie-Golfe-Égypte ont connu une amélioration remarquable suite à la baisse de l’intensité de la polarisation dans la région, et la diminution de la tension dans un certain nombre de conflits régionaux qui ont mis la Turquie et le ont mentionné des pays en confrontation les uns avec les autres et ont vidé les parties sans une victoire complète et complète de l’une sur l’autre, en plus de la nécessité des différentes parties de se calmer et d’accroître la coopération commerciale et économique, ce qui est clairement évident dans l’ordre du jour de ses réunions et les domaines couverts par les protocoles d’accord et les accords de coopération. Au niveau des relations bilatérales, il s’agit plutôt de la coopération au niveau régional.

    2) Rapprochement turco-syrien

    L’été dernier, il y a eu un changement dans la position d’Ankara sur Damas, car la nouvelle position turque a adopté l’amélioration des relations avec la Syrie, et la polémique soulevée par les déclarations du président Erdogan ne s’est pas étendue à la certitude de sa déclaration lors de son retour de la ville ukrainienne de Lviv que son pays ne vise pas à vaincre Bachar al-Assad en Syrie, il a déclaré : « Des mesures avancées doivent être prises avec la Syrie afin de gâcher les plans contre la région », une position qui a fortement agacé les puissances occidentales, en particulier l’Europe, et la considéraient comme une transgression des lignes rouges.

    3) Divergences turco-occidentales et rapprochement turco-russe

    Le parti turc au pouvoir « Parti de la justice et du développement » a le sentiment que les alliés occidentaux n’ont pas suffisamment soutenu la Turquie sur plusieurs points (la tentative de coup d’État, les Kurdes, démarcation des frontières en Méditerranée orientale), que le président russe Vladimir Poutine a réussi à approfondir l’esprit du président Erdogan et à souligner que les alliés occidentaux d’Erdogan ne sont pas les protecteurs fiables de son régime. Une convergence dans l’histoire moderne, les différences internes restant dans un espace acceptable sur des deux côtés, ce qui a creusé le fossé entre Ankara et ses alliés de l’OTAN, et Washington a été contraint de lancer des menaces et des sanctions contre Ankara à la suite de cet accord en le retirant officiellement du programme de production de F-35, que la Turquie a signé le 26 janvier 2007.

    Les sanctions occidentales contre la Turquie, après son invasion du nord de la Syrie en octobre 2019, se sont étendues pour soutenir l’opposition syrienne et ce qu’Ankara a décrit comme la sécurisation de ses frontières et la création d’une zone frontalière sûre de ses intérêts par le pouvoir dur.

    Pendant ce temps, la Russie est devenue un fournisseur d’armes et d’équipements de défense dont Ankara a besoin pour maintenir ses programmes de défense nationaux. Les missiles russes ont été un pilier de dimensions profondes dans les relations russo-turques actuelles.

    4) Désaccords turco-américains

    On peut s’attendre à ce qu’elles se produisent après les déclarations du président Erdogan récemment, dans lesquelles il a vivement critiqué la position des États-Unis, qui rejettent les opérations militaires turques dans le nord de la Syrie, et leur soutien aux séparatistes armés organisations qui mènent une guérilla contre son pays menaçant la sécurité nationale. Et la sécurité de l’unité géographique n’est pas seulement pour la Turquie mais aussi pour son voisin la Syrie, et s’efforce d’assurer la sécurité de ses membres et de les protéger de toute responsabilité.

    5) Élections présidentielles

    Cependant, ce qui est incontestable, c’est que les chances d’Erdogan et de son parti sont toujours l’otage de l’évolution de la situation économique et financière de la Turquie. La monnaie turque connaît de grandes fluctuations et une inflation dans l’économie, et c’est pourquoi l’opération terroriste dans les plus grands domaines touristiques et de sécurité est venue sonner comme un message pour frapper le cœur de l’économie après que le président turc et ses conseillers ont conçu des politiques correctives pour réduire le niveau de l’inflation d’ici la fin de cette année. L’attentat est aussi opéré pour affecter la campagne d’Erdogan.

