Catégorie : Monde

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    Tags : France, élections présidentielles, Emmanuel Macron, Eric Zemmour, Anne Hidalgo, PS, François Hollande,

    En 2017, de nombreux socialistes qui avaient déserté leur parti pour rejoindre la campagne électorale d’Emmanuel Macron avaient tenté de convaincre François Hollande de se joindre à l’aventure. Après tout, Emmanuel Macron avait été mis sur le devant de la scène grâce à lui et les deux hommes entretenaient de bonnes relations, contrairement aux relations tendues qu’avait le président socialiste avec Benoît Hamon, le candidat investi par le Parti socialiste pour la présidentielle. Et si ce dernier avait lui aussi bénéficié d’un maroquin lors de l’unique mandat de Hollande à l’Élysée, leurs désaccords n’étaient un secret pour personne. Benoît Hamon avait même été le chef de file de «la fronde» qui combattait la politique du président Hollande de l’intérieur. Néanmoins, le président socialiste avait bon gré mal gré soutenu le candidat officiel du PS. Un soutien qui n’avait pas été très utile à l’ex-ministre de l’Éducation qui finira par recueillir 6 % seulement des voix. Hollande avait lui, cinq ans plus tôt, lors du premier tour de la présidentielle de 2012, récolté près de 29 % des suffrages.

    Aujourd’hui, c’est l’actuelle candidate officielle du PS, Anne Hidalgo, que François Hollande soutient sans ambages. Pourtant, la candidate semble destinée au même sort que celui de Benoît Hamon et pourrait même engranger encore moins de votes que le précédent candidat PS à la présidentielle. Presque un exploit. «Venir ici, c’est déjà gagner», lance François Hollande à la candidate socialiste Anne Hidalgo venue faire campagne samedi à Tulle, dans le fief corrézien de l’ex-président. «C’est pour ça que je suis là», lui répond la maire de Paris, toujours à la peine dans les sondages. L’ancien chef de l’État tient à apporter son «soutien» à Anne Hidalgo, «un passage de témoin» au moment où elle tente de donner un énième coup d’accélérateur à une campagne présidentielle qui peine à décoller.

    La maire de Paris est mal placée dans les sondages où elle stagne autour des 5 % d’intentions de vote. «C’est très bon signe», fait savoir François Hollande, lui-même loin d’être favori avant de finir à l’Élysée en 2017. Interrogé sur la campagne laborieuse de la maire de la capitale, François Hollande insiste : «Ça patine où ? La campagne n’a pas encore commencé !» «Il y a des cycles. Ce n’est pas la même chose d’être dans l’espace médiatique plusieurs mois avant le scrutin et d’être candidat», juge-t-il, visant directement le candidat putatif Eric Zemmour, très présent dans les médias.

    Pour lui, «les Français ne sont encore pas dans le choix, mais dans le regard de ce qu’il se passe, suffisamment mûrs et conscients des enjeux pour ne pas se mettre dans la perspective d’élire un candidat populiste en avril prochain». Mais il juge tout de même «inquiétants les thèmes utilisés, les phrases prononcées et les provocations faites» dans la campagne électorale.

    Pour réussir sa campagne, il conseille à Anne Hidalgo de créer «la force qui va permettre que les Français puissent se donner la perspective de l’alternance». Anne Hidalgo l’assure : «On a connu des années difficiles : le PS s’est effondré après l’élection présidentielle en 2017, mais la grande idée que nous portons dans ma famille de pensée, la social-démocratie, est là». «Et je sens que beaucoup de Français sont orphelins», souligne-t-elle. Convaincue qu’elle peut redresser la barre dans les sondages, la maire de Paris insiste face à la gare, déterminée : «Oui, j’irai jusqu’au bout !».

    Toutefois, celle que l’on surnomme «Madame 5 %» ne semble avoir aucune chance face à ses adversaires, surtout que chacune de ses sorties médiatiques est plus désastreuse que la précédente et qu’elle accumule les gaffes, les approximations et ne semble maîtriser aucun dossier, laissant le champ libre à ses détracteurs.

    Reste à voir si, comme le dit Hollande, les électeurs susciteront la surprise en la plébiscitant dans les urnes ou si, et c’est là le plus probable, en avril prochain la maire de Paris devra faire face à une défaite humiliante qui pourrait détruire avec elle le PS tout entier.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 07/11/2021

    #France #Elections_présidentielles #Macron #Eric_Zemmour #Anne_Hidalgo

  • Répercussions d’AUKUS sur la défense et la sécurité de l’UE

    Tags : AUKUS, Australie, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Royaume Uni, sous-marins, France, UE, Europe, défense, sécurité,

    Introduction

    Le 15 septembre 2021 a marqué un tournant dans la relation transatlantique, destiné à ouvrir une nouvelle direction en termes de coexistence stratégique et à modifier l’orientation du projet européen de sécurité et de défense communes. En effet, à cette date, l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis ont annoncé la création d’une nouvelle collaboration en matière de sécurité baptisée AUKUS (des initiales des noms des pays en anglais) : un accord de coopération navale indo-pacifique qui devrait faire contrepoids à l’influence de la Chine sur son voisinage dans cette région cruciale. Cet accord a non seulement une valeur strictement opérationnelle mais aussi une valeur symbolique car il rouvre la question de longue date de l’autonomie stratégique de l’Union européenne en matière de défense et de sécurité.

    1. Accords et désaccords : la course aux sous-marins à propulsion nucléaire

    En 2016, l’Australie avait signé un accord intergouvernemental avec la France pour la construction d’une fourniture de 12 sous-marins conventionnels à moteur diesel. Il s’agissait d’un contrat avec le groupe industriel français Naval Group pour un montant total de 90 milliards de dollars australiens (environ 66 milliards de dollars australiens). La rupture de l’accord a déclenché une réaction furieuse de la part de Paris, qui a rappelé ses ambassadeurs de Canberra et de Washington (mais à l’heure où nous écrivons ces lignes, les diplomates ont été réintégrés dans leurs fonctions pour redéfinir les termes des relations mutuelles) et a qualifié le pacte de « coup de poignard dans le dos », selon les termes du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Mais derrière la décision de l’Australie de se tourner vers la production anglo-américaine, il y aurait des impératifs stratégiques et un nécessaire resserrement des délais, comme le souligne la mise à jour stratégique de la défense en 2020. En effet, l’accord initial conclu avec les Français piétinait en raison de renégociations défavorables et d’importants retards de livraison (les premiers modèles de Barracuda ne seraient pas prêts avant 2035 au plus tôt)[1].

