Catégorie : Monde

  • Un « sommet pour la démocratie » ou pour la dicature?

    Joe Biden, Etats-Unis, Russie – Un « sommet pour la démocratie » ou pour la dicature?

    Lavrov dénonce le « Sommet pour la démocratie » de Biden, stratagème pour remplacer la démocratie par la dictature
    Les 9 et 10 décembre, Washington a l’intention d’accueillir le Sommet pour la démocratie, qui réunira les dirigeants des pays, les militants des droits et les hommes d’affaires

    MOSCOU, 30 novembre. /TASS/. L’initiative des États-Unis d’organiser le Sommet pour la démocratie implique le droit de Washington d’imposer sa vision de la démocratie aux autres et sa réticence à accepter l’égalité souveraine de tous les pays, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors de l’événement Dialogue au nom du futur. , organisé mardi par le Fonds de diplomatie publique Gorchakov.

    « Le président américain Joe Biden, qui convoque un sommet pour la démocratie, a dressé une liste de 110 pays de manière totalement arbitraire. La liste soulève de nombreuses questions, tout comme l’idée même du sommet pour la démocratie, qui implique les États-Unis  » droit – un droit revendiqué par Washington – de décider qui est une démocratie et qui ne l’est pas. Et d’ailleurs, pourquoi la notion américaine de démocratie devrait-elle être considérée comme l’organisation parfaite de la société ? » Lavrov songea.

    Le haut diplomate russe a souligné que la politique américaine visait à promouvoir le point de vue de Washington sur la démocratie tout en rejetant « toute forme de coopération internationale qui serait vraiment démocratique signifie le mépris des engagements du pays en vertu de la Charte des Nations Unies, qui consacre l’égalité souveraine des pays comme l’un de ses grands principes. » « Alors, avant d’enseigner aux autres comment organiser leurs démocraties, parlons de démocratie dans les relations internationales. L’Occident hésite à l’accepter et cherche à la remplacer par sa dictature », a conclu le ministre russe des Affaires étrangères.

    Les 9 et 10 décembre, Washington a l’intention d’accueillir le Sommet pour la démocratie, qui réunira des dirigeants de pays, des militants des droits et des hommes d’affaires. Au total, 110 pays et territoires ont été invités à participer à l’événement, dont Taïwan. Cependant, ni la Chine ni la Russie ne figurent sur la liste. Lavrov a déclaré plus tôt que l’objectif du sommet « est de diviser les peuples et les pays en [un] démocratique et un non-démocratique ».

    Tass, 30/11/2021

    #Etats_Unis #Joe_Biden #Sommet_démocratie #Russie #Sergueï_Lavrov

  • Leïla Shahid : La jeunesse palestinienne va changer les choses

    Palestine, Israël, Maroc, Algérie – Leïla Shahid : La jeunesse palestinienne va changer les choses

    A l’occasion de la journée internationale de solidarité avec les Palestiniens, décrétée comme telle par l’ONU, nous avons rencontré à Bruxelles Leïla Shahid. Elle a consacré sa carrière et toute sa vie à défendre la nation palestinienne. D’abord engagée au sein du Fatah, mouvement de libération de la Palestine, elle est devenue ensuite diplomate, représentante de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) dans divers pays d’Europe : Irlande, Pays-Bas, Danemark, jusqu’à devenir déléguée générale de la Palestine en France, puis à Bruxelles, auprès de l’Union Européenne.

    Aujourd’hui, elle n’occupe plus de fonction officielle, elle est « une citoyenne libre et indépendante, mais une Palestinienne », toujours très concernée par le combat de son peuple.

    Cet entretien s’est déroulé à la suite d’un dialogue organisé par l’Association belgo-palestinienne, consacré à l’actualité de la lutte des Palestiniens pour leurs droits et l’avenir, au Théâtre Marni.

    G.K. Quel est votre regard sur la situation palestinienne, aujourd’hui ?

    Leïla Shahid : Je suis toujours désespérée de voir que rien n’avance, ni le processus de paix, ni à l’égard des violations commises par Israël… En particulier de la part de l’Union européenne auprès de qui je représentais la Palestine. C’est désespérant de voir l’impunité dont jouit Israël. On prend des sanctions contre Poutine, contre d’autres pays, mais on ne touche jamais à Israël. Je pense qu’on ne rend pas service au peuple israélien. Plus cette impunité sera tolérée, plus Israël ira loin.

    G.K. Même avec un gouvernement sans Benjamin Netanyahu depuis six mois ?

    Leïla Shahid : Je pense qu’Israël a une politique très dangereuse, surtout avec le gouvernement actuel. Lorsqu’il signe un accord avec le Maroc pour renforcer la défense militaire à la frontière avec l’Algérie, que cherche-t-il ? Nourrir une nouvelle guerre entre le Maroc et l’Algérie ?

    Les accords d’Abraham (deux traités de paix entre Israël et les Émirats arabes unis d’une part et entre Israël et Bahreïn d’autre part, signés sous Donald Trump, ndlr), ou les accords avec le Maroc ou le Soudan, ne leurrent personne. Tous ces états ne sont pas en guerre avec Israël. Ceux qui ont besoin de faire la paix, ce sont ceux qui ont des territoires occupés, la Palestinienne et la Syrie.

    On dirait qu’au lieu d’aller vers la paix, on va vers un affrontement. Les Palestiniens ne vont pas accepter d’être les oubliés ou les nouveaux indiens qu’on met dans des réserves… Aujourd’hui, avec les médias, les réseaux sociaux, on ne peut plus cacher la réalité. La réalité sort immédiatement. Et ceux que l’on peut toucher, nous Palestiniens, ce sont les citoyens. D’où mon travail avec les associations palestiniennes en Belgique ou en France, les associations qui défendent les droits humains. Je n’ai plus envie de représenter une diplomatie, puisqu’il n’y a pas de diplomatie. Ni diplomatie palestinienne, ni diplomatie arabe sur la Palestine, ni européenne, et encore moins de diplomatie israélienne aux Etats-Unis.

    G.K. Comment expliquer ce statu quo au niveau international ?

    Leïla Shahid : Le blocage ne date pas d’aujourd’hui. Il dure depuis plus de 54 ans, puisque l’occupation d’Israël a commencé en 1967. Plusieurs résolutions ont été votées au Conseil de sécurité pour demander à Israël de retirer ses forces d’occupation. Sans résultat. Et le monde a décidé de fermer les yeux devant les crimes et les violations des droits humains qui ont été commis par Israël, notamment à Gaza, à l’encontre des Palestiniens.