    Par Dr Oussama Bouchemakh, Universitaire, Pr en géopolitique

    L’Express, 16/11/2022

    #Turquie #Istanbul #Terrorisme

  • Du rêve américain au cauchemar planétaire

    Du rêve américain au cauchemar planétaire

    Topics : Etats-Unis, Pétrole, capitalisme, dollar, Algérie, Arabie Saoudite,

    par A. Boumezrag*

    « Ils sont en train de détruire la planète… La bonne nouvelle, c’est que comme toute créature vivante, la terre possède également un système immunitaire et que tôt ou tard elle se mettra à rejeter les agents porteurs de maladie, telle l’industrie pétrolière. Et avant, espérons-le qu’on finisse comme l’Atlantide et la Lémurie » (Thomas Pinchon)

    L’extrême concentration du pouvoir politique dans le bloc socialiste a suscité le déclin du communisme. L’extrême concentration des richesses à l’intérieur de l’Occident va provoquer la chute du capitalisme. L’industrie pétrolière a joué un rôle majeur dans la décomposition des empires coloniaux européens et dans l’émergence de nouveaux empires (les USA et l’URSS) qui vont se rivaliser dans une folle course aux armements. Cette guerre froide va se solder par la victoire des Etats-Unis et l’effondrement de l’empire soviétique. La suprématie des Etats-Unis est assurée par le pétrole et le dollar. Il faut se rappeler qu’en 1973, le président Nixon demanda au roi Faysal d’Arabie Saoudite de n’accepter les paiements des ventes de pétrole qu’en dollars us et de placer les profits excédentaires dans les bons du Trésor américain et en retour, Nixon s’engage à garantir une protection des champs pétroliers saoudiens et cette offre fût étendue à l’ensemble des pays producteurs de pétrole dans le monde. En 1975, tous les membres de l’OPEP ont accepté de ne vendre le pétrole qu’en dollars américains.

    C’est contre ce papier que tous les biens et services du monde entier sont évalués et échangés en provenance ou à destination des Etats-Unis. La seule nation qui a l’exclusivité d’imprimer une monnaie internationale en fonction de ses propres besoins. Avec le dollar comme monnaie internationale, Internet comme moyen de communication et l’anglais comme langue internationale, les Etats-Unis dominent le monde. Les Américains représentent 6% de la population mondiale consomment 40% des ressources de la planète. La machine à imprimer des dollars s’affole. Le monde est stupéfait. Depuis sa création, le dollar a perdu 98% de sa valeur. Les Etats-Unis vivent à crédit, un crédit gratuit de surcroît. C’est dans ce contexte qu’est né le pétrodollar venu à la rescousse d’un dollar chancelant. L’étalon pétrole est venu à la rescousse de l’étalon dollar. L’OPEP maintient la stabilité du prix du pétrole, en fixant des quotas de production pour chacun des pays membres.

    Le pétrole fut la clé du renouveau européen après la Seconde Guerre mondiale, « les trente glorieuses » et a été un coup d’accélérateur dans la décadence des sociétés arabes et musulmanes. Il a pérennisé les régimes politiques monarchiques et dictatoriaux. Il a assuré la prospérité et la puissance de l’Occident et a desservi les intérêts des peuples. Il sera l’enjeu des guerres fratricides postcoloniales et des manipulations de masse en Afrique et au Moyen-Orient. « Faites-vous miel et les mouches vous mangeront ». Un Américain aurait dit : « Les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas d’ennemis éternels ou des amis éternels, ils n’ont que des intérêts éternels ». Ce qui est bon pour les Etats-Unis est bon pour l’humanité toute entière. L’Amérique s’était juré de façonner le monde à son image. Les Etats-Unis consomment 40% des ressources planétaires rares non renouvelables pour réaliser le rêve des Américains qui ne représentent que 06% de la population mondiale.

