Catégorie : Monde

  • Lutte contre le terrorisme dans la zone du Sahel : Dessous d’un jeu perfide

    Tags : Sahel, Mali, Mauritanie, Sahara Occidental, Al Qaïda, Omar Sahraoui,

    Dans la suite du procès intenté par les autorités mauritaniennes au dénommé Omar Ould Sidi Ahmed Ould Hama surnommé Omar Sahraoui, auteur de l’enlèvement fin novembre 2009, de trois travailleurs humanitaires espagnols sur l’axe routier reliant Nouakchott et Nouadhibou au nord de la Mauritanie, les instances judiciaires de ce pays ont condamné ce criminel sahraoui recruté par l’ex-GSPC -qui se fait appeler désormais « Al Qaida au Maghreb Islamique » (AQMI) – à la réclusion criminelle à perpétuité avant de réduire cette peine en appel à 12 ans d’emprisonnement, le 21 juillet 2010.

    Toutefois, et contre toute attente, Nouakchott décide de l’extrader vers le Mali le lundi 16 août 2010, alors qu’aucune donnée préalable n’a indiqué l’existence une demande officielle formulée dans ce sens par les autorités de Bamako à leurs homologues mauritaniennes.

    Toujours est-il que, jusqu’au lundi 16 août, une source judiciaire malienne a déclaré que le mis en cause n’a pas été livré à Bamako, même si des sources judiciaires mauritaniennes ont confirmé que le terroriste sahraoui a bel et bien été acheminé vers la capitale malienne par voie aérienne, dans un avion affrété par l’Espagne.

    En réalité, si la démarche de son extraction de son lieu de détention à Nouakchott et son acheminement vers le Mali a été initiée par Nouakchott, il n’en reste pas moins qu’une telle décision a pour but ultime de le livrer aux terroristes d’AQMI- par autorités maliennes ou autres interposées- dans le cadre d’un deal qui devrait déboucher très prochainement sur la libération des otages espagnols détenus par le groupe de Mokhtar Belmokhtar, émir d’AQMI au Sahel.

    Les autorités mauritaniennes tentent de justifier l’extradition d’Omar Sahraoui vers le Mali sous le prétexte de sa nationalité malienne, en se basant sur l’existence de protocoles d’entraide judiciaire entre les deux pays, tout en feignant d’ignorer qu’il a grandi et vécu dans les camps du polisario en Algérie en étant un membre à part entière de ce mouvement.

    Pour sa part, l’Espagne, qui est engagée dans le processus de négociation le plus long au Sahel visant la libération de ses deux ressortissants encore captifs au nord du Mali, a durci le ton en usant du chantage et en menaçant la suspension de ses aides ainsi que celles accordées par l’UE si Nouakchott, pourtant allergique à toute idée de négociation avec AQMI, ne consentait pas à libérer le terroriste sahraoui.

    Nouakchott n’a-t-elle pas rappelé son ambassadeur accrédité à Bamako en geste de mécontentement après la libération par Bamako de quatre terroristes d’AQMI en contrepartie de la mise en liberté de quatre touristes occidentaux ayant été détenus pendant plusieurs mois dans le nord malien ? Manoeuvre âprement stigmatisée par les autorités mauritaniennes qui l’avaient qualifiée d’insulte à la sécurité régionale et à la lutte contre le terrorisme.

    Si la présente transaction venait à être concrétisée, Madrid – avec la bénédiction de Nouakchott – contribuera non seulement à la libération du ravisseur de ses deux citoyens, mais surtout au renflouement des caisses du terrorisme dans la région du Sahel en permettant aux terroristes algériens d’empocher au passage un pactole s’élevant à 10 millions d’Euros.

    Au cœur de ce jeu perfide, dont les contours se profilent clairement à l’horizon, l’Algérie, qui se targue à se labelliser comme le chantre de la lutte antiterroriste dans la région, vient de subir un camouflet non négligeable en ne se faisant pas inviter à la réunion sécuritaire régionale tenue à Bamako les 06 et 07 août 2010 en présence du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso, du Sénégal et du Nigeria- dixit la Mauritanie. Il faut dire qu’Alger a multiplié récemment des déclarations contradictoires à propos du réel potentiel de nuisance d’AQMI et démontré une énième fois son insouciance totale vis-à-vis du devenir du Sahel où elle met l’accent sur l’enracinement de plus en plus considérable de ce groupe terroriste, nonobstant la réalité évidente que le cœur du mal n’a toujours pas déserté le territoire algérien et semble même se gangrener dans les camps du front polisario à Tindouf.

    C’est à cet égard qu’Alger a milité dès le départ pour laver les éléments sahraouis de toute implication dans l’enlèvement des humanitaires espagnols. Une implication pourtant évidente au regard du nombre de militaires sahraouis incriminés par la justice mauritanienne.

    Dès l’ébruitement de cette affaire, et craignant son exploitation par un Maroc friand de ce genre d’affaires pour des raisons qui lui sont propres, Alger a mis sous pression le régime mauritanien en lui envoyant des signaux pour le sommer de libérer les détenus militaires sahraouis mis sous écrou. Dans cet objectif, le polisario a dernièrement dépêché, auprès du Président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, une délégation composée de Mohamed Salem Ould Salek et Bachir Sghair, respectivement MAE du polisario et Conseiller à la présidence.

    #Maroc #Mauritanie #Sahara_Occidental #Front_Polisario #AQMI #Mali

  • Belgique : L’imam marocain Iquioussen va être expulsé

    Belgique : L’imam marocain Iquioussen va être expulsé

    Belgique, France, Iquioussen, Imam, expulsion,

    La secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration a annoncé que l’imam marocain Hassan Iquioussen serait renvoyé vers le Maroc, son pays d’origine.

    L’imam marocain Hassan Iquioussen, exilé cet été en Belgique pour se soustraire à un arrêté d’expulsion en France, a été en placé en centre fermé en vue d’un éloignement du territoire belge, a annoncé mercredi 15 novembre la secrétaire d’État belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor.

    «L’homme a perdu son droit de séjour en France et devait retourner dans son pays d’origine, le Maroc. Il a donc été placé dans un centre de retour fermé en vue de son éloignement du territoire», a indiqué la secrétaire d’État, Nicole de Moor, dans un communiqué.

    «Il ne donne aucun signe qu’il souhaite retourner volontairement. Les autorités françaises réclament toujours le retour de la personne afin de pouvoir l’envoyer au Maroc», a ajouté cette responsable chrétienne-démocrate flamande, précisant que Hassan Iquioussen n’a «pas l’autorisation de séjourner sur le territoire belge». «Nous restons en contact avec la France pour permettre son éloignement», a-t-elle souligné.

