Catégorie : Monde

  • Visite de Macron en Algérie: Du pain sur la planche

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Mémoire, Maroc, Sahara Occidental, Mali, Sahel,

    by Djilali B.

    L’Elysée a précisé hier la date de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie, son probable ordre du jour et son déplacement d’Alger à Oran. «Ce déplacement contribuera à approfondir la relation bilatérale tournée vers l’avenir (…), à renforcer la coopération franco-algérienne face aux enjeux régionaux et à poursuivre le travail d’apaisement des mémoires», a déclaré la présidence française à l’issue d’un entretien téléphonique entre le président français et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune. Le président français se rendra à Alger et Oran, a précisé la présidence française.

    Par ailleurs, les deux chefs d’Etat se sont entretenus hier au téléphone, et le président Macron a présenté ses condoléances à Abdelmadjid Tebboune pour les dizaines de victimes des feux de forêt qui ont ravagé l’Algérie ces derniers jours.

    Selon le même communiqué, les deux présidents «ont évoqué les relations bilatérales et affirmé leur détermination à œuvrer pour leur approfondissement (…) particulièrement après la réélection du président Macron pour un nouveau mandat», a indiqué la présidence française dans son document publié sur Twitter. Ils ont également évoqué dans leur entretien «plusieurs dossiers, en tête desquels celui du Sahel et de la situation en Libye, outre des questions régionales et internationales d’intérêt commun».

    Entre Alger et Paris, la relation a toujours été caractérisée par une passion qui paradoxalement ressurgit régulièrement comme un leitmotiv qui régule cette relation, sans toucher fondamentalement à leur fondement. Episodique, puisque les relations retrouvent le cours normal lorsque les responsables des deux pays reprennent langue, comme c’est le cas actuel avec cet appel téléphonique de Macron à Tebboune.

    Au plan politique, c’est à l’international que les deux chefs d’Etat auront certainement à essayer de rapprocher leurs positions. Les zones en crise, il va sans dire, à l’instar de la Syrie et de la Libye où la France tente de se replacer en adoptant une autre stratégie qui tranche nettement avec celle des prédécesseurs d’Emmanuel Macron, très marquée par l’engagement militaire sur le terrain. Il sera également question de la région du Sahel où la France marque le pas. Notamment au Mali où elle est déclarée indésirable. La France a été accusée par les autorités de Bamako de financer les groupes terroristes. Les forces françaises de l’opération Barkhane quittent le Mali et risquent aussi de limiter leur présence dans la sous-région où la présence militaire française est contestée.

    La France est confrontée à une rare défiance dans la région du Sahel qu’elle devrait quitter, sans doute, si elle n’abandonne pas l’ancienne philosophie de sa présence contestée en raison de son soubassement strictement militaire et sans contrepartie économique ou en investissements. Ce qui est appelé communément la Françafrique.

    Cette nouvelle donne induit indubitablement un effort sécuritaire supplémentaire pour l’Algérie, appelée désormais à surveiller les activités des groupes terroristes qui ont trouvé un terreau dans le Sahel où les Etats sont dans une situation de déstabilisation chronique. Et incapables de faire face aux menaces des groupes radicalisés.

    Au niveau bilatéral, les deux chefs d’Etat vont sans doute évoquer la question des visas réduits drastiquement par Macron et essayer de relancer les relations, économiques, bien entendu, avec au centre l’approvisionnement en gaz ; l’issue de la guerre en Ukraine étant la plus grande inconnue, le combustible algérien sera davantage sollicité, notamment en France. La France a tout intérêt à adopter une nouvelle politique avec ses voisins de la rive sud de la Méditerranée après son échec dans la région du Sahel.

    Il y a dans ce nouvel élan évoqué par l’Elysée une part d’économie, mais une grande part de mémoire, d’histoire commune à «apurer» pour réellement instaurer une relation apaisée. Une revendication algérienne qui attend d’ailleurs d’autres pas de la part de l’ancien colonisateur, qui, lui aussi, fait face à ses contingences internes et la difficulté à se défaire de ce sacro-saint principe de la Françafrique qui perdure.

    Ce sera une occasion pour le président Emmanuel Macron de faire un nouveau pas sur la question mémorielle, d’autant plus que cette visite, la seconde depuis sa visite lors de son premier mandat en 2017, intervient dans le sillage de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
    Il va sans dire que le dossier des visas sera aussi au menu lors de cette visite du président français

    D. B.

    L’Algérie aujourd’hui, août 21, 2022

    #Algérie #France #Mémoire #Macron #Maroc #Sahara_Occidental #Mali #Sahel

  • L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    Algérie, BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Nouvel ordre mondial, Abdelmadjid Tebboune,

    Le monde doit changer de base, tôt ou tard. Cet impératif mis en avant par l’Algérie, il y a près de 50 ans, a été, opportunément, rappelé par le président Abdelmadjid Tebboune dans son allocution par visioconférence lors d’une réunion de haut niveau des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et des autres économies émergentes sur le développement mondial. Le président Tebboune a fait ressortir l’actualité de la thèse avancée par l’Algérie «il y a près de 50 ans, sur l’impératif de veiller à l’instauration d’un nouvel ordre économique où règneront parité et équité entre pays ».

    Pour le président Tebboune, « il est certain aujourd’hui que le sous-développement économique dont souffrent plusieurs pays émergents n’est pas seulement une question interne, mais tire plutôt ses racines d’un déséquilibre flagrant des structures des relations économiques internationales et de l’hégémonie qu’exerce un groupe de pays ». Il est possible d’en sortir: « la rupture de ce cercle vicieux passe par l’esprit, les principes et les objectifs des résolutions importantes adoptées par la communauté internationale lors de l’Assemblée générale des Nations unies, en tête desquelles la résolution n° 3201 portant Déclaration sur l’établissement d’un nouvel ordre économique international qui repose sur l’équité et l’égalité dans la souveraineté, ainsi que sur les intérêts mutuels et intégrés et la coopération entre tous les pays », affirme le président Tebboune.

    La résolution 3201 de l’ONU

    Pour rappel, selon la résolution de l’ONU n° 3201, «la question de l’instauration d’un nouvel ordre économique international a été soulevée pour la première fois dans une déclaration politique adoptée à la quatrième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à Alger du 5 au 9 septembre 1973». La résolution de l’ONU précise que «la déclaration invitait le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies à convoquer une sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale qui serait consacrée au développement et à la coopération économique internationale».

    La même source indique que «le 30 janvier 1974, dans une lettre au secrétaire général (A/9541), l’Algérie (au nom du Groupe des pays non alignés) a demandé au secrétaire général de lancer la procédure appropriée pour convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à l’examen du point intitulé «Étude des problèmes des matières premières et du développement». Cette session extraordinaire s’est ouverte le 9 avril 1974 et a abouti le 1er mai 1974 à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU, par consensus (sans vote), de deux résolutions sur «l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial». C’était la vision du défunt président Houari Boumediène. Près de 50 ans après, le monde est encore loin de cet objectif.

