Catégorie : Monde

  • La COP26 et le nouvel ordre énergétique mondial

    La COP26 et le nouvel ordre énergétique mondial – La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP26 du 31/10/ au 12/11/2021, et le nouvel ordre énergétique mondial, horizon 2025/2030/2040

    La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP 26, accueillie par le Royaume-Uni, se tiendra du 31 octobre au 12 novembre 2021 au Scottish Event Campus (SEC) à Glasgow, au Royaume où l’Algérie sera présente posant la problématise de la transition énergétique 2025/2032040. Dans un rapport publié en 2020 par WWW.Fr, l’organisation estime le coût économique du déclin de la nature à 479 milliards de dollars par an au niveau mondial horizon 2050. Mais la transition énergétique aura un cout social à moyen terme, pouvant être définie comme le passage d’une civilisation humaine construite sur une énergie essentiellement fossile, polluante, abondante, et peu chère, à une civilisation où l’énergie est renouvelable et moins polluante ayant pour objectif le remplacement à terme des énergies de stock (pétrole, charbon, gaz, uranium) par les énergies de flux (éolien, solaire, hydrogène ). La transition énergétique renvoie à d’autres sujets que techniques, posant la problématique sociétale. Il ne suffit pas de faire une loi car le déterminant c’est le socle social Cela pose la problématique d’un nouveau modèle de croissance : tous les secteurs économiques, tous les ménages sont concernés : transport, BTPH ; industries, agriculture. Les choix techniques d’aujourd’hui engagent la société sur le long terme. Dès lors la transition énergétique suppose un consensus social car la question fondamentale est la suivante : cette transition énergétique, combien ça coûte, combien ça rapporte et qui en seront les bénéficiaires.

    1.-Les subventions dans les énergies fossiles , décourageant les énergies alternatives, qui se sont élevées à 1000 dollars par an entre 2019/2020 pour chaque citoyen des pays du G20, malgré l’engagement de mettre fin au soutien au charbon, au pétrole et au gaz et selon le Fonds monétaire international (FMI), les subventions s’élèvent au total à 5,3 billions de dollars par année dans les plus grandes économies du monde. Elles incluent des déboursés, des crédits d’impôt et la réduction des prix du carburant. Ainsi, Le soutien public aux combustibles fossiles, surtout au pétrole, a cru de 178 milliards de dollars, dans les cinquante pays de l’OCDE, du G20 et du Partenariat oriental de l’Union européenne (six pays d’Europe centrale du Caucase). Or si l’ensemble du monde avait le même modèle de consommation énergétique que les USA et l’Europe qui concentre plus de 40% du PIB mondial pour une population inférieure à 1 milliard d’habitants sur un total en 2021 de plus de 7 milliards, il faudrait quatre à cinq fois la planète terre. C’est par la prise de conscience de ce désastre planétaire constaté régulièrement depuis quelques années, à travers tous les continents , avec un cout financier croissant, que d’ici, 2030/2035, les investissements prévus dans le cadre de la transition énergétique USA/Europe/Chine, Inde devraient dépasser les 4000 milliards de dollars où les grosses compagnies devraient réorienter leurs investissements. Avec le retour des USA aux accords de Paris COP21 sur le réchauffement climatique.

    Bien que le nouveau président dit ne pas vouloir interdire le développement du pétrole/gaz de schiste dont les USA sont le premier producteur mondial, s’engageant avec les nouvelles techniques à améliorer les effets de la fracturation hydraulique, le programme de Joe Biden prévoit 2000 milliards de dollars sur les 20/30 prochaines années, soit 10% du PIB pour le développement des énergies renouvelables, les industries écologiques et l’efficacité énergétique. Plus globalement, le plan climat de Joe Biden prévoit d’investir, je le cite «dans les infrastructures intelligentes pour reconstruire la nation et pour garantir que nos bâtiments, nos infrastructures d’eau, de transport et d’énergie puissent résister aux impacts du changement climatique, de financer 1,5 million de nouveaux logements plus durables et éco-énergétiques, une réorganisation de l’industrie automobile vers les voitures hybrides et électriques, l’Etat fédéral devant programmer notamment l’installation de 500000 bornes de recharge publiques sur le territoire et instaurer une prime à la conversion».

    L’Europe va dans la même trajectoire, avec comme leader l’Allemagne, où la Commission européenne a fixé, avec le règlement d’exécution 2020/1294 du 15 septembre 2020, les règles du nouveau mécanisme de financement des énergies renouvelables. Chaque État membre doit contribuer à l’objectif européen de 32% d’énergies renouvelables en 2030. Une trajectoire indicative est fixée pour chacun d’entre eux, pour la période 2021-2030, avec des points de référence à atteindre entre 2025 et 2027, devant mobiliser au moins 1000 milliards d’euros d’investissements durables dans les dix années à venir avec des incitations pour attirer les financements privés, grâce notamment au rôle essentiel que jouera la Banque européenne d’investissement. La Chine et l’Inde ont un fort engagement pour la transition énergétique. Par exemple, selon le rapport de Global Wind Energy Council de 2019, la Chine et l’Inde font partie des cinq pays regroupant 73% de l’ensemble des capacités éoliennes mondiales installées. En termes d’énergie solaire, le soutien des gouvernements indien et chinois stimule la compétitivité de leurs filières solaires, faisant d’eux les premiers acteurs au niveau mondial.

    La Chine pour tenter de réduire la pollution atmosphérique due à cet usage incontrôlé du charbon, investit massivement dans les énergies renouvelables: pays leader, prévoit d’investir d’ici 2030, environ 375/400/ milliards de dollars Quant à l’Inde, elle s’est engagée à fortement développer les énergies renouvelables, en disposant en particulier de 100 GW de capacités solaires et de 60 GW éoliens d’ici à fin 2022 (contre 16,6 GW solaires et 32,7 GW éoliens à fin novembre 2017)(, devant mobiliser pour cette période près de 190 milliards de dollars selon les estimations de la Climate Policy Initiative (CPI). Les USA/Europe qui représentent actuellement plus de 40% du PIB mondial pour une population inférieure à un milliard d’habitants poussent à l’efficacité énergétique et à la transition énergétique afin de luter contre le réchauffement climatique. Car si les Chinois, les Indiens et les Africains avaient le même modèle de consommation énergétique que les USA et l’Europe il faudrait cinq fois la planète actuelle. Je rappelle que selon le rapport de l’ONU une sécheresse sans précédent frappera l’Afrique du Nord et l’Afrique sub saharienne entre horizon 2025.

