Catégorie : Monde

  • Les MAE arabes rejettent le statut d’observateur accordé à Israël à l’UA

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    Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue des Etats Arabes, ont exprimé à l’unanimité “leur rejet et leur déception” à la suite de la décision du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine.

    “A l’unanimité, les MAE arabes réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue arabes le 9 septembre courant, ont exprimé leur rejet et leur déception à la suite de la décision du président de la Commission de l’UA d’accorder le statut d’observateur d’Israël à l’organisation continentale”, dans une lettre envoyée mardi par la délégation permanente de l’UA auprès de la Ligue arabe (AUPD) à Moussa Faki.

    “En effet, la réaction des ministres était d’autant plus vive que le soutien traditionnel, inconditionnel et ferme de l’Afrique à la cause du peuple palestinien dans le conflit qui l’oppose à l’entité sioniste, était perçu comme un grand sujet de fierté par les peuples et les Etats arabes”, écrit la délégation dans sa lettre.

    “Dans les coulisses de la réunion, on s’accorde à considérer que l’entrée d’Israël à l’UA, après des tentatives vaines depuis deux décennies, risque de saper la relation stratégique qui fonde les relations entre les deux Organisations régionales basées sur le combat commun contre le colonialisme et la discrimination raciale ainsi que la promotion de la paix et la coopération”, poursuit-elle.

    “Pour montrer l’importance de la question dans le contexte politique actuel, celle-ci était inscrite dans l’agenda du Conseil en tant que point subsidiaire du thème central relatif au conflit israélo-arabe mais aussi dans le cadre du point concernant la sécurité nationale arabe au titre duquel l’extension de la présence israélienne en Afrique a toujours constitué un sujet de préoccupation majeure pour les la Ligue arabe”, souligne encore la délégation de l’UA.

    “L’essentiel des débats autour du sujet se sont déroulés au cours du huis clos qui précède traditionnellement l’inauguration officielle de la session. Dans l’esprit des délégations présentes, on estime que les normalisations entre certains pays arabes et Israël ne doivent pas détourner les amis du peuple palestinien de poursuivre leur soutien en faveur de la consécration des droits légitimes de ce dernier à savoir la fin de l’occupation des territoires palestiniens et la création d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières du 5 Juin 1967 avec pour capitale El-Qods”, note la délégation.

    La délégation permanente de l’UA auprès de la Ligue arabe a, en outre, signalé dans sa missive que “les pays arabes-africains, très actifs au cours de la réunion, ont désapprouvé, à l’instar des autres Etats-Membres, la décision unilatérale du président de la Commission de l’UA de recevoir les Lettres de Créances du nouvel ambassadeur d’Israël et ont exprimé leur volonté de soulever la question devant le Conseil exécutif de l’Union africaine lors de sa prochaine réunion”.

    La décision, en juillet dernier, de Moussa Faki d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine a suscité plusieurs réactions de la part des pays africains pour lesquels accorder le statut d’observateur à une puissance occupante est contraire aux principes et objectifs de l’Acte constitutif de l’UA, en particulier au moment où Israël multiplie ses actes d’oppression en violation totale du droit international et au mépris des droits de l’Homme du peuple palestinien”.

    L’Algérie est parvenue, par voie diplomatique, à inscrire la décision du président de la Commission de l’UA à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’UA, pour statuer sur les réserves exprimées par les Etats membres ayant rejeté l’admission de l’entité sioniste à l’UA en tant qu’observateur.

  • Afghanistan : Des millions de dollars et des lingots d’or retrouvés chez d’anciens hauts responsables

    Afghanistan : Des millions de dollars et des lingots d’or retrouvés chez d’anciens hauts responsables

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    Quelque 12,3 millions de dollars en liquide et des lingots d’or ont été retrouvés chez d’ex-dignitaires afghans, a annoncé, ce mercredi, la Banque centrale, un mois après la prise de pouvoir des talibans qui dénoncent la corruption de l’ancien régime et louent leur propre transparence.

    « L’argent retrouvé venait de hauts dirigeants du précédent gouvernement, Amrullah Saleh (l’ex-vice-président, NDLR), et de certaines agences sécuritaires qui gardaient du liquide et de l’or dans leurs bureaux », d’après le communiqué de la Banque centrale afghane. Le gouvernement afghan a transféré le tout « dans les caisses nationales » au nom de la « transparence », peut-on encore lire.

    La Banque centrale précise ne pas savoir « à ce stade dans quel but » cet argent liquide et ces lingots d’or avaient été conservés. Sous le gouvernement de l’ancien président Ashraf Ghani, la corruption était généralisée et endémique. Des dizaines de millions de dollars d’aide auraient ainsi été détournés des fonds publics.

    L’ancien chef de l’Etat est lui-même accusé d’avoir emporté des millions de dollars lors de sa fuite à Abu Dhabi, ce qu’il a démenti à plusieurs reprises depuis.

