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  • Lettre de Kadhafi au feu roi Hassan II en 1976

    Une délégation de la RASD, représenté par le Chef de l’Etat, Mohamed Abdelaziz, accompagné d’une importante délégation, a participé aux conmémorations du 40e anniversaire de la Révolution du 1er Septembre et, également, aux travaux du sommet consacré aux conflits en Afrique en tant que membre à part entière de l’Union Africaine.
    Le Guide de la Révolution Libyenne a déclaré, suite au discours prononcé par le président Mohamed Abdelaziz devant les chefs d’Etats africains, que la solution
     au conflit du Sahara Occidental ne peut être que par l’exercice du peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum supervisé par les Nations Unies.

    Suite à cela, le Maroc a provoqué une tempête en retirant sa délégation des célébrations de conmémoration de la Grande Révolution du 1er septembre dans le but d’amener la Libye à justifier ce qu’il a appelé « humiliation du peuple marocain ».

    La position de la Jamahiriya concernant la lutte du peuple sahraoui a toujours été, depuis le début de la résistence sahraouie dans les années 1970, une position décisif et historique, puisqu’elle a soutenu la décolonisation du Sahara Occidental et a exprimé son soutien au peuple sahraoui et à sa lutte pour la liberté et l’émancipation depuis 1972.

    La lettre du Colonel Kadhafi adressée au feu roi du Maroc, Hassan II, immédiatement après la déclaration de la RASD, le 28 février 1976, était claire et sans aucune ambigüité. Voici son texte tel que publié par l’agence de presse sahraouie.

    Respectable frère Hassan II,
    « Si deux parties parmi vous se querellent, faites la paix entre eux : mais si l’une d’entre elles transgresse au-delà des limites contre l’autre alors combattez le trasgresseur jusqu’à ce qu’il respecte les commandes d’Allah; mais s’il se soumet alors faites la paix entre elles avec justice et soyez juste : car Allah aime ceux qui sont justes. » (verset du Coran)
     « Par leur affection et pitié mutuelles, les fidèles ressemblent à un seul corps et si un membre de ce corps souffre tous les membres succomberont à la douleur et à la fièvre. » (Hadith)
    En tant que croyant au Corant et en la Sunnah et animé par le Nationalisme Panarabiste, je me permets de vous adresser ce télégramme, au moment où je crois qu’il mérite d’être envoyé.
    Pour être tout à fait clair, je dis, dès le début, que le sujet de ce télégramme est le Sahara Occidental, qui comprend le Saguia el-Hamra et le Rio de Oro.
    Respetable Roi,
    Le 11 juin 1972, j’ai déclaré, moi-même, dans un discours public que la République Arabe Libyenne assumera sa responsabilité pan-arabe et soutiendra une guerre populaire de libération au Sahara Occidental si l’Espagne ne se retire pas de cette contrée. Personne, à l’époque, ne m’a dit que je m’immisçais dans une question d’un territoire marocain. Je n’ai pas parlé de Sebta et Melilla, jusqu’à maintenant encore occupés par l’Espagne, parce que cela concerne la souveraineté nationale marocaine.
    Au début de l’année 1973, il y avait une véritable guerre de libération sur le territoire du Sahara Occidental mené par le Front Populaire pour la Libération de Seguia el-Hamra et Rio de Oro (POLISARIO). La République Arabe Libyenne a accompli son devoir pan-arabe en soutenant le POLISARIO avec des armes et en lui ouvrant un bureau à Tripoli.
    Il convient de rappeler que les pays aujourd’hui concernées par cette question n’ont pas coopéré avec la République Arabe Libyenne dans l’approvisionnement du POLISARIO et il n’ont pas coopéré dans d’autres aspects. Ces pays ont plutôt confisqué les armes qui étaient envoyées de la République Arabe Libyenne au POLISARIO.
    Jusqu’à 1975, quand vous êtes devenu une partie déclarée dans cette question, je vous ai confirmé, par la voie des représentants que vous avez envoyés à cette époque, que la capacité militaire de la République Arabe Libyenne était à votre disposition si vous décidiez de libérer le Sahara Occidental du colonialisme.
    Cependant, ce qui est arrivé c’était que vos forces sont entrées dans une opération d’octroi et  réception du Sahara de la part de l’Espagne, « et que Dieu puisse épargner les fidèles de la guerre ». Jusqu’à présent, je déclare pour l’histoire, que je ne suis pas contre le Maroc. Je croyais que les habitants du Sahara, dirigés par le POLISARIO, n’étaient pas contre l’intégration au Maroc et j’ai remercié Dieu pour le fait que le rôle de la République Arabe Libyenne ait fini couronné par la sortie du colonialisme d’un pays arabe. 
    Dieu sait combien j’ai essayé de convaincre la direction du POLISARIO de vous joindre après l’indépendance. Vous vous rappelez, sûrement, des garanties que j’ai eues de votre part pour les membres du POLISARIO. Je ne nie pas que vous m’avez confirmé ces garanties via vos envoyés et via l’ambassadeur marocain à Tripoli.
    Respectable frère, le Roi,
    Ce qui est arrivé au Sahara Occidental aujourd’hui est très dangereux, indépendamment de la nature des nombreux dérapages qui ont mené à cela. Les habitants du Sahara, dirigés par le POLISARIO, ont maintenant déclaré au monde qu’ils ne sont ni Marocains, ni Algériens, ni Mauritanians et que ce sont les fils du Sahara qui ont pris les armes et ont libéré leur pays,et personne d’autre.
    L’opération d’annexion du Sahara au Maroc est ainsi devenue, sans équivoque, une opération d’annexion obligatoire. Je parle ici de la réalité et les résultats, pas des raisons et des causes. Je ne me suis pas opposé, jusqu’à maintenant, à l’annexion du Sahara Occidental au Royaume du Maroc ou à la Mauritanie et je ne peux être contre le peuple marocain frère ou contre l’armée marocaine dont le sang coule toujours sur le Golan.
    Au contraire, je suis parmi ceux qui croient en la nécessité de l’unité arabe de l’Océan au Golfe et parmi ceux qui oeuvrent acharnement pour cela et qui prêchent pour son inévitabilité. Mais il est peu raisonnable d’ignorer la volonté d’une des masses arabes, qui s’est battue contre cette annexion jusqu’au point de se jeter dans les frontières algériennes. Tindouf est maintenant concentré des tentes de sahraouis qui ont fui cette annexion, comme des tentes de pèlerins à la Mecque. Qui peut nier, cher Frère, cette tragédie; et qui peut nier la volonté des habitants du Sahara; et qui peut nier le droit de ceux qui, seuls, ont pris les armes pour libérer leur pays ?
    Je ne parle que de vérités tangibles, je ne suis pas partie concernée dans cette dispute territoriale. Je ne parle pas de l’annexion ou du contraire, car l’annexion est maintenant devenue forcée et son succès ou son échec dépend de l’extermination du peuple sahraoui ou de l’armée marocaine – et les deux choses seraient catastrophiques pour nous tous. « Celui-ci est mon père quand je l’appelle et celui-là est mon oncle ». Si nous commençons à utiliser cette méthode, la méthode de l’unité par la force contre les peuples, la carte de la nation arabe changerait et cela inclurait la carte de mon pays et celle du vôtre.
    Majesté, si vous étiez en guerre contre des séparatistes à l’intérieur du Royaume du Maroc, nous nous battrions à côté de vous; et si vous vous battiez contre des colonisateurs étrangers au Sahara, nous nous battrions à côté de vous; mais maintenant que vous vous battez contre un peuple qui dit non, alors nous ne serons pas de votre côté.
    La voix que le monde doit entendre est celle du peuple sahraoui, soit-elle pour l’unité avec vous ou pour l’indépendance à côte de vous.
    Finalement, je ne peux rien dire de plus, sauf ce que Dureid Ibn el-Simma a dit à son people: (un poème)
    Votre frère, le Colonel Mouammar el-Qadhafi, le 28 février 1976.
  • Fundamentally Freund: All settlers are not created equal

