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Comunicado de la Asociacion de Saharauis de Bélgica
Chakib El-Kheyari, Presidente de la asociación Rif de derechos humanos (ARDH) y miembro del Consejo Federal del Congreso Mondial Amazigh (CMA), ha sido condenado el 24 de junio de 2009 por el Juzgado de Primera Instancia de Casablanca, a una pena de 3 años de prisión firme. La justicia marroquí lo perseguía « por ultrajar a las autoridades », por poner en duda su firmeza a la hora de reprimir la exportación de hachís a Europa. La sentencia lo condena además a pagar a la aduana una multa de 753.930 dirhams (68.539 euros) por cobrar una tribuna publicada en EL PAÍS el 4 de julio de 2006 y por la que ingresó 225 euros bajo la cobertura de « infracción del código de los cambios y el depósito de fondo en un banco extraño sin la autorización del Instituto de moneda extranjera « .La Asociacion de Saharauis de Belgica (ASAB) condena enérgicamente esta detención y recuerda que Chakib El-Kheyari no cometió ninguna infracción contra la reglamentación marroquí sobre los cambios, y los atentados a la credibilidad de Marruecos son más bien debidos a las violaciones de los derechos humanos y de las libertades fundamentales, a la corrupción que gangrena las instituciones del Estado y al carácter agusanado de ciertos responsables responsables de la lucha contra el tráfico de droga.La ASAB reitera que los que perjudican la imagen de Marruecos, no son en absoluto los militantes que luchan por el estado de derecho, sino los responsables implicados en las actividades de corrupción y de narcotráfico, la ausencia de persecuciones judiciales contra altos responsables del Estado sospechados de colusión con narcotraficantes y la falta manifiesta de independencia de la justicia frente al poder ejecutivo.La pena infligida a Chakib es jurídicamente injustificada y en todos los casos, ampliamente desproporcionada. Se trata de una medida que sanciona un defensor infatigable de los humanos derechos, al restringir la libertad de expresión y de opinión y a intimidar el conjunto de los actores de la sociedad civil, esté en la región de Rif militante, en Sidi Ifni, contra los miembros del partido « La Via democrática » o en las ciudades ocupadas del Sáhara Occidental. Esto es contrario a las disposiciones de los instrumentos internacionales de protección de los derechos humanos ratificados por Marruecos y, en particular, el Pacto internacional relativo a los derechos civiles y políticos, como lo subrayó un gran número de ONG (Amnesty International, Human Rights Watch, FIDH, IFEX, CERAI, Encod, APMM).Por su parte, la Asociación de Saharauis de Bélgica condena firmemente la injusticia que acaba de golpear al compañero Chakib y le aseguran su simpatía y su apoyo permanente, y exige el fin de los acosos policiacos, judiciales y administrativos ejercidos contra de los defensores del Estado de derechoLa ASAB llama los órganos competentes de las Naciones Unidas y de la Unión Europea en materia de protección de los defensores de los derechos del hombre y de promoción de los principios democráticos, a intervenir con el fin de que la justicia en Marruecos y en el Sáhara Occidental puedan ejercitarse de manera independiente y equitativa y dejen de ser un instrumento en manos del poder para acallar las voces de protesta del ciudadano. -
L’UPM, un an après
L’UPM vient de souffler sa première bougie, le premier anniversaire d’un bébé mort-né. Une initiative propulsée par le Chef d’Etat français, Nicolas Sarkozy, pour apparaître au grand jour comme un novateur, un fabricant de civilisation nouvelle, un visionnaire, un homme dont se souviendrait l’humanité.
Une dépêche de l’AFP signale que le conseiller spécial du président Sarkozy, M. Henri Guaino a déclaré lundi que « le président de la République va relancer puissamment cette Union pour la Méditerranée. On n’a pas fait l’Europe en un jour, c’est difficile, c’est une entreprise difficile on le savait dès le départ », a-t-il souligné sur RTL. « On savait qu’au Moyen-Orient, il y avait des drames, des tragédies, des guerres, des conflits, le Sahara occidental, l’affaire de Chypre, évidement la question du Moyen-Orient ».
« C’est pour ça qu’il fallait faire l’Union, c’est pour cela que c’est un combat permanent », a souligné le conseiller spécial du président Sarkozy. « Malgré la crise de Gaza, toutes les épreuves, personne n’a voulu sortir de l’Union pour Méditerranée, aucun des membres ».
Henri Guaino a reconnu qu’avec l’intervention israélienne à Gaza en janvier, « il était assez difficile de mettre autour de la table des ministres palestiniens, des ministres arabes et un ministre israélien », donc « les choses étaient bloquées sur le plan politique ». « En revanche beaucoup de projets ont été mis en oeuvre, beaucoup de gens (…) ont continué de travailler, et nous avons réussi à remettre en route les réunions ».
« Les choses reprennent leur cours normal, on ne va pas avec l’Union pour la Méditerranée résoudre miraculeusement la tragédie du Moyen-Orient mais on va y contribuer », a-t-il assuré. « On va contribuer à établir en faisant travailler les peuples ensemble, plus de compréhension, plus de respect ».
« Cela fait un an que l’Union pour la Méditerranée a été portée sur les fonds baptismaux, elle a traversé des obstacles considérables : le plus beau bilan est que l’Union est encore vivante et que beaucoup de gens continuent à y croire », a conclu Henri Guaino.
