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  • La faune maritime sahraouie menacée

    Outils de pêche non sélectifs et générateurs de déchets, les filets dérivants vont et viennent au fil de la marée. Ils peuvent couvrir une zone de plus de 14km de long et sont reliés soit à des flotteurs soit directement à un bateau. De nombreuses espèces marines sont tuées ou blessées accidentellement lorsqu’elles sont prises dans ces filets mortels.

    L’Union européenne les a interdits en 2002 et la Commission Internationale pour la Conservation du Thon d’Atlantique l’a fait en 2003 suite aux pressions exercées par le WWF. La Commission Générale pour la pêche en Méditerranée a également interdit les filets dérivants en 2005.
    L’accord signé en février 2007 entre l’Union européenne et le Maroc, l’EU-Morocco Fisheries Partnership Agreement (FPA), stipule que 119 bateaux européens (espagnols pour la plupart) pourront pêcher dans les eaux marocaines et du Sahara Occidental. En échange, l’Union versera au Maroc, 36 millions d’euros par an. Une partie de cet argent servira à financer l’élimination effective des filets dérivants de la flotte marocaine, la plus importante de la Méditerranée.
    Malgré la décision du Maroc d’interdire, en 2007, les filets dérivants, et malgré le délai de grâce allant jusqu’à fin 2008 accordé aux professionnels qui utilisent ce genre de filets pour permettre aux armateurs la reconversion vers d’autres méthodes de pêche plus sélectives, toutes ces interdictions ne sont malheureusement pas respectées par la flotte marocaine compoosée, selon le journal « La vie Eco » de plus de 447 navires hauturiers et 2 459 unités de pêche côtière. Cette flotte est loin d’être à la pointe en matière de technologie et elle est, dans la majorité des cas, faiblement équipée en moyens de navigation, de détection et de communication. Elle utilise des techniques de pêche et de manutention peu performantes. 
    Nombreux sont les bateaux arraisonnés en méditerranée pour pêche illégal avec des filets dérivants qui dépassent, parfois, les 12 kilomètres.
    La Commission Européenne (CE) a assuré que le Maroc doit faire plus d’efforts pour que ses bateaux cessent de pêcher avec des filets dérivants, puisque cette pratique, défendue pour la flotte communautaire, suppose un problème qui affecte les pêcheurs espagnols.
    Le commissaire européen de Pêche, Joe Borg, a assuré, selon EFEAGRO, lors d’une comparution devant le Parlement Européen (PE) que le Maroc « ne fait pas assez d’efforts  » pour finir avec l’usage de filets dérivants, bien qu’il dispose d’un délai de transition pour mettre à terme cette pratique.
    La pêche avec des filets dérivants a été défendue par la Commission Internationale qui traite les thons à l’Atlantique et à la Méditerranée (ICCAT), mais le Maroc a obtenu des abrogations pour pouvoir continuer à les utiliser.
    Le commissaire a expliqué que les exceptions permises à Rabat sont « de deux ou trois ans » mais il a remarqué que « ce n’est toujours pas clair » si le délai pour l’application de la prohibition expire à la fin de 2010 ou à la fin de 2011. Selon une autre source, au début le Maroc avait un délais jusqu’à 2008 mais il a demandé deux ou trois années de plus, raison pour laquelle Bruxelles veut des éclaircissements pour savoir quand il va mettre fin à ces pratiques.
    La majorité des prises de la flotte marocaine au Sahara Occidental étant destinée aux marchés européens, et en absence de tout contrôle dans cette zone, l’Union se doit de réagir et de prendre ses responsabilités en veillant à ce que l’interdiction des filets dérivants soit effectivement respectée dans les eaux sahraouies.
  • Les corrections dans les relations diplomatiques

