Catégorie : Monde

  • 76è Festival de Cannes: De Maïwen l’Aurasienne à Jeanne du Barry la Versaillaise

    76è Festival de Cannes: De Maïwen l’Aurasienne à Jeanne du Barry la Versaillaise

    Etiquettes : Cinéma, Festival de Cannes, Maïwen, Jeanne du Barry,

    Le festival de Cannes a toujours été aimanté par des polémiques. Avant même sa projection en ouverture de la 76è édition, le film de Maïwen « Jeanne du Barry » (hors compétition) avait fait déjà couler beaucoup d’encre. Qu’en est-il exactement ?

    Jeanne Du Barry, la suppléante

    Jeanne du Barry est ce qu’on pourrait qualifier aujourd’hui d’escort girl, une roturière – de surcroit bâtarde, née d’une mère cuisinière et d’un père moine – mais de bonne instruction, que son homme de compagnie propose, sans ciller, au plus intéressant parti. Or qui d’autre de plus nanti qu’un monarque, pour ce faire ? Et c’est là que l’intrigant Richelieu (un descendant du fameux Cardinal) entre en scène pour jouer le rôle d’intercesseur espérant pour lui aussi un « retour sur placement ». Mais pour capter le regard de Louis XV, encore faut-il avoir un statut respectable, c’est-à-dire, être mariée afin d’être acceptée par la Cour, en favorite du roi. C’est Versailles !

    Ni une, ni deux, elle épousera le comte Guillaume du Barry et sera ainsi présentée à la noblesse de la cour de France. Tout roulera comme dans un carrosse mais très vite. Jeanne du Barry enfreindra le protocole en regardant le souverain droit dans les yeux, le séduisant et devenant sa compagne attitrée, malgré un veuvage récent du roi.

    Cette femme libre, indépendante, audacieuse ne pouvait que séduire la réalisatrice de « Mon Roi » (déjà !) présenté à Cannes en 2015.

    C’est d’ailleurs au Festival, en 2006, que Maïwenn avait su l’existence de cette dame Du Barry. « J’ai découvert Jeanne du Barry dans « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola. L’idée a mûri dans ma tête pendant des années. J’avais même parlé du projet à une autre actrice. J’ai ensuite longtemps pensé que le film ne se ferait pas avec moi tant cela traînait et puis je me suis rendu compte que si j’avais tant envie de le réaliser, c’est que j’avais aussi envie d’incarner Jeanne. »

    Comme Jeanne, Maïwen (père vietnamien vite disparu et mère algérienne peu maternante), s’est affranchie d’une famille dysfonctionnelle en épousant à 16 ans, le réalisateur du « Grand Bleu » Luc Besson, 32 ans, père de sa fille. Comme Jeanne, la cinéaste chaouie d’extraction fut souvent vilipendée. Qui donc mieux que Maïwen pouvait interpréter cette femme intelligente et cultivée, transfuge de classe, racée et aussi entêtée qu’une aurasienne. Rayonnante, resplendissante, on sent son plaisir à être cette comtesse iconoclaste. Un vrai pied de nez à tous ses détracteurs.

    Johnny Depp, un pirate à Versailles

    Il fallait donc un comédien à sa taille pour incarner ce roi mal connu, éclipsé par son père le Roi Soleil, Louis XIV. Après le refus d’un comédien français, c’est sur Johnny Depp qu’elle jeta son dévolu.

    « J’ai eu envie de lui dans ce rôle d’abord parce que je suis depuis longtemps une grande admiratrice de son travail, tout simplement. (…) Il me paraissait le comédien idéal pour ce genre de composition qui passe plus par les regards et les silences que par les mots. Il y a du Buster Keaton chez Johnny. Je sentais en lui le côté romantique et romanesque du rôle, que son côté écorché vif correspondait pile au Louis XV de mon film » explique-t-elle.

    Même si elle a engagé l’acteur avant ses démêlés judiciaires ultra médiatisés, « Le pirate des Caraïbes » a dû répondre de violences conjugales envers son ex-femme, la comédienne Amber Heard. Même blanchi par les tribunaux américains, cela fait mauvais genre en cette période post “me-too“. Banni des plateaux américains, Johnny Depp a-t-il cherché à se refaire une santé pour un retour en grâce aux USA ?

    D’autant que sont parvenues des échos sur une mésentente avec l’acteur pendant le tournage : « C’était intense, parfois tumultueux, mais je suis rodée. Comme avec toutes les stars de ce calibre, qui plus est habitées comme lui, il y a de formidables avantages et des inconvénients. Tu prends le package, ça fait partie du pacte”, a-t-elle précisé lors d’une interview au magazine Harper’s Bazaar. 

    Il faut bien le reconnaître, Johnny Depp, n’a pas du tout été un mauvais choix.  Sous la direction de la réalisatrice de « Polisse », Il campe son rôle avec une certaine justesse, donnant de surcroit, une humanité bien réelle, à ce roi surnommé « Le bien aimé ». Un monarque bravache, qui, malgré une étiquette pesante à la Cour de Versailles, imposa sa favorite, Jeanne du Barry, après la mort de sa femme

    Une belle surprise

    C’est donc une très agréable surprise, au regard d’une campagne critique à charge, de découvrir cette histoire d’amour passionnée entre un Roi et une déclassée, mais qui ont un point commun, celui d’aimer déjouer les codes établis. Le film, très enlevé, a été tourné entièrement au château de Versailles, qui offre un écrin magnifique. Un lieu somptueux, centre de toutes les intrigues menées par la famille royale et des courtisans avides de faveurs royales.

    Parme tous ceux qui gravitent autour du roi, son médecin, son conseiller machiavélique, (Pierre Richard excellent) et son premier valet, La Borde (magistral Benjamin Lavernhe de la Comédie française) qui lui apprend avec bienveillance et humour les us et coutumes d’un monde qui pourtant n’aura de cesse de la rejeter. Il sera son seul ami.