    Ce rêve américain n’est qu’un délire pour le reste du monde. Rêve suscité et entretenu par les médias occidentaux à des fins mercantiles. Là où s’installent des bases militaires américaines, c’est que le pétrole n’est pas très loin. Les guerres nourrissent les ambitions des pays occidentaux. Grâce au pétrole arabe, ils sont sortis victorieux du nazisme, du communisme et du terrorisme. Ils ont compris le rôle considérable joué par le pétrole dans les relations internationales…

    Le pétrole provoque des guerres et l’Occident en tire profit tant en amont qu’en aval. Au lieu de créer les conditions de la paix, il réunit les conditions de la guerre. Le renseignement est au cœur de la guerre du pétrole. Il est le dieu de la civilisation moderne et l’argent en est sa manifestation. L’Occident est esclave du pétrole, l’Algérie de son prix, et l’Arabie saoudite des quantités mises sur le marché.

    Il est un intérêt stratégique des Etats-Unis de contrôler la production mondiale des hydrocarbures. Ils ont fait de l’augmentation des importations du pétrole africain une question de «sécurité nationale» mobilisant leur diplomatie pour encourager la production dans les pays africains sans considération pour le caractère non démocratique des régimes en place et leur respect des droits humains ». Il suffit de se rappeler la fameuse phrase de Kissinger « le pétrole est une chose trop importante pour le laisser entre les mains des arabes ». Il en a résulté un épuisement des ressources non renouvelables, une restriction des libertés publiques, une corruption généralisée, une démographie galopante, une dépravation des mœurs, une absence d’alternative économique ou d’alternance politique.

    Les espoirs que les économistes avaient fondé sur ce modèle de développement ne se sont jamais réalisés d’où un écart entre les programmes politiques et leurs résultats concrets : une politique médiocre et une économie désastreuse. Avec 98% de ses exportations issues du pétrole et du gaz, l’Algérie fait partie des pays les plus dépendants de l’or noir. Un pays « chômé et payé » qui se retrouve sans revenu et sans emploi du jour au lendemain. C’est un coup de masse redoutable aux conséquences imprévisibles. Passer d’une économie rentière à une économie vivrière n’est pas une sinécure.

    Il s’agit de prendre conscience de l’échec d’une tentative de développement et de modernisation et d’en tirer les conclusions au plus tôt. C’est pour avoir nié cette évidence que beaucoup de sociétés en cours de modernisation sont devenues vulnérables aux idéologies totalitaires lorsqu’elles cherchaient à se développer, à se moderniser. Car le développement crée l’inégalité, la modernisation l’accentue. Nous sommes théoriquement, politiquement, économiquement et socialement mal préparés aux contradictions et aux incertitudes de la vie sociale moderne.

    Avec le temps, les pays marginaux comme l’Algérie contrôleront de moins en moins leurs ressources et leur espace sur la carte géopolitique qui se dessinent dans les états-majors des pays occidentaux. Sur cette carte, les nations faibles n’ont plus de place. La famine sera le critère de sélection biologique dominant. En politique, les gouvernants ne devraient pas être imprévoyants, les hommes politiques ne devraient pas abuser de leur pouvoir. Ils devraient respecter leurs fonctions et être capables d’écouter, d’observer et de comprendre les ressorts de la société qu’ils dirigent. En un mot comme en mille, avoir une vision globale et lointaine eu égard aux enjeux qui se profilent.

    La tâche principale d’un gouvernement est d’empêcher qu’une population qui a goûté à la sécurité, au confort et à la facilité de sombrer dans la peur, la famine et le chaos. Car un faible niveau de développement et ou de modernisation n’apporterait qu’amertume et désespoir. La mort certaine du dollar à court ou moyen terme comme monnaie de paiement international annonce peut-être, nous l’espérons, la naissance d’un nouveau monde fait de solidarité et de spiritualité, de bien-être matériel et de confort moral. Une civilisation qui fera passer l’être avant l’avoir, le primat du spirituel sur le matériel. Depuis un siècle, nous brûlons chaque année ce que la terre a mis un million d’années à fabriquer. En fin de parcours, le pétrole n’aura été qu’un mirage dans le désert arabique. Sans pétrole et sans gaz, c’est l’effondrement de la civilisation moderne. C’est la fin du productivisme et du consumérisme. On chasse le naturel, il revient au galop. «Les villes seront détruites et les déserts seront construits», une prophétie de la tradition musulmane.