    C’est dangereux car c’est planter les graines de conflits à venir. Sous prétexte que c’est une lutte contre le terrorisme et qu’il y aurait à Gaza un mouvement islamiste qui s’appelle le Hamas, l’opinion tolère qu’on tue des populations civiles. Israël veut expulser des Palestiniens de Jérusalem-Est, par la force, parce qu’elle est la seule loi.

    Aujourd’hui, l’Union européenne est tellement divisée, les Américains ont l’air perdus, les chinois s’occupent de leur commerce et Vladimir Poutine s’occupe de réprimer ceux qu’il n’aime pas. Les Palestiniens, eux, se retrouvent seuls. Les seuls qui sont avec eux, ce sont les associations, les membres de la société civile, les parlementaires… Et même si la situation semble désespérée, les Palestiniens n’abandonneront pas. Je ne suis pas pessimiste sur l’avenir mais je suis pessimiste pour ma génération qui a cru aux accords d’Oslo (les accords d’Oslo de 1993 étaient porteurs d’un espoir de créer un état palestinien, ndlr), mais qui n’a plus aucune illusion de voir ces accords aboutir.

    G.K. Vous dénoncez un Etat-apartheid en Israël… (Un concept contesté, ndlr)

    Leïla Shahid : Oui, l’apartheid en Israël à l’égard des Palestiniens. En Afrique du Sud, il y avait deux lois pour une population, selon les appartenances raciales. Une loi pour les noirs et autre pour les blancs. C’est pareil en Israël, puisqu’en 2018, le Parlement Israélien a voté une loi qui définit Israël comme ‘l’Etat-nation du peuple juif. Le seul peuple qui a droit à l’autodétermination en Israël, c’est le peuple juif. Or en Israël, il y a 20% de citoyens israéliens qui sont chrétiens, musulmans et athées. Ceux-là sont devenus des citoyens de seconde zone, qui n’ont pas les mêmes droits que les citoyens juifs israéliens.

    Pourquoi le monde ne réalise-t-il pas que cette attitude d’Israël ne peut qu’aller vers une forme de violence en retour ? C’est la pire des choses pour le peuple israélien ! Israël ne pourra pas vivre en paix en signant un accord avec un Cheikh d’un pays du golf… C’est avec les Palestiniens qu’Israël doit signer pour avoir la paix.

    Je pense qu’Israël traverse une crise existentielle très grave. Il y a aujourd’hui à la Knesset (le Parlement israélien, ndlr), des personnes ouvertement racistes. Des partis d’extrême droite, sioniste religieux. Beaucoup d’Israéliens quittent le pays parce qu’ils ne veulent pas vivre dans une théocratie juive. Je pense que les Israéliens se sont renfermés sur eux-mêmes.

    G.K. Il y a bien une faiblesse de l’Autorité palestinienne, ça explique ces blocages aussi non ?

    Leïla Shahid : Oui, bien sûr. C’est bien pour ça que je suis partie en 2015. Je ne croyais plus à l’efficacité de l’Autorité palestinienne, que ce soit sur le plan diplomatique au niveau international ou la gestion en Palestine. J’avais des critiques et j’en ai toujours. Dans tous les mouvements de libération, il y a des périodes de flux et de reflux.

    G.K. Le problème, vient aussi de la mésentente entre le Hamas et le Fatah…

    Leïla Shahid : Les médias ont fait de Gaza un genre de ghetto islamiste terroriste, sous le contrôle du Hamas (le Hamas contrôle Gaza depuis 2007, ndlr). Or Gaza est une population mélangée, il y a de tout : du Hamas, du Fatah, des frères musulmans, des communistes, des socialistes, des collaborateurs, des gens sans partis politique… Cette manière de définir Gaza a été utilisée par Israël pour justifier ses bombardements sur Gaza.

    Je pense que la division palestinienne est plus grave. Depuis la création d’Israël en 1948, une partie est devenue israélienne, d’origine palestinienne, une autre partie a été occupée en 1967 (après la guerre des six jours, ndlr), ce sont les populations de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et une autre partie sont les 6 millions de réfugiés. Cette population est déjà physiquement éclatée en différents territoires.

    Comment faire ? L’OLP avait réussi à rassembler ces populations. Mais avec les accords d’Oslo, on a remplacé l’OLP par l’Autorité palestinienne. Or, l’Autorité palestinienne est sous le diktat des Israéliens. Ainsi, elle a perdu sa légitimité aux yeux de sa propre population et elle a été corrompue par le pouvoir. Il faut espérer que la jeune génération puisse remplacer cette direction qui n’a plus de légitimité, et qui sait qu’elle n’en a plus. Mais j’ai confiance, ça fait plus de cent ans que les Palestiniens se battent. Ils continueront à se battre jusqu’à avoir leurs droits et leur dignité nationale.

    G.K. On attend une nouvelle génération. Pourquoi ne la voit-on pas au pouvoir ?

    Leïla Shahid : Parce que les vieux sont accrochés à leur pouvoir. Parce qu’ils ne veulent pas quitter un pouvoir qu’ils ont construit, qui leur donnent des privilèges, des avantages à eux, leur parti et leur entourage… Mais la jeunesse palestinienne trépigne ! Elle veut changer les choses et elle les changera. Cette nouvelle génération, que ce soit dans la diaspora ou en Palestine, développera une nouvelle stratégie, un nouveau langage. Elle n’est pas haineuse… elle ne cherche pas la vengeance. Il y a beaucoup d’artistes palestiniens à travers le monde. Poètes, hommes de théâtre, musiciens, plasticiens. Ils s’investissent, ils sont travailleurs, parce qu’ils ont souffert. Ils sont résistants, mais pas de manière violente. C’est ça le plus important.

    Nous sommes dans une nouvelle phase de notre lutte où nous ne sommes plus obsédés par le nombre de kilomètres carrés à posséder. Nous voulons avoir des droits, des droits égaux aux autres. Nous lutterons pour ces droits.

    G.K. Jusqu’à avoir un état palestinien ?

    Leïla Shahid : Oui, mais je ne suis pas sûre que cet Etat sera celui dont on parle aujourd’hui. Ça peut être une confédération avec la Jordanie, une fédération avec la Syrie, la Jordanie, le Liban… Si Israël change de gouvernement, pourquoi pas une fédération avec Israël aussi. Mais on ne pourra plus parler d’un Israël juif, ni d’un Israël uniquement pour le peuple juif. Il faut qu’Israël devienne l’Etat de ses citoyens qui ont différentes religions. On peut faire une confédération dans toute la région. Regardez l’Union européenne, jusqu’il y a 70 ans, les pays s’entretuaient dans deux guerres mondiales. Aujourd’hui, ils sont réunis dans l’Union européenne.

    G.K. Pourquoi les pays arabes ne soutiennent-ils pas les Palestiniens ?