    L’AUKUS sera bénéfique pour l’Australie car il permettra au pays de produire sous licence des sous-marins nucléaires de nouvelle génération, du modèle SSN-X, des navires à grande vitesse capables de chasser les sous-marins lance-missiles chinois et dotés de composants d’invisibilité sophistiqués contre les drones sous-marins. En outre, les sous-marins nucléaires peuvent effectuer une mission plus longue que les sous-marins conventionnels et sont moins détectables par les radars adverses[2].

    2. La double stratégie de la France : individualisme nationaliste et influence extérieure

    La France a, d’une part, soutenu le projet de défense européenne au premier rang avec l’Allemagne, et d’autre part, a mené une politique collatérale d’avantage compétitif, exploitant le concept de « puissance d’équilibre » soutenu par des investissements massifs dans la lignée de la traditionnelle « diplomatie de l’armement ». Cette approche permet au pays de se positionner comme une alternative au soutien des États-Unis en matière d’armement, étant donné que la France est le troisième exportateur d’armes au monde et le premier pays européen à avoir planifié une stratégie indo-européenne, en investissant dans la création de partenariats de sécurité mais aussi dans des projets culturels avec les principales puissances impliquées dans la zone, comme le Japon, l’Australie et les États-Unis. Paris possède également 93 % de la zone économique exclusive (ZEE) de la région[3].

    Après ce revers, Macron a annoncé un triomphe militaire le même jour avec l’assassinat par les troupes françaises d’Adnan Abu Walid al-Sahrawi, le chef du groupe terroriste islamique dans le Grand Sahara. En effet, la France mène depuis sept ans une mission au Sahel contre les groupes extrémistes djihadistes : l’opération Barkhane. Comme l’explique Nicki Anastasio dans son article publié sur le blog Quaderni Africani di Africa Rivista édité par AMIStaDeS, l’opération a été menée pour :  » soutenir les armées des pays précités, renforcer la coordination des moyens militaires internationaux et mener des actions en faveur de la population comme l’accès aux services. « [4] Mais derrière le battage français se cachait le soutien logistique des États-Unis à travers des opérations de reconnaissance par drones et le travail de repérage de cibles sensibles par le renseignement américain.[5]

    3. AUKUS et ANZUS

    L’AUKUS a remanié l’équilibre des forces existant et a contraint les secrétariats européens à se pencher une fois pour toutes sur la question longue et délicate de savoir où se placer sur l’échiquier transatlantique. Ce qui devait être un coup de pouce pour la communauté transatlantique semble s’être révélé, au contraire, un indicateur du déséquilibre entre les alliés en faveur du bloc anglophone et un signe précis de la direction prise par les États-Unis. L’accord trilatéral a élevé le niveau de coopération à un niveau opérationnel supérieur en renforçant les priorités communes des alliances transpacifiques. Rappelons, en effet, que les États-Unis ont déjà signé avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande un traité appelé ANZUS pour la sécurité du Pacifique, qui est devenu la base de la conduite de la politique stratégique australienne depuis 1951[5]. L’accord AUKUS, quant à lui, traduit concrètement la propension des États-Unis à déplacer leur centre de gravité géopolitique de l’océan Pacifique, siège du traité ANZUS, vers les océans Indo-Pacifique et Atlantique.

    Les États-Unis poursuivent une stratégie agressive contre la Chine en tant que rival systémique, rejetant la vision européenne de Pékin en tant que partenaire commercial. L’AUKUS n’a pas les caractéristiques d’une véritable alliance car elle ne comprend pas l’engagement de défense collective explicitement énoncé à l’article 5 du traité de l’OTAN. Il s’agit d’un réseau défensif destiné à contrer les menaces à la liberté de navigation et d’un signal clair envoyé à la Chine qui exploite sa position militaire périphérique dans la région, notamment à Taïwan. Ces dernières semaines, l’armée chinoise a envoyé plusieurs avions de guerre dans la zone de défense taïwanaise, provoquant l’indignation de Washington. Par conséquent, le pacte vise à acquérir une capacité de dissuasion sur la Chine ainsi qu’à poursuivre un objectif concret : couler la marine chinoise en moins de 72 heures en cas d’affrontement[6].

    4. Les paradoxes des Alliances : méfiance, défiance ou stratégie ?

    Selon certains, l’accord trilatéral est le résultat d’une démarche délibérée de l’administration Biden pour couvrir le faux pas qu’elle a fait dans la gestion du retrait des troupes américaines en Afghanistan. Pour la France, en revanche, cette  » décision unilatérale, brutale et imprévisible ressemble beaucoup au comportement assumé par Trump « [7]. En fait, elle révélerait une orientation stratégique précise des États-Unis pour s’engager dans le monde anglo-saxon mais aussi une tendance à concurrencer activement les visées économiques et industrielles françaises. En effet, comme le souligne Daniel Fiott, le paradoxe inhérent à la relation transatlantique voit le désir des Etats-Unis d’avoir : « une Europe suffisamment indépendante pour payer ses propres factures de sécurité et financer d’éventuelles collaborations avec les Etats-Unis, mais pas assez indépendante pour faire obstacle aux plans et aux priorités de Washington »[8] Un manque de collaboration européenne est considéré par les Etats-Unis comme un manque de coopération européenne.

    Un manque de collaboration européenne est perçu par les États-Unis comme une attitude trop douce à l’égard de la Chine, tandis que les initiatives potentiellement compétitives qui interfèrent avec l’agenda américain sont considérées comme une menace pour la solidité de l’OTAN. L’éloignement progressif des États-Unis des affaires européennes est également indiqué par le fait que l’AUKUS a été annoncé publiquement le jour même où l’UE a publié sa première stratégie indo-pacifique. Et coïncidant également avec un autre épisode, à savoir le refus de la Chine d’accorder l’accès à une frégate allemande pour sa première visite prévue à Shanghai[9].

    5. La défense européenne : une nouvelle marche ou une nouvelle impasse ?

    La colère des Français face à la situation a également alarmé les capitales européennes, en particulier celles des États baltes et des pays de l’ancien bloc communiste, qui sont les plus fervents partisans de l’OTAN et sont de plus en plus sceptiques quant à l’idée d’une défense européenne. Le Premier ministre danois, Mette Frederiksen, a notamment évoqué dans le journal danois Politiken la fidélité absolue de M. Biden à l’Alliance atlantique, minimisant la position française. Le Danemark est l’un des pays qui a réagi avec le plus de méfiance au nouvel appel de la France à l’autonomie stratégique, y voyant une tentative de Paris d’étendre sa souveraineté et de favoriser les contrats de défense aux entreprises françaises[9].