    Depuis l’arrestation du fils du Kadhafi par la police suisse, des fonds libyens ont été retirés des banques suisses. Les portes ont commencé à claquer au nez des ingénieurs et des financiers suisses qui travaillaient à Tripoli et Benghazi. Berne a été informé que le pétrole et le gaz allaient se raréfier dans ses tuyaux. Deux employés d’entreprises helvétiques ont été arrêtés en Libye. 
    La crise a duré un an. Kadhafi faisait monter la pression au fil des mois. La ministre suisse des affaires étrangères, Micheline Calmy-Rey, qui en a perdu ses cheveux gris, est allée à Tripoli et elle en est revenue avec une marque de semelle sur le derrière. Finalement, la semaine passée, le président de la Confédération lui-même, Hans Rudolf Merz, a pris un petit avion (il n’y a plus de vol régulier entre la Suisse et la Libye) pour aller présenter ses excuses au guide libyen. Kadhafi ne l’a pas reçu. 
    Merz a dû se contenter du menu fretin et, devant les caméras de la télévision libyenne, il a récité ses excuses, sans aucune réticence, avec cette précision qui fera date dans l’histoire des négociations internationales : la Suisse accepte la constitution d’un tribunal arbitral pour juger l’action de la police genevoise, tout en admettant par avance que son intervention était dans sa forme « injustifiée et inutile ». Les juges n’ont même pas besoin de se réunir : l’arrêt est déjà rédigé. 
    La décence et la justice se sont fait la malle, depuis un bout de temps. Depuis que les hommes d’Etat acceptent d’aller s’humilier pour du pétrole, pour des dollars, et pour que les hôtels ne se vident pas. 
    Pour les mêmes raisons, la France a accepté de s’ériger en porte-parole du Maroc dans les enceintes onusiennes. Le berceau de la Révolution Française, le pays qui a inventé le « droit d’ingérence humanitaire » a bloqué le dossier des droits de l’homme et a refusé que le Conseil de sécurité de l’ONU élargisse le mandat des casques bleus au Sahara Occidental. C’est encore la France, par la voix de son représentant à l’ONU qui a soutenu sans réserve le plan d’autonomie du Maroc qui bafoue le droit international fondé sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, donc sur le droit à l’autodétermination. 
    « S’il n’y a pas aujourd’hui de solution politique ou de référendum au Sahara Occidental, c’est principalement à cause de la France » a souligné Boukhari Ahmed, le représentant du Front Polisario à l’Organisation des Nations unies. 
    N’est-ce pas cela une provocation à l’Algérie et une humiliation qui exige réparation? La fierté des algériens a été bafouée à partir du moment où la France a laissé de côté le principe de neutralité dans un conflit dont elle n’est pas concernée ni de près ni de loin. 
    Les conséquences de cette attitude du gouvernement français sur les relations bilatérales sont néfastes. La visite du président algérien programmée en France a été reportée à plusieurs fois. 
    La Suisse, à cause d’un petit incident, a été mise dans une situation très inconfortable par la Libye. Maintenant que les négociations entre sahraouis et marocains ont repris à nouveau, le président Sarkozy irait-il jusqu’à pousser les autorités algériennes à réagir de la même façon? Ce qui est certain, c’est que le gouvernement français mérite une bonne correction. 
    Un proverbe sahraoui dit : « Quand quelqu’un te mord, si tu ne fais pas de même, il va croire que tu n’as pas de dents ». 
  • Lorsque les mensonges s’effritent devant la vérité

    « Il convient de souligner qu’avec le Royaume du Maroc, les relations se sont inspirées d’un réalisme où se conjuguent un sentiment partagé de solidarité et des objectifs communs. Sans compter l’amitié réelle qui existe entre les deux peuples. Au moment de son splendide isolement diplomatique sur la scène internationale des années quatre-vingts, seul le Maroc lui manifestait sa solidarité, enfreignant même la consigne tacite que les Américains et les Européens croyaient dicter aux gouvernements du monde pour la mettre à l’écart. En revanche, la Libye a opéré un tournant majeur et décisif dans sa vision du conflit du Sahara, et le président Kadhafi –dont on pouvait croire et constater même qu’il soutenait au début de l’affaire le Polisario et donc l’Algérie – s’est immédiatement rétractée. Arrivé «impromptu » au Maroc en 1984, en plein mois de Ramadan, il était accueilli à Rabat par feu S.M. Hassan II qui lui présenta les familles et les parents marocains des membres du Polisario. Le dirigeant libyen, qui n’en crut pas ses yeux, changea immédiatement d’attitude et arrêta net son soutien, politique, financier et militaire, aux séparatistes du Polisario. »

    C’est un extrait de l’éditorial du journal officiel marocain du 30 août. L’auteur n’avait, sûrement pas, prévu ce qui allait se passer le lendemain, 1er septembre, lors de  la cérémonie de célébration du 40eme anniversaire de l’arrivée du Colonel Kadhafi au pouvoir. 