    Cette prise de conscience d’un désastre planétaire a été accentuée avec l’épidémie du coronavirus où la majorité des pays devraient axer leurs efforts pour la limitation du recours aux énergies fossiles, charbon et pétrole horizon en tête, le monde et donc aller vers un Mix énergétique, l’énergie de l’avenir horizon 2030/2040 étant l’hydrogène où la recherche développement connaît un réel essor. (Le professeur A. Mebtoul a présidé à Marseille en juin 2019 , avec les meilleurs experts des deux rives de la Méditerranée praticiens, experts et opérateurs, représentant l’Algérie, la commission de la transition énergétique, des 5+5+ Allemagne où les axes de la transition énergétique ont été définis). Les pays d’Afrique du Nord et du Proche Orient (MENA) dont l’Algérie seront touchés par les effets du changement climatique. les estimations indiquant une baisse attendue du PIB de l’ordre de 0,4% à 1,3% et pourrait même atteindre 14% si aucune mesure de lutte et d’adaptation face au changement climatique n’est adoptée.

    2.-Cette situation impose à l’Algérie d’accélérer la transition énergétique pour une optimisation accrue de la consommation interne de l’énergie, au même titre que celle pouvant contribuer à prolonger la durée de vie des réserves d’hydrocarbures en diversifiant les moyens de production d’énergie alternatives, notamment à base de ressources renouvelables .La transition énergétique en Algérie tournera autour de cinq axes. -Le premier axe, l’Algérie a décidé d’investir à l’amont pour de nouvelles découvertes. Mais pour la rentabilité de ces gisements tout dépendra du vecteur prix au niveau international et du cout, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables, posant le problème de la rentabilité. Le deuxième axe, est l’action contre le réchauffement climatique qui ne peut être conçue dans le cadre d’une Nation, impliquera une large concertation avec notamment les pays du Maghreb et de l’Afrique. D’une manière générale, pour le Maghreb dont l’Algérie, les ressources hydriques sont vulnérables aux variations climatiques. L’eau et sa gestion sont des problèmes conditionnant son avenir, le volume maximal d’eau mobilisable étant déficitaire d’ici à 2020 selon Femise (réseau euro-méditerranéen sur la région MENA. Dans la région du Maghreb, les effets négatifs toucheront la production de légumes dont les rendements diminueraient de 10 à 30 % et une baisse du blé à près de 40%. Ainsi, le changement climatique pourrait entraîner une véritable crise migratoire, l’or bleu, enjeu du XXIème siècle qui non résolu pouvant provoquer des guerres planétaires.

    Dans ce cadre, le développement des énergies renouvelables devant combiner le thermique pour l’exportation et le photovoltaïque pour le marché intérieur, transitoirement pouvant combiner le solaire et le gaz, dont le cout de production mondial a diminué de plus de 50% et il le sera plus à l’avenir, prévoyant un parc de voitures en Europe électrique et hydride avoinant les 80%. Or, avec plus de 3 000 heures d’ensoleillement par an, l’Algérie a tout ce qu’il faut pour développer l’utilisation de l’énergie solaire, ou presque. Le soleil tout seul ne suffit pas. Il faut la technologie et les équipements pour transformer ce don du ciel en énergie électrique. La production à grande échelle permettrait de réduire substantiellement les coûts tout en favorisant à l’aval une multitude de PMI-PME, renforçant le tissu industriel à partir des énergies propres (industries écologiques). La promotion des énergies renouvelables suppose des moyens financiers importants en investissement et en recherche-développement. Le programme algérien consiste à installer une puissance d’origine renouvelable de près de 22 000 MW dont 12 000 MW seront dédiés à couvrir la demande nationale de l’électricité et 10 000 MW à l’exportation. D’ici 2030, l’objectif de l’Algérie serait de produire, 30 à 40% de ses besoins en électricité à partir des énergies renouvelables. L’Algérie aura-t-elle les capacités d’absorption, la maitrise technologique pour éviter les surcouts, la maitrise du marché mondial et ne sera-t-il pas préférable de réaliser ces projets dans le cadre d’un partenariat public privé national, international et pourquoi pas dans le cadre de l’intégration de l’Afrique du Nord , pont entre l’Europe et l’Afrique, continent à enjeux multiples qui horizon 2O3O/2040, tirera la croissance de l’économie mondiale.

    Le troisième axe est d’améliorer l’efficacité énergétique car comment peut –on programmer 2 millions de logements selon les anciennes normes de construction exigeant de fortes consommations d’énergie alors que les techniques moderne économisent 40 à 50% de la consommation ? En Algérie existe un véritable paradoxe : la consommation résidentielle (riches et pauvres payent le même tarif ; idem pour les carburants et l’eau) représente 60% contre 30% en Europe et la consommation du secteur industriel 10% contre 45% en Europe montrant le dépérissement du tissu industriel, soit moins de 6% du produit intérieur brut. Ainsi, s’impose une nouvelle politique des prix ( prix de cession du gaz sur le marché intérieur environ un dixième du prix international occasionnant un gaspille des ressources renvoyant à la nécessaire révision de la politique des subventions. A cet effet, une réflexion doit être engagé par le gouvernement algérien pour la création d’une chambre nationale de compensation, que toute subventions devra avoir l’aval du parlement pour plus de transparence, chambre devant réaliser un système de péréquation, segmentant les activités afin d’encourager les secteurs structurants et tenant compte du revenu par couches sociales, impliquant une nouvelle politique salariale.

    Le quatrième axe, l’Algérie compte construire sa première centrale nucléaire en 2025 pour faire face à une demande d’électricité croissante , selon le 19 mai 2013 du ministre de l’Énergie et des Mines, l’institut de génie nucléaire, créé récemment, devant former les ingénieurs et les techniciens en partenariat, qui seront chargés de faire fonctionner cette centrale. Les réserves prouvées de l’Algérie en uranium avoisinent les 29.000 tonnes, de quoi faire fonctionner deux centrales nucléaires d’une capacité de 1.000 Mégawatts chacune pour une durée de 60 ans, selon les données du Ministère de l’Énergie. La ressource humaine étant la clef à l’instar de la production de toutes les formes d’énergie il s’aira d’éviter cet exode de cerveaux massif que connait l’Algérie, le poste services avec la sortie de devises étant passé de 2 milliards de dollars en 2OO2 à 10/12 milliards entre 2O10/2019.