    L’Algérie maintient cet objectif

    « L’Algérie, qui célèbre cette année le 60e anniversaire du recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationales, confirme la poursuite de sa lutte pour faire primer ces principes importants et atteindre ses nobles objectifs vers l’instauration d’un nouvel ordre mondial incluant notre sécurité collective partant de la stabilité et de la prospérité de tout un chacun », a affirmé le président Tebboune.

    « +Aucun d’entre nous n’est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous+, c’est la phrase que nous avons tous répétée afin d’utiliser nos expériences individuelles et collectives dans la lutte contre les différents défis de l’heure, dont les épidémies, les changements climatiques, le stress hydrique, la crise alimentaire et des menaces sécuritaires renouvelées », a poursuivi le Président Tebboune.

    Dans son allocution, le Président Tebboune a félicité le président de la République populaire de Chine et a salué son choix judicieux des « thèmes inscrits à l’ordre du jour de la réunion des pays BRICS et des autres économies émergentes que nous jugeons importantes, voire très importantes en cette conjoncture ».

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 26 juin 2022

    #Algérie #BRICS #NouvelOrdreMondial

  • Conflit Alger-Madrid: Paris et Berlin partagent le butin

    Conflit Alger-Madrid: Paris et Berlin partagent le butin

    Algérie, Espagne, Allemagne, France, Union Européenne, Sahara Occidental, Maroc, Gaz, Maghreb,

    La France et l’Allemagne pressent la crise de l’Espagne avec l’Algérie au détriment de l’Europe
    La crise du Sahara occidental sert à repositionner les deux grandes puissances européennes au Maghreb, qui profitent du boycott algérien de Madrid pour se partager le butin.

    Eugenio García Gascón

    Ce n’est un secret pour personne que la politique étrangère européenne est un désastre lorsqu’il s’agit de l’occupation israélienne, de l’Iran et de l’Afrique du Nord, et que cela est dû au fait que Berlin et Paris font passer leurs intérêts nationaux de clocher avant ceux de l’Europe dans son ensemble, dictant des politiques clairement anti-européennes que les autres membres d’un Club de plus en plus en crise doivent taire pour ne pas déplaire aux dirigeants allemands et français.

    C’est le cas depuis des temps immémoriaux et ce sera le cas tant que Paris et Berlin maintiendront leurs positions cyniques et forceront leurs partenaires à sauter à travers des cerceaux, encore et encore, sans explication publique, bien que dans un langage non verbal clair et compréhensible. Un bon exemple en est les mouvements lugubres que l’on observe au Maghreb depuis un certain temps et qui deviennent particulièrement transparents aujourd’hui.

    La grave erreur commise par le président Pedro Sánchez avec le Sahara occidental a donné le signal de départ pour que d’autres pays se précipitent pour prendre la place de l’Espagne. Ces dernières semaines, de nombreuses capitales européennes ont commencé à prendre position pour partager le gâteau algérien, et parmi elles, outre la voisine Rome, se trouvent Berlin et Paris, ce qui n’est pas une simple coïncidence.

    Au lieu d’aider le partenaire espagnol à surmonter la crise avec l’Algérie, l’Allemagne et la France se sont lancées dans une chasse aux contrats que les entreprises espagnoles détenaient jusqu’à présent, signe que les deux grandes puissances mènent une politique de vautours. Les mêmes dirigeants qui font tout un foin lorsqu’ils parlent publiquement de l’unité de l’Europe profitent en fait effrontément d’une crise comme celle qui sévit en Espagne et en Algérie.

    Cette crise est la preuve que l’Europe est sur la mauvaise voie, et peut servir d’avertissement non seulement aux partenaires les plus faibles, mais aussi à l’axe Paris-Berlin, pour leur dire que leurs ambitions sèment des mines dans la construction d’une Europe qui peut encore être nécessaire, mais que si l’on regarde la façon dont les choses évoluent, y compris les élections législatives françaises du week-end, il est raisonnable de penser que de profonds changements attendent le continent, parmi lesquels un effondrement ne peut être exclu.

    Il ne faut pas ignorer que la chute de l’Europe est dans l’intérêt de grandes puissances telles que la Russie, les États-Unis et Israël, mais la partie la plus grave de l’équation est le comportement cynique de Paris et de Berlin, qui non seulement ne favorise pas une unité européenne progressiste et unie, mais aussi détricote un rêve qui a duré quelques décennies mais qui devient chaque jour plus flou et précaire.

    La crise du Sahara occidental a provoqué un rapprochement entre l’Allemagne et la France et l’Algérie, mais aussi un certain rapprochement, encore trop vague, entre l’Espagne et le Maroc, un pays qui a solidement démontré, et continue de démontrer, qu’il n’est pas un partenaire fiable. C’est comme si Madrid avait vu que Paris et Berlin lui prenaient ses affaires en Algérie sans sourciller et qu’elle cherchait à les remplacer par des affaires marocaines.

    Vendredi, le président Emmanuel Macron a téléphoné à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune précisément pour « développer les relations » entre les deux pays, étant entendu que ce sera principalement dans le domaine économique, étant donné la décision d’Alger de geler les relations avec l’Espagne. C’est un coup de poignard à Madrid, mais c’est aussi une réponse au jeu « suprémaciste » joué par Paris et Berlin, auquel les autres États européens doivent se plier sans protester.

    L’Algérie conditionne son rapprochement avec Madrid au départ de Pedro Sánchez de la Moncloa, ce qui prendra encore du temps. L’Allemagne, la France et l’Italie ont donc un temps précieux devant elles pour supplanter les entreprises espagnoles, et c’est ce qu’elles font. Cela révèle que l’Europe est sur la mauvaise voie, surtout maintenant que les partis les plus extrêmes de droite et de gauche viennent de montrer les dents lors des élections françaises.

    Paris tente de combler le vide de l’Espagne en Algérie au moment même où ses relations avec Rabat sont glaciales et où les visites de hauts responsables français et marocains dans l’autre pays sont depuis longtemps gelées. Macron n’a pas parlé à Mohammed VI au téléphone depuis près d’un an, et le roi du Maroc vient de se rendre à Paris pour une visite privée sans rencontrer le président français.

    L’intérêt du Maroc

    Selon le quotidien Al Quds al Arabi, cette situation explique pourquoi le Maroc souhaite relancer ses relations avec l’Espagne. Elle estime que la France ne s’est pas occupée de ses affaires pendant sa présidence de l’UE au premier semestre 2022. Mais il convient de souligner que Rabat n’a jamais été un partenaire fiable et que ses politiques ont fortement évolué d’un côté comme de l’autre lorsqu’il l’a jugé bon.

