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  • Éric Zemmour, tu fais honte à tes anciens camarades

    Éric Zemmour, tu fais honte à tes anciens camarades – C’est avec horreur que notre promotion doit se rendre compte qu’elle avait côtoyé un monstre en gestationEric Zemmour traduit toutes les référence sur la nation française à sa convenance

    Il faut dire que quarante deux ans après, je n’avais plus aucun souvenir de ce garçon qui avait fréquenté avec nous les mêmes classes, les mêmes amphis, les mêmes TD et le même bistrot qui fait face à l’Institut d’Études Politiques de Paris, à cent mètres du boulevard Saint Germain.

    C’est avec horreur que notre promotion doit se rendre compte qu’elle avait côtoyé un monstre en gestation. Et pourtant, tout souriait à ce jeune homme ambitieux, dans le bon sens du terme, postulant à l’ENA même s’il n’avait pas obtenu le concours.

    Je savais que le personnage avait fait Sc Po Paris lorsqu’il avait commencé ses débats et chroniques sur la chaîne d’info qui l’avait fait connaître, LCI. Mais ce n’est que ces jours-ci que j’ai pris la peine de vérifier l’année de promotion. Avec stupéfaction, j’ai découvert que c’était la mienne. Je le pensais beaucoup plus jeune, c’est la chance de ceux qui ne blanchissent que très peu avec le temps.

    De toute façon, je ne pouvais pas ignorer son passage dans cet Institut, il en faisait toujours référence, « Comme on disait à l’époque à Sciences Po, comme nous le disaient nos professeurs à Sciences Po, etc… ». Mais mieux encore, comme un ralliement de communauté, il employait très souvent deux expressions que nous ne pouvions ignorer, comme les francs-maçons qui font un geste et prononcent une phrase d’appel aux leurs. Ces deux expressions, nous nous en moquions car elles étaient désuètes, presque du siècle précédent, et étaient répétées dix fois dans chaque chapitre des polycopiés, « Mutatis mutandis » (ce qui devait être changé ayant été changé, alors…) et « Toute chose étant par ailleurs égale ».

    Impossible de me souvenir de la majorité des camarades de promotion, quarante deux ans après. L’un d’entre eux, parmi les rares, m’a dit son souvenir et nous avions convenu que c’était bien lui.

    Et c’est ainsi que, même s’il y a toujours un très léger doute (peu contradictoire avec l’analyse qui suit), je me souviens d’un jeune homme toujours souriant, vif et espiègle. Sans pourtant dire qu’il était de ceux qu’on remarque immédiatement et qui se démarquent par leur extravagance de paroles ou de comportement. Éric était un sourire, un perpétuel sourire que, d’ailleurs, je retrouve lorsqu’on veut bien séparer l’horreur des mots et le visage de ce personnage. Sans doute un très gentil garçon dont personne, absolument personne, ne pouvait se douter qu’il avait en lui les germes d’une monstruosité qui tourne le dos à l’humanité. Des germes de ceux des ligues fascistes des années trente ou d’un Charles Maurras dont il ne nie pas l’héritage des idées.

    Je le tutoierai dans cet article pour deux raisons. La première est qu’il n’était pas d’usage de se vouvoyer à cet âge, entre camarades de promotion, pourquoi le ferais-je aujourd’hui ? La seconde raison est moins neutre car je souhaite le traiter comme l’un d’entre nous, seulement l’un d’entre nous, qui a pris un chemin sombre, celui qui mène aux ténèbres d’où l’on ne revient jamais. Éric, tu étais censé suivre l’exemple que nous ont donné nos prestigieux professeurs dont deux que je t’ai souvent entendu citer. La mort leur aura épargné la honte d’être cités en référence par une personne qui les aurait, à l’époque, horrifiés.

    Éric, tu les fais retourner dans leur tombe

    Nous avons eu George Vedel, grand constitutionnaliste, comme professeur de première année, celui par qui les fondamentaux de l’histoire constitutionnelle et politique bâtissent la trame solide de toute réflexion ultérieure de ceux qui sont passés dans cette institution. Il doit rougir de honte de te voir interpréter son enseignement d’une manière qui est totalement contraire aux objectifs de sa formation, celle à destination des futurs intellectuels humanistes qui rejettent tout extrémisme violent et vulgaire. Tu l’as tué une seconde fois, pourtant rien ne te prédestinait à rejoindre les horreurs de la pensée humaine détournée. Je ne me souviens plus qu’il y en eut comme toi dans cette grande école. Même les jeunes militants d’extrême droite, du GUD, paraîtraient aujourd’hui des modèles de vertu humaine en comparaison avec ton abominable discours. Et que dirait également le tombeau de Pierre Milza, professeur d’histoire, s’il venait à parler. Lui qui avait mis tellement de persuasion et de talent pour nous avertir de la terrible vague de fascisme qui se répandit en Europe, puis dans le monde, après la première guerre mondiale. Et nous, que dirions-nous, stupéfaits qu’un tel enseignement ait pu te mener vers les idées de la peste noire. Tu en étais certainement déjà infecté mais nous ne nous sommes rendu compte de rien. Comment un jeune camarade, à l’âge de la joie, de l’espoir et du rêve d’instruction, pouvait-il avoir un projet aussi exécrable ?

    Avec Assia Djebar, tu as du étouffer

    Si la chose n’était pas grave et ne se prêtait pas à la plaisanterie, je dirais que tu as du t’étouffer en apprenant la nomination de l’écrivaine Assia Djebar à l’Académie française, au siège du défunt…. George Vedel, notre grand professeur. Une Algérienne dans le prestigieux rôle de la sauvegarde de la langue française, c’était presque la crise cardiaque pour toi, non ? Assia, notre glorieuse aînée, comme je l’avais écrit dans un titre d’article, t’a prouvé que l’incompatibilité avec la culture française n’est pas une vérité et que c’est toi qui l’est avec tes idées immondes. C’est que tu n’avais rien compris aux enseignements et à l’éducation de l’humanisme et à la culture. Toutes les théories, concepts et développements historiques, tu les as arrangés à ta sauce. À celle qui pouvait dissimuler un profond malaise identitaire et psychologique.

    La nation française, selon Zemmour

    Eric a du lire les livres à l’envers, écouté les cours avec un traducteur automatique défectueux ou s’est tout simplement trompé de salles et de formation. Pour la licence en doctrine fasciste, ce n’était pas le bon endroit. C’est qu’Eric Zemmour traduit toutes les référence sur la nation française à sa convenance. Il a du oublier (ou fait exprès de l’oublier) ce célèbre discours d’Ernest Renan à la Sorbonne, en 1882, portant la définition que des générations de juristes, d’historiens et d’hommes politiques vont retenir comme définition la plus juste et la plus élaborée. Éric ne pouvait l’ignorer, à l’Institut d’Études Politiques. Ne pas connaître cette référence c’est comme si en médecine, un étudiant n’avait pas appris la place de la vessie dans le corps.

    Et cette définition est à l’inverse absolu de ce que Zemmour déclare, à longueur de livres, d’articles et d’émissions de télévision ou de radio, absolument l’inverse. Il devrait d’ailleurs savoir que sans cet accord unanime de la définition d’Ernest Renan, une famille comme celle des Zemmour n’aurait jamais eu sa place en France. Et que dire, plus tard, avec la loi de 1905 qui l’a placé définitivement dans la citoyenneté, au regard de la religion familiale.

    Vous écoutez ou vous lisez le discours de la nation de Zemmour et vous aurez l’inverse de ce que des générations d’intellectuels on bâtit, avec difficulté, combat et opiniâtreté. Et pourtant, avec culot, il s’en revendique.

    Éric, tu t’es trompé de livres et de citations, ta définition est celle du national socialisme (la doctrine des nazis). Et puis, un Zemmour revendiquant la pureté de la lignée française, c’est comme un Kaddour revendiquant la descendance d’une Jeanne d’Arc. Il n’y a pas de pureté de la race, la race n’existe pas, il n’y a que des citoyens.