    Retrait du bracelet électronique

    Ce mercredi, Nicole de Moor fait valoir que la justice belge a aussi décidé mardi que l’imam Iquioussen «ne peut plus être placée en détention provisoire dans l’attente de son extradition vers la France». «En conséquence, cette personne n’a plus à porter de bracelet électronique», ajoute la secrétaire d’Etat.

    La justice belge, qui a refusé de remettre l’imam Hassan Iquioussen a la France vendredi dernier, a accepté sa demande de remise en liberté. Il sera toutefois placé sous surveillance électronique et astreint a demeurer chez un ami, résident belge.

    Selon les informations obtenues par BFMTV auprès d’une source proche du dossier ce jeudi, la justice belge a accepté que l’imam Hassan Iquioussen sorte de détention pour être placé sous surveillance électronique chez un ami en Belgique. Il va donc quitter, dans les prochaines heures ou les prochains jours, la prison de Tournai.

    La juge d’instruction, a l’origine de cette décision, a estimé que le régime de la surveillance électronique suffisait a prévenir le risque de fuite du mis en cause.

    La Belgique refuse la remise a la France de l’imam Hassan Iquioussen

    Un tribunal belge a refusé vendredi d’exécuter le mandat d’arrêt européen ciblant l’imam marocain Hassan Iquioussen, réclamé par la justice française pour s’être soustrait a une mesure d’éloignement cet été, a annoncé a l’AFP son avocat belge Nicolas Cohen.

    L’imam, arrêté en Belgique le 30 septembre, conteste son extradition. Son avocat a notamment plaidé qu’il risquait «un procès inéquitable» en France, «a cause de l’ampleur de la polémique», a-t-il expliqué. Hassan Iquioussen, actuellement incarcéré dans une prison belge, a comparu vendredi lors d’une audience a huis clos devant la chambre du conseil du tribunal de Tournai (ouest), chargée de statuer sur le mandat d’arrêt (MAE), a rapporté Le Figaro.

    Selon Me Cohen, le parquet s’est prononcé en faveur de l’exécution du MAE, ce qui laisse envisager un recours de sa part devant la cour d’appel. Le tribunal de Tournai n’était pas joignable vendredi en fin de journée. L’ordonnance de la chambre du conseil devrait être communiquée lundi aux défenseurs de l’imam.

    Son avocate française, Me Lucie Simon, a jugé qu’il avait «respecté purement et simplement la loi française en quittant l’Hexagone pour la Wallonie». Conséquence logique, Me Simon a fustigé l’émission d’un MAE et contesté sa validité, estimant qu’il se fonde «sur une infraction» qui n’est, selon elle, «pas constituée». «Pourquoi le rechercher? Pourquoi vouloir le faire revenir?», s’était-elle interrogée début septembre. L’argument a de nouveau été brandi vendredi par Me Simon et Me Cohen.

    L’imam Iquioussen arrêté en Belgique, la France veut le récupérer

    Après un mois de traque, Hassan Iquioussen a été interpellé ce vendredi par la police belge a Mons. L’imam marocain ‘fiché S’ avait fui la France après l’annonce de son expulsion par Gérald Darmanin.

    Introuvable en France depuis le mardi 30 août, le prédicateur marocain agé de 58 ans, dont le ministre français de l’intérieur, avait annoncé l’expulsion a la fin juillet, aurait alors rapidement franchi la frontière, selon ce que déclarait a l’époque le préfet de la région des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc. L’imam faisait, depuis le feu vert du Conseil d’Etat a son expulsion et un mandat d’arrêt européen délivré par un juge d’instruction de Valenciennes (Nord) pour « soustraction a l’exécution d’une décision d’éloignement », l’objet de recherches en Belgique.

    L’arrêté d’expulsion français visant Iquioussen lui reprochait « un discours prosélyte émaillé de propos incitant a la haine et a la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République ». Son avocate, Me Lucie Simon, contestait la validité du mandat d’arrêt le visant, estimant qu’il se fondait sur une infraction non constituée.

    Selon le ministère français de l’intérieur, il revient désormais a la justice belge de « remettre l’intéressé aux autorités françaises en exécution du mandat d’arrêt européen », ont rapporté des médias français.

    “A la fin de cette procédure judiciaire, a indiqué Darmanin en déplacement en Guyane, il y aura une procédure administrative. M. Iquioussen sera mis en centre de rétention administrative et sera expulsé vers son pays d’origine”.

    Après Iquioussen, Darmanin s’acharne sur d’autres imams!

    Après l’imam Hassan Iquioussen qui aurait fui la France pour ne pas être expulsé vers son pays d’origine (le Maroc), le ministre français de l’intérieur –qui n’a de cesse de prendre des mesures jugées restrictives a l’endroit des imams et mosquées- serait sur le point de dresser une liste ,paraît-il, longue de noms de religieux [imams, présidents d’associations de culte musulmane, ndlr] a exclure.

    Visiblement, imams et présidents d’associations de religion musulmane semblent perçus comme de personæ non gratæ en France notamment après la montée en puissance de l’islamophobie, véhiculée essentiellement par des xénophobes influencés par les dirigeants de l’extrême droite.

    D’après nos informations, plusieurs imams sont d’ores et déja sur la sellette, dont l’ex-numéro un de l’UOIF, allié historique du ministère de l’intérieur, a rapporté Mediapart.

    A qui le tour? Vendredi soir, trois jours après la décision du Conseil d’Etat validant l’expulsion de l’imam Hassan Iquioussen, Darmanin a dévoilé une partie de son programme en direct des bureaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). «Est-ce qu’il y a d’autres imams Iquioussen? […] La réponse est oui», a clamé Gérald Darmanin, indiquant que ses services s’attelaient déja a rédiger une « liste » de « prédicateurs », « de présidents ou agitateurs d’associations », « moins d’une centaine de personnes », qui pourraient subir le même sort.

    France: l’imam marocain ‘expulsable’ toujours introuvable

    L’imam marocain Hassan Iquioussen qui doit être expulsé vers Casablanca est toujours en fuite ce mercredi 31 août au matin.

    Le Conseil d’Etat français a donné son feu vert a l’expulsion de l’imam marocain, dont le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin avait fait ces dernières semaines un symbole de la lutte du gouvernement contre les « discours séparatistes ».

    L’imam Hassan Iquioussen est en fuite et a été inscrit au fichier des personnes recherchées, a rapporté mardi 30 août 2022, tard dans la soirée, une source proche du dossier a l’Agence France-Presse.

    Plus tôt dans la journée, le Conseil d’Etat avait donné son feu vert a l’expulsion de l’imam marocain. Après la décision du Conseil d’Etat, la police s’est rendue dans l’après-midi au domicile du prédicateur afin de l’interpeller pour l’expulser vers le Maroc, mais, ils ne l’ont pas trouvé.