    Bien que l’idée d’une défense européenne soit déjà inscrite dans le traité de Lisbonne et qu’il ait été constamment question de la défense commune comme synonyme d’autonomie stratégique vis-à-vis des États-Unis, dans le cadre d’un renforcement mutuel avec l’OTAN, les Nations unies et les pays partenaires de l’UE, aucun résultat concret n’a encore été obtenu. À cet égard, des initiatives telles que la coopération structurée permanente (PESCO) et le Fonds européen de défense ont été mises en place pour promouvoir la coopération sur les projets de défense et favoriser un sentiment d’unité militaire. La PESCO est un mécanisme de coopération en matière de défense, juridiquement contraignant, auquel participent 25 États membres et qui vise à améliorer l’interopérabilité des forces armées. Le Fonds européen de défense est un fonds d’investissement innovant destiné à développer des projets de défense communs et à renforcer la base industrielle et technologique de défense commune[10].

    Conclusion

    Lors de la dernière réunion des ministres européens des affaires étrangères et de la défense en Slovénie, Macron a suggéré d’utiliser l’AUKUS comme un tremplin pour le développement de capacités conjointes et a promis qu’en 2022, la France pourrait utiliser la présidence du Conseil de l’UE pour faire progresser la stratégie de sécurité en tant que priorité absolue. Le service diplomatique de l’UE, le Service européen d’action extérieure (SEAE), aura le droit de présenter une première version du Compas stratégique, le document militaire destiné à normaliser les capacités de renseignement, en novembre 2021.

    L’aspect le plus urgent à prendre en compte est la nécessité de développer une culture stratégique commune et de rationaliser le processus décisionnel tout en maintenant des relations productives avec les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie en tant que partenaires stratégiques contre la Chine.

    Sara Ferragamo

    Amistades, 04/11/2021

    #AUKUS #ANZUS #France #Europe #Australie #Etats_Unis #Royaume_Uni #Défense

  • Un homme poignarde des passagers au hasard dans un train

    Tags : Allemagne, attaque au couteau

    VIENNE (AP) – Un homme de 27 ans qui a poignardé quatre personnes dans un train à grande vitesse allemand a apparemment attaqué ses victimes « au hasard » et a montré des signes de maladie mentale, ont déclaré les autorités dimanche.

    La police et les enquêteurs ont déclaré aux journalistes à Neumarkt dans l’Oberpfalz que les intentions de l’agresseur n’étaient pas encore claires, mais que rien n’indiquait pour l’instant un motif terroriste. Le suspect a été arrêté dans le train après l’attaque de samedi, sans opposer de résistance à la police, et a depuis été emmené dans une clinique psychiatrique.

    Samedi, peu avant 9 heures, la police a reçu un appel l’informant qu’un homme armé d’un couteau attaquait les passagers du train Intercity Express 928, qui reliait Ratisbonne à Nuremberg, dans le sud-est de l’Allemagne.

    À l’aide d’un couteau pliant de 8 centimètres (3,1 pouces), le suspect s’en est d’abord pris à un homme de 26 ans dans le même wagon, le blessant à la tête. Le suspect a ensuite attaqué un homme de 60 ans, qui a été blessé à la tête et au torse, et a blessé un autre homme de 60 ans. Il s’est ensuite enfui dans un autre wagon et a poignardé un homme de 39 ans sur le haut du corps.

    Les quatre victimes étaient des hommes de la région. Deux d’entre elles étaient toujours hospitalisées dimanche.

    La police a déclaré que le suspect, un citoyen syrien, est venu en Allemagne en 2014 et a obtenu l’asile en 2016. Il vivait à Passa et aurait perdu son emploi la veille de l’attaque.

    Les enquêteurs ont déclaré qu’une évaluation initiale suggérait qu’il souffrait d’une maladie mentale, notamment d’une potentielle « schizophrénie paranoïde », a déclaré le procureur en chef Gerhard Neuhof.

    Le suspect aurait cru qu’il était suivi par la police « depuis un certain temps » et a attaqué sa première victime parce qu’il pensait que l’homme le menaçait et « voulait le tuer », a déclaré M. Neuhof.

    Associated Press

    #Allemagne #attaqueaucouteau

  • Chine: croissance ralentie, excédent commercial atteint 84 MM$

    #Tags : Chine, croissance, commerce,

    BEIJING (AP) – La croissance des exportations de la Chine a légèrement ralenti en octobre pour atteindre 27,1 % par rapport à l’année précédente, tandis que les importations ont augmenté de 20,6 %, a indiqué dimanche l’administration des douanes.

    L’excédent commercial s’est élevé à 84,5 milliards de dollars, soit une hausse par rapport aux 66,8 milliards de dollars enregistrés en septembre.

    Les chiffres des exportations et des importations sont beaucoup plus élevés qu’il y a un an, alors qu’une grande partie du monde était en proie à la pandémie de COVID-19, mais la croissance économique globale semble se modérer.

    L’économie chinoise a été secouée par les épidémies de COVID-19 et les restrictions qui en ont découlé, ce qui a déprimé les voyages intérieurs et la demande des consommateurs, ainsi que par les pénuries d’électricité qui ont fait baisser la production des usines.

    Les exportations, qui ont augmenté de 28,1 % en septembre, ont totalisé 300,2 milliards de dollars le mois dernier. Les importations ont atteint 215,7 milliards de dollars.

    #Chine #Economie #Commerce

  • Faux malaise, atterrissage d’urgence, passagers qui s’enfuient

    Tags : Maroc, Espagne, Palma de Majorque, Air Arabia, migration,

    La police de Palma de Majorque a interpellé samedi 12 personnes et était la recherche de 12 autres qui se sont enfuies d’un avion ayant atterri d’urgence la veille à l’aéroport de cette ville espagnole, un épisode peut-être lié à l’immigration illégale.

    Un rocambolesque incident s’est produit vendredi à 19H00 lorsque l’appareil, qui assurait une liaison entre le Maroc et la Turquie, a dû se poser en raison du malaise supposé d’un passager, selon la police. «Douze personnes ont été arrêtées et 12 autres sont toujours recherchées», a déclaré Aina Calvo, la représentante du gouvernement espagnol dans les Iles Baléares, soulignant que cet évènement était «sans précédent». «De tels évènements ne se sont jamais produits auparavant dans aucun aéroport d’Espagne», a-t-elle à cet égard dit.

    Selon la police, le passager à l’origine de l’incident «a semblé souffrir d’un coma diabétique et a été transporté en ambulance à l’hôpital avec un compagnon». Mais à son arrivée dans cet établissement, il a été déclaré en parfaite santé. L’homme a été arrêté pour «aide à l’immigration illégale et infraction à la loi sur l’immigration», a ajouté la police, relevant que la personne qui l’accompagnait avait pris la fuite dès son arrivée à l’hôpital.