« On ne va pas régler le problème israélo-palestinien, de Chypre ou du Sahara occidental uniquement en parlant de la dépollution de la Méditerranée. Mais ça peut contribuer à faire progresser la cause de la paix et du développement », était la réponse du M. Henri Guaino, conseiller spécial de l’Élysée aux bilans mitigés dressés des experts sur l’organisation créée en juillet 2008 dans le but de donner une nouvelle vie au dialogue euro-méditerranéen de Barcelone lancé en 1995. Elle vise à convertir l’espace méditerranéen en zone de paix par le biais de projets concrets, en particulier sur l’environnement ou le transport. Pas un mot sur l’aspect humain, l’encouragement d’initiatives pour créer un climat de paix, de fraternité et de solidarité dont ont besoin les peuples de la région. On a voulu parler argent et éviter les points essentiels pour la construction de toute entité régionale, ce qui a fait que les acquis soit inexistants sur les plans politiques,sécuritaire et économiques.
L’UPM ne pouvait pas marcher parce qu’elle était prématurée, mal montée, une enveloppe sans âme et la présence d’un Israël et d’un Maroc toujours aussi belliqueux dans la famille méditerranéenne n’est pas faite pour y faire régner l’harmonie. L’histoire de l’offensive israélienne sur Gaza en était la première preuve. Le dossier du Sahara Occidental empoisonne, depuis plus de 34 ans, les relations inter maghrébines et empêche toute réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc et la concrétisation d’une Union du Maghreb Arabe, qui, à cause de cela, est restée une fiction.
A l’origine du pessimisme de Jean Robert Henry, directeur de recherches au CNRS, c’est, de prime abord, l’échec du processus de Barcelone. Le projet d’Union pour la Méditerranée n’étant que le prolongement du processus de 1995, il est clair que l’échec en sera le résultat. « Les pays de l’Union européenne ont omis de définir, dès le départ, le cadre de cette coopération qu’ils proposent à leur partenaires, notamment dans les dimensions humaine, culturelle et même sociale », ajoute-t-il. « C’est cela qui fait, en conséquence, que les initiatives et les projets lancés dans le cadre de ce partenariat n’arrivent pas à atteindre les objectifs escomptés ». Beaucoup ont tenté une évaluation du processus de Barcelone, inscrite entre le constat d’échec et une satisfaction mesurée, mais le consensus était présent pour dire que 13 ans après l’instauration du processus, les attentes sont les mêmes et peu de chose a changé.
Les sahraouis, eux, estiment que le processus de Barcelone aurait pu avoir un succès à la mesure de son ambition s’il avait été construit sur la paix au Maghreb et sur le succès d’une coopération au niveau de l’UMA. La résolution des deux conflits, du Sahara Occidental dans le Maghreb et israélo-palestinien au Machrek (Proche Orient, en arabe), fera que l’UPM sorte réellement de ses limbes pour jouer un rôle géopolitique stabilisateur entre les civilisations des deux rives du Mare Nostrum. Mais la position française de blocage au niveau du Conseil de Sécurité a empêché que ce conflit vieux de 34 ans voie une sortie juste et équitable. On dirait que le soutien français aux thèses annexionnistes marocaines sur le Sahara Occidental est gardé comme un moyen de pression pour amener le Président Bouteflika à réviser sa position sur, entre autres, le dossier de la repentance pour les crimes commis en Algérie pendant la guerre d’indépendance.
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Las traiciones al pueblo saharaui, un culebron sin fin
En el Quijote, la imagen del loco que como caballero se echa a andar por el camino, encarna la decepción de Cervantes y la decadencia de Espana. Esta obra tiene una significacion ideologica por ser la histoiria de un sueno de grandeza, como el que asalto Zapatero desde que es el piloto de este barco a la deriva. Son los mismos fantasmas y suenos de un loco africano llamado Mobutu, que se imagino poder competir con la NASA y el programa Soyouz con la ayuda de una oscura compañia alemana, la OTRAG, en su proyecto de crear un centro espacial en plena sabana tropical para poner en orbita el cohete de los pobres, la “Volkswagen del Espacio” como quiso llamarla en aquel entonces.El juez Baltasar Garzon, aparentemente, fue salpicado por estos delirios de grandeza. Segun EL IMPARCIAL, un periódico digital que de imparcial no tiene más que el nombre, Garzón ha admitido a trámite una denuncia interpuesta por Asadedh, una asociación creada por las autoridades marroquíes contra 24 altos cargos del Frente Polisario y 3 miembros de la seguridad argelina, a quienes acusa de genocidio y crímenes de lesa humanidad. El 5 de junio pasado el magistrado del juzgado número 5 de la Audiencia Nacional, dictó un auto aceptando la denuncia. El juez señaló que “existen indicios que pueden apoyar la querella” a la que que se puede aplicar el principio de Justicia universal y, en consecuencia, se propone formar “una comisión rogatoria” para tramitarla. Si bien, el auto de acusación no es definitivo ya que habrá que esperar los resultados de dicha comisión.Con esta decisión, aumenta el número de medallas ganadas por el Estado Espanol en materia de traición al pueblo saharaui. Primero, la vergonzosa y cobarde entrega del Sahara Occidental a Marruecos, seguida de la venta de armas al régimen marroqui para aniquilar el pueblo saharaui, la indiferencia del pueblo español que vota siempre por los partidos que apoyan el genocidio del pueblo saharaui. Y, por si no faltaba más para llenar la cacerola con todos los ingredientes de la infamia, ahora viene el Sr Garzón con sus sarcasmos, que por lo visto no pudo resistir a las presiones ejercidas por los asesinos marroquies y sus aliados zapateristas.El juez español deberia meditar, más bien, en la legalidad de los Acuerdos de Madrid, en el genocidio cometido por las tropas españolas contra el pueblo guanche en las Islas Canarias, en las guerras del Rif y en la guerra del Sahara en 1957, cuando los combatientes saharauis fueron acorralados