    Une politique européenne unie aurait probablement permis d’éviter les problèmes avec le Maroc et l’Algérie, mais ni Paris ni Berlin n’ont montré le moindre intérêt à cet égard, orientant plutôt leurs actions en fonction des performances économiques nationales.

    Pedro Sánchez semble en avoir pris note et renforce la coopération avec le Maroc, comme en témoigne l’achat de gaz naturel sur le marché international qui arrive à Huelva avant d’être acheminé vers le Maroc, qui a perdu le gaz algérien également à cause de l’imbroglio du Sahara occidental. Le contexte n’invite pas à l’optimisme à court, moyen et long terme.

    Sans aucun signe de volonté de Paris et de Berlin de changer de direction, et avec des nuages noirs s’accumulant après chaque élection européenne, il est probable que tous les Européens finiront bientôt par payer un prix élevé pour les décisions de la France et de l’Allemagne.

    Público, 21 juin 2022

    #Algérie #Espagne #France #Allemagne #Gaz #SaharaOccidental #Maroc #Europe #UE

  • L’Autriche: Sánchez met en danger l’approvisionnement en gaz

    L’Autriche: Sánchez met en danger l’approvisionnement en gaz

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    Les grands médias autrichiens critiquent le manque de compétence de M. Sánchez dans le maintien des relations avec l’Algérie.
    Berto Sagrera

    Il a contrarié le Maroc, l’Algérie, le Polisario… et certains pays européens. L’Autriche a été le dernier pays à accuser le Premier ministre Pedro Sánchez de mettre en danger l’approvisionnement en gaz de l’Europe. Tout cela dans le sillage de la crise diplomatique avec le gouvernement d’Alger. Cette semaine, les principaux médias du pays ont publié des articles sévères contre le gouvernement et son manque d’habileté à maintenir des relations amicales avec le pays d’Afrique du Nord.

    Le radiodiffuseur public autrichien ORF

    Le radiodiffuseur public autrichien Österreichischer Rundfunk (ORF) a diffusé vendredi un texte sous le titre « Rupture d’amitié avec des conséquences pour l’Europe », qui résume les tensions actuelles : « L’Espagne a récemment effectué un changement de cap surprenant et s’est rangée du côté du Maroc (…). L’Algérie s’est mise en colère et a annulé le traité d’amitié avec l’Espagne cette semaine. Cela pourrait avoir des conséquences pour l’ensemble de l’Europe. Une fois de plus, il s’agit de la dépendance au gaz ».

    Dans le texte, l’ORF explique que « l’Algérie est un important fournisseur de gaz pour l’Espagne et jouera un rôle clé dans l’approvisionnement en gaz de l’Europe à l’avenir ». « C’est précisément l’approvisionnement en gaz algérien qui permettra à l’Europe de devenir moins dépendante du gaz russe », ajoute-t-il. Il rappelle que « Bruxelles envisage même de construire un nouveau gazoduc de Barcelone à Livourne (Italie du Nord), en traversant la Méditerranée, pour transporter le gaz algérien vers l’Europe centrale ». « On peut se demander si ces plans peuvent se réaliser en cas de rupture totale entre Alger et Madrid », conclut-il.

    L’un des quotidiens les plus lus d’Autriche, Der Standard

    L’un des quotidiens les plus lus d’Autriche, Der Standard, a également dénoncé la façon dont Sánchez a berné le gouvernement algérien. L’article « Le conflit du Sahara occidental pourrait affecter l’approvisionnement en gaz naturel de l’UE », publié samedi, révèle la relation difficile entre les deux faits suivants : d’une part, que « l’Algérie a rompu son amitié avec l’Espagne » ; d’autre part, que « l’UE veut augmenter les importations de gaz algérien afin de réduire la dépendance au gaz russe ».

    Der Standard évoque également, entre autres, les projets de la Commission européenne visant à « faire entrer davantage de gaz algérien dans l’UE ». « L’Algérie est l’un des pays avec lesquels l’UE souhaite diversifier ses approvisionnements en gaz liquéfié à l’avenir. Pour l’UE, l’Algérie est actuellement le troisième fournisseur le plus important après la Russie et la Norvège, avec une part de 12% du gaz fourni dans l’UE », explique-t-il. Il regrette donc que « l’on ne sache pas dans quelle mesure le conflit entre l’Espagne et l’Algérie affectera ces projets ».

    Pour le moment, le gaz est garanti

    Au milieu de la crise qui a éclaté à nouveau cette semaine et qui a été rapportée par les grands médias autrichiens, Bruxelles est intervenue au nom de l’État espagnol pour rappeler l’Algérie à l’ordre. Face à cela, le gouvernement algérien a fait marche arrière et a déclaré qu’il garantirait l’approvisionnement en gaz. Toutefois, l’avenir de cette question est incertain, et l’on ne sait pas encore comment la crise diplomatique entre l’Espagne et l’Algérie va évoluer.

    Elnacional.cat, 12/06/2022

    #Algérie #Espagne #Autriche #Gaz

  • Le DG de Naturgy enterre le projet de gazoduc Nigeria-Maroc

    Le DG de Naturgy enterre le projet de gazoduc Nigeria-Maroc

    Maroc, Espagne, Algérie, Naturgy, Francisco Reynés, gazoduc Nigeria-Maroc, Gaz,

    L’Espagne traverse une crise énergétique et doit trouver des solutions à court et long terme pour garantir la disponibilité du gaz. Pour cela, le premier responsable de Naturgy, compagnie espagnole de distribution du gaz, Francisco Reynés, a jugé important de garder des «relations privilégiées» avec la partie algérienne qui a démontré sa «fiabilité» en respectant le contenu des contrats d’approvisionnement signés entre les deux pays.

    «Le plus important est de garantir des contrats d’approvisionnement à long terme»

    Revenant sur la possibilité de la réalisation d’un gazoduc liant le Nigeria à l’Espagne en passant par le Maroc, le premier responsable à la tête de Naturgy s’est montré sceptique et ne croit pas en ce projet qui exige non seulement des sommes importantes qui frôlent les 30 milliards de dollars, mais aussi un espace-temps de 20 ans au minimum pour le parachèvement du projet, et cela sans évoquer les problèmes technique qui se posent.

    «Penser à court terme que les interconnexions résoudront une partie importante de notre problème n’est pas très réaliste. Ensuite, il y a les problèmes techniques, la capacité à aborder ces gros travaux», affirme-t-il avant d’enchainer : «J’étais avec le Président du Nigeria, en visite en Espagne, et je lui posais des questions sur les deux grands projets qu’ils ont pour acheminer le gaz nigérian et l’amener en Europe. L’un, en surface, qui traverserait 13 pays de l’Afrique sub-saharienne et qui va jusqu’au Maroc, et de là, il se connecterait avec l’Espagne. Cela fait plus de 2.000 kilomètres de long, traversant des pays connaissant de graves problèmes politiques, le terrorisme…

    L’autre est un gazoduc marin de 5.800 kilomètres. Il me parlait d’investissements de 30 milliards d’euros… Ce sont des projets de longue haleine, 20 ans minimum». De ce fait, l’Espagne possède deux solutions à court terme, d’après le directeur général de Naturgy Francisco Reynés : «Nous avons quelques avantages en Espagne. L’un est un important potentiel de regazéification, l’autre une liaison privilégiée avec l’Algérie. Le plus important est de garantir des contrats d’approvisionnement à long terme».