    *Dr

    Le Quotidien d’Oran, 22/11/2022



  • Giorgia Meloni: Le problème en Afrique c’est le néo-colonialisme français

    Giorgia Meloni: Le problème en Afrique c’est le néo-colonialisme français

    Topics : Afrique, France, Françafrique, néocolonialisme, Emmanuel Macron, Migration, Mali, Burkina Faso, Nigeria, Sénégal, Franc CFA,

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    Déclarations de Georgia Meloni sur le « néocolonialisme français »:

    « En Europe, nos voisins directs nous font la morale sur le fait aue nous et pas eux devons être accueillants. En particulier, celui qui noous fait la morale parmi tous les autres Emmanuel Macron, le président français. En somme, il dit aue ces africains sont pauvres et qu’il n’ont rien, donc prenons-les en Europe.

    Le Nigeria est une terre richissime en Uranium. Il y a une multi-nationale française contrôlée à 80% par l’Etat français qui s’appele Orano, qui extrait au Nigeria 30% de l’uranium qui sert à faire tourner les centrales nucléaires françaises alors que 90% des Nigérians vivent sans électricité. Alors la solution n’est pas de faire venir les Africains en Europe. C’est de laisser les africains gérer leurs matières premières. Et ce n’est pas àa créer une situation de néo-colonialisme, pour ensuite les ramener en Italie.

    Alors, la morale, Emmanuel Macron, n’a pas à nous la faire, car si les multi-nationales françaises continuent à faire cette instrumentalisation faisant au passage travailler des enfants, enfin laissons tomber. Mais bon, je le pointe du doigt car ce pourrait être un service très lucratif. Cat tant qu’il y aura des nations qui promotionneront le néo-colonialisme et qui ensuite dictent que ceux aui fuient ce néo-colonialisme viennent chez nous, est-ce qu’on résout le problème? Si, en revanche, imaginons que ces personnes soient libérées de ce néo-colonialisme français, vous verrez que l’Afrique se développera et n’aura plus besoin de fuir vers l’Europe » (Giorgia Meloni).

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    « Ceci est ce qu’on appelle le Franc CFA. C’est la monnaie coloniale que la France imprime pour 14 nations africaines auxquelles elle applique le seigeage et en vertu de laquelle elle exploite la ressource de ces nations.

    C’est un enfant qui travaille dans une mine d’or au Burkina Faso. Le Burkina Faso est l’un des pays les plus pauvres du monde. La France imprime de la monnaie coloniale pour le Burkina Faso, qui possède de l’or. En échange, ils exigent que 50% de tout ce que le Burkina Faso exporte finisse dans les caisses du Trésor français.

    L’or que cet enfant descend dans un tunnel pour extraire finit majoritairement dans les caisses de l’Etat français. Si la solution est de ne pas prendre les Africains et de les amener en Europe. La solution est de libérer l’Afrique de certains Européens qui l’exploitent et de permettre à ces gens de vivre de ce qu’ils ont » (Giorgia Meloni).

    #Afrique #France #Néocolonialisme #Macron #Migration #Mali #Burkina_Faso #Niger #Sénégal #FCFA

  • Le «nouvel espéranto»

    Le «nouvel espéranto»

    Topics : Francophonie, langue française, anglais, Algérie,

    par El-Houari Dilmi

    «La langue française est en déclin en Afrique du Nord, l’anglais est une nouvelle langue commune que les gens ont acceptée», a reconnu le président français Emmanuel Macron, lors du XVIIIe Sommet de la Francophonie à Djerba en Tunisie. Le «projet pour la francophonie est celui de la reconquête», a déclaré, sans trop d’optimisme, le locataire de l’Elysée pour lequel dans les pays du Maghreb, on parle moins français qu’il y a 20 ou 30 ans; «c’est une réalité», a-t-il confié. En Algérie, le français est en perte de vitesse et depuis un bon bout de temps déjà.