    Au cours de son évacuation, 21 passagers sont sortis de l’avion et se sont enfuis en courant sur la tarmac, a déclaré Mme Calvo. La police a immédiatement entamé des recherches qui ont entraîné la fermeture jusqu’à minuit de l’aéroport, l’un des plus fréquentés d’Espagne. Une autre personne a été arrêtée pour «insultes et agression» à bord de l’avion. Au total, 24 personnes, des Marocains à l’exception d’une d’entre elles qui serait un Palestinien, ont été impliquées dans l’incident, a précisé Mme Calvo.

    Enquête en cours

    Les enquêteurs cherchent à savoir si «ce qui s’est passé à l’aéroport était un évènement orchestré et planifié ou un incident isolé», a-t-elle encore dit. «Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations nous permettant de confirmer qu’il s’agissait d’une opération orchestrée … ou d’une partie d’un plan prédéterminé. Mais l’enquête est en cours». Selon Mme Calvo, l’avion est resté sur le tarmac «pendant un certain temps» avant que les passagers ne décident de s’enfuir de l’appareil. «Pour le moment, nous ne pouvons pas dire avec certitude pourquoi ces 21 personnes ont décidé de se précipiter sur la piste» d’atterrissage, a-t-elle noté.

    Les personnes qui se sont enfuies seront poursuivies pour non respect des règles de sécurité aériennes et entrée illégale sur le territoire espagnol et expulsées vers leur pays d’origine, a déclaré la responsable. Aucune n’a déposé une demande d’asile politique, a-t-elle affirmé.

    D’après l’application FlightRadar24, l’avion était un Airbus A320 de la compagnie Air Arabia Maroc, qui effectuait un vol entre Casablanca et Istanbul.

    Le Soir, 07/11/2021

    #Maroc #Espagne #Migration #AirArabia #PalmaDeMajorque #Turquie #Istanbul

  • Vidéo de la fugue des passagers marocains à Palma de Majorque

    Tags : Maroc, Espagne, Palma de Majorque, Turquie, Air Arabia, migration,

    Il s’agit de la fuite des 21 passagers d’un avion à l’aéroport de Palma
    La police nationale et la garde civile ont jusqu’à présent arrêté 12 personnes qui ont fui l’avion en provenance du Maroc

    Une vidéo, fournie par le président de Vox Baleares Jorge Campos, montre comment les 21 passagers se sont évadés à l’aéroport de Palma. Dans les images, vous pouvez voir le moment où les évadés commencent à courir dans le hall de l’avion puis envahissent la piste de l’aéroport.

    « Les garçons s’enfuient vers l’Espagne », a déclaré l’un des passagers du vol de la compagnie Air Arabia qui couvrait la liaison Casablanca-Istanbul.

    Des agents de la garde civile et de la police nationale ont déjà arrêté 12 des passagers évadés, qui ont été transférés dans des postes de police. Parmi les personnes arrêtées se trouve le passager qui aurait été malade et aurait causé l’atterrissage.

    Comme le rapportent des sources proches de l’opération, l’homme qui aurait été malade et qui a causé l’atterrissage a été détenu à Son Llàtzer en tant qu’auteur présumé d’un crime favorisant l’immigration illégale et d’infraction à la loi sur l’immigration, après avoir été libéré de l’hôpital.

    Le reste des passagers détenus, jusqu’à présent, ont été arrêtés dans la rue Manacor, à Palma ; à Sa Cabaneta et Es Figueral, à Marratxí ; et à proximité de l’aéroport de Son Sant Joan.

    L’opération policière pour tenter de localiser et d’arrêter les 12 hommes restants qui n’ont pas poursuivi le voyage, après l’atterrissage d’urgence d’un avion ce vendredi à l’aéroport de Palma, se poursuit cependant ouverte et de nouvelles arrestations ne sont pas à exclure.

    Les migrants détenus seront inculpés de trouble à l’ordre public

    Les 12 migrants détenus seront accusés d’un délit d’ordre public, en plus d’être entrés irrégulièrement en Espagne, ont confirmé à Efe des sources policières. La possibilité de les inculper d’autres délits après s’être échappés par les pistes de l’aéroport, ce qui a conduit à l’annulation des opérations aériennes pendant trois heures et demie, est également à l’étude.

    S’adressant aux médias, la déléguée du gouvernement, Aina Calvo, a clairement indiqué que, bien qu’ils ne soient pas arrivés par la mer, ils sont arrivés irrégulièrement et un dossier sera ouvert pour qu’ils retournent dans leur pays, lorsque l’autorité judiciaire le déterminera. .

    Les passagers qui ont fui les pistes n’ont pas respecté les règles de sécurité aérienne « sans aucun doute », a déclaré le délégué, qui a commenté que « la raison pour laquelle ils ont décidé de « se lancer dans la course » est « inconnue ».

    Le délégué a soutenu la décision du commandant de l’avion d’atterrir à Palma après avoir été informé qu’un passager ne se sentait pas bien.

    La gare aéroportuaire de Palma, a souligné le délégué du gouvernement, est un « aéroport sanitaire international », donc ce type de demande d’atterrissage pour urgence médicale est « courant ».

    Ce qui « n’est pas habituel » et est « inhabituel », a-t-il souligné, c’est qu’il y a « des gens qui courent sur les pistes d’un aéroport, ce qui met le trafic aérien en danger »

    Ultima Hora, 06/11/2021

  • USA envisage de ne pas utiliser d’armes nucléaires en premier

    USA envisage de ne pas utiliser d’armes nucléaires en premier -Les principaux conseillers à la sécurité nationale de Biden étudieront également une option pour déclarer que le « unique objectif » de l’arsenal nucléaire des États-Unis est la dissuasion d’un conflit nucléaire

    WASHINGTON, le 6 novembre. /TASS/. L’équipe de sécurité nationale du président américain Joe Biden examinera bientôt les conditions dans lesquelles les États-Unis peuvent adopter une politique de « pas d’utilisation en premier » en ce qui concerne les armes nucléaires, a annoncé vendredi le journal Politico, citant des sources à la Maison Blanche.

    Les principaux conseillers à la sécurité nationale de Biden étudieront également une option pour déclarer que le « seul objectif » de l’arsenal nucléaire américain est la dissuasion d’un conflit nucléaire et non son utilisation en réponse à une guerre conventionnelle ou à d’autres assauts stratégiques comme des cyberattaques. Le Pentagone s’oppose à tout changement de politique en raison de « l’expansion nucléaire surprenante de la Chine ces derniers mois parallèlement à la modernisation de son arsenal par la Russie », a ajouté le journal.

    L’approbation d’au moins une de ces options « marquerait des changements majeurs par rapport à la position actuelle, qui a été volontairement ambiguë tout au long de l’ère nucléaire quant à savoir si les États-Unis pourraient frapper en premier, et estime que les armes atomiques sont pour la « dissuasion des armes nucléaires et non -attaque nucléaire’ », a souligné le journal.