    Leïla Shahid : Ça dépend lesquels. Les pays du Golfe deviennent de plus en plus des clients d’Israël. Ils ont décidé que leur ennemi principal, c’était l’Iran, pas Israël. Tous ces pays sont unis avec Israël dans une offensive contre l’Iran. Cet accord d’Abraham, qu’ils appellent ‘accord de paix’, c’est un accord sécuritaire et militaire, pour faire face à l’Iran.

    Ensuite, Israël s’est tourné vers le Maroc, où vivait la communauté juive la plus importante dans le monde arabe. Malheureusement, une normalisation des relations diplomatiques s’est faite sans toucher à la question palestinienne. Pourtant, le Maroc préside le comité Al Qods (un comité chargé notamment d’étudier et de suivre l’évolution de la situation à Jérusalem, ndlr), c’est très décevant pour les Palestiniens, c’est même très décevant pour les marocains. Mais bon, ça fait partie des stratégies israélo-américaines en Afrique. Ils pensent que le Maroc peut jouer un rôle important en Afrique. C’est leur allié.

    Mais je ne doute pas que les citoyens arabes, de la Mauritanie jusqu’à l’Irak, soutiennent les Palestiniens. Ça comptera un jour lorsqu’ils pourront changer les rapports de force, en réclamant les droits des Palestiniens. Pour le moment, ils réclament leurs propres droits, et c’est normal.

    AFPS, 30/11/2021

    #Palestine #Israël #Maroc #Algérie #Normalisation

  • Le variant Omicron : l’humanité retient son souffle !

    Le variant Omicron : l’humanité retient son souffle !

    Pandémie, covid 19, coronavirus – Le variant Omicron : l’humanité retient son souffle !

    Un nouveau variant du Covid-19, appelé officiellement «Omicron» par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et identifié ce jeudi 25 novembre en Afrique du Sud, est en train de donner des sueurs froides à l’humanité qui retient son souffle ! À ce jour, de nombreux cas ont déjà été signalés dans le monde, principalement en Afrique du Sud, au Botswana voisin, mais aussi en Belgique, Allemagne, Pays-bas, Italie… et à Hong Kong, l’autre bout de la planète. L’OMS s’est réuni ce vendredi pour tenter d’évaluer la dangerosité de ce nouveau variant, estimant toutefois qu’il faudra «plusieurs semaines» pour le comprendre et cerner sa faculté de nuisance.

    Mais une chose d’ores et déjà inquiète : présentant une trentaine de mutations (alors que le variant Delta, aujourd’hui majoritaire sur les cinq continents, n’en avait subi que deux), le variant Omicron pourrait être plus contagieux et surtout opposer une résistance aux vaccins élaborés depuis une année par les différentes firmes pharmaceutiques. Il pourrait donc remettre en cause (certes momentanément) toute la stratégie vaccinale mondiale mise en branle actuellement pour contrer la pandémie du Covid-19. Ce scénario-catastrophe (sur lequel nous déconseillons aux esprits inquiets de trop s’attarder) n’est néanmoins pas, à l’heure où nous rédigeons ces lignes, donné pour acquis, car les nombreuses zones d’ombres qui  subsistent sur ce sujet plaident pour la prudence et le non-alarmisme. 

    Mais les choses vont se décanter bientôt : le laboratoire américain Pfizer a annoncé, immédiatement après la découverte de ce variant Omicron, avoir besoin de deux semaines environ pour vérifier si son vaccin contre le Covid-19 aller continuer à être efficace pour le neutraliser, et tous les autres laboratoires qui ont mis au point un vaccin anti-Covid (comme les Chinois et les Russes) vont certainement effectuer le même contrôle. 

    Dans 15 jours  approximativement, on va donc pouvoir savoir et avoir des réponses. Et alors soit l’humanité poussera un grand ouf de soulagement, soit nous n’osons imaginer l’onde de choc qui s’abattra sur nos pauvres esprits fatigués et qui obligera par la même occasion les chercheurs à se regratter les méninges pour trouver une nouvelle parade à l’actuelle pandémie. (Les chercheurs des laboratoires pharmaceutiques Pfizer et Moderna ont déjà prévenu qu’ils avaient besoin d’un délai de six mois maximum pour adapter leurs vaccins ARN messager à toute nouvelle mutation qui aurait rendu ces derniers inopérants. Seulement voilà, ce seront six mois d’angoisse, de doute et de deuils, malheureusement !)

    Il ne nous reste plus maintenant qu’à donner rendez-vous à nos amis lecteurs dans une petite quinzaine de jours pour faire le point sur ce fichu variant Omicron et connaître sur quoi, entre la poisse et un peu plus de chance, le pire et le moins mauvais, le destin choisira cette fois de jeter son dévolu ? 

    Amine Bouali

    Algérie1, 028/11/2021

    #Covid19 #Pandémie #Coronavirus #Omicron #Variant

  • Turquie: Les drones Bayraktar TB2 configurent la guerre

    Turquie: Les drones Bayraktar TB2 configurent la guerre

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental – Turquie: Les drones Bayraktar TB2 configurent la guerre

    Analyse : la Turquie a vendu ses drones Bayraktar TB2 à plus d’une douzaine de pays en Europe, en Afrique du Nord et en Asie centrale. Devenant rapidement omniprésents, ils sont également utilisés dans un nombre toujours plus grand de conflits mondiaux.
    Les conflits féroces de 2020 ont beaucoup contribué à élever le statut des drones de combat turcs Bayraktar TB2 et à susciter l’intérêt pour eux dans le monde entier. Lors de l’opération Spring Shield de février-mars en Turquie l’année dernière, des TB2 turcs ont dévasté les forces terrestres syriennes dans la province d’Idlib, au nord-ouest.

    Puis, au cours de l’été, les TB2 turcs déployés en Libye ont joué un rôle décisif dans la guerre civile de ce pays en repoussant les forces de l’armée nationale libyenne (ANL) en soutien à l’allié de la Turquie, le gouvernement d’entente nationale (GNA) à Tripoli.

    À l’automne, les TB2 azerbaïdjanais ont dévasté l’armure arménienne dans le conflit du Haut-Karabakh . Ces drones ont ensuite été victorieusement défilés dans la capitale azerbaïdjanaise Bakou en décembre de la même année. Une femme azerbaïdjanaise, qui n’avait certes jamais entendu parler des drones turcs avant cette guerre, a même écrit un livre pour enfants vantant les armes et l’ingénieur qui les a construites, Selcuk Bayraktar.

    « Les conflits féroces de 2020 ont beaucoup contribué à élever le statut des drones de combat turcs Bayraktar TB2 »
    Suite à cette série de victoires au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans le Caucase du Sud, l’intérêt pour le TB2 est monté en flèche. La Turquie pourrait désormais promouvoir le record de combat de la plate-forme ainsi que son prix compétitif.