    L’annonce des 12 millions de dollars retrouvés survient alors que le pays, contrôlé depuis un mois par le mouvement taliban, fait face à une pénurie d’argent liquide.

    Pour éviter un effondrement du système bancaire, les Afghans ne sont autorisés à retirer que l’équivalent de 200 dollars par semaine et par personne.

    La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont suspendu leurs aides et les Etats-Unis ont gelé les réserves de la Banque centrale afghane détenues à Washington.

  • La table de l’Algérie et du Maroc

    La table de l’Algérie et du Maroc

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    Enric Juliana

    La table de dialogue sur la Catalogne ne va pas décider de l’issue de l’actuelle législature espagnole. Cette table est domestique. C’est une table de cuisine. Elle définira le degré de cohésion du Gouvernement de la Generalitat, en phase de décomposition quatre mois après sa constitution, et l’évolution des rapports de forces dans le système catalan des partis, à l’approche des élections municipales de mai 2023, élections dont la principale pierre de touche sera être le maire de Barcelone. Cette bataille a déjà commencé parmi les buissons de la lagune de La Ricarda, où chaque canard a son propre agenda. Tout en Catalogne aujourd’hui sent le calcul.

    « Cette chose était sérieuse, on commence à le comprendre maintenant », a écrit le poète Jaime Gil de Biedma dans un poème de 1968 consacré à la jeunesse perdue. Que la chose était sérieuse, on commence à comprendre le jour où l’Algérie rompt les relations diplomatiques avec le Maroc et menace de couper son gaz, ouvrant les portes d’un autre conflit colossal en Afrique du Nord. Que la chose était grave, on commence à comprendre le jour où les compagnies d’électricité menacent de paralyser les centrales nucléaires en réponse aux mesures adoptées par le gouvernement pour tenter d’enrayer la hausse du prix de l’électricité. Que cette législature ait été sérieuse, on l’a déjà vu le jour où le Congrès des députés a entendu le cri de guerre qui a défini la dynamique politique de ce pays au cours des vingt derniers mois : « Gouvernement illégitime !

    Un gouvernement accusé d’illégitime par deux organisations politiques (PP et Vox) qui frôlent actuellement la majorité absolue dans certains sondages récents, vient d’entrer en collision avec l’oligopole de l’électricité.

    En effet, la législature est très sérieuse et son sort ne se décidera pas à la table catalane des enchevêtrements, mais dans les chutes hydrauliques du fleuve Duero (le trésor le plus précieux d’Iberdrola), dans les parcs éoliens, dans les jardins solaires, dans les centrales nucléaires centrales électriques, dans les deux gazoducs qui relient les champs algériens de Hassi R’Mel au réseau gazier espagnol via Tarifa et Almeria, et dans les manœuvres de Vladimir Poutine avec l’approvisionnement en gaz de l’Europe.

    Un gouvernement assiégé par les compagnies d’électricité gagne en aura, mais ce qui s’en vient est très grave
    A court terme, l’attaque des compagnies d’électricité donnera du prestige au gouvernement et donnera force au programme de sept mesures pour baisser le prix de l’électricité approuvé hier par le Conseil des ministres. Un gouvernement de gauche assiégé par un oligopole acquiert immédiatement une aura romantique. Les entreprises vont devoir soigner leur réputation et selon leur comportement elles peuvent finir par provoquer la mobilisation qui manque à la gauche en ce moment.

    Mais c’est grave et la décision presque prise de l’Algérie de couper le gaz au Maroc à la fin du mois d’octobre pourrait causer des problèmes de grande envergure. L’Algérie se réarme et le Maroc aussi. Deux pays avec des millions de jeunes en attente d’une vie meilleure.

    Que la chose était sérieuse, on l’a compris le jour où le prix de l’électricité est monté.

    La Vanguardia, 15/09/2021

  • Normalisation entre Israël et Etats arabes : Un an après, clash au Maghreb

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    Il y a une année, les Emirats et le Bahreïn décidaient d’ouvrir des canaux diplomatiques officiels avec Israël, emboitant le pas à l’Egypte et la Jordanie. Trois mois après, ils étaient suivis par le Maroc, provoquant des développements menaçants au Maghreb et un séisme dans le bilatéral déjà précaire entre Alger et Rabat…

    Par Lyes Sakhi

    Lundi, 13 septembre, les ambassadeurs aux Nations unies d’Israël, des Emirats, du Bahreïn et du Maroc ont célébré deux jours avant le premier anniversaire de la signature des accords dits d’Abraham. L’évènement a été organisé par la mission israélienne auprès de l’ONU au Musée du patrimoine juif de Manhattan. Il s’est déroulé en l’absence du représentant du Soudan signataire lui aussi d’un accord de normalisation qui attend sa ratification par son parlement, mais en présence du numéro deux de la représentation diplomatique omanaise auprès de l’ONU, Ahmed Dawood Ali Al-Zadjal. Mascate n’a pas encore de relations diplomatiques officielles avec l’Etat hébreu, mais les deux parties échangent régulièrement sur différents dossiers notamment sensibles tels que la sécurité et l’antiterrorisme.