    Le cinquième axe, est l’option du gaz de schiste introduite dans la nouvelle loi des hydrocarburées, l’Algérie possédant la troisième réservoir mondial avec plus de 19.000 milliards de mètres cubes gazeux (voir étude premier ministère 8 volumes sous la direction du Pr Abderrahmane Mebtoul assité de 20 experts internationaux et des cadres de Sonatrach : pétrole/gaz de , opportunités et risques janvier 2015). En Algérie, devant éviter des positions tranchées pour ou contre, un large débat national s’impose, car on ne saurait minimiser les risques de pollution des nappes phréatiques. L’Algérie étant un pays semi-aride, le problème de l’eau étant un enjeu stratégique au niveau méditerranéen et africain, doit être opéré un arbitrage pour la consommation d’eau douce, (les nouvelles techniques peu consommatrices d’eau devant être mise au point pas avant 2025, un milliard de mètres cubes gazeux nécessitant 1 million de mètres cubes d’eau douce . Sans compter la durée courte de la vie de ces gisements et la nécessaire entente avec des pays riverains se partageant ces nappes, devra être pris en compte les coûts (l’achat des brevets) devant forer plusieurs centaines de puits moyens pour un milliard de mètres cubes gazeux.

    En résumé, le monde devrait connaître horizon 2030 un profond bouleversement de la carte énergétique et donc du pouvoir économique mondial, l’énergie étant au cœur de la sécurité des nations (interviews-Pr A. Mebtoul AfricaPresse Paris, American Herald Tribune et Afrik Economy 2019//2020). Les décisions dans le domaine de l’énergie engagent le long terme et la sécurité du pays devront être prises par le conseil national de l’Énergie. Les changements économiques et climatiques survenus depuis quelques années dans le monde ainsi que ceux qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d’ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui-même en devenir. ademmebtoul@gmail.com

    (1) Synthèse des interventions du professeur Abderrahmane MEBTOUL membre de plusieurs institutions internationales sur l’énergie- –expert international- (directeur d‘études Ministère Energie Sonatrach 1974-1979-1990-1995- 2000-2007) -conférence devant le parlement européen octobre 2013 sur « le Maghreb face aux enjeux géostratégiques » – au séminaire international organisé par l’institution de la coopération allemande au développement (GIZ) le 17 octobre 2012 et sa conférence au Sénat français « l’Algérie face à la transition énergétique mondiale » ( décembre 2013) – voir deux importantes audits réalisés par le professeur Mebtoul assisté des cades de Sonatrach et d’experts nationaux et internationaux dont le bureau d ‘Etudes américain Ernest Young « le prix , la problématique de subventions des carburants dans un environnent concurrentiel ( 10 volumes Ministère Energie Alger- 2008) – audit pour le gouvernement « sur la stratégie pétrolière et gazière en Algérie , pétrole et gaz de schiste , opportunités et risques » ( 7 volumes 2015) – la stratégie gazière en Algérie, face la concurrence internationale » (revue internationale gaz d’aujourd’hui Paris janvier 2015)

    Professeur Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international docteur d’Etat 1974- directeur d’études Ministère Energie/Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2008- 2013/2015

  • Gazprom répond aux besoins des consommateurs européens

    Gazprom répond aux besoins des consommateurs européens – Les fluctuations de la demande de gaz russe dépendent des besoins actuels des acheteurs, a déclaré Gazprom.

    MOSCOU, 30 octobre. /TASS/. Les demandes des consommateurs européens pour des livraisons de gaz russe sont satisfaites dans leur intégralité, a déclaré le géant russe de l’énergie Gazprom dans un communiqué, alors que des informations font état de l’arrêt du pompage via le gazoduc Yamal-Europe.

    « Les fluctuations de la demande de gaz russe dépendent des besoins existants des acheteurs », a déclaré Gazprom.

    Le pompage de gaz vers l’Europe via le gazoduc Yamal-Europe a été arrêté samedi matin, selon les données de l’opérateur du réseau européen Gascade. Ainsi, le pompage de gaz a diminué de façon spectaculaire de 9h00 à 10h00, heure de Moscou, puis s’est arrêté de 10h00 à 11h00, heure de Moscou.

    Gascade a signalé que les flux inversés de gaz dans le gazoduc avaient atteint près de 168 000 mètres cubes par heure au moment du rapport.

    Le gazoduc Yamal – Europe passe par quatre pays – la Russie, le Belarus, la Pologne et l’Allemagne. Sa capacité nominale est de 32,9 milliards de mètres cubes de gaz par an.

    TASS, 30/10/2021

  • Conseil de Sécurité: Prévisions pour le mois de novembre 2021

    Conseil de Sécurité: Prévisions pour le mois de novembre 2021 – En novembre, le Mexique assurera la présidence du Conseil de sécurité.

    Le Mexique organisera trois événements de signature pendant sa présidence. Il organisera un débat ouvert de haut niveau sur le thème « Exclusion, inégalité et conflits » dans le cadre du point de l’ordre du jour « Maintien de la paix et de la sécurité internationales ». Le secrétaire général António Guterres et un représentant de la société civile devraient y faire un exposé. Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador devrait présider la réunion. Une déclaration présidentielle est envisageable.

    Le Mexique organisera également un autre débat ouvert de haut niveau sur le thème « La paix et la sécurité par la diplomatie préventive : Un programme commun à tous les organes principaux de l’ONU » sous le point de l’ordre du jour « Maintien de la paix et de la sécurité internationales ». Des exposés sont attendus de la part d’Abdulla Shahid, président de l’Assemblée générale, de Collen Vixen Kelapile, président du Conseil économique et social (ECOSOC), de Joan E. Donoghue, président de la Cour internationale de justice (CIJ), et du secrétaire général António Guterres. Une déclaration présidentielle est envisageable.