    Un drone TB2 coûte environ 1 à 2 millions de dollars , bien loin des 20 millions de dollars par unité que le Royaume-Uni a payés pour les drones Protector construits aux États-Unis.

    Ce faible coût rend également tolérable un certain niveau d’attrition au combat. Comme l’a dit succinctement le secrétaire britannique à la Défense Ben Wallace : « Le TB2 et les munitions qui l’accompagnent combinent des capacités techniques à un prix abordable, ce qui signifie que leurs commandants peuvent tolérer une certaine attrition tout en présentant de réels défis à l’ennemi.

    En mai de cette année, le ministre polonais de la Défense Mariusz Błaszczak a annoncé que Varsovie achèterait 24 des drones et les armerait de missiles antichars. Il a déclaré que les drones « ont fait leurs preuves dans les guerres ».

    Cette vente était importante pour l’industrie de l’armement de la Turquie puisque la Pologne est également membre de l’OTAN. Lettonie, un autre membre de l’ OTAN, est également selon la rumeur d’être intéressé par le système après que le ministre letton de la défense des installations visité en Turquie où l’avion sans pilote sont construits.

    La Turquie a vendu des TB2 ukrainiens en 2019. L’intérêt de Kiev pour la plate-forme augmente car elle prévoit d’acheter un autre lot en 2022.

    En septembre, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kuleba a déclaré que Kiev prévoyait de construire une usine pour produire des TB2 en coopération avec son fabricant turc Baykar, probablement dans le cadre d’une coentreprise signalée pour construire jusqu’à 48 des plates-formes d’armes sans pilote avec la Turquie.

    L’Ukraine a déjà utilisé un drone TB2 contre des séparatistes pro-russes dans la région orientale du Donbass le 26 octobre. Le drone a ciblé et détruit une unité d’artillerie en utilisant l’une de ses munitions guidées.

    La Turquie a insisté sur le fait qu’elle n’avait aucune responsabilité dans cette grève.

    « Si un État nous achète ces produits, ce n’est plus un produit turc », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu aux journalistes après avoir rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov peu de temps après l’incident.

    « Peut-être que la Turquie l’a produit, mais il appartient à l’Ukraine », a-t-il ajouté. « La Turquie ne peut pas être blâmée pour cela. »

    En Afrique du Nord, le Maroc aurait commandé 13 TB2 en mai et reçu son premier lot en septembre, bien que ni Ankara ni Rabat ne l’aient confirmé. On craint que le Maroc n’utilise ces drones dans le conflit du Sahara occidental.

    Début novembre, les spéculations se sont intensifiées lorsque l’Algérie a accusé le Maroc d’avoir tué trois chauffeurs de camion algériens lors d’une grève sur une autoroute du désert.

    « Plusieurs facteurs indiquent que les forces d’occupation marocaines au Sahara occidental ont commis cet assassinat lâche avec une arme sophistiquée », lit-on dans un communiqué de la présidence algérienne.

    Comme l’indique le rapport de l’AFP sur cet incident, alors que l’Algérie n’a pas mentionné les armes utilisées, « le Maroc a pris livraison de drones de combat Bayraktar de fabrication turque, selon Far-Maroc, un site d’information militaire privé ».

    Un autre pays qui pourrait bientôt déployer des drones TB2 est l’Éthiopie. Si cela est vrai, la vente par Ankara de ces avions à Addis-Abeba peut s’avérer controversée pour plus d’une raison.

    « Après son rôle dans une série de victoires militaires au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et dans le Caucase du Sud, l’intérêt pour le drone Bayraktar TB2 est monté en flèche »
    Il y a le facteur Egypte. Ankara et Le Caire sont en désaccord depuis près d’une décennie maintenant depuis que le gouvernement des Frères musulmans de l’ancien président Mohammed Morsi a été renversé lors d’un coup d’État par le président égyptien en exercice Abdel Fattah el-Sisi. Ces derniers mois, il a été question d’un rapprochement entre les deux poids lourds régionaux.

    Cependant, l’Égypte et l’Éthiopie sont aux prises avec un différend sur la construction par cette dernière du barrage éthiopien Grand Renaissance sur le Nil. Le Caire aurait déjà demandé aux États-Unis et à l’Europe de geler toute vente de drones turcs à l’Éthiopie. Les exportations d’armes turques vers l’Éthiopie pourraient être un point de friction pour une normalisation complète des relations entre la Turquie et l’Égypte.

    Si Addis-Abeba utilise des drones turcs au combat, ce sera très probablement contre les séparatistes de la région du Tigré plutôt que contre son puissant voisin égyptien. L’Éthiopie, qui a signé un accord de coopération militaire avec la Turquie en août, voudrait déployer les drones dans ce conflit acharné.

    En fait, les forces du Tigré ont déjà découvert ce qui semble être un fragment d’une munition de fabrication turque compatible avec le TB2. Cependant, cela ne prouve certainement pas que l’Éthiopie possède encore l’un de ces drones, encore moins les a utilisés dans les conflits.

    Au cours de l’été, les forces éthiopiennes ont été chassées de la capitale de la région du Tigré, Mekelle. En octobre, l’armée éthiopienne a lancé une contre-offensive qui semble également avoir été repoussée par les séparatistes. Jusqu’à 100 000 Éthiopiens auraient été tués dans le conflit jusqu’à présent.

    On ne sait cependant pas si les drones turcs de l’arsenal éthiopien pourraient faire beaucoup pour renverser le cours du conflit comme ils l’ont fait en Libye pour le GNA.

    Outre l’Europe, l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient (où le proche allié de la Turquie, le Qatar a acheté au moins six TB2) et le Caucase, les TB2 commencent également à apparaître en Asie centrale.

    Le Turkménistan a révélé pour la première fois qu’il possédait ces drones lors d’un défilé du 27 septembre marquant le 30e anniversaire de l’indépendance de l’Union soviétique. Achgabat avait importé pour 37 millions de dollars d’équipements de défense de Turquie l’été précédent, mais les détails de ce qu’il avait acheté n’ont pas été divulgués.

    Le Kazakhstan aurait également envisagé d’acheter « plusieurs dizaines » de TB2 au lieu de drones de fabrication chinoise après avoir vu les performances du premier dans le conflit du Haut-Karabakh.

    « Un drone TB2 coûte environ 1 à 2 millions de dollars, bien loin des 20 millions de dollars par unité que le Royaume-Uni a payés pour les drones Protector construits aux États-Unis »
    Ensuite, il y a le Kirghizistan, pays d’Asie centrale, qui envisage de se procurer des TB2, ainsi que des drones russes, pour améliorer sa puissance aérienne extrêmement limitée.