     

    It is a disputed tract of land the size of Britain, it has been under occupation for nearly four decades, and hundreds of thousands of its Arab residents have been turned into refugees as a result of an aggressive and expansionist settlement policy.
    Periodic peace talks between the protagonists have failed, UN resolutions on the subject remain unimplemented and the basic human rights of those living under occupation are continually and summarily ignored.
    Yet despite the ongoing conflict surrounding this considerable piece of territory, even the most knowledgeable public policy observers would have difficulty identifying it as Western Sahara or recognizing that the occupier in question is Morocco.
    Indeed, it says a lot about the media and the international community these days that most people reading the opening few sentences of this column would mistakenly think that it was a reference to the Israeli-Palestinian dispute, even though the above-mentioned allegations are in fact not applicable to us.
    But if you are wondering why you have never heard of Western Sahara, or perhaps thought it was a reference to an old John Wayne flick, that is probably because it is one of many such conflicts worldwide that receive little or no attention despite the wrongs being perpetrated.
    The Obama administration, the European Union and much of the mainstream Western press are apparently too busy scolding Israel for building a few apartments in its capital city to pay much attention to Morocco’s misdeeds, particularly since the latter is an Arab state that is doing the « occupying. »
    THE SAD story of Western Sahara stretches back to 1975, when Spain withdrew its colonial administration. In the wake of the Spanish retreat, Morocco invaded and claimed the territory as its own, denying the area’s residents, referred to as Sahrawis, the fundamental right to freedom and self-determination.
    In response, the Sahrawi independence movement, known as the Polisario, launched a guerrilla war against the Moroccan occupation.
    Later that year, the International Court of Justice ruled that Morocco’s claim to Western Sahara was illegitimate, and the Organization of African Unity, along with dozens of other countries worldwide, recognized the Polisario’s self-declared Sahrawi Arab Democratic Republic.
    The fighting continued until 1991, when the UN brokered a cease-fire that included the promise of a referendum to determine the territory’s future.
    But for nearly two decades, Morocco’s unelected monarchy has refused to allow the vote to take place. Instead, it has been steadily trying to « Moroccanize » the area by pouring in thousands of Moroccan settlers in a transparent attempt to alter the demography and tilt the balance in its favor.
    In the meantime, hundreds of thousands of Sahrawi refugees are huddled in camps in neighboring Algeria, enduring squalid conditions and facing an uncertain future.
    But rather than standing up to Morocco for its abuses, the world has largely chosen to ignore them. For example, on April 8, US Secretary of State Hillary Clinton welcomed Moroccan Foreign Minister Dr. Taieb Fassi Fihri to Washington. In her remarks to the press before the meeting, Clinton heaped praise on Rabat, but made no mention of the Western Sahara issue.
    And when I checked the US State Department Web site and searched for Western Sahara in the daily press briefings held since the start of the year, the results returned a big and unmistakable zero.
    Likewise, when was the last time you heard calls for Morocco to freeze construction of settler homes in Western Sahara, or threats to boycott Moroccan products because of its settlement policy in the area? And when was the last time that the editorial pages of major Western newspapers denounced Rabat’s brazen attempts to forge a « Greater Morocco »?
    NOT SURPRISINGLY, the lack of international pressure has enabled Morocco to dither with impunity. Despite two rounds of UN-sponsored peace talks in 2007, and some meetings between negotiators earlier this year, no progress has been made in finding a solution for the beleaguered Sahrawi people.
    The Western Sahara issue, and others like it, demonstrates just how unjust the international community can be. They howl and holler about Israel and Jewish « settlers, » all the while ignoring Morocco and its own brand of Arab settlers. Apparently, not all settlers are created equal, at least not in the minds of many of the world’s leaders and peace activists.
    Of course I don’t mean to suggest that Israel’s policies are comparable to those of Morocco, for the simple reason that I view our presence in the territories as historically just and eminently moral, while Rabat is simply engaging in a lusty land grab.
    But those who do view Israel’s liberation of Judea and Samaria as an immoral « occupation » need to realize that their obsession with the Jewish state comes at a price.
    Jews may very well be news, as the old saying goes, but that does not mean that all the news must be only about Jews. By focusing so compulsively on Israel, the international community is betraying its mandate and objectivity.
    And by holding Israel to an unjust and incongruous double standard, it is allowing other countries, such as Morocco, to literally get away with theft and murder.
    So next time someone asks what you think of « the settlement issue, » have some fun with the question and tell them that you oppose what Morocco is doing. It’s not hard to predict what their response will be, but it is high time we started shifting the debate to where it truly belongs. 
  • Un coup dur pour la propagande du Makhzen