    Ce n’est plus seulement dans une folle contradiction dans laquelle tu es, Éric, c’est une pièce pathétique et ridicule que tu joues. Un jour, bientôt, lorsque les lumières médiatiques s’éteindront, tu vivras le pire cauchemar de ta vie car les saltimbanques du fascisme, l’histoire a déjà donné et sait les remettre à leur place.

    Éric et la vieille astuce de Sc. Po

    Aujourd’hui, Eric est considéré comme un homme politique qui, enfin, maîtriserait les références historiques de la France. Dans le monde de ses supporters, il est adulé comme un intellectuel de grand talent et polémiste qui se repère toujours avec le passé, les grands hommes et les citations.

    Il faut dire que ce public à la Donald Trump (pour la majorité des troupes) est aussi éloigné de la connaissance historique et culturelle de la France que je ne le suis de celle de la physique nucléaire. Quant aux vrais intellectuels qui le suivent et le supportent, ils ne sont pas dupes, c’est seulement qu’ils se servent de lui pour proférer des vulgarités que leur niveau d’éducation ne leur permet pas.

    Attention, que le lecteur ne se méprenne pas, Éric Zemmour est certainement très intelligent et imprégné de l’histoire de France, cela ne fait aucun doute. Vu sa formation initiale et son parcours où l’écrit et les références sont indispensables, on ne pouvait en attendre moins de lui. Mais il faut gratter un peu plus pour trouver la supercherie, non pas de formation, elle est incontestable, mais de communication.

    Nous n’étions pas dans la seule institution qui mettait cette méthode en avant mais elle était celle qui en faisait un socle d’apprentissage. Á un tel point qu’elle était caricaturée avec cette phrase moqueuse « Vous donnez n’importe quel sujet à un étudiant de Sc. Po, même sur la vie des paysans du Gatémala septentrional, pendant la période précolombienne, il vous en fera un exposé même s’il ne connaît rien au sujet ». En fait il y a un tout petit vrai mais, en même temps, un très grand malentendu. Ce qu’ils voulaient nous inculquer c’est la connaissance de quelques grandes références que nous devions connaître, car chacune trouvait sa place dans un développement argumentaire. C’est le boulot et la compétence qui devait faire le reste. Or Éric n’est pas historien, loin de là.

    Il en est ainsi de Tocqueville, Max Weber, Machiavel et ainsi de suite, les références perpétuelles de Zemmour. C’est en fait une indispensable approche car cela permettait de fixer un sujet autour d’une référence solide, chaque sujet en ayant un, et pouvoir avoir ainsi une base qui permet de rechercher d’autres références. En fin de compte, ces fiches que nous confectionnons (il n’y avait ni Internet, ni Word ni clé USB) était l’équivalent d’une frise historique sur laquelle étaient marqués les principaux personnages, doctrines et dates. Rien de plus, mais rien d’aussi indispensable comme départ de réflexion.

    Ainsi, Éric, nos professeurs n’étaient pas dupes et nous prévenaient que si ces connaissances étaient indispensables, ils ne pouvaient être sorties à tout paragraphe pour dissimuler le vide de connaissance et le manque de préparation.

    Or, toi, face à un public équivalent à celui de Trump, ou à de vrais intellectuels que tu arranges pour dire ce qu’ils n’osent pas dire, tu uses et abuses de ces références, citations et noms de personnages historiques. Tu n’es pas un historien, seulement un maître de la communication avec une astuce pédagogique donnée par nos professeurs pour que nous ayons un point de départ. Cette astuce pour des jeunes étudiants est tellement caricaturale chez toi, pour berner ton public trumpiste, que je devine très souvent quelle référence tu vas utiliser. Et, bingo, cela ne rate que rarement, Philippe le Bel, Nicolas Fouquet, la bataille de Bouvines et ainsi de suite.

    Je ne crois cependant jamais t’avoir entendu citer Hannah Arendt ou tellement peu que cela m’a échappé. C’est que tu n’oserais pas soutenir le regard de cette défunte grande dame, un reste de scrupule humain, car tu aurais tellement honte qu’un fils Zemmour puisse dire qu’Hitler a sauvé les juifs, ta plus épouvantable affirmation.

    Et que dirait le général de Gaulle ?

    Bien entendu, au premier plan des citations de Zemmour, le général de Gaulle, grand patriote qui ne peut que le conduire à des éloges constantes pour une France mythique, selon lui, celle qui se faisait respecter. Éric, tu ne peux pas faire cette immense erreur, avec ta formation, en cette question particulière de De Gaulle sinon avec l’objectif de manipulation et de contre-vérité. Mais il est vrai que, d’une part, tu connais le niveau abyssale de la plupart de tes supporters, celui de Donald Trump. D’autre part tu sais également que l’électorat de l’ancien RPR, les gaullistes, sont tentés de venir vers toi. Le mensonge ne les dérange pas.

    Le général de Gaulle, dont tu prononces le nom cent fois par jour, était l’ennemi le plus grand de l’extrême droite dont tu es le représentant le plus zélé. Cette détestation est allée jusqu’à le condamner à mort et tenter de l’abattre au Petit Clamart.

    J’étais très jeune mais j’avais déjà l’âge de lire les inscriptions sur les murs d’Oran, par l’OAS, et pas seulement, disant tout le mal qu’ils pensaient du général de Gaulle. Ton mouvement politique d’extrême droite a toujours condamné le général de Gaulle qui aurait été le traître, celui qui aurait livré la France au déclin, dans les années de décolonisation. Que tu le cites tellement pour légitimer ta position, cela fait de toi un héritier digne de Machiavel. Ton sourire, c’était donc un sourire de celui qui jurait de se venger de sa situation mal vécue. Mais pourquoi ? Personne n’avait émis le moindre doute sur ton attachement à ton pays ou sur tes compétences intellectuelles en raison du patronyme que tu portes. En conclusion , je te dirai que la famille Zemmour t’a donné le prénom d’Eric car c’était la contrepartie d’une assimilation rude et forcée. Les Zohra, Karim et Fatoumata ne te laisseront pas continuer à dire qu’il est anormal de porter des prénoms qui ne seraient pas français. Tes ascendants lointains ont tellement souffert, durant des siècles, de cette injustice, qu’il est honteux de te voir vautré dans cette doctrine immonde et de basses fosses. Les lumières s’éteindront, Éric, et lorsque la réalité te rattrapera, car tu as autant de chances d’être président que moi, reine de Saba, tu retrouveras les ténèbres silencieuses. Celles que tu as décidé qu’elles seraient ton monde.

    Sid Lakhdar Boumédiene, enseignant

    Le Quotidien d’Oran, 21/10/2021

  • Erdogan, l’Africain

    Erdogan, l’Africain, qui a effectué une ou plusieurs visites en Égypte, en Libye, en Somalie, en Tunisie et en Afrique du Sud en 2009, 2010 et 2011, s’est rendu en Égypte en 2012 et à nouveau en Égypte avec le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie en 2013.

    Après l’Angola et le Togo, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sera demain au Nigeria.
    À Lomé, Erdogan a été accueilli par trois chefs d’État, le Togolais, Faure Gnassingbé, le Libérien Georges Weah, et le Burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Avec cette tournée, Erdogan aura visité plus de 30 pays africains au cours de son mandat de Premier ministre et de président. Un record.

    Erdogan, qui s’est rendu en Éthiopie en 2005, a effectué une visite en Afrique du Sud, en Tunisie et au Maroc la même année. En visite au Soudan, en Égypte et en Algérie l’année suivante, le président Erdogan est retourné en Éthiopie en 2007.

    Erdogan, qui a effectué une ou plusieurs visites en Égypte, en Libye, en Somalie, en Tunisie et en Afrique du Sud en 2009, 2010 et 2011, s’est rendu en Égypte en 2012 et à nouveau en Égypte avec le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie en 2013.

    Avec ses visites en Turquie, il s’est rendu dans sept pays en 2 ans.

    L’Expression, 20/10/2021

  • UE-Pologne : Une union truffée de non-dits

    La Pologne refuse de se soumettre et d’appliquer chez elle les directives et les lois de l’Union Européenne jugées incompatibles avec la souveraineté de Varsovie.