    L’aspect remarquable lors de cette cérémonie a résidé dans la déclaration de l’ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’Organisation internationale multilatérale.

    Linda Thomas-Greenfield a félicité les parties prenantes aux accords dits d’Abraham pour avoir transformé «l’encre sur une page en achèvements concrets entre les pays».

    Elle a salué l’ouverture réciproques d’ambassades, les nominations de diplomates et la mise en service de liaisons aériennes directes entre ces parties. Elle s’est surtout engagée à travailler au «développement» des accords existants et à soutenir l’établissement de nouvelles relations entre Israël et d’autres pays du monde arabe et musulman.

    Les mots prononcés par Mme Thomas-Greenfield ont rappelé que ce sont les Etats-Unis, sous la présidence de l’administration de l’ancien président Donald Trump, qui ont pesé de tout leur poids géostratégique pour le rapprochement entre Israël et les Etats arabes signataires des accords d’Abraham et qui ont accepté de rejoindre l’Egypte (1979) et la Jordanie (1994) dans la reconnaissance officielle de l’Etat hébreu. «Après des décennies de divisions et de conflits, nous sommes témoins de l’aube d’un nouveau Moyen-Orient», déclarait, le 15 septembre 2020, l’ex-chef de la Maison Blanche lors d’une cérémonie à Washington.

    Les propos que la diplomate américaine a tenus ont indiqué aussi que la nouvelle administration de Joe Biden continuera à soutenir ce processus. Mais comment et jusqu’où ? Au Moyen-Orient, les relations déjà secrètement anciennes entre Israël et les pétromonarchies, Arabie Saoudite comprise, ne semblent pas bouleverser des données et des lignes de partage en cours depuis des années. Ces questions sur les intentions de l’administration Biden vis-à-vis de l’héritage que lui a laissé celle de son prédécesseur, l’ex-président Trump, en ce qui concerne la normalisation israélo-arabe, ne résonne, donc, pas aussi gravement en tout cas qu’au Maghreb.

    Dans la sous-région, en effet, l’ouverture officielle de canaux diplomatiques entre le Maroc et Israël à partir du 10 décembre 2020, jour où M. Trump avait annoncé l’engagement du royaume voisin à standardiser ses échanges autrefois discrets avec l’Etat hébreu en contrepartie notamment de la reconnaissance par les Etats-Unis de sa «souveraineté» sur le Sahara occidental, a fait piétiner la légalité internationale et la feuille de route de l’ONU pour un règlement pacifique et politique d’une question de décolonisation.

    Elle a rendu plus manifeste l’option militaire longtemps mise de côté par les indépendantistes sahraouis et ébranlé un équilibre déjà précaire dans les relations entre l’Algérie et le Maroc. Elle risque de brouiller davantage les cartes à l’échelle de l’Union africaine (UA) au sein de laquelle Rabat compte parmi les fervents partisans de la candidature d’Israël en tant qu’Etat observateur.

    Le poids américain

    La conséquence a été la perception par l’Algérie de la normalisation israélo-marocaine comme une menace à sa sécurité. La conclusion a été la rupture par Alger de ses relations avec Rabat, le 24 août dernier, en réaction aux «actions hostiles» que le royaume «n’a jamais cessé de mener», allusion notamment à sa surveillance des lignes téléphoniques d’officiels algériens via le logiciel espion israélien Pegasus et au soutien qu’il apporte au Mouvement sécessionniste d’autonomie de la Kabylie (MAK). Elle a été d’envenimer davantage le climat de guerre froide qui oppose depuis longtemps les deux capitales maghrébines et de braquer à nouveau les regards sur les Etats-Unis. Mais que feront-ils ?

    Jusqu’à présent, l’administration Biden à Washington, qui est aujourd’hui confrontée aux priorités liées à son désengagement d’Afghanistan entre autres, ne semble pas pressée de clarifier sa position sur l’engagement de l’ancien président Trump de reconnaitre la «souveraineté» marocaine sur le Sahara occidental. Sur le dossier, le chef de la diplomatie Ramtane Lamamra a dit percevoir une différence d’appréciation entre les deux administrations et un retour de la Maison Blanche à la doxa onusienne pour une solution acceptée par les parties en conflit. Dans la réalité, on a eu droit à quelques déclarations pour le moins difficiles à déchiffrer comme celles tenues le 27 juillet 2021 à Alger par le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, qui a surtout insisté sur la convergence de vues entre l’Algérie et son pays sur la Libye et le processus de sortie de crise en cours dans ce pays.