    Pas de temps mort deux heures durant, une photographie élégante et une mise en scène au cordeau. Bref un bon film. Une sorte de déclinaison chromatique de « Barry Lyndon » de Kubrick. Bravo donc Maïwen d’avoir osé cette aventure.

    Un financement saoudien

    Autre singularité et c’est une première, « Jeanne du Barry », film français, est soutenu par le Red Sea International Film Festival (Festival international du film de la Mer Rouge).

    Le Saoudien Mohammed Al Turki, boss de ce guichet arabe, s’était déclaré « ravi de soutenir le long-métrage de Maïwenn », y voyant « un engagement » en faveur des « nouveaux talents » et une façon de « collaborer avec des scénaristes, réalisateurs et producteurs de classe mondiale », espérant par la même « renforcer les liens entre le cinéma saoudien et français ». Ce projet sera, indiquait-t-il « le premier des nombreux films internationaux que nous pouvons soutenir et qui défendent les femmes cinéastes ». (…) Cette première coproduction avec la France  permet de défendre les talents féminins visionnaires à la fois devant et derrière la caméra du monde ».

    Depuis 2019, la Red Sea Film Foundation a déjà apporté son soutien financier – 14 millions de dollars (12,9 millions d’euros) – au développement, à la production et à la postproduction de 170 longs-métrages de pays africains ou du monde arabe. Et désormais à l’Europe.

    Six autres films font partie de la sélection cannoise : « Les Filles d’Olfa » documentaire-fiction de la Tunisienne Kaouther Ben Hania (Compétition), « Les Meutes » du Marocain Kamal Lazraq, « La Mère de tous les mensonges » de sa compatriote Asmae El Mourdir, et Goodbye Julia, premier film du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani (Un Certain Regard)  et enfin « Inshallah un fils » premier film du Jordanien Amjad El Rasheed ( Semaine de la Critique).

    Enfin clin d’œil à son Algérie des origines, « Jeanne du Barry » est aussi co-produit par Maïwen via sa société “Films de Batna“…

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    #Cinéma #Cannes #Festival_de_Cannes

  • L’ex-président français Nicolas Sarkozy également condamné à trois ans de prison pour corruption

    L’ex-président français Nicolas Sarkozy également condamné à trois ans de prison pour corruption

    Etiquettes : Nicolas Sarkozy, corruption, écoutes, Thierry Herzog, Gilbert Azibert,

    L’ex-président français Nicolas Sarkozy a été condamné aujourd’hui à Paris à trois ans de prison, dont un an effectif, pour corruption et influence dans une affaire d’écoutes clandestines. Sarkozy a été condamné à trois ans de prison en 2021, mais il a fait appel. Aujourd’hui, la cour d’appel a confirmé la condamnation. Le tribunal a également imposé une interdiction de trois ans des droits civils de Sarkozy, l’empêchant de se présenter aux élections.

    La cour d’appel de Paris s’est à nouveau prononcée aujourd’hui sur le sort de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, accusé de corruption et d’influence dans ce que les Français appellent « l’affaire des écoutes ». Les deux coaccusés dans l’affaire, son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ont été condamnés aux mêmes peines.

    Bande de cheville?

    Sarkozy, 67 ans, et les deux autres suspects ont déjà été condamnés à trois ans de prison le 1er mars 2021, dont un an effectif, car ils avaient conclu un « pacte de corruption ». La cour d’appel a confirmé le verdict aujourd’hui. Il est douteux que Sarkozy doive vraiment aller en prison : selon les médias français, il recevra un bracelet à la cheville. L’avocate de Sarkozy, Jacqueline Laffont, a annoncé immédiatement après le jugement qu’elle ferait appel.

    De quoi s’agit-il?

    L’affaire a éclaté en 2014 , deux ans après le départ de Sarkozy de l’Elysée. Grâce à des conversations téléphoniques sur écoute, les enquêteurs ont découvert que Sarkozy utilisait un autre téléphone portable avec une carte prépayée. Il communiquait avec son avocat Thierry Herzog sous le pseudonyme « Paul Bismuth ». Les conversations ont montré que Sarkozy avait tenté par l’intermédiaire de son avocat d’extorquer des informations classifiées au haut magistrat Azibert. En échange, « Sarko » le récompenserait par un siège au Conseil d’Etat de Monaco.

    L’ancien président souhaitait notamment avoir des éclaircissements sur une autre affaire dans laquelle il avait été discrédité, à savoir l’affaire Bettencourt. Liliane Bettencourt, la richissime héritière du groupe L’Oréal et décédée en septembre 2017, aurait soutenu Sarkozy et son parti Les Républicains à coups de millions d’euros lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007. « Sarko » aurait aussi abusé de la mauvais état de santé de Bettencourt.

    Cette affaire a finalement été abandonnée, mais Sarkozy a tenté de faire restituer aux juges de la Cour de cassation ses agendas présidentiels confisqués dans l’affaire Bettencourt. C’est dans ce contexte que Thierry Herzog a lancé une ligne à Azibert. En fin de compte, l’accord avec le haut magistrat a échoué.

    En novembre, l’ affaire Bygmalion sera également entendue en appel. Avant cela, l’ancien président avait été condamné en première instance à un an d’assignation à résidence pour financement illégal de campagne pour sa tentative de réélection ratée en 2012.

    « Jusqu’au dernier souffle »

    Sarkozy a toujours soutenu qu’il n’avait « jamais commis la moindre forme de corruption », bien qu’il ait été condamné. Il a donc, comme les deux autres, fait appel. Auparavant, l’ancien chef de l’Etat avait promis de « se battre jusqu’à son dernier souffle pour son innocence ».

    #Nicolas_Sarkozy #Corruption #Ecoutes

  • Hard attack of Medvedev against France president Macron

    Hard attack of Medvedev against France president Macron

    Tags : Russia, France, Ukraine, Macron, Medevedev, China,

    A certain person calling himself the president of France said that Russia had already lost geopolitically, and was transforming into the other countries’ vassal. The president of the Republic was obviously harmed by socializing with the Kiev junkie. He inhaled too much of the warm Paris air mixed with Ukrainian cocaine waste, that his guest was emitting. A geopolitical loss?