    « Nous n’achetons pas de drones pour faire la guerre à quelqu’un. Nous achèterons des drones pour assurer la sécurité du pays », a insisté le 23 octobre le président du pays, Sadyr Japarov.

    Cependant, il a également fait allusion aux brefs affrontements que son pays a eus avec le Tadjikistan en avril dernier qui ont fait 36 ​​morts au Kirghizistan.

    « Nous n’avions même pas un seul avion à faire décoller pendant le conflit », a déclaré Japarov. « Maintenant, nous allons acheter à la fois des avions et des drones (drones). »

    Maintenant que les drones Bayraktar TB2 sont ou seront bientôt dans les arsenaux militaires sur trois continents, il est inévitable qu’ils soient utilisés dans un nombre important de conflits en cours et futurs dans le monde, avec des implications sur la façon dont ces guerres sont menées. .

    Paul Iddon est un journaliste indépendant basé à Erbil, au Kurdistan irakien, qui écrit sur les affaires du Moyen-Orient.

    The New Arab, 29/11/2021

    #Turquie #Drones #BayraktarTB2 #Libye #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental

  • Cavusoglu réaffirme le soutien de la Turquie à la Palestine

    Cavusoglu réaffirme le soutien de la Turquie à la Palestine

    Turquie, Palestine, Israël – Cavusoglu réaffirme le soutien de la Turquie à la Palestine

    – Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a réaffirmé le soutien de la Turquie à laCcause palestinienne en cette « Journée Internationale de solidarité avec le peuple palestinien »
    Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a assuré que la Turquie continuera à se positionner aux côtés de la Palestine.

    Cavusoglu a diffusé, lundi, un message sur son compte officiel Twitter en l’honneur de la « Journée Internationale de solidarité avec le peuple palestinien ».

    « La Palestine ne sera jamais abandonnée ! Nous serons toujours aux côtés de nos frères palestiniens qui luttent pour sa cause juste », a indiqué Cavusoglu.

    AA

    #Turquie #Palestine #Israël

  • France: L’artiste noire Joséphine Baker honorée au Panthéon

    France: L’artiste noire Joséphine Baker honorée au Panthéon

    Emmanuel Macron, Marie Curie – France: L’artiste noire Joséphine Baker honorée au Panthéon

    PARIS (AP) – La voix de Joséphine Baker, parlant et chantant, résonnera mardi devant le monument du Panthéon à Paris, où elle doit être symboliquement intronisée – devenant ainsi la première femme noire à recevoir la plus haute distinction de France.

    Le président français Emmanuel Macron a pris la décision en août d’honorer la « figure exceptionnelle » qui « incarne l’esprit français », faisant de Baker également le premier citoyen né aux États-Unis et le premier artiste à être immortalisé au Panthéon. Elle rejoindra la scientifique Marie Curie, le philosophe Voltaire, l’écrivain Victor Hugo et d’autres sommités françaises. Cette décision vise à rendre hommage à « une femme dont toute la vie est tournée vers la quête à la fois de la liberté et de la justice », a déclaré le bureau de Macron.

    Baker n’est pas seulement saluée pour sa carrière artistique de renommée mondiale mais aussi pour son rôle actif dans la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, ses actions en tant que militante des droits civiques et ses valeurs humanistes, qu’elle a affichées à travers l’adoption de ses 12 enfants de dans le monde entier.

    Née à St. Louis, Missouri, Baker est devenue une mégastar dans les années 1930, notamment en France, où elle a déménagé en 1925 alors qu’elle cherchait à fuir le racisme et la ségrégation aux États-Unis.

    « Le simple fait qu’une femme noire entre au panthéon est historique », a déclaré à l’Associated Press le chercheur noir français Pap Ndiaye, un expert des mouvements américains pour les droits des minorités.

    « Quand elle est arrivée, elle a d’abord été surprise comme tant d’Afro-Américains qui se sont installés à Paris en même temps… de l’absence de racisme institutionnel. Il n’y avait pas de ségrégation… pas de lynchage. (Il y avait) la possibilité de s’asseoir dans un café et d’être servi par un serveur blanc, la possibilité de parler à des Blancs, d’avoir une relation amoureuse avec des Blancs », a déclaré Ndiaye.

    « Cela ne veut pas dire que le racisme n’existait pas en France, mais le racisme français a souvent été plus subtil, pas aussi brutal que les formes américaines de racisme », a-t-il ajouté.

    Baker faisait partie de plusieurs éminents Noirs américains, en particulier des artistes et des écrivains, qui ont trouvé refuge en France après les deux guerres mondiales, dont le célèbre écrivain et intellectuel James Baldwin.

    Ils étaient « conscients de l’empire français et des brutalités de la colonisation française, c’est certain. Mais ils avaient aussi une vie meilleure dans l’ensemble que celle qu’ils avaient laissée aux États-Unis », a déclaré à l’Associated Press Ndiaye, qui dirige également le musée français de l’immigration, géré par l’État.

    Baker est rapidement devenue célèbre pour ses routines de danse en jupe banane et a séduit le public des salles de théâtre parisiennes.

    Ses spectacles étaient controversés, a souligné Ndiaye, car de nombreux militants anticoloniaux pensaient qu’elle était « la propagande de la colonisation, chantant la chanson que les Français voulaient qu’elle chante ».

    Baker connaissait bien « les stéréotypes auxquels les femmes noires devaient faire face », a-t-il déclaré. « Elle s’est également éloignée de ces stéréotypes avec ses expressions faciales … une façon pour elle de rire d’une certaine manière des gens qui la regardent. »

    « Mais n’oublions pas que lorsqu’elle est arrivée en France, elle n’avait que 19 ans, elle était presque analphabète… Elle a dû construire sa conscience politique et raciale », a-t-il déclaré.

    Baker devient citoyenne française après son mariage avec l’industriel Jean Lion en 1937. La même année, elle s’installe dans le sud-ouest de la France, au château de Castelnaud-la-Chapelle.

    « Josephine Baker peut être considérée comme la première superstar noire. Elle est comme la Rihanna des années 1920 », a déclaré Rosemary Phillips, artiste née à la Barbade et copropriétaire de Baker’s Park dans le sud-ouest de la France.

    Phillips a déclaré que l’une des dames qui a grandi dans le château et a rencontré Baker a déclaré : « Pouvez-vous imaginer une femme noire dans les années 1930 dans une voiture avec chauffeur – un chauffeur blanc – qui se présente et dit : acheter les 1 000 acres ici ? »

    En 1938, Baker rejoint ce qu’on appelle aujourd’hui la LICRA, une éminente ligue antiraciste et défenseur de longue date de son entrée au Panthéon.