    Hassan Iquioussen pourrait se trouver en Belgique, a rapporté Ouest France citant une source de l’AFP.

    Dans un tweet publié juste avant le communiqué du Conseil d’Etat, le ministre de l’Intérieur a qualifié cette décision de « grande victoire pour la République ».

    Sur Twitter, l’avocate de l’imam a estimé que la décision du Conseil d’Etat symbolisait « un Etat de droit affaibli » et a déploré « un contexte alarmant de pression de l’exécutif sur le judiciaire ». « Le combat judiciaire continue, le tribunal administratif de Paris sera amené a se pencher sur le fond du dossier prochainement et Hassan Iquioussen étudie la possibilité de saisir de nouveau la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)», a-t-elle ajouté.

    Rabat prêt a accueillir un imam marocain menacé d’expulsion par la France

    Hassan Iquioussen, un prédicateur de 57 ans a qui il est reproché des propos antisémites et des thèses complotistes, « sera expulsé sans possibilité de retour », a déclaré le ministre français de l’intérieur.

    Gérald Darmanin, a annoncé, mardi 2 août, que le Maroc avait délivré un « laissez-passer consulaire, il y a vingt-quatre heures », qui permettra d’« expulser manu militari » Hassan Iquioussen, un prédicateur réputé proche des Frères musulmans, vivant dans le nord de la France, a rapporté Le Monde. « Nous l’avons convoqué au commissariat de police et dès que les policiers ou les gendarmes auront interpellé Iquioussen, il sera expulsé du territoire national sans possibilité de retour », a déclaré le ministre, répondant a une question du député Sénastien Chenu (Rassemblement national).

    Gérald Darmanin avait annoncé jeudi 28 juillet l’expulsion de ce prédicateur inscrit au fichier des personnes recherchées. Bien qu’il soit né a Denain, dans la banlieue de Valenciennes, Hassan Iquioussen n’a pas la nationalité française, l’ayant refusée a sa majorité, selon le ministre. Le prédicateur marocain de 57 ans est très actif sur les réseaux sociaux, notamment sur sa chaîne YouTube, suivie par 169 000 personnes, et sa page Facebook, qui dénombre 42 000 abonnés.

    Son avocate, Me Lucie Simon, a annoncé sur Twitter avoir saisi le tribunal administratif de Paris « en référé ». « Le droit au recours effectif est garanti par la Constitution, l’expulsion de M. Iquioussen ne saurait avoir lieu avant qu’un juge impartial ne se prononce sur sa légalité », a indiqué Me Simon. Ce recours « n’est pas suspensif » de l’expulsion, « mais il est d’usage d’attendre la décision du juge », a-t-elle précisé, sans plus de détails sur la localisation de son client.

    Série de protestations

    L’annonce de l’expulsion a venir, faite jeudi dernier sur Twitter par M. Darmanin, a suscité une série de protestations. Dans un communiqué, trente et une mosquées des Hauts-de-France ont apporté leur soutien au prédicateur, estimant qu’il était victime d’une « erreur manifeste d’appréciation ».

    «Ces procédures douteuses doivent interpeller tous les démocrates soucieux de préserver notre Etat de droit», a estimé pour sa part le député de la 8e circonscription du Nord, David Guiraud (Nupes, LFI), accusant M. Darmanin de vouloir « saturer les ondes » avec « un discours sécuritaire et répressif ». L’expulsion de M. Iquioussen, père de cinq enfants majeurs, n’était pas possible avant la loi contre le séparatisme, promulguée en août 2021.

    Echourouk Online, 16/11/2022

    #Maroc #Iquioussen #France #Bemgique #Expulsion

  • Sanchez, outrage au roi d’Espagne et violation de la constitution

    Sanchez, outrage au roi d’Espagne et violation de la constitution

    Espagne, Pedro Sanchez, Roi Felipe VI, Maroc, Algérie, Sahara Occidental,

    Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez n’a pas informé le roi d’Espagne Felipe VI et l’a même marginalisé dans trois crises du pays avec ses voisins, l’affaire d’espionnage par le logiciel Pegasus, le revirement de la position de son gouvernement à l’égard du Sahara occidental, et l’accueil de Brahim Ghali, enfreignant ainsi des articles de la constitution du pays qui l’y obligent pourtant.

    C’est ce que révèle un média espagnol, El Debate en l’occurrence, qui publie pour la première fois les preuves du mépris de la Moncloa (gouvernement) pour Zarzuela (palais royal) dans une crise qui a conduit à l’abandon de la position traditionnelle de l’Espagne au sujet du Sahara occidental après un épisode d’espionnage sur le téléphone de Sanchez.

    Ce qui était un secret de polichinelle est maintenant une réalité dument documentée : «Pedro Sanchez n’a pas informé le roi, ni ne lui a permis d’exercer ses pouvoirs constitutionnels de chef de l’État dans la plus grande crise internationale que l’Espagne ait connue depuis des décennies, avec le Maroc, écrit le média.

    Pour preuve, il fait état d’un document officiel de la présidence du gouvernement lui-même, signé par Judit González, directrice juridique du secrétariat général de la présidence, dans lequel il est reconnu par écrit que par trois fois Sanchez n’a pas informé Felipe VI aux moments clés des relations avec Rabat qui ont conduit à une crise avec l’Algérie et à une cession à Mohamed VI du Sahara occidental , ainsi que l’assaut sur la clôture de Melilla et l’espionnage du téléphone de Sanchez.

    Les confessions du SG du gouvernement

    «Il n’y a pas de document ou de contenu» qui démontre une demande de Sanchez au roi de servir de médiateur «avec le royaume du Maroc», confesse le secrétariat général du gouvernement, reconnaissant l’absence de «dépêches en face à face ou télématiques» dans lesquelles le président a fait participer Felipe VI à une crise qui affecte pleinement la représentation internationale de l’Espagne, compétence du monarque conformément à l’article 56.6 de la Constitution», écrit El Debate.

    «Sanchez n’a rien partagé avec le roi concernant tous les épisodes qui, depuis avril 2021, ont déclenché les pires moments internationaux de l’Espagne et dont on se souviendra durant des décennies», soutient le média espagnol, qui ajoute qu’«il ne l’a pas fait non plus avec l’entrée du chef du Front Polisario en Espagne, Brahim Ghali, à l’origine de tout le conflit avec le Maroc et plus tard avec l’Algérie».

    «Aucune fonction n’a été maintenue entre le président du gouvernement et le roi Felipe VI motivée par ces causes», peut-on lire dans la confession écrite de la Moncloa (gouvernement) lui-même, qui va jusqu’à souligner que, dans le cas d’avoir produit au moins une «référence verbale», il n’y a pas non plus de trace formelle de celle-ci.