por las tropas hispano-francesas en el marco de la Operación Ecouvillon dirigida por los franceses. Debería pensar en investigar los abusos perpetardos por la administracion colonial española contra la población civil saharaui, las torturas en el cuartel de la « Policia Territorial » en El Aaiún, en Smara, Dajla y Bojador. De hecho, si los saharauis no han presentado ninguna denuncia hasta ahora contra el Estado Español, no es porque no ha habido abusos. Todo el mundo sabe que la dictadura de Franco no tuvo piedad de nadie. No lo han hecho porque no quieren caer tan bajos como Zapatero y Garzón.Debería más bien pensar en aquellos miles de niños que vienen cada verano a pasar sus vacaciones en hogares españoles y en sus susfrimientos durante más de tres décadas en el inhóspito desierto de Tinduf. El ciudadano saharaui considera que « sería deseable que la justicia española ayude a poner término al calvario de estos niños y de sus familiares, y denunciar a los gobiernos marroqui y español, los verdaderos culpables de todas las desgracias caídas sobre este inocente pueblo.La actitud del juez español es de naturaleza que enreda los esfuerzos consentidos por el Frente Polisario para conservar los lazos de amistad con el pueblo español y con vistas a encontrar una solución al conflicto del Sáhara que duró más de lo que debía. La instrumentalización de la jusiticia española en el asunto del Sahara bajo presion marroquí es repugnante, inadmisible y lleva las notas de una grosería de dimensiones gigantescas. El pueblo saharaui rechaza toda explotacion política de la jusiticia española y se asombra de la coincidencia de esta querella con la visita del Representante Especial Chritopher Ross y los avances positivos para el pueblo saharaui observados en los últimos acontecimientos, lo que demuestra que el expediente forma parte de las maniobras urdidas por el régimen putrefacto de Marruecos y su aliado mongólico de España. Hay suficientes motivos para pregunstarse el porqué del timing elegido por el juez español para sacar un asunto de tan poca importancia comparado a los muchos que su excelencia tiene guardados en su cajón. Como, a título de ejemplo, la fluida actividad de los servicios secretos marroquies que, ahora se sabe, estaban detrás del ocaso de la democracia en España, que comenzó el 11-M de 2004. Ese terrible atentado terrorista que puso todo patas arriba y del que la sociedad española aún no se ha repuesto del trauma.No sin motivos, la parlamentaria del PP Soraya Sáenz de Santamaría dijo, según El PAIS de 18/06/2009, a los socialistas : « Ustedes no son de fiar. No es la primera vez que mienten ustedes antes de unas elecciones. Creo que ya van por la tercera. Se ha convertido para ustedes en una costumbre, pero esta vez su osadía ha ido bastante más lejos », dijo la portavoz del PP. No precisó, pero se supone que las tres veces a las que se refería son la de la campaña de las europeas por no decir que subirían los impuestos, la de las generales de 2008 por no admitir la crisis económica y la de 2004 tras el 11-M. Aunque sea de forma implícita, es la primera vez en muchos meses que un alto dirigente del PP utiliza el 11-M contra el PSOE en un debate en el Congreso.Garzon debería investigar porqué, desde que Alberto Saiz llegó a la dirección del Centro Nacional de Inteligencia, en abril de 2004, ha destituido a más de una treintena de jefes y directivos, la mayor parte relacionada con la lucha antiterrorista. Sin embargo, ha contratado, según las denuncias internas, a un grupo de personas con las que le unen lazos familiares o de amistad.La historia protagonizada por el juez Garzón forma parte de la campaña mediática dirigida por los marroquies para desacreditar al Frente Polisario y a la que se han sumado incluso algunos sitios que se dicen solidarios con la causa saharauis. Entre ellos, SaharaLibre.es, que ya lleva tiempo, junto con ARSO, la pagina web de los amigos suizos, participando activamente en esta campaña difamatoria con la publicación de articulos que van en el mismo sentido que el asunto que está sacando el juez Garzon. Para aliviarse la conciencia, mandan unas cuantas latas de conservas para los refugiados, reciben un niño en el verano, y todo anda viento en popa. -
L’ONU doit réparer les injustices commises contre le peuple sahraoui
A l’heure où notre peuple vient encore une fois d’administrer à toute la communauté internationale la preuve de sa disposition sincère et constante de continuer à coopérer pleinement avec l’ ONU et ses organes principaux, notamment avec le Représentant Spécial du Secrétaire Généralde l’ONU, M/ Christopher Ross, le peuple sahraoui est en droit de rappeler à l’Organisation internationale de relire le fond de ce dossier et de méditer sur les injustices et les violations du droit international et de sa propre charte dans le traitement de cette affaire.L’ONU adoptait la Résolution 2229 (XXI) du 20 décembre 1966 qui restera une date historique pour le peuple du Sahara Occidental, tout simplement parce qu’elle retira le » Sahara occidental » du principe de la négociation entre l’Espagne et le Maroc, pour le soumettre au principe de l’autodétermination, ce qui rend les Accords Tripartites de Madrid du 14 novembre 1975, illégaux. L’Espagne demeure en fait la puissance coloniale responsable du territoire non autonome, illégalement occupé par le Maroc.Le droit des peuples à l’autodétermination, auquel notre peuple reste profondément attaché, est l’un des principes essentiels des relations internationales et l’une des normes impératives du droit international. Inscrit et reconnu comme tel dans la Charte des Nations Unies , ce principe a été consacré par un ensemble d’instruments et de textes internationaux en particulier par la résolution 1514 ( XV ) du Premier décembre 1960. De 1963 à 2009, l’ONU décrète l’autodétermination du Sahara occidental, mais dans les faits tout est fait pour que cela ne se réalise jamais.Néanmoins et en dépit des progrès accomplis, dont la récente indépendance du peuple du Timor