Catégorie : Monde

  • USA-Arabie : désaccord économique ou réalignement géopolitique ?

    USA-Arabie : désaccord économique ou réalignement géopolitique ?

    Tags : Arabie Saoudite, Etats-Unis, Mohamed Ben Salmane, MBS, OPEP, Russie, multipolarité,

    À propos du webinaire

    Le 10 novembre, Arab Center Washington DC (ACW) a organisé un webinaire intitulé « The US-Saudi Rift: Economic Disagreement or Geopolitical Realignment ? Les panélistes étaient Giorgio Cafiero , PDG et fondateur de Gulf State Analytics ; Kristian Coates Ulrichsen , chercheur principal non résident à l’Arab Center Washington DC ; Manal Shehabi , visiteuse académique au St. Antony’s College, Université d’Oxford et directrice fondatrice de SHEER Research and Advisory ; et Annelle Sheline , chercheuse dans le programme du Moyen-Orient à l’Institut Quincy. Imad K. Harb , directeur de la recherche et de l’analyse à l’ACW, a animé l’événement.

    Kristian Coates Ulrichsen a discuté de la dérive à plus long terme entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, qui remonte aux administrations Obama et Trump, déclarant que ce qui rend cette dérive différente maintenant, c’est la personnalisation des désaccords entre le président Biden et le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman (MBS). Il a soutenu que MBS, à seulement 37 ans, peut adopter une perspective à long terme lorsqu’il regarde les États-Unis, ce que les administrations américaines ne sont pas en mesure de faire en raison de la politique électorale.

    Concernant la récente rupture entre les États-Unis et l’Arabie saoudite en raison des réductions de production de l’OPEP+, Ulrichsen a déclaré : « Là où je pense que nous voyons des différences maintenant, c’est que la relation aux deux extrémités des niveaux supérieurs est désormais personnalisée. Elle est devenu entaché de mauvaises relations personnelles.

    Concernant l’avenir de la relation américano-saoudienne, Ulrichsen a déclaré: « À l’avenir, je prévois une tension continue dans la relation, peut-être plus d’honnêteté sur ce que la relation est et n’est pas, ce qui pourrait être une bonne chose. »

    Manal Shehabi a décomposé les calculs saoudiens en considérations économiques, énergétiques et politiques, et a fait valoir que la décision de l’OPEP+ était en grande partie une décision économique plutôt que politique. Shehabi a discuté du rôle du ralentissement économique mondial à la suite de la pandémie de COVID-19 et de l’impact de l’invasion russe de l’Ukraine et de la hausse de l’inflation mondiale sur le calcul économique et politique de l’Arabie saoudite.

    Concernant le moment de la réduction de la production de l’OPEP+ avant les élections américaines de mi-mandat, Shehabi a déclaré : « Personne n’était assis là à penser : ‘Comment pouvons-nous influencer les élections ?’ Je pense que le moment des élections était malheureux, et je pense que même si cette décision n’était pas principalement une décision politique, elle reflète la nature de la dérive politique entre les États-Unis et l’Arabie saoudite.

    Concernant la prise de décision saoudienne derrière la réduction de la production de pétrole, Shehabi a déclaré: « Le moteur des réductions de production est d’éviter une baisse potentielle du prix du pétrole et donc des revenus d’exportation de pétrole ».

    Giorgio Cafiero a couvert un éventail de sujets, y compris les changements géopolitiques internationaux, l’évolution des relations saoudo-russes et la vision à long terme des relations américano-saoudiennes.

    Sur l’approche de l’Arabie saoudite face aux changements dans l’équilibre international des pouvoirs, Cafiero a déclaré : « Comme les Saoudiens veulent affirmer beaucoup plus d’autonomie par rapport à Washington, leur relation avec Moscou est assez importante. Les Saoudiens se préparent à un monde plus multipolaire dans lequel le monde est beaucoup moins centré sur l’Occident.

    Sur l’importance des relations de l’Arabie saoudite avec la Russie pour les relations américano-saoudiennes, Cafiero a déclaré : « En se rapprochant de la Russie, les Saoudiens sont capables d’envoyer un message à Washington qu’ils sont beaucoup moins préoccupés par les intérêts américains et que l’Arabie saoudite est disposée à poursuivre le programme « l’Arabie saoudite d’abord ».

    Annelle Sheline a parlé de la nouvelle multipolarité du système politique mondial, des changements qui doivent être apportés à la diplomatie américaine, des questions de droits de l’homme, de la réponse législative américaine à la récente réduction de la production de l’OPEP+ et de l’importance du secteur de la défense américain pour les relations américano-saoudiennes.

    Sur la nécessité de changements dans la stratégie diplomatique américaine en raison du « nouveau système multipolaire » du monde, a déclaré Sheline, « la classe politique étrangère américaine est assez habituée à pouvoir supposer que d’autres pays accepteront les préférences américaines, et cela va prendre quelques ajustements pour comprendre comment l’Amérique va devoir adopter la diplomatie et comprendre que les autres pays ne vont pas toujours suivre leurs préférences… Plus tôt les décideurs américains le comprendront, moins nous aurons de risque de conflit .”

    Concernant les perspectives des relations américano-saoudiennes, Sheline a déclaré : « Les Saoudiens restent assez dépendants des États-Unis. Le secteur de la défense et l’armée saoudiennes restent principalement constitués de matériel de fabrication américaine et l’armée saoudienne opère avec le soutien et le partenariat des deux sous-traitants militaires américains ainsi que… des membres actifs de l’armée américaine ainsi que des responsables militaires à la retraite. ”

    Arab Center Washington DC, 10/11/2022

    Intervenants:

    Giorgio Caféro, PDG ET FONDATEUR, Analyse des États du Golfe

    Manal Chehabi, VISITEUR UNIVERSITAIRE, ST. ANTONY’S COLLEGE, UNIVERSITÉ D’OXFORD; DIRECTEUR FONDATEUR, SHEER RESEARCH & ADVISORY ; ASSOCIÉ DE RECHERCHE, FORUM DE RECHERCHE ÉCONOMIQUE

    Kristian Coates Ulrichsen, BOURSIER PRINCIPAL NON RÉSIDENT, Centre arabe Washington DC

    Annelle Sheline, CHERCHEUR, PROGRAMME MOYEN-ORIENT, Institut Quincy

    #AraBie_Saoudite #Etats_Unis


  • Mondial 2022 : Le Petit Qatar plus grand que les Grands !

    Mondial 2022 : Le Petit Qatar plus grand que les Grands !

    Tags : Qatar, Mondial 2022, Coupe du Monde, droits de l’homme,

    Voilà, c’est reparti, un sujet de plus, après l’appel au boycott à la Coupe du Monde lancé initialement par un club norvégien de Tromso, les critiques s’amoncellent contre la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Ce sont des attaques de plus contre le Qatar, au nom de la liberté des LGBT et de l’ecologie. Ainsi l’offensive des médias occidentaux (à considérer comme groupe de pression dont tous les membres sont anonymes et les sources de financement inconnues) reprend son envol vers les objectifs d’emprise de cette fachosphère aux motifs Non-respect des droits humains, aberration écologique, non-sens géographique, liberté des droits LGBT bafouée, les attaques en matière de droit du travail et de protection des ouvriers. Certes une polémique ridicule contre le Qatar.

    L’organisation du Mondial 2022 confiée par la FIFA, a fait l’objet de grands travaux pour la réalisation de 7 stades plus la création d’une véritable ville destinée a accueillir les supporters. Au bilan si le taux de décès est élevé, ce qui reste sans aucun doute déplorable, mais il est malheureusement à mettre en relation avec la dimension des chantiers gigantesques, des conditions environnementales exceptionnelles. Les entreprises de construction des infrastructures du Mondial sont étrangères et occidentales en particulier. Elles sont responsables des conditions de travail sauf que les coûts de ces marchés étaient un objectif prioritaire pour elles.

    Les griefs d’une certaine forme d’hypocrisie qui énoncent la tenue du Mondial au Qatar alors que de précédents événements sportifs internationaux ont eu lieu dans des pays non moins regardant sur les droits humains Aucun de ceux qui crient au loup ne sont intervenus au lieu de vociférer. L’Allemagne d’Hitler avait organisé les jeux olympiques ainsi que l’URSS, sans oublier que l’Italie de Mussolini avait également organisé la coupe du monde de foot et cela n’avait gêné personne. Les valeurs occidentales incluent visiblement une souplesse hors du commun qui va inspecter si l’Italie va respecter les droits de l’homme et le droit à l’avortement ? Quelle naïveté ou quelle moraline.