    It was back in 2022 that NATO was lazily shooing us away when the matter concerned the security guarantees. Like, leave us alone, no time for you. And now, all of the NATO member states go to bed at night, and wake up in the morning thinking of Russia. Moreover, some of the especially cowardly and suffering from phantom pains, like temporarily occupied Poland and our Baltic provinces, have well soiled themselves.

    So, if there has indeed been a loss, it is that of the primitive NATO politics, with its underlying ambition to play the exceptional role in the 21st century. Speaking of vassal dependence… Look who’s talking! Europe the beauty, including France, has turned into an elderly wench who is especially thoroughly satisfying all of the most perverted whims of Americans.

    And in the process, it is hurting its own economy and ordinary Europeans with masochistic lust.

    As they put it, tel maître, tel valet.

    #Russia #Ukraine #France #Macron #Medvedev

  • L’Afrique est un continent de contradictions

    L’Afrique est un continent de contradictions

    Etiquettes : Afrique, économie, développement, dettes, conflits, dictature,

    Il est logique qu’un continent qui abrite 54 pays et 1,2 milliard d’habitants abrite également de nombreux développements contradictoires. L’Afrique compte plusieurs des économies les plus dynamiques au monde et une classe moyenne en plein essor. Mais une grande partie du continent reste embourbée dans les dettes, accablée par les conflits et assaillie par des élites accrochées au pouvoir. Aujourd’hui, bien que le coût humain de la pandémie de coronavirus ait été moins catastrophique que beaucoup ne le craignaient, la distribution inéquitable des vaccins dans le monde continue de rendre les populations africaines vulnérables aux futures vagues et variantes, même si l’impact économique de la pandémie pourrait annuler une grande partie de la croissance du continent au cours des deux dernières décennies.

    Même pendant les années où les économies à travers l’Afrique étaient en expansion, de nombreuses personnes ont été poussées à migrer – soit en Afrique, soit vers l’Europe et même l’Amérique du Sud – en raison de catastrophes humanitaires ou parce que les opportunités économiques ne se présentaient pas assez rapidement pour tout le monde. Ceux qui sont restés ont parfois réussi à perturber le statu quo. Des mouvements de réforme dirigés par des civils ont renversé des régimes en Algérie et au Soudan en 2019, et des exemples récents de tribunaux indépendants annulant des élections frauduleuses – ainsi que d’autres signes d’institutions démocratiques s’installant dans des États auparavant corrompus ou autoritaires – ont donné de l’espoir pour la santé de la démocratie en Afrique . Pourtant, la fréquence relative des élections entachées de fraudes et de violences, dont beaucoup impliquent des titulaires en quête de troisièmes mandats constitutionnellement douteux, confirme que le phénomène des dirigeants autoritaires de longue date – connus sous le nom de « présidents à vie » – demeure un problème. Et une résurgence de coups d’État militaires, notamment au Mali, en Guinée, au Tchad, au Soudan et plus récemment au Burkina Faso, a souligné la fragilité de la gouvernance démocratique sur le continent.

    D’un point de vue géopolitique, les nations européennes et les États-Unis cherchent à renforcer le commerce et les investissements bilatéraux à travers le continent. Ces mouvements sont motivés à la fois par l’intérêt de stimuler les économies locales pour aider à endiguer les flux migratoires, mais aussi pour contrer la présence croissante de la Chine en Afrique. Dans le cadre de son initiative « la Ceinture et la Route », la Chine a tiré parti des accords de financement des infrastructures pour accéder aux ressources et accroître son influence politique. La Russie, elle aussi, a cherché de manière opportuniste – et controversée – à s’immiscer dans les affaires du continent en utilisant des ventes d’armes et des sous-traitants militaires qui servent de mandataires non officiels de l’État.

    Certains dirigeants africains disent que ces activités sentent le néocolonialisme, car ils cherchent à promouvoir une plus grande autonomie continentale. Ils ont pris des mesures pour renforcer les opportunités de commerce intérieur et faciliter la liberté de mouvement. Ils positionnent l’Union africaine pour jouer un rôle plus important dans la résolution des différends continentaux, mais aussi pour contribuer à des domaines tels que la surveillance des maladies. Et ils critiquent de plus en plus ouvertement les institutions internationales qui semblent punir l’Afrique, au profit des autres. Néanmoins, l’Afrique est en train de devenir une arène centrale pour la concurrence entre les grandes puissances mondiales, en particulier à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, alors même que les puissances moyennes, comme la Turquie, cherchent également à étendre leur empreinte et leur influence.

    WPR couvre l’Afrique en détail, y compris un bulletin hebdomadaire Africa Watch mettant en évidence les derniers développements sur le continent. Et WPR continuera d’offrir un aperçu de certaines des questions clés entourant l’avenir de l’Afrique : les mouvements de protestation populaires et une jeune génération de dirigeants de l’opposition réussiront-ils à renverser les dirigeants autoritaires de longue date ? Alors que l’empreinte de la Chine sur le continent grandit, comment les dirigeants d’Afrique et d’autres parties du monde réagiront-ils ? Et les retombées de la pandémie de coronavirus et maintenant la guerre en Ukraine sonneront-elles la fin du boom économique africain qui a balayé des pays comme l’Éthiopie, le Rwanda et le Ghana ?

    Notre couverture la plus récente

    L’opposition divisée du Zimbabwe s’apprête à vivre une élection difficile

    Le Zimbabwe devrait tenir sa deuxième élection générale cette année depuis qu’un coup d’État militaire a renversé le dictateur Robert Mugabe en 2017. Mais alors que l’éviction de Mugabe a cédé la place à un optimisme prudent quant à une nouvelle aube dans les affaires post-indépendance du pays, l’espoir d’une situation plus pacifique et le Zimbabwe prospère s’est pratiquement évaporé.