    Il est prévu que ces questions soient examinées lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale de Biden en novembre. Les sources du journal au sein de l’administration Biden ont réitéré que le président américain approuverait à terme personnellement la doctrine nucléaire du pays qui devrait être prête en janvier 2022. Cependant, son choix dépendra aussi de ce qui lui sera présenté. Le journal a souligné qu’ »il ne semble pas que le Pentagone veuille lui donner beaucoup de choix ». Une source au ministère de la Défense a déclaré au journal qu’il était peu probable que les deux options soient soumises au dirigeant américain. L’attaché de presse du Pentagone, John Kirby, lorsqu’on lui a demandé de commenter cette information, a souligné que « le compte rendu qui vous a été offert par le fonctionnaire est inexact ». Selon le porte-parole.

    En mars, Biden a déclaré que son administration prenait « des mesures pour réduire le rôle des armes nucléaires dans notre stratégie de sécurité nationale ». Pratiquement chaque nouvelle administration américaine a passé en revue presque toutes les doctrines et tous les concepts dans le domaine de la sécurité nationale.

  • Maroc: Un technicien américain retrouvé mort dans un hôtel

    Maroc: Un technicien américain retrouvé mort dans un hôtel – Les causes précises de la mort de Nic Cupac, agé de 54 ans, n’ont pas été divulguées mais «The Sun» laisse entendre qu’il s’agit d’une mort naturelle.

    Un membre de l’équipe du tournage du film américain «Indiana Jones 5» a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel a Fès au Maroc.

    Le tournage d’«Indiana Jones 5» a pris une tournure dramatique. Un membre de l’équipe du film a été retrouvé mort dans sa chambre d’hôtel a Fès, au Maroc. Les causes précises de la mort de Nic Cupac, agé de 54 ans, n’ont pas été divulguées mais «The Sun» laisse entendre que le cadreur serait décédé «naturellement», ont rapporté plusieurs médias.

    «J’ai le cœur brisé. Nic était un homme tellement adorable», a témoigné l’un de ses collègues auprès du tabloïd britannique. L’homme avait travaillé pour de nombreux blockbusters comme «Jurassic Park», «Harry Potter» ou encore «Star Wars».

    Prévu pour juin 2023

    La réalisation du film a déja été ralentie a plusieurs reprises. Harrison Ford, 79 ans, s’était gravement blessé l’épaule en tournant une scène. La production avait été suspendue pendant trois mois. La star hollywoodienne a fait son retour sur le plateau début octobre, en Sicile, aux côtés de Mads Mikkelsen. L’interprète du mythique professeur d’archéologie avait égaré sa carte bancaire sur l’île italienne, miraculeusement retrouvée par un touriste allemand.

    Pour tourner une scène d’action, l’équipe avait dû se rendre au Maroc. Mais en raison du regain de l’épidémie de coronavirus, le pays maghrébin avait suspendu ses vols a destination et en provenance du Royaume-Uni. Initialement annoncée pour l’année 2021, la sortie d’«Indiana Jones 5» a d’abord été décalée a juillet 2022, puis repoussée au 30 juin 2023.

    Echourouk online, 06/11/2021

  • Venant du Maroc, ils fuguent après un atterrissage d’urgence

    Venant du Maroc s’enfuient après un atterrissage d’urgence – Ils sont activement recherchés par la police de Palma de Majorque

    L’un des aéroports les plus fréquentés d’Espagne, Palma de Majorque, a été contraint de fermer pendant près de quatre heures après que plusieurs passagers se soient enfuis lorsque leur avion a effectué un atterrissage d’urgence, selon les autorités aéroportuaires.

    L’avion, qui effectuait un vol entre le Maroc et la Turquie, a été détourné vendredi vers l’île méditerranéenne de Majorque en raison d’une prétendue urgence médicale, a indiqué à l’AFP la police de la Garde civile.

    Lors de l’évacuation du voyageur supposé malade, une vingtaine de passagers en ont profité pour s’enfuir alors que l’avion était sur le tarmac. Deux personnes ont été interpellées, a indiqué la police.

    Les enquêteurs travaillaient sur l’hypothèse que l’incident médical avait été organisé pour entrer illégalement en Espagne, a rapporté le journal El Pais.

    Le passager qui se plaignait d’un malaise a été transporté à l’hôpital, où il a été déclaré en parfaite santé et arrêté pour « aide à l’immigration clandestine », selon le quotidien.

    Un passager qui l’avait accompagné à l’hôpital avait également disparu, a indiqué le journal, qui a rapporté que cinq personnes avaient été arrêtées en plus du faussaire.

    Selon le traqueur d’avions FlightRadar24, l’avion détourné était un Airbus A320 d’Air Arabia Maroc sur un vol entre Casablanca et Istanbul.

    En raison de l’incident de sécurité, 13 avions à destination de Palma ont été déroutés vers d’autres aéroports et 16 vols au départ ont subi des retards importants, selon les autorités aéroportuaires.

    L’aéroport a rouvert vers minuit vendredi après avoir été fermé pendant environ quatre heures.

    Asharq Al-Awsat, 05/11/2021

  • The Guardian : Comment Macron a gâché la COP26

    The Guardian : Comment Macron a gâché la COP26 – Le show climatique de la COP26 de Scott Morrison a déraillé à cause d’Emmanuel Macron et de la querelle des sous-marins. La participation de Scott Morrison au G20 et à la Cop26 devait permettre de consolider le pivot climatique de la Coalition avant les prochaines élections. Mais le président français, Emmanuel Macron, avait d’autres idées.

    Scott Morrison est en retard. Ce n’est pas inhabituel, alors nous n’en pensons rien. Ces deux semaines au Parlement ont été épuisantes, car les Nationales ont été amadouées, puis encerclées, pour qu’elles soutiennent l’objectif  » zéro émission « .

    Nous sommes jeudi soir et les journalistes ont été prépositionnés au terminal Fairbairn de la RAAF. En attendant, nous spéculons sur la façon dont les choses pourraient se passer lorsque M. Morrison devra partager la scène avec M. Macron au G20 et à la Cop26 à Glasgow. S’agira-t-il d’un rapprochement ou d’une colère ? La décision de M. Morrison de renoncer à un contrat de 90 milliards de dollars avec le groupe français Naval a provoqué un tollé diplomatique.