Lesté, cette œuvre de décolonisation à laquelle s’est consacrée l’Organisation des Nations Unies, reste encore à parachever puisque d’autres peuples continuent d’interpeller la Communauté internationale pour l’exercice de leur droit inaliénable à l’autodétermination et à la liberté. C’est le cas , dans la région du Maghreb, du peuple du Sahara Occidental qui attend, 34 ans après le retrait de l’ancienne puissance coloniale, d’exercer librement et sans contrainte son droit inaliénable à l’autodétermination.Le peuple sahraoui et le Front Polisario demeure plus que jamais convaincus que le règlement juste et définitif de la question du Sahara Occidental, dans le strict respect du droit du peuple Sahraoui, apportera à la région du Maghreb la stabilité et la concorde dont elle a tant besoin.Le Front Polisario et la RASD ont une mission aussi claire que sacrée : l’indépendance totale du Sahara occidental. Ce choix-là pourrait être issu des urnes mais jamais ne pourra être mis sous le paillasson. Tout le reste est négociable. Si le Maroc maintenait sa solution unilatérale, il mettrait tout le monde dans l’impasse. Les négociations n’étant pas une fin en soi, le Polisario et la Rasd doivent prendre une décision.L’autonomie ne constitue, en aucun cas, une solution qui répare les injustices commises par la communauté internationale contre la population de ce terrtoire. Au contraire, elle est le comble de l’hypocrisie. Réclamer à cor et à cri l’autonomie en faveur des «Sahraouis», mais la combattre farouchement, la refuser au Maroc pour les Amazighs, le peuple du Rif et du Souss qui, eux, la revendiquent avec ardeur. Avant-poste de la pseudo-démocratie au Maroc, le régime sanguinaire de la monarchie alaouite inscrivait avec cynisme sur son fronton la devise du «multipartidisme», tout en écrasant sous sa férule des milliers d’opposants et en emprisonnant d’autres aussi sous divers inculpations.Si réellement l’ONU ne parvenait pas à une solution légale et que le Maroc maintenait ses exigences, aucune autre alternative ne saurait éviter le retour à la guerre. Pour sa part, le Maroc prouve qu’il n’a pas une réelle volonté d’aller vers une solution mutuellement acceptable. En témoigne la répression féroce dans les territoires occupés et les préparatifs militaires autour de son mur militaire. Les jeunes Sahraouis ne cessent d’ailleurs de mettre la pression sur le Front Polisario pour ne plus accepter les tergiversations du Maroc et les promesses non tenues de la communauté internationale.Les Sahraouis sont engagés dans un combat pour l’existence et ils n’ont pas le choix. La lutte qu’ils mènent n’est pas une lubie d’une élite en mal de combat et ceux qui ont obligé les forces armées marocaines à se retrancher derrière les mines et la poussière des fortifications militaires sont toujours présents pour rafraîchir la mémoire à ceux qui doutent des capacités sahraouies à reprendre la lutte armée. Les dirigeants marocains qui ont vendu leur âme au diable s’en morderont les doigts s’ils persistent dans leur entêtement à faire payer le peuple sahraoui leur défaite lors de la lâche agression perpétrée contre l’Algérie voisine, en 1963.La seule voie pour éviter d’autres drames dans la région du Maghreb, c’est que les Nations Unies réparent l’injustice commise contre le peuple sahraoui depuis plus de trois décennies. -
Barack Obama se pronuncia sobre el Sahara Occidental
Barack Obama se pronunció sobre el conflicto del Sahara OccidentalEl présidente americano formuló su esperanza de ver a Ross llegar a una solución en el Sahara Occidental¿ Deberiamos creer que los Estados Unidos están decididos a implicarse para un arreglo rápido del conflicto saharaui? Es, por lo menos, lo que hace pensar el contenido del mensaje de Barack Obama a Mohammed VI, en la cual puso en evidencia los sufrimientos soportados por las poblaciones de la región a causa de este conflicto. Por primera vez, un presidente americano se interesa directamente por el conflicto del Sáhara Occidental Es un signo que no engaña sobre la inminencia de una solución.En respuesta a los varios mensajes que le envió el soberano marroquí, expresando sus preocupaciones sobre Jerusalén y el Sáhara Occidental, en especial, el presidente americano se expresó por primera vez sobre el conflicto saharaui en esta misiva. Hay que reconocer que es un hecho nuevo, porque la Casa Blanca siempre se había abstenido de hablar directamente de esta cuestión. De esta manera, Barack Obama emitió el deseo de que Christopher Ross »pueda promover un diálogo constructivo » para resolver el conflicto que enfrenta el Reino de Marruecos y el Frente Polisario.» Comparto su compromiso de que las negociaciones llevadas bajo los auspicios de las Naciones Unidas constituyen el marco apropiado que permite llegar a una solución mutuamente aceptable, y espero que Christopher Ross, un veterano de la diplomacia y gran conocedor de la región, pueda promover un diálogo constructivo entre las partes », escribió el inquilino de la Casa Blanca al monarca marroquí. El Representante Personal del Secretario General de las Naciones Unidas acaba, sin duda alguna, de beneficiarse de una carta suplementaria de primer orden en su difícil misión para la puesta en marcha de un proceso de paz en el Sáhara Occidental.En el mismo orden de ideas, Barack Obama añadirá: » realizo la importancia que reviste la cuestión del Sáhara Occidental para usted, su reino y todas las poblaciones que sufrieron a causa de este conflicto. » Lo interesante a sustraer de esta correspondencia del presidente americano, es su compromiso a trabajar con todas las partes para llegar a un arreglo del conflicto.De esto se deduce que la administración americana no tiene la intención de quedarse con los brazos cruzados ante de un conflicto que dura y que tiende más bien a enredarse desde hace más de 34 años, a pesar del alto el fuego concluido entre los dos beligerantes en 1991. » Mi gobierno trabajará con el suyo y con otras partes de la región con el fin de llegar a una solución que responda a las necesidades