    La visite récente du plus haut responsable de l’instance onusienne chargée des réfugiés (HCR) a plus d’une signification et elle revêt une importance transcendantale dans l’interprétation du conflit du Sahara Occidental.
    A son arrivée à Alger, M. Guterres a déclaré « Chaque année, dans une période significative du point de vue des convictions  religieuses, je fais une visite de solidarité aux réfugiés et cette année nous  avons choisi les réfugiés sahraouis qui vivent une situation vraiment dramatique qui perdure depuis 1975 ».
    Cette solidarité veut dire l’existence d’une juste cause pour laquelle ils sont là depuis 1975, année de la cruelle invasion militaire marocaine. Et ils sont là, parce qu’ils refusent ce qui s’est passé cette année-là, c’est-à-dire, le fait accompli de l’invasion marocaine en 1975.
    Ces déclarations sont d’une importance extrême du fait qu’elles constituent un coup mortel à la propagande véhiculée par les médias du Makhzen en vue de dissimuler la réalité au peuple marocain.

    M. Guterres a saisi l’occasion pour saluer « la générosité de l’Etat  algérien qui a accordé la protection aux réfugiés sahraouis pendant une si longue  période », ce qui représente tout le contraire de ce que le gouvernement marocain raconte à ses concitoyens sur des séquestrés, barbelés et autres grossiers mensonges.
    Le haut responsable onusien a ajouté : « Nous n’avons jamais de solution humanitaire pour des problèmes humanitaires. Les solutions sont toujours politiques ». Cela veut dire que la présence de ces réfugiés est due à un problème politique et tant qu’il n’y aura pas de solution politique au conflit, ces réfugiés sont décidés à rester là jusqu’à ce que la communauté internationale impose une solution accorde à leur volonté. Ceci est d’une importance extrême parce qu’il veut dire que tant qu’il n’y a pas une solution basée sur la volonté de ces réfugiés il n’y aura pas de paix ni de stabilité dans la région. Donc, toute solution unilatérale de la part du Maroc est condamnée à l’échec et n’apportera que davantage d’instabilité dans la région.
    Le Maroc a essayé par tous les moyens de dissocier le problème des réfugiés du problème politique dans le conflit du Sahara Occidental. Les déclarations du M. Guterres viennent de montrer qu’il s’agit encore d’une autre tergiversation du gouvernement marocain qui, depuis la démission de Peter Van Walsum et le départ de Bush nage dans le désespoir et ne sait plus à quel saint s’avouer. Il se trouve dans la situation de quelqu’un en train de se noyer et se bat désespérément alors que le poids qu’il porte sur son corps l’enfonce vers le fond.
    Le gouvernement marocain persistera dans ses délires, mais la réalité est là. Le peuple sahraoui a imposé sa volonté grâce à la persévération, le sacrifice et la ferme conviction qu’il finira par vaincre. La volonté des peuples est inquébrantable.
  • Des articles qui sèment la zizanie au Maroc

    Nous avons déjà dit que le but de notre blog était de remplir le vide existant dans le domaine médiatique du Front Polisario. Jusqu’à maintenant la machine de Goebbels marocaine nageait en toute liberté sur cette prodigieuse chose appelée Internet et il faut reconnaître que ses effets sur les citoyens marocains sont indéniables. La propagande marocaine a réussi à monter tous les marocains, sans exception, contre le peuple sahraoui et l’Algérie.
    Avec notre blog, nous avons réussi à changer la donne. Dans le domaine médiatique, le Front Polisario est passé de l’état de défense à l’offensif dans le but de réveiller le peuple marocain et lui montrer la réalité de ce qui se passe au Sahara Occidental.
    Il paraît que cela a créé la zizanie dans les centres du ministère de l’intérieur marocain, puisque, depuis quelque temps, ils ont multiplié leur production traitant l’affaire du Sahara, mais surtout les articles qui s’attaquent à l’Algérie et au gouvernement algérien, sans oublier leurs tentatives de s’en prendre au site Bellaciao qui héberge presque toutes nos publications.
    Ils investissent tous les sites que nous avons trouvés ailleurs pour publier nos articles. C’était le cas pour « Alter-monde », « Dabio.net »…. Nous étions persécutés partout où nous allions pour faire entendre notre voix. Nous nous sommes rendu compte que nous dérangions les sbires de sa majesté. Maintenant que Rabat n’est plus le seul maître sur la toile, n’est plus à l’aise.
    Mais qu’est-ce qui dérange à ce point-là? Tout simplement la vérité qu’un petit groupe de sahraouis résidents en Europe ont pris l’initiative de sortir à la lumière et de prendre contact avec nos frères marocains pour leur faire entendre notre voix, la voix d’un peuple éxilé depuis 34 ans et qui ne lâche pas prise.
    Nous sommes conscients que, quelle que soit la supériorité marocaine dans ce domaines (ils ont créé des dizaines de sites dans le but de maintenir les marocains à leur merci) la vérité finira par triompher.
    Dernièrement, le gouvernement marocain a voulu faire croire à ses concitoyens que la Jamahiriya libyen a arrêté son soutien au Front Polisario par conviction de l’injustesse de sa cause. Ainsi le journal du palais, Le Matin, écrivait, dans son éditorial du 30 août 2009 : » la Libye a opéré un tournant majeur et décisif dans sa vision du conflit du Sahara, et le président Kadhafi –dont on pouvait croire et constater même qu’il soutenait au début de l’affaire le polisario et donc l’Algérie – s’est immédiatement rétracté. Arrivé «impromptu » au Maroc en 1984, en plein mois de Ramadan, il était accueilli à Rabat par feu S.M. Hassan II qui lui présenta les familles et les parents marocains des membres du polisario. Le dirigeant libyen, qui n’en crut pas ses yeux, changea immédiatement d’attitude et arrêta net son soutien, politique, financier et militaire, aux séparatistes du polisario ».
    Nous avons dit que la véritable raison était que Kadhafi se trouvait étouffé par les attaques aériennes américaines et il est allé cherché du secours chez leur grand ami, feu Hassan II. Apparemment, il y avait une autre raison que nous ignorions mais qui a été révélée par un magazine connu par sa sympathie pour le régime marocain : Jeune Afrique.