    Le troisième événement de signature que le Mexique prévoit d’organiser est un débat ouvert sur les armes légères. Le directeur de l’Institut des Nations unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), Robin Geiss, et un représentant de la société civile sont les intervenants prévus.

    Le briefing annuel des commissaires de police des Nations unies aura également lieu en novembre. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, le commissaire de police de la Force intérimaire des Nations unies pour la sécurité d’Abyei (UNISFA), Violet Lusala, et le commissaire de police de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies au Mali (MINUSMA), Patricia Boughani, sont attendus.

    Le débat semestriel sur la Bosnie-Herzégovine et la réautorisation de la force multinationale de stabilisation dirigée par l’UE (EUFOR ALTHEA) sont prévus ce mois-ci.

    Les questions africaines inscrites au programme de travail de novembre sont les suivantes :

    Libye, briefing et consultations sur la mission de soutien des Nations unies en Libye (UNSMIL) et le briefing semestriel du procureur de la CPI concernant les affaires en Libye ;
    Somalie, briefing et consultations sur les développements récents dans le pays et sur la Mission de l’UA en Somalie (AMISOM) et la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (UNSOM) ; et
    la force conjointe du groupe des cinq pour le Sahel (FC-G5S), briefing et consultations sur les activités de la force.
    En outre, le Conseil devrait renouveler les mandats de la :

    Force de sécurité intérimaire des Nations unies pour Abyei (UNISFA) ;
    Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ; et
    751 régime de sanctions à l’égard de la Somalie et du groupe d’experts.
    Le Conseil tiendra ses réunions mensuelles sur la situation politique et humanitaire et sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Les autres questions relatives au Moyen-Orient inscrites au programme de travail ce mois-ci sont les suivantes :

    Le Yémen, la réunion mensuelle sur les développements ;
    « La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne », la réunion mensuelle ;
    Irak, un briefing et des consultations sur la Mission d’assistance des Nations unies en Irak (MANUI) ; et
    Liban, consultations sur la mise en œuvre de la résolution 1701.
    Deux questions asiatiques seront discutées en novembre :

    l’Afghanistan, un briefing et des consultations sur la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) ; et
    RPDC, consultations sur le rapport du comité 1718.
    Le briefing annuel du président de la Cour internationale de justice (CIJ), reporté d’octobre, devrait se tenir sous forme de réunion privée.

    L’atelier annuel finlandais « Hitting the Ground Running » devrait avoir lieu les 18 et 19 novembre.

    Security Council Report, 30/10/2021

  • France: La pandémie réduit les visas de regroupement familial

    France: La pandémie réduit les visas de regroupement familial – Les regroupements familiaux ont baissé de 35% en France durant l’année 2020

    Les regroupements familiaux ont baissé de 35% en France durant l’année 2020. C’est ce que révèle l’étude annuelle de l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) parue ce jeudi 28 octobre. La raison de cette dégringolade est relative à la crise sanitaire liée au coronavirus, indique la même source.

    La crise sanitaire qui a secoué le monde particulièrement en 2020 a eu des répercussions néfastes sur plusieurs domaines. Pratiquement aucun secteur n’a été épargné. Le flux migratoire vers les pays européens et américains n’a pas été en reste. Il a été en effet durement impacté.

    L’étude annuelle de l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) rendue publique jeudi dernier indique en effet que l’arrivée des migrants dans les 25 pays membres de l’organisation a baissé de 30 %.« La baisse des flux d’immigration a largement dépassé les 50 % si l’on ne prend pas en considération les changements de statut », souligne la même source.

    L’ensemble des pays de l’OCDE ont été touché par cette situation avec toutefois des degrés différents. Avec 230.000 « nouveaux immigrés » enregistrés en 2020,la France a connu une baisse de 21 %, selon l’OCDE.

    « Toutes les catégories d’immigration permanente ont diminué en 2020 »

    Dans ce pays, principale destination des Algériens et des populations des pays du Maghreb, « toutes les catégories d’immigration permanente ont diminué en 2020 », soutient l’organisation. Cette dernière fait remarqué néanmoins que les migrations familiales, traditionnellement premier moteur des déplacements, ont enregistré la baisse « la plus importante ». Soit plus de 35 % de diminution, relève le OCDE dans son rapport annuel.

    Cette chute qu’a connu le flux migratoire a par ailleurs impacté le monde de travail en France et ailleurs, indique encore la même étude. Il est utile de souligner que plusieurs secteurs économiques puisent leurs mains d’œuvre fans l’immigration. Le coronavirus « a mis fin à dix années d’amélioration continue de la situation des immigrés sur le marché du travail », note, en outre, l’Organisation de Coopération et de Développement économiques

    Algérie-expat, 30/10/2021

  • Eric Zemmour roule pour Macron (Jacob Cohen)

    Eric Zemmour roule pour Macron (Jacob Cohen)- Dans un entretien accordé à Algérie54, l’auteur et journaliste français, Jacob Cohen évoque plusieurs sujets liés à l’actualité française.

    Dans un entretien accordé à Algérie54, l’auteur et journaliste français, Jacob Cohen évoque plusieurs dossiers liés à l’actualité française, en particulier, la justice et son emprise par le pouvoir politique, la détention arbitraire de George Ibrahim Abdallah, le pass sanitaire, la présidentielle française de 2022, dont les premiers éléments annoncent un duel Macron-Le Pen avec un outsider nommé Eric Zemmour, ainsi que les échecs successifs de la diplomatie française, qualifiée par l’invité d’Algérie54, de déclin de l’influence française.

    Algérie54: La justice française est de plus en plus décriée par l’opinion publique française, dans le sillage du verdict prononcé à l’encontre de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, ou sa passivité au sujet des accusations du média Blast.info, concernant des pots de vin accordés par le Qatar, à certaines personnalités publiques françaises pour l’attribution de l’organisation de la coupe du monde 2022, quelle lecture faites-vous sur ce sujet ?