    Lorsque le Premier ministre Abbas le Fassi qui présidait la délégation marocaine a accédé à la tribune officielle, il s’est retrouvé face à Mohamed Abdelaziz, président de la République Arabe Sahraouie Démocratique. La délégation marocaine s’est immédiatement retirée de la cérémonie en signe de protestation contre la présence des représentants sahraouis et d’un d’un détachement de l’Armée Populaire de Libération Sahraoui dans le défilé militaire organisé pour l’occasion.
    Par ailleurs, une unité des forces armées royales qui allait prendre part au défilé a annulé immédiatement sa participation et s’est retirée. 
    Le cabinet royal a exprimé ses vives protestations envers cette position surprenante, d’autant que toutes les garanties ont été fournies, et a demandé aux autorités libyennes de lui fournir les explications nécessaires et appropriées sur ce comportement hostile envers les sentiments du peuple marocain. 

    Pour achever cet incident diplomatique, le leader libyen a déclaré que « la solution unique au problème du Sahara Occidental consiste à organiser le référendum d’autodétermination » ce qui signifie exclure la proposition marocaine d’autonomie régionale dans un cadre de souveraineté marocaine. 

    La crise générée par cet acte entre les deux pays signifie un coup dur pour la diplomatie alaouite qui a  subi dans les derniers de sérieux revers. 

    La détérioration brusque des relations entre Tripoli et Rabat a surpris le roi Mohamed VI dans sa résidence de Tétouan, où malgré qu’il se trouve encore en convalescence, il a été vu en train de pratiquer son sport estival favori de la moto nautique. Le roi semble s’éloigner peu à peu des problèmes incandescents auxquels la maladroite diplomatie marocaine doit faire face, fait qui augmente la fadeur de la diplomatie marocaine dans un moment où se multiplient les pressions internationales pour résoudre le conflit du Sahara Occidental.

  • L’histoire nous acquittera

    C’était  en octobre 1975. Si vous êtes né cette année là vous avez 34 ans, vous avez largement dépassé l’âge de la majorité absolue ; si vous étiez à l’école primaire, vous êtes bourré de diplômes, bien installé dans votre bureau ou dans votre commerce ou vous êtes un grand fonctionnaire de l’Etat corrompu marocain.
    Malheureusement aussi, vous n’avez pour seuls et uniques repères, que les mensonges, l’intoxication et le lavage de cerveau typiques du palais royal et ses clients des partis fachistes. Sauf si vous avez un esprit particulièrement alerte et critique, donc suffisamment rebelle aux idées fausses qui circulent dans chaque coin de rue et dont le roi et ses thuriféraires vous ont et continuent de vous gaver abondamment, il vous est difficile de renouer avec la pensée juste, celle qui n’est pas possible si elle exclut l’autre du débat et de la simple existence physique, celle qui proclame que la monarchie alaouite n’est pas porteuse de bonheur mais de crimes contre l’humanité.
    Engourdi par cette drogue chauviniste qui ravage les esprits et que Hassan II et sa progéniture ont camouflé sous les slogans d’unité nationale, consensus pour le Sahara, intégrité territoriale, démocratie, commissions pour ceci, commissions pour cela… vous ne savez même plus identifier le vrai du faux, vous ignorez que la cause du malheur des citoyens marocains est cette entreprise aveugle appelée « la récupération des provinces du Sud » ou invasion du Sahara Occidental, en termes juridiques.
     Vous êtes de ceux qui pensent et croient dur comme fer que la présence du Maroc dans cette ex-colonie espagnole constitue un acte légitime, vous êtes certain comme ceux qui vous intoxiquent que le renoncement au droit et à la morale peut être synonyme de légitimité.
    On vous a appris à ne pas appeler les choses par leurs noms uniquement pour éviter de leur appliquer le droit, mais tel est le pari en cours, les oppresseurs sont au pouvoir, les partisans de l’Etat de droit dans les géoles ou dans la marginalisation, tels sont les véritables courants qui s’opposent au Maroc. Mais cela ne peut pas s’éterniser, un jour la balance se penchera du côté de la vérité, c’est la loi de l’histoire.
    Observez combien d’énergies dépensent la monarchie et ses complices au Sahara et dans l’institutionnalisation de l’injustice, et demandez-vous où serait le Maroc si un centième de ce potentiel était investi au service du droit et de la morale!
    Toute la société marocaine, volontaire ou involontzirement, et à sa tête les partis marionnettes, coopèrent dans lee crimes perpétrés contre le peuple sahraoui
    Comme il serait chic de vous voir dénoncer tous les crimes les plus crapuleux commis au Maroc et au Sahara Occidental par le régime alaouite et son gouvernement dont vous dites qu’il est démocratiquement élu et que vous avez donc assis là où il est et pour la seule mission dont il est capable : tuer et massacrer les innocents et ses administrés, voler, malverser et corrompre. Et regarder vers l’Algérie pour la culpabiliser de tous vos malheurs.
    L’idée malheureuse que la société civile marocaine cultive selon laquelle la révolte sahraouie contre l’occupation marocaine serait manipulée par des pays voisins, impression bien popularisée par le régime sanguinaire de Rabat, rappelez-vous que les peuples mauritanien et algérien ont déjà fait de même.  Ils ont  repoussé l’idéal expansionniste de la monarchie alaouite. Diriez-vous qu’eux, aussi, ont été manipulés? Par qui, alors? 
    Notre héroïque résistance et notre sacrifice est là, niés par les partisans du non droit qui se proclament démocrates, et c’est cette résistance qui sauvera notre peuple du génocide et de l’oppression dont vous aussi êtes victimes et le remettra sur les sentiers d’une nation indépendante, d’une vraie démocratie, en harmonie avec les normes de la morale universelle et du droit international aujourd’hui méprisées par un régime qui répond à toutes les caractéristiques d’un Etat voyou.
    Les propagandistes de l’endormissement continueront à se réfugier derrière le slogan criminel de l’intégrité territoriale pour continuer à vous mener du bout du nez. Le nombrilisme des promoteurs de l’institutionnalisation de la répression et la corruption poursuivront leur tâche aveuglante en finançant les médias chargés de diffuser le venin en guise d’idéal de grandeur et intégrité.
    Aujourd’hui les mêmes propagandistes de l’endormissement vous jurent, tout en pleurnichant sur les dérives dictatoriales et sanguinaires de Mohamed VI, en réalité il n’y a pas de dérive car son régime était criminel dès le départ, ils jurent donc qu’il y aurait plus de liberté d’expression au pays. Mais les amendes et les saisies sont la preuve irréfutable que c’est toujours le palais et le ministère de l’intérieur qui définit le contenu de la liberté éditoriale et d’expression. Ils vous jurent que les droits de l’homme sont respectés, alors que les citoyens honnêtes sont tabassés tous les jours pour la seule raison d’oser demander du travail.
     
