Catégorie : Politique interne

  • Maroc: Note de la DGED sur le rapport de Freedom House

    Note d’alerte

    Rapport de Freedom House sur les « sociétés les plus répressives »

    Contexte

    Freedom House a publié aujourd’hui 3 juin 2010 le rapport 2010 « Pire des pires : les sociétés les plus répressives du monde ».
    Ce rapport annuel, retrace la situation des droits politiques et libertés civiles dans des pays et des territoires contestés considérés comme étant des zones où sont commises les pires des exactions. Chaque pays/territoire (une vingtaine au total) est noté de 1 à 7 (7 étant la situation où il y a absence absolue de libertés)

    Analyse

    Le territoire du Sahara1 figure cette année encore sur la liste des +sociétés les plus répressives+. Le rapport publié aujourd’hui, lui attribue la note de 7 pour les droits politiques et 6 pour les libertés civiles. Freedom House y critique sévèrement la politique du Maroc dans les provinces du sud en matière de libertés civiles et de droits politiques. Nous présentons dans ce qui suit des passages particulièrement négatifs sur chacun de ces deux aspects :

    Concernant les droits politiques, « en tant que force occupante du Sahara occidental, le Maroc contrôle les élections locales et veille à ce que les dirigeants indépendants soient exclus du processus politique et du parlement marocain. »,

    En matière de libertés civiles, « les autorités marocaines continuent d’expulser et d’arrêter les sahraouis et les journalistes étrangers qui critiquent la position du royaume dans l’affaire du Sahara. La liberté de rassemblement des sahraouis est sévèrement restreinte, ils n’ont pas le droit de constituer des organisations politiques indépendantes ou non gouvernementales »

    N.B : la partie du rapport concernant le Sahara publié aujourd’hui ressemble quasiment mot à mot à celle de l’année dernière. Ce qui dénote d’une grave légèreté de traitement et d’une grande faiblesse dans l’analyse.

    Recommandation

    Il conviendrait de réagir aux critiques et de neutraliser les accusations développées dans ce rapport à l’encontre du Maroc.
    A ce titre, nous recommandons d’adopter une démarche offensive en capitalisant sur les institutions et organisations marocaines afin d’empêcher les ennemis du Royaume d’en tirer un quelconque bénéfice politique.

    Sur le volet Libertés civiles :

    • Sensibiliser le CCDH à la publication de ce rapport pour qu’il prépare une réponse appropriée et qu’il active ses réseaux, au niveau national ou international, dans le microcosme des organisations des droits de l’Homme et les institutions internationales.
    • Sensibiliser les organisations de droit de l’Homme (l’OMDH par exemple) et la société civile locale, susceptibles d’apporter un témoignage sur la réalité de la situation dans les provinces du sud.
    • Sensibiliser les médias nationaux en expliquant les ambigüités et les équivoques qui entachent le rapport.
    • Sensibiliser les acteurs politiques et membres du gouvernement et chancelleries du Royaume en expliquant les ambigüités et les équivoques qui entachent le rapport.

    Bien entendu toute cette démarche devra être cadrée pour éviter sur médiatiser ce rapport

    Sur le volet libertés politiques :

    • Il conviendrait notamment de souligner le taux de participation, enregistré dans les provinces du sud, lors des différentes consultations électorales. Ce taux étant l’un des plus importants est la preuve que la liberté politique n’est entravée d’aucune manière que ce soit.

    Aussi, il serait judicieux de souligner à un niveau plus global, deux éléments essentiels :

    • Le Maroc s’est inscrit dans une logique de protection des droits de l’Homme en dépassant son acception traditionnelle pour les consacrer au niveau du respect des droits économiques et sociaux (INDH, infrastructure, entreprenariat, investissement…).
    • La logique de deux poids-deux mesures appliquée par les organisations internationales qui procèdent par raccourcis en critiquant le Maroc sans se soucier du sort des populations vivantes dans les camps de Tindouf.