    Jacob Cohen:La justice en France n’a jamais été réellement indépendante, surtout vis-à-vis du pouvoir politique, et l’opinion publique s’y est depuis longtemps résignée. Le Parquet est hiérarchiquement dépendant du ministre de la Justice. Il peut accélérer une procédure, comme on a vu en 2017 pour saboter la campagne de François Fillon qui menaçait grandement Macron, ou enterrer une affaire pendant des années sans parler de son classement. Des grandes démocraties, seule la France dispose d’un Conseil Constitutionnel dont les membres ne sont pas de grands juristes en fin de carrière mais des personnalités essentiellement politiques. Le Conseil d’État, qui juge du contentieux administratif, est une pépinière pour les cabinets ministériels, ses relations avec le pouvoir sont de nature incestueuse. La crise du covid et les violations des droits ont montré leur complicité avec le pouvoir. Ajoutez à cela la quasi-disparition des médias indépendants, leur rachat par des banquiers ou l’épée de Damoclès que constituent les ressources publicitaires. L’affaire du Qatar est emblématique. Malgré un jugement reconnaissant la validité du versement de plusieurs millions à BHL, aucun politique ni aucun média n’a osé broncher. Le Qatar est intouchable en France, trop d’investissements, de liens et d’implications divers et Bernard-Henri Lévy dispose encore de réseaux suffisamment dissuasifs. La « solitude » de Blast dans cette affaire est terriblement signifiante sur la perte des libertés en France.

    Algérie54: Le site d’information Blast vient aussi de révéler que la France est devenue le mercenaire du Qatar, citant comme exemple le rôle de Paris, à travers Sarkozy et BHL, dans l’assassinat du leader libyen Mouamar El Gueddafi. Qu’en pensez-vous ?

    Jacob Cohen:Les révélations de Blast sont dévastatrices sur l’abaissement de la France en politique étrangère. L’époque gaullienne paraît relever de la préhistoire. Même Mitterrand et Chirac, avec tout ce qu’on peut leur reprocher, n’auraient pas accepté ce délitement. C’est Sarkozy qui a précipité cette descente aux enfers. Probablement élu avec l’argent versé par Kadhafi, il s’est retourné contre lui au point de l’assassiner et de détruire son pays pour complaire au Qatar, petit pays riche qui rêve de grandeur avec sa diplomatie du chéquier. Comment ce minuscule État caniculaire a-t-il obtenu d’organiser la coupe du monde de football en contradiction avec toutes les règles sportives et climatiques, et avec les médias qui ferment les yeux sur les milliers de travailleurs immigrés qui meurent sur les chantiers ? N’oublions pas l’acharnement de la France à renverser le président Assad, ni l’implication par armes interposées dans les crimes de guerre commis au Yémen. Non décidément, la France ne sort pas grandie de sa nouvelle politique arabe, et aussi sur le plan intérieur, dans la mesure où elle laisse aux « chers amis » du Golfe la possibilité d’infiltrer les banlieues avec des idéologies intégristes.

    Algérie54: Le militant pro-palestinien George Ibrahim Abdallah a bouclé 37 ans de détention. Il attend sa libération depuis 22ans. Pourquoi n’a-t-il pas été libéré malgré la mobilisation des défenseurs des droits de l’homme et des causes justes de ce monde ?

    Jacob Cohen: L’engagement de Georges Ibrahim Abdallah est motivé par la cause palestinienne et les invasions successives de l’armée israélienne au Sud Liban. Membre des FARL qui ont revendiqué l’assassinat en 1982 de l’attaché militaire américain à Paris et de Yacov Barsimentov, diplomate israélien membre du Mossad. Abdallah est arrêté à Lyon en 1984 et jugé en 1986. Jacques Attali écrivait en 1985 : « il n’est inculpé que de faux et usage de faux. Il dispose d’un vrai-faux passeport algérien ». Les autorités américaines et israéliennes exercent de vives pressions afin de faire alourdir sa condamnation. La cour d’assises spéciale le condamne à la perpétuité pour complicité d’assassinat en 1987. Il y a eu plusieurs tentatives pour le faire libérer, et le renvoyer au Liban, mais elles se sont toutes heurtées à la pusillanimité des autorités françaises face aux réactions hostiles américaines et israéliennes. C’est un scandale de plus qui entache la diplomatie française et qui maintient sans aucune raison cet homme en prison peut-être jusqu’à la fin de ses jours.

    Algérie54: La tension monte de plus en plus en France au sujet de l’entêtement des autorités à maintenir le pass sanitaire jusqu’en été 2022. Pensez-vous que cette question aura un impact sur les prochaines présidentielles françaises de 2022 ?

    Jacob Cohen:Si le gouvernement maintient le pass sanitaire jusqu’à l’été 2022, ce n’est certainement pas pour des raisons sanitaires, mais pour habituer les Français à accepter son usage qui sera étendu à d’autres fonctions, climatiques par exemple, ou pour introduire l’identité numérique globale prévue depuis des années par l’Union européenne pour permettre un contrôle global des citoyens. Ces derniers ne semblent pas s’en rendre compte, du moins pour le moment, et pas en majorité. A moins d’un bouleversement imprévisible ; révélations mensongères sur les politiques vaccinales, découverte d’une grosse manipulation électorale ou d’une magouille financière, un attentat « islamiste » ,la politique sanitaire ne posera pas de gros problèmes et ne pèsera pas beaucoup sur la campagne électorale. N’oubliez pas que tous les partis politiques l’assument, même si quelques parlementaires, curieusement de droite, émettent quelques réserves qui n’arrêtent pas le rouleau compresseur gouvernemental. Il n’y aura pas non plus grand-chose à attendre de l’opposition citoyenne. La grande majorité des Français, inclus les couches intellectuelles (avocats, médecins, ingénieurs, enseignants, universitaires), acceptent toutes les mesures gouvernementales, soit par conviction, soit par résignation. Ce dernier point ne cessera pas d’étonner les futurs historiens : Comment ce grand pays, à l’histoire politique riche et mouvementée, s’est-il laissé entraîner dans une tyrannie aussi débile ?

    Algérie54:Justement, les prochaines présidentielles risquent de nous sortir un futur président issu de l’extrême droite, si on se fie aux intentions de vote données par les sondages. On avance un duel entre Marine Le Pen et Eric Zemmour, alors que le président sortant est à créditer d’un mauvais score. Aux dernières informations, on annonce la candidature d’un ancien chef d’état-major des armées françaises en la personne de Pierre De Villiers. Qu’en pensez-vous ?