    Ils se sont imposés par la violence et le crime, par le mépris du droit, par les idées qui tuent et l’impunité ; cela ne sera jamais la démocratie. Car sur la balance des normes qui fondent cette dernière et l’Etat de droit, les dictatures de Mohamed VI et celle de son père s’équivalent, sont semblables, et cela explique pourquoi leurs leaders et thuriféraires sont si spontanément d’accord pour combattre ensemble la démocratie, les droits de l’homme, le droit international et la morale universelle.
    Ceux qui naïvement avaient cru que le Maroc allait voir le bout du tunnel ont déchanté. Des punitions  sélectifs, des règlements de comptes et des attaques ciblées ont été régulièrement signalés à travers  tout le pays. Sauf au Sahara. Là, c’est le tabou.
    Le peuple marocain se trouve tellement aveuglé par ces voyous qu’il ne considère plus les sahraouis comme des être humains. Il a octroyé une carte blanche à l’Etat dans ce territoire. Pire encore, pour lui, les sahraouis méritent la répression, l’humiliation, même l’extermination. L’histoire retiendra la honte de la société marocaine et acquittera ce noble peuple dont le seul crime est de vouloir s’émanciper dans sa propre entité. 
  • Un peu d’humour

    Dans le cadre du processus de paix, quatre rounds de négociations ont eu lieu à Manhasset entre 2007 et 2008 et une rencontre, dite informel, à Vienne au mois d’août 2009.