    Dans la réalité, toujours, la déclaration de l’ambassadrice US auprès l’ONU Linda Thomas-Greenfield, lundi dernier à New York, sur l’encouragement par son pays du processus de normalisation avec Israël mérite un examen plus sérieux en fonction des développements propres à la scène sous-régionale et du résultat des dynamiques déclenchées par l’aggravation du contentieux entre Alger, plus ferme que jamais dans ses positions de ne pas transiger avec ses principes sur le Sahara occidental et contre la normalisation avec l’Etat hébreu, et Rabat qui espère en tirer profit auprès de la puissance étasunienne qui restera un acteur géostratégique clé au Maghreb. Cet examen sera peut-être établi dans les prochains mois lorsque le président Biden s’exprimera à l’ONU le 21 septembre prochain et, plus sûrement, à l’arrivée en poste de la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Elizabeth Moore Aubin qui attend le feu vert du sénat de son pays.

    Reporters, 15/09/2021

  • Violences à Marseille, un policier accuse le Maroc

    Violences à Marseille, un policier accuse le Maroc

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    À Marseille, depuis le début de l’été, la guerre des gangs fait la une de la presse locale. Depuis le 16 juin, la ville a enregistré 16 morts dans le cadre des règlements de comptes liés aux réseaux de trafic de cannabis et de cocaïne.

    Le phénomène n’est pas nouveau dans les villes Frais-Vallon, les Oliviers, Campagne Lévêque, la Castellane, la Paternelle, où la « vague » d’homicides constatée depuis quatre mois est un phénomène bien connu des enquêteurs locaux.

    Selon un enquêteur de la brigade des stupéfiants qui a opté pour l’anonymat, dans ces cités gangrénées par les trafics, on tue « soit pour récupérer un point de vente, soit c’est du « carottage », quelqu’un qui a volé une nourrice ou de l’argent… ».

    Le trafic de stupéfiants est très lucratif. À Campagne Levêque, la recette de marijuana tourne entre 80.000 et 100.000 euros par jour. La cocaïne, elle, rapporte près de 15.000 euros, détaille une source cité par France3. « De quoi susciter les convoitises et alimenter une guerre sans merci entre les « patrons » des points de drogue des différentes cités. 200 sont recensés sur la ville de Marseille, dont 140 dans les cités », signalle-t-on.

    Les victimes qui tombent sous les balles des kalachnikov sont souvent des mineurs, pauvres, sans perspective d’avenir. Pour eux, le trafic de drogue est le seul espoir pour gagner beaucoup d’argent et flamber.

    Un enquêteur de la brigade des stups propose de lutter contre le trafic de drogue au Maroc, « la source » du cannabis commercialisé à Marseille. Dans cette ville, les trafics s’organisent principalement autour de l’herbe et de la résine de cannabis dont 90 % arrive du Maroc.

    « Tout le monde sait que ça vient de là-bas, alors qu’est-ce qu’on attend ?, s’interroge l’enquêteur français. « C’est bien de faire une guerre contre les stups, mais si on ne va pas à la source, ça ne sert à rien… c’est de la com. Si on veut vraiment s’attaquer au fond du problème, il faut verrouiller les frontières, c’est diplomatique », martèle-t-il.

  • France : CNews écarte Eric Zemmour

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    CNews a annoncé ce lundi via un communiqué que « le CSA [Conseil supérieur de l’audiovisuel], par sa décision du 9 septembre, contraint [la chaîne] et Eric Zemmour à ne pas pouvoir continuer l’émission qu’ils faisaient ensemble » et, précise-t-elle, « bien qu’Eric Zemmour ne soit pas déclaré candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu dans sept mois ».

    La semaine dernière, le CSA a demandé aux médias audiovisuels de décompter les interventions du polémiste portant sur le débat politique national. CNews dit regretter « une telle décision qui prive des millions de téléspectateurs des interventions du chroniqueur ».

    Eric Zemmour, qui était à l’antenne du lundi au jeudi soir dans Face à l’info présenté par Christine Kelly, a réagi sur Twitter : « Le pouvoir en a rêvé, le CSA l’a fait. Le CSA nous contraint à arrêter l’émission. Ci-gît le débat public. »

    Eric Zemmour était cependant invité de L’Heure des pros sur CNews ce lundi matin pour commenter la décision de la chaîne info. « Je pense que c’était inévitable. Je pense que le CSA l’a fait exprès. Après mûre réflexion, pendant le week-end, on a bien compris que c’était la seule solution raisonnable. Quand on ne peut pas résister, il faut rompre et résister ailleurs », a-t-il déclaré, disant éprouver du « vague à l’âme ».

    Plusieurs personnalités politiques s’étaient élevées ces derniers temps pour dénoncer la tribune offerte chaque jour à l’antenne à un potentiel candidat à la présidentielle. Le député écologiste Matthieu Orphelin avait alerté le CSA sur la situation. « Place maintenant au débat démocratique, à la régulière et dans les urnes ! », a-t-il réagi, saluant la décision de CNews.