    Que le Qatar soit le pire pays au monde ou pas, qu’est-ce que cela change au fait qu’il organise une Coupe du Monde de Foot qui serait sans aucun doute plus grandiose des précédentes vu les grands moyens mis en place ainsi l’usage des stades qui ne sont pas climatisés comme un Centre commercial, mais dotés d’un système de refroidissement et de recyclage de l’air au sol et sur la pelouse qui permet de maintenir la surface de jeu à 18 degrés. C’est bien différent.

    Le Qatar n’est pas plus méchant que d’autres nations qui se parent des tenues de vertu les plus hypocrites qui soient pour incarner pitoyablement le camp du Bien.

    Le Qatar, lui, veut faire briller son étoile économiquement, politiquement, stratégiquement et sociétalement. Le sport victime d’une instrumentalisation.

    Beaucoup de pays dans le passé pour des raisons politiques, idéologiques, se sont investis dans le sport pour se donner une vitrine, une façade de respectabilité et ce quelque en soit le prix à payer (notamment pour ce qui est de la santé de leurs athlètes). Et cela continue aujourd’hui.

    On sait que la politique occidentale se veut progressiste et toujours à la pointe des droits de l’Homme et de toute une liste de droits nouveaux dont certains complètement délirants, cependant la démocratie n’est plus qu’une façade, un jeu de dupe ce qui fait que le monde occidental n’est plus ou tout simplement pas considéré comme le centre du monde. iIls ne sont pas exemplaires.

    Les occidentaux pour leur part articulent leur discours sur la défense de valeurs qu’ils se gardent bien d’expliciter, sauf la ritournelle des droits de l’homme dont eux-mêmes ont un souci de l’application ou du respect assez variable. Le monde occidental n’a pas d’autre objectif que cela, donc rien, si ce n’est la défense des intérêts d’une poignée de requins qu’on retrouve dans quelques réunions très discrètes et où sont conviés, signe de l’élection, quelques-uns leaders qui auront la charge de mener les politiques ad hoc !

    En revanche, devant la curée des donneurs de leçons et des peine-à-jouir, le monde occidental en Apôtre des droits de l’homme s’est senti obligé de se justifier et regretter une mauvaise plaisanterie, pour se sentir obligé également de dire que la lutte contre le dérèglement climatique reste sa première préoccupation. Il a fait son autocritique, comme au bon temps les colons rapaces de l’Algérie. On en est revenu là et surtout pas de quoi faire la morale énergétique aux autres.
    Merci la modernité.

    La coupe du monde de football au Qatar sera un événement sportif et un gigantesque spectacle avec tout ce que cela comporte de beaux, car les sportifs et les footballeurs ne rêvent que d’une chose, jouer au football, et comme ils sont professionnels ils ont bien l’intention de donner en spectacle le mieux possible leur talents. Pour le reste, Il existe une différence entre une vérité officielle et une vérité alternative. La vérité officielle est souvent fausse, la vérité alternative l’est quasi toujours. Le spectacle du sport qui est une industrie aux enjeux politiques, financiers voire diplomatiques. On peut aimer le premier et mépriser le second.

    Boycotter une manifestation sportive, c’est désigner l’ennemi du moment de la communauté internationale. Les raisons ne manquent pas, ne manquent jamais, quitte à les décréter. Donc, privons-nous de critiquer et regardons avec intérêt son aspect sportif de la compétition. Le méchant Qatar, cela devient ridicule !!

    Kader Tahri

    #Qatar #Mondial2022 #Coupe_du_monde

  • L’Egypte qualifie de « ridicules » les rapports sur des surveillances à la COP27

    L’Egypte qualifie de « ridicules » les rapports sur des surveillances à la COP27

    Tags : Egypte, COP27, Charm el-Cheikh, ONU,

    SHARM EL-SHEIKH, Égypte (AP) – Un haut diplomate égyptien a qualifié lundi de «ridicules» les informations selon lesquelles la police de son pays surveillait les participants aux pourparlers de l’ONU sur le climat de cette année à Charm el-Cheikh.

    L’ONU a déclaré dimanche qu’elle enquêtait sur des allégations d’inconduite par des policiers égyptiens qui faisaient partie de la force assurant la sécurité de l’organisme mondial sur le site. L’Allemagne avait fait part de ses inquiétudes après que les participants aux événements organisés par le pays aient été photographiés et filmés.

    Mais Wael Aboulmagd, un diplomate chevronné qui dirige la délégation égyptienne, a déclaré qu’il n’avait reçu aucune plainte directe de l’Allemagne.

    « J’ai vu des reportages dans les médias », a-t-il déclaré aux journalistes. « Ils sont plutôt vagues, imprécis, inexacts. »

    Le ministère allemand des Affaires étrangères a déclaré samedi qu’il était en contact avec les autorités égyptiennes au sujet des incidents survenus dans son pavillon.

    « Cela semble ridicule parce que c’est un événement ouvert », a déclaré Aboulmagd, faisant référence à un panel la semaine dernière au pavillon allemand au cours duquel la sœur d’un militant pro-démocratie égyptien emprisonné, Alaa Abdel-Fattah, a pris la parole. « Pourquoi une surveillance fâcheuse existerait-elle dans un événement ouvert? »

    Il a suggéré que la question était soulevée pour détourner l’attention des sujets de fond discutés lors des pourparlers sur le climat.

    #Egypte #COP27 #Surveillance

  • Pourquoi l’explosion d’Istanbul a des implications politiques

    Pourquoi l’explosion d’Istanbul a des implications politiques

    Tags : Turquie, Istanbul, PKK, jurdes, terrorisme,

    ISTANBUL (AP) – L’attaque sur une avenue centrale d’Istanbul au cours du week-end a été un rappel brutal des attentats à la bombe dans les villes turques entre 2015 et 2017.

    Ces explosions ont anéanti le sentiment de sécurité du public turc à l’époque et ont également annoncé une nouvelle phase dans la lutte de plusieurs décennies de la Turquie contre les groupes kurdes interdits.

    Après l’explosion de dimanche avec une bombe chargée de TNT qui a tué six personnes et en a blessé des dizaines d’autres, la police turque a appréhendé une femme syrienne accusée d’avoir posé l’engin après avoir traversé illégalement la Syrie. Les autorités ont déclaré qu’elle avait avoué avoir perpétré l’attaque au nom de militants kurdes.

    Voici un regard sur les groupes militants, le conflit de près de quatre décennies et ses implications politiques.

    LA TURQUIE CONTRE LE PKK

    Le Parti des travailleurs du Kurdistan, ou PKK, mène une insurrection armée contre la Turquie depuis 1984 dans le but d’établir un État kurde dans le sud-est de la Turquie, qui s’est depuis transformé en une campagne pour l’autonomie.

    Le conflit entre les militants et les forces de l’État a tué des dizaines de milliers de personnes. Le PKK est considéré comme un groupe terroriste par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.

    Un processus de paix fragile et un cessez-le-feu de deux ans et demi avec le PKK se sont effondrés en 2015 lorsque le groupe État islamique a commencé à bombarder des villes turques. Des militants kurdes ont également lancé des attentats à la voiture piégée.

    Les batailles de rue entre les forces turques et les combattants kurdes ont transformé les villes du sud-est en zones de conflit où des groupes de défense des droits ont également documenté des morts civiles. L’International Crisis Group indique dans son décompte des morts que 6 264 personnes, dont des forces turques et des combattants du PKK, ont été tuées dans des affrontements ou des attaques depuis 2015.

    Le gouvernement turc est souvent très prompt à blâmer le PKK pour les attaques, qui ont traditionnellement ciblé l’armée ou la police turque.

    Un attentat à la voiture piégée en 2016, près d’un stade de football et à proximité de l’avenue où la bombe de dimanche a explosé, a tué 38 policiers et huit civils. Le gouvernement a blâmé le PKK.

    La Turquie affirme que le PKK était à l’origine de l’attaque du week-end. Mais le groupe a nié toute implication dans une déclaration, affirmant qu’il ne visait pas les civils. Son affilié syrien a également déclaré qu’il n’avait aucun lien avec le suspect ou l’attaque.

    Le gouvernement a réprimé la politique pro-kurde en Turquie, emprisonnant les législateurs kurdes, y compris les anciens dirigeants du deuxième plus grand parti d’opposition au parlement. Des milliers de militants et de journalistes ont également été arrêtés. Le pouvoir judiciaire a utilisé les vastes lois antiterroristes de la Turquie, y compris les clauses de propagande terroriste, pour les accuser de liens avec le PKK.