    Comme d’habitude, aucune information n’a filtré sur le déroulement des conversations entre le Front Polisario et le Maroc sur le sort du Sahara Occidental, à part un communiqué sur leurs bonnes intentions et la volonté de poursuivre le dialogue dans un proche délais. 
    Composition des deux délégations :
    Tayeb Fassi-Fihri : ministre des affaires étrangères marocain
    Mohamed Yassine Mansouri : directeur général de la DGED
    Malainin Khalihenna : secrétaire Général du CORCAS
    Mahfoud Ali Beiba : Président du parlement sahraoui
    Emhamed Khaddad : Coordinateur sahraoui avec la MINURSO 
    Une chose est sûre, ils ont partagé pas mal de séances culinaires. Les sahraouis sont des grands addictes au thé à la menthe. Nous ne savons pas si les responsables du protocole ont prévu cela. Ce qui est sûr c’est que le thé sahraoui n’aurait pas été du goût des marocains parce qu’il est souvent trop concentré. 
     Alors, à force de ne pas être sur la même longueur d’onde, les marocains intransigeants sur leur proposition d’autonomie et les sahraouis ne cédant pas sur le principe de l’autodétermination avec l’indépendance comme troisième option, il est difficile d’imaginer que les discussions se prolongent jusqu’aux heures de table.
    Dans ce cas, on peut imaginer le dialogue suivant entre les deux parties :
    Mahfoud Ali Beiba : Vous voulez un thé à la menthe comme dessert?
    Fassi-Fihri : Oui, pourquoi pas? Tu n’as pas mis quelque chose dedans? Moi, j’ai pas confiance.
    Ali Beiba : Vous, toujours avec votre paranoïa de la conspiration. Rassure-toi, il n’y a rien.
    Mansouri : T’en fais pas, Taïeb, je suis là, c’est pour cela que je suis le patron de la DGED. Tout passe sous ma loupe.
    Malainin : Moi aussi, je veux bien.
    Ali Beiba : Non, toi t’en pas le droit parce que t’es un traître. Pourquoi Khalihenna n’est pas venu cette fois-ci?
    Malainin : Parce que c’est moi, maintenant, le patron du CORCAS.
    Ali Beiba : Mansouri, t’as grossi un peu depuis notre dernière rencontre à Manhasset. Tu devrais faire attention, c’est pas bon pour la santé.
    Mansouri : Bien sûr, au Maroc on mange bien, pas comme chez vous à Tindouf, toujours dans l’attente de votre ration du PAM (Programme alimentaire Mondial)
    Ali Beiba : Autant les lentilles et le riz que nous rabaisser à baiser la main du roi.
    Khaddad : Oui, mais ça fait un moment que les rations d’aide humanitaire sont coupéss à cause des pressions de l’administration Bush. Alors, il faut profiter de l’occasion, Mahfoud.
    Mansouri : Ecoute, Mahfoud, je vais te donner un conseil, tu devrais goûter les délices du palais royal. Tu pourras plus t’en passer. Surtout toi tu seras gâté mieux que quiconque.
    Ali Beiba : Ah oui, comme les autres! Après avoir passé à la télé, je serai jeté comme une vieille loque. Non, merci.
    Fassi-Fihri : Je te donne ma parole, tu vivras comme un roi.
    Ali Beiba : Vous, les Fassis, vous n’avez pas de parole et vous êtes réputés des grands menteurs. Et en plus je me suis habitué à vivre dans les grands espaces de la nature, alors vivre enfermé entre quatre murs c’est pas mon genre. Toi aussi, Tayeb, tu devrais voir les étoiles dans les nuits du Sahara. Je suis sûr que t’oublieras tout ce que t’as mangé au palais et tu rallieras notre cause.
    Fassi-Fihri : Non, je suis allergique à toute cause, même la cause palestinienne. Moi, la seule cause que j’ai c’est ma famille et la famille royale.
    Khaddad : Tu n’as jamais craché involontairement sur la main du roi quand tu fais le baisemain?
    Mansouri : Il ne serait pas là s’il l’avait fait.
    Tous : Hahahahahahaha!
  • Un exemple de « bon voisinage »

    L’agence PANA, via Mauritanie-web a rapporté  dimanche que la gendarmerie mauritanienne de la région de Nouhadibou, à 465 kilomètres au nord de la capitale, a saisi vendredi soir deux tonnes de haschich sur un routier marocain qui faisait le trajet Casablanca-Nouakchott, selon la presse locale.

    La drogue qu’il tentait d’introduire en Mauritanie était répartie en 79 colis de 25 kilos.
    La société mauritanienne commence à recueillir les fruits du bon voisinage marocain. Il ne serait pas étonnant si le gouvernement mauritanien, à l’instar du gouvernement algérien, décidait de fermer sa frontière avec le Maroc qui est, en réalité, la frontière avec le Sahara Occidental occupée.
    Dorénavant, les douanes et la gendarmerie mauritaniennes auront du pain sur la planche 24h sur 24 et 7 jours sur 7 avec tous les camions chargés de marchandises qui traversent la frontière. Bonne chance!
  • Les visages multiples de la monarchie alaouite