    Gouvernance et politique

    L’une des lignes de force sur le continent a été la persistance des présidents à vie et l’impact destructeur qu’ils ont sur leurs pays respectifs. Même si les dirigeants de longue date en Algérie et au Soudan ont finalement été renversés ces dernières années, les régimes derrière eux sont restés en place. Et les dirigeants de pays allant du Rwanda à l’Ouganda en passant par le Cameroun ont renforcé leur pouvoir, utilisant souvent des moyens violents et répressifs pour le faire. Des mouvements de jeunesse et une société civile de plus en plus actifs ont fait pression sur les gouvernements pour des réformes démocratiques, mais avec un succès limité. Pendant ce temps, la corruption, souvent alimentée par des multinationales occidentales, continue de saper l’état de droit à travers l’Afrique, créant souvent les conditions utilisées par les juntes militaires pour justifier leurs prises de pouvoir.

    Sécurité

    Le règlement des conflits persistants continue d’être une priorité absolue pour les organisations régionales africaines, que ce soit au Soudan du Sud, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et ailleurs. Mais au cours de la dernière décennie, la lutte contre le terrorisme islamiste a commencé à dominer l’agenda de sécurité de l’Afrique, des réseaux établis comme al-Shabab dans la Corne de l’Afrique et Boko Haram en Afrique de l’Ouest, aux nouvelles menaces, comme l’émergence des affiliés de l’État islamique en RDC. et Mozambique. Pendant ce temps, la violence de longue date entre les éleveurs nomades et les agriculteurs sédentaires en Afrique de l’Ouest et au Sahel continue d’être largement ignorée, malgré le lourd tribut en vies perdues.

    La compétition d’influence en Afrique

    Certains observateurs alarmistes à Washington avertissent que la Chine, avec son financement initial de grands projets d’infrastructure, surcharge les pays africains de dettes qu’ils auront du mal à rembourser. Cette affirmation ne résiste pas nécessairement à l’examen, mais elle souligne comment, avec les relations américano-chinoises de plus en plus acrimonieuses, l’Afrique est devenue une nouvelle arène pour leur rivalité stratégique. Pendant ce temps, d’autres pays cherchent également à étendre leur influence en Afrique, notamment la Russie et la Turquie.

    Crise des migrants

    Le flux de migrants en provenance d’Afrique n’est pas nouveau. Mais depuis le paroxysme de la crise des réfugiés en Europe en 2015, la migration africaine a contribué à alimenter la montée des partis populistes en Europe et a suscité un plus grand engagement entre les deux continents dans les efforts visant à endiguer l’émigration, souvent au détriment du régime humanitaire régissant les droits de réfugiés et de demandeurs d’asile. Le déplacement est également un problème régional, car l’Afrique subsaharienne accueille plus d’un quart des réfugiés dans le monde. Pendant ce temps, les migrants africains se tournent de plus en plus vers de nouvelles destinations alors que l’Europe ferme ses portes.

    WPR, 01 mai 2023

    #Afrique #Conflits #Développement #Economie #Dettes #Dictature

  • La nouvelle sensation de puissance régionnale de l’Iran

    La nouvelle sensation de puissance régionnale de l’Iran

    Etiquettes : Iran, Israël, Syrie, Bachar Al Assad, Ligue Arabe,

    Pendant de nombreuses années, le régime iranien a prétendu qu’il était du côté des vainqueurs de l’histoire. Il a affirmé que l’Amérique était en déclin et qu’Israël serait bientôt détruit. Rien de tout cela ne s’est réalisé comme l’Iran le croyait, mais aujourd’hui, Téhéran se tourne vers le Moyen-Orient et estime que, au moins en partie, il a été prouvé qu’il avait raison.

    C’est parce que les alliés de l’Iran en Syrie se retirent maintenant dans la Ligue arabe et que le président iranien vient de rentrer de Damas alors que son ministre des Affaires étrangères était à Beyrouth.

    Les médias iraniens ont publié ces derniers jours quelques exemples de sa vision de la région. Par exemple, Mehr News a rapporté que le major-général Mohammad Bagheri s’est rendu à Oman ce week-end avec une délégation pour renforcer les liens de défense avec l’État du Golfe.

    « Soulignant que le développement de la diplomatie régionale et de défense est l’un des indicateurs importants de la diplomatie mondiale, il a déclaré que l’expansion de la diplomatie régionale de la République islamique d’Iran avec les pays de la région est en effet une stratégie gagnant-gagnant », a déclaré Mehr.

    Le rapport ajoute que l’Iran pousse un concept visant à empêcher « l’ingérence » d’autres États.

    Dans un autre article, l’Iran s’est vanté d’améliorer ses liens avec les pays qui faisaient partie des accords d’Abraham. L’article mentionne les liens d’Israël avec les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc et fait même allusion à « la pointe d’un autre accord avec l’Arabie saoudite ».

    Cependant, l’Iran estime maintenant qu’il a inversé cette tendance et que c’est le pays qui a réconcilié ses liens avec les Saoudiens.

    « La nouvelle atmosphère de réconciliation dans la région s’est manifestée lors de la récente visite du président Raïssi en Syrie, où il a jeté les bases de relations solides et durables avec la Syrie à un moment où le pays arabe revient dans le giron arabe », a ajouté le rapport.

    L’article fait également l’éloge du chef de la Force Qods du CGRI, Ismail Ghaani, qui a remplacé Qasem Soleimani en 2020 lorsqu’il a été tué par les États-Unis.

    « Dans un développement majeur qui devrait encore aggraver l’isolement d’Israël, la Syrie a été réadmise dans la Ligue arabe dimanche », conclut le rapport.