    Jacob Cohen:Si je devais parier aujourd’hui sur l’issue du scrutin présidentiel, je miserai sur Macron. Les Français adorent protester et râler, mais au moment du vote ils oublient leurs récriminations et font un choix raisonnable. Macron a un matelas électoral suffisant ,les retraités avec un bon niveau de vie, les travailleurs dynamiques du privé, des relais dans les fonctions publiques ,ainsi que l’appui médiatique et la bienveillance de l’oligarchie pour passer le premier tour. Marine Le Pen était la seule qui aurait pu le menacer au second tour. De nombreuses voix s’étaient élevées, à gauche comme à droite, pour dire qu’elles voteraient pour la présidente du Rassemblement National en cas de duel Macron-Le Pen. Ce qui en soi représentait un bouleversement inédit. La candidature Zemmour, à mon avis, est favorisée par l’establishment sous toutes ses formes pour écarter la menace populiste. Son électorat potentiel vient du RN et de la droite nationaliste. Il est en train de siphonner ces 2 couches et les ramener dans son giron, le giron de l’oligarchie. Son « succès » rend également toute autre candidature comme celle de Pierre de Villiers inutile et vouée à l’échec. Car Zemmour est un homme de l’establishment, financé par des filiales liées à Rothschild, et soutenu par le lobby judéo-sioniste, malgré quelques escarmouches de façade. A mon avis il roule pour Macron, de quelle manière on le verra par la suite, ou il fera en sorte que le système macronien passe le scrutin présidentiel sans encombre.

    Algérie54: Emmanuel Macron cumule les échecs diplomatiques, dans plusieurs régions du monde (Russie, Biélorussie, Chine, Liban) et en Afrique , notamment en ce qui concerne le Mali, et les tensions avec l’Algérie, concernant la mémoire et surtout l’ingérence dans les affaires internes d’Alger. Pensez-vous que le diktat imposé par la France sur ses anciennes colonies est en fin de cycle ?

    Jacob Cohen:Les indépendances africaines ayant eu lieu il y a 60 ans, on peut même s’étonner de la pérennisation de l’influence coloniale française. Certes la France a fait semblant de quitter ses colonies. Mais l’encadrement économique et financier grâce au franc CFA, la mise en coupe réglée des richesses minières, la nécessaire coopération économique et militaire, les soutiens aux dictateurs complaisants et les facilités laissées aux dirigeants d’acquérir des biens immobiliers et des comptes dans les paradis fiscaux, les assassinats ou les mises à l’écart de nationalistes honnêtes, l’embrigadement des élites dans les obédiences maçonniques françaises. Tout cela a laissé se perpétuer ce qu’on appelle pudiquement la « Françafrique ». On assiste cependant à une accélération de l’histoire vers le déclin de l’influence française. L’heure des comptes est enfin venue. Le Mali a certainement joué un rôle crucial. Ce pays a réussi à se défaire de la « protection » française. Et les menaces des pays voisins encore sous protectorat sont restées sans effet sur la junte. Il faut également noter les implications russe et chinoise qui commencent à produire leurs effets. La France paie ici aussi la déliquescence de ses institutions, de sa diplomatie, de sa souveraineté.

    Entretien réalisé par M.Mehdi

    Algérie54, 30/10/2021

  • Il tue sa femme parce qu’elle voulait le quitter

    Il tue sa femme parce qu’elle voulait le quitter – Le mis en cause aurait porté plusieurs coups de coteaux dans le cœur de sa conjointe, la laissant morte

    Un ressortissant algérien établi en Belgique est placé sous mandat de dépôt et sera jugé le chef d’accusation de meurtre. L’homme âgé de 68 ans est accusé d’avoir tué sa femme d’origine marocaine.

    Selon le site belge La Capitale, les faits se sont déroulés le 15 octobre dernier, dans la ville de Zelik à Bruxelles. La femme d’origine marocaine âgée de 52 ans s’apprêtait à quitter son mari algérien qui la battait. La victime a voulu s’échapper du toit conjugal, loin de la violence de son conjoint. Mais ce dernier a décidé autrement.

    Le mis en cause aurait porté plusieurs coups de coteaux dans le cœur de sa conjointe, la laissant morte. L’un de ses voisins a pu lancer l’alerte, mais, lorsque les secours sont arrivés sur les lieux, tout était déjà terminé. La femme n’était plus en vie.

    Un homme violent

    Selon une amie de la victime, Rachida a débarqué du Maroc, après le décès de son premier mari, « elle s’était remariée avec Ali qui est d’origine algérienne. Cela faisait neuf ans qu’ils étaient ensemble. Après leur première année de mariage, il avait commencé à se montrer violent avec elle, mais elle n’osait pas vraiment en parler. Elle était femme de ménage et lui ne travaillait plus. Cette fois, elle avait décidé de le quitter pour de bon. Elle avait trouvé un appartement à Molenbeek. Le jour de son assassinat, elle venait d’y finir avec son frère les travaux et elle devait y emménager dès le lendemain », témoigne-t-elle.

    Selon la porte-parole du parquet de Hal-Vilvorde, Carol Vercarre, le mis en cause s’est ouvert les veines après son crime, pour essayer de faire croire qu’il a tué sa femme en état de légitime défense.

    Algérie-expat, 30/10/2021

  • La Turquie interviendra plus longtemps en Syrie et en Irak

    La Turquie interviendra plus longtemps en Syrie et en Irak- En raison de la présence du PKK, la Turquie ne serait tranquille qu’en annexant ces frontières. 

    Du point de vue des Turcs, dès lors que leurs députés accordent leur consentement à des interventions militaires en dehors de leurs frontières, notamment en Syrie et en Irak, personne ne devrait trouver à redire, du moment que les règles ont été scrupuleusement respectées. Que ces décisions soient purement les leurs ne devrait poser aucun problème, ni à eux, ce qui est compréhensible, ni à ceux qui les subissent, obligés qu’ils sont de reconnaître qu’elles ne sont pas des oukases, mais des projets de lois largement discutées avant de se transformer en des lois tout court. Il y a même eu des députés de l’opposition pour les repousser, c’est dire si tout s’est fait selon le droit le plus exigeant. La seule différence avec les interventions précédentes, c’est que celles qui viennent d’être approuvées, se sont vues accorder un délai d’exécution deux fois plus grand que d’habitude, deux ans au lieu d’un seul.