    Abdallah A.

    L’Algérie aujourd’hui, 05/06/2022

    #Maroc #Espagne #Algérie #Gaz #Gazoduc_nigeria_maroc #Francisco_Reynés #Naturgy

  • Maroc-Espagne: Sánchez dans la poche de Rabat

    Maroc-Espagne: Sánchez dans la poche de Rabat

    Maroc-Espagne: Sánchez dans la poche de Rabat – Algérie, Sahara Occidental, Pedro Sanchez, espionnage, Pegasus, Ceuta, Melilla,

    Les deux annonces les plus surprenantes de l’ère Sánchez ont été faites à un mois et demi d’intervalle. Les deux d’une manière quelque peu inopportune. Et, semble-t-il, avec des connexions suspectes entre eux.

    Javier Muñoz

    Vendredi 18 mars, nous avons appris par un communiqué de la Maison Royale du Maroc que quatre jours plus tôt, le Président Sánchez avait envoyé une lettre au Roi Mohammed VI soutenant son plan d’autonomie pour le Sahara. Il s’agit d’un revirement radical et abrupt après près d’un demi-siècle de soutien à l’autodétermination du territoire, conformément à la doctrine des Nations unies.

    Une position que le gouvernement de Sánchez avait définie comme « constante », la réitérant jusqu’à 18 fois par écrit, s’est donc effondrée. Au moins une demi-douzaine d’entre eux, après la carambole du 10 décembre 2020. Ce jour-là, Trump a aligné Washington sur Rabat au sujet du Sahara en échange de la reconnaissance alaouite d’Israël, et le ministre Laya a été le dernier à en être informé, bien qu’il se trouve à Tel Aviv.

    La volte-face de Sánchez était si inattendue que trois questions se sont immédiatement posées : l’Algérie était-elle au courant, Podemos était-il au courant, le PP était-il au courant ? La Moncloa et le ministère des affaires étrangères ont répondu par l’affirmative à la première question, mais ont été démentis de manière intempestive par le gouvernement algérien ; Yolanda Díaz a admis avoir été prévenue un peu plus tôt que le reste des Espagnols ; et Albares a reconnu avoir oublié d’appeler Feijóo, alors leader in péctore du PP.

    Une quatrième question demeure : que penseraient les cadres et les militants du PSOE, si historiquement impliqués dans la cause sahraouie ? La perplexité initiale s’est depuis transformée en quelque chose à mi-chemin entre la consternation émotionnelle et la soumission au pragmatisme présidentiel. Personne n’a élevé la voix, et Sánchez n’a pas été recalé par une seule de ses voix. Mais la désaffection à l’égard d’une décision de plus en plus incompréhensible en raison de l’absence de contreparties est de plus en plus palpable.

    Seul son groupe a soutenu Sánchez lorsqu’il s’est rendu à Rabat le 7 avril et qu’après avoir dîné avec Mohammed VI, il a publié une déclaration commune intitulée de manière orthopédique « Nouvelle étape du partenariat (sic) entre l’Espagne et le Maroc ». L’absence de toute référence à Ceuta et Melilla et la prise de conscience progressive que toutes les prétendues concessions marocaines n’étaient qu’un retour au statu quo antérieur à la rupture unilatérale de l’affaire du Ghali conduisaient à une conclusion sombre : Sánchez avait accepté la punition de la perte de neutralité au Sahara simplement pour se faire pardonner la façon bâclée dont son gouvernement avait rempli son devoir humanitaire de soigner un malade.

    Pourquoi Sánchez avait-il payé un prix structurel aussi élevé pour régler ce qui, dans les relations toujours cahoteuses avec Rabat, était un épisode bien moins important que, par exemple, la prise de Perejil ?

    La presse algérienne a alors fait des insinuations peu précises qui faisaient état d’une sorte de chantage personnel auquel le Maroc soumettait Sánchez. Quelque chose qui prend aujourd’hui une nouvelle dimension après les révélations qui désignent les services marocains comme les auteurs du vol de milliers de communications du téléphone portable de notre président.

    Jaume Asens, président du groupe Podemos uni, l’a exprimé avec lucidité : « Il est légitime de penser que ces gigaoctets qui ont été volés dans le téléphone portable du Premier ministre ont quelque chose à voir avec le changement de position du gouvernement espagnol sur le Sahara ».

    Si cela s’avérait, il s’agirait d’un scénario cauchemardesque qui pourrait conditionner notre avenir autant ou plus que le 11-M, véritable charnière de l’histoire espagnole contemporaine sur laquelle, bien sûr, l’ombre de Rabat continue de planer.

    Le pire dans cette affaire est que c’est le gouvernement qui nous a mis face à cette probabilité, nous avertissant tout en étant incapable de la démentir ou de la confirmer. En un demi-siècle de journalisme politique, je n’ai jamais vu une apparition aussi absurde et erronée que celle des ministres Bolaños et Rodríguez lundi. Convoquer la presse à 7 heures du matin, un jour férié, le 2 mai, pour annoncer deux heures plus tard que le président et le ministre de la défense ont été espionnés n’a de sens que si un dénouement se prépare.

    Mais la plainte déposée auprès de l’Audiencia Nacional n’a aucune chance, étant donné que la directrice du CNI elle-même a déclaré devant la Commission des secrets du Congrès qu’elle ne sait pas de qui il s’agit et qu’elle ne croit pas qu’on le découvrira un jour. Alors pourquoi s’auto-flageller en reconnaissant cette faille de sécurité qui nous discrédite en tant qu’État deux mois avant le sommet de l’OTAN ?

    Un gouvernement n’est pas obligé de dire tout ce qu’il sait, surtout pas en temps réel.

    L’invocation du principe de transparence est totalement incohérente. Un gouvernement n’est pas obligé de dire tout ce qu’il sait, et encore moins en temps réel. Joaquín Garrigues a ironisé en disant que si les Espagnols écoutaient les délibérations du Conseil des ministres, ils se précipiteraient dans les aéroports pour fuir le pays en masse.

    Dans le prélude aux secrets officiels, il doit y avoir un espace logique pour la discrétion et la prudence. Surtout quand, dès que l’on creuse un peu, on tombe sur un mélange d’étonnement et de négligence dans tout ce qui touche à la cybersécurité. Pourquoi la Commission déléguée aux affaires de renseignement, présidée par Nadia Calviño à la surprise générale, ne s’est-elle pas réunie depuis plus d’un an ? Comment est-il possible que le responsable de la cybersécurité du Centre de cryptologie rattaché au CNI ait affirmé publiquement que nous avons une « mauvaise défense » contre les cyberattaques sans que personne ne fasse rien pour y remédier ?