    Si la langue de Molière n’a pas été définitivement bannie au pays de Moufdi Zakaria, son remplacement par l’anglais est une question de temps. Au niveau officiel, l’anglais est déjà usité par nombre d’administrations et institutions publiques, sonnant la fin de la langue française dans le deuxième pays francophone après la France.

    Les langues nationales et communautaires pour ne pas dire les ultranationalismes sont en vogue dans beaucoup de pays. Dans les milieux de la francophonie, l’on reconnaît volontiers que l’anglais est le «nouvel espéranto», principalement grâce à sa facilité d’apprentissage et son rôle prépondérant dans la communication universelle, mais aussi de facteurs politiques. Ce qui a fait dire au président français que la «résistance anticolonialiste contre la France dans les pays du Maghreb a fait que la langue de Shakespeare détient désormais une place prépondérante en tant que première langue étrangère». Le «butin de guerre» sera-t-il pour autant rangé au musée de l’histoire ?

    En Algérie, la langue de Molière peine à se démarquer d’un contexte en relation constante avec un lourd passé colonial. «Le français ne mène nulle part», avait un jour déclaré un ancien ministre algérien. L’anglais, comme langue étrangère dominante dans le système éducatif algérien, est la volonté proclamée des autorités algériennes, mais aussi de la majorité de la société politique, civile et universitaire.

    Trop présente dans l’humus social algérien, la langue française peut-elle pour autant être «dégagée» du jour au lendemain ? Seul l’avenir nous le dira.

    Le Quotidien d’Oran, 22/11/2022

    #Francophonie #Français #Algérie #Langue_française

  • Le ciel du Qatar est trop sec pour les arc-en-ciel

    Le ciel du Qatar est trop sec pour les arc-en-ciel

    Topics : Qatar, Europe, France, Mondial, Coupe du Monde,

    La coupe du monde de football 2022 aura l’avantage de révéler la nature profondément arrogante, suprémaciste et raciste d’une certaine Europe. Au Qatar, pays qui se réclame de l’Islam et qui tient au respect de ses principes sur sa terre, elle veut imposer sa culture que tout le reste du monde rejette, la considérant moralement décadente.

    Cette Europe, la France en particulier, oblige ses propres citoyens d’obédience musulmane de renier leur culture et de se fondre dans la sienne. Prise au piège du choc des cultures qu’elle a provoqué et qu’elle entretient, elle est allé jusqu’à renier les principes qui la fondent et jusqu’à dévoyer la laïcité de son acception originelle dans le but de gagner une guerre perdue d’avance.

    Il est légitime de sa part qu’elle demande à toute personne qui foule sa terre de respecter ses valeurs et de ne pas offenser ses principes et ses croyances. En contrepartie, elle se doit de reconnaître ce même droit aux autres et de le respecter avec la même rigueur qu’elle exige pour elle-même. Elle doit savoir que sa culture gréco-romaine et judéo-chrétienne est minoritaire dans le monde et qu’il y’a des nations qui éprouvent de la fierté d’être de cultures différentes, notamment arabo-musulmane. Des peuples libres qui ne veulent pas du choc des cultures qu’on voudrait leur imposer mais qui exigent le respect de leurs croyances et de leurs valeurs.

    Cette Europe qui fut puissante et conquérante se voile la face et feint de ne pas savoir qu’elle n’a plus les moyens de sa politique. Les évènements que traversent le monde depuis des années prouvent que le processus de son déclin qui s’est amorcé depuis longtemps arrive à sa phase finale. Désormais, pour sa survie elle a besoin de s’accrocher aux autres, signe de sa grande faiblesse.

    Elle doit savoir que pendant qu’elle décline d’autres puissance émergent ou recouvrent leur puissance perdue. Que l’histoire est ainsi faite et que depuis toujours des puissances sont nées sur les ruines d’autres puissances. Face à la Russie, à la Chine et à l’Inde, bientôt l’Europe déchirée ne pèsera pas grand chose. Et même face au petit Qatar qui lui ravit la vedette depuis un certain temps et qui, lui, a les moyens de sa politique.