    Article 62.g de la Magna Carta

    La gravité de ces faits révélés, El Debate soutient que «l’ostracisme auquel la Moncloa soumet Zarzuela n’est pas seulement inhabituel compte tenu de l’ampleur de la crise et des liens historiques de la couronne espagnole avec la maison royale marocaine, mais il contrevient à au moins deux articles de la constitution qui obligent le monarque à représenter l’Espagne sur la scène internationale et lui donnent le droit d’être «informé des affaires de l’État», comme indiqué à l’article 62.g de la Magna Carta».

    Et pour mieux enfoncer Pedro Sanchez, le média souligne, que les trois «vetos» de Sanchez à Felipe VI coïncident avec deux moments clés dans l’issue du conflit avec le Maroc : le premier, le sombre espionnage que le président a subi à deux reprises en mai 2021. Et le second, décidé unilatéralement par Sanchez sans le soutien du congrès et sûrement à l’insu du roi, est le revirement historique de la position internationale de l’Espagne par rapport au Sahara occidental.

    Enfin, si Sanchez est passé de la réception en secret de Ghali à la livraison du Sahara occidental au régime chérifien, c’est qu’entre les deux moments, il a probablement été espionné par le Maroc, comme la commission européenne le juge plausible dans son rapport préliminaire sur l’affaire Pegasus, conclut le média.

    Par Amar R

    L’Algérie aujourd’hui, 16/11/2022

    #Espagne #PedroSanchez #FelipeVI #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Espagne : Le roi marginalisé par le Chef du Gouvernement

    Espagne : Le roi marginalisé par le Chef du Gouvernement

    Pedro Sanchez, Felipe VI, Maroc, Algérie, Sahara Occidental,

    PP et Vox, contre Sánchez pour avoir marginalisé le roi dans trois crises avec le Maroc : « C’est le gouvernement le moins transparent ».

    Des sources du Parti Populaire affirment que c’est la « façon de gouverner du président » et qu’il n’a pas non plus informé l’opposition

    De Vox, Jorge Buxadé dénonce le « mépris » de Felipe VI par le chef de l’exécutif dans le cadre des « agressions constantes » contre les institutions

    Le Parti populaire considère que l’info exclusive publiée par El Debate dans laquelle on a révélé la preuve du mépris de la Moncloa pour le roi Felipe VI en n’informant pas la Zarzuela des projets du gouvernement concernant le Maroc, est un autre exemple de la « façon de gouverner du président ». Pour sa part, de Vox, Jorge Buxadé souligne qu’ils ne sont pas surpris que Pedro Sánchez « n’ait pas compté sur le roi pour la gestion désastreuse des relations » avec le pays nord-africain. « Dans son assaut constant contre les institutions, il ya lieu de mentionner l’insolence envers Sa Majesté Felipe VI à de nombreuses reprises », dénonce l’eurodéputé de la formation Abascal.

    Ce mardi, ce média a rendu publics les documents dans lesquels il était démontré que Pedro Sánchez n’a pas informé le chef de l’État dans la plus grande crise internationale que l’Espagne ait subie depuis des décennies, celle du Maroc.

    De Gênes, ils soulignent que Sánchez n’a pas consulté le principal parti d’opposition sur ce changement alors que « cela devrait être une politique d’État ». En outre, ils soulignent que « les citoyens ne connaissent pas non plus les véritables raisons de ce virage car le président n’a pas donné une seule explication dans Las Cortes, les représentants de la souveraineté nationale ».

    Le PP se plaint que cette attitude soit répétitive chez le chef de l’exécutif national qui a l’habitude de ne pas partager ses décisions alors qu’elles sont aussi importantes que les négociations avec le Maroc.

    Selon le Parti Populaire, « c’est le gouvernement le moins transparent de l’histoire malgré le fait que ce tournant de la politique internationale a eu des conséquences pour tous les citoyens. Sánchez n’aime pas donner d’explications ou rendre des comptes, ni au Roi, ni aux Cortes Generales ni aux citoyens « , ont-ils condamné.

    Le vice-président d’Action Politique de Vox a reproché au Premier ministre de « se mettre d’accord avec les ennemis de l’Espagne, d’affaiblir notre position internationale et d’avancer dans sa démolition institutionnelle sans aucun scrupule et en contournant tous les organes constitutionnels, y compris la Couronne ».

    Ainsi, Jorge Buxadé considère que « la priorité de toute l’opposition doit être d’expulser de la Moncloa le gouvernement qui émiette les fondements de l’Etat de droit, de la démocratie et surtout de l’unité et de la concorde nationale ». Et, en ce sens, de Vox, ils assurent de tendre la main au PP et au reste des partis pour « assumer leur responsabilité » et prendre des mesures telles que la présentation d’une motion de censure contre le gouvernement, conformément à ce qu’a défendu Santiago Abascal ce lundi.

    Les informations publiées par El Debate sont contenues dans un document officiel de la présidence du gouvernement lui-même, signé par Judit González, directrice juridique du secrétariat général de la présidence, dans lequel il est reconnu par écrit jusqu’à trois fois que Sánchez n’a pas informé Felipe VI des moments clés des relations avec Rabat qui ont conduit à une crise avec l’Algérie et à une livraison du Sahara à Mohamed VI, avec entre-temps des épisodes aussi sinistres que l’attaque de la clôture de Melilla ou l’espionnage du téléphone de Sánchez.

    #Espagne #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Les enjeux de la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies

    Tags : ONU, Conseil de Sécurité, réforme, Assemblée Générale,

    Introduction

    Depuis l’élargissement de 1963, qui a permis l’avènement d’un Conseil de sécurité de 15 membres, plusieurs tentatives infructueuses ont été menées afin d’élargir la composition du Conseil, pour mieux refléter les réalités contemporaines du système international.

    En 1993, l’Assemblée générale a adopté la résolution 48/26 du 3 décembre, par laquelle elle a mis en place un Groupe de travail à composition non limitée (OEWG) chargé d’examiner tous les aspects liés à la représentation équitable des Etats Membres au Conseil de sécurité et de l’augmentation du nombre de ses membres.

    Depuis lors, la question de la réforme figure à l’ordre du jour de chaque session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Plus d’une quinzaine de résolutions ont été adoptés et plusieurs rapports ont été produits (Rapports annuels du Groupe de travail, Rapport du Groupe de hautes personnalités en 2004, Rapport des facilitateurs désignés par la Présidente de la 61ème session de l’AG Sheika Haya, rapport de la Task Force désignée par le Président de la 62ème AG ;

    En décembre 2004, le Groupe de Personnalités de Haut Niveau sur les Menaces, les Défis et le Changement du Secrétaire Général a proposé une extension du Conseil de sécurité pour répondre aux demandes de réforme. Le comité a présenté deux modèles élargissant le Conseil à 24 membres. Jusqu’à maintenant il a eu au moins cinq propositions supplémentaires qui tous préconisent une extension pour améliorer le Conseil.