    Révéler aux premières heures du lundi matin qu’un vol massif d’informations avait été découvert aux premières heures du samedi matin ne peut se comprendre que si cela a permis de faciliter la capture des voleurs. Mais un cyber-espion qui utilise un outil sophistiqué comme Pegasus n’est pas quelqu’un qui attire l’attention de ses voisins pour leur comportement étrange. Il n’a même pas besoin d’opérer depuis son territoire.

    En un demi-siècle de journalisme politique, je n’ai jamais vu une apparition aussi absurde et malencontreuse que celle des ministres Bolaños et Rodríguez lundi.

    La concaténation dans le temps de ce Pégase II, que nous avons appelé par analogie « Sánchezgate », avec le Pégase I, que les séparatistes ont baptisé « Catalangate », a rendu inévitable la conjecture que le second a été dévoilé pour diluer la transcendance du premier. Il ne pouvait y avoir de stratégie plus stupide. En termes éthiques, cela reviendrait à assimiler les enquêtes légales avec autorisation judiciaire à des actions criminelles contre la souveraineté nationale. Et en termes tactiques, cela signifierait faire confiance au sens de la modération des indépendantistes catalans.

    Les faits ont montré qu’il était inutile d’envoyer Bolaños s’expliquer devant la Generalitat, d’autant plus que le gouvernement savait déjà que Pere Aragonès lui-même avait fait l’objet d’une enquête du CNI, avec le soutien du pouvoir judiciaire. Cela n’a pas non plus permis de changer les règles du Congrès, de convoquer la Commission des Secrets et de mettre le CNI sur le dos, si ce n’est pour créer deux nouvelles énigmes : d’une part, si le CNI n’a espionné que 18 des 63 personnes figurant sur la liste du Labo citoyen, qu’est-il arrivé aux 45 autres ; d’autre part, pour quelle raison a-t-on espionné celui qui était alors vice-président de la Generalitat et interlocuteur du PSOE dans les négociations pour l’investiture de Sánchez ?

    Cette deuxième énigme ne peut rester sans réponse. Une fois que le gouvernement est parvenu à ce stade, il ne peut pas faire preuve de tiédeur. Nous avons le droit de savoir si l’actuel président de la Generalitat conspirait pour détruire l’État ou si l’équipe de Sánchez essayait d’obtenir un avantage dans les négociations pendant ces mois. La déclassification des documents qui concernent son cas semble essentielle.

    Quoi qu’il en soit, toutes les manœuvres de Sánchez pour tenter de récupérer les 13 voix d’Esquerra afin de compléter la législature ont échoué lamentablement. Il est évident que la même chose se produira avec le rapport que le Médiateur prépare avec les propres informations du CNI.

    Le dernier atout qui lui reste est sa propre comparution devant la session plénière du Congrès. Même la meilleure pommade magique combinant des doses raffinées de vaseline et de lanoline ne ferait pas avaler aux groupes de gauche la version naïve que le président peut offrir. Avec la circonstance aggravante qu’ayant mélangé Pégase I avec Pégase II, il va offrir deux flancs simultanés à leurs couteaux fraternels : celui de la sale guerre – contrôlée ou non – et celui de la trahison du Sahara. Et ce, au prix de l’ouverture d’une brèche entre Margarita Robles et Bolaños, sans doute les deux personnages clés de son gouvernement, enfermés dans un bras de fer sur la responsabilité de la prévention des cyber-attaques.

    Mais même tout cela est anecdotique si l’on considère l’état des relations avec le Maroc. Comme si le quiproquo ne suffisait pas, le gouvernement a ajouté de manière décisive aux soupçons en incluant dans sa dénonciation infructueuse le fait fondamental que la première intrusion dans le téléphone de Sánchez avait eu lieu le 19 mai, le lendemain de sa visite éclair à Ceuta à l’occasion du grand assaut de la clôture. La révélation par le Guardian qu’un « client unique » qu’il a identifié au Maroc avait commandé l’espionnage de 200 téléphones espagnols dès 2019 a complété cette conjecture très plausible.

    Il n’y a que Sánchez sait ce qu’il pouvait y avoir sur son téléphone au moment du saccage informatique.

    Seul Sánchez sait ce qui a pu se trouver sur son téléphone lorsqu’il a subi ce piratage. C’est Asens lui-même qui a affirmé avoir été victime d’un « chantage » pour demander une « reformulation » de sa position sur le Sahara. Mais un président pris en otage par une puissance étrangère n’aurait pas à « reformuler » une position politique spécifique, mais plutôt la continuité même de sa vie publique. L’infecté ne serait pas le mobile du président mais le président lui-même, car nous aurions affaire à une version 4.0 du « candidat mandchou » du film de Frankenheimer, qui a subi un « lavage de cerveau » pendant la guerre froide pour favoriser les intérêts communistes.

    La perpétuation de cette hypothèse marocaine, compatible avec celles qui pointent les services de Poutine ou la mise en place d’un CNI parallèle en Catalogne, connecté à la fois à Rabat et au Kremlin, n’est pas un inconvénient mineur dans cette Espagne toujours réceptive aux lucubrations les plus alambiquées. Si M. Sánchez continue à privilégier les relations avec le Maroc au prix de la détérioration des liens avec l’Algérie et de la modification de l’équilibre diplomatique dans la région, cela répandra l’idée qu’il y avait quelque chose de très compromettant dans sa motivation. Si, au contraire, il prend à nouveau ses distances avec Rabat, malgré le soutien de Washington et de l’UE, l’idée se répandra qu’il s’agit d’une vengeance servie froidement en réponse à l’espionnage.

    Je ne loue pas le bénéfice de notre président après cette annonce publique incompréhensible de la violation de ses secrets. Si auparavant, nombreux étaient ceux qui prétendaient qu’en alternant carottes et bâtons et en obtenant de bons sponsors, Mohammed VI avait réussi à mettre Sánchez dans sa poche, maintenant ils le garderont au sens littéral du terme.

    El Español, 8 mai 2022

    #Espagne #Maroc #PedroSanchez #Algérie #SaharaOccidental #Pegasus #Espionnage #Ceuta #Melilla

  • Espionnage du téléphone de Sanchez: Une étrange coïncidence

    Espionnage du téléphone de Sanchez: Une étrange coïncidence

    Espionnage du téléphone de Sanchez: Une étrange coïncidence – Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, Emmanuel Macron, Pegasus,

    Selon les informations officielles, le téléphone portable du président Pedro Sanchez a été espionné en mai 2021, une date qui ne peut être hasardeuse puisqu’elle comporte toute une série d’événements d’une gravité extrême.