    Selon un article publié aujourd’hui sous le titre « Ils étaient douze, il n’en reste qu’un » il parle de ce qui sont devenus les membres du Conseil de commandement de la Révolution (CCR) qui renversèrent la monarchie libyenne en 1969. Parmi eux, Omar El-Mehechi, qui selon le journal, « a été exécuté en janvier 1984. À la mi-août 1975, suite à l’ébruitement d’une conspiration présumée avec deux autres membres du CCR, Béchir Hawadi et Awadh Hamza, et des « officiers libres », pour la plupart originaires comme lui de Mesrata, la troisième ville du pays, Mehechi s’enfuit en Tunisie. Bourguiba refuse de le livrer malgré l’insistance de Kaddafi. Mais au bout de six mois, il part s’installer en Égypte, puis plus tard au Maroc. El-Mehechi est condamné à mort par contumace par un tribunal militaire libyen avec vingt et un jeunes officiers, tous fusillés. À la fin de 1983, le Maroc le livre au « Guide »: un avion royal le transportant en Arabie saoudite pour le pèlerinage atterrit fort opportunément dans un aéroport libyen. En retour, Kaddafi cesse son soutien en armes et en argent au Polisario. »

    Ce ne sont pas des sahraouis qui le disent mais bien un magazine plus pro-marocain que les marocains-mêmes.

    Voilà encore une preuve que la vérité finit toujours par éclater, et c’est ce principe qui nous anime depuis le début, convaincus que nos frères marocains finiront par connaître la vérité quelle que soit la puissance des appareils de propagande de Chakib Benmoussa et Cie.

     

                           
  • Le HCR salut la générosité algérienne

    L’oubli des réfugiés sahraouis par la communauté internationale a été le déclencheur de la visite historique effectuée par le plus haur responsable du HCR (Haut Commissariat des Réfugiés) aux campements de réfugiés sahraouis à Tindouf.
    A son arrivée à Alger, sa première déclaration était pour souligner que cette visite est un acte de solidarité avec ces réfugiés qui vivent dans une « situation dramatique » du fait qu’elle dure depuis plus de 34 ans et qu’elle vise à attirer l’attention de la communauté internationale » pour attirer son soutien aux sahraouis.
    M. Guterres n’a pas oublié de saluer « la générosité de l’Etat algérien qui a offert une protection aux réfugiés sahraouis durant une si longue période » ce qui constitue une giffle pour la machine de propagande marocaine qui n’arrête de tergiverser la réalité pour cacher la vérité au peuple marocain frère.
    Il convient de rappeler que le peuple sahraoui n’est pas le seul à avoir bénéficié de cette générosité. Il y avait aussi le peuple palestinien et les peuples africains qui luttaient contre le colonialisme en Mozambique, en Guinée Bissau, au Cap Vert…
    Le soutien constant et sans réserve de l’Algérie aux mouvements de libération et la défense des causes justes des peuples avait fait qu’Alger soit qualifiée de la « Mecque des révolutionnaires ». « Si les musulmans font leur prière dans les Lieux saints, les chrétiens au Vatican, les révolutionnaires la font en Algérie», aimait à dire Amilcar Cabral, père de l’indépendance de la Guinée Bissau.
    L’histoire gardera cette phrase historique prononcée par Boumedienne : « Nous sommes avec le peuple palestinien, à tort ou à raison ». Les combattants palestiniens, lors de leur expulsion de Beirout, c’est à Alger et Tunis qu’ils ont trouvé refuge et pas chez le président du Comité Al-Qods, comme aime s’appeler le roi du Maroc.
    Au moment où Alger et toute la communauté internationale appelait à l’embargo contre le régime raciste de Pretoria, le Maroc achetait les armes de l’Afrique du Sud pour combattre le Front Polisario.
    Au moment où le Maroc s’érigeait en gendarme de l’Afrique, l’Algérie était le refuge naturel de tous les parias des régimes vassaux de l’Occident et du capitalisme en recul face à la déferlante des indépendances prometteuses et porteuses de rêves fous d’un monde plus juste, plus égalitaire et d’un ordre économique au service des intérêts des laissés-pour-compte des siècles de colonialisme et de pillage du tiers-monde. 
    Au Sahara Occidental, l’Algérie a empêché le Maroc de commettre un génocide programmé avec des bombes de napalm, de phosphore, de bombes à fragmentation et de toute sorte d’armes interdites par la communauté internationale.
    Tout l’argent des phosphates, des poissons des côtes du Sahara Occidental, et du pétrole ne pourront payer ce que l’Algérie a fait pour le peuple sahraoui.
  • Un grand bébé appelé le peuple marocain