    Dans le cadre de la propagande marocaine visant à faire vénérer le roi qui, en plus de Commandeur des Croyants, est le président du Comité Al-Qods (Comité Jérusalem), l’agence du palais royal, MAP, a rapporté lundi 31 août que « le Khatib de la sainte mosquée Al Aqsa et vice-président de la haute instance islamique d’Al Qods, M. Youssef Joumaa Salama, a souligné le rôle pionner que joue SM le Roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, dans la préservation des caractéristiques culturelles, religieuses et civilisationnelles de la ville sainte. »

    Cependant, l’histoire des relations israélo-marocaines est loin de confirmer le dévouement de la monarchie alaouite à la cause palestine.
    L’éminent bloggeur Ibn Kafka, même s’il ne porte pas le Front Polisario et l’Algérie dans son cœur,  comme la plupart des marocains, nous fait une analyse détaillée de ces relations.
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    Les rapports entre Maroc et Israël ont depuis l’avènement au trône de Hassan II toujours été étroits au niveau gouvernemental: coopération sécuritaire sous Oufkir et militaire sous Dlimi, visite de Shimon Peres à Ifrane en 1986, puis de Itzhak Rabin et Shimon Peres en 1993, présence d’Ehud Barak aux funérailles de Hassan II, échanges commerciaux substantiels à défaut d’être importants (48 millions de dollars d’importations en 2006, et ce uniquement pour les produits en plastique; contrats de sous-traitance et formation d’ingénieurs marocains en Israël), sans compter le tourisme israëlien au Maroc (en dépit de l’alerte terroriste récemment déclarée pour les touristes israéliens au Maroc par les autorités israéliennes, qui a provoqué le courroux des autorités marocaines). Le site du State department US, dans un geste qui montre à quel point il est difficile de distinguer les Etats-Unis d’Israël, évoque ainsi les relations maroco-israéliennes dans sa présentation du Maroc:
    Le Maroc est actif dans des affaires maghrébines, arabes et africaines. Il soutient la recherche de la paix et la modération dans le Moyen-Orient. En 1986,  le roi Hassan II a pris le pas audacieux d’inviter le Premier ministre israélien Peres pour des pourparlers, devenant le deuxième leader arabe à recevoir un leader israélien. Après la signature de la Déclaration de Principes israélo-palestinienne de septembre 1993, le Maroc a accéléré ses liens économiques et les contacts politiques avec Israël. En septembre 1994, le Maroc et Israël ont annoncé l’ouverture de bureaux de liaison bilatéraux. Ces bureaux ont été fermés en 2000 après l’incessante violence israélo-palestinienne, mais les contacts diplomatiques maroco-israéliens continuent.
    Mais le Maroc semble, depuis sa décision de fermer le centre de liaison israélien à Rabat, amèrement regretter ce geste, tant les autorités brûlent d’envie de renouer enfin officiellement avec Israël, indépendamment de la situation en Palestine:
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    Une délégation israélienne de plus de 120 membres est venue participer aux obsèques de Hassan II. Selon les révélations de Mohamed Hassanein Heikal (publiées dans la revue Asheraa ) et confirmées par l’ancien chef du Mossad (publiées dans ses Mémoires), Hassan II était un agent du Mossad qui espionnait (rapportait sur son pays, sur les pays arabo-islamiques et sur les sommets arabes) au profit d’Israël.
    Après l’expulsion des palestiniens de Beïrout, c’est à Tunis et à Alger, et pas à Rabat, où l’OLP avait installé son quartier général jusqu’à la signature des accords d’Oslo en 1993. La raison est que les palestiniens étaient conscients que le Maroc représente un danger pour la cause palestinienne du fait des relations de la monarchie avec l’Etat hébreu depuis l’époque de la guerre froide, où ces relations étaient exploitées à font pour attirer le soutien américain aux efforts de guerre marocains contre le Front Polisario et contrecarrer l’expansion du courrant progressiste dans la région dont l’Algérie était le symbole.