    Depuis 2009, la réforme du Conseil de sécurité n’est plus dans une logique de groupes ad hoc, mais plutôt dans une logique de négociations intergouvernementales. L’ouverture de négociations intergouvernementales semble répondre à une logique pragmatique qui est celle de tenter d’obtenir des résultats tangibles et dépasser le blocage actuel ;

    Après sept cycles de négociations

    intergouvernementales, les divergences sont encore dominantes, et les perspectives des discussions ne sont pas optimistes : la première difficulté évidente est qu’aucune des propositions écrites soumises par les Etats Membres ne bénéficie d’un appui suffisant pour constituer une base de négociations. En effet, la diversité des positions adoptées par le G4, le UFC, les cinq membres permanents P5 et les groupements régionaux (Groupe des Etats Africains, OCI, Ligue des Etats Arabes) souligne la difficulté extrême d’aboutir à un dénominateur commun.


    Pourquoi la réforme du Conseil de Sécurité représente un enjeu international ?

    Les débats sur la réforme du Conseil de sécurité ont démontré le degré de concurrence entre les différents Etats membres, groupes régionaux et ad hoc, notamment au sujet de l’augmentation du nombre des membres du Conseil de sécurité et la détention du droit de veto.

    Cette concurrence démontre que la réforme du Conseil touche à la redistribution du pouvoir au sein de l’organisation la plus importante du système politique international. La réforme du Conseil de sécurité est perçue comme étant la question la plus épineuse du processus de réforme des Nations Unies. Plusieurs facteurs expliquent cela :

    -Des facteurs liés aux changements géopolitiques de l’après guerre froide :

    -Les modifications de l’équilibre géopolitique international intervenues après la fin de la guerre froide n’ont pas eu de conséquence sur la composition du Conseil de sécurité de l’ONU ;

    -Le décalage entre le monde d’aujourd’hui et celui de 1945, ce qui favorise une contestation permanente de la représentativité du Conseil 

    -Le nombre de pays à l’ONU a quadruplé et les pays en développement, pourtant majoritaires à l’Assemblée générale, ne disposent d’aucun siège permanent au Conseil

    -L’enjeu d’une réforme du Conseil de sécurité pour les pays en développement vise à acquérir sur lui une influence et un contrôle capables d’empêcher son instrumentalisation et sa politisation.

    Des facteurs liés à la perception de certains Etats membres :

    Avec pour responsabilité le maintien de la paix et de la sécurité internationales, le Conseil de Sécurité est au centre du système onusien ; 

    La réforme est perçue par beaucoup de pays, notamment en développement, comme un élément fondamental dans la perspective de l’instauration d’un nouvel ordre mondial ;

    L’importance des décisions du Conseil de sécurité pour la vie quotidienne de millions de personnes dans le monde fait ressortir l’urgence réelle de le réformer ;

    Le Conseil de sécurité est au cœur de la vie internationale car il remplit une mission unique : assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
    La réforme du Conseil : Un potentiel énorme de rivalités régionales :

    la Chine ne veut pas voir le Japon, rival asiatique, siéger au Conseil ;

    La candidature de l’Inde inquiète son voisin, le Pakistan ;

    En Amérique latine, le Mexique et l’Argentine voient d’un mauvais œil la candidature du Brésil ;

    En Europe, l’Italie et l’Espagne ne voient pas pourquoi l’Allemagne serait choisie pour un poste permanent ;

    Malgré son apparente homogénéité dans sa référence à la position commune de l’UA, la position africaine reflète une unité de façade qui ne se traduit pas réellement en position unifiée lors du débat. Le Groupe se trouve tiraillé entre plusieurs courants.

    La réforme du Conseil de sécurité est elle faisable ?

    Le Conseil de sécurité n’a pas été conçu, à l’origine, sur une base de représentativité. Son caractère restreint devait permettre à cet organe d’assurer la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales ;

    Le Conseil de sécurité a été construit autour d’une logique de responsabilité et de capacité d’intervenir pour préserver la paix et la sécurité internationale ;

    L’acceptation de l’inégalité instaurée par la charte en 1945 au sein du Conseil reposait sur la reconnaissance de la place particulière des puissances victorieuses après la 2ème guerre mondiale dans le maintien de la paix ;

    Les débats aujourd’hui considèrent que l’autorité du Conseil passe par une meilleure représentativité 
    Toute réforme du Conseil de Sécurité est à considérer sous deux angles : d’une part, elle permettrait de satisfaire les revendications plus ou moins justifiées de certains membres des Nations Unies, ou de certains groupes d’Etats ; de l’autre, elle poserait la question de savoir si un élargissement contribuerait à l’efficacité du Conseil de Sécurité ?

    Les débats sur la réforme se sont focalisés davantage sur l’élargissement du Conseil et sur le droit de veto, sans essayer d’avancer sur d’autres volets comme celui de l’amélioration des méthodes de travail, les relations avec l’Assemblée générale et les autres Organes des Nations Unies etc…

    D’où le constant que la plupart des candidats à l’élargissement semblent autant préoccupés par leur statut que par l’efficacité du Conseil, le résultat pourrait bien être un conseil encore plus divisé, et donc en fin de compte encore moins efficace ;

    Les prises de position de la majorité des membres permanents soulignent le risque de voir la capacité décisionnelle du Conseil de Sécurité affaiblie par l’accroissement des sièges permanents ;

    Toute réforme du Conseil de sécurité ne pourra pas se détacher des préoccupations des différents protagonistes :

    – Les membres permanents du Conseil de sécurité ne veulent pas perdre leurs prérogatives, notamment leur droit de veto ;

    – Les perdants de la seconde guerre mondiale (Allemagne, Japon) estiment que leur contribution substantielle aux Nations Unies les autorise à jouer un rôle majeur au sein de l’ONU ;

    – Les grands pays émergents qui aspirent à se voir reconnaître une place correspondant à leur place dans l’économie mondiale ;

    – La question demeure posée concernant la position de l’Afrique : en cas d’octroi d’un siège permanent au Conseil de sécurité, quel pays africain pourrait-il l’occuper ?

    L’Afrique et la réforme du Conseil de sécurité : Vision du Maroc

    Dans le débat autour de la question de l’élargissement du Conseil de Sécurité, la position africaine renvoie à la question de savoir si les décisions du Conseil de Sécurité correspondent à une conception largement représentative du mandat de l’ONU.