    Le gouvernement marocain prend ses concitoyens pour des enfants, il leur raconte n’importe quoi sans gêne. Mais ce qui est dramatique c’est que les citoyens réagissent aussi comme des enfants, ils sont prêts à tout croire.
    On leur a dit que le Sahara Occidental appartient historiquement au Maroc. Les voilà beaucoup plus agressifs que leurs dirigeants lorsqu’il s’agit de discuter de cette affaire. Idem pour les revendications marocaines des territoires algériens et mauritaniens. Ils se sont avérés plus royalistes que le roi dans cette entreprise aveugle de la maladie expansionniste de la monarchie alaouite.
    Les citoyens marocains ne voient pas les dizaines de milliers de victimes parmi leurs fils qui sont morts dans la guerre du Sahara, ne voient les dizaines de milliers de mères qui vivent encore dans le chagrin de la perte de leurs fils dans une guerre dont ils n’ont jamais compris les véritables raisons. Ils ne voient pas les milliers de soldats marocains qui sont restés en captivité chez le Front Polisario pendant presque 30 ans. Il y a un rideau qui les empêche de voir le côté noir de cette folle aventure appelée « récupération des provinces du sud ». Ce rideau est la machine de propagande du palais royal.
    On leur dit que le problème vient de l’Algérie, que c’est ce pays qui se trouve derrière tous les maux du Maroc et ils n’hésitent pas à y croire.
    On leur dit que les sahraouis sont contents de s’intégrer au Maroc et ils y croient, même s’ils voient qu’il y en a des dizaines de milliers qui sont aux camps de réfugiés depuis plus de 34 ans parce que, justement, ils refusent d’être marocains. Au contraire, ils pensent qu’ils sont obligés à y rester parce qu’ils sont encerclés par les barbelés et les unités de l’armée algérienne. Le gouvernement marocain l’a dit, alors pourquoi y avoir des doutes? Le gouvernement marocain ne peut que dire la vérité parce qu’il est dirigé par le Commandeur des Croyants, descendant de Fatima Zahra, fille de Ali, le frère du prophète Mohamed. C’est sacré et indiscutable, point c’est tout! D’ailleurs quiconque osera dire le contraire sera atteint par la malédiction de la divinité du roi.
    En ce qui concerne les sahraouis qui sont persécutés dans les territoires sous contrôle marocain, ils ne sont pas des opposants à l’occupation marocaine, mais des malfaiteurs qui violent la loi en s’en prenant aux agents de sécurité marocains. Puisque le gouvernement l’a dit!
    Mais la dernière est la meilleure! La délégation sahraouie participant aux festivités libyennes du Fateh n’a pas été invitée, c’était une erreur du service du protocole libyen. La décoration du leader sahraoui Mohamed Abdelaziz avec la plus haute distinction de la Jamahiriya était aussi une erreur de protocole! Parce que les autorités libyennes ont confondu le premier septembre avec le premier avril et ils ont voulu poser un lapin au peuple marocain, raison pour laquelle celui-ci s’est senti, comme indiqué par les communiqués du palais, « profondément blessé dans ses sentiments et sa fierté. »
    Cependant, la blessure n’était pas aussi grave, puisqu’il a fallu juste une petite délégation de partisans pour régler l’affaire. Le retrait de la délégation et les troupes marocaines de Tripoli et la blessure des sentiments du peuple marocain ne mérite pas des discussions du plus haut niveau des deux Etats. Mansouri, le président de la Chambre des Représentants a dit avoir été reçu par Kadhafi et que celui-ci lui a exprimé, lors de cette audience, son « regret » pour ce qui s’est passé, précisant que le président de la soi-disant « RASD » n’a pas été invité aux festivités du 1er Septembre, mais uniquement au Sommet de l’Union Africaine.
    Bien sûr, aucune trace de cette rencontre et ces déclarations à part une dépêche de la MAP (Makhzen Arab Press) Cela doit, sûrement, être à cause d’une autre gaffe du service de protocole libyen, il doit avoir oublier d’émettre un communiqué et de filmer la rencontre avec le Guide en train de présenter ses excuses au peuple marocain. Un de ces jours, le chef de ce service va être viré du fait qu’il a accumulé beaucoup trop de fautes en une seule semaine. 

    Toute la diarrhée de communiqués et de protestations a fini par un communiqué de la MAP pour dire que tout est bien fini. Tout est bien qui finit bien!
    Finalement, il convient de rappeler que toute cette farce a été concoctée depuis le mois de mars, date à laquelle le Congrès Général Populaire libyen (le Parlement) a souligné dans son communiqué final la nécessité de respecter le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers un référendum. C’est la raison pour laquelle, cette fois-ci, le prince Moulay Rachid n’a pas été représenter son frère à l’occasion. L’humiliation n’est pas pour la famille royale, elle est pour les moutons comme Abbas el Fassi.
  • Au Maroc persiste l’inquiétude pour la santé du roi