    Le bras de fer actuel entre le pouvoir polonais d’extrême droite et l’Union européenne est significatif d’une mésentente profonde annonciatrice d’une coulée en douceur de l’union de 27 Etats du vieux continent. Le froid et les échanges de mots aigres-doux qui s’apparentent à un véritable conflit sont nés de la non-acceptation de la Pologne de se soumettre et d’appliquer chez elle les directives et les lois de Bruxelles jugées incompatibles avec la souveraineté de Varsovie. La réputation caractérielle des Polonais est suffisamment connue pour ne pas déduire que la fâcherie actuelle entre les deux parties a de fortes chances de déboucher sur l’élargissement de la fissure déjà provoquée par le Brexit.

    La mauvaise humeur des nouveaux dirigeants de la Pologne n’est pas due à une petite colère passagère car leur décision de tourner le dos à la soumission qui leur est exigée est une posture naturelle née des énormes blessures faites par une Histoire très perturbée. Pour un pays souvent effacé des géographies des mappemondes, ayant souvent vécu l’enfouissement de leur souveraineté, il est aisé de comprendre pourquoi les Polonais s’accrochent farouchement à leur totale indépendance.

    Le différend actuel et sa tendance à prendre de l’ampleur est plus qu’une escarmouche verbale. Il lève davantage le voile sur la configuration d’une union régionale truffée de non-dits à laquelle chaque pays membre a adhéré avec des arrière-pensées en s’appliquant à tirer ses marrons du feu. L’Union européenne a peut-être mal fait de se délester de son ancien nom et de se débarrasser du plus opérant qualificatif de communauté économique européenne. Marché commun et marché d’échange, elle ne pouvait échapper à des batailles rangées entre ses membres avec des incidences trop évidentes sur leurs acteurs économiques et sur leurs concitoyens. La dernière lâchée de la Grande-Bretagne est une certification de l’absence d’un esprit commun. La montée des nationalismes et l’avancée des extrémismes sont des indices de la décrépitude d’une volonté d’union.

    En présageant d’ériger une communauté continentale politique, les membres fondateurs n’ont pas tenu compte des intérêts nationaux divergents entre chaque pays et leurs prolongements sur la conduite de la politique étrangère de chacun. La rébellion de la Pologne le démontre aujourd’hui.

    par Abdou BENABBOU

    Le Quotidien d’Oran, 20/10/2021

  • Le Général doit se tordre de rire dans sa tombe

    -Charles de Gaule doit se tordre de rire dans sa tombe
    -La France est en précampagne des élections de la présidentielle de 2022.
    -Cette élection est plus intéressante que les précédentes par le contexte politique, économique et social, et la confrontation à une pandémie universelle (covid-19).
    -Elle est différente par l’irruption d’Eric Zemmour, qui se voit déjà installé à l’Élysée.

    La France est en précampagne des élections de la présidentielle de 2022. Cette élection est plus intéressante que les précédentes par le contexte politique, économique et social, et la confrontation à une pandémie universelle (covid-19).

    Elle est différente par l’irruption d’un candidat sorti de nulle part, en tout cas hors du sérail politique français, à savoir M. Eric Zemmour, qui se voit déjà installé à l’Élysée.
    Certains lecteurs des deux rives de la Méditerranée vont se demander pourquoi cet intérêt de ma part.
    J’interviens à titre de citoyen algérien impliqué malgré lui à ce qui se trame des deux côtés de cette mer.
    Je m’intéresse à la politique internationale et, à plus forte raison, à celle de la France.
    Je m’intéresse automatiquement aux candidats et à leur programme.
    Je m’intéresse enfin aux propos tenus par les différents candidats et en particulier à ceux de M. Zemmour.
    Il est une star des médias français depuis deux décennies. Débatteur et polémiste consacré, il est la coqueluche de ces mêmes médias et pour longtemps. Tant mieux pour lui.
    Mais dans une présidentielle où l’Algérie est présente malgré elle, dans une présidentielle où l’on essaie d’inculquer aux Français que tous les malheurs de la France viennent ou proviennent de mon pays et de mes compatriotes, il y a de quoi s’impliquer. Que l’on ne prenne pas cette position pour une ingérence étrangère mais comme la contribution de la libre expression.

    Pourquoi je me la «ramène» ? Je le fais :
    – En tant qu’ancien indigène puis sujet, puis français musulman, enfin français et ce, malgré moi et mon engagement pour la liberté et l’indépendance de mon pays ;
    – En tant que citoyen algérien impliqué malgré lui dans la présidentielle française par le comportement de la majorité des candidats ;
    – En tant que musulman fier d’être un héritier de Mohamed (qsssl) ;
    – En tant que compatriote des Français d’origine algérienne à qui on fait porter tous les malheurs de la France et qui servent de souffre-douleur à
    certains ;
    – En tant qu’homme politique suivant l’évolution de la situation internationale.
    Je le fais surtout pour essayer de poser des jalons d’un devenir commun, en bannissant le racisme, la xénophobie, la haine et j’en passe. A quoi bon nous inviter à écrire une histoire mémorielle commune, si nous sommes incapables d’assumer le présent en commun et de voir en commun l’avenir ? C’est vraiment une aberration.

    Qui est M. Zemmour ?

    Né en 1958 à Montreuil (Seine-Saint-Denis, France), fils de Roger Zemmour et de Lucette Lévy, devenus français grâce au décret Crémieux du 24 octobre 1870. Il n’est légalement français que par le droit du sol. Ses parents ne sont pas français de souche. Il est le fils d’un Algérien berbère et il le revendique. Ceci est à son honneur.
    Il est diplômé, personne ne peut le nier.

    Depuis trois décennies, il serine sa haine de Mohamed et de l’Algérie. Personnellement, son comportement me laissait pour le moins indifférent. Maintenant qu’il aspire à devenir président de la République française, je suis obligé de remettre les pendules à l’heure sans animosité et avec tout le respect dû à toute personne respectable…
    Il est devenu la star des médias, des studios, imposant ses positions, sa «méthode».
    Il a sa méthode, son argumentaire, ses idées, son positionnement politique qu’il faut respecter. Il doit admettre ceux des autres surtout lorsqu’ils sont irréfragables.
    Mais il a aussi son talon d’Achille, là où le bât blesse.

    Depuis le début de sa campagne, il se revendique en même temps du Général Charles de Gaulle et du Maréchal Philippe Pétain. Il en a le droit. Là, j’ai un point de vue historique et au lecteur d’en juger en son âme et conscience.
    Le 2 mars 1940, le Général de Gaulle a été condamné par l’État français dont le président de l’État français était le Maréchal Pétain à la peine de mort pour haute trahison, lors du procès de Clermont Ferrand.
    Le 25 août 1945, la Haute Cour de justice a condamné à mort le Maréchal Pétain et prononcé sa dégradation nationale et la confiscation de ses biens, peine commuée en détention à perpétuité par le Général de Gaulle (voir le journal Le Monde du 20 août 1945. Comment pouvoir se revendiquer de ces deux personnalités françaises que tout sépare, pour ne pas dire deux ennemis jurés ? Dans son livre Destin de la France, écrit en 2018, M. Zemmour parle de ces deux personnalités et il les décrit textuellement avec des sous-titres pour chacun d’entre eux comme suit :
    1- «Celui qu’il faut aimer»
    2- «Celui qu’il faut détester».

    Donc il avait fait lui-même le constat. Et quel constat !!! Au lecteur de vérifier. Monsieur Zemmour ne peut pas m’en vouloir, je fais la publicité de son livre et je ne fais que reproduire ce que lui-même a écrit.

    En ce qui concerne le Général de Gaulle, il avait choisi lui-même ses compagnons parmi lesquels il y a deux Mohamed, Mohamed Benyoussef, futur roi Mohammed V, et Mohamed Benhadj, natif de Saïda, Algérie, ancien sous-officier de l’armée française, prénom que M. Zemmour déteste, au point qu’il demande que ce nom soit banni du registre des naissances de France. Inutile de se poser la question. Avec une pareille décision, peut-il se revendiquer du Général de Gaulle ? Alors de grâce… Il n’est pas le seul à se revendiquer du Général de Gaulle. La plupart des autres candidats en font de même. N’étant pas français je m’abstiens de commenter. Le Général doit se tordre de rire dans sa tombe.
    Monsieur Zemmour semble oublier que le Maréchal Pétain a abrogé le décret Crémieux par le décret du 7 octobre 1940 avec comme conséquence le retour de Roger Zemmour, père d’Éric, à son ancien statut d’indigène algérien. Par quel miracle peut-il oublier un pareil affront fait à ses parents et revendiquer le Maréchal Pétain, lui attribuant même le mérite d’avoir sauvé des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale ?