    De cette façon, l’Iran voit ses nouvelles initiatives au Liban, en Syrie, à Oman et ailleurs en concurrence directe avec Israël. La République islamique estime qu’il s’agit d’un jeu à somme nulle; L’Iran gagne et Israël perd, ou vice versa. L’Iran croit également qu’Israël est en décomposition en raison de son propre chaos politique à l’intérieur de ses frontières.

    La visite de Raïssi en Syrie a mis en évidence les messages de l’Iran sur cette question. Tasnim News a publié une déclaration de la visite décrivant la coopération des pays contre les « ennemis » régionaux, qui était une référence à Israël. L’Iran estime qu’il s’agit d’un tournant.

    De plus, l’Iran estime qu’Israël entre dans un « hiver israélien » contrairement à l’échec du « printemps arabe ». En substance, l’Iran se moque des manifestations arabes de 2011 et célèbre ce qu’il considère comme la victoire de la Syrie sur les forces qui ont été libérées en 2011. Téhéran pense que Jérusalem a essayé de profiter du printemps arabe.

    D’autre part, l’Iran prétend qu’il a travaillé au cours des douze dernières années pour unifier diverses « résistances » contre Israël, y compris des groupes palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et en Syrie ; ainsi que le Hezbollah et diverses milices en Syrie et en Irak. L’Iran croit également qu’Israël a échoué dans sa tentative de vaincre les Palestiniens et qu’aujourd’hui le Hezbollah est une « baïonnette » dirigée contre Israël.

    Enfin, l’Iran pense que la tendance a nettement changé et que le Hezbollah dissuade maintenant Israël. La République islamique observait également les réactions israéliennes aux efforts iraniens pour ramener le régime syrien à la Ligue arabe.

    Article publié par le journaliste Seth Frantzman dans le Jerusalem Post.

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    #Iran #Syrie #Ligue_Arabe #Arabie_Saoudite #Liban

  • Les logiciels espions, sont-ils une menace pour la démocratie européenne ?

    Les logiciels espions, sont-ils une menace pour la démocratie européenne ?

    Etiquettes : Union Européenne, Pegasus, logiciels espions, espionnage,

    Il y a un peu plus de deux ans, le scandale Pegasus éclatait. Un consortium de médias internationaux révélait un système d’espionnage mondial. Cinquante mille téléphones mobiles ont été potentiellement piratés par Pegasus.

    Avec ce logiciel intrusif, votre appareil devient un véritable outil de surveillance capable de lire tous vos messages, de voir vos vidéos, d’écouter vos sons, d’accéder à vos contacts, de vous localiser en permanence. Le tout à distance et dans la plus grande discrétion. Les personnes ciblées par Pegasus ont des profils divers : politique, juge, mais surtout avocat, militant des droits de l’homme, journaliste.

    Créé par la société israélienne NSO, Pegasus a été acheté et utilisé aussi bien par des régimes autoritaires que par des démocraties partout dans le monde, en ce compris dans l’Union européenne. Parfois de manière douteuse. Ce qui a poussé le Parlement européen a créé une commission d’enquête.

    Après un an de travaux, cette commission a adopté un rapport et des recommandations ce lundi 8 mai. Une des principales recommandations, non contraignantes, c’est l’idée d’imposer un moratoire avec interdiction temporaire de vendre, d’acheter et d’utiliser des logiciels espion, le temps de renforcer la législation européenne afin d’éviter à l’avenir l’usage abusif de ces logiciels.

    Des abus ont en effet été constatés. Tous les pays de l’Union européenne ont été passés au crible. Tous ont probablement utilisé des logiciels espions. 14 d’entre eux ont acheté Pegasus. Avec ici ou là, un usage illégal.
    C’est le cas en Pologne où Pegasus a été, je cite, « une composante du système de surveillance de l’opposition« . C’est le cas en Hongrie où l’utilisation de Pegasus, je cite encore, « semble faire partie d’une campagne calculée et stratégique visant à détruire la liberté des médias et la liberté d’expression« . Fin de citation.

    Pourquoi d’autres pays comme la Grèce et l’Espagne sont également épinglés ? Qu’en est-il de la Belgique ? Comment éviter les usages abusifs à l’avenir dans l’Union européenne ? L’eurodéputée du groupe des Verts Saskia Bricmont répond à ces questions, dans la vidéo extraite de Déclic, votre Talk Info quotidien, du lundi au vendredi à 17 heures sur La Première. À retrouver aussi à 19h10 et autour de 22h15 sur La Trois.

    RTBF, 09 mai 2023

    #Parlement_Européenne #Union_Européenne #Espionnage #Pegasus #Logiciels_espions

  • Dédollarisation : encore un contretemps ou pour de vrai ?

    Dédollarisation : encore un contretemps ou pour de vrai ?

    Topics : Etats-Unis, Chine, Russie, Dollar, yuan, dédollarisation, BRICS,

    La campagne de dé-dollarisation en cours me rappelle Moral Song d’Edward Hickson (1857) : « Si au début vous ne réussissez pas, essayez, essayez à nouveau.

    Pendant de nombreuses années, de nombreux pays du monde entier se sont inquiétés des sanctions économiques et commerciales imposées par Washington comme une forme de militarisation du dollar, les incitant à diversifier leur portefeuille de réserves de devises étrangères. Par ailleurs, les années d’exaspérations brassicoles des pays souverains s’accumulaient pour être soumis à la juridiction bancaire américaine tout en effectuant des transactions en dollars. Plus récemment (24 février 2022), l’invasion russe de l’Ukraine et le régime de sanctions presque étouffant qui a suivi ont déclenché la résurrection de la campagne de dédollarisation (DDC) pour affaiblir l’hégémonie du dollar avec plus de fureur et de feu que jamais. 

    Sur le front bilatéral, la Chine et le Brésil ont récemment convenu de régler les transactions commerciales mutuelles directement en monnaie locale, en contournant le dollar américain ; Les membres de l’ANASE réunis en Indonésie ont récemment délibéré sur la manière de réduire leur dépendance des transactions financières vis-à-vis du dollar, de l’euro, du yen et de la livre sterling et d’utiliser davantage la monnaie nationale pour les règlements ; L’Inde et la Malaisie ont convenu d’utiliser des roupies, entre autres développements.