    La publication d’un communiqué officiel du Palais Royal marocain à propos de l’état de santé de Mohamed VI le 26 août passé, dans lequel son médecin personnel Abdelaziz Maaouni affirmait qu’il avait pris une infection par rotavirus et avait besoin de cinq jours de convalescence, a créé, comme EL IMPARCIAL l’avait indiqué, une certaine alarme au Maroc.
    Pedro Canales, Rabat, 07-09-2009
    Alors que le reste des médias espagnols et Européens se sont limités à reproduire le Communiqué, ce journal a soutenu qu’il y avait une inquiétude et une préoccupation dans les milieux politiques marocains et dans les chancelleries occidentales.
    L’interrogatoire subi par huit journalistes marocains cette semaine, cinq de l’hebdomadaire AL-Ayam, et trois du journal Al-Jarida Al-Oula, les deux en langue arabe et d’une grande diffusion, confirme qu’un grand malaise existe dans la société marocaine, qui veut connaître les détails sur l’état de santé du Roi, et qu’elle ne se fie pas aux communiqués royaux.
    L’hebdomadaire Al-Jarida Al-Oula avait fait écho de ce qui a été publié dans EL IMPARCIAL, et il a ajouté sur la base de ses propres recherches que « l’origine du rotavirus contracté par le roi est dû à l’utilisation de corticoïdes contre l’asthme qui causent l’enflure du corps et diminuent l’immunité ». Dans la même ligne s’est prononcé le journal Al Michaal qui lie le rotavirus à un principe d’immunodéficience.
    La police judiciaire marocaine et la police politique ont interrogé les journalistes des hebdomadaires cités même durant 20 heures consécutives. Le directeur d’Al Jarida l’Oula, Ali Anouzla, a confirmé que l’un des motifs des interrogatoires était de savoir quelles ont été les sources sur lesquelles les journalistes se sont basés pour rédiger leurs articles.
    Au moment où le régime de Mohamed VI essaie de faire des efforts pour respecter la liberté publique et individuelle, en se mettant d’une certaine manière en tête des pays arabes dans la matière, l’acharnement des services de sécurité pour imputer le droit des Marocains à connaître l’état de santé du Roi et d’y opiner ne fait qu’augmenter les craintes de que derrière les communiqués aseptiques du palais se cache une réalité plus inquiétante qu’on ne veut pas faire connaître.
    Traduction : Diaspora Saharaui
  • Le haut commissaire pour les réfugiés en visite à Tindouf

    Le haut commissaire de l’ONU pour les Réfugiés, Antoine Guterres, a qualifié aujourd’hui de « vraiment dramatique » la situation des réfugiés sahraouis au sud de l’Algérie et a souligné qu’ils se trouvent « assez oubliés » par la communauté internationale.
    Guterres est arrivé hier à Alger, d’où il se déplacera, aujourd’hui, vers les camps des réfugiés sahraouis à Tinduf, une première visite à la zone du plus haut responsable du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) dans les 33 dernières années. »Chaque année, dans une période significative du point de vue des convictions religieuses, je fais une visite de solidarité aux réfugiés et cette année nous avons choisi les réfugiés sahraouis qui vivent une situation vraiment dramatique qui perdure depuis 1975″,  a dit Guterres à la presse après avoir eu un entretien avec Abdelkader Messahel, ministre algérien des Affaires Africaines et Maghrébines.Guterres a souligné qu’avec sa visite il essaie « d’attirer l’attention de la communauté internationale sur le drame des réfugiés sahraouis et leur exprimer sa solidarité dans le mois sacré du Ramadan. »Le responsable de l’ONU a expliqué que dans son interview avec Messahel il a salué « la générosité de l’État algérien qui a offert une protection aux réfugiés sahraouis durant une si longue période » et a manifesté l’intérêt du HCR « de travailler d’une meilleure façon pour aider les réfugiés ».
    « Notre contribution est modeste mais elle continue d’être très importante pour nous », a affirmé Guterres, qui a remarqué que l’organisation qu’il dirige « n’a jamais de solutions humanitaires pour des problèmes humanitaires », dont les solutions sont « toujours politiques ».
    Dans ce sens, il a dit que, même s’ils ne sont pas dans des conditions de pouvoir contribuer à une solution, il est « de son devoir de faire tout le possible pour améliorer ou aider à améliorer les conditions de vie des gens qui souffrent d’une si longue période d’exil ».
    Guterres a annoncé que le HCR essaie de mobiliser des ressources pour les situations humanitaires les plus oubliées par la communauté internationale et a considéré que celle des réfugiés saharauis est « suffisamment oubliée ».
    « Nous voulons discuter avec les sahraouis la meilleure façon de répondre à ses vraies nécessités et de voir comment nous pouvons réorganiser notre activité », affirme-il.
    Guterres entreprendra, demain, une visite de deux jours aux camps des réfugiés dans le sud algérien.
    Depuis la visite du Haut Commissaire Sadruddin Aga Khan en 1976, peu de temps après que les réfugiés sahraouis s’établissaient à Tindouf après l’occupation marocaine du Sahara Occidental, aucun président du HCR n’avait visité les campements sahraouis.
    Guterres désire avoir une vision personnelle directe de la situation des sahraouis qui dépendent entièrement de l’aide humanitaire internationale.
    Par la suite, le haut mandataire voyagera à Rabat et à El Aaiún, la capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc.
    Guterres sera reçu le mercredi par le premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, dans le camp du 27 février où il visitera un centre culturel et un centre d’artisanat ainsi que le Musée National sahraoui.
    En plus il tiendra des réunions avec d’autres dirigeants saharauis et du HCR dans les campements et inaugurera un tribunal de justice financé par l’organisation internationale avant d’assister à un dîner offert par Mohamed Abdelaziz, le président de la République Arabe Sahraoui Democratique (RASD).
    Bien sûr, les moyens de propagande marocaine vont profiter de cette visite pour relâcher toute sorte de mensonges sur ce peuple qui préfère rester à l’exile parce qu’il refuse qu’on lui impose une nationalité dont il ne veut pas.
    Le peuple sahraoui refuse ce que le peuple marocain a accepté : la soumission à un régime corrompu bâti sur le crime. Il refuse de jeter les armes comme l’ont fait les peuples amazighs du Rif, du Souss, de l’Atlas…
    Le peuple sahraoui est un peuple orgueilleux, fier et convaincu de la justesse de sa cause et a démontré pendant plus de trois décennies qu’il n’est pas près de laisser tomber son idéal de fonder son propre Etat.
    Les nouvelles générations sont là, prêtes à reprendre la flamme et à continuer à combattre pour ce pour lequel leurs parents sont tombés dans le champ de bataille.
    Le gouvernement marocain avancera ses mensonges et celles d’Ahmedou Ould Souilem pour justifier l’injustifiable. Ouls Souilem n’a jamais été ni un dirigent ni un membre fondateur du Front Polisario. Ce n’est qu’un individu dont les ambitions ont été heurtées par ses incompétences qui l’ont conduit à se bagarrer avec ses camarades et à les trahir. Ce ne sont pas ses convictions qui l’ont poussé dans les bras du gouvernement marocain, mais son égoïsme et sa lâcheté. Pire encore, il a trahi la mémoire de son père connu par ses positions nationalistes et sa méprise de l’Etat marocain.
    Le peuple marocain est libre d’avaler la propagande de cette poignée de voyous qui le réprime et le maintient dans la pauvreté, mais il n’a pas le droit d’ignorer la noble cause pour laquelle ces réfugiés se sont battus pendant plus de 34 ans.
    La machine de propagande de Rabat continuera à diaboliser l’Algérie pour maintenir le peuple marocain à sa merci. Il est temps que nos frères marocains ouvrent les yeux et arrêtent cette hystérie collective qui ne permettra jamais au Maroc de s’approprier du Sahara Occidental ni de contrôler la volonté des habitants.
  • Le gouvernement marocain a peur de Kadhafi