    « Vous avez vu qu’ils me cherchent déjà des poux dans la tête avant même que je sois candidat », avait répondu Eric Zemmour dans la nuit de samedi à dimanche sur le plateau d’On est en direct sur France 2 à Laurent Ruquier lui demandant s’il repoussait l’officialisation de son éventuelle candidature pour rester plus longtemps sur CNews.

    Eric Zemmour a par ailleurs renoncé début septembre à tenir ses chroniques hebdomadaires dans Le Figaro et Le Figaro Magazine afin de se concentrer sur la promotion de La France n’a pas dit son dernier mot, qui paraîtra mi-septembre.

    « Il était partant pour un congé sans solde », a précisé le directeur des rédactions du Figaro, Alexis Brézet qui, en juin, avait assuré à ses troupes que le polémiste devrait se retirer de son média s’il venait à se lancer dans la course à l’Elysée.

  • Lafarge au coeur d’une enquête sur le financement du terrorisme

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    Une cimenterie syrienne au centre d’une enquête sur le financement du terrorisme « utilisée par des espions occidentaux »
    Un officier du renseignement jordanien a déclaré au Guardian que l’usine Lafarge avait été utilisée par les agences de renseignement pour recueillir des informations sur les otages de l’EI

    Une cimenterie en Syrie au centre d’une enquête sur le financement du terrorisme en France a été utilisée par les agences de renseignement occidentales pour recueillir des informations sur les otages détenus par l’Etat islamique , ont indiqué des sources liées à l’opération.

    Un officier du renseignement jordanien qui était au cœur de l’effort d’espionnage a confirmé au Guardian que l’usine Lafarge, qui a continué à fonctionner après que le groupe terroriste a envahi l’est de la Syrie, dans l’un des épisodes les plus controversés de la guerre, était le centre régional d’un échec. pour sauver jusqu’à 30 otages. Parmi les détenus de l’EI figuraient le journaliste américain James Foley, le photographe britannique John Cantlie et le pilote jordanien Moaz al-Kasasbeh, dont deux ont par la suite été confirmés avoir été tués.

    La plus haute juridiction française a décidé cette semaine que Lafarge pouvait encore faire l’objet d’une enquête sur des allégations de complicité de crimes contre l’humanité dans ses relations avec la Syrie, affirmant qu’une décision précédente de radiation de l’accusation était viciée. La société fait l’objet d’une enquête officielle en France sur les efforts déployés pour maintenir les opérations au plus fort du déchaînement du groupe terroriste en 2013-14.

    Lafarge a été accusé d’avoir payé jusqu’à 13 millions d’euros (11,15 millions de livres sterling) de taxes et de frais à l’EI pour maintenir en fonctionnement l’usine, située au cœur du territoire de l’EI. La société n’a pas contesté le chiffre et a reconnu avoir payé des frais aux intermédiaires, mais a déclaré qu’elle ne connaissait pas la destination finale de l’argent.

    La décision tant attendue est considérée comme un précédent judiciaire et a de larges implications pour les entreprises qui opèrent dans des zones de guerre, mais le rôle de l’officier de renseignement jordanien pourrait également soulever des questions sur l’influence des services de renseignement sur des décisions commerciales sensibles, apparemment prises par de grandes entreprises, et dans tout rôle non déclaré du gouvernement français dans le maintien de l’usine en marche.

    « C’était une décision plus importante que Lafarge », a déclaré une source principale du renseignement. « L’affaire judiciaire ne raconte pas toute l’histoire. »

    L’ancien directeur général Bruno Lafont, ainsi que l’ancien directeur de la sécurité Jean-Claude Veillard, et un ex-directeur de la filiale syrienne de l’entreprise, Frédéric Jolibois, ont nié les accusations de financement d’une organisation terroriste et de mise en danger de la vie d’autrui et pourraient faire face à jusqu’à 10 ans de prison et des amendes en cas de condamnation.

    Cependant, de hauts responsables français n’ont pas fait l’objet d’un examen public et n’ont pas été identifiés dans un rapport commandé plus tard par une entité fusionnée, LafargeHolcim, et préparé par le cabinet d’avocats Baker McKenzie.

    Le Guardian a appris que tout au long du pic de l’emprise de l’EI sur la région, l’espion jordanien Ahmad al-Jaloudi s’est rendu régulièrement entre l’usine et Amman pour informer les chefs du renseignement régional et mondial de la prétendue localisation des otages, à un moment donné les traquant pour une usine pétrolière près de la ville de Raqqa, dans l’est de la Syrie.

    Jaloudi, dont la description de poste était responsable des risques pour Lafarge, s’est également rendu à Raqqa pour s’occuper d’un haut responsable de l’EI pour tenter d’obtenir la libération du pilote jordanien dont l’avion de chasse F-16 s’est écrasé près de Raqqa. Le pilote a ensuite été brûlé vif par l’EI, sa mort a été filmée et diffusée à titre de propagande, marquant l’un des moments les plus horribles de l’insurrection de cinq ans.