    COMBATTRE LES MILITANTS KURDES A L’ETRANGER

    La Turquie a lancé sa première opération transfrontalière en Syrie en 2016 pour nettoyer la zone frontalière des militants de l’EI et des Unités de protection du peuple kurde syrien, ou YPG, qu’Ankara considère comme des terroristes.

    La Turquie affirme que les YPG sont une filiale directe du PKK et que les groupes suivent le même leader idéologique, qui est emprisonné sur une île turque depuis 1999. Les YPG ont également formé l’épine dorsale des forces dirigées par les États-Unis qui ont combattu l’EI dans le nord-est de la Syrie. Le soutien américain au groupe, malgré leurs liens avec le PKK, a exaspéré la Turquie, un allié de l’OTAN.

    Lors de deux autres incursions, les forces d’opposition turques et syriennes alliées ont pris le contrôle de régions du nord de la Syrie après avoir chassé les YPG. La Turquie y frappe également régulièrement les militants avec de l’artillerie.

    La Turquie a également bombardé et combattu le PKK dans les régions montagneuses du nord de l’Irak, dans le but de détruire les camps du PKK.

    Cet été, Ankara a menacé de lancer une autre incursion en Syrie , affirmant que la présence des YPG ne serait pas tolérée, et de reprendre les efforts turcs pour créer une zone tampon de 30 kilomètres (19 milles) en Syrie.

    LA TURQUIE SE DIRIGE AUX ÉLECTIONS

    Erdogan est fier des campagnes anti-PKK de son gouvernement en Turquie, en Irak et en Syrie et une majorité de Turcs sont unis dans leur inimitié envers les militants kurdes après des décennies de conflit.

    Erdogan a souvent utilisé ce sentiment pour se rassembler pour les votes et il est susceptible de le faire à nouveau à l’approche des élections présidentielles et parlementaires de 2023.

    Cette stratégie fonctionnait auparavant. Lorsque les attentats à la bombe ont commencé en 2015, le parti d’Erdogan avait perdu la majorité aux élections législatives, mais après avoir échoué à former un gouvernement de coalition, son parti a remporté de nouvelles élections , faisant campagne sur la nécessité d’un gouvernement fort pour réprimer les groupes militants. Les opérations en Syrie ont également eu lieu avant les élections et ont renforcé les votes nationalistes.

    Mais l’emprise d’Erdogan sur le pouvoir pendant plus de deux décennies pourrait être confrontée à son défi le plus sérieux lors des prochaines élections en raison des politiques économiques peu orthodoxes du gouvernement qui ont conduit à une inflation en flèche .

    PRESSION TURQUE SUR LES ALLIÉS OCCIDENTAUX

    Le gouvernement turc a déclaré à plusieurs reprises au monde que les militants kurdes constituaient une menace pour la sécurité et que l’attaque de dimanche pourrait renforcer sa position.

    Les relations avec Washington ont été tendues et le soutien américain continu aux combattants kurdes syriens est l’une des principales raisons. Ankara a fait valoir que les armes fournies aux YPG par les États-Unis et certains pays européens seraient retournées sur le sol turc. Lundi, le ministre de l’Intérieur Suleyman Soylu a snobé un message de condoléances américain.

    La Turquie a également retardé les candidatures d’adhésion à l’OTAN de la Suède et de la Finlande pour leur indulgence perçue envers les groupes kurdes. Après qu’Erdogan ait accusé les deux pays nordiques de fermer les yeux sur le terrorisme, les trois pays ont signé un mémorandum conjoint en juin dans lequel la Suède et la Finlande ont déclaré qu’ils « confirmaient » que le PKK était une organisation terroriste et promettaient « de ne pas apporter de soutien » aux YPG. . Ils ont également levé un embargo sur les armes imposé à la Turquie à la suite de l’opération syrienne de 2019 contre les YPG , tout en déclarant qu’ils traiteraient les demandes d’extradition de la Turquie pour les personnes que la Turquie considère comme des terroristes.

    Les attaques de dimanche pourraient renouveler les menaces turques d’une opération militaire en Syrie qui nécessiterait un feu vert tacite des États-Unis et de la Russie. La police turque a déclaré que le suspect avait avoué avoir reçu le feu vert pour l’attentat de Kobani, dans le nord de la Syrie, où sont basés les YPG.

    Le YPG a déclaré dans un communiqué qu’Erdogan tentait de recueillir un soutien international pour son projet de lancer une nouvelle incursion dans le nord de la Syrie avant les élections de l’année prochaine.

    #Turquie #Istanbul #Kurdes #PKK

  • L’Assemblée générale de l’ONU demande des réparations russes à l’Ukraine

    L’Assemblée générale de l’ONU demande des réparations russes à l’Ukraine

    Tags : Ukraine, Russie, ONU, Assemblée générale,

    NATIONS UNIES (AP) – L’Assemblée générale des Nations Unies a approuvé lundi une résolution appelant à ce que la Russie soit tenue responsable de la violation du droit international en envahissant l’Ukraine, notamment en payant des réparations.

    Le vote au sein de l’organisme mondial de 193 membres a été de 94 voix contre 14 avec 73 abstentions. Il s’agit du niveau de soutien le plus bas des cinq résolutions relatives à l’Ukraine adoptées par l’Assemblée générale depuis l’invasion de son petit voisin par la Russie le 24 février.

    La résolution reconnaît la nécessité d’établir « un mécanisme international de réparation pour les dommages, pertes ou préjudices » résultant des « actes illicites » de la Russie contre l’Ukraine.

    Il recommande que les pays membres de l’assemblée, en coopération avec l’Ukraine, créent « un registre international » pour documenter les réclamations et les informations sur les dommages, pertes ou blessures causés aux Ukrainiens et au gouvernement par la Russie.

    Le droit de veto de la Russie au Conseil de sécurité de 15 membres a empêché l’organe le plus puissant de l’ONU de prendre des mesures depuis que le président Vladimir Poutine a ordonné l’invasion. Mais il n’y a pas de veto à l’Assemblée générale, qui a précédemment adopté quatre résolutions critiquant l’invasion russe.

    Contrairement aux résolutions du Conseil de sécurité, les résolutions de l’Assemblée générale ne sont pas juridiquement contraignantes, mais elles reflètent l’opinion mondiale et ont manifesté une opposition généralisée à l’action militaire de la Russie.

    #Ukraine #Russie #ONU #AGNU

  • José Irizarry : Fêtes, sexe au milieu d’une « guerre impossible à gagner »

    José Irizarry : Fêtes, sexe au milieu d’une « guerre impossible à gagner »

    Tags : Etats-Unis, DEA, lutte anti-drogue, José Irizarry, cartel, corruption,

    SAN JUAN, Porto Rico (AP) – José Irizarry admet qu’il est connu comme l’agent le plus corrompu de l’histoire de la Drug Enforcement Administration des États-Unis, admettant qu’il « est devenu un autre homme » en conspirant avec des cartels colombiens pour construire un style de vie somptueux de voitures de sport coûteuses, bijoux Tiffany et amants du monde entier.

    Mais alors qu’il utilisait ses dernières heures de liberté pour raconter son histoire à l’Associated Press, Irizarry dit qu’il ne tombera pas seul pour cela, accusant certains collègues de longue date de la DEA de se joindre à lui pour écrémer des millions de dollars des piqûres de blanchiment d’argent de la drogue. pour financer une décennie de voyages de luxe à l’étranger, de restaurants raffinés, de places assises lors d’événements sportifs et de débauche de style fraternité.

    D’après Irizarry, des dizaines d’autres agents fédéraux, procureurs, informateurs et, dans certains cas, des contrebandiers du cartel eux-mêmes étaient tous de la partie sur trois continents connue sous le nom de « Team America » ​​qui a choisi des villes pour le blanchiment d’argent, principalement à des fins de fête. ou pour coïncider avec les matchs de football du Real Madrid ou de tennis de Rafael Nadal. Cela comprenait des arrêts en cours de route dans les salles VIP des strip-teases des Caraïbes, le quartier chaud d’Amsterdam et à bord d’un yacht colombien qui a été lancé avec beaucoup d’alcool et plus d’une douzaine de prostituées.

    « Nous avions libre accès pour faire ce que nous voulions », a déclaré Irizarry, 48 ans, à l’AP dans une série d’entretiens avant de commencer une peine de prison fédérale de 12 ans . « Nous générions des collectes d’argent dans les endroits où nous voulions aller. Et une fois arrivés là-bas, c’était à propos de l’alcool et des filles.