de las poblaciones, en términos de gobernanza transparente, de confianza en el estado de derecho y de una administración de justicia equitativa « , subrayó Obama en su carta.A través de su mensaje, Obama corta con la política de su predecesor. La política exterior de los Estados Unidos esta resueltamente comprometida en la búsqueda de soluciones a los conflictos que minan y traban la paz en el mundo. En efecto, la correspondencia de Barack Obama subraya la importancia concedida al diálogo, como unico medio de alcanzar » una solución mutuamente aceptable « . En otros términos, ninguna parte debe imponerle nada a la otra. Recuérdese que después de su visita, la última semana, a la región, el enviado personal del Secretario General de las Naciones Unidas, Christopher Ross, se había declarado » optimista » en cuanto a la organización de un » primer encuentro informal » entre Marruecos y el Frente Polisario para discutir sobre el futuro del Sáhara Occidental.El enviado especial de Ban Ki-moon precisó el objeto de su segunda gira en la región. » Esta segunda gira en la región tiene por objeto la aplicación de la última resolución del Consejo de Seguridad, tomar nota del resultado obtenido hasta ahora del proceso de negociaciones y la preparación de las reuniones informales que el Consejo de Seguridad ratifico para preparar la quinta ronda de negociaciones. «Todas las condiciones parecen pues reunidas para esta ronda de negociaciones que debe celebrarse proximamente. Incluso España, antigua potencia colonizadora, que en el momento de su retirada del Sáhara Occidental en 1975, cedió a Marruecos los territorios que ocupaba, parece volver a la razón. Pues Moratinos acaba de afirmar, después de su reunion con Christopher Ross, que Espana apoya « una solucion politica juste, duradera y aceptada por las partes e, el marco de las resoluciones del Colnsejo de Seguridad .Un ambiente que tiende al optimismo pero que no puede dismular la aspereza de las negociaciones que vienen. El mensaje de Barack Obama a Mohammed VI que cae sin embargo en el momento oportuno, podría, no obstante, moderar la postura marroqui.Pero el hecho realmente importante que se puede relevar de esta carta del presidente americano, es que no hizo de ninguna manera referencia al proyecto de autonomía que Rabat quiere imponer al pueblo saharaui. Esto debería ser percibido como una señal de neutralidad por parte de Washington, dejando divisar un compromiso a favor del derecho internacional, el cual preconiza la aplicación del derecho a la autodeterminación para los territorios no autónomos, de los cuales forma parte el Sáhara Occidental, según la Cuarta Comisión de la Asamblea General de las Naciones Unidas, encargada de la descolonización. -
Lettre ouverte au Président Barack Obama
Monsieur le Président,
Votre élection est un formidable message d’espoir partout dans le monde. Elle a été saluée par ceux qui vous aiment, ceux qui vous craignent et ceux qui ne vous portent pas dans leur coeur. Nous devons reconnaître que cela n’arrive pas tous les jours.
Le changement que vous incarnez rayonne à la mesure de l’influence et des responsabilités qu’exercent les États Unis d’Amérique sur la scène internationale.
L’Association des Sahraouis de Belgique a enregistré avec intérêt la lettre que vous avez envoyée au roi du Maroc, Mohamed VI, publiée par l’agence de presse Maghreb Arabe Presse, et dans laquelle vous déclarez « réaliser l’importance que revêt la question du Sahara occidental » pour le roi Mohamed VI, son « Royaume et toutes les populations qui ont souffert à cause de ce conflit ».
Nous ne pouvons qu’espérer que vous réalisez aussi l’importance que revêt le Sahara Occidental pour son peuple qui lutte depuis plus de 36 pour le droit légitime de l’autodétermination et le droit d’être maître de son destin, de son territoire et de ses ressources naturelles.
Fortement endolori et lourdement meurtri par des décennies de guerre et de la plus sanglante des répressions et des violations des droits de l’homme, le peuple sahraoui, se saisit, avec déférence, de cette occasion pour vous adresser cette lettre ouverte, aux fins d’attirer votre particulière attention quant aux atrocités dont ce peuple est victime dans les villes du Sahara Occidental sous contrôle marocain, à savoir les détentions arbitraires, la torture, le viol… Une situation contraire à la conception du nouveau leadership américain que vous prônez. Comment comprendre, Monsieur le Président, le silence effrayant de la nouvelle administration américaine devant les atrocités commises contre un peuple pacifique et respecté de tous les peuples de la région?
Monsieur le Président,
Le Maghreb représente une région vitale pour les intérêts américains. Les peuples de cette région en sont conscients et attendent votre intervention pour ouvrir la voie à une nouvelle ère de paix, de fraternité et de développement durable.
Vous savez pertinemment qu’il ne peut y avoir de résolution heureuse de ce conflit, si l’on ne respecte pas la volonté du peuple sahraoui à fonder son propre Etat et jouir librement de ses richesses. Cependant, sans une intervention du gouvernement des Etats-Unis en faveur du peuple sahraoui opprimé, l’espoir de voir le Royaume du Maroc respecter ses engagements, dans les prochaines rencontres informelles avec les autorités sahraouies, est faible.
Monsieur le Président,
On peut tuer un rêve, imposer au peuple sahraoui ce qu’il n’a pas choisi, mais les conséquences seront regrettables, porteuses de tensions inutiles et de freins au progrès. Des conséquences trop néfastes pour les populations de la région et du bassin méditerranéen.
Au cours de toute votre campagne présidentielle, les mots « changement et espoir » ont été la marque de vos déclarations. Justement, c’est l’espoir qui a empêché le peuple sahraoui de reprendre les opérations militaires pour imposer ses choix, et c’est cet espoir qui fait que cet honorable peuple compte sur vous pour faire respecter ses droits reconnus formellement par la communauté internationale.