    Contacté par le Guardian ce mois-ci, Jaloudi, un officier vétéran de la Direction générale du renseignement jordanien (GID) a confirmé son rôle. « J’étais très fier du travail que j’ai accompli pour essayer d’obtenir la libération des otages, le pilote jordanien, et pour protéger les travailleurs de l’usine. J’ai donné des renseignements précis et exploitables en temps réel qui auraient pu conduire au sauvetage des personnes détenues. »

    Pendant trois ans, Jaloudi a fait des voyages répétés depuis l’usine Lafarge, entre Raqqa et Alep, à travers le cœur du soi-disant califat jusqu’en Turquie, puis à Amman pour informer les autorités tous les mois environ. Son rôle était connu des espions en France, en Turquie, au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Jordanie, qui ont tous contribué à faciliter son accès à et depuis l’un des coins les plus dangereux du monde, en passant par les points de contrôle de l’EI et en survivant à la surveillance incessante. de ses équipes de contre-espionnage.

    Des sources du renseignement ont confirmé que Jaloubi n’avait joué aucun rôle dans les opérations commerciales de l’entreprise. Son entrée et sa sortie de Syrie ont été facilitées par la frontière turque, par le service national de renseignement turc, le MIT, et son contact était alors le chef du GID, le général Faisal al-Shobaki. Des sources ont confirmé que Jaloudi était l’un des agents les plus importants dirigés par tout service de renseignement à l’intérieur du territoire de l’EI, fournissant des informations régulières sur les mouvements du groupe, sa direction – et en particulier la localisation des otages qu’il gardait.

    Début 2014, Jaloudi a aidé à confirmer que les otages, dont des journalistes et des travailleurs humanitaires, étaient détenus dans la station pétrolière d’al-Akirashi à la périphérie de Raqqa.

    L’information a été confirmée par les chauffeurs-livreurs et les coursiers de l’usine. Une deuxième source à l’intérieur de l’EI avait également déclaré au Guardian que l’usine pétrolière servait de centre de détention. Une mission de sauvetage a été lancée en avril de la même année, mais les otages n’avaient été déplacés que quelques jours plus tôt.

    Lafarge, leader mondial des matériaux de construction, compte plus de 2 500 usines dans le monde. Son investissement en Syrie en 2007 s’élevait à environ 600 millions d’euros à l’époque et était considérée comme une marque d’entreprise française influente au Moyen-Orient.

    La société a précédemment admis, à la suite de sa propre enquête interne, que sa filiale syrienne avait payé des groupes armés pour aider à protéger le personnel de l’usine. Mais il a rejeté plusieurs charges retenues contre lui dans le cadre de l’enquête judiciaire française, dont celui de complicité de crimes contre l’humanité en raison de ses relations avec des groupes militants de la région, dont l’EI.

    L’enquête, dans le cadre de laquelle Lafarge est également interrogée pour le financement présumé d’une organisation terroriste, pourrait déboucher sur un procès bien qu’aucune date n’ait été fixée.

    L’usine, près de Jalabiya, a finalement été saisie par l’EI fin 2014. L’EI a été évincé lors d’une campagne aérienne de la coalition et l’usine a ensuite été occupée par des équipes des forces spéciales américaines et françaises alors que la bataille pour vaincre le groupe s’intensifiait.

    The Guardian, 09/09/2021

  • Les fruits de la normalisation entre Israël et les Emirats un an plus tard

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    Un an s’est écoulé depuis qu’Israël et les Émirats arabes unis ont normalisé leurs relations grâce à un accord négocié par les États-Unis, qui a abouti à une série d’accords allant du tourisme et de l’aviation à la technologie de pointe.

    Le 15 septembre 2020, les Émirats sont devenus le premier pays du Golfe à établir des relations formelles avec Israël, et le troisième pays arabe à le faire après l’Égypte, en 1979, et la Jordanie, en 1994.

    Bahreïn a signé le même jour et plus tard le Soudan et le Maroc ont rejoint les accords d’Abraham, négociés par Washington, pour normaliser les relations avec Israël.

    Ce sont là quelques aspects clés de l’accord historique.

    – Quels sont les avantages économiques ? –

    Emirates et Israël veulent maximiser les avantages économiques de la normalisation, en particulier Dubaï, qui souhaite étendre ses secteurs du tourisme et de la technologie.


    Les deux parties ont ouvert des ambassades dans l’autre pays et signé une pléthore d’accords commerciaux.

    Depuis l’année dernière, plusieurs sociétés israéliennes d’intelligence artificielle, de technologie financière et d’agriculture se sont installées aux Emirats.

    Les échanges entre les deux pays, dont les économies ont été frappées par la pandémie de coronavirus, ont atteint 500 millions de dollars en août, hors investissements, grâce à des accords dans le tourisme, l’aviation et les services financiers.