    Malgré les hoquets sporadiques passés de la DDC par l’euro, le yuan et les décombres, le dollar a dirigé son hégémonie mondiale presque sans se laisser décourager. Cependant, le DDC en cours semble prendre un nouvel élan sous la bannière des BRICS (acronyme du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud) dirigé par la Chine. La campagne a été encore renforcée par la volonté de l’Arabie saoudite, de l’Iran et de l’Égypte de suivre le mouvement des BRICS. Deux autres économies faibles aux prises avec l’hyperinflation, la Turquie (58,5%) et l’Argentine (100,2%) ont également fait la queue pour se joindre.

    Le dollar en tant que monnaie de réserve a connu des hauts et des bas, passant d’environ 85 % dans les années 1970 à 47 % en 1990, mais a ensuite fait volte-face, atteignant 71 % au début des années 2000 – aujourd’hui autour de 60 %. cent. Cependant, contrairement à toute autre devise, le dollar a maintenu sa résilience et a conservé ses attributs anti-fragiles pendant la crise financière de 2008 et la pandémie de Covid-19.

    L’avènement de l’euro en 1999, une monnaie d’une union monétaire composée de 20 pays de la zone euro, chacun avec sa propre politique budgétaire indépendante, n’a gagné qu’une part de 20 % de la monnaie de réserve mondiale (GRC) dollarisée après 23 ans de bataille acharnée. Le yuan chinois, après des décennies de campagne controversée incessante contre le dollar, a gagné un insignifiant 3 % de GRC derrière le yen (5,2 %) et la livre sterling (4,9 %). Se référant au succès mitigé de l’euro, l’économiste lauréat du prix Nobel de 1999, Robert Mundell, a émis l’hypothèse que pour qu’un consortium de pays adopte une monnaie commune, ils doivent remplir certaines conditions préalables telles que des cycles économiques similaires, une mobilité du travail et des capitaux presque sans friction et des risques mécanisme de partage.

    Qu’en est-il de la DDC menée par les BRICS ? La campagne a peut-être déclenché le début d’un coup de pouce apparemment beaucoup plus fort dans la tendance à la dé-dollarisation. La question est : quelle est la probabilité et dans combien de temps DDC réussirait-il ? Je soutiens que la domination du dollar comme une histoire des « jours passés » ne se produira pas si tôt et si facilement.

    Tout d’abord, les BRICS ne sont qu’un ensemble de pays qui n’ont pas grand-chose en commun les uns avec les autres – essentiellement un cocktail de pays avec un capitalisme de marché libre (démocraties) et des économies mixtes (autocraties). La plupart de ces pays commercent davantage avec les États-Unis et l’Europe qu’ils ne le font ensemble. La Chine et l’Inde étaient mutuellement à couteaux tirés récemment avec des différends frontaliers. La Russie est en mode d’autodestruction économique et financière (contraignant le Bangladesh à effectuer le paiement des versements du prêt du réacteur nucléaire en yuan, sinon en rouble) ; Le Brésil a pris une décennie de retard en matière de croissance économique ; tandis que l’Afrique du Sud s’est retrouvée coincée dans un fossé de récession avant même la pandémie. En outre, les pays BRICS manquent du niveau de confiance et des institutions nécessaires pour créer une monnaie suffisamment viable pour servir de GRC.

    L’économie américaine, avec un PIB de près de 25 000 milliards de dollars contre 18 000 milliards de dollars pour la Chine, est la plus grande, la plus flexible et suffisamment ouverte pour faire face à d’importants déficits commerciaux causés par le statut prédominant du dollar. En outre, étant le système démocratique le plus stable avec la primauté du droit, des freins et contrepoids efficaces et des médias libres, les États-Unis se distinguent comme l’économie la plus fiable et le marché financier le plus important et le plus dynamique pour les investisseurs nationaux et étrangers. Près de 50 % du commerce international est facturé en dollars, et presque le même % de tous les prêts internationaux et titres de créance mondiaux sont libellés en dollars. Les échanges de devises sur les marchés des changes impliquent le dollar dans près de 90 % de toutes les transactions. On peut noter qu’il y a environ 1 $.

    On estime que plus de 33 % du PIB mondial provient de pays qui rattachent leur monnaie au dollar. Sept de ces pays ont adopté le dollar comme monnaie nationale et 89 autres pays ont maintenu leur monnaie dans une fourchette de négociation étroite par rapport au dollar.

    Le dollar n’est qu’une des 185 devises du monde, mais la plupart des 184 restantes sont utilisées pour les transactions nationales. Historiquement, le dollar a joué un rôle unique dans la balance commerciale des États-Unis en tant que principale exportation. Cela fait pencher la balance commerciale en faveur des États-Unis comme aucun autre produit. Ainsi, le dollar a régné avec peu de défi jusqu’à présent et a considérablement élevé la position géopolitique de l’Amérique avec des privilèges et un prestige inaccessibles par d’autres économies. Quel pouvoir d’avoir votre papier imprimé pour acheter tous les biens et services physiques de tous les autres pays et à leur tour, ils utilisent la même monnaie papier pour acheter la même chose à travers le monde. Pourquoi le dollar se rendrait-il si facilement et si tôt ?

    Pour qu’une devise soit qualifiée de GRC, le pays détenteur doit satisfaire aux quatre conditions préalables les plus souhaitables. Le pays (a) doit avoir une économie importante et avancée, (b) doit être capable de résister aux chocs internes et externes, à court et à long terme ; (c) doit inspirer la confiance mondiale dans la stabilité politique et la prospérité économique à long terme ; (4) doivent avoir des marchés financiers/des capitaux liquides et transparents.

    Actuellement, ni l’euro ni le yuan ne satisfont aux quatre fondamentaux. Même si les pays BRICS lancent un nouveau GRC, ils détiendront toujours une grande partie de leurs réserves en dollars et en actifs libellés en dollars pour commercer avec les économies de transactions en dollars.