Association des Sahraouis de Belgique
Bruxelles, 4 juillet 2009
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L’instrumentalisation du terrorisme
L’attentat, qui avait fait 14 morts dont 11 ingénieurs français en 2002, ne serait pas lié à Al-Qaïda mais commis en représailles au non-versement de commissions de la France au Pakistan dans le cadre de la vente de sous-marins.
L’enquête sur l’attentat de Karachi en 2002 contre des salariés des arsenaux d’Etat DCN s’oriente non plus vers Al-Qaïda, mais vers une “affaire d’Etats” dans laquelle apparaissent les noms d’Edouard Balladur, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Selon l’avocat de sept familles de victimes, Me Olivier Morice, qui a rencontré jeudi 18 juin les juges antiterroristes Marc Trévidic et Yves Jannier, “la piste Al-Qaïda est totalement abandonnée. Le mobile de l’attentat apparaît lié à un arrêt des versements de commissions” de la France au Pakistan, dans le cadre de la vente de sous-marins Agosta, précise l’avocat.
Cette affaire de l’attentat de Karachi de 2002 faussement attribué officiellement à Al Qaïda, est l’arbre qui cache la forêt. Les gouvernements vont parfois même jusqu’à instrumentaliser, commanditer ou faciliter l’action terroriste afin de créer une crise qui leur sera profitable.
Ainsi, on a découvert récemment que de nombreux attentats attribués aux anarchistes et aux Brigades Rouges, dans les années 1970 en Italie et en France, était en fait l’œuvre de groupes d’extrême-droite téléguidés par certaines factions de la classe dirigeante. Cette «stratégie de la tension» vise à déstabiliser une société afin de provoquer un désir d’ordre favorisant les solutions autoritaires.
Le Maroc en a profité, pour faire exploser, en 1977, la voiture de l’ambassadeur mauritanien à Paris en jetant la responsabilité sur une organisation fictive appelée « Commando Brigades Rouges El Ouali Mustafa ».
Le Maroc essaie d’utiliser le problème du terrorisme en vue d’éterniser son occupation du Sahara Occidental, objectif qui n’a rien à voir avec la lutte contre le terrorisme.
De toute évidence, la récidive des mises en scène médiatique de Rabat ajoutée aux fuites répétées qui permettent aux médias de se trouver sur les lieux des interpellations permettent une plus large médiatisation des opérations d’interception des prétendus réseaux islamistes démantelés dans les villes du Sahara Occidental et ailleurs pour susciter la peur des sahraouis. Pour conditionner la position espagnole en vue de la visite de l’Envoyé Spécial Christopher Ross, l’agence makhzénienne MAP annonçait que cinq personnes soupçonnées d’appartenir à une cellule terroriste opérant entre le Maroc et l’Espagne ont été arrêtées le 24 juin au Maroc. Selon cette agence, il s’agit de cinq hommes appartenant à la mouvance radicale Salafiya Jihadia et dont le chef répond au pseudonyme d’Abou Yacine, a-t-on ajouté de même source.
Cette cellule opérait entre le Maroc et l’Espagne. Les cinq suspects sont d’origine marocaine et résidaient à Ceuta, enclave espagnole sur la côte méditerranéenne du Maroc, selon cette source.
Et le comble de cette annonce c’est qu’il fait allusion à un pays aussi respectable que la Suède parce que celle-ci s’est montré préoccupée par les graves violations des droits de l’homme commis par Rabat au Sahara Occidental et s’est prononcée, à plusieurs reprises, en faveur des droits légitimes du peuple sahraoui.
Le Maroc est allé loin dans son objectif d’instrumentalisation de la lutte antiterroriste jusqu’à en créer toute une diversité de noms d’organisations islamistes que le monde ignore entièrement. La liste des noms de mouvements intégristes s’est enrichie avec « l’apport marocain ». Ainsi, on a entendu parler, après Al Qaida et Al Qaida au Maghreb Islamisque, de Takfir Wal Hijra, Salafia Jihadia, Ansar Al Mehdi (créée pour emprisonner le défenseur des droits de l’homme du Rif) Jound Allah, Addaawa wa Tabligh, Al Moujahidoun, Jamaat almourabitine aljoudoud…Même en Algérie, il n’y a pas eu autat de noms lors de la l’abominable décennie de terreur traversée dans les années 1990.
Cela sent la manipulation dans le but d’incruster dans la pensée espagnole l’idée que l’Espagne ne peut pas se passer des services de sécurité marocains pour sa propre sécurité et, en diabolisant la population sahraouie, légitimer la guerre contre le peuple sahraoui, qui permettra aux seigneurs féodaux de la monarchie de faire main basse sur les ressources naturelles de la région, et la soustraire de toute prétendue influence algérienne, principal cauchemar des autorités chérifiennes.
Certes, il ne faut pas sous-estimer la mouvance terroriste, mais les Etats qui utilisent les mots d’ordre antiterroristes à des fins politiques transforment le problème en bavardage, ce qui est pire encore que l’inefficacité des services secrets. Nous y perdons tous à long terme. Cela réduit l’efficacité de l’activité antiterroriste dans le monde entier et constitue une preuve irréfutable de la volonté des autorités de Rabat de se passer de la sécurité et la stabilité dans le Maghreb et le bassin méditerranéen pour affirmer l’annexion du territoire du Sahara Occidental.
Le vrai ennemi des peuples nord-africains, c’est ce Maroc qui, de par sa politique, qui met en oeuvre les conditions engendrant la violence, la misère et le désespoir. Tous les moyens sont bons pour arriver à étendre son hégémonie sur toute la région.