    Je n’ai pas de réponse et laisse au lecteur la responsabilité d’avoir sa propre analyse et son propre point de vue.
    Pour ma part, forcé en ce temps-là, j’ai chanté comme tous les élèves de ma génération «Maréchal, nous voilà, devant toi, le sauveur de la France».
    Monsieur Zemmour fait languir la France entière, hommes et femmes politiques, journalistes, médias, etc. sur sa candidature.

    Eh bien, inutile de vous poser la question. IL SERA CANDIDAT.
    La raison en est bien simple. Avec des sondages qui l’accréditent d’un pourcentage à deux chiffres (16%), il est assez intelligent pour le faire et tout autre à sa place en ferait de même.

    Même s’il dégringole de moitié, il est assuré d’empocher au minimum huit millions quatre mille deux cent vingt-cinq euros (8.004.225 €), somme forfaitaire que tout candidat du premier tour reçoit, s’il obtient cinq pour cent (5%) des voix. Sachant qu’il sait bien compter, inutile de se faire de la bile. Sa campagne est prise en charge ailleurs. Avec ce magot, il pourra se permettre au moins d’assurer ses vieux jours, avoir sa propre chaîne TV, entre autres.
    Maintenant, je dis à M. Zemmour, lâchez les amarres, levez les voiles et bon vent pour la présidentielle en lui demandant de méditer cet adage populaire français «qui sème le vent récolte la tempête».

    Pour terminer cette contribution encore du De Gaulle pour tous les candidats :
    «La politique, quand elle est un art et un service, non point une exploitation, c’est une action pour un idéal à travers des réalités.»
    Vous voyez que même ceux qui ont combattu le Général de Gaulle n’ont de haine ni envers lui, ni envers les Français, ni envers la France. Mais ils ne seront jamais disposés à tendre l’autre joue.

    Par Ali Chérif Deroua

    Le Soir d’Algérie, 18/10/2021

  • Présidentilles françaises : Concurrence

    -En France la droite est agacée, au mieux, par l’ascension fulgurante d’Éric Zemmour. Ils sont désormais obligés de courir après Zemmour et de récupérer toutes ses thématiques
    -Du côté du Rassemblement National, dont la candidate, Marine Le Pen, a perdu jusqu’à 10 points dans les intentions de vote
    -Julien Odoul s’est à nouveau exprimé sur la très probable candidature d’Éric Zemmour.

    En France la droite est agacée, au mieux, par l’ascension fulgurante d’Éric Zemmour, qui n’est à ce jour toujours pas candidat à la présidentielle. Les Républicains qui ont refusé il y a quelques semaines que le journaliste puisse être leur porte-drapeau en 2022, ont en effet du mal à se faire entendre par les électeurs et sont désormais obligés de courir après Zemmour et de récupérer toutes ses thématiques. Même chose du côté du Rassemblement National, dont la candidate, Marine Le Pen, a perdu jusqu’à 10 points dans les intentions de vote pour le scrutin présidentiel ces derniers mois. En début de semaine, Julien Odoul s’est à nouveau exprimé sur la très probable candidature d’Éric Zemmour.

    Selon le porte-parole du RN, aucune inquiétude ne touche le parti à la flamme qui reste soudé autour de la candidature de Marine Le Pen. Et alors que le polémiste progresse dans les sondages, jusqu’à se situer dernièrement dans un mouchoir de poche avec Marine Le Pen et le candidat de la droite, Robert Ménard a tenté une fois de plus d’ouvrir les négociations. L’édile de Béziers a ainsi profité samedi du passage d’Éric Zemmour, en tournée littéraire dans sa ville, pour formuler une demande. «Je vous implore Marine et toi de vous retrouver en février prochain. À ce moment-là, que celui qui est derrière accepte de se retirer et de soutenir l’autre. Ne gâchons pas cette chance !», a-t-il lancé, alors que l’élu avait récemment assuré soutenir la candidate du RN. Pas de quoi remettre en cause la stratégie des lepénistes pour autant.

    D’après Julien Odoul, il y a en effet une «nécessité de se rassembler», mais plutôt «autour de la candidate qui peut gagner, qui peut faire gagner les Français», c’est-à-dire «Marine Le Pen qui a un programme, une antériorité». «Février c’est loin, nous sommes au début de la campagne présidentielle», a ainsi balayé le porte-parole. «Éric Zemmour débute en politique et il doit aussi apprendre l’humilité», a-t-il encore estimé, assurant que «nous sommes satisfaits de cette concurrence parce que la concurrence est stimulante en démocratie, elle est même saine».

    À l’instar de ce que déclarent régulièrement les différentes figures du parti, Julien Odoul a également assuré que le polémiste n’était «pas un adversaire». À entendre l’élu, cette possible candidature serait même au contraire une chance : «Ce qui est intéressant, c’est que le camp national, les Français qui croient en la France (…), le camp est en train de grossir donc c’est tout à fait positif pour le second tour, pour la réserve de voix qui sera celle de Marine Le Pen». «Le seul adversaire, c’est Emmanuel Macron», a-t-il rappelé.

    Selon lui, Marine Le Pen est aussi en train d’«élaborer un programme de redressement national pour rendre aux Français leur pays et leur argent». Avant de répéter que «dans ce cadre-là, Éric Zemmour n’est pas un adversaire». La veille, le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, avait lui aussi assuré que «probablement viendra le temps où nous nous rassemblerons, parce que je crois que le moment est trop grave, et que pendant qu’Éric Zemmour tape beaucoup dans ses interventions médiatiques sur Marine Le Pen, Emmanuel Macron, croyez-moi, se frotte les mains».

    À l’instar du porte-parole, l’élu voit toutefois le polémiste derrière la candidate. «Il aurait toute sa place dans un gouvernement de Marine Le Pen, bien sûr», a-t-il déclaré. Une déclaration bien loin de la réalité alors que Zemmour a répété à maintes reprises qu’il n’avait qu’un objectif, l’Élysée, et que faire de la politique politicienne ne l’intéressait pas. Surtout qu’il estime que le programme de Marine Le Pen a perdu au fil des ans en mordant et en légitimité.

    Désarçonné par le polémiste, le RN est visiblement inquiet malgré les démentis de ses cadres et Marine Le Pen a du travail devant elle si elle veut allonger l’écart qui la sépare de Zemmour dans les sondages. Surtout que le journaliste, n’ayant pas encore déclaré officiellement sa candidature, pourrait voir sa popularité monter en flèche lors de son annonce solennelle qui devrait avoir lieu au mois de novembre.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 20/10/2021

  • Zemmour progresse avec son projet de re-immigration

    Présidentielle en France- Zemmour progresse avec son projet de re-immigration – A six mois de l’élection présidentielle en France, les questions liées à l’immigration, à l’islamisme et à la sécurité enflamment les débats avec des idées parfois choquantes qui s’affrontent et se confrontent entre les postulants à la candidature pour cette échéance de 2022 .

    Certains parlent d’enjeu de civilisation, alors que d’autres préfèrent se focaliser sur ce qu’ils qualifient de la pire crise financière et sociale que vit la France. Même si les sondages demeurent favorables au président sortant, Emmanuel Macron, accrédité de 25 %, les intentions de vote ne cessent de balancer vers la droite, voire même l’extrême droite.

    L’émergence du polémiste Eric Zemmour qu’il n’a, pourtant, pas encore déclaré sa candidature, traduit cette tendance qui inquiète les catégories sages et lucides de l’hexagone. Même s’il faut se méfier des sondages qui relèvent en partie du pronostic, Marine le Pen croit à sa victoire. Elle continue à fustiger le système et à être le réceptacle des électeurs en colère. Elle se dit même prête à une alliance avec Zemmour, sachant que certains de ses alliés ont lâché le Rassemblement national pour rallier le polémiste aux ambitions présidentielles qui n’en finit pas de faire réagir la sphère politique.