    Sur la base du consensus d’Ezu1wini, l’Afrique réclame deux sièges permanents avec tous les privilèges qui leur sont attribués, y compris le droit de veto, ainsi que 5 sièges non permanents (+2) ;

    L’UA aura la responsabilité de désigner les représentants africains au Conseil de sécurité, selon des critères à déterminer collectivement aux niveaux de l’UA et de l’ONU ;

    Issue de positions initialement nationales, la position africaine apparaît maximaliste durant le processus de négociations.

    L’unité de la position ne serait, toutefois, qu’apparente car de nombreux Etats africains ne sont pas prêts à accepter que certains d’entre eux deviennent des membres permanents disposant d’un droit de veto ;
    Cette intransigeance pourrait provenir de la volonté de ceux qui ne peuvent espérer devenir membres permanents d’empêcher les Etats qui seraient susceptibles de le devenir d’accéder à ce statut ;

    Pour le Maroc, toute réforme du Conseil de sécurité doit obéir à un nombre de principes fondamentaux :
    L’égalité souveraine des Etats : L’importance de ce principe consacré par la Charte des Nations Unies et son rôle dans l’avènement d’un Conseil de sécurité démocratique et équitable ;

    La globalité de la réforme : Le Maroc considère que l’élargissement du Conseil n’est qu’un aspect du processus de réforme du Conseil, qui englobe également l’amélioration de ses méthodes de travail, la question du veto et le renforcement de son interaction avec les autres organes principaux de l’ONU, ainsi que la valorisation du rôle de ses membres non permanents.

    La primauté du Consensus : Le processus de réforme du Conseil de sécurité devra reposer sur le consensus le plus large possible. Cette nécessité est justifiée, à la fois, par l’importance de la réforme envisagée, ainsi que par la responsabilité première que joue le Conseil dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales. Le processus de réforme devrait constituer une opportunité pour la promotion de la cohésion régionale et internationale.

    La préservation de l’efficacité du Conseil  et sa capacité à remplir pleinement les prérogatives importantes qui lui sont dévolues pour la préservation de la paix et de la sécurité internationales.

    La représentation géographique équitable:

    L’élargissement du Conseil doit tenir compte des impératifs d’une répartition géographique équitable des sièges ainsi que des spécificités de chaque région géographique afin de pouvoir répondre promptement à ses besoins particuliers, tout en donnant une priorité à la représentation des régions historiquement marginalisées.

    Partant de ces principes la position du Maroc se décline comme suit :

    Le soutien à une représentation juste et équitable de l’Afrique par application du principe de la rotation régionale.

    Les sièges devant revenir à l’Afrique au sein du Conseil élargi devrait être affectés aux sous régions sur la base de la rotation géographique et non à des pays nommément désignés ;

    Le Maroc nourrit l’espoir de voir le continent africain évoluer dans la réflexion objective pour que sa représentation dans un Conseil de sécurité élargi puisse être la plus fidèle et la plus positive en termes de crédibilité et de représentativité décisionnelle.

    Nasser Bourita

    Secrétaire Général

    MAED

    #ONU #Conseil_de_sécurité #Réforme

  • L’Algérie demande à rejoindre les BRICS : Quelle est la suite ?

    L’Algérie demande à rejoindre les BRICS : Quelle est la suite ?

    Tags : Algérie, BRICS, G7, Russie,OPEP, dollar,

    L’annonce faite par l’envoyée spéciale du ministère des affaires étrangères pour les partenariats internationaux, Leila Zerrouki, semble modifier la position traditionnelle de non-alignement du pays.


    La semaine dernière, l’Algérie a officiellement présenté sa demande d’adhésion aux BRICS. Le groupe économique des BRICS comprend actuellement la Russie, le Brésil, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.

    L’annonce faite par l’envoyée spéciale du ministère des affaires étrangères pour les partenariats internationaux, Leila Zerrouki, n’est pas une surprise. Des signes clairs d’intérêt de l’Algérie pour le groupe économique des BRICS sont apparus depuis juin dernier.

    Bien que juste avant cela, le président algérien Tebboune ait confirmé que : « Notre politique est le non-alignement et nous n’allons pas y renoncer » et le pays maintient une position équidistante de l’Ukraine et de la Russie depuis le début de la guerre si le pays rejoint les BRICS les choses pourraient changer.

    En juin, lors du sommet en ligne des BRICS, le président algérien était en fait le premier invité à prendre la parole. Si l’on considère que d’autres pays comme l’Iran, l’Egypte, l’Arabie Saoudite et l’Argentine étaient sous les feux de la rampe pour avoir exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe économique, c’était une sacrée reconnaissance.

    Quand l’Algérie rejoindra-t-elle les BRICS ?

    La soumission de la demande d’adhésion aux BRICS n’est que la première de nombreuses étapes pour l’Algérie. Bien que le ministre russe des affaires étrangères et l’ambassadeur russe dans le pays aient déclaré qu’ils n’étaient pas opposés à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS, l’ambition de l’Algérie pourrait se heurter à un obstacle très prochainement.

    Étant donné que plusieurs pays ont exprimé leur intérêt pour l’adhésion aux BRICS, les dirigeants des membres actuels cherchent à mettre en œuvre une nouvelle procédure pour accepter de nouveaux pays. Parmi les candidats notables figurent actuellement l’Égypte, l’Arabie saoudite, l’Iran, la Turquie, l’Indonésie et l’Argentine.

    Il est fort probable que les pays des BRICS soient ouverts à l’ajout de nouveaux membres et qu’ils lancent le nouveau groupe économique « BRICS+ ». Ce groupe économique sera très puissant, avec un PIB supérieur de 30 % à celui des États-Unis.

    BRICS+ vs G7 – Les BRICS pourraient-ils dédollariser le système financier mondial ?

    La demande d’adhésion de l’Algérie aux BRICS est un parfait exemple de l’expansion mondiale des BRICS. Il y a cependant d’autres éléments à prendre en compte dans un éventuel passage des BRICS aux BRICS+.

    Les membres des BRICS – ainsi que de nombreux pays en développement – ne sont pas satisfaits de l’ordre mondial actuel centré sur l’Occident. Bien qu’il faille un certain temps avant que ces économies puissent se développer et avoir le même pouvoir que les pays du G7, elles pourraient déjà commencer à prendre des mesures pour retirer une partie de ce pouvoir économique aux membres du G7.

    L’un des moyens les plus efficaces d’y parvenir serait de dédollariser le système financier mondial. Si les pays BRICS+ et leurs partenaires refusent de payer le pétrole ou d’autres produits de base en dollars, certains changements pourraient se produire. Étant donné que les membres potentiels des BRICS+ représentent plus de la moitié de la population mondiale et plus de 50 % de la croissance économique mondiale, cela pourrait se produire.