    Toutes ces réjouissances ont été enracinées, a déclaré Irizarry, dans une prise de conscience écrasante parmi les agents de la DEA du monde entier qu’ils ne peuvent rien faire pour faire une brèche dans la guerre contre la drogue de toute façon. Seule une préoccupation nominale a été accordée à la création de cas ou à l’endiguement d’un flux record de cocaïne et d’opioïdes illégaux aux États-Unis, qui a entraîné plus de 100 000 décès par surdose de drogue par an.

    « Vous ne pouvez pas gagner une guerre impossible à gagner. La DEA le sait et les agents le savent », a déclaré Irizarry. « Il y a tellement de drogue quittant la Colombie. Et il y a tellement d’argent. Nous savons que nous ne faisons pas de différence.

    « La guerre contre la drogue est un jeu. … C’était un jeu très amusant auquel nous jouions.

    L’histoire d’Irizarry, que certains anciens collègues ont attaquée comme une tentative fictive de réduire sa peine, est survenue au cours d’entretiens contrits, amers, parfois larmoyants avec l’AP dans le quartier historique de son San Juan natal. C’est à peu près le même récit qu’il a donné au FBI lors de longs débriefings et de documents judiciaires scellés obtenus par l’AP après avoir plaidé coupable en 2020 à 19 chefs d’accusation de corruption, y compris le blanchiment d’argent et la fraude bancaire.

    Mais après des années à dépeindre Irizarry comme un agent voyou qui a agi seul, les enquêteurs du ministère américain de la Justice ont commencé ces derniers mois à suivre de près sa feuille de route confessionnelle, interrogeant jusqu’à deux douzaines d’agents et de procureurs actuels et anciens de la DEA accusés par Irizarry d’avoir tourné un aveugle. attention à ses abus flagrants et se joignant parfois à eux.

    Sans tambour ni trompette, l’enquête s’est concentrée sur un ancien partenaire de la jet-set d’Irizarry et plusieurs autres collègues de confiance de la DEA affectés au blanchiment d’argent international. Et au moins trois procureurs fédéraux actuels et anciens ont été interrogés sur les fêtes bruyantes d’Irizarry, dont un occupant toujours un poste de direction à Miami, un autre qui est apparu à la télévision « The Bachelorette » et un ancien procureur de l’Ohio qui a été confirmé pour servir d’avocat américain. à Cleveland cette année avant de reculer brusquement pour des raisons familiales non précisées.

    L’enquête en expansion survient alors que la première agence nationale d’application de la loi sur les stupéfiants a été secouée par des scandales d’inconduite répétés dans ses 4 600 rangs d’agents, d’un qui a reçu des pots-de-vin de trafiquants à un autre accusé d’ avoir divulgué des informations confidentielles à des cibles des forces de l’ordre. Mais de loin le plus gros œil au beurre noir est Irizarry, dont la trahison massive du badge est au cœur d’un examen externe en cours des opérations étrangères tentaculaires de la DEA dans 69 pays.

    L’agent autrefois remarquable a accusé certains anciens collègues du groupe 4 de la DEA, basé à Miami, de se remplir les poches et de falsifier des dossiers pour reconstituer une caisse noire utilisée pour des escapades à l’étranger pendant une bonne partie de la décennie, jusqu’à sa démission en 2018. Il a accusé un agent américain de l’immigration et des douanes d’avoir accepté un pot-de-vin de 20 000 $. Et récemment, le FBI, le Bureau de l’inspecteur général et un procureur fédéral ont interrogé Irizarry en prison au sujet d’autres employés fédéraux et des allégations qu’il a soulevées au sujet d’inconduite dans les interdictions maritimes.

    « C’était trop bizarre pour eux de croire que cela se produisait réellement », a déclaré Irizarry à propos des enquêteurs. « L’acte d’accusation brosse un tableau de moi, l’agent corrompu qui a fait tout ce stratagème. Mais il ne parle pas du reste de DEA. Je n’étais pas le cerveau.

    Le juge fédéral de Tampa qui a condamné Irizarry l’année dernière semblait être d’accord, affirmant que d’autres agents corrompus par « l’attrait de l’argent facile » devaient faire l’objet d’une enquête. « Cela doit cesser », a déclaré la juge Charlene Honeywell aux procureurs, ajoutant qu’Irizarry était « celui qui s’est fait prendre, mais il est évident pour ce tribunal qu’il y en a d’autres ».

    Le ministère de la Justice a refusé de commenter. Un porte-parole de la DEA a déclaré: « José Irizarry est un criminel qui a violé son serment en tant qu’officier fédéral chargé de l’application des lois et a violé la confiance du peuple américain. Au cours des 16 derniers mois, la DEA a travaillé vigoureusement pour renforcer davantage notre discipline et nos politiques d’embauche afin d’assurer l’intégrité et l’efficacité de notre travail essentiel.

    AP a pu corroborer certaines des accusations d’Irizarry, mais pas toutes, grâce à des milliers de dossiers confidentiels des forces de l’ordre et à des dizaines d’entretiens avec des personnes au courant de ses allégations et de l’enquête en cours, dont plusieurs ont parlé sous couvert d’anonymat parce qu’ils n’étaient pas autorisés. pour en discuter.

    L’enquête se concentre en partie sur George Zoumberos, l’un des anciens partenaires d’Irizarry qui a beaucoup voyagé à l’étranger pour des enquêtes sur le blanchiment d’argent. Irizarry a déclaré à AP que Zoumberos bénéficiait d’un accès illimité aux soi-disant fonds de commission et exploitait cet argent de manière inappropriée pour des achats personnels et des voyages injustifiés, en utilisant des noms de personnes qui n’existaient pas dans les rapports de la DEA justifiant les excès.

    Zoumberos est resté un agent de la DEA même après avoir été arrêté et brièvement détenu pour des allégations d’agression sexuelle lors d’un voyage à Madrid en 2018. Il n’a démissionné qu’après avoir été dépouillé de son arme, de son badge et de son habilitation de sécurité pour avoir invoqué son droit au cinquième amendement de garder le silence dans fin 2019, lorsque le même procureur qui a inculpé Irizarry l’a convoqué pour témoigner devant un grand jury fédéral à Tampa.

    Les autorités sont tellement concentrées sur Zoumberos qu’elles ont également assigné à comparaître son frère, un photographe de mariage de Floride qui a voyagé et fait la fête à travers le monde avec des agents de la DEA, et lui a même accordé l’immunité pour inciter sa coopération. Mais Michael Zoumberos a également refusé de témoigner et est emprisonné à l’extérieur de Tampa depuis mars pour « outrage civil » – une tactique de pression extrêmement rare qui souligne la montée en température de l’enquête.

    « Je n’ai rien fait de mal, mais je ne vais pas parler de mon frère », a déclaré Michael Zoumberos à AP lors d’une interview en prison. «Je suis essentiellement détenu en tant que prisonnier politique du FBI. Ils veulent me contraindre à coopérer.

    Certains agents actuels et anciens de la DEA affirment que les affirmations d’Irizarry sont des fabrications exagérées ou éhontées. L’ancien agent de l’ICE s’est moqué de l’accusation d’Irizarry d’avoir accepté un pot-de-vin de 20 000 $, affirmant qu’il avait levé les premiers drapeaux rouges à propos d’Irizarry. Et l’avocat des frères Zoumberos dit que les procureurs sont en « expédition de pêche » pour apporter plus d’actes d’accusation en raison de l’embarras du scandale Irizarry.

    « Tous ceux qu’ils relient à José sont étrangers à ses vols », a déclaré l’avocat Raymond Mansolillo. « Ils cherchent à trouver un crime correspondant à cette affaire plutôt qu’un crime qui a réellement eu lieu. Mais quoi qu’il arrive, ils vont accuser quelqu’un de quelque chose parce qu’ils ne veulent pas sortir de tout cela après cinq ans et n’ont accusé que José.

    Ce qui rend les allégations d’Irizarry plus flagrantes, c’est qu’elles font suite à un rapport de l’inspecteur général de 2015 qui a critiqué les agents de la DEA pour avoir participé à des «soirées sexuelles» avec des prostituées engagées par des cartels colombiens. Cela a entraîné la suspension de plusieurs agents et la retraite de Michele Leonhart, l’administrateur de la DEA à l’époque.