    Pendant deux ans, l’armée turque a carte blanche pour mener les opérations, au nord-est de la Syrie et au nord de l’Irak, qu’elle juge nécessaire contre la menace persistante que représentent les Kurdes à ses frontières. Il faut donc s’attendre à ce que ces opérations soient plus importantes que les précédentes, ne serait-ce que parce qu’elles ont plus besoin plus de temps pour réaliser leurs objectifs. Aujourd’hui, la Turquie est présente militairement dans deux pays arabes, la Syrie et la Libye ; elle intervient de plus périodiquement dans un troisième, l’Irak, comme si nulle frontière ne l’en séparait.

    On savait déjà qu’elle n’était guère pressée de rappeler ses soldats de Libye, en dépit du fait que des élections capitales doivent s’y tenir avant la fin de cette année, qui ne pourront l’être en présence de forces étrangères. On sait maintenant que ce n’est pas pour bientôt qu’elle compte se retirer de la Syrie, un autre pays arabe qui ne pourra espérer sortir de sa déjà longue crise que si elle-même commence par le quitter. Sans doute l’armée turque n’est-elle pas la seule à occuper le territoire syrien, les Américains s’y trouvent eux aussi, eux aussi dans le nord, mais en principe seulement pour empêcher que l’Etat islamique ne renaisse de ses cendres. Mais elle est la seule à avoir un intérêt majeur à s’y enraciner.

    Les centaines de soldats américains encore présents en Syrie n’ont pas vocation à y demeurer éternellement. Washington ne demanderait d’ailleurs qu’à pouvoir les rappeler sans plus attendre. Mais comme les Kurdes syriens et irakiens alliés du PKK indépendantiste seront toujours aux frontières de la Turquie, celle-ci ne serait tranquille qu’en annexant ces frontières. C’est probablement ce qu’elle ferait si la chose était possible; c’est-à-dire si elle était certaine que les grandes puissances la laisseraient faire.

    Là où la Turquie a réussi à mettre le pied, elle ne l’en retirerait que contrainte forcée, quand cela serait loin de ses frontières. La Libye n’est pas pour elle un pays voisin. Elle n’aurait même pas dû y intervenir. Mais maintenant qu’elle y est, son intention est d’y rester.

    Dernièrement, elle a failli mettre un bout de pied en Afghanistan, dans le même temps que les Américains et leurs alliés le fuyaient à la va-vite, ayant pu se ménager une porte de sortie, et craignant par-dessus tout qu’elle ne se referme trop vite. Un seul pays de l’Otan avançait à contre-courant : elle, la Turquie, qui quémandait auprès des Américains et des Talibans l’autorisation de s’y montrer utile.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 29/10/2021

  • La France, une vulgaire république bananière?

    La France, une vulgaire république bananière? – Fracassants détails sur le complot visant à reverser Macron et son équipe

    Le moins que l’on puisse dire est que l’Elysée l’a échappé belle. Un vaste complot ne visant rien moins qu’à déposer Emanuel Macron et toute son équipe élyséenne a en effet été éventé par la DGSI(direction générale de la sécurité intérieure). Quelques détails de ce très vaste complot, loin relever d’un vulgaire fantasme de son concepteur, sont donnés par le journal Le Parisien dans son édition de ce samedi. On y découvre ahuris, que la France, désormais « clochardisée » par son personnel politique, n’est franchement pas loin de ressembler à toutes ces « républiques bananières » qu’elle prétend régenter en les maintenant éternellement sous son joug néocolonialiste. Très vaste, et fort bien pensé, le complot en question implique en effet des députés, des sénateurs, de hauts cadres de l’Etat, des policiers et des militaires.

    Cela donne un aperçu, ne serait que sommaire, de l’état de putréfaction avancé de la Ve république française dans sa continuelle descente aux enfers avec des présidents de plus en plus médiocres et incompétents, à l’image de Hollande, Macron et Sarkozy. Rémy Daillet, cerveau du « plan Azur » visant à renverser Macron, ainsi que tout ce système à l’obsolescence consommée et éprouvée, n’a pas fait que le penser, puisqu’il est carrément passé à l’action. À 55 ans, Rémy Daillet est à la tête d’un réseau de comploteurs qui projetaient de renverser l’Élysée. Il n’est pas inconnu des services de sécurité et de renseignements hexagonaux.

    En effet, il a joué un rôle d’instigateur dans l’enlèvement de la petite Mia et a connu le succès avec ses vidéos YouTube appelant au soulèvement du peuple durant la crise sanitaire. Suite à cette affaire, il a été mis en détention le 22 octobre pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle. Le journal révèle que c’est cette arrestation qui a permis aux enquêteurs de découvrir, incidemment, le pot aux roses, et l’étendue hallucinante de ce très vaste complot. Rémy Daillet a monté une organisation clandestine nationale, hiérarchisée et structurée en cellules régionales, où activent pas moins de 300 terroristes d’extrême droite bien entrainés, et prêts à passer à l’acte à tout moment.

    Baptisée « Opération Azur », la prise de l’Élysée représente la phase finale qui consiste à mobiliser le maximum de gens, de manifestants, (…). La manifestation a une grande ampleur, tout le monde est débordé et ça précède le renversement de gouvernement et des structures étatiques », indique le bras droit de Daillet. En effet, des policiers, gendarmes, médecins, avocate du barreau de Paris et professeurs font partie des militants embrigadés. Dans un mail destiné à plusieurs députés sénateurs, Rémy Daillet affirme que « la République n’est plus l’idée dominante » et que le « renversement populaire est inéluctable ».

    Après cet état des lieux, il passe aux menaces : « C’est une question de jours, de semaines […] c’est la dernière chance que nous vous donnons. Vous, dont la mission était de servir le peuple français, levez-vous et parlez contre la tyrannie ». Le déroulé de ce coup d’État était bel et bien prêt avec des « grenadiers », « voltigeurs » et des « assaillants ».

    Le modus operadi n’est pas sans rappeler la méthode du mercenaire français bien connu Bob Dénard qui installait et déposait des dirigeants africains comme bon lui semblait, et selon le bon vouloir de Paris. A trop jouer avec le feu, la France a donc fini par se brûler avec sa propre flamme…

    Mohamed Abdoun

    La patrie news, 30/10/2021

  • Les riches polluent, les pauvres payent

    Les riches polluent, les pauvres payent – Tsunamis, cyclones, séismes dévastateurs, précipitations intenses, inondations, crues dont l’ampleur peut atteindre des proportions alarmantes, alimentent les colonnes des médias.