    Premièrement, c’est au mois de mai 2021 que l’Elysée a annoncé que le portable du président français Emmnauel Macron a été espionné. Selon l’équipe « Project Pegasus », le Maroc se trouve derrière l’opération. Depuis lors, les relations entre Paris et Rabat sont au froid même si l’on tente de sauver les apparences.

    Deuxièmement. Le 17 mai 2021, le Maroc a ouvert les vannes de l’émigration laissant plus de 10.000 personnes entrer illégalement à la nage au conclave espagnol de Ceuta laissant lieu à une grave crise diplomatique avec Madrid. Une décision motivée par la présence du président sahraoui Brahim Ghali dans un hôpital espagnol pour se soigner du coronavirus. Est-ce de la sorte que les autorités marocaines ont appris que Ghali se trouvait à Logroño? Très probable.

    La question pertinente est : Qui pourrait donc être à l’origine de l’espionnage de Sánchez et Robles ? A qui profite le crime?

    En outre, les rapports de l’époque indiquaient également que d’autres dirigeants mondiaux importants avaient été espionnés depuis le Maroc ces dernières années, comme Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que Charles Michel, président du Conseil européen, lorsqu’il était Premier ministre belge.

    Manolo Martín, Malaga (Espagne)

    #Espagne #PedroSanchez #Pegasus #Maroc #SaharaOccidental #BrahimGhali #Ceuta

  • Donetsk: Des mercenaires de GB et du Maroc devant la justice

    Donetsk: Des mercenaires de GB et du Maroc devant la justice – Grande-Bretagne, Sean Pinner, Aiden Daniel John Mark Aslin, Saadoun Brahim, Russie,

    Le bureau du procureur de la RPD a ouvert une enquête pénale contre des mercenaires de Grande-Bretagne et du Maroc

    Le bureau du procureur général de la République populaire de Donetsk a ouvert une enquête pénale contre trois mercenaires qui ont combattu aux côtés du régime de Kiev.

    Selon le service de presse de l’agence républicaine de tutelle, on parle de deux Britanniques et d’un Marocain.

    « L’affaire a été engagée contre les citoyens britanniques Sean Pinner et Aiden Daniel John Mark Aslin , ainsi qu’un citoyen du Royaume du Maroc , Saadoun Brahim », écrit l’agence DAN dans le message.

    Des poursuites pénales ont été engagées pour des infractions visées à la partie 2 de l’art. 34 (commission d’un crime par un groupe de personnes), art. 323 (prise de pouvoir par la force ou rétention forcée du pouvoir) et Art. 430 du Code pénal de la RPD (mercenariat).

    Selon les enquêteurs, les trois accusés, agissant en tant que mercenaires dans les Forces armées ukrainiennes (VFU), ont pris part à la préparation et à la conduite des hostilités contre la république. Ils sont actuellement en garde à vue.

    Il a été établi que trois étaient des mercenaires de la 36e brigade de marine des forces armées ukrainiennes. Aslin et Pinner se sont retrouvés dans les formations armées ukrainiennes en 2018 et 2019, respectivement. Brahim se bat aux côtés des envahisseurs depuis 2021. Les Britanniques ont été capturés à la mi-avril, les Marocains se sont rendus aux forces alliées en mars de cette année.

    Plus tôt , EADaily a rapporté que le gouvernement britannique avait refusé de secourir les mercenaires capturés dans le Donbass.

    EADaily, 30(04/2022

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    En RPD a ouvert une affaire pénale contre des mercenaires de Grande-Bretagne et du Maroc sur la prise forcée du pouvoir

    Donetsk, 30 avril – DAN. Le bureau du procureur général de la RPD a ouvert une enquête pénale contre deux mercenaires britanniques et un mercenaire marocain. Cela a été annoncé aujourd’hui dans le service de presse de la principale autorité de contrôle.

    « L’affaire a été ouverte contre les citoyens britanniques Sean Pinner et Aiden Daniel John Mark Aslin, ainsi que Saadoun Brahim, un citoyen du Royaume du Maroc », a-t-on rapporté.

    L’affaire fait l’objet d’une enquête sur les motifs des crimes visés à la partie 2 de l’art. 34 (commission d’un crime par un groupe de personnes), art. 323 (prise de pouvoir par la force ou rétention forcée du pouvoir) et Art. 430 du Code pénal de la RPD (mercenariat). L’enquête a établi que ces personnes, agissant comme mercenaires dans le cadre des AFU, ont participé à la préparation et à la conduite des hostilités contre la République. Maintenant, ils sont en garde à vue.

    Tous trois sont des mercenaires de la 36e brigade de marine des forces armées ukrainiennes. Aslin et Pinner se sont retrouvés dans les formations armées ukrainiennes en 2018 et 2019, respectivement, Brahim a combattu aux côtés des occupants à partir de 2021. Les Britanniques ont été capturés à la mi-avril, le Marocain s’est rendu aux forces alliées en mars de la même année.

    DAN News, 30(04/2022

    #Ukraine #Donetsk #Russie #Maroc #GB #Mercenaires

  • La laïcité en France, un cadre ou une contrainte?

    La laïcité en France, un cadre ou une contrainte?

    La laïcité en France, un cadre ou une contrainte? – Islamophobie, loi contre le séparatisme islamiste

    – Alors que la laïcité est d’abord un garant du vivre ensemble et de la cohésion sociale, c’est paradoxalement une fracture sociale qui est constatée dans la société française
    Depuis la loi contre le séparatisme islamiste, à défaut de fournir un cadre adéquat au culte musulman, le gouvernement s’est engagé dans la voie d’une inflation législative. La création de la charte des principes de l’islam ancienne charte de la laïcité en est un exemple. Les organisations qui ont refusé de la signer ont rencontré quelques difficultés par la suite. La CIMG (confédération islamique des Milli Görus) par exemple, qui a inauguré la Mosquée Eyyup Sultan à Strasbourg en 2021 a refusé de signer la charte. D ‘après son président Fatih Sarikir, cette charte, qui avait d’abord pour but de « labelliser les imams », a par la suite été modifiée, la veille de sa présentation, pour contrer toute forme de discours allant à l’encontre des « valeurs de la République ». L’association a été accusée de sympathiser avec la mouvance des frères musulmans et de permettre à la Turquie de s’ingérer dans la politique française . Ces agissements du gouvernements inquiètent la communauté musulmane qui voit ses organisations se fermer petit à petit sans réelle justification.

    Il suffit désormais d’invoquer un motif lié à l’islam politique ou un rapprochement aux frères musulmans pour fermer une association, une école ou une mosquée. Cette année en quelques mois, plusieurs associations telles que l’association humanitaire musulmane Baraka City, le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF) ou le CRI ont été fermés. D’après le Premier ministre Gérald Darmanin, le CRI « appelait à la haine, à la violence et à la discrimination », les autres ont été fermées pour les mêmes raisons.