    Comment les pays du G7 réagiraient-ils à cela ?

    Malheureusement, il semble que les membres du G7 ne soient pas intéressés par l’accueil de dirigeants de pays en développement lors de leurs réunions, et par la création de nouveaux partenariats économiques. Alors que les membres des BRICS le font.

    Cela pourrait avoir un impact très négatif à long terme sur les membres du G7 et les pays des BRICS pourraient prendre le leadership mondial.

    La décision de l’Algérie d’adhérer aux BRICS est-elle un signe de plus que ce changement de leadership mondial va se produire ?

    Impakter, 14/11/2022

    #Algérie #BRICS #OPEP

  • Pays Bas : Les expulsions vers le Maroc de retour

    Pays Bas : Les expulsions vers le Maroc de retour

    Tags : Maroc, Pays Bas, migration, asile, expulsion, sans papiers,

    Les demandeurs d’asile du Maroc qui ont épuisé tous les recours légaux peuvent être à nouveau détenus en attendant leur expulsion. Et donc il y a une fois de plus une vue de leur expulsion elle-même. Cela découle d’une décision du Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, qui confirme une décision antérieure du tribunal de district de La Haye.

    L’affaire tournait autour de la notion d’« expulsion dans un délai raisonnable ». Tant qu’il n’y a aucune perspective de cela, ceux qui ont épuisé tous les recours légaux ne peuvent pas être placés en détention pour migrants. Ce fut le cas pendant un certain temps.

    Mais il semble qu’entre mars et août de cette année, les autorités marocaines ont délivré onze laissez-passer (documents d’entrée temporaires), dont six à des ressortissants étrangers sans papiers d’identité. Pendant ce temps, trois ressortissants étrangers ont été expulsés de force vers le Maroc. Le Maroc a également confirmé la nationalité marocaine de 110 personnes et des présentations en personne sont à nouveau organisées – des conversations dans lesquelles l’identité de l’étranger est confirmée.

    Cela signifie que la situation est sensiblement différente d’avril 2021, précise le Conseil d’Etat. A l’époque, il a jugé qu’il n’y avait aucune perspective d’expulsion vers le Maroc dans un délai raisonnable, car le pays n’avait pas délivré de laissez-passer depuis un certain temps.

    Les ressortissants étrangers qui n’ont pas le droit de séjourner aux Pays-Bas peuvent être détenus pour garantir leur expulsion. Cette affaire a été intentée par un Marocain qui avait épuisé tous les recours légaux et qui n’était pas d’accord avec sa détention.

    Le Maroc est sur la liste des « pays sûrs ». Les ressortissants de ces pays n’ont généralement pas droit à l’asile aux Pays-Bas.

    Le retour des personnes avec un passeport marocain qui ne sont pas autorisés à séjourner aux Pays-Bas est une question politique très sensible. C’est parce qu’il y a un groupe qui cause beaucoup de nuisances ou commet des infractions pénales, mais qui n’a pas encore pu être renvoyé. En outre, comme d’autres citoyens dits sûrs, ils occupent souvent des places dans le centre d’accueil pour demandeurs d’asile susceptibles d’être éligibles au séjour aux Pays-Bas.

    Le NRC a récemment rapporté qu’à la suite de l’amélioration des relations, il y aurait un accord entre La Haye et Rabat sur le retour des Marocains qui ne sont pas autorisés à rester ici. Le ministère des Affaires étrangères n’a pas voulu le confirmer, mais a indiqué que les relations entre les Pays-Bas et le Maroc se sont « améliorées, y compris sur le retour ».

    Presse néerlandaise

    #Maroc #Pays_Bas #Migration #Asile #Expulsion

  • Corruption : L’Ambassadeur du Nigeria au Maroc visé par une enquête

    Corruption : L’Ambassadeur du Nigeria au Maroc visé par une enquête

    Tags : Maroc, Nigeria, Al-Bashir Ibrahim Saleh,

    L’agence anti-corruption et l’ICPC enquêtent sur l’ambassadeur nigérian au Maroc pour avoir dépensé 200 000 dollars pour rénover une maison

    L’ambassadeur du Nigeria au Maroc, Al-Bashir Ibrahim Saleh, a été convoqué par la Commission indépendante des pratiques de corruption et autres infractions connexes, ICPC.

    On a appris que l’ambassadeur avait été convoqué pour avoir prétendument dépensé 200 000 dollars pour rénover sa résidence officielle dans le quartier huppé de Souissi à Rabat, au Maroc.

    Une source a déclaré au Daily Nigerian que le diplomate devait comparaître devant la commission mardi.
    La source a noté que Saleh avait été accusé de gérer les affaires de l’ambassade sans suivre la procédure régulière.

    Selon des sources de premier plan au ministère nigérian des affaires étrangères, le gouvernement avait également reçu des pétitions concernant la mauvaise gestion du compte de la mission et d’autres comportements fâcheux qui ont abaissé l’estime de son bureau. Dans une lettre envoyée au ministère des affaires étrangères, l’ICPC a ordonné au ministère de rappeler l’ambassadeur pour interrogatoire.

    « La Commission enquête sur un cas de violation présumée de la loi de 2000 sur les pratiques de corruption et autres infractions connexes et, conformément à l’article 28 de la loi, le ministère est tenu de rappeler l’ambassadeur Al-Bashir IS. Al-Hussaini (chef de mission, ambassade du Nigéria à Rabat, Maroc) comparaîtra devant le soussigné à la division des enquêtes, siège du CIPC à Abuja, le mardi 15 novembre 2022 à 10 heures », indique le communiqué.

    #Nigeria #Maroc #Corruption

  • Le Qatar au sommet de la Coupe du monde après des années de troubles au Moyen-Orient

    Le Qatar au sommet de la Coupe du monde après des années de troubles au Moyen-Orient

    Tags : Qatar, Coupe du Monde, Mondiale 2022, Moyen Orient,

    DUBAÏ, Émirats arabes unis (AP) – L’accueil de la Coupe du monde marque l’apogée des efforts du Qatar pour sortir de l’ombre de ses plus grands voisins du Moyen-Orient élargi, où sa politique et ses ambitions montantes ont attiré à la fois l’attention internationale et l’ire régionale .

    La route vers le tournoi – et l’importance accrue du Qatar sur la scène mondiale – a été alimentée par le fait que le pays est devenu l’un des principaux exportateurs de gaz naturel. Cette nouvelle richesse a construit les stades que les fans rempliront pour le tournoi, a créé le réseau d’information le plus reconnu du monde arabe, Al Jazeera, et a permis l’ouverture diplomatique de Doha au monde entier.