    L’écho de catastrophes naturelles nous parvient périodiquement, de contrées plus ou moins lointaines, sous la forme d’images effrayantes.
    Tsunamis, cyclones, séismes dévastateurs, précipitations intenses, inondations, crues dont l’ampleur peut atteindre des proportions alarmantes, alimentent les colonnes des médias.
    Ces calamités d’origine essentiellement naturelle affectent des populations qui ne peuvent y faire face avec leurs propres moyens. Il est, aujourd’hui, presque impossible de parler de catastrophe naturelle sans que revienne, comme un leitmotiv, le thème du changement climatique qui a pris, dans les représentations populaires, la place de la «bombe atomique».

    Le traitement des questions climatiques doit reposer sur la nécessité pour les pays avancés d’assumer leur responsabilité historique, ce qui est, malheureusement, loin d’être le cas.
    Les pays développés, pourtant responsables du dérèglement climatique, doivent aider les pays en développement à lutter contre ses effets dévastateurs. Les pays pauvres polluent en effet peu, mais paient le plus lourd tribut du réchauffement climatique. L’aide financière réellement fournie par les pays riches ne représenterait qu’un tiers des sommes qu’ils déclarent officiellement. Les 100 milliards de dollars américains que les pays les plus riches se sont engagés à amasser chaque année, pour aider les pays les plus pauvres à lutter contre le changement climatique ou à s’adapter à leurs conséquences, ne seront pas récoltés avant 2023. C’est, du moins, la prévision partagée par le président de la COP26, Alok Sharma.

    Le paradoxe est frappant concernant l’Afrique. Le continent ne représente que 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, alors qu’il reste parmi les plus vulnérables aux impacts négatifs du changement climatique.
    En effet, les pays africains sont touchés par de nombreuses catastrophes naturelles depuis longtemps, avec une augmentation significative de leur fréquence et de leur intensité, attribuables au réchauffement climatique : inondations, sécheresse, perturbation des saisons pluvieuses et vagues de chaleur sont les évènements météorologiques extrêmes les plus récurrents.

    Dans le même temps, l’érosion des sols, la dégradation des ressources forestières et la désertification, processus lents et potentiellement irréversibles, menacent la sécurité alimentaire, en continuant à s’amplifier. Promouvoir dans l’urgence des réponses adéquates, vaincre l’attentisme nécessitent des engagements fermes des gouvernements et des Etats, cela appelle à une coopération véritable pour interagir.


    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, intervenant au nom du Président Abdelmadjid Tebboune, a souligné à cet égard la nécessité de recourir à une approche continentale et à une solution africaine collective pour faire face à ces fléaux, lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine des chefs d’Etat et de gouvernement.

    Il a réaffirmé, à cette occasion, la nécessité d’accorder la priorité à l’action commune et à une synergie d’efforts collectifs pour orchestrer une riposte efficace.

    EL MOUDJAHID, 30/10/2021

  • Riyad: L’ambassadeur du Liban sommé de quitter le territoire

    Riyad: L’ambassadeur du Liban sommé de quitter le territoire – Riyad a rappelé son ambassadeur au Liban et annoncé l’arrêt de toutes les importations en provenance du pays du Cèdre, selon un communiqué du ministère saoudien des Affaires étrangères.

    L’Arabie saoudite a rappelé vendredi son ambassadeur au Liban pour consultations, et demandé à l’ambassadeur de Beyrouth de quitter le territoire dans les 48 heures. Riyad a annoncé également l’arrêt de toutes les importations en provenance du Liban.

    C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le ministère saoudien des Affaires étrangères et relayé par l’agence de presse saoudienne officielle (SPA).

    La réaction saoudienne intervient sur fond des déclarations du ministre libanais de l’Information, Georges Cordahi, considérées par le Royaume comme « offensantes et inacceptables ».

    « Le gouvernement du Royaume regrette que les relations avec la République libanaise en soient arrivées là, en raison de l’ignorance des faits par les autorités libanaises et de leur incapacité persistante à prendre les mesures nécessaires pour entretenir les relations avec le Royaume ».

    Et la diplomatie saoudienne d’ajouter, « dans le souci de préserver la sécurité des citoyens eu égard à l’instabilité de la situation sécuritaire qui prévaut au Liban, le gouvernement du Royaume réitère son appel émis précédemment concernant l’interdiction pour ses ressortissants de se rendre au Liban ».

    « Les déclarations des autorités libanaises ne reflètent pas la position de la diaspora libanaise dans le royaume », ajoute le communiqué.

    L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït et Bahreïn, avaient annoncé mercredi la convocation des ambassadeurs du Liban dans leur pays, et leur ont fait part de leur protestation contre les déclarations de Cordahi lors d’une entrevue télévisée diffusée lundi (enregistrée en août dernier), dans lesquelles il estimait que les Houthis au Yémen « se défendaient contre les attaques de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ».

    Le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Najib Mikati, ont souligné jeudi que « les déclarations de Cordahi ont été faites avant sa nomination au poste de ministre de l’Information, et ne reflètent aucunement la position du Liban, qui est soucieux de maintenir les meilleures relations avec les pays arabes ».

    Cependant, certains politiciens libanais, parmi lesquels des parlementaires, ont appelé Cordahi à démissionner.

    Réagissant à cette affaire, l’organisation libanaise « Hezbollah » avait salué jeudi les déclarations de Cordahi sur la guerre au Yémen estimant qu’il s’agissait « d’une prise de position honorable et courageuse » et avait annoncé son rejet de tout appel à sa révocation.

    Des relations distinguées ont prévalu historiquement entre Riyad et Beyrouth, mais elles connaissent ces derniers temps des épisodes de tensions. Le dernier en date remonte à mai dernier, à la suite des propos tenus par l’ex-ministre libanais des Affaires étrangères, Charbel Wehbé, dans lesquels il accusait les pays du Golfe « d’avoir exporté le terrorisme, incarné par l’organisation (Daech) dans la région ».

    Anadolou