    L’année suivante, elle a commencé à travailler pour les services français de contre-espionnage contre les nazis, collectant notamment des informations auprès de responsables allemands rencontrés lors de fêtes. Elle a ensuite rejoint la Résistance française, utilisant ses performances artistiques comme couverture pour des activités d’espionnage pendant la Seconde Guerre mondiale.

    En 1944, Baker devient sous-lieutenant dans un groupe féminin de l’Armée de l’Air de l’Armée de libération française du général Charles De Gaulle.

    Après la guerre, elle s’est impliquée dans la politique antiraciste. Militante des droits civiques, elle était la seule femme à prendre la parole lors de la Marche sur Washington de 1963 avant le célèbre discours « I Have a Dream » de Martin Luther King.

    Vers la fin de sa vie, elle a rencontré des problèmes financiers, a été expulsée et a perdu ses biens. Elle a reçu le soutien de la princesse Grace de Monaco, l’actrice née aux États-Unis qui a offert à Baker un endroit où vivre pour elle et ses enfants.

    La cérémonie de mardi a été préparée de près avec sa famille, et plusieurs proches seront présents, a indiqué l’Elysée. Un cercueil transportant des terres en provenance des États-Unis, de France et de Monaco sera déposé à l’intérieur du Panthéon. Son corps restera à Monaco à la demande de sa famille.

    Albert II, prince de Monaco et fils de Grace, a honoré Baker en tant que « grande dame » lors d’une cérémonie lundi au cimetière où elle est enterrée. Paraphrasant le poète français Louis Aragon, il a déclaré que Baker était français « pas de naissance, mais par préférence ».

    Reuters, 30/11/2021

    #France #Macron #Joséphine_Baker #Panthéon

  • Israël: L’espoir de Miss Univers, testée positive au COVID-19

    Israël: L’espoir de Miss Univers, testée positive au COVID-19

    Coronavirus, pândémie – Israël: L’espoir de Miss Univers, testée positive au COVID-19

    JERUSALEM (AP) – Les organisateurs du concours de Miss Univers ont déclaré lundi qu’une candidate avait été testée positive au COVID-19 après son arrivée en Israël, qui va de l’avant avec son projet d’accueillir le concours malgré la fermeture de ses frontières face à une variante nouvellement détectée.

    Ils n’ont pas identifié la candidate et il n’était pas clair si elle avait la souche omicron, qui a sonné l’alarme dans le monde entier et a été détectée chez un voyageur de retour en Israël la semaine dernière.

    L’organisation Miss Univers a déclaré que la plupart des 80 candidates sont arrivées en Israël et que l’événement se tiendra comme prévu le 12 décembre dans la ville méridionale d’Eilat avec des protocoles stricts sur les coronavirus. Les candidats concourront en costumes nationaux, robes de soirée et maillots de bain, et répondront à une série de questions d’entrevue.

    Israël a fermé ses frontières à tous les voyageurs étrangers au cours du week-end, l’une des nombreuses mesures prises pour empêcher la propagation de la nouvelle variante après qu’au moins un cas a été détecté, chez un voyageur vacciné de retour du Malawi. La variante a été identifiée pour la première fois en Afrique du Sud, mais des cas ont depuis été détectés dans plusieurs pays européens ainsi qu’à Hong Kong et en Australie.

    Les organisateurs ont déclaré que le candidat avait été testé positif à son arrivée en Israël et avait été emmené dans un hôtel d’isolement géré par le gouvernement. Elle était entièrement vaccinée et avait été testée avant le départ, ont-ils déclaré.

    Israël avait espéré que le concours aiderait à attirer des touristes et à projeter une image d’Israël comme une destination sûre pendant la pandémie.

    Le concours était déjà sous les projecteurs pour avoir eu lieu en Israël au milieu des appels au boycott contre le pays pour son traitement des Palestiniens. Citant COVID, la Malaisie avait annoncé qu’elle n’enverrait pas de candidat. Et le gouvernement sud-africain a déclaré qu’il retirait son soutien à la représentante du pays pour sa participation à l’événement.

    Les deux pays soutiennent la cause palestinienne.

    Andrea Meza, l’actuelle Miss Univers, a déclaré que le concours ne devrait pas être politisé dans une interview accordée à l’Associated Press à Jérusalem, l’épicentre du conflit, au début du mois.

    « Tout le monde avec des croyances différentes, des origines différentes, des cultures différentes, ils se réunissent tous et quand vous êtes là-bas, vous oubliez la politique, votre religion », a-t-elle déclaré. « Il s’agit simplement d’embrasser d’autres femmes. »

    Meza, 27 ans, représente le Mexique et a été couronné en mai, lors d’une cérémonie retardée par COVID en Floride, où les concurrents ont accessoirisé leurs robes étincelantes avec des masques faciaux. Elle remet la couronne à Eilat le 12 décembre.

    Les partisans du mouvement de boycott, de désinvestissement et de sanctions dirigé par les Palestiniens, connu sous le nom de BDS, le considèrent comme un moyen non violent de défendre les droits des Palestiniens. L’occupation par Israël des terres que les Palestiniens recherchent pour un futur État en est à sa sixième décennie, les pourparlers de paix s’étant arrêtés il y a plus de 10 ans. Deux groupes de défense des droits de l’homme éminents disent que la politique d’Israël équivaut à de l’apartheid .

    Israël rejette l’étiquette d’apartheid, accusant les groupes de défense des droits d’être biaisés contre elle. Il accuse le BDS d’antisémitisme – des allégations que les dirigeants du boycott nient catégoriquement – ​​et affirme que l’objectif final du mouvement est de délégitimer et de détruire Israël lui-même.

    PACBI, un groupe d’activistes palestiniens et membre fondateur du mouvement de boycott, avait appelé les candidats à « ne pas nuire à notre lutte pour la liberté, la justice et l’égalité en se retirant du concours ».

    Le mouvement de boycott a remporté un certain nombre de succès au fil des ans, avec des artistes majeurs comme Lorde et Lana Del Ray annulant des apparitions en raison de la politique d’Israël. Mais de grandes stars continuent d’affluer et des événements majeurs comme le concours Eurovision de la chanson – qui comprenait une performance de Madonna – ont eu lieu en Israël malgré les appels au boycott.

    #Israël #Miss_Univers #Covid19 #Eilat

  • Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Vaccin, Moderna, bourses, marchés – Omicron fait reculer les bourses mondiales

    Marchés : L’avertissement concernant le vaccin Omicron déclenche un nouveau mouvement de repli mondial
    LONDRES, 30 novembre (Reuters) – Une chute des marchés boursiers mondiaux et une ruée vers les devises et les obligations plus sûres ont été observées mardi après que le PDG du fabricant de médicaments Moderna (MRNA.O) a averti que les vaccins COVID-19 ne seraient probablement pas aussi efficaces contre la nouvelle variante Omicron.