Malheureusement, l’UMA n’est pas possible en l’absence de toute volonté de la part du Maroc d’en finir avec les litiges frontaliers. C’est à se demander si ses dirigeants ne se seraient-ils pas acclimatés à l’ambiance de tension qui règne depuis plus de trois décennies ?
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Le Maroc s’en prend à Christopher Ross
Le Maroc cherche par tous les moyens à saboter les efforts de l’envoyé spécial du S. G. des N.U, M. Christopher Ross et à minimiser l’importance de la mission et les acquis réalisée par le nouvel émissaire onusien.. Après les déclarations fracassantes du ministre marocain des affaires étrangères, un des sites web de la propagande marocaine sur le Sahara Occidental, Continental News, sous le titre de « Maroc-Sahara : M. Ross, une tournée pour rien », a publié l’information suivante :
« Ce qu’on pouvait soupçonner, commence à se confirmer. La visite de M.Ross, envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, a eu peu de résultats, en dehors de la planification d’une réunion informelle entre le Maroc et le Polisario. L’accueil plus que mitigé qui l’a reçu au Maroc et les dernières déclarations des responsables du Polisario (Lire l’article d’un journal algérien en ligne), ont confirmé que rien n’a changé ou avancé. »
Rappelons que la presse digitale algérienne en ligne a rapporté mardi les déclarations M. Abdelkader Taleb Omar, Chef du Gouvernement de la RASD, qui a rappelé à Alger que « 18 ans de cessez-le-feu sans parvenir à un règlement de la question sahraouie sont « plus que suffisants ». Il a précisé que « si des perspectives de paix existent nous en serions contents, car nous voulons la paix mais si la situation actuelle perdure cette direction doit se préparer sérieusement à l’option de la lutte armée car la situation ne peut continuer ainsi. On peut tout attendre du peuple sahraoui sauf la reddition ».
Ces déclarations ne constituent en aucun cas une preuve de pessimisme de la part des responsables du Front Polisario, mais un rappel sur la persistance marocaine sur ses velléités de conquête régionale. L’optimisme affiché par M. Ross concerne sa réussite à avoir l’accord pour une réunion première informelle qui ne pourra avoir lieu que s’il y a une feuille de route, et celle-ci ne peut être acceptée si elle comporte le mensonge de l’autonomie.
La porte-parole du S.G. de l’ONU, pour sa part, a signalé mercredi que « l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, a conclu son deuxième déplacement dans la région depuis sa nomination au début de l’année. Il était à Madrid, hier, où il s’est entretenu avec le Ministre espagnol des affaires étrangères, au cours de la dernière étape de sa visite d’une semaine. Auparavant, M. Ross s’était rendu à Alger, à Tindouf, à Nouakchott et à Rabat. Il s’est dit optimiste quant à la tenue de la prochaine réunion informelle destinée à préparer la voie pour un cinquième cycle de négociations. Il a ajouté qu’une telle réunion contribuerait considérablement à la recherche d’une solution à ce conflit qui dure depuis trop longtemps et entrave les efforts visant l’intégration régionale ».
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Sidi Ifni, 40 ans après
Sidi Ifni est une ville cotière du sud du Maroc. Elle est située dans la région de Souss-Massa-Draâ entre la ville de Tiznit et celle de Guelmim.
Situé sur la côte Atlantique sud à 160 Km au Sud d’Agadir, le port de Sidi Ifni est à vocation de pêche au poisson et aux fruits de mers tel que la sardine, le loup, la sole, la dorade ou encore les moules.
Tirant son nom du marabout de la région, Sidi Ifni était connu des espagnols sous l’appellation, Santa Cruz del Mar pequeña. L’architecture hispano-mauresque de cette ville est en grande partie due à cet héritage colonial. La ville fut en effet colonisée en 1934 après une longue et digne résistance des habitants de la région, issus de la tribu des Ait Baamrane.
Sidi Ifni est situé a proximité de nombreuses plages au rivage séduisant, tel Legzira, Mirleft, Sidi Ouarzig ou encore la plage blanche qui attirent pas mal de surfeurs en été.
L’arrière pays est parsemé d’arganiers et de figuiers de barbarie dont les habitants tirent leur ressource. Le calme qui règne dans les ruelles du centre-ville, dans ses parcs hérités de la présence coloniale espagnole, ou sur son « Paseo Maritimo » de la même époque, surplombant majestueusement la plage et l’océan, en fait un lieu de visite particulièrement agréable.
La ville, située à une trentaine de kilomètres au sud de Mirleft, dispose de nombreuses installations touristiques confortables (hôtels et restaurants notamment).
Aujourd’hui, 30 juin, mais de l’année 1969, la ville de Sidi Ifni passait au contrôle du gouvernement marocain après la retraite espagnole.
Quarante ans après, la précarité et la corruption du régime n’ont pas permis les nobles guerriers des Ait Baamrane de profiter des avantages de leur terre et ont conduit la population, le 7 juin 2008 à une révolte pour revendiquer leurs droits légitimes.