    De leur côté, les États-Unis, un fidèle allié d’Israël, ont approuvé la vente d’avions de chasse F-35 aux Émirats pour 23 milliards de dollars après que Dubaï a reconnu Israël.

    « Le principal avantage pour les Emirats a été économique », a déclaré à l’AFP Elham Fakhro, analyste à l’International Crisis Group.

    « Le tourisme, les échanges culturels, les accords de cybersécurité et les échanges diplomatiques ont profité aux deux États », a-t-il ajouté.

    Selon le consulat israélien à Dubaï, près de 200 000 Israéliens ont visité les Émirats depuis l’établissement des relations.

    – Que fera l’Arabie saoudite ? –

    L’Arabie saoudite, une puissance du Golfe, a insisté sur le fait qu’elle maintiendrait sa politique de ne pas établir de liens formels avec Israël jusqu’à ce que le conflit avec les Palestiniens soit résolu.

    Le commerce équitable est possible, si vous voulez
    Ce contenu a été publié le 31 août. 202131 août 2021 Si l’Europe ne pense pas au-delà de son propre continent, c’est l’agriculture du Sud qui en souffrira, estime la députée écologiste Christine Badertscher.

    Mais l’inquiétude mutuelle au sujet de l’Iran a progressivement rapproché Israël des pays arabes du Golfe, et Riyad a noué des relations avec Israël depuis des années.

    Suite à l’accord EAU-Israël, l’Arabie saoudite a des survols depuis Israël, mais les analystes disent que la normalisation entre les deux n’est pas en vue.

    « Riyad ne semble pas enclin à normaliser formellement les relations avec Israël sous le roi Salmane », a déclaré à l’AFP Hugh Lovatt du Conseil européen des relations étrangères.

    « Mais il est clair que les deux pays ont déjà un niveau important de dialogue politique et sécuritaire », a-t-il ajouté.

    Et selon Fakhro, si l’Arabie saoudite normalise ses relations, ce sera « à ses propres conditions… et selon des calculs internes ».

    – Et les Palestiniens ? –

    Les Palestiniens critiques de l’accord ont déclaré que toute normalisation avec Israël légitime l’occupation des territoires palestiniens.

    Selon les Emiratis, Israël a accepté de suspendre l’annexion des territoires occupés de Cisjordanie, bien que le Premier ministre de l’époque, Benjamin Netanyahu, ait précisé que le plan n’était pas exclu à long terme.

    En mai, les nouveaux alliés d’Israël se sont retrouvés dans une situation complexe, publiant des déclarations condamnant l’escalade de la violence entre Israël et les Palestiniens.

    La violence à Jérusalem, en particulier sur l’Esplanade des Mosquées, a été la pire depuis 2017 et a été alimentée par les tentatives des colons juifs d’occuper des maisons palestiniennes.

    Mais selon les analystes, les affrontements n’ont pas affecté les accords de normalisation et Fakhro a maintenu que les accords « ne concernaient jamais les Palestiniens ».

    Pour Lovatt, les accords de normalisation avec les Emirats et Bahreïn n’ont jamais été compromis.

    « Ils sont basés sur des intérêts bilatéraux importants qui n’ont vraiment rien à voir avec la question palestinienne », a-t-il déclaré.

    « Ces événements montrent plutôt à quel point ces relations sont solides », a ajouté Lovatt.

  • Intrigue du palais français : Benalla en procès

    Intrigue du palais français : Benalla en procès

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    Intrigue du palais français : l’ex-assistant de sécurité de Macron en procès

    PARIS (AP) – Un ancien assistant de sécurité du président français Emmanuel Macron qui a déclenché une crise politique lorsqu’il a été identifié comme ayant passé à tabac un manifestant lors d’une manifestation du 1er mai 2018 a été jugé lundi pour une douzaine d’accusations, dont violences volontaires, port illégal d’un insigne de police et port d’arme.

    Alexandre Benalla, 30 ans, risque jusqu’à sept ans de prison et 100 000 euros (118 000 $) d’amende s’il est reconnu coupable.

    Les actions de Benalla, et la façon dont le bureau de Macron les a maladroitement traitées, ont provoqué la première grande crise présidentielle du leader français et ont discrédité ses efforts pour nettoyer la politique.

    Au cœur de la controverse se trouvait le rôle trouble de Benalla au palais présidentiel de l’Élysée – où un contingent de sécurité de la police est chargé de protéger le président – ​​et si la présidence de Macron avait un accord caché avec Benalla. Une couverture médiatique intense et une enquête parlementaire télévisée qui ont mis de hauts responsables de l’Elysée, normalement invisibles au public, sur le devant de la scène ont transformé l’affaire Benalla en feuilleton politique.

    Les questions qui ont été soulevées comprennent pourquoi l’assistant a joué le rôle d’un officier de police lors de la confrontation du 1er mai alors que la vraie police se tenait à regarder. Benalla aurait assisté à la manifestation en tant qu’observateur. Parmi d’autres mystères, Benalla détenait deux passeports diplomatiques, utilisés pour voyager dans des pays africains, après avoir été licencié de son travail mal défini au palais présidentiel.