    Il y a quelques jours, la fermeture des comptes bancaires de plusieurs mosquées dans le Rhône inquiète. Kamel Kabtane, président du Conseil des mosquées du Rhône et recteur de la Grande Mosquée de Lyon considère ces opérations comme « soudaines » et prises « sans aucune justification ».

    Le ministère de l’Intérieur s’est armé d’un arsenal législatif pour faire pression sur les lieux de culte musulmans et les associations. L’article 82 est le plus controversé de cette loi contre le séparatisme. Il sanctionne tout « discours prononcé ou écrit affiché (…) dans les lieux où s’exerce le culte, contenant une provocation directe à résister à l’exécution des lois et aux actes légaux de l’autorité publique ». Mais à côté de cela, les autres cultes ne sont pas inquiétés alors que dans de nombreuses églises les prêches et discours religieux sont très proches des discours des imams. Selon la déclaration de Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques, en direct sur France info, en octobre 2021, « le secret de la confession est «plus fort que les lois de la République». Pourtant, aucune action sérieuse n’a été prise après cette déclaration qui fait suite à un rapport sur la pédocriminalité dans l’Église catholique.

    – Le rôle des médias dans la montée de l’islamophobie

    Dans cette chasse à l’islamisme où les discours sont de plus en plus virulents, c’est désormais toute la classe politico-médiatique qui crée l’amalgame dans les esprits. L’utilisation de certains termes proches du terme « islam » prête à confusion, ce qui rend la distinction entre islam et islamisme très difficile.

    Ces dernières années, le rôle des médias dans la montée des réactions identitaires a largement contribué à la montée d’un racisme structurel au sein de la société française qui existe en réalité depuis l’époque coloniale.

    Le polémiste et chroniqueur de la chaîne Cnews et candidat à la présidentielle 2022 , Eric Zemmour, n’a pas hésité à désigner les immigrés musulmans vivants en France « comme des criminels auteurs des attentats de 2015 » et « comme d’anciens colonisés devenus colonisateurs ». Il a été condamné pour cela, en septembre 2020, à 10 000 euros d’amende pour « incitation à la haine ». Ses discours islamophobes et xénophobes ont été condamnés à de nombreuses reprises ,ce qui ne l’a pas empêché de continuer à paraître de manière régulière dans le paysage médiatique français.

    Pourtant, la présence musulmane en France n’est pas récente, mais la régression économique du pays qui fait ressurgir les inégalités sociales, notamment avec les problèmes dans des banlieues, où vit une forte population d’origine immigrée, a conduit le gouvernement à se focaliser sur des problèmes moindres , pour en réalité, couvrir ses propres échecs.

    Tout ce tapage médiatique conduit des groupuscules identitaires à s’en prendre à des lieux de culte musulmans. Le 20 novembre courant, la mosquée Sounna de Besançon, dans le Doubs, a été découverte taguée de croix de Lorraine. Ce symbole de la résistance sous-entend la libération du territoire des musulmans. La ministre déléguée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa , souligne « un climat de haine et de violence ».

    Paradoxalement, deux jours plus tard, la ministre s’est dite « choquée » par la présence à Bruxelles, au sein de la Commission européenne, de l’association musulmane FEMYSO, une association musulmane que certains croient proche de l’idéologie des Frères musulmans . D’après elle, cette association fait du prosélytisme islamiste. « Un petit tour sur les réseaux sociaux de cette organisation permet de voir à quel point ils tiennent des propos agressifs vis-à-vis de la France et de la culture française en la blâmant et l’accablant de tous les maux » justifie-t-elle, tandis qu’une note datant du 9 mars 2019 sur le site même de l’association nie tout lien avec les frères musulmans : « FEMYSO nie catégoriquement ces allégations calomnieuses qui n’ont pour volonté que miner notre organisation ».

    Ces réactions sans sanctions créent le sentiment d’un deux poids deux mesures dans le rapport de l’État avec les différents cultes et le sentiment que l’État fait preuve d’un manque d’univocité dans son rapport avec le culte musulman en France.

    En janvier 2021, 36 ONG, à travers 13 pays ont saisi le Conseil des droits de l’homme de l’ONU contre la France et lui reprochent d’avoir enraciné l’islamophobie et la discrimination contre les musulmans . Une démarche inédite contre la France mais qui donne une idée de l’image renvoyée à l’international.

    Alors que la laïcité est d’abord un garant du vivre ensemble et de la cohésion sociale, c’est paradoxalement une fracture sociale qui est constatée dans la société toute entière et qui pousse les musulmans à devoir se justifier constamment sur leur manière de vivre leur culte.

    * Les opinions exprimées dans cette analyse n’engagent que leur auteur et ne reflètent pas forcément la ligne éditoriale de l’Agence Anadolu.

    **Selma Bahous, activiste au sein de la société civile, militante contre l’islamophobie.

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    France : le Conseil d’Etat confirme la fermeture de la mosquée d’Allonnes
    – Le Conseil d’État a rejeté la demande de l’association Al Qalam qui contestait cette fermeture administrative.

    AA / Paris / Fatih KARAKAYA

    Le Conseil d’Etat français a confirmé, par une décision du 29 novembre, la fermeture pour 6 mois de la mosquée d’Allonnes dans le département de la Sarthe (ouest).

    En effet, suite à la fermeture de la mosquée, le 27 octobre dernier par la préfecture, l’association gestionnaire du lieu de culte avait déposé un recours devant la plus haute juridiction.

    Finalement le Conseil d’État a rejeté la demande de l’association Al Qalam qui contestait cette fermeture administrative.

    Les autorités françaises reprochaient à cette dernière « de promouvoir une pratique radicale de l’islam ».

    Ainsi, dans sa décision, le Conseil d’Etat estime « qu’il n’y a pas d’atteinte à la liberté de culte ».

    Contacté par Anadolu, Vincent Brengarth, un des avocats de la mosquée estime que « Le Conseil d’Etat a totalement fait l’impasse sur les éléments que nous produisions et donne tout crédit à une note blanche, pourtant largement contestée, si ce n’est discréditée. De tels méthodes ne peuvent que mettre à mal l’équilibre entre les parties et nourrir une potentialité d’arbitraire ».

    Il affirme également réfléchir à « un éventuel recours devant la CEDH après avoir épuisé les voies de recours internes dont un recours en annulation contre la mesure ».

    L’association avait déjà été déboutée par le tribunal administratif de Nantes qui avait déjà rejeté une requête en référé demandant la suspension de l’arrêté du préfet de la Sarthe.

    AA

    #France #Laïcité #Islamophobie #Mosquée #Macron #Religion

  • USA: Un panel soutient la première pilule COVID-19 de Merck

    USA: Un panel soutient la première pilule COVID-19 de Merck – coronavirus, pandémie, médicament

    WASHINGTON (AP) – Un panel de conseillers en santé américains a soutenu de peu mardi une pilule COVID-19 étroitement surveillée de Merck, ouvrant la voie à une autorisation probable du premier médicament que les Américains pourraient prendre à la maison pour traiter le coronavirus.