    Le 30 août, l’agence de presse sahraouie, SPS, annonçait l’arrivée du président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, à Tripoli pour prendre part au 40e anniversaire de la Révolution du 1er septembre. Elle ajoute qu’il doit également prendre part au sommet spécial de l’Union africaine (UA) consacré aux conflits régionaux, qui se tiendra dans la capitale libyenne dans le contexte de la célébration du 40e anniversaire de la révolution libyenne.
    Le même jour, le journal du palais, le Matin du Sahara et du Maghreb, dans son éditorial sous le titre de « La nouvelle Libye a 40 ans » il entourait Kadhafi des plus grands éloges. « Il convient de souligner qu’avec le Royaume du Maroc, les relations se sont inspirées d’un réalisme où se conjuguent un sentiment partagé de solidarité et des objectifs communs. Sans compter l’amitié réelle qui existe entre les deux peuples », ajoute-t-il. Il affirme que « la Libye a opéré un tournant majeur et décisif dans sa vision du conflit du Sahara, et le président Kadhafi –dont on pouvait croire et constater même qu’il soutenait au début de l’affaire le Polisario et donc l’Algérie – s’est immédiatement rétractée. Arrivé «impromptu » au Maroc en 1984, en plein mois de Ramadan, il était accueilli à Rabat par feu S.M. Hassan II qui lui présenta les familles et les parents marocains des membres du Polisario. Le dirigeant libyen, qui n’en crut pas ses yeux, changea immédiatement d’attitude et arrêta net son soutien, politique, financier et militaire, aux séparatistes du Polisario ».
    Le 31 août, aperture de la session extraordinaire de l’Union africaine consacrée aux conflits en Afrique, sous la présidence du dirigeant libyen Mouamar Gadafi et en présence de plusieurs chefs d’Etats et de Gouvernements africains. L’agence sahraouie SPS rappelle que le président Mohamed Abdelaziz y assiste accompagnée par une importante délégation pour participer aux festivités marquant le 40e anniversaire de la révolution du 1er septembre et assister à la session extraordinaire de l’UA.
    Dans son allocution, Kadhafi affirme que « l’unique solution possible à la question du Sahara Occidental, passe par la voie d’un référendum sous les auspices de l‘ONU, afin de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ».
    Le 1er  septembre :
              La MAP annonce que le Roi Mohamed VI félicite le colonel Mouammar Kadhafi à l’occasion du 40-ème anniversaire de la révolution du 1-er septembre et l’arrivée d’une délégation marocaine pour y participer.
              La délégation marocaine se retire de la tribune en signe de protestation contre la présence de la délégation sahraouie dans les festivités.
    –      Kadhafi décore le président sahraoui de la médaille de la plus haute distinction du Fateh.
    Le 6 septembre, la MAP annonce que « l‘Ambassade du Royaume du Maroc à Tripoli a reçu, le samedi 5 septembre, une note du Comité populaire général des relations extérieures et de la coopération internationale de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, en réponse aux démarches et demande d’explication faites par le Royaume, concernant l’incident qui s’est produit lors des festivités du 1er septembre, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. « La présence de Mohamed Abdelaziz dans la Grande Jamahiriya était liée à sa participation au sommet de l’Union Africaine, dont la « RASD » est membre, tenu à Tripoli le 31 août 2009 et consacré au règlement des conflits en Afrique. Il n’était pas invité aux festivités du 1er septembre, malgré qu’il ait exprimé son souhait d’y participer si une invitation lui avait été adressée. »
    Conclusion :
    Les éloges au leader libyen exprimés le 30 août par le journal officiel marocain constituent une preuve irréfutable que le Maroc était bien prêt à participer aux festivités libyennes malgré la présence de la délégation sahraouie. La déclaration faite par Kadhafi, le lendemain, dans la séance africaine sur les conflits en Afrique, affirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et le référendum comme unique solution au conflit du Sahara Occidental a bouleversé la donne et irrité les autorités marocaines qui ont peur que cette déclaration soit suivie d’un soutien libyen à la cause sahraouie. Même si le soutien militaire est peu envisageable, un soutien humanitaire aux réfugiés sahraouis dérangerait Rabat, puisqu’il contribue à améliorer la situation aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf.
    La Libye a été contrainte, dans les années 1980, à arrêter son soutien logistique au Front Polisario en échange d’une intervention du défunt roi Hassan II auprès de l’administration de Ronald Reagan qui, à l’époque, avait mené plusieurs attaques aériennes contre Tripoli se soldant de dizaines de morts, parmi eux la fille de Kadhafi.
    Aujourd’hui, la Libye réconciliée avec l’Occident retrouve sa souveraineté et sa liberté de décision et rien ne l’empêche de corriger les erreurs du passé par rapport à la cause sahraouie. Et c’est cela qui sème la panique à Rabat.