    Une enquête plus approfondie a été ouverte lorsqu’une photo montrait Benalla avec une arme à feu à la hanche alors qu’il servait d’assistant de sécurité pour Macron lors de sa campagne présidentielle en 2017. C’est pour avoir porté illégalement une arme à feu que Benalla risque une peine de sept ans.

    Prenant la parole, Benalla s’est dit « surpris » par son arrestation, car « j’avais l’impression d’avoir fait quelque chose de positif pour la société (ce jour-là) en arrêtant des délinquants. Et j’ai été placé en garde à vue.

    Benalla est jugé avec trois autres personnes, dont deux policiers qui ont partagé avec lui des images de vidéosurveillance le montrant en train de porter des coups à un manifestant. La dénonciation est une violation du secret professionnel.

    Des centaines de manifestants violents avaient envahi la traditionnelle marche du 1er mai par les syndicats lorsque Benalla est passé à l’action sur une petite place de la rive gauche.

    « C’était la guerre », a déclaré Benalla aux enquêteurs, insistant sur le fait qu’en tant qu’observateur, il n’avait pas l’intention d’agir violemment mais est intervenu parce que c’était son devoir de citoyen.

    Benalla a d’abord été suspendu de ses fonctions pendant 15 jours avant de revenir et de diriger la sécurité pour le défilé de la victoire de l’équipe de France de football sur l’avenue des Champs-Elysées le jour de la Bastille après avoir remporté le championnat du monde 2018. Il a fait l’objet d’une enquête plus tard en juillet et, au milieu du tollé général, a été licencié de son poste au palais présidentiel.

  • UE: Les auditeurs soulignent les failles du programme d’expulsion des migrants

    UE: Les auditeurs soulignent les failles du programme d’expulsion des migrants

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    BRUXELLES (AP) – Les auditeurs de l’Union européenne ont déclaré lundi que le programme d’expulsion des migrants du bloc des 27 pays ne fonctionnait pas bien, mais ils ont averti que toute tentative visant à forcer les pays à reprendre leurs citoyens par la coercition pourrait être contre-productive.

    L’UE est profondément divisée sur la meilleure façon de gérer l’arrivée de migrants non autorisés depuis que plus d’un million de personnes sont entrées en 2015, pour la plupart des Syriens et des Irakiens arrivant en Grèce à la recherche d’une meilleure vie en Europe.

    Mais la plupart des pays de l’UE conviennent que l’accent devrait être mis sur l’empêchement des migrants d’entrer en premier lieu en concluant des accords avec les pays d’origine ou de transit, et sur l’expulsion d’un plus grand nombre de ceux qui n’ont pas le droit de rester.

    Dans un nouveau rapport, la Cour des comptes européenne a déclaré que sur environ 500 000 personnes ayant reçu l’ordre de quitter l’UE depuis 2008, seules 29% ont finalement été expulsées. Mais seulement 19% – à peine un sur cinq – qui sont entrés en dehors de l’Europe continentale ont été renvoyés.

    L’auditeur en chef Leo Brincat a déclaré aux journalistes que les expulsions « efficaces » sont une « partie essentielle d’une politique migratoire globale ». Mais il a déclaré que « le système de retour actuel de l’UE souffre grandement d’inefficacités qui conduisent à l’opposé de l’effet escompté ».

    Le rapport note que l’UE est divisée sur l’opportunité d’utiliser des mesures coercitives telles que la suspension de l’aide au développement ou des sanctions ou d’employer des incitations politiques et économiques pour encourager d’autres pays à coopérer sur la gestion des migrants.

    En particulier, la commission a averti qu’elle utiliserait sa politique de visa pour encourager les pays à reprendre leurs citoyens. En juillet, après que de nombreux migrants irakiens aient traversé la Biélorussie pour se rendre en Lituanie, membre de l’UE, la commission a menacé d’imposer des restrictions de visa aux diplomates et aux fonctionnaires irakiens.

    Cette décision visait à « stimuler l’Irak à améliorer sa coopération » en acceptant le retour de ses citoyens qui se sont vu refuser l’entrée en Europe, selon la commission. Les vols en provenance d’Irak vers la capitale biélorusse de Minsk – une fois au nombre de quatre par semaine – se sont brusquement arrêtés.

    Mais Brincat a déclaré que « l’essentiel, si vous me demandez, est que vous ne pouvez pas forcer la coopération en menaçant un pays de se mettre en place. Il doit s’agir d’un accord donnant-donnant, et il doit y avoir un élément important entre les deux parties : l’élément de confiance. »

    Brincat a exhorté la commission à développer rapidement des incitations pour encourager les pays extérieurs à reprendre leur population, mais a déclaré que les restrictions de visa « continueront d’être utilisées à plusieurs reprises ».