    Et si ce grand-petit pays veut que son ciel, trop sec pour les arc-en-ciel, reste à l’état pur, ce n’est pas des nains qui vont lui plier le bras pour y mettre leur brassard.

    Mekideche A.

    Bel-Abbès Info, 19 novembre 2022

  • Assiste-t-on à un dialogue de sourds entre Washington et Kiev ?

    Assiste-t-on à un dialogue de sourds entre Washington et Kiev ?

    Topics : Ukraine, Russie, Etats_Unis, Zelensky, Joe Biden,

    Dernièrement l’administration Biden a donné l’un à la suite de l’autre deux conseils à Kiev, laissant passer entre les deux moins d’une semaine, ce qui déjà en soi montre, non pas certes que leur patience est à bout, mais qu’à tout le moins elle n’est pas inépuisable. Eu égard à leur nature, ces conseils ressemblent en réalité plutôt à des ordres, mais comme ils ne sont accompagnés d’aucun délai temporel, au bout duquel ils doivent avoir connu un début d’exécution, on peut les prendre en première approximation pour ce qu’ils se donnent.

    Le premier est que les autorités ukrainiennes seraient bien inspirées de cesser de dire que dans l’état actuel de la guerre, elles ne veulent d’aucune négociation avec la Russie. Ce n’est pas dans votre intérêt, leur ont fait comprendre les Américains, ni dans celui de vos alliés, ni dans celui du monde, qui se voit assailli de problèmes du fait de la guerre, de continuer d’afficher du mépris envers toute idée de négociation, alors même que les Russes se montrent eux disposés à s’y engager sans plus attendre.

    Vos amis se gardent bien de vous le dire, d’autant qu’ils savent que vous ne vous battez pas que pour vous-mêmes, mais pour tout le monde libre, ont-ils ajouté sinon en ces termes exacts, du moins en substance, mais leurs économies, et partant leurs stabilités politiques, commencent à se ressentir, et plutôt gravement, de ce conflit prolongé avec la Russie.

    Le deuxième conseil donné par les Américains aux Ukrainiens, est qu’il ne suffit pas de se dire favorable à la négociation, il faut aussi formuler des demandes qui soient réalistes, c’est-à-dire acceptables par l’ennemi. Il n’est pas réaliste par exemple de conditionner la négociation au départ du président russe. Il n’est pas non plus réaliste de la faire dépendre du retrait des Russes de tous les territoires qu’ils occupent en Ukraine. Certains de ces territoires ne seront jamais rendus par les Russes, il faut s’en faire une raison.

    Ainsi en est-il au premier chef de la Crimée, devenue ou redevenue russe non pas d’hier mais de plusieurs années. Mais dans le même temps que les Américains donnent ces conseils, ils précisent bien que c’est aux Ukrainiens qu’il appartient et de les mettre en pratique et de choisir le moment pour ce faire. Premier sous-entendu : ce n’est pas à nous de négocier à votre place.

    Deuxième sous-entendu : il se pourrait toutefois que nous soyons obligés de le faire, si vous tardez trop à vous engagez dans cette voie. Or quelle est la réponse des Ukrainiens à ces conseils d’amis ? Elle est la suivante : oui nous sommes pour la négociation, mais à condition que les Russes se soient retirés de nos terres et que Poutine ait été chassé du Kremlin.

    A l’évidence, c’est un dialogue de sourds qui s’est installé entre Washington et Kiev. Il est plus insoluble qu’il n’y paraît, parce que quand les Américains parlent de négociation, c’est en fait cessez-le-feu qu’ils veulent dire. On arrête les hostilités, puis on négocie. On ne fait pas l’inverse. Or que font les Ukrainiens ? Ils continuent de bombarder la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, au risque de provoquer l’irréparable, une fuite radioactive majeure, tout à fait à même de se propager au loin. Ce qui est tout sauf une preuve de leur bonne volonté de négocier dans les meilleurs délais.