    Au cœur de l’enquête Irizarry se trouvent des relations trop intimes développées entre agents et informateurs – strictement interdites par les directives fédérales – et des contrôles lâches sur les opérations secrètes de blanchiment d’argent de la drogue de la DEA dont peu d’Américains connaissent l’existence.

    Chaque année, la DEA blanchit des dizaines de millions de dollars au nom des cartels de la drogue les plus violents au monde par le biais de sociétés fictives, une tactique vantée dans de longues enquêtes à l’étranger telles que l’opération White Wash qui a abouti à plus de 100 arrestations et à la saisie de plus de 100 millions de dollars et une tonne de cocaïne.

    Mais la DEA a également été critiquée pour avoir laissé d’énormes sommes d’argent dans les opérations non saisies, permettant aux cartels de continuer à exercer leur métier, et pour ne pas avoir surveillé et suivi étroitement les piqûres, ce qui rend difficile l’évaluation des résultats.

    Un rapport de 2020 de l’inspecteur général du ministère de la Justice a reproché à la DEA d’avoir omis depuis au moins 2006 de déposer des rapports annuels au Congrès sur ces piqûres, connues sous le nom d’opérations exemptées du procureur général. Cette réprimande, associée à l’embarras provoqué par les aveux d’Irizarry, a incité l’administratrice de la DEA, Anne Milgram, à ordonner un examen extérieur des opérations à l’étranger de l’agence, qui est en cours.

    « Dans la grande majorité de ces opérations, personne ne regarde », a déclaré Bonnie Klapper, ancienne procureure fédérale à New York et critique virulente du blanchiment d’argent de la DEA. « Dans l’opération Irizarry, personne ne se souciait de la quantité d’argent qu’ils blanchissaient. Personne ne se souciait qu’ils ne fassent aucune affaire. Personne ne s’occupait de la maison. Il n’y avait pas de contrôle. »

    Rob Feitel, un autre ancien procureur fédéral, a déclaré que la surveillance laxiste de la DEA facilitait le détournement de fonds à toutes sortes de fins non approuvées. Et tant que les saisies d’argent continuaient à augmenter les statistiques – une barre basse compte tenu de l’offre abondante – peu de questions étaient posées.

    « Les autres agents ne sont pas stupides. Ils savaient qu’il n’y avait pas de contrôle et beaucoup d’entre eux auraient pu faire ce qu’Irizarry a fait », a déclaré Feitel, qui représente un ancien agent de la DEA sous surveillance dans le cadre de l’enquête. « La ligne qui sépare Irizarry des autres est qu’il l’a fait à deux mains et il l’a fait encore et encore et encore. Il n’a pas seulement testé les eaux, il y a pris un bain complet.

    Irizarry, qui parle d’une manière fluide qui bascule de manière transparente entre l’anglais et l’espagnol, était un maréchal de l’air fédéral et un agent de la patrouille frontalière avant de rejoindre la DEA en 2009. Il a déclaré avoir appris les ficelles du métier en tant que recrue DEA auprès de flics vétérans qui sont venus à New York dans les années 1990 lorsque la cocaïne a inondé les rues américaines.

    Mais un autre élément clé de son éducation est venu de Diego Marín, un informateur américain de longue date connu des enquêteurs comme le «roi de la contrebande» de Colombie pour avoir prétendument blanchi de l’argent de la drogue par le biais d’appareils importés et d’autres biens. Irizarry a déclaré que Marín lui avait appris mieux que n’importe quel agent les nuances de l’échange de pesos sur le marché noir utilisé par les narcotrafiquants à travers le monde.

    Irizarry a transformé cette connaissance en une vie de luxe qui, selon les procureurs, a été financée par 9 millions de dollars que lui et ses co-conspirateurs colombiens ont détournés des enquêtes sur le blanchiment d’argent.

    Pour faire avancer le stratagème, Irizarry a déposé de faux rapports et a ordonné au personnel de la DEA de transférer l’argent prévu pour des piqûres d’infiltration vers des comptes internationaux que lui et ses associés contrôlaient. Des informateurs endurcis qui ont gardé une lourde commission sur chaque transfert d’argent sanctionné par la DEA sont également intervenus pour financer une partie des réjouissances dans ce qui équivalait à des pots-de-vin illégaux.

    Les habitudes de dépenses d’Irizarry ont rapidement commencé à imiter les goûts ostentatoires des narcos qu’il était chargé de cibler, avec un butin comprenant une bague en diamant Tiffany de 30 000 $ pour sa femme, des voitures de sport de luxe et une maison de 767 000 $ dans la station balnéaire colombienne de Carthagène. Il voyageait en première classe vers l’Europe avec des bagages Louis Vuitton et portait une montre Hublot en or.

    « J’étais très bon dans ce que je faisais, mais je suis devenu quelqu’un que je n’étais pas. … Je suis devenu un homme différent », a déclaré Irizarry. « Je me suis laissé emporter par le style de vie. Je me suis retrouvé avec les informateurs et j’ai fait la fête.

    Irizarry soutient que jusqu’à 90% des voyages de travail de son groupe étaient «faux», dictés par des événements festifs et sportifs, pas un vrai travail. Et il dit que l’argent du gouvernement américain qui a aidé à le payer était justifié dans les rapports comme « lié à l’affaire – mais c’est un terme très vague ».

    Exemple : un voyage en août 2014 à Madrid pour les finales de football de la Supercoupe d’Espagne qui a été facturé comme une dépense à l’opération White Wash.

    Mais Irizarry a déclaré aux enquêteurs qu’il y avait peu de travail réel à faire autre que des appels de courtoisie à quelques flics espagnols amicaux. Au lieu de cela, a-t-il dit, les agents passaient leur temps à dîner dans des restaurants coûteux – accumulant une facture de 1 000 euros à la fois – et profitant de sièges sur le terrain pour le match de championnat entre le Real et l’Atletico Madrid.

    Michael J. Garofola, alors procureur fédéral de Miami et ancien concurrent de « The Bachelorette », a rejoint le groupe d’agents du match. Maillots madrilènes.

    « S’imprégner de la dernière culture espagnole avant de dire adios », a-t-il posté quelques jours plus tard devant un pub.

    Irizarry a allégué que Garofola avait également rejoint des agents, des informateurs du cartel et d’autres dans la capitale dominicaine de Saint-Domingue en 2014 pour une nuit dans un club de strip-tease appelé Doll House. Dans une note au tribunal demandant une réduction de peine, Irizarry se souvient avoir été dans la salle VIP avec un autre agent et Garofola, accumulant une facture de 2 300 $ payée par un émissaire violent de Marín avec un surnom menaçant pour correspondre : Iguane.

    Garofola a déclaré que les voyages comprenaient des affaires officielles et il a supposé que tout était payé sur les fonds de la DEA.

    « Il y avait des choses à propos de ces voyages qui m’ont fait me demander pourquoi j’étais là-bas », a déclaré Garofola à AP. « Mais Irizarry m’a totalement utilisé pour ratifier ce comportement. J’étais tout nouveau et vert et désireux de travailler sur des affaires de blanchiment d’argent. Il m’a utilisé simplement parce que j’étais là.

    Quand Irizarry a été récompensé par un transfert à Carthagène en 2015, la fête a suivi. La piscine sur le toit de l’agent, avec une vue imprenable sur l’océan, est devenue un arrêt obligatoire pour les agents et les procureurs américains en visite

    Irizarry se souvient avoir vu Marisa Darden, une procureure de Cleveland qui, selon lui, s’est rendue en Colombie en septembre 2017 et était à un rassemblement où il a vu deux agents de la DEA prendre de l’ecstasy. Irizarry dit qu’il n’a pas vu Darden se droguer.

    Les autorités fédérales ont manifesté un vif intérêt pour cette fête, interrogeant Irizarry à ce sujet pas plus tard que cet été. Au moins un agent de la DEA présent a été mis en congé administratif.

    Darden est ensuite devenue associée dans un cabinet d’avocats très puissant de Cleveland et l’année dernière a été nommée par le président Joe Biden pour être la première avocate américaine noire dans le nord de l’Ohio. Mais peu de temps après sa confirmation, Darden s’est brusquement retirée en mai, citant uniquement « l’importance de donner la priorité à la famille ».

    Darden a refusé de répondre aux questions de l’AP, mais son avocat a déclaré dans un communiqué qu’elle avait « entièrement coopéré » à l’enquête fédérale sur « les activités illégales présumées d’agents fédéraux », une enquête distincte de la vérification des antécédents du FBI à laquelle elle a été confrontée dans le processus de confirmation.