  • L’art marocain de la diffamation

    Visiblement les autorités marocaines et leurs sbirres sont très dérangés par les articles du collectif Diaspora Sahraouie.
    Après avoir, à plusieurs fois, essayé de passer leurs articles diffamatoires contre le Front Polisario,  ils ont commencé à envoyer d’articles qui visent à discréditer et salir l’image de Bellaciao. Ca n’a pas marché non plus.
    Maintenant, pour faire passer leurs articles diffamatoires, il se servent du nom de notre collectif. L’article inititulé « L’algérie, le Sahara Occidental et le bloquage du Maghreb » n’a pas été envoyé par notre collectif.
    La preuve que cet article n’est pas à nous, est qu’il ne se trouve pas sur notre blog.
    Voilà la preuve que les marocains ne supportent pas de voir sur le net tout ce qui dénonce leur politique de basse cour.
  • Maroc : le banditisme politique

    Le Maroc essaie de suppléer à son manque d’arguments légaux par une grande campagne de propagande faisant croire que de nombreux pays ont retiré leur reconnaissance de la RASD par conviction de l’injustesse de la cause sahraouie, alors que la réalité est que ces pays ont infléchi sous la pression et le chantage.
    D’un total de 85, une vingtaine de petits pays (Seychelles, le Malawi, le Bénin, Tchad, etc) se sont vus obligés de retirer ou congeler leur reconnaissance de la RASD, vu les très fortes pressions exercées par le Maroc.
    Le Maroc indépendant a toujours pratiqué pressions et chantage à l’égard de l’Espagne pour lui arracher des concessions concernant le Sahara Occidental. Pressions, marchandages, chantage avaient abouti au fameux ( et tragique par ses conséquences ) accord de Madrid du 14 novembre 1975 où l’Espagne avait trahi les engagements pris devant la Communauté Internationale et le peuple sahraoui. Le talon d’Achille de l’Espagne vis-à-vis du Maroc est représenté par sa volonté de garder les présides de Ceuta et Melilla et de sauver des possibilités de pêche pour sa flotte.
    Avec l’Espagne, les enclaves de Ceuta et Melilla sont devenus la source d’un chantage diplomatique permanent. L’invasion de l’Ilot Persil en 2002 était la réponse marocaine au refus du président Aznar à cette politique de chantage.
    Pendant longtemps, Le Maroc a fait pression sur l’Union Européenne en remettant constamment, sous des prétextes divers, la signature de nouveaux accords de pêche dans le but de monnayer la signature de nouveaux accords de pêche contre un abandon par le Parlement Européen et plus largement par les Etats européens, des lois et principes de la Communauté Internationale qui fondent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Une politique de chantage que constituent la permissivité des autorités marocaines vis-à-vis de l’immigration illégale, leur passivité face au trafic de drogue à travers le détroit de Gilbraltar, la revendication de Ceuta et Melilla, les accords de pêche et enfin, le problème de la monarchie menacée, qui apparaît toujours en toile de fond. Comme vous le voyez, la politique de chantage du Maroc à l’égard de l’Europe n’a pas de limite, même au bout de 34 années. Ces pressions ont donné comme résultat l’octroi d’un statut avancé pour un royaumé médiéval fondé sur la représsion, la corruption et la malversation.
    Le Maroc a cherché à utiliser sa position de quasi-monopole pour tenter de faire pression sur les pays demandeurs de phosphates en vue d’infléchir leur politique dans le conflit du Sahara occidental. Ainsi, l’on a fait revenir l’Inde sur sa reconnaissance de la RASD. Le conflit RASD-Maroc est ainsi jalonné par les pressions du Maroc utilisant l’arme des phosphates.
    En 1978, lors des négociations sur un approvisionnement en phosphate à long terme entre l’URSS et le Maroc, l’accord sur les phosphates était assorti d’un accord sur la pêche qui précisait que les bateaux de l’URSS n’opéreront pas dans le domaine maritime sahraoui, clause que le Maroc ne souhaitait pas voir figurer afin d’y voir une reconnaissance de l’occupation du Sahara occidental.
    Ses relations avec les Etats-Unis seront utilisées pour amener la Lybie, à l’époque sur les pressions de l’administration Reagan, à arrêter toute aide militaire et humanitaire aux sahraouis.
    Dans tous ses mouvements dans la scène Internationale, le Maroc a instauré une politique de chantage basée sur des pressions d’ordre économique digne d’un marchand de tapis peu scrupuleux et roublard. En somme, il aligne ses cartes de poker à offrir en contrepartie d’une position antisahraouie.

    L’obsession du roi et du gouvernement et son fantasme maladif du Sahara cherche à affaiblir et nuire la cause sahraouie par tous les moyens, au détriment des principes de bonne gouvernance dans un monde aspirant à l’apaisement des conflits et l’abandon du banditisme politique.