    Le Jour d’Algérie, 21/11/2022

    #Ukraine #Russie #Etats_Unis

  • L’économie mondiale s’emballe, les Etats aussi

    L’économie mondiale s’emballe, les Etats aussi

    Topics : G7, OPEP, G20, COP27, Ukraine, Russie, ONU, réformes,

    La chronique d’Anouar El Andaloussi

    La crise sanitaire et la guerre en Ukraine ont montré les vulnérabilités du système économique mondial. Au cours de cette année, les sommets se succèdent, mais les incertitudes sur l’avenir s’agrandissent. La réunion du G7, puis celle de l’OPEP, puis plus proche de nous, le sommet de la ligue arabe, le sommet de la COP27 et le G20 sans compter les rencontres régionales. On a beaucoup parlé de l’état des lieux et de l’urgence d’agir, mais on n’a défini ni les plans d’action, ni surtout les moyens à mobiliser immédiatement.
    Pendant ces débats, les économies mondiales s’enlisent dans des problèmes sérieux comme l’approvisionnement en matières premières pour les uns et en produits alimentaires pour les autres. L’endettement des Etats, soit par la création monétaire, soit par emprunts sur les marchés financiers, risquent de créer une crise grave.

    Déjà que l’inflation est devenue mondiale et c’est la première fois que la quasi-totalité des pays est touchée depuis très longtemps. Des pays vont connaître une récession cette année. Les crises économiques ont toujours existé, aujourd’hui c’est la propagation de la crise d’un pays ou d’une région vers le monde entier de manière rapide qui est inquiétante. Le libre-échange a apporté beaucoup au développement économique du monde, mais en même temps il a rendu l’interdépendance des économies un facteur de vulnérabilité pour les faibles. En un mot, les relations économiques se sont mondialisées mais la gouvernance politique et même monétaire est restée nationale.

    La mondialisation et le libre-échange c’est bien quand l’économie est en bonne santé, mais deviennent néfastes qu’on la crise s’installe. L’aisance et la prospérité économiques sont plus ou moins partagées, mais la crise est supportée par chacun et on revient au patriotisme, au protectionnisme et même au souverainisme économique, qui sont tous des postures anti-mondialisation et anti-libre échange. Le cas de l’environnement est exemplaire : chacun pollue à sa manière mais tout le monde subit les effets négatifs, celui qui pollue subit la même chose que celui qui ne pollue pas ou peu. On peut faire, à peu près, le même raisonnement pour les monnaies de transactions internationales.

    La mondialisation n’est pas achevée tant que la gouvernance mondiale de la régulation et de la gestion des biens communs n’est pas réglée. Face à l’économie mondiale, il faut une gouvernance mondiale. Le système des Nations Unies (autour de l’ONU) n’est plus apte à jouer ce rôle de gouvernance mondiale, il a été créé dans d’autres circonstances et pour d’autres objectifs.

    Aujourd’hui il n’est plus en mesure de réguler l’économie mondiale et encore moins de définir les biens communs, les externalités collectives et les responsabilités éthiques. La réforme du système des Nations Unis élargi (ONU et ses agences, FMI, BM, OMS, OMC…) doit être la priorité absolue des dirigeants du monde, sinon la guerre seule pourra arbitrer les divergences, les différends autour des intérêts nationaux et des égoïsmes culturels bien installés. Pourtant le système actuel autour des institutions onusiennes et celles de Bretton-Woods a été élaboré à la fin de la 2e guerre mondiale pour éviter les guerres dans l’avenir, il a tenu 77 ans, c’est l’espérance de vie d’un homme en Algérie. Pour reprendre une idée de Pascal Boniface sur le G20 et qui peut être généralisée à tous les sommets et fora : « G20 : Directoire mondial ou Forum inutile ».