    « Il n’y a aucune preuve qu’elle ait participé à une activité illégale », a écrit l’avocat de Darden, James Wooley, dans un e-mail à AP.

    Un responsable de la Maison Blanche a déclaré que les allégations n’avaient pas été soulevées lors du processus de vérification. Et le sénateur américain Sherrod Brown, un démocrate de l’Ohio qui a proposé le nom de Darden pour le poste, n’était pas non plus au courant des allégations dans le processus de nomination, a déclaré son bureau, et s’il avait su « aurait retiré son soutien ».

    Une autre procureure fédérale nommée par Irizarry et interrogée par des agents fédéraux est Monique Botero, récemment promue à la tête de la division stupéfiants du bureau du procureur américain à Miami. Irizarry a déclaré aux enquêteurs et à l’AP que Botero avait rejoint un groupe d’agents, d’informateurs, de policiers colombiens et de prostituées pour une fête sur un yacht de luxe.

    Les avocats de Botero reconnaissent qu’elle était sur le yacht en septembre 2015 pour ce qu’elle pensait être une croisière organisée par la police locale, mais ils disent « catégoriquement et sans équivoque, Monique n’a jamais vu ni participé à quoi que ce soit d’illégal ou contraire à l’éthique ».

    « Irizarry a admis avoir menti à tout le monde autour de lui pour diverses raisons néfastes. Ces mensonges sur Monique font partie d’un schéma similaire », a déclaré son avocat, Benjamin Greenberg. « Il est épouvantable que Monique soit calomniée et diffamée par quelqu’un d’aussi déshonoré qu’Irizarry. »

    La chute d’Irizarry a été aussi soudaine qu’inévitable – la conséquence d’un style de vie somptueux qui a soulevé trop de sourcils, même parmi des collègues prêts à contourner les règles eux-mêmes. Finalement, il a été trahi par l’un de ses plus proches confidents, un informateur vénézuélien-américain qui a avoué avoir détourné des fonds des piqûres d’infiltration.

    « Le problème de José, c’est qu’il a poussé les choses jusqu’à la bêtise et saccagé la fête pour tout le monde », a déclaré un avocat de la défense qui voyageait avec Irizarry et d’autres agents. « Mais il ne fait aucun doute qu’il n’a pas agi seul. »

    Depuis son arrestation, Irizarry a écrit un livre auto-publié intitulé « Revenir sur la bonne voie », dans le cadre de sa tentative de reconnaître ses erreurs et de suivre une voie plus simple après avoir fait tant de honte à lui-même et à sa famille.

    Récemment, sa femme d’origine colombienne – qui a été épargnée d’une peine de prison pour blanchiment d’argent en échange des aveux d’Irizarry – lui a dit qu’elle demandait le divorce.

    Le désespoir d’Irizarry s’ajoute au fait qu’il est toujours le seul à payer un prix si lourd pour un modèle d’inconduite qu’il dit que la DEA a laissé s’envenimer. À ce jour, les procureurs n’ont encore inculpé aucun autre agent, et plusieurs anciens collègues ont tranquillement pris leur retraite plutôt que d’endurer la honte d’être éventuellement licenciés.

    « Je leur ai dit tout ce que je sais », a déclaré Irizarry. « Ils n’ont qu’à creuser. »

    #Etats_Unis #Trafic_de_drogue

  • Des applications de l’armée américaine infiltrées par un logiciel russe

    Des applications de l’armée américaine infiltrées par un logiciel russe

    Tags : Etats-Unis, Russie, logiciels, Pushwoosh, Apple, Google, code informatique,

    Un logiciel russe déguisé en américain se retrouve dans des applications de l’armée américaine et du CDC.

    Des milliers d’applications pour smartphones présentes dans les boutiques en ligne d’Apple et de Google contiennent du code informatique développé par une société technologique, Pushwoosh, qui se présente comme étant basée aux Etats-Unis, mais qui est en réalité russe.

    Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), principale agence américaine de lutte contre les grandes menaces sanitaires, ont déclaré avoir été trompés en croyant que Pushwoosh était basée dans la capitale américaine. Après avoir appris par Reuters l’existence de ses racines russes, il a supprimé le logiciel Pushwoosh de sept applications accessibles au public, invoquant des problèmes de sécurité.

    L’armée américaine a déclaré avoir supprimé une application contenant le code de Pushwoosh en mars pour les mêmes raisons. Cette application était utilisée par les soldats de l’une des principales bases d’entraînement au combat du pays.

    Selon les documents de l’entreprise déposés publiquement en Russie et examinés par Reuters, Pushwoosh a son siège dans la ville sibérienne de Novossibirsk, où elle est enregistrée comme une société de logiciels qui effectue également du traitement de données. Elle emploie environ 40 personnes et a déclaré des revenus de 143 270 000 roubles (2,4 millions de dollars) l’année dernière. Pushwoosh est enregistrée auprès du gouvernement russe pour payer des impôts en Russie.

    Cependant, sur les médias sociaux et dans les documents réglementaires américains, elle se présente comme une société américaine, basée à différents moments en Californie, dans le Maryland et à Washington, D.C.

    Pushwoosh fournit un code et un support de traitement des données aux développeurs de logiciels, leur permettant de profiler l’activité en ligne des utilisateurs d’applications pour smartphones et d’envoyer des notifications push sur mesure depuis les serveurs de Pushwoosh.

    Sur son site web, Pushwoosh affirme ne pas collecter d’informations sensibles, et Reuters n’a trouvé aucune preuve que Pushwoosh ait mal géré les données des utilisateurs. Les autorités russes ont toutefois contraint les entreprises locales à transmettre les données des utilisateurs aux agences de sécurité nationales.

    Le fondateur de Pushwoosh, Max Konev, a déclaré à Reuters dans un courriel de septembre que la société n’avait pas essayé de masquer ses origines russes. « Je suis fier d’être russe et je ne le cacherai jamais ».

    Il a ajouté que l’entreprise « n’a aucun lien avec le gouvernement russe, quel qu’il soit » et stocke ses données aux États-Unis et en Allemagne.

    Selon les experts en cybersécurité, le stockage des données à l’étranger n’empêcherait pas les services de renseignement russes de contraindre une entreprise russe à céder l’accès à ces données, cependant.

    La Russie, dont les liens avec l’Occident se sont détériorés depuis sa prise de contrôle de la péninsule de Crimée en 2014 et son invasion de l’Ukraine cette année, est un leader mondial du piratage et du cyber-espionnage, espionnant les gouvernements et les industries étrangers pour rechercher un avantage concurrentiel, selon les responsables occidentaux.

    ÉNORME BASE DE DONNÉES
    Le code de Pushwoosh a été installé dans les applications d’un large éventail d’entreprises internationales, d’organisations à but non lucratif influentes et d’agences gouvernementales, de l’entreprise mondiale de biens de consommation Unilever Plc (ULVR.L) et de l’Union des associations européennes de football (UEFA) au puissant lobby américain des armes à feu, la National Rifle Association (NRA), et au parti travailliste britannique.

    Les activités de Pushwoosh avec des agences gouvernementales américaines et des entreprises privées pourraient violer les lois sur les contrats et la Commission fédérale du commerce (FTC) ou déclencher des sanctions, ont déclaré à Reuters dix experts juridiques. Le FBI, le Trésor américain et la FTC ont refusé de commenter.

    Jessica Rich, ancienne directrice du bureau de la protection des consommateurs de la FTC, a déclaré que « ce type d’affaire relève directement de l’autorité de la FTC », qui s’attaque aux pratiques déloyales ou trompeuses affectant les consommateurs américains.

    Washington pourrait choisir d’imposer des sanctions à Pushwoosh et dispose d’une large autorité pour le faire, ont déclaré les experts en sanctions, y compris peut-être par le biais d’un décret de 2021 qui donne aux États-Unis la capacité de cibler le secteur technologique de la Russie pour des cyberactivités malveillantes.

    Le code de Pushwoosh a été intégré dans près de 8 000 applications dans les magasins d’applications de Google et d’Apple, selon Appfigures, un site Web de renseignements sur les applications. Le site Web de Pushwoosh indique que sa base de données contient plus de 2,3 milliards d’appareils.

    « Pushwoosh collecte les données des utilisateurs, y compris leur géolocalisation précise, sur des applications sensibles et gouvernementales, ce qui pourrait permettre un suivi invasif à grande échelle », a déclaré Jérôme Dangu, cofondateur de Confiant, une société qui suit l’utilisation abusive des données collectées dans les chaînes d’approvisionnement de la publicité en ligne.