    Le bruit court à Canberra que Morrison a essayé d’organiser une rencontre bilatérale avec Macron à Rome. Une prise en main rapide et un sourire permettraient au Premier ministre de revendiquer une réinitialisation, de ne plus nous avoir sur le dos, et de se concentrer sur son pivot climatique qui est en préparation depuis que Joe Biden a remporté les élections américaines. Lorsque nous avons été informés de ce à quoi nous pouvions nous attendre pendant la saison des mini-sommets, les journalistes ont demandé si une rencontre bilatérale était prévue. Les hauts fonctionnaires sont restés discrets.

    Morrison atterrit avec plus de 30 minutes de retard sur l’horaire prévu. Il apparaît brièvement dans notre cabine pour reconnaître notre présence. Le premier ministre a l’air épuisé. Il dit qu’il est fatigué. Il est clair qu’il ne va pas s’attarder. Il s’excuse et se dirige vers sa suite à l’avant de l’avion. À la moitié du premier vol, mon collègue Daniel Hurst signale que quelque chose de nouveau se prépare à l’Élysée.

    Il y a eu un appel entre Morrison et Macron. Une vague d’irritation traverse la cabine des journalistes. Nous sommes dans un avion avec Morrison et une petite phalange de conseillers. Nous avons vu le Premier ministre juste après qu’il ait raccroché. Voilà pourquoi il est en retard. Personne n’a mentionné cet appel. Pas même une allusion énigmatique. Macron a manifestement englouti un morceau de Morrison. Selon le compte-rendu français, l’abandon du contrat des sous-marins a brisé « la relation de confiance », et Canberra devait proposer des « actions tangibles » pour combler le fossé.

    Le récit de la conversation par Macron donne le ton. Il faut un certain temps pour qu’un compte-rendu australien soit produit, et quand il arrive, il ne dit presque rien.

    L’avion descend sur Darwin. Comme il s’agit de l’équivalent diplomatique de coups de feu, on se précipite sur les ordinateurs portables. Les reporters de la télévision troquent leurs sweats à capuche contre des chemises et des cravates pour des morceaux de caméra. Nous dégringolons dans la soupe chaude de l’air nocturne de Darwin. Certains s’accroupissent autour de points d’alimentation dans un terminal vide pour classer ou ajouter des paragraphes. Morrison n’est nulle part. Les correspondants de la télévision se positionnent sur le tarmac, regardent le canon de la caméra, et se forcent à ne pas transpirer.

    Premier acte : Rome

    Les moteurs des avions tournent au ralenti sur le tarmac de l’aéroport international Leonardo da Vinci. Les dirigeants et leurs entourages arrivent par vagues pour le G20. Après 28 heures dans les airs, nous avons atterri sous un doux soleil d’automne. Morrison atterrit et s’avance vers nous.

    Q : Je viens de parler de l’appel téléphonique avec le président Macron – que pensez-vous du moment choisi ? Il apprécie que Macron ait trouvé le temps de lui tendre la main. Il affirme que les relations entre l’Australie et la France sont sur la bonne voie. Q : Monsieur le Premier ministre, vous allez voir le président Macron au G20 et à la Cop. Envisagez-vous d’avoir une rencontre bilatérale avec lui, une rencontre à bâtons rompus ou un engagement formel ou informel ? [Grillons].

    Dans le bus. Le cortège entre à toute vitesse dans la capitale romaine, éparpillant une succession de petites Fiats. Au lieu de contourner les nids de poule qui parsèment les routes, notre chauffeur accélère et nous fait voler. Très vite, Rome s’anime autour de nous. Le commerce et l’hôtellerie sont ouverts. Presque personne ne porte de masque. Les scooters se faufilent dans les rues, klaxons à fond. Tout juste après des mois d’enfermement à Canberra, cette explosion de Covid-normal est surprenante. Un certain nombre d’entre nous sont fascinés par la vie pré-pandémique exposée par la fenêtre.

    Tic-tac. Nous sommes toujours à l’heure et les journalistes de la télévision ont toujours besoin d’une nouvelle toile de fond. On suggère le Colisée. Beaucoup d’entre nous se promènent pour prendre l’air en faisant de lents tours du périmètre. De retour à l’hôtel, je zappe sur la BBC. Il y a Joe Biden. Le président des États-Unis a atterri à Rome et il est assis aux côtés de Macron à l’ambassade de France au Vatican. Alors que je déballe et charge mes appareils, je constate que Biden est venu voir Macron. Le signal de pénitence suscite l’intérêt, alors je m’assieds et je regarde.

    Biden est un personnage inhabituellement empathique, et l’un des éléments constitutifs de l’empathie est l’humilité. Mais l’Amérique est rarement pénitente. Peut-être que j’exagère la pénitence. C’est peut-être une question de convenance, car Biden a également fait appel au pape François. Mais l’Amérique gère sa propre rupture diplomatique avec Macron parce que les États-Unis sont l’un des partenaires du pacte Aukus qui a remplacé les sous-marins français. Macron est en colère contre tous les partenaires de l’Aukus.

    A Rome, Biden dit à Macron qu’il avait « l’impression » que la France savait que l’Australie allait se retirer du contrat Naval Group. Il reconnaît également que toute la question a été traitée de manière « maladroite ». Il s’agit d’une autocritique performative. Mais il y a aussi un déplacement des responsabilités. L’implication claire est que l’Australie a manqué de sophistication. Ce n’est pas bon pour Morrison.

    Je me demande ce que fait le Premier ministre en ce moment. Est-il aussi en train de pendre des chemises dans sa suite d’hôtel, à la recherche de fil dentaire, tout en regardant Biden le jeter sous un bus ?

    Biden est un personnage inhabituellement empathique, et l’un des éléments constitutifs de l’empathie est l’humilité. Mais l’Amérique est rarement pénitente. Peut-être que j’exagère la pénitence. C’est peut-être une question de convenance, car Biden a également fait appel au pape François. Mais l’Amérique gère sa propre rupture diplomatique avec Macron parce que les États-Unis sont l’un des partenaires du pacte Aukus qui a remplacé les sous-marins français. Macron est en colère contre tous les partenaires de l’Aukus.

    A Rome, Biden dit à Macron qu’il avait « l’impression » que la France savait que l’Australie allait se retirer du contrat Naval Group. Il reconnaît également que toute la question a été traitée de manière « maladroite ». Il s’agit d’une autocritique performative. Mais il y a aussi un déplacement des responsabilités. L’implication claire est que l’Australie a manqué de sophistication. Ce n’est pas bon pour Morrison.

    Je me demande ce que fait le Premier ministre en ce moment. Est-il aussi en train de pendre des chemises dans sa suite d’hôtel, à la recherche de fil dentaire, tout en regardant Biden le jeter sous un bus ?