    Le panel de la Food and Drug Administration a voté 13 à 10 que les avantages du médicament antiviral l’emportent sur ses risques, y compris les malformations congénitales potentielles s’il est utilisé pendant la grossesse.

    « Je considère cela comme une décision incroyablement difficile avec beaucoup plus de questions que de réponses », a déclaré le président du panel, le Dr Lindsey Baden de la Harvard Medical School, qui a voté en faveur du médicament. Il a déclaré que la FDA devrait soigneusement adapter l’utilisation du médicament aux patients qui en bénéficieraient le plus.

    La recommandation est intervenue après des heures de débat sur les avantages modestes du médicament et les problèmes de sécurité potentiels. La plupart des experts soutenant le traitement ont souligné qu’il ne devrait pas être utilisé par toute personne enceinte et ont demandé à la FDA de recommander des précautions supplémentaires avant que le médicament ne soit prescrit, comme des tests de grossesse pour les femmes en âge de procréer.

    Le vote a spécifiquement soutenu le médicament pour les adultes atteints de COVID-19 léger à modéré qui sont confrontés aux plus grands risques, y compris les personnes âgées et celles souffrant d’affections telles que l’obésité et l’asthme. La plupart des experts ont également déclaré que le médicament ne devrait pas être utilisé chez les personnes vaccinées, qui ne faisaient pas partie des recherches de Merck et dont il n’a pas été démontré qu’il en bénéficiait.

    La FDA n’est pas liée par la recommandation du panel et devrait prendre sa propre décision avant la fin de l’année. L’antiviral est déjà autorisé au Royaume-Uni

    Le médicament, le molnupiravir, pourrait fournir une arme indispensable contre le virus alors que le temps plus froid augmente le nombre de cas et que les responsables américains se préparent à l’arrivée de la nouvelle variante omicron.

    Merck n’a pas spécifiquement testé son médicament contre la nouvelle variante, mais a déclaré qu’il devrait avoir une certaine puissance en fonction de son efficacité contre d’autres souches de coronavirus.

    Cette incertitude a frustré de nombreux panélistes alors qu’ils se demandaient s’il fallait soutenir le traitement pour des millions d’Américains.

    « En l’absence de données indiquant que cela fonctionne avec de nouvelles variantes, je pense vraiment que nous devons faire attention à ne pas dire que c’est la voie à suivre », a déclaré le Dr David Hardy de la Charles Drew University School of Medicine and Science, qui a finalement voté pour la drogue.

    Vendredi, Merck a publié des données mises à jour qui brossent un tableau moins convaincant de l’efficacité du médicament que quelques semaines plus tôt.

    Merck a déclaré que les résultats finaux de l’étude ont montré que le molnupiravir réduisait les hospitalisations et les décès de 30% chez les adultes infectés par le coronavirus, par rapport aux adultes prenant un placebo. Cet effet était nettement inférieur à la réduction de 50 % annoncée initialement sur la base de résultats incomplets.

    Pour de nombreux panélistes, l’effet modeste n’était pas suffisant pour contrebalancer la toxicité potentielle du médicament pour les fœtus humains.

    « Compte tenu de l’importante population potentielle touchée, le risque d’effets généralisés sur les malformations congénitales potentielles n’a pas été suffisamment étudié », a déclaré le Dr Sankar Swaminathan de la faculté de médecine de l’Université de l’Utah, qui a voté contre le médicament.

    Des scientifiques de la FDA ont déclaré mardi aux panélistes que des études de l’entreprise sur des rats avaient montré que le médicament provoquait des malformations congénitales lorsqu’il était administré à des doses très élevées. Les membres du personnel de la FDA ont conclu que les données « suggèrent que le molnupiravir peut causer des dommages au fœtus lorsqu’il est administré à des personnes enceintes ».

    L’agence pèse une restriction générale contre toute utilisation chez les femmes enceintes ou autorise les médecins à utiliser le médicament dans de rares cas. Certains panélistes ont déclaré que cette option devrait être laissée ouverte aux femmes enceintes qui ont un COVID-19 à haut risque et peuvent avoir peu d’autres options de traitement.

    Le Dr Janet Cragan, qui a soutenu le médicament, a déclaré que même avec des restrictions strictes, certaines femmes enceintes prendraient inévitablement l’antiviral.

    « Je ne pense pas que vous puissiez moralement dire à une femme atteinte de COVID-19 qu’elle ne peut pas avoir le médicament si elle décide que c’est ce dont elle a besoin », a déclaré Cragan, membre du panel et membre du personnel des Centers for Disease Control and Prevention. « Je pense que la décision finale doit revenir à la femme et à son prestataire. »

    Le médicament de Merck utilise une nouvelle approche pour lutter contre le COVID-19 : il insère de minuscules erreurs dans le code génétique du coronavirus pour l’empêcher de se reproduire. Cet effet génétique a fait craindre que le médicament ne stimule des souches plus virulentes du virus. Les régulateurs de la FDA ont déclaré mardi que le risque était théorique, mais de nombreux panélistes ont déclaré qu’il devrait être soigneusement suivi dans les études de suivi.

    Les pilules antivirales ont longtemps été considérées comme une avancée clé au-delà des médicaments à base d’anticorps actuellement utilisés, qui doivent être injectés ou perfusés par des professionnels de la santé. Mais étant donné les lacunes des données de Merck, plusieurs experts ont déclaré qu’ils donneraient la priorité aux patients pour recevoir les médicaments plus anciens.

    Alors que Merck et son partenaire Ridgeback Biotherapeutics ont été les premiers à soumettre leur pilule COVID-19 à la FDA, le fabricant de médicaments rival Pfizer est de près derrière avec sa propre pilule en cours d’examen.

    Le médicament de Pfizer fait partie d’une famille de pilules antivirales vieille de plusieurs décennies connues sous le nom d’inhibiteurs de la protéase, un traitement standard pour le VIH et l’hépatite C. Ils fonctionnent différemment de la pilule de Merck et n’ont pas été liés au type de problèmes de mutation soulevés avec le médicament de Merck.

    Pfizer a déclaré cette semaine que son médicament ne devrait pas être affecté par les mutations de la variante omicron.

    Les deux médicaments obligent les patients à prendre plusieurs comprimés, deux fois par jour pendant cinq jours.

    Le gouvernement américain a accepté d’acheter 10 millions de traitements du médicament de Pfizer, s’il est autorisé. C’est plus de trois fois l’accord d’achat du gouvernement avec Merck pour 3,1 millions de cours de molnupiravir.

    Associated Press, 01/12/2021

    #Covid19 #Merck #Médicament #Coronavirus #Pandémie #Traitement