  • Le peuple marocain ressemble au peuple allemand en 1939

    Nationalisme et nationalisme
    Au sens originel, le nationalisme est l’aspiration d’un peuple à se constituer en Etat-nation, c’est-à-dire en unité politique indépendante. Le XIXe siècle parlait plutôt de «mouvement des nationalités»; le XXe a consacré le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il s’agit donc d’un nationalisme à l’état naissant, ou renaissant, quand il exprime la volonté d’un peuple opprimé de retrouver ou de conserver son identité. Il fait appel, comme le populisme au sens russe, à des sentiments nobles, et le plus souvent internationalistes. On l’a vu à l’œuvre dans la décolonisation, puis dans la décommunisation à l’époque contemporaine.

    Au sens dérivé et dégénéré, le nationalisme est une doctrine politique particulière qui affirme que toute la politique d’un Etat doit être subordonnée à l’objectif unique de l’intérêt national. Bien entendu, les tenants de cette doctrine se réservent le droit exclusif de définir l’intérêt national… Un tel nationalisme est agressif en politique intérieure comme en politique extérieure. Il fait appel à l’égoïsme des populations et ne voit de salut que dans la confrontation avec les voisins. Il se confond souvent avec le populisme au sens abâtardi, comme cela est clair chez Hitler, Mussolini, Le Pen…
    En général, il est convenu de qualifier de fasciste le comportement des Etats et des groupes pratiquant tout à la fois la mobilisation de masse, le racisme, le nationalisme agressif et impérialiste, la violence policière, la torture, la terreur et la purification raciale. Tous traits historiquement conformes aux fascismes historiques.
     
    Au sens large, le terme fascisme a pris un sens générique. Il s’est étendu à tout mouvement politique s’appuyant sur un pouvoir fort, les métiers organisés en corporations, l’exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l’opposition et un contrôle politique extensif de la société civile. Le nazisme s’est en partie inspiré du fascisme.
    Les caractéristiques fascistes de la monarchie marocaine
    1- La politique de l’Etat marocain est subordonné depuis 1975 à la situation au Sahara. Les réformes revendiquées par les forces politiques marocaines ont été à chaque fois repoussées au nom du consensus pour le Sahara. La reconnaissance des partis politiques était subordonnée à l’acceptation de la marocanité du Sahara Occidental.
    2- La monarchie est agressive en politique comme en politique extérieure. En politique intérieure : Emprisonnements, tortures, exécutions, assassinats. L’utilisation de la justice comme instrument contre la liberté d’expression et la liberté d’action.
    En politique extérieur : assassinats des opposants (Mehdi Ben Barka à Paris en 1965 et d’Omar Benjelloun en 1975, attentat à la voiture piégé de l’ambassadeur mauritanien en France en 1977, soutien des groupes terroristes en Algérie) rupture des relations diplomatiques avec les pays (pays reconnaissant la RASD, Iran, Vénézuela) et les organisations internationales ( OUA, Non-Alignés) expulsion des algériens en 1994…
    3- La monarchie appelle à l’égoïsme de la population par la culture de la haine et le sentiment nationaliste exacerbé (ennemis extérieurs du Maroc, intégrité territoriale, droits historiques, sensibilités et fierté du peuple marocain, consensus national…)
    4- Mobilisation de masses : Marche Verte, manifestations devant les ambassades étrangères à Madrid, Paris…
    5- Elle cherche toujours son salut dans la confrontation avec les voisins. Pour contrecarrer la pression exercée par les forces politiques dans les années 1960, il y a eu la revendication de la Mauritanie en 1962, l’agression contre l’Algérie (Guerre des Sables, 1963). Après les deux tentatives de coup d’état de 1971 et 1972 intervient l’invasion militaire du Sahara Occidental en 1975.
    6- Le culte de la personne : divinité du roi, Commandeur Des Croyants, anniversaire du roi est férié et considéré comme une fête nationale sur toute l’étendue du territoire, interdit de critiquer le roi ou de parler de sa santé, etc… 
    7- La discrimination :
     La répression des cultures berbères (amazigh) et l’imposition de la culture arabe minoritaire, allant même  jusqu’à interdire les noms d’origine berbère.
    – guerre contre l’homosexualité,
    – guerre contre les autres courants islamiques (chiite, etc…)
    8- Rejet des institutions démocratiques (le dernier mot revient au roi au Parlement, au Conseil des Ministres)
    9- Répression et contrôle politique extensif de la société : Elimination de tout opposant en lui collant sur le dos des affaires généralement montées de toutes pièces : les six militants de la dite cellule Belliraj, emprisonnement du militant des droits de l’homme Chakib Khayari, etc… Répression des médias indépendants par les saisis et les amendes exorbitantes, la fraude et la corruption érigées en système de pouvoir….
    10- L’utilisation de la propagande pour mener le peuple dans des entreprises aventurières aveugles. De la propagande sur le roi, sur une démocratie imaginaire, sur des acquis inexistants… et le peuple marocain, avec la bouche bien ouverte, prêt à tout gober, même que la RASD n’a pas été invitée aux festivités de Kadhafi alors qu’on a vu le leader libyen en train de décorer le président Mohamed Abdelaziz avec la médaille de la plus haute distinction libyenne.
    Tous ces aspects constituent une preuve irréfutable de la véritable nature du régime marocain, le fascisme. Le peuple marocain, à l’instar du peuple allemand en 1939, est conduit d’une façon hystérique sous des slogans nationalistes qui n’ont apporté au Maroc que la destruction, le malheur et l’isolement sur la scène internationale.
    Le jour où il se libérera de cette hystérie collective conduite par le palais et ses pions, il découvrira qu’il a gâché, pendant des décennies, le plaisir de la fraternité et la solidarité avec les peuples frères voisins.