    Chauffé à blanc, Zemmour domine la campagne présidentielle et sème la pagaille chez les républicains. Une stratégie qui vient rappeler celle de Donald Trump en 2016 et fait surgir une interrogation de taille à savoir jusqu’au peut aller cette radicalité qui évoque une re-immigration.

    Selon Zemmour, les Français d’origine étrangère qui peinent à s’intégrer dans la culture française doivent retourner dans leur pays d’origine même s’ils ont une carte d’identité française. Cette offensive de la droite et de l’extrême droite qui font de l’islamisme radical un bouc-émissaire a pris de l’ampleur après, notamment, l’implosion du Parti socialiste et de la désertion des candidats de gauche à l’exception de Mélenchon, le candidat de la France insoumise, qui continue à résister au tsunami de la droite.

    Celui-ci ne perd pas, ainsi, espoir de pouvoir renverser la donne d’ici mars 2022. Ce qui n’est pas exclu avec le maintien des thématiques actuelles qui sont en relation directe ou indirecte avec l’Algérie, sachant que l’échéance présidentielle coïncide avec la commémoration des accords d’Evian de mars 1962. Tout compte fait, les six millions de binationaux auront certainement leur mot à dire.

    Cela-dit, les électeurs traditionnels de la droite ne chôment pas. Ils sont tous dans l’attente d’un sursaut d’orgueil de la primaire de leur parti Les Républicains pour désigner leur candidat à la présidentielle, même si Xavier Bertrand est déjà accrédité par les sondages de 15%.

    Assia Boucetta

    Horizons, 20/10/2021

  • Point de presse quotidien du Bureau de l’ONU

    ONU, Ethiopie, santé, crimes, réfugiés, questions humanitaires, Eswatini, Haiti, Afghanistan, RDC, Congo, Syrie, Libye,

    Ce qui suit est une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

    ** Briefing hybride aujourd’hui

    Dans peu de temps, évidemment, nous aurons Monica [Grayley] pour vous informer au nom du [Président de l’Assemblée générale], puis, le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, c’est Irene Khan, et elle sera ici dans cette salle pour vous informer.

    ** Éthiopie

    Depuis l’Éthiopie, nous avons reçu des rapports alarmants d’attaques aériennes ce matin, et celles-ci ont apparemment eu lieu dans les zones résidentielles de la capitale du Tigré, Mekelle. Nous essayons toujours de vérifier les détails des frappes aériennes, mais nous sommes profondément préoccupés par l’impact potentiel sur les civils qui résident ou travaillent dans les zones touchées.

    Le Secrétaire général est profondément préoccupé par l’escalade du conflit dans le nord de l’Éthiopie, comme l’illustrent les frappes aériennes à Mekelle aujourd’hui. Il souligne que toutes les parties doivent éviter de cibler des civils ou des infrastructures civiles. Le Secrétaire général réitère son appel à l’arrêt de toutes les hostilités. Il exhorte les parties à donner la priorité au bien-être de la population et à fournir le soutien nécessaire à l’acheminement de l’aide humanitaire essentielle, notamment en facilitant la circulation du carburant et des médicaments.

    Comme nous vous l’avons dit, le manque de fournitures essentielles, en particulier d’argent et de carburant, perturbe gravement les opérations d’aide au Tigré, où au moins 400 000 personnes sont confrontées à des conditions de famine.

    Et nous rappelons une fois de plus à toutes les parties au conflit leurs obligations en vertu du droit international humanitaire de protéger les civils et les infrastructures civiles. Cela comprend des centaines de travailleurs humanitaires sur le terrain qui travaillent sans relâche pour fournir une assistance à des millions de civils pris dans les combats.

    Et ce fait que les civils soient pris dans les combats et les combats eux-mêmes nous oblige à réduire les opérations de sauvetage lorsque les gens en ont le plus besoin, y compris les distributions de nourriture, la distribution d’eau et les services de santé.

    Dans les régions voisines d’Amhara et d’Afar, notre capacité à atteindre les personnes qui ont un besoin urgent d’assistance – y compris de nombreuses personnes qui ont été déplacées à plusieurs reprises – a été entravée par l’escalade des combats.

    Nous appelons instamment toutes les parties à autoriser et à faciliter le passage rapide et sans entrave des fournitures de secours et du personnel humanitaire vers toutes les zones ayant des besoins humanitaires, y compris celles touchées par les récents combats. Ces fournitures comprennent du carburant et de l’argent, sans lesquels les humanitaires ne peuvent pas faire leur travail, et des médicaments, afin que nos collègues puissent atteindre les personnes qui ont désespérément besoin d’aide.

    ** Eswatini

    J’ai une déclaration sur la situation à Eswatini :

    Le Secrétaire général suit avec préoccupation les événements en cours à Eswatini, notamment le récent déploiement de forces de sécurité armées dans diverses écoles, les informations faisant état d’un recours excessif à la force en réponse aux manifestations d’étudiants et la fermeture indéfinie d’écoles. Cela affecte négativement les enfants et les jeunes.

    Le Secrétaire général réitère l’importance de permettre au peuple d’Eswatini d’exercer pacifiquement ses droits civils et politiques. Il exhorte le gouvernement à veiller à ce que les forces de sécurité agissent conformément aux normes internationales pertinentes en matière de droits de l’homme, y compris la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.

    Il condamne tous les actes de violence et exhorte toutes les parties et les médias à s’abstenir de désinformation, de discours de haine et d’incitation.

    Nous restons déterminés à travailler avec le gouvernement et le peuple d’Eswatini, et tous les partenaires, pour parvenir à un règlement pacifique.

    ** Afghanistan

    Passons à l’Afghanistan : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont annoncé aujourd’hui la reprise des vaccinations contre la polio à domicile dans tout le pays, et c’est la première fois en trois ans.

    La campagne, qui reprendra le 8 novembre, cible plus de 3,3 millions d’enfants qui étaient auparavant restés inaccessibles à une campagne de vaccination. Une deuxième campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite sera synchronisée avec la campagne contre la poliomyélite au Pakistan en décembre.

    Pendant ce temps, avant l’hiver, la communauté humanitaire s’intensifie pour aider des milliers de familles avec une aide en espèces, des vêtements chauds, des couvertures, de l’argent pour le loyer et la réparation d’abris. Des évaluations des besoins sont en cours dans tout le pays.

    Nos collègues humanitaires nous disent que les distributions d’aide continuent. La semaine dernière, plus de 56 000 personnes dans l’est du pays ont reçu une aide humanitaire d’urgence. Il s’agit notamment de 54 000 personnes en situation d’insécurité alimentaire qui ont reçu des rations alimentaires du Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi que de 2 100 personnes déplacées à l’intérieur du pays et 259 rapatriés.

    Près de 39 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire dans les provinces de Nangarhar, Kunar et Laghman.

    L’appel éclair pour l’Afghanistan, qui recherche un peu plus de 606 millions de dollars pour aider 11 millions de personnes jusqu’à la fin de cette année, est financé à 45 %. Ce nombre augmente, mais nous avons encore besoin de plus de transformation des promesses de dons en espèces.

    ** Haïti

    Sur Haïti, nos collègues sur le terrain nous disent que la recrudescence récente de la violence des gangs, y compris les enlèvements, impacte les opérations de secours.

    Le représentant résident du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) – qui agit actuellement en tant que coordonnateur résident et humanitaire, Fernando Hiraldo – déclare que la violence, les pillages, les barrages routiers et la présence persistante de gangs armés constituent tous des obstacles à l’accès humanitaire. La situation est encore compliquée par de très graves pénuries de carburant et une offre réduite de marchandises.

    M. Hiraldo a ajouté que l’insécurité croissante non seulement entrave la réponse humanitaire, mais crée de nouveaux besoins humanitaires. Depuis juin, la violence des gangs à Port-au-Prince a déplacé au moins 19 000 personnes et touché plus de 1,5 [million] de femmes, d’hommes et d’enfants.