    Les véritables alliés du Maroc qui soutiennent sa politique expansionniste se comptent sur les doigts de la main et lui ressemblent dans sa nature bâtie sur la corruption, la répression et la malhonnêteté, des Etats voyous sans loi ni foi, ni principes, des républiques bananières, dépourvus d’éthique et de morale : Gabon, Guinée Equatoriale, le Zaïre de Mobutu Sese Seko, Côte d’Ivoire. Des pays qui, après 50 ans d’indépendance n’ont même pas un hôpital digne de ce nom et sont obligés d’aller se soigner à Rabat.
    Hassan II était l’ami intime d’Omar Bongo, le doyen de la Françafrique, un autre roi qui lègue le pouvoir à son fils, Ali, lequel les Gabonais ont toujours considéré comme le fils de son père, aux relents paresseux et désinvoltes paradant à l’époque avec son ami Mohamed VI dans des bolides bruyants. La belle vie, alors que le Gabon, un pays riche en pétrole n’a pas pu empêcher Omar Bongo de mourir dans le pays qu’il a gouverné pendant plus de 45 ans.
    Dans les années 70, même les partis politiques marocains ont été soumis à ce chantage. Leur reconnaissance était soumise à l’acceptation de la marocanité du Sahara Occidental.
    Fragilisé par son incapacité à convaincre le peuple marocain et la communauté internationale, le Maroc n’a d’autre moyen que la politique de banditisme.
  • La dernière initiative internationale d’Edward Kennedy

    Le sénateur démocrate était à la tête d’une lettre demandant à Obama d’appuyer l’indépendance du Sáhara Occidental
    IGNACIO CEMBRERO – Madrid – 30/08/2009
    Les États-Unis doivent « soutenir le peuple du Sáhara Occidental dans son droit à la libre détermination à travers un référendum libre, juste et transparent ». Le sénateur démocrate Edward Kennedy, de 77 ans, a formulé cette pétition dans une lettre dirigée en avril au président Barack Obama. C’était sa dernière initiative politique avant de décéder mardi passé. 
    Kennedy a été un défenseur ardent de l’indépendance du territoire qui était une colonie espagnole jusqu’à 1975. Il n’a pas lésiné sur ses appuis au Front Polisario, le mouvement qui défend l’indépendance à travers une consultation. En 2005 il a reçu, par exemple, son leader, Mohamed Abdelaziz, à côté d’autres sénateurs à Washington. 
    L’année passée c’était lui qui a remis la médaille des droits de l’homme de la fondation qui porte le nom de son frère, Robert F. Kennedy, à l’activiste saharaui Aminatou Haidar emprisonnée pendant de longues années et qui défend maintenant ces valeurs dans le territoire contrôlé par le Maroc. 
    Il y a quatre mois, Kennedy était en tête d’une lettre publique dirigée à Obama, et signée par six autres sénateurs. Il y accuse le Maroc d’avoir « bloqué ce référendum ». « (…) à sa place il a proposé un plan d’autonomie pour le Sáhara Occidental qui nie le droit sahraoui à un processus d’autodétermination libre qui inclut l’option de l’indépendance ». Il y demande aussi qu’Obama parie pour l’élargissement des compétences de la MINURSO, le contingent de l’ONU déployé dans l’ex-colonie, pour que qu’elle surveille le respect des droits de l’homme. 
    Il n’est pas encore clair si Obama l’a écouté ou non, mais en juillet il a envoyé, à son tour, une lettre au roi Mohamed VI du Maroc dans laquelle il qui évoque la nécessité de travailler ensemble pour atteindre une solution au conflit du Sáhara. Au contraire de son prédécesseur, George Bush, il a omis, cependant, de montrer sa sympathie envers l’offre d’autonomie pour le territoire présentée par le Maroc en 2007. 
    La lettre de Kennedy a été répliquée à Obama par une autre, de congressistes et sénateurs qui a obtenu beaucoup plus de signatures. Ils y exprimaient leur appui à la proposition d’autonomie de Rabat. Les partisans du Polisario ont expliqué le nombre élevé de signataires par la force du lobby marocain à Washington. 
    La web américaine Propublica a révélé ce mois-ci qu’entre la fin de 2007 et le début de 2008, le Maroc avait dépensé 3,33 millions de dollars en lobbying dans le Congrès des EEUU alors que son rival, l’Algérie, le pays qui soutient le plus le Polisario, a déboursé seulement 416.000 dollars. Le Maroc était, selon ces données, le pays arabe qui faisait le plus d’efforts dans le Capitole après les Émirats Arabes Unis et l’Irak.


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