    Le dollar n’est pas seulement la monnaie officielle des États-Unis, c’est aussi la monnaie officielle de cinq territoires américains et de sept nations souveraines. De plus, c’est la monnaie quasi-officielle de nombreux autres pays qui acceptent généralement le dollar en plus d’une monnaie locale. Par exemple, en 2021, près de 400 millions de personnes dans le monde utilisaient collectivement le dollar comme monnaie d’échange officielle, ce qui, à son tour, s’est traduit par plus de 20 000 milliards de dollars d’activité économique.

    Les pays étrangers qui connaissent une inflation élevée ont tendance à dollariser leur monnaie nationale pour lutter contre l’inflation intérieure. Parce que le pouvoir d’achat du dollar est beaucoup plus stable que celui d’une monnaie nationale faible, et que les particuliers et les entreprises préfèrent utiliser le dollar pour effectuer des transactions ou accumuler des richesses. Même des années après l’ancrage de l’inflation intérieure, l’amour et la fantaisie pour le dollar persistent.

    Chaque année, les économies du monde entier deviennent de plus en plus intégrées et interdépendantes. Un économiste dirait que le commerce et les transactions internationales sont gérés plus efficacement et mieux servis en ayant plus d’une monnaie de réserve viable et stable pour concurrencer et réduire le monopole du dollar. Cependant, pour que cela se produise, la nouvelle monnaie de réserve doit passer le test décisif des quatre conditions préalables.  

    Source

    #Dollar #Yuan #Dédollarisation #Chine #Russie #BRICS

  • Cinq États arabes plus l’Iran parmi 19 nations prêtes à rejoindre les BRICS

    Topics : BRICS, Chine, Russie, Brésil, Inde, Afrique du Sud, yuan, dollar, monnaie

    Alors que les pays du Sud continuent d’abandonner le dollar américain pour le commerce, les responsables des BRICS ont déclaré que le bloc travaillait au développement d’une nouvelle monnaie

    L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Algérie, l’Égypte, Bahreïn et l’Iran ont officiellement demandé à rejoindre le groupe de nations BRICS alors qu’il se prépare à tenir son sommet annuel en Afrique du Sud.

    Au total, 19 pays ont exprimé leur intérêt à rejoindre le bloc des marchés émergents du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, selon Anil Sooklal, ambassadeur de l’Afrique du Sud auprès du groupe.

    «Ce qui sera discuté, c’est l’expansion des BRICS et les modalités de son déroulement… Treize pays ont officiellement demandé à adhérer, et six autres ont demandé de manière informelle. Nous recevons des candidatures chaque jour », a déclaré le responsable sud-africain à Bloomberg plus tôt cette semaine.

    Les BRICS tiendront leur sommet annuel au Cap au cours de la première semaine de juin. Les ministres des affaires étrangères des cinq États membres ont confirmé leur présence.

    Plus tôt ce mois-ci,  Bloomberg a révélé que les BRICS devraient bientôt dépasser les États du G7 dirigés par les États-Unis dans les attentes de croissance économique.

    Selon leur analyse, alors que les pays du G7 et des BRICS ont chacun contribué de manière égale à la croissance économique mondiale en 2020, les performances du bloc dirigé par l’Occident ont récemment diminué. D’ici 2028, le G7 devrait représenter seulement 27,8 % de l’économie mondiale, tandis que les BRICS représenteront 35 %.

    Les estimations sont intervenues quelques semaines seulement après que le vice-président de la Douma d’État russe, Alexander Babakov, a révélé que les BRICS travaillaient au développement d’une « nouvelle monnaie » qui sera présentée lors du prochain sommet de l’organisation.

    Les États membres du BRICS représentent plus de 40 % de la population mondiale et environ un quart du PIB mondial.

    L’intérêt des pays du Sud global à rejoindre le bloc survient à un moment où de plus en plus de gouvernements s’éloignent du dollar américain. Le billet vert est devenu moins fiable  pour les économies dollarisées en raison de la hausse des taux d’intérêt réglementés par la Réserve fédérale américaine (FED) et de la militarisation du dollar par la banque par le biais de sanctions financières.

    En outre, l’Occident – ​​en particulier l’Europe – est confronté à une crise énergétique croissante résultant des sanctions visant les marchés énergétiques russes en raison de son invasion de l’Ukraine et du sabotage américain du gazoduc Nordstream .

    #BRICS #Chine #Russie #Yuan #FDollar #Inde #Afrique_du_sud #Brésil

  • Migration: Europe and the fear of elections

    Topics : Migration, Union Européenne, UE, elections, asylum, European Parliament, European Council,

    Less than a year remains in the European Parliament and Council to agree on a new asylum and migration system. Otherwise the disagreement will be an electoral issue.

    The situation is dramatic in all respects. If we don’t measure the urgency now, when will we? The words of Sophie in ‘t Veld, a liberal Dutch MEP, can be translated into all the languages ​​of the European Union. From Lampedusa to rue de la Loi, women, men and children seek asylum without necessarily finding refuge. Many Member States are toughening their tone, and often their policies. And all are looking to Europe for a “common response”. Which exists, on paper: a Pact, proposed in the fall of 2020, which aims to reform the European asylum and migration system. Or a set of legislative texts, which form a whole, based on greater solidarity between capitals, together with a better assumed responsibility.

    Last week, Parliament agreed on its negotiating position on the various proposals. Which provide in particular for a mandatory solidarity mechanism, in the event of a “crisis” situation, approved by the Commission: when a country is faced with a significant migratory flow, it can seek help from others. Which will pass, mainly, by the relocation of migrants or, alternatively, by human, financial or logistical means. A reform of the Dublin rules is also on the table: it plans to add, at the sole point of entry into EU territory, other criteria to determine which Member State can take charge of the application for asylum, in particular the existence of a family, cultural or educational link with a country. Finally, so-called “filtering” procedures are planned at the borders.