    Les principales bourses européennes ont reculé de 1,4 % en début de séance, le pétrole a perdu 3 %, la monnaie australienne, très sensible à la confiance économique mondiale, a touché son plus bas niveau annuel, tandis que le yen, valeur refuge du Japon, les obligations d’État allemandes et l’or ont tous augmenté. /FRX

    « Il n’y a pas de monde, je pense, où (l’efficacité) est au même niveau », a déclaré Stéphane Bancel, chef de Moderna, dans une interview au Financial Times.

    « Je pense qu’il va y avoir une baisse importante. Je ne sais simplement pas de combien car nous devons attendre les données. Mais tous les scientifiques à qui j’ai parlé … disent que cela ne va pas être bon », a déclaré Bancel. en savoir plus

    Les premières chutes ont permis aux marchés boursiers européens d’effacer le rebond de lundi et de se situer en dessous des niveaux atteints vendredi, lorsque les traders ont effacé environ 2 000 milliards de dollars des actions mondiales lors de la déroute initiale d’Omicron.

    M. Bancel avait auparavant déclaré sur CNBC que l’efficacité des vaccins COVID-19 contre Omicron devrait être plus claire dans environ deux semaines, mais qu’il faudrait peut-être des mois pour commencer à expédier un vaccin retravaillé conçu pour la nouvelle variante.

    « Ce ne sont pas de bonnes nouvelles, et elles viennent de quelqu’un qui devrait savoir », a déclaré Joe Capurso, stratège en devises de la Commonwealth Bank of Australia. « Les marchés ont réagi exactement de la manière dont on s’y attendrait ».

    Le plus large indice mondial d’actions MSCI qui suit 50 pays (.MIWD00000PUS) était en baisse de 0,2% et se dirigeait vers son troisième mois rouge de l’année seulement. Il a progressé de près de 14 % en 2021 alors que les actions des marchés émergents (.MSCIEF) ont perdu près de 6 %.

    L’aversion au risque a également touché les marchés des devises, le dollar américain s’affaiblissant de 0,3 % par rapport à ses principaux rivaux. La baisse de 0,65 % du dollar australien l’a laissé à son plus bas niveau sur 12 mois de 0,7093 $, tandis que le yen japonais – traditionnellement considéré comme une valeur refuge en raison de son rôle de monnaie de financement – approchait de son plus haut niveau du mois à 112,95 yens. /FRX

    L’activité dans le secteur des services en Chine a progressé à un rythme légèrement plus lent en novembre, selon des données officielles mardi, le secteur ayant subi le contrecoup de nouvelles mesures de verrouillage alors que les autorités s’empressent de contenir la dernière épidémie.

    L’indice chinois CSI 300 (.CSI300) a clôturé en baisse de 0,4 % tandis que l’indice Hang Seng (.HSI) de Hong Kong a perdu plus de 1,5 %, exacerbé par la rupture d’un fort niveau de soutien technique de 24 000 points, selon les analystes.

    Sur les marchés des matières premières, les contrats à terme sur le pétrole brut Brent ont perdu 2,32 $, soit 3,2 %, à 71,12 $ le baril, après avoir atteint leur plus bas niveau depuis le 1er septembre.

    Le rebond de l’euro s’est poursuivi grâce à la vigueur des dépenses de consommation qui a stimulé les données du PIB italien, un jour après que le taux d’inflation allemand ait atteint son plus haut niveau depuis des décennies, à 6 % en glissement annuel.

    Les chiffres de la zone euro sont attendus prochainement. La monnaie unique s’est échangée à 1,1350 $, après avoir atteint un creux de près de 17 mois à 1,11864 $ la semaine dernière, lorsque les décideurs de la BCE ont indiqué qu’ils s’attendaient toujours à un ralentissement de l’inflation.

    En raison des inquiétudes de l’Omicron, le rendement des Bunds allemands à 10 ans, considérés comme l’un des actifs les plus sûrs au monde, a atteint son plus bas niveau en un peu plus d’une semaine, à -0,345 %, et a perdu environ 2 points de base sur la journée.

    La plupart des autres rendements de référence à 10 ans dans la zone euro ont baissé d’un montant similaire, tandis que les rendements du Trésor américain à 10 ans ont chuté de 7,5 points de base à environ 1,45 %.

    « Nous maintenons notre opinion selon laquelle le Conseil des gouverneurs de la BCE renforcera sa patience sur le taux directeur lors de la réunion de décembre afin d’examiner la poussée de l’inflation », ont indiqué les analystes de Goldman Sachs dans une note.

    « Des restrictions supplémentaires ciblées et régionales, plutôt que des mesures de blocage générales, entraîneront un impact économique cumulé sur le quatrième et le premier trimestre d’environ 0,4 % du PIB dans la zone euro et de 0,2 % du PIB au Royaume-Uni », ont-ils ajouté. En revanche, des mesures de blocage générales pourraient causer deux fois plus de dommages.

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    Le PDG de Moderna dit que les vaccins sont probablement moins efficaces contre Omicron – FT

    SYDNEY, 30 novembre (Reuters) – Le chef du fabricant de médicaments Moderna (MRNA.O) a déclaré que les vaccins COVID-19 ne seront probablement pas aussi efficaces contre la variante Omicron du coronavirus qu’ils l’ont été auparavant, suscitant de nouvelles inquiétudes sur les marchés financiers concernant le trajectoire de la pandémie.

    « Il n’y a pas de monde, je pense, où (l’efficacité) est du même niveau . . . que nous avons eu avec Delta », a déclaré le directeur général de Moderna, Stéphane Bancel, au Financial Times dans une interview.

    « Je pense que ça va être une baisse matérielle. Je ne sais pas combien parce que nous devons attendre les données. Mais tous les scientifiques à qui j’ai parlé » sont comme » ça ne va pas être bon .’ »

    La résistance aux vaccins pourrait entraîner davantage de maladies et d’hospitalisations et prolonger la pandémie, et ses commentaires ont déclenché la vente d’actifs exposés à la croissance comme le pétrole, les actions et le dollar australien.

    Bancel a ajouté que le nombre élevé de mutations sur le pic de protéines que le virus utilise pour infecter les cellules humaines signifiait qu’il était probable que la récolte actuelle de vaccins devrait être modifiée.

    Il avait précédemment déclaré sur CNBC que cela pourrait prendre des mois pour commencer à expédier un vaccin qui fonctionne contre Omicron. Lire la suite

    La peur de la nouvelle variante, malgré un manque d’informations sur sa gravité, a déjà déclenché des retards dans certains plans de réouverture économique et la réimposition de certaines restrictions de voyage et de mouvement.