    Mais cette ascension n’a pas été sans intrigue. Un coup d’État de palais en 1995 a installé un dirigeant plus affirmé dans le pays, qui a utilisé la richesse du Qatar pour soutenir les islamistes qui ont émergé plus fort lors des manifestations du printemps arabe de 2011 – les mêmes chiffres que ses collègues dirigeants arabes du Golfe considéraient comme des menaces pour leur régime. Un boycott du Qatar pendant des années par quatre pays arabes qui a commencé en 2017 a failli déclencher une guerre.

    Et tandis que les tensions manifestes se sont apaisées dans la région, le Qatar espère probablement que la Coupe du monde servira à renforcer sa position alors qu’il équilibre ses relations à l’étranger pour se prémunir contre tout danger pour le pays à l’avenir.

    « Ils savent qu’il y a ces menaces potentielles ; ils savent qu’ils sont très vulnérables », a déclaré Gerd Nonneman, professeur de relations internationales et d’études arabes du Golfe à l’Université de Georgetown au Qatar. « Tout ce qu’ils peuvent faire pour avoir un réseau international sinon d’alliés, du moins d’éléments sympathiques, ils le feront. »

    Le Qatar, un peu plus grand que la Jamaïque ou juste plus petit que l’État américain du Connecticut, est une nation péninsulaire qui s’avance dans le golfe Persique comme un pouce. Il ne partage qu’une frontière de 60 kilomètres (37 milles) avec l’Arabie saoudite, une nation 185 fois plus grande, et se trouve juste de l’autre côté du golfe de l’Iran.

    Et tandis que les tensions manifestes se sont apaisées dans la région, le Qatar espère probablement que la Coupe du monde servira à renforcer sa position alors qu’il équilibre ses relations à l’étranger pour se prémunir contre tout danger pour le pays à l’avenir.

    « Ils savent qu’il y a ces menaces potentielles ; ils savent qu’ils sont très vulnérables », a déclaré Gerd Nonneman, professeur de relations internationales et d’études arabes du Golfe à l’Université de Georgetown au Qatar. « Tout ce qu’ils peuvent faire pour avoir un réseau international sinon d’alliés, du moins d’éléments sympathiques, ils le feront. »

    Le Qatar, un peu plus grand que la Jamaïque ou juste plus petit que l’État américain du Connecticut, est une nation péninsulaire qui s’avance dans le golfe Persique comme un pouce. Il ne partage qu’une frontière de 60 kilomètres (37 milles) avec l’Arabie saoudite, une nation 185 fois plus grande, et se trouve juste de l’autre côté du golfe de l’Iran.

    Par l’intermédiaire de son fonds souverain, le Qatar possède le célèbre grand magasin Harrods de Londres, le club de football du Paris Saint-Germain et des milliards de dollars en biens immobiliers à New York. Cette richesse provient de ses ventes de gaz naturel liquéfié via un champ offshore qu’il partage avec l’Iran, la majeure partie allant à des pays asiatiques tels que la Chine, l’Inde, le Japon et la Corée du Sud.

    Ce robinet de richesse a commencé à couler en 1997, juste après deux événements majeurs qui ont secoué le Qatar. Le premier, l’invasion du Koweït par l’Irak en 1990 et la guerre du Golfe de 1991 qui a suivi, a vu Doha et d’autres pays arabes du Golfe prendre conscience de la nécessité d’une présence militaire américaine à long terme comme couverture, a déclaré Kristian Ulrichsen, chercheur à l’Institut Baker de l’Université Rice.

    Le Qatar a construit son immense base aérienne d’Al-Udeid, qui abrite aujourd’hui quelque 8 000 soldats américains et le quartier général avancé du commandement central de l’armée américaine.

    Le deuxième événement qui a secoué le Qatar a eu lieu en 1995, lorsque le cheikh Hamad bin Khalifa Al Thani a pris le pouvoir lors d’un coup d’État sans effusion de sang contre son père qui se trouvait en Suisse. Cheikh Hamad a ensuite réprimé une tentative de coup d’État de 1996 par son cousin.

    Sous Sheikh Hamad et plein d’argent, le Qatar a créé Al Jazeera, la chaîne d’information par satellite qui s’est fait connaître dans le monde entier pour avoir diffusé les déclarations du chef d’Al-Qaïda Oussama ben Laden. Les États-Unis se sont insurgés contre la chaîne après l’invasion américaine de l’Irak en 2003, bien qu’elle ait fourni au monde arabe quelque chose au-delà de la télévision contrôlée par l’État pour la première fois.

    En décembre 2010, le Qatar a remporté sa candidature pour accueillir la Coupe du monde de football 2022. À peine deux semaines plus tard, un vendeur de fruits tunisien s’est immolé par le feu en signe de protestation et a finalement succombé à ses brûlures, allumant la mèche de ce qui est devenu le printemps arabe de 2011.

    Pour le Qatar, cela a marqué un moment crucial. Le pays a doublé son soutien aux islamistes de la région, y compris Mohammed Morsi des Frères musulmans qui serait élu président en Égypte après la chute de l’autocrate de longue date Hosni Moubarak. Doha a versé de l’argent aux groupes syriens qui s’opposent au régime de Bachar el-Assad, certains financements allant à ceux que l’Amérique a ensuite décrits comme des extrémistes, comme le groupe État islamique.

  • Biden: Le missile qui a tué deux personnes en Pologne ne vient peut-être pas de Russie

    Biden: Le missile qui a tué deux personnes en Pologne ne vient peut-être pas de Russie

    Tags : Pologne, Russie, Ukraine,

    VARSOVIE, 16 novembre (Reuters) – Un missile qui a tué deux personnes en Pologne n’a probablement pas été tiré depuis la Russie, a déclaré mercredi le président américain Joe Biden après s’être entretenu avec des dirigeants d’alliés occidentaux, craignant que le conflit ukrainien ne se répande dans les pays voisins.

    L’explosion de mardi dans une installation céréalière près de la frontière ukrainienne est survenue alors que la Russie lançait une vague de missiles visant les infrastructures énergétiques ukrainiennes, des attaques qui, selon Kyiv, étaient les plus lourdes en près de neuf mois de guerre.

    Le ministère polonais des Affaires étrangères a déclaré que la roquette était tombée sur Przewodow, un village situé à environ 6 km (4 miles) de la frontière avec l’Ukraine.

    Selon des responsables américains, les premières découvertes suggèrent que le missile qui a frappé la Pologne a été tiré par les forces ukrainiennes sur un missile russe entrant, a déclaré l’Associated Press.

    Plus tôt, le président polonais Andrzej Duda avait déclaré aux journalistes qu’il s’agissait « très probablement d’un missile de fabrication russe », mais il n’y avait aucune preuve concrète de qui l’avait tiré, et l’incident était unique.

    #Russie #Pologne #Ukraine