    Deuxième acte : G20

    Je regarde Macron à travers une fenêtre. Nous sommes dans la dernière ligne droite du G20. Les journalistes australiens ont été prépositionnés pour une conférence de presse avec Morrison. Ce soir, nous décampons pour Glasgow et le sommet de la Cop26. Le G20 vient de publier un communiqué dans lequel le langage du changement climatique a été édulcoré, en partie à cause du lobbying australien contre les engagements à éliminer progressivement les combustibles fossiles. Ce n’est pas un bon signe.

    Morrison n’est pas encore arrivé, mais la voix de Macron flotte dans notre direction. Je suis le son jusqu’à ce que j’obtienne un visuel. Le président français est compact, mais il sait utiliser son corps comme une ponctuation, ou une emphase. Les gestes sont calculés et précis. David Crowe, le correspondant politique en chef du Sydney Morning Herald et de l’Age, s’est éloigné dans le couloir et s’est réfugié au fond de la salle de presse. Quelques collègues de la télévision s’approchent également : Pablo Vinales de SBS et Andrew Probyn de l’ABC. Il semble possible que nous puissions attraper Macron au moment où il quitte la salle de presse.

    Ce n’est pas gagné, mais pour une fois, tout va dans notre sens. Le président français sort alors que notre petit groupe s’est échoué dans la position parfaite pour l’intercepter. Probyn, qui a un accent du Lancashire, et une manière implacable de jouer les héros, se présente poliment comme un journaliste australien. Q : Pouvons-nous parler ? Macron sourit et s’arrête.

    Le service de sécurité du Président n’a pas l’air très à l’aise, mais pas alarmé. Une attachée de presse de Macron, qui suit son patron de plusieurs mètres, repère le groupe improvisé, grimace et court pour le rattraper. Mais un Macron détendu est déjà en train de lancer des grenades. Du coin de l’œil, je remarque un autre correspondant du SMH-Age, Bevan Shields, en orbite autour du périmètre. Vinales a sorti son iPhone pour filmer.

    Macron dit qu’il nourrit de l’amitié et du respect pour l’Australie et les Australiens. Mais le respect exige la réciprocité. « Je dis simplement que quand on a du respect, il faut être vrai et il faut avoir un comportement conforme et cohérent avec cette valeur ». Le va-et-vient continue. Shields est maintenant positionné directement en face de Macron. Il demande au président s’il pense que Morrison lui a menti lors de l’affaire du sous-marin. Le président n’hésite pas. « Je ne pense pas, je sais », répond-il.

    Après avoir lâché son micro, l’entourage de Macron poursuit son chemin. La franchise de l’accusation est étonnante. Il faut une minute ou deux pour la comprendre. Plus tôt dans la journée, M. Morrison s’est approché de M. Macron de manière informelle dans le salon des dirigeants pour une poignée de main que le photographe officiel du Premier ministre a capturée et diffusée. Sur la photo, Macron n’avait pas l’air enchanté. Ses yeux n’étaient pas chaleureux. Le corps expressif était légèrement incliné vers l’arrière. Les sommets sont des danses étranges, avec leur propre étiquette. La tentative de contact fortuite de Morrison a-t-elle été considérée comme une nouvelle provocation ?

    Morrison répondra aux questions dans quelques minutes. Le responsable des médias du Premier ministre est curieux de savoir où nous sommes allés. Je lui transmets la charge centrale du président. J’apprendrai plus tard que certains de mes collègues sont mécontents que j’aie fait ça. Mais c’est une courtoisie élémentaire. Etant donné la façon dont Morrison opère, c’est aussi une nécessité professionnelle. Je suis sûr que si le Premier ministre n’a pas été informé de ce que Macron a dit, il fermera les questions en plaidant l’ignorance. Peut-être que le choc et l’évasion fonctionnent comme un moment de télévision, mais cela n’explique pas pourquoi nous avons atteint ce nadir. Nous avons besoin de dire et de montrer. Mentir est une accusation grave venant d’un pair mondial. Morrison doit réellement répondre à l’accusation, plutôt que de la contourner. L’assistant maternel de Morrison disparaît dans la salle d’attente. Lorsque le Premier ministre arrive, son agacement est à peine dissimulé.

    Q : Monsieur le Premier ministre, le président Macron a dit à deux d’entre nous, dans le coin, que vous n’aviez pas… Morrison : « Deux d’entre vous, pardon ? » Q : Le président Macron a dit à certains d’entre nous que vous ne lui aviez pas dit la vérité sur l’accord sur les sous-marins. En fait, il a dit que vous auriez pu mentir. Est-ce que c’est vrai ? Morrison : « Non. Q : Vous allez devoir le voir à la Cop. Morrison : « Je l’ai vu plusieurs fois aujourd’hui. Vous l’avez vu les gars, vous preniez des selfies avec lui. »

    Cette luge est complètement absurde. Macron est clairement en train de tester le premier ministre australien, de le pousser à bout, de sonder ses limites, et Morrison a répondu en jetant ses jouets hors du lit. Crowe corrige le premier ministre. Q : Nous ne prenions pas de selfies avec le président Macron. Deuxièmement, quand il a parlé de… Morrison n’est absolument pas repentant, et note, caustiquement : « Je dois avoir été mal informé. »

    Lorsque Morrison termine la conférence de presse, il sort directement à travers les journalistes et les caméras plutôt que de sortir sur le côté. Il fonce comme un attaquant de première ligne, mais il hésite ensuite, dans un lieu inconnu, face à un programme implacable. On dirait qu’il a perdu ses repères. De quel côté est la sortie ? Les assistants le font sortir.

    Troisième acte : Glasgow

    Le Flic26 s’est abattu sur Glasgow. La ville écossaise est en ébullition. Des milliardaires, des membres de la famille royale, des célébrités, des bureaucrates et des diplomates épuisés par le climat s’administrent eux-mêmes leurs tests d’antigènes rapides, enfilent leurs masques, se regroupent et délibèrent sur l’avenir de la planète.

    Depuis des mois, M. Morrison s’efforce d’arriver ici avec suffisamment d’arguments pour que l’Australie ne soit pas exclue de la réunion. Mais le jour de l’ouverture, le Premier ministre se trouve à plusieurs kilomètres de là et nous le suivons en casque de chantier et en gilet de sauvetage pendant qu’il inspecte un navire de guerre chez BAE Systems. Cet événement se déroule à la dernière minute, si bien que le lieu de l’événement est avancé par des assistants en temps réel.