    « Nous n’avons trouvé aucun signe clair d’intention trompeuse ou malveillante dans l’activité de Pushwoosh, ce qui ne diminue certainement pas le risque de fuite de données d’applications vers la Russie », a-t-il ajouté.

    Google a déclaré que la protection de la vie privée était une « priorité absolue » pour l’entreprise, mais n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur Pushwoosh. Apple a déclaré qu’elle prenait au sérieux la confiance et la sécurité des utilisateurs, mais a également refusé de répondre aux questions.

    Keir Giles, expert de la Russie au sein du groupe de réflexion londonien Chatham House, a déclaré qu’en dépit des sanctions internationales imposées à la Russie, un « nombre substantiel » d’entreprises russes continuaient à faire du commerce à l’étranger et à collecter les données personnelles des gens.

    Compte tenu des lois russes sur la sécurité intérieure, « il ne faut pas s’étonner qu’avec ou sans liens directs avec les campagnes d’espionnage de l’État russe, les entreprises qui traitent des données soient désireuses de minimiser leurs racines russes », a-t-il déclaré.

    PROBLÈMES DE SÉCURITÉ
    Après que Reuters a évoqué les liens russes de Pushwoosh avec le CDC, l’agence sanitaire a retiré le code de ses applications car « l’entreprise présente un problème potentiel de sécurité », a déclaré la porte-parole Kristen Nordlund.

    « Le CDC pensait que Pushwoosh était une société basée dans la région de Washington, D.C. », a déclaré Mme Nordlund dans un communiqué. Cette conviction était fondée sur des « représentations » faites par la société, a-t-elle ajouté, sans donner plus de détails.

    Les applications du CDC qui contenaient du code Pushwoosh comprenaient l’application principale de l’agence et d’autres destinées à partager des informations sur un large éventail de problèmes de santé. L’une d’elles était destinée aux médecins traitant les maladies sexuellement transmissibles. Bien que le CDC ait également utilisé les notifications de la société pour des questions de santé telles que COVID, l’agence a déclaré qu’elle « ne partageait pas les données des utilisateurs avec Pushwoosh. »

    L’armée a déclaré à Reuters qu’elle avait retiré une application contenant Pushwoosh en mars, invoquant des « problèmes de sécurité ». Elle n’a pas précisé l’ampleur de l’utilisation de l’application, qui était un portail d’information destiné à son National Training Center (NTC) en Californie, par les troupes.

    Le NTC est un important centre d’entraînement au combat situé dans le désert de Mojave pour les soldats en phase de pré-déploiement, ce qui signifie qu’une violation des données pourrait révéler les mouvements de troupes à l’étranger.

    Le porte-parole de l’armée américaine, Bryce Dubee, a déclaré que l’armée n’avait subi aucune « perte opérationnelle de données », ajoutant que l’application ne s’était pas connectée au réseau de l’armée.

    Certaines grandes entreprises et organisations, dont l’UEFA et Unilever, ont déclaré que des tiers avaient mis en place les apps pour elles, ou qu’elles pensaient engager une entreprise américaine.

    « Nous n’avons pas de relation directe avec Pushwoosh », a déclaré Unilever dans un communiqué, ajoutant que Pushwoosh a été supprimée d’une de ses applications « il y a quelque temps ».

    L’UEFA a déclaré que son contrat avec Pushwoosh était « avec une société américaine ». L’UEFA a refusé de dire si elle était au courant des liens de Pushwoosh avec la Russie, mais a déclaré qu’elle réexaminait sa relation avec la société après avoir été contactée par Reuters.

    La NRA a déclaré que son contrat avec la société avait pris fin l’année dernière et qu’elle n’était « pas au courant de problèmes ».

    Le parti travailliste britannique n’a pas répondu aux demandes de commentaires.

    « Les données collectées par Pushwoosh sont similaires à celles qui pourraient être collectées par Facebook, Google ou Amazon, mais la différence est que toutes les données de Pushwoosh aux États-Unis sont envoyées à des serveurs contrôlés par une société (Pushwoosh) en Russie », a déclaré Zach Edwards, un chercheur en sécurité, qui a d’abord repéré la prévalence du code Pushwoosh alors qu’il travaillait pour Internet Safety Labs, une organisation à but non lucratif.

    Roskomnadzor, le régulateur des communications de l’État russe, n’a pas répondu à une demande de commentaire de Reuters.

    FAUSSE ADRESSE, FAUX PROFILS
    Dans les documents réglementaires américains et sur les médias sociaux, Pushwoosh ne mentionne jamais ses liens avec la Russie. La société indique « Washington, D.C. » comme emplacement sur Twitter et déclare que l’adresse de son bureau est une maison dans la banlieue de Kensington, dans le Maryland, selon les derniers documents déposés par la société américaine auprès du secrétaire d’État du Delaware. Elle indique également l’adresse du Maryland sur ses profils Facebook et LinkedIn.

    La maison de Kensington est le domicile d’un ami russe de Konev qui a parlé à un journaliste de Reuters sous couvert d’anonymat. Il a déclaré n’avoir rien à voir avec Pushwoosh et avoir seulement accepté que Konev utilise son adresse pour recevoir du courrier.

    Konev a déclaré que Pushwoosh avait commencé à utiliser l’adresse du Maryland pour « recevoir de la correspondance professionnelle » pendant la pandémie de coronavirus.

    Il a déclaré qu’il gérait désormais Pushwoosh depuis la Thaïlande, mais n’a fourni aucune preuve que la société y était enregistrée. Reuters n’a pas pu trouver de société portant ce nom dans le registre des sociétés thaïlandais.

    Pushwoosh n’a jamais mentionné qu’elle était basée en Russie dans huit documents annuels déposés dans l’État américain du Delaware, où elle est enregistrée, une omission qui pourrait enfreindre la législation de cet État.

    Au lieu de cela, Pushwoosh a indiqué une adresse à Union City, en Californie, comme son principal lieu d’activité de 2014 à 2016. Cette adresse n’existe pas, selon les responsables d’Union City.

    Pushwoosh a utilisé des comptes LinkedIn appartenant prétendument à deux cadres basés à Washington, D.C., nommés Mary Brown et Noah O’Shea, pour solliciter des ventes. Mais ni Brown ni O’Shea ne sont des personnes réelles, a constaté Reuters.

    La photo appartenant à Brown était en fait celle d’un professeur de danse basé en Autriche, prise par un photographe de Moscou, qui a déclaré à Reuters qu’elle n’avait aucune idée de la façon dont elle s’était retrouvée sur le site.

    Konev a reconnu que les comptes n’étaient pas authentiques. Il a déclaré que Pushwoosh avait engagé une agence de marketing en 2018 pour les créer dans le but d’utiliser les médias sociaux pour vendre Pushwoosh, et non pour masquer les origines russes de l’entreprise.

    LinkedIn a déclaré avoir supprimé les comptes après avoir été alerté par Reuters.

    Reuters, 14 nov 2022

    #Etats_Unis #Russie #Logiciels #CDC

  • Les africains boudent le Forum sur la paix d’Emmanuel Macron

    Les africains boudent le Forum sur la paix d’Emmanuel Macron

    Tags : France, Forum sur la Paix, Emmanuel Macron, Afrique,

    Les invitations ont été envoyées, mais beaucoup d’entre elles ne seront pas honorées. Cette année, les chefs d’État du continent africain ne se pressent pas pour assister à la 5e édition du Forum de Paris sur la paix, organisée par le président français Emmanuel Macron et qui a lieu vendredi 11 et samedi 12 novembre au palais Brongniart.

    L’événement rassemblait douze dirigeants du continent, dont le président ivoirien Alassane Ouattara, l’ancien président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, ou encore le chef d’État congolais Denis Sassou-Ngesso, Paris semble cette fois-ci moins attrayant.

    Le Forum sur la paix, consacré aux crises multidimensionnelles – de la pandémie au réchauffement climatique en passant par la guerre en Ukraine et la problématique des réfugiés –, verra surtout beaucoup d’invités sud-américains.

    Le président colombien Gustavo Petro animera la session d’ouverture et le président argentin Alberto Ángel Fernández sera présent. L’actuel président du Forum, Pascal Lamy, sera d’ailleurs remplacé à partir de 2023 par l’ancien secrétaire général de l’OCDE, le diplomate mexicain Ángel Gurría.

    Pour cette cinquième édition, le Forum sur la paix, consacré aux crises multidimensionnelles – de la pandémie au réchauffement climatique en passant par la guerre en Ukraine et la problématique des réfugiés –, verra surtout beaucoup d’invités sud-américains.