La frustration des habitants de Sidi Ifni est à la hauteur du délabrement que vit la ville. Des conditions qui poussent les Baâmranis à demander le rattachement de la ville à la région de Guelmim-Smara pour bénéficier des faveurs qu’accorde le régime aux populations du Sahara Occidental. Les manifestants, qui ont assiégé la Bachaouiya de la ville, ont scandé des slogans, revendications d’ordre socio-économique : construction d’un port, transformation de la bachaouiya en préfecture, gratuité des soins, subventions sur les produits alimentaires… En somme, ils ont demandé les avantages généralement accordés aux habitants du territoire disputé. Selon l’Association Sahara Marocain, une ONG créée par le palais, Sidi Ifni ne fait pas partie du territoire sahraouie disputé. Summum du paradoxe, quand il était question du référendum au Sahara, les tribus d’Ait Baamrane étaient incluses dans la liste des populations appelées à voter. Chose surprenante, pour la simple et bonne raison qu’ils sont « chleuhs » et non pas sahraouis (plus que la différence ethnique il y a celle linguistique). Et aujourd’hui, les autorités refusent d’accéder à leur requête d’être rattachés à Smara et pas à Agadir…
A une revendication légitime pour du travail et des services sociaux, la seule réponse de l’Etat était la répression, et, comme à l’accoutumé, il avance sa théorie de la conspiration au point d’accuser les habitants de la ville de s’aligner des « thèses séparatistes du Polisario ». Les hommes ont été jetés en prison, les femmes violées et la dignité humaine était tout simplement bafouée. Des évènements dramatiques qui se déroulèrent dans ce havre touristique de la jet-set, et le plus souvent complaisants envers ce régime monarchique moyenâgeux et ses pratiques médiévales.
La réponse des autorités de Rabat était la preuve irréfutable que le Maroc marche a reculons dans l’échelle de l’I.D.H. derrière la Tunisie, l’Algérie, la Libye ou le Liban. L’analphabétisme, 55 ans après l’indépendance, dépasse le taux de 40%, les services médicaux pratiquement inexistants pour les démunis et aucune réponse sérieuse n’a été donnée aux légitimes demandes de la population pour une vie meilleure et digne.
Messages des anciens prisonniers de Sidi Ifni
15 mai 2009
À tous ceux qui nous ont soutenus
C’est grâce à la solidarité que vous avez exprimée à travers les pétitions, les rassemblements devant les ambassades et les manifestations que nous, prisonniers, avons pu résister derrière les barreaux des prisons du régime marocain. Cette solidarité magnifique avec nous et avec la population réprimée de Sidi Ifni-Aït Baamrane, ajoutée aux efforts de résistance de nos familles et des associations marocaines militantes, a été un bouclier protecteur qui a obligé le régime marocain à alléger les condamnations injustes prononcées contre nous par la Cour d’appel d’Agadir. Nous vous exprimons notre gratitude et notre joie pour cette victoire mais nous voudrions insister sur le fait que nos camarades encore emprisonnés à la prison d’Inezgane et de Tiznit ont encore un grand besoin de votre soutien (voir liste ci-après) Par ailleurs, la clémence relative du jugement n’est qu’une victoire provisoire et partielle, car les personnes jugées, qu’elles soient encore en détention ou en liberté, sont en attente d’un procès en appel dans les prochains mois. En outre les promesses de développement restent largement fictives et sans rapport avec les revendications réelles des habitants. Chers camarades, notre résistance face à l’appareil de répression sauvage et votre solidarité sans faille seront la seule garantie pour que notre victoire soit complète et une boussole pour la poursuite de notre combat commun. Vive la solidarité!
Venceremos
Brahim Bara, Azeddine Amahil, Mohamed Lamrani, Mustapha Akesbi (Ex-prisonniers de Sidi Ifni)
Liste des détenus encore en prison : Hassan Agharbi, Zakaria Rifi Zine, Elabidine Radi, Houssein Tizougarine, Mohamed Issam, Ahmed Ahgoun, Hussein Boumzough
Brahim Harbili, Saoulajane Elhouari, Omar Aarab, Miloud Boutakat -
Le Maroc persiste et signe
L’émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental, M. Christopher Ross, s’est déclaré lundi « optimiste » quant à l’organisation d’une « première rencontre informelle » entre le Maroc et le Front Polisario pour discuter de l’avenir de ce territoire.
« Je suis optimiste quant à cette première rencontre informelle qui, j’en suis sûr, apportera une contribution importante à la recherche d’une résolution du conflit qui dure déjà depuis trop longtemps et qui entrave le travail qui doit être fait au niveau de l’intégration régionale », a ajouté M. Ross à l’issue d’un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères et de la coopération Taïb Fassi Fihri. Celui-ci a déclaré immédiatement après sa rencontre avec M. Ross que « l‘envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, M. Christopher Ross poursuivra son action sur la base de ce qui a été fait par les Nations Unies et son prédécesseur, les acquis réalisés durant ces dernières années et la dynamique enclenchée par l’initiative marocaine d’autonomie ».
Décidément, l’Etat marocain et son élite persistent et signent. Aucun décollage ne sera prévu pour que les négociations voient une éclaircie. La déclaration du ministre marocain des affaires étrangères s’inscrit dans la ligne des fâcheuses habitudes des autorités marocaines tendant à saborder tout processus de paix onusien et à obscurcir tous les horizons.
Le chapitre des violations des droits de l’Homme, les violations du cessez-le feu, les emprisonnements des étudiants sahraouis dans les universités marocaines, les provocations quotidiennes s’enrichit de jour en jour. De défaite en défaite, de menace en menace, de provocation en provocation, le gouvernement marocain se range fermement du côté de la politique de l’autriche, et par conséquent du mépris de la communauté internationale et de l’éthique de connivence pacifique.
C’est ce Maroc-là qui est responsable d’un drame régional sanguinaire et de souffrances régionales inhumaines qui dure depuis de trois décennies, notamment dans les territoires occupés du Sahara Occidental. L’inimitié et les ambitions expansionnistes affichées par les responsables marocains ne vont servir à rien, car le rêve d’avoir un empire de Tanger au Fleuve Sénégal s’est définitivement estompé face à la détermination de tout un peuple à préserver ses droits, quel que soit le prix à payer.
De même, tout le monde sait que le Maroc n’est autre qu’une carte caduque de la guerre froide, une monarchie qui essaie de rattraper ses erreurs du passé en essayant de s’approprier des ressources naturelles d’un peuple pacifique qui ne demande qu’à vivre en paix sur sa terre.