    Haïti, comme vous le savez, traverse de multiples crises, dont les séquelles du séisme du mois d’août. Dans tout le pays, 4,3 millions de personnes connaissent un niveau élevé d’insécurité alimentaire, contre 4 millions en août de l’année dernière.

    ** Colin Powell

    En réponse aux questions que j’ai reçues ce matin, je peux vous dire que le Secrétaire général est attristé par le décès de Colin Powell, l’ancien secrétaire d’État américain.

    M. Powell, qui a été le premier secrétaire d’État afro‑américain, a mené une brillante carrière, tant dans le domaine de la défense que de la politique étrangère.

    Le Secrétaire général présente ses sincères condoléances à la famille endeuillée, au Gouvernement et au peuple des États-Unis.

    ** République Démocratique du Congo

    Quelques annonces de voyage à faire : le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, se rendra demain en République démocratique du Congo. Il [sera là jusqu’au dimanche 24 octobre]. La visite sera l’occasion d’évaluer les développements récents liés à la situation politique et sécuritaire, ainsi que les principaux défis associés à la mise en œuvre du mandat de la Mission des Nations Unies.

    Au cours de sa visite, M. Lacroix rencontrera les autorités nationales et provinciales, des représentants clés de la politique et de la société civile, notamment des associations de femmes et de jeunes, ainsi que des chefs religieux. Dans la province du Tanganyika, M. Lacroix portera une attention particulière à la transition de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO). Au Nord-Kivu, il fera le point sur les efforts de la Mission pour relever les défis politiques et sécuritaires persistants et échangera sur les façons dont l’ONU peut au mieux relever ces défis.

    Il exprimera aussi, bien entendu, son soutien et sa reconnaissance pour le travail que nos collègues font là-bas sur le terrain.

    ** Libye

    La Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, est arrivée en Libye pour le début d’une visite de cinq jours qui la verra discuter du soutien de l’ONU au processus politique et d’autres questions, notamment le retrait des forces étrangères et mercenaires et les prochaines élections. A Tripoli aujourd’hui, elle devait rencontrer le Premier ministre Abdul Hamid Debeibah, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Khaled Mazen, et les adjoints du président du Conseil de la présidence.

    Le vendredi 22 octobre, Mme DiCarlo doit se rendre en Tunisie avant de retourner à New York.

    ** République Centrafricaine

    En ce qui concerne la République centrafricaine, vous aurez vu au cours du week-end que le Secrétaire général s’est félicité de la déclaration unilatérale d’un cessez-le-feu annoncée par le Président Faustin Archange Touadéra.

    Le Secrétaire général a salué cette étape cruciale, conformément à la Feuille de route commune pour la paix en République centrafricaine, adoptée par la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, et a appelé toutes les autres parties à respecter immédiatement ce cessez-le-feu et à renouveler leurs efforts pour mettre en œuvre l’accord de paix de 2019.

    Cette déclaration a été partagée avec vous.

    ** Conseil de sécurité

    Et ici au Conseil de sécurité, la République centrafricaine était aussi à l’ordre du jour.

    Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Mankeur Ndiaye, a également félicité le Président et son gouvernement pour la déclaration de cessez-le-feu, la qualifiant de grande ouverture au dialogue. Il a également appelé tous les groupes armés et leurs dirigeants à souscrire sincèrement au processus de paix.

    La mission de l’ONU, a-t-il ajouté, entend faire un usage optimal de ses bons offices et de sa Force pour accroître la contribution des partenaires internationaux au processus de paix.

    M. Ndiaye a conclu son propos en appelant au soutien de tous les membres du Conseil pour s’engager, tant séparément que collectivement, avec tous les acteurs centrafricains et de la région pour faire de la cessation immédiate des hostilités et du cessez-le-feu une réalité.

    ** Syrie

    Vous aurez vu que la Sixième Session du Comité Constitutionnel Syrien Small Body a commencé ses travaux aujourd’hui à Genève. Cette convocation faisait suite à une série de réunions dimanche au cours desquelles l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, s’est réuni avec les coprésidents désignés par les parties.

    M. Pedersen a annoncé que les parties étaient parvenues à un consensus sur la manière d’aller de l’avant et que les deux coprésidents étaient convenus de lancer un processus de rédaction d’une réforme constitutionnelle en Syrie. L’Envoyé a également souligné que le processus constitutionnel est important mais ne peut à lui seul résoudre le conflit.

    ** COVAX

    Une mise à jour rapide de COVAX en provenance de Colombie : ils ont reçu 2,6 millions de doses via COVAX aujourd’hui. Cela porte le nombre total de doses qu’ils ont reçues via COVAX à plus de 10,8 millions, aidant les autorités à poursuivre le déploiement de la [campagne de vaccination].

    Au cours du week-end, le Guatemala a reçu plus de 155 000 doses données par l’Espagne via COVAX, et nous les remercions. Le Guatemala a maintenant reçu plus de 2,2 millions de doses [via COVAX].

    Comme vous le savez, l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) fournit un soutien logistique sur les vaccins dans la région.

    ** Contribution financière

    Et, enfin, je tiens à remercier le Bélarus pour son versement intégral au budget ordinaire. Nous sommes maintenant à 131 [pays entièrement libérés].

    ** Questions et réponses

    Benno ?

    Question : Suivi de Colin Powell. Il y a eu son célèbre discours en 2003 au Conseil de sécurité. Cela a-t-il une influence sur la façon dont les Nations Unies se souviennent de lui ?

    Porte – parole : Je veux dire, un homme qui a occupé des postes de direction au fil des ans aux États-Unis et dans le pays hôte est décédé, et nous lui adressons nos pensées et nos condoléances ainsi qu’à sa famille.

    Edie puis James.

    Question : Merci, Steph. Un suivi d’abord sur l’Éthiopie. Quelle est la présence de l’ONU à Mekelle, où ont eu lieu ces attaques aériennes frappant des civils ?

    Porte – parole : Nous avons… Je ne vais pas entrer dans les chiffres exacts, mais nous en avons quelques centaines sur le terrain. Mais à la lumière des contraintes opérationnelles et de la situation sécuritaire fragile dans le nord de l’Éthiopie, nos partenaires humanitaires ont constamment revu leur présence pour s’assurer qu’ils sont en mesure de soutenir les opérations et de maintenir leur devoir de diligence envers leur personnel sur le terrain.

    La semaine dernière, plusieurs organisations humanitaires ont réduit leur présence au Tigré, notamment en raison de l’absence de fournitures essentielles, notamment de carburant. Au total, il y a environ 1 300 travailleurs humanitaires au Tigré.

    Question : Et cela inclut… uniquement l’ONU ou l’ONU et les partenaires humanitaires ?

    Porte – parole : Ce sont nous et nos partenaires humanitaires.

    Question : Et une autre question, sur la République centrafricaine, l’ONU a été critiquée par au moins un membre du Conseil de sécurité pour avoir fait un rapport qui faisait référence aux partenaires bilatéraux du Gouvernement sans les nommer. Pouvez-vous nous dire pourquoi ces partenaires n’ont pas été nommés ?

    Porte – parole : Non, je… le rapport a été publié, rendu public. Je n’ai rien à ajouter.

    James?

    Question : Donc, vous dites qu’il y a plusieurs centaines d’agents de l’ONU à Mekelle. Le gouvernement… le porte-parole du gouvernement éthiopien dit que… que « les frappes aériennes n’ont pas eu lieu ; c’est un mensonge absolu. Pourquoi le gouvernement éthiopien attaquerait-il sa propre ville ? Mekelle est une ville éthiopienne. Alors, pouvez-vous confirmer que ces frappes aériennes ont bel et bien eu lieu à partir de votre personnel au sol ?

    Porte – parole : D’accord. Tout d’abord, je voulais dire quelques centaines… de personnel de l’ONU au Tigré. D’accord.

    Question : Pas à Mekelle… ? [Discussion croisée]

    Porte – parole : Exactement. Nous avons un numéro à Mekelle. Je ne peux pas m’inquiéter que ces frappes aériennes aient eu lieu. Nous voyons ces rapports. Nous les examinons.

    Question : Pourriez-vous essayer de nous répondre plus tard dans la journée ? Parce que si vous avez du personnel là-bas, il est assez important que nous le découvrions. [Discussion croisée]

    Porte – parole : Ouais. Oui. Bien sûr.