    Le président colombien Gustavo Petro animera la session d’ouverture et le président argentin Alberto Ángel Fernández sera présent. L’actuel président du Forum, Pascal Lamy, sera d’ailleurs remplacé à partir de 2023 par l’ancien secrétaire général de l’OCDE, le diplomate mexicain Ángel Gurría.

    #France #Afrique #Macron #Forum_pour_la_paix

  • L’ONU vote pour demander l’avis de la CIJ sur l’occupation israélienne

    L’ONU vote pour demander l’avis de la CIJ sur l’occupation israélienne

    Tags: ONU, Cour internationale de justice, occupation, Israël,

    11 novembre (Reuters) – Le comité de décolonisation des Nations unies a adopté un projet de résolution palestinienne demandant un avis consultatif à la Cour internationale de justice sur l’occupation prolongée par Israël.

    La résolution approuvée au siège de l’ONU à New York demande que la Cour internationale de justice (CIJ) se prononce « de toute urgence » sur « l’occupation, la colonisation et l’annexion prolongées du territoire palestinien » par Israël, qui, selon elle, violent le droit des Palestiniens à l’autonomie. -détermination.

    Israël a capturé la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est – des zones que les Palestiniens veulent pour un État – lors d’une guerre au Moyen-Orient en 1967. Les négociations parrainées par les États-Unis sont au point mort en 2014.

    Le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a déclaré dans un communiqué que 98 pays ont soutenu la résolution, 52 se sont abstenus et 17 ont voté contre.

    Al-Maliki a salué le vote et a décrit la résolution comme une « percée diplomatique et juridique » qui « ouvrira une nouvelle ère pour tenir Israël responsable de ses crimes de guerre ».

    L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a déclaré qu’en appelant à impliquer la CIJ, « les Palestiniens déciment toute chance de réconciliation ».

    S’adressant au forum, il a déclaré : « Les Palestiniens ont rejeté chaque initiative de paix, et maintenant ils embrouillent un organisme extérieur avec l’excuse que le conflit n’a pas été résolu ?

    Lors de la réunion de la commission jeudi, le représentant adjoint des États-Unis aux États-Unis, qui a voté contre la résolution, a déclaré qu’un avis consultatif de la CIJ est « contre-productif et ne fera qu’éloigner davantage les parties de l’objectif que nous partageons tous d’un accord négocié à deux solution d’état ».

    La CIJ s’est prononcée pour la dernière fois sur le conflit en 2004, lorsqu’elle a statué que la barrière de séparation israélienne était illégale. Israël le conteste.

    #ONU #Israël #Palestine #CIJ #Occupation

  • Le scandale de l’espionnage téléphonique révèle l’impuissance de l’Europe

    Le scandale de l’espionnage téléphonique révèle l’impuissance de l’Europe

    Tags : Espionnage, Europe, Pegasus, Sophie In’t Veld, Parlement européen,

    La démocratie en Europe est mise à mal par le scandale de l’espionnage des citoyens, des journalistes et des hommes politiques par les gouvernements, déclare une éminente députée européenne.

     » Lorsqu’il s’agit de défendre ce qui est le plus important, la démocratie et la liberté, l’Europe est faible et impuissante « , a déclaré mardi 8 novembre l’eurodéputée libérale néerlandaise Sophie In’t Veld, qui demande un  » moratoire immédiat  » sur ces logiciels dans toute l’UE.

    L’eurodéputée est chargée de rédiger un rapport suite à une enquête de plusieurs mois menée par une commission spéciale du Parlement européen sur l’utilisation des logiciels espions dans les États membres.

    L’enquête de la commission a été lancée au début de l’année à la suite de révélations selon lesquelles un logiciel espion de fabrication israélienne connu sous le nom de Pegasus avait été utilisé contre des journalistes, des avocats et des hommes politiques, entre autres.

    Cette enquête s’est depuis étendue à d’autres types de logiciels espions, dont Predator.

    Mardi, elle a présenté un projet de rapport de 159 pages sur les abus commis dans quelque 17 États de l’UE, en mettant l’accent sur Chypre, la Grèce, la Hongrie, la Pologne et l’Espagne.

    Toutefois, le projet de Mme In’t Veld n’avait pas encore été examiné par les autres membres de la commission. Et son président, le Néerlandais Jeroen Lenaers (centre-droit), a déclaré que son rapport ne devait pas être compris comme les conclusions ou la position de la commission dans son ensemble.

    « Seul le rapport final et les recommandations, tels qu’adoptés à la fin de notre période d’activité, représentent la position du Parlement européen dans son ensemble », a-t-il déclaré.

    Bien que le rapport final doive être finalisé dans le courant de l’année prochaine, le projet de rapport fournit une première évaluation qui donne à réfléchir sur la manière dont les gouvernements utiliseraient la sécurité nationale comme excuse pour s’intéresser à leurs propres citoyens.

    « Ils utilisent tous le manteau de la sécurité nationale pour créer une zone de non-droit », a déclaré In’t Veld.

    Des observations similaires ont été faites par le superviseur de la protection des données de l’UE, Wojciech Wiewiórowski.

    « Si nous invoquons la sécurité nationale pour justifier l’utilisation de ce type de logiciel, nous devrions tout d’abord définir où se situe le champ d’application de la sécurité nationale et ensuite, donner les garanties », a-t-il déclaré à EUobserver, le mois dernier.

    Parmi les victimes de l’espionnage numérique figurent des dirigeants de l’opposition politique en Pologne, en Espagne et en Grèce.

    Parmi eux, le sénateur polonais de la Plateforme civique, Krzysztof Brejza, qui a été ciblé en 2019 pendant la campagne des élections législatives polonaises.

    D’autres sont des journalistes, des critiques du gouvernement et des lanceurs d’alerte.

    Mais l’enquête parlementaire se heurte également à l’obstruction des autorités nationales, qui refusent de participer ou n’offrent que des réponses de courtoisie dans une enquête qui est obligée de s’appuyer sur les médias et d’autres sources publiques.

    La Pologne et la Hongrie sont citées comme étant parmi les pays les plus violents. Ces deux pays font déjà l’objet d’une surveillance étroite de la part de l’Union européenne pour avoir affaibli les institutions démocratiques telles que l’indépendance du pouvoir judiciaire.

    Ces deux pays avaient acheté Pegasus en 2017 à la suite de réunions de dirigeants nationaux avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, indique le rapport. Quelque 300 personnes auraient été victimes de Pegasus rien qu’en Hongrie.

    La Grèce est également liée au scandale, après des rapports sur l’espionnage de journalistes par Predator et des tentatives d’installation de logiciels espions sur le GSM du leader du parti d’opposition Pasok, Nikos Androulakis. Au moins 33 personnes auraient trouvé des traces du logiciel espion sur leurs téléphones en Grèce.

    Le neveu du Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, qui était également son principal assistant et un membre du gouvernement, a démissionné à cause de cette affaire.

    L’Espagne a été accusée d’avoir ciblé 65 personnes avec Pegasus, dont des politiciens catalans et des membres de leur famille.

    Chypre (ainsi que la Bulgarie) a été désignée par le rapport comme une plaque tournante de l’exportation de logiciels espions en Europe, tandis que le Luxembourg est classé comme le pays où les vendeurs font « leurs affaires financières ».

    Intellexa, une entreprise impliquée dans le scandale Predator en Grèce, est également enregistrée en Irlande. D’autres sont à Malte, où certains des propriétaires auraient également obtenu des « passeports dorés ». Cela inclut le fondateur d’Intellexa, Tal Dilian, un Israélien qui a obtenu la nationalité maltaise en 2017.

    L’affaire a conduit In’t Veld à demander au Conseil européen de convoquer un sommet spécial consacré à l’abus de logiciels espions, ainsi qu’une conférence pour discuter de la réforme de la gouvernance de l’Union européenne.

    Elle a également accusé la Commission européenne de « se dérober à l’application de la loi ».

    Pour sa part, la Commission européenne a déclaré que c’était aux institutions publiques de s’assurer que les logiciels espions ne sont pas utilisés de manière abusive et qu’elle avait introduit une politique dans sa loi sur la liberté des médias pour s’assurer que les journalistes ne sont pas ciblés.

    « Il est important de garder à l’esprit que la sécurité nationale relève de la compétence des États membres et que, lorsqu’ils garantissent la sécurité nationale, les États membres doivent appliquer la législation européenne pertinente, y compris la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes », a déclaré un porte-parole de la Commission.

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