    La Nation, 20/11/2022

    #Ukraine #Russie #Crise

  • Les prix des tomates battent des records cet automne

    Les prix des tomates battent des records cet automne

    Topics : Tomates, Europe, Pays Bas, Espagne, France, Maroc, Turquie,

    En ce qui concerne les coûts, le marché de la tomate connaît des difficultés et les prix continuent de battre des records. Cette tendance a également été observée en octobre. Dans toute l’Europe, les prix ont de nouveau été bien au-dessus de la moyenne quinquennale, et le prix maximum des cinq dernières années a également été largement dépassé.

    Les Pays-Bas ont enregistré le pic le plus élevé, même si, comme d’habitude, le prix au kilo ne correspond toujours pas à celui des autres pays. Tout cela a été révélé dans la dernière mise à jour des données sur le secteur de la tomate de la Commission européenne.

    La plus forte hausse aux Pays-Bas

    Le plus grand écart en pourcentage par rapport à la hausse habituelle des prix d’octobre a été observé aux Pays-Bas. Au cours des cinq dernières années, le prix a augmenté de 28 % en moyenne entre septembre et octobre. Cette année, la hausse a été de 54 %. L’Espagne (14 % en 2022, contre 8 % au cours des cinq dernières années) et l’Italie (34 %, contre 19 %) ont également connu des augmentations de prix en pourcentage plus élevées. En France, les prix ont tendance à baisser, mais dans ce cas la baisse a été plus faible (3% au lieu de 8%).

    Prix au kilo

    Malgré la hausse importante des prix aux Pays-Bas mais aussi en Espagne, les prix moyens au kilo dans les deux principaux pays producteurs de tomates sont inférieurs au prix moyen dans l’ensemble de l’Union européenne. Alors que ce dernier s’élève à 1,69 euro, au Pays-Bas est de 1,52, et de 1,50 en Espagne. Au cours des cinq dernières années, les prix les plus élevés en octobre étaient de 1,24 € aux Pays-Bas et de 1,35 € en Espagne.

    Les prix ont chuté à la mi-octobre

    Les données pour la Belgique n’ont pas été incluses dans les statistiques. Sur la page du ministère flamand de l’Agriculture et de la Pêche, les chiffres de la Fédération des coopératives horticoles belges donnent bel et bien une idée de la situation de la tomate en octobre. En septembre, les prix étaient bien au-dessus de la moyenne quinquennale, puis ils ont commencé à baisser à partir de la semaine 42. En semaine 44, dans la transition entre octobre et novembre, les prix sont brièvement passés sous la moyenne quinquennale. Les prix des tomates en vrac étaient légèrement inférieurs à ceux des tomates en grappe (il n’y a pas de différence dans les statistiques européennes). Plus tard, les prix ont légèrement rebondi.

    Moins de culture avec la lumière artificielle

    Dans les serres du nord-ouest de l’Europe, l’heure est à la rotation des cultures. En attendant surtout la situation énergétique et les accords de marché, certains planteurs travaillent déjà sur de nouvelles plantations, tandis que d’autres vont attendre encore un peu. La culture à la lumière artificielle se poursuit, mais considérablement moins que d’habitude. Il y a aussi des cultures d’automne, de sorte que les producteurs pourront toujours faire pousser des tomates au cours du premier mois d’hiver avec le moins d’énergie possible.

    Baisse en novembre ?

    Traditionnellement, le prix baisse légèrement en novembre, lorsque la culture du nord-ouest de l’Europe chevauche un peu celle du sud et aussi celle des importations du Maroc. Comme cette année la situation est (encore) différente que d’habitude, reste à savoir quel sera le bilan fin novembre. Pour le moment, les prix n’ont pas encore atteint les niveaux de la mi-octobre.

    L’année dernière, qui était une autre année inhabituelle pour les tomates, il y a eu une baisse en novembre, mais pas aussi forte que d’habitude. Par rapport à l’année dernière, la culture sous lumière artificielle a encore diminué dans le nord-ouest de l’Europe, tandis que la production en Espagne est plus élevée et que le Maroc (ainsi que la Turquie, selon les rapports du marché) gagne également du terrain.

    #Tomates #Europe #Maroc