    Question : Si ce sont des frappes aériennes qui ont eu lieu, est-ce que c’est quelque chose, étant donné qu’il s’agit d’une ville d’environ un demi-million d’habitants, cela pourrait constituer des crimes de guerre ?

    Porte – parole : Ce qui est clair, c’est que les civils ne doivent jamais être ciblés. Les infrastructures civiles ne devraient jamais être ciblées. Ce sont des principes humanitaires de base. Quant à ce qui s’est passé exactement, nous n’avons pas assez de détails à ce stade.

    Question : Et pourrais-je en avoir un sur le Myanmar, où des prisonniers sont en train d’être libérés… Je pense que 5 600 sont censés être libérés. Quelle est la réaction de l’ONU face à la libération de prisonniers politiques au Myanmar ?

    Porte – parole : Je veux dire, nous avons vu ces… nous sommes au courant de ces rapports. Nous essayons d’obtenir plus de détails à ce sujet depuis notre bureau de pays.

    Je veux dire, comme vous le savez, le Secrétaire général a appelé à plusieurs reprises à la libération des prisonniers, à la fin des violences, à la fin de la répression que nous avons connue, et à ce que tout le monde… tous les prisonniers politiques soient libérés , y compris, bien sûr, Aung San Suu Kyi et le président Win Myint.

    D’accord. Madame?

    Question : Steph, pour revenir à ce que Benno a dit tout à l’heure, voici un homme, Colin Powell, qui a menti aux membres du Conseil de sécurité et, grâce à lui, nous sommes allés à la guerre. Alors, devons-nous le traiter comme s’il était un héros ?

    Porte – parole : Je ne vais pas remettre en cause ce qui s’est passé au Conseil de sécurité ou ce qui s’est passé en Irak. Je pense que la position de l’ONU à l’époque était très claire. Un homme est décédé et nous lui adressons nos condoléances ainsi qu’à sa famille.

    Correspondant : Mais à l’époque, l’ONU était contre cette guerre, et Kofi Annan l’a clairement dit.

    Porte – parole : J’y étais. J’étais là. Merci.

    D’accord. Attendez. Rick, vous avez une question sur Haïti, puis nous retournerons dans la salle.

    Question : Oui, Steph. J’ai une question sur Haïti construite autour du kidnapping de masse des missionnaires et des enfants qui s’est produit au cours du week-end. Le Secrétaire général pense-t-il qu’il est temps pour… que les Nations Unies renforcent leur Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) pour… et notamment pour redéployer les forces de maintien de la paix en Haïti ? Quel est son point de vue sur ce sujet ?

    Porte – parole : Le Conseil de sécurité vient de prendre une décision sur ce que devrait être la présence de l’ONU en Haïti. Ils ont pris cette décision à un long débat vendredi. Nous continuerons, dans le cadre de ce mandat, à travailler avec les autorités haïtiennes pour renforcer les institutions démocratiques et l’ordre public d’Haïti.

    Je veux dire, pour le Secrétaire général, il est très préoccupé par ce que nous voyons, par la détérioration dramatique de la situation sécuritaire, qui inclut ces enlèvements endémiques. Je veux dire, certains font les gros titres et d’autres pas, mais nous savons que les enlèvements sont monnaie courante.

    Il incombe au gouvernement d’Haïti de se concentrer sur les défis sécuritaires, notamment de redoubler d’efforts pour réformer et renforcer la capacité de la police nationale à assurer la sécurité publique, et tous ces crimes doivent faire l’objet d’enquêtes.

    Iftikhar, et puis je reviendrai vers vous.

    Question : Merci, Steph. Dans une lettre aux talibans, Malala Yousafzai a lancé un appel puissant pour que les filles retournent à l’école secondaire. Le Secrétaire général a-t-il un commentaire à faire là-dessus ?

    Porte – parole : Nous avons toujours cru fermement que les filles devraient avoir les mêmes opportunités académiques que les garçons en Afghanistan. Je pense que nous avions ici jeudi ou vendredi le directeur adjoint de l’UNICEF qui l’a dit très clairement également, et c’est le message que nous avons transmis à nos interlocuteurs en Afghanistan.

    Benno ?

    Question : Merci. Il y a des rapports sur une nouvelle arme hypersonique en provenance de Chine. La Chine n’a pas vraiment précisé ce que c’était. Y a-t-il quelque chose que vous en savez ? Et aussi, y a-t-il de quoi s’inquiéter?

    Porte – parole : Personnellement, je… nous n’avons aucune information à part ce qui se passe dans la presse. Donc, je n’ai pas de commentaire sur un cas particulier, mais nous sommes très préoccupés par l’absence de progrès que nous avons constaté au niveau mondial sur les questions de désarmement.

    D’accord. Laissez-moi voir s’il y a des questions dans le chat. Sinon, nous allons maintenant passer la parole à Monica, et alors s’il vous plaît ne le faites pas pour… oh, James et ensuite l’invité après ça. Oui?

    Question : Ouais. Juste j’en ai eu un autre sur le Myanmar. L’envoyée spéciale de l’ONU, Christina Schraner Burgener, se retire très prochainement. Nous le savons depuis un certain temps. Avons-nous un nouveau…

    Porte – parole : Nous espérons avoir quelqu’un annoncé…

    Correspondant : Avant que son temps ne soit écoulé. Je veux dire, ça… [Discussion croisée]

    Porte – parole : Je ne veux pas dire… Non, c’est clairement… nous savons… comme vous l’avez dit, nous savons cela depuis un certain temps et un départ annoncé , comme nous le disons, donc nous espérons avoir quelqu’un annoncé bientôt.

    Question : D’accord. Et dernière chose, en ce qui concerne le COVID dans ce bâtiment et les journalistes qui doivent maintenant montrer leur statut vaccinal, je voulais vérifier parce que l’ONU a dit que le personnel de l’ONU orienté vers l’avant est censé être vacciné. Comment se passe la conformité ? Les gens y obéissent-ils ? Êtes-vous… [Discussion croisée]

    Porte – parole : Nous sommes… Je veux dire, nous n’avons aucun problème de conformité pour autant que je sache de ce côté-là.

    D’accord. Benno ?

    Question : je suis désolé. Juste un suivi. Donc, cette règle est déjà en place, n’est-ce pas, puisque… [Discussion croisée]

    Porte – parole : C’est exact, pour le Général… c’était en place… a commencé à être en place pour l’Assemblée Générale.

    Correspondant : Parce que je devais envoyer mon vaccin COVID…

    Porte – parole : Non, non, non. Je suis désolé. On parle du personnel.

    Concernant les journalistes, c’est quelque chose que nous avions demandé, je pense, un délai du 15 octobre ; nous l’avons prolongé de quelques jours. Mais nous sommes… Je suis personnellement très catégorique pour que les gens dans cette pièce soient complètement vaccinés.

    Question : Avez-vous un certain nombre de…

    Porte – parole : Pour les journalistes ?

    Question : Peut-être pour les journalistes et tous ensemble pour les gens qui ont juste refusé et dit non, alors je ne reviens pas ?

    Porte – parole : Non, je n’ai pas de chiffres pour le personnel là-dessus. Et les journalistes, je pense, la preuve sera dans le pudding de qui vous voyez dans cette pièce et qui vous ne voyez pas dans cette pièce. [Rire]

    Edie Lederer ?

    Question : Juste une dernière question à ce sujet. La sécurité de l’ONU va-t-elle obtenir une liste des personnes qui n’ont pas soumis d’informations sur la vaccination ? [Discussion croisée]

    Porte – parole : Je veux dire, le but est de faire en sorte que les personnes qui n’ont pas… les journalistes qui n’ont pas soumis les informations de vaccination n’aient pas accès à ce bâtiment dans un court laps de temps. Le taux de vaccination du personnel de l’ONU, m’a-t-on dit, par mon fidèle personnel est d’environ 87,08 % de personnes entièrement vaccinées, le personnel au total.

    Question : [Hors micro, inaudible]

    Porte – parole : Non, le personnel orienté vers l’avant, je pense que tous ceux qui étaient censés être vaccinés parce qu’ils sont orientés vers l’avant ont été vaccinés, mais c’est rapporté, autodéclaré.