    « A responsibility to voters »

    The Parliament and the Council have undertaken to complete the negotiations and move on to the final votes under the Belgian presidency, at the beginning of 2024. A tight timing because the Twenty-Seven have not yet adopted their own negotiating posture. And are not about to do so, fear several European sources, worried to see Sweden, which holds the rotating presidency, procrastinate. « They will accelerate », assured, before the MEPs, Nicole de Moor. The Secretary of State, and with her the Belgian diplomacy, is busy pushing the file. Because, in the unanimous opinion, for lack of agreement before the end of the legislature, everything will have to start over, or almost. But, above all: “In a year, we will be preparing the elections, this Pact will have to be done. We have a responsibility towards the voters, ”insists the CD&V representative.

    Between the lines of this debate, but also of all those who appear, every week, on Parliament’s agenda, every month in the discussions at the Council of Ministers of the EU, and, every quarter, at the European Summit, a Fear, little expressed but strongly felt by elected officials, of seeing migration impose itself on the electoral agenda. A stone… in their own garden: national policies all show at least flaws, at worst violations of human rights. The reception networks are saturated in Belgium, the Netherlands and Austria; Italy sabotages the work of NGOs that save lives at sea; Sweden is closing its borders, Hungary, Bulgaria, Croatia and Greece are turning back migrants… Enough, legitimately, to call into question the action of the parties in power.

    Migration, a polarizing theme

    But there is another electoralist factor, a deleterious one: the far right brandishes the migration issue, like a scarecrow in front of the citizens. A fertile ground: in a study carried out in ten European countries, the Midem research center (University of Dresden) highlights the extremely polarizing side of the theme. It is, with the climate, the theme that most divides society. “Refugee movements serve as a pretext to develop narratives that reinforce the fears and discontent of the population towards migrants,” explains Hans Vorländer, its director. Not without success, “since we see the extent to which confrontation and brutality on these issues are increasing, both in the streets and in parliaments, in political speeches. With, as a result, a hardening of positions and policies.

    “Before, it would have been unimaginable to build walls at the borders, to tolerate concentration camps for migrants in Libya, protests Sophie in ‘t Veld. Have we lost our moral compass? People are drowning in the Mediterranean and it seems that everyone is indifferent. The first quarter of 2023 was the deadliest in these waters since 2017: 441 people lost their lives in three months. “An intolerable situation, denounces the director general of the International Organization for Migration, Antonio Vitorino. With more than 20,000 deaths on this road since 2014, I fear that these deaths have normalized. »

    Reception crisis: In Brussels, a new occupation set to last

    Commuters entering the capital by car via rue de la Loi could not have missed the banners on the building that adjoins the CD&V headquarters since the beginning of the week. A hundred Afghan, Palestinian and Eritrean asylum seekers took possession of the premises as part of an occupation managed by the Stop the Reception Crisis collective.

    This collective, already behind the squats in Schaerbeek this fall and Saint-Josse at the end of winter, is trying to draw media and political attention to the lack of reception places in the Fedasil network. In an interview with Le Soir , Fanny François, acting director , confirmed that more than 3,000 people, only single men, were on a waiting list.

    The occupation of the rue de la Loi is less talked about than the previous ones because the Brussels police very quickly announced that they would not intervene. Not yet, in any case. Negotiations are underway with the owner of the building and the Brussels Region. The collective hopes to be able to stay in the premises until the start of the work, which is not expected for several months.

    no discussion

    No discussion has yet taken place between the collective and the Secretary of State for Asylum and Migration, Nicole de Moor. A list of the 95 residents who normally all have an annex 26, proving that they are entitled to reception by Fedasil, has been drawn up. So far, however, nothing is changing.

    In the Office of the Secretary of State, it is recalled that the government has taken measures to speed up the exit of asylum seekers from reception centers: « This will free up places for people on the waiting list and for the new asylum seekers who continue to arrive every day. People occupying buildings are not given priority. This would not be right with those who have waited longer. Every day we invite people from the waiting list for a place at Fedasil. We are also working on prevention campaigns to reduce the influx, and on the return of people who do not obtain a right of residence. »

    Inside the building on rue de la Loi, people no longer believe in the promise of places, some say they have been living on the street for months. The different communities are spread over the three floors. Bracelets were distributed so as not to let intruders settle. Guard tours at the entrance are also organized. Ultimately, the collective Stop the reception crisis plans to let asylum seekers manage themselves. Other initiatives of this style in buildings with a symbolic location are planned in the weeks or months to come.

    Le Soir, 28 avr 2023

    #UE #Migration #Elections

  • Burkina/Mali : l’alliance se renforce

    Topics : Mali, Burkina Faso, Sahel, terrorisme,

    Les armées malienne et burkinabè ont procédé au lancement officiel d’une opération conjointe de grande envergure dénommée « Kapidgou 2 » dans le cadre de la lutte contre l’insécurité dans la zone frontalière entre les deux pays, a indiqué mardi 25 avril le communiqué de l’armée malienne.

    L’objectif de cette opération est de conjuguer les efforts afin de venir à bout de l’insécurité. Il s’agit également d’augmenter la pression sur les groupes armés terroristes qui sévissent le long de la frontière Mali-Burkina, de détruire leur base afin de faciliter le retour des populations et de promouvoir le développement socio-économique de la zone.

    Selon le commandant Abdoul Wahab Coulibaly, chef de « Kapidgou 2 », cette opération diminuera de manière significative l’insécurité dans cette région, car, poursuit-il, « les groupes armés terroristes se trouvent maintenant pris au piège entre deux déluges de feu qui les contraindront d’abandonner leur dessein ».

    Pour atteindre cet objectif, le chef de mission a invité ses hommes à combattre sans répit les groupes armés terroristes.

    La ligne frontalière entre les deux pays s’étend sur plus de 1 000 km.

    #mali #burkina_faso