    Pendant que les préparatifs nécessaires sont effectués, nous nous abritons du vent fouetté de Glasgow dans un salon de thé du personnel. Pendant le temps mort, nous découvrons que les fées du contrôle des dommages ont été occupées pendant la nuit. Le Daily Telegraph et quelques autres médias ont découvert une fuite d’un message de Macron. Ce message est adressé à Morrison, deux jours avant que l’accord Aukus ne soit dévoilé. Le président demande : « Dois-je m’attendre à de bonnes ou de mauvaises nouvelles pour nos ambitions communes en matière de sous-marins ? » Le texte a été présenté comme un moyen de réduire la position de Macron en tant que partie lésée. L’idée est la suivante : ce type savait depuis le début que nous allions mettre ses sous-marins en boîte, Macron peut donc se passer de sa fausse indignation.

    C’est curieux, car toute personne ayant une compréhension de base de la lecture sait que le texte démontre le contraire. Il montre que 48 heures avant que l’Australie annule le contrat de Naval Group, Macron était toujours dans l’ignorance. Ce prétendu Exocet en direction de l’Élysée est en fait un cigare qui explose. Mais la nuance est évidemment la première victime d’une course aux armements diplomatiques.

    Dans tous les cas, le but de la fuite n’est pas tant le contenu que l’acte de fuite. Le geste alpha envoie un message : si tu me traites de menteur, prépare-toi à une justice brutale. Ainsi, au lieu de couvrir le sort de la planète, nous sommes tous en train de regarder un vaisseau de guerre qui possède apparemment la capacité de se faufiler furtivement dans les sous-marins (vous voyez ce qu’il a fait là ?). Morrison doit renverser la situation, et pour ce faire, il faut une toile de fond évocatrice pour le journal télévisé.

    Lorsqu’il s’adresse aux journalistes après la visite du navire, Morrison déroule son récit. Oubliez les coups de poignard dans le dos, l’Australie est la victime de la mendicité française. Macron veut que Morrison donne la priorité à la restauration de la fierté française avant la sécurité nationale de l’Australie – un pacte faustien que le Premier ministre méprisera toujours, parce que c’est The Australian Way. (Désolé, il s’agit en fait de la politique climatique.) Quoi qu’il en soit, vous voyez le genre. Au lieu d’être un menteur, Morrison (dans ce récit) est un leader au courage exemplaire, car il fera ce qui est nécessaire. Et il n’acceptera tout simplement pas que Macron se moque de l’Australie. (En fait, c’est le président qui a fait du plat à Morrison, pas à l’Australie – mais quatre jours après le début de ce reboot de Battlestar Galactica, nous sommes au mieux dans les faits).

    Un journaliste demande pourquoi le bureau de Morrison a divulgué le texte de Macron. Le Premier ministre ne nie pas la conduite mais dit : « Je ne vais pas me livrer à votre éditorial sur ce sujet. » Q : Mais, monsieur le Premier ministre, l’échange de textos ne montre-t-il pas que quelques jours avant Aukus, Emmanuel Macron, une puissance de l’OTAN et un allié de longue date, était encore dans l’ignorance de la décision finale ? … Emmanuel Macron, en tant qu’allié si fort de l’Australie et chef de la France, ne méritait-il pas davantage… ? Morrison ignore le sens de la question et martèle son propre message.

    « Je vais prendre les décisions difficiles pour que l’Australie ait la meilleure capacité de défense et vous devez avoir la force de supporter l’offense que parfois cela peut causer. Lorsque vous défendez les intérêts de l’Australie, cela ne plaît pas à tout le monde. Cela ne va pas rendre tout le monde heureux et vous devez avoir la force de faire face à cela ».

    Chaque apparition étant porteuse d’une escalade quelconque, il s’ensuit une course folle au classement. Finalement, nous revenons à la conférence sur le climat. M. Morrison a prévu de nouveaux fonds pour le financement du climat dans le Pacifique. Le premier ministre fidjien, Frank Bainimarama, lui dit merci, mais pourquoi pas plus d’actions pour la décennie 2030 ? Lorsque M. Morrison prononce la déclaration nationale de l’Australie devant une salle à moitié vide en fin de journée, le Premier ministre insiste sur le fait que l’Australie devrait dépasser l’objectif actuel de 2030. Dans son pays, le débat interne du gouvernement a porté sur l’année 2050. Mais ici, l’objectif de zéro émission d’ici 2050 est une évidence pour les pays développés, et non une quelconque avancée.

    Morrison passe le premier jour et le deuxième jour, il disparaît dans des réunions bilatérales. L’activité s’intensifie dans le pavillon australien de la Cop, où un barista prépare des flat whites décents dans des tasses bleues. À un moment donné, Andrew « Twiggy » Forrest passe avec un petit groupe d’accompagnateurs pour aller voir Joe Biden. Il y a de la politique dans le pavillon. Le producteur de gaz Santos a contribué à une exposition sur la capture du carbone. Forrest, qui se fait maintenant le champion de l’hydrogène vert, n’approuve pas la CSC.

    Pendant que les visiteurs entraient et sortaient, le visage plongé dans leurs applications de messagerie et leurs invitations de calendrier, les vétérans de la guerre du climat s’inquiétaient en buvant leur café et se demandaient si Copenhague n’allait pas se répéter. Malcolm Turnbull, désormais dans l’orbite de l’entreprise Forrest, tournait autour du périmètre du pavillon comme un grand blanc agité. Macron était peut-être en train de suivre Morrison, mais le président français avait rattrapé Turnbull, son vieil ami.

    Conclusion : Base aérienne d’Al Minhad, Dubaï

    Nous ne revoyons plus Morrison jusqu’à ce que nous soyons rassemblés hors de Glasgow et que nous atterrissions à la base australienne pour les opérations militaires au Moyen-Orient. Pendant que nous étions dans les airs, la France a encore doublé la mise. Les conseillers de Macron ont déclaré aux journalistes basés à Paris que la fuite du texte avait « brisé » la confiance.

    Au National Press Club à Canberra, l’ambassadeur français se demande qui dans le monde fera à nouveau confiance à l’Australie après une telle violation de la courtoisie.

    La réponse de Morrison à cela est simple : c’est toi qui as commencé mon ami. À Glasgow, Morrison s’est présenté comme le gardien inflexible de l’intérêt national de l’Australie (par opposition à l’hystérie gauloise de Macron). Son prochain coup de dé sera celui du pacificateur. Dans le désert de Dubaï, Morrison propose un armistice. Il est temps pour tout le monde de passer à autre chose.

    En particulier les journalistes. Il en a assez de nous voir. Pourquoi les leaders mondiaux se sentiraient-ils en sécurité en vous parlant ? Passez à autre chose. La divulgation de conversations privées était-elle juste ? Passez à autre chose. Qu’allez-vous faire pour combler le fossé ? Passez à autre chose. Nous aimerions en fait rester sur place, et obtenir des réponses à ces questions, mais nous sommes déplacés. Vers le bus. Au tarmac, à l’avion. Pour Perth. Pour Sydney. A Canberra.

    The Guardian, 05/11/2021