    D’accord. Monica, et s’il te plaît, n’oublie pas le rapporteur spécial après. Merci.

    UN Press, 18/10/2021

  • Israël: Ils posent nus contre le rétrécissement de la Mer Morte

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    JERUSALEM (AP) – Quelque 300 volontaires, hommes et femmes, se sont déshabillés et ont revêtu de la peinture corporelle blanche pour une installation artistique destinée à attirer l’attention sur le rétrécissement de la mer Morte.

    Ils ont posé dimanche pour le photographe américain Spencer Tunick, qui a réalisé des installations similaires dans d’autres endroits exotiques du monde, notamment dans les vignobles français, sur un glacier suisse et sur une plage d’Afrique du Sud. La séance a été promue par le ministère israélien du tourisme.

    « Ma visite en Israël a été une expérience pour moi et je suis toujours heureux de revenir ici et de photographier dans le seul pays du Moyen-Orient qui autorise un art tel que celui-ci », a déclaré Tunick. Il avait déjà réalisé une installation à la mer Morte en 2011.

    Les volontaires se sont rassemblés en début d’après-midi le dimanche. Ils se sont déshabillés et ont badigeonné leur corps de peinture blanche dans le désert à l’extérieur de la ville israélienne d’Arad. Le tournage a duré environ trois heures, l’artiste plaçant les volontaires et la caméra.

    Les organisateurs espèrent que l’installation attirera l’attention sur l’importance de la préservation de la mer Morte. Cette étendue d’eau salée située au point le plus bas de la planète n’a cessé de diminuer au cours des dernières décennies, Israël et ses voisins ayant détourné les sources d’eau en amont pour l’agriculture.

    Le ministère du tourisme a déclaré qu’il espérait que l’installation artistique attirerait des visiteurs dans la région. Israël a été largement fermé aux voyageurs étrangers depuis l’apparition de la pandémie de coronavirus, mais accueille progressivement les visiteurs vaccinés à mesure que le nombre de cas diminue.

  • Espagne : Arrestation de narco-pilotes

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    Dans le cadre de l’opération Limoneros, la Guardia Civil a capturé 41 personnes et saisi 1 300 kilos de haschisch, ainsi que quatre avions, des manuels de vol et une plantation de marijuana à Los Palacios, Séville.

    MADRID. (proceso.com.mx) – La Guardia Civil a démantelé un réseau de trafiquants de drogue qui introduisait du haschisch sur le continent espagnol dans des avions légers et des hélicoptères en provenance du Maroc, avec des pilotes latino-américains, principalement des Mexicains, ont rapporté les forces armées le 15 octobre.

    Il a été révélé aujourd’hui que les pilotes étaient originaires de Sinaloa et qu’ils faisaient du trafic de drogue à travers le détroit de Gibraltar pour 50 000 euros par nuit, selon El Mundo.

    Dans le cadre de l’opération Limoneros, la Guardia Civil a capturé 41 personnes et saisi quelque 1 300 kilos de haschisch, ainsi que quatre avions, des manuels de vol et une plantation de marijuana à Los Palacios, à Séville.

    L’organisation utilisait une école de vol comme couverture pour les pilotes mexicains et latino-américains.

    L’opération a débuté en septembre 2019 lorsque les forces armées ont appris l’accident au Maroc d’un hélicoptère dont le pilote, d’origine mexicaine, avait séjourné à Séville.

    Deux mois plus tard, en novembre de la même année, les agents chargés de l’enquête ont déjoué l’introduction sur le marché de la drogue de 420 kilos de haschisch dans un avion léger en provenance du Maroc et ont arrêté ses deux membres d’équipage.

    Le réseau des trafiquants de drogue était autrefois très discret, car ils recherchaient des avions d’occasion et des pièces détachées et disposaient pour cela d’un groupe de mécaniciens de bord.

    Le réseau s’appuyait sur des vols espagnols, mais il faisait également appel à des pilotes novices d’Amérique latine, principalement du Mexique, qu’il formait à l’aide d’un avion biplace.

    Tout au long de l’enquête, qui a duré deux ans, les agents ont appris que les membres du réseau avaient subi au moins deux accidents aériens majeurs, le premier impliquant un pilote mexicain au Maroc, pour lequel l’enquête a débuté, et le second, le 9 septembre de cette année, dans lequel un pilote espagnol est décédé lors d’un vol de nuit, également au Maroc.

    La Guardia Civil a signalé que l’organisation possédait jusqu’à sept avions – deux hélicoptères et cinq avions légers – et qu’en plus de l’ »école de pilotes » et d’un groupe de mécaniciens, elle disposait de lieux pour cacher les avions, ainsi que de pistes clandestines, dont certaines étaient camouflées en pistes d’entraînement pour lévriers.

    Les enquêteurs avaient déjà annoncé en juin l’arrestation d’une branche de la même organisation lorsqu’elle avait tenté d’introduire du haschisch par voie maritime. Quatre personnes avaient alors été arrêtées et 750 kilos de haschisch avaient été saisis au large de Huelva.

    Avec l’autorisation du Juzgado de Primera Instancia e Instrucción numéro 4 de Sanlúcar la Mayor (Séville), 24 perquisitions ont été effectuées à Murcie, Tolède, Cáceres, Huelva et Séville, où 120 kilos supplémentaires de haschisch ont été saisis.

    Parmi les personnes arrêtées figurent le chef de l’organisation, installé dans une maison de luxe à Cartaya (Huelva), et le chef opérationnel, qui se trouvait à Séville. Le journal El País affirme que les enquêteurs ont un temps considéré le lieutenant comme le cerveau, jusqu’à ce qu’ils découvrent le véritable patron, que les agents pensaient être à la retraite.

  • Sondages de l’Élysée : jugement d’anciens proches de Sarkozy

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    Près de dix ans après la fin du quinquennat Sarkozy, l’ancien secrétaire général de la présidence Claude Guéant, l’ex-conseiller Patrick Buisson et trois autres personnes sont jugées à partir d’aujourd’hui dans l’affaire des sondages de l’Élysée.

    Pendant 4 semaines, le tribunal va parcourir les couloirs du « Château » entre 2007 et 2012, et se plonger dans le fonctionnement du pouvoir lors du mandat de Nicolas Sarkozy.

    L’ancien chef de l’Etat est protégé depuis l’origine dans ce dossier par son immunité présidentielle.

    Nicolas Sarkozy est toutefois cité comme témoin au procès par l’association de lutte contre la corruption Anticor, à l’origine de l’affaire. Il ne se rendra pas au tribunal, indiquant dans une lettre qu’il n’entendait pas « déférer » à cette convocation.

    L’affaire avait jeté la lumière sur les multiples sondages payés par l’Élysée, traitant de la popularité du président, des réformes, questions d’actualité, échéances électorales, rivaux politiques, ministres ou encore de l’image de la nouvelle Première dame, Carla Bruni.

    En cause lors des audiences à venir: d’un côté, des contrats de communication signés avec les sociétés de Patrick Buisson et du politiste Pierre Giacometti; de l’autre, des commandes directes de sondages entre 2007 et 2009 auprès de plusieurs instituts, en particulier Ipsos.

    Représentant au total 7,5 millions d’euros, ces dépenses ont été réalisées en l’absence de publicité et d’appel d’offres, ce qui signe, pour le Parquet national financier (PNF), du favoritisme.

    Patrick Buisson est en outre soupçonné de détournement de fonds publics.

    Côté présidence, l’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, est poursuivi pour favoritisme et détournement de fonds publics par négligence, comme Emmanuelle Mignon, ex-directrice de cabinet.

    L’ancien président a récemment été condamné à un an de prison ferme dans le dossier Bygmalion ainsi que dans l’affaire dite des « écoutes » – des sanctions dont il a fait appel.

    Près de dix ans après la fin du quinquennat Sarkozy, l’ancien secrétaire général de la présidence Claude Guéant, l’ex-conseiller Patrick Buisson et Pierre Giacometti, ancien d’Ispsos, sont arrivés au tribunal pour être jugés dans l’affaire des sondages de l’Élysée.

    AFP