    Reuters, 30/11/2021

    #Moderna #Covid19 #Omicron #Vaccin #Marchés #Bourses #UE


  • Albares échoue dans sa tentative de réunir Lamamra et Bourita

    Espagne, Algérie, Maroc, Union pour la Méditerranée, UpM -Albares échoue dans sa tentative de réunir Lamamra et Bourita

    Albares échoue dans sa tentative de réunir les ministres du Maroc et d’Algérie à Barcelone
    L’absence des principaux dirigeants de la diplomatie marocaine et algérienne sont deux faits très notables lorsqu’on parle des problèmes et défis à relever sur la Méditerranée
    Les ministres des Affaires étrangères du Maroc, Naser Burita, et de l’Algérie, Ramtane Lamamra, ne participeront pas demain au forum de l’Union pour la Méditerranée (UpM), qui réunit à Barcelone les 27 États membres de l’Union européenne avec les 15 des Afrique du Nord, Moyen-Orient et Europe du Sud-Est.

    Selon des sources du ministère des Affaires étrangères, Burita et Lamamra ont contacté le ministre José Manuel Albares pour excuser leur présence à l’UpM pour coïncider avec la rencontre entre l’Union africaine et la Chine d’aujourd’hui et de demain au Sénégal.

    Les victimes des principaux leaders de la diplomatie marocaine et algérienne sont deux absences très notables lorsqu’il s’agit d’évoquer les problèmes et défis à affronter en Méditerranée.

    Aussi pour rendre visible un rapprochement avec le Maroc.

    Alors que les relations entre l’Espagne et son voisin du sud sont plus éloignées que jamais, ce forum aurait servi à rendre visible ce rapprochement qu’Albares affirmait il y a un mois avoir eu avec Burita par le biais d’un appel téléphonique.

    ABC, 29/11/2021

    #Espagne #Maroc #Algérie #UpM #Union_Méditerranée

  • Albares déçu, l’Upm était l’occasion de rencontrer Bourita

    Albares déçu, l’Upm était l’occasion de rencontrer Bourita

    Espagne, Maroc, Union pour la Méditerranée – Albares déçu, l’Upm était l’occasion de rencontrer Bourita

    La crise avec le Maroc est toujours latente six mois après avoir explosé
    Les ministres des Affaires étrangères marocain et algérien donnent un sit-in au sommet de l’Union pour la Méditerranée qui s’est tenu ce lundi à Barcelone
    Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a raté ce lundi une nouvelle occasion de rencontrer en tête à tête son homologue marocain, Nasser Bourita, et ainsi tenter de sortir d’une crise avec Rabat qui dure déjà depuis six mois. Son absence au sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), qui s’est tenu à Barcelone, a été rejointe par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, pays avec lequel le Maroc a rompu les relations fin août.

    La rencontre se voulait une étape pour relancer les relations entre Madrid et Rabat et un lieu de médiation entre Marocains et Algériens, mais elle ne l’a pas été.

    Albares a minimisé l’absence de ses collègues maghrébins à la réunion. « L’Algérie et le Maroc ont été extraordinairement représentés et ont participé très activement à la réunion d’aujourd’hui », a-t-il déclaré. Le ministre a également confirmé que Bourita, avec qui il a insisté sur le fait qu’il a « une relation fluide », l’a appelé dimanche pour l’informer de son absence. Tous deux ont convenu, a-t-il assuré, de « continuer à renforcer encore plus nos relations ». « J’aurais préféré qu’ils soient là », a-t-il fini par admettre, après avoir souligné que le Maroc et l’Algérie sont deux « partenaires stratégiques », mais leur absence « n’a rien amoindri aux contributions que les deux pays ont apportées » à la rencontre. .

    L’Espagne et le Maroc s’apprêtent à célébrer une année enchaînant les désaccords, de l’annulation de la Réunion de haut niveau qui aurait dû se tenir fin 2020, jusqu’au déclenchement de la crise en mai dernier, lorsque plus de 10 000 citoyens marocains ont franchi la frontière avec Ceuta, devant la passivité des autorités du pays voisin. A cette époque, Rabat a retiré son ambassadeur à Madrid (puisqu’il est toujours vacant) et a pointé comme déclencheur des tensions l’arrivée en Espagne de Brahim Ghali, leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño en raison du covid-19. .. avec en toile de fond la discussion pour la souveraineté du Sahara Occidental.

    La restructuration que Pedro Sánchez a entreprise au sein du Gouvernement à la mi-juillet, et qui a conduit au remplacement du Palais de Santa Cruz de Arancha González Laya par Albares, a semblé calmer les esprits de la presse officielle marocaine et a également conduit le roi Mohamed VI à exprimer en août, dans son discours annuel pour la fête de la Révolution du Roi et du Peuple, sa volonté d’ouvrir une nouvelle étape « sans précédent » dans la relation avec l’Espagne qui doit être fondée « sur la confiance et la considération mutuelle et le respect de la compromis ».

    Tension autour des Zaffarines
    Mais depuis lors, et malgré la distension des communications, la rencontre personnelle entre Albares et Burita n’a pas eu lieu, qui, comme l’expliquait le ministre en septembre dernier, allait avoir lieu « bientôt ». Tout cela en dépit du fait que, comme cela a été la tradition au cours des dernières décennies, Rabat est la première destination des ministres des Affaires étrangères nouvellement nommés d’Espagne.

    Pendant ce temps, les affrontements se sont poursuivis. Le dernier épisode de tension a eu lieu la semaine dernière, après des plaintes espagnoles concernant la construction d’une ferme piscicole devant l’archipel des Chafarinas, que Rabat considère comme territoire « occupé » par l’Espagne (comme Ceuta et Melilla). Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé le déploiement de ces équipes pour la pisciculture, estimant qu’il s’est fait « dans les eaux territoriales espagnoles sans les autorisations nécessaires à cette activité ».

    En parallèle, Madrid a ouvert une procédure qui pourrait aboutir à des sanctions contre la société espagnole spécialisée dans la pisciculture qui a installé les cages pour la firme marocaine propriétaire de la ferme.

    Préférence pour la Chine
    Au milieu de la controverse, le sommet de l’UPM a enregistré un nombre record de participants, avec 20 ministres des Affaires étrangères des 42 pays qui font partie de l’organisation. Bien qu’un seul d’entre eux soit originaire d’Afrique, le chef de la diplomatie égyptienne Sameh Shoukry, dont le compatriote Nasser Kamel est le secrétaire général de l’organisation.

    De nombreux ministres convoqués, comme Bourita et Lamamra, ont choisi de planter l’UPM pour assister au sommet Chine-Afrique, qui débute aujourd’hui à Dakar (Sénégal) et prend de l’importance grâce aux investissements chinois sur le continent.

    Las Provincias, 29/11/2021

    #Espagne #Maroc #UpM #Union_Méditerranée #Algérie