    1. L’organisation Freedom House considère le Sahara comme territoire contesté et le dissocie du Maroc. La notation Maroc de l’organisation est meilleure que celle du Sahara. Le Royaume est parmi les rares pays de la région considéré comme « partiellement libre ». Pour plus d’informations voir rapport annuel de Freedom House publié le 12 janvier 2010.

    3 juin 2010

  • Gueguerre entre le Makhzen et le PJD sur fond de la cause palestinienne

    Le Maroc a abrité en 2009 le Forum de l’Avenir, une entité fondée dans le but d’imposer, d’une manière souple, la normalisation avec l’Etat d’Israel.

    Le PJD, conscient de cela, n’a pas caché son mécontentement envers ce forum créé par la France et les monarchies arabes. Il critique même l’inertie du roi Mohammed VI en tant que président du Comité Al-Qods face à la « judéïsation » de cette ville sainte.

    Karim Bouzida alerte son supérieus de la DGED, Mourad El Rhoul, sur le danger de voir la politique de normalisation du Maroc avec Israel critiquée par le PJD, à l’opposition à l’époque.

    Voici le contenu d’un document qu’il a envoyé par mail :

    3 nov 09

    Note d’alerte

    Communiqué PJD/Forum de l’avenir

     ANALYSE

     

    • La stratégie d’évitement

    En effet le secrétariat général évite de critiquer frontalement l’accueil par le Maroc du  forum de l’avenir, et de facto ce qui est désigné par « politique de normalisation », ainsi et pour semble t il éviter de se retrouver de front avec l’Etat, particulièrement suite au communiqué tranchant de la primature qui avait dénoncé la position du parti en ce qui concerne le fonds d’appui a El Qods.

    Aussi et dans le cadre de l’habituel distribution des rôles c’est au groupe parlementaire Pjd que ce rôle a été dévolu, s’appuyant nous semble t il sur principe de l’immunité et se prévalant de la position de représentants de la Nation.

    • La volonté de banalisation

    La position contre le forum de l’avenir est dilué dans une somme de positions « banales« (conseil de la concurrence, non participation au hajj…) qui auraient été discutées par le groupe, évitant d’y consacrer une déclaration spécifique.

    • L’argumentaire

    La position contre le forum de l’avenir est construite a partir de « « …الانتهاكات الصهيونية الممنهجة لحرمة المسجد الأقصى وتهديد سلامته وكدا مساعي الكيان الصهوني الحثيثة لتهويد مدينة القدس عبر اعتماد سياسات إرهابية وعنصرية، ضد المقدسيين ترمي إلى تفريغها من ساكنتها المرابطة… »

    Faisant ainsi de la question d’Al Qods et de la logique de “normalisation” l’épicentre supposée des travaux du forum.

    • La « sacralisation » de la position du PJD

    La dernière formule employée en signature du communiqué est un louange « والله الموفق  

    والهادي إلى سواء السبيل »

    Louange  qui semble faire référence a l’extrait suivant du saint Coran :

    سورة الأحزاب الآية 4                                 

    Or la formule « الهداية للسبيل” est expliquée selon Ibn Katir ابن كثير par le droit chemin « الطريق المستقيم »

    Au même moment Tabiri  الطبري l’explique suivant والله يبين لعباده سبيل الحق، ويرشدهم لطريق الرشاد « 

    Points marquants

     

    • La surenchère

    Ce communiqué se veut une surenchère par rapport a la position officielle du Royaume, tout en se positionnant ex nihilo ! , en ce sens qu’il affirme : « …إن فريق العدالة والتنمية يطالب الدول الإسلامية، وعلى رأسها المملكة المغربية باتخاذ كل المبادرات التي يتطلبها واجب حماية القدس الشريف باعتباره أولى القبلتين وثالث الحرمين الشريفين من كل أشكال العدوان الصهيوني »

     

    Ce faisant, le communiqué fait abstraction purement et simplement de  la mobilisation  du peuple Marocain et de l’engagement de Sa Majesté dans le soutien indéfectible a la cause Palestinienne, notamment a travers les efforts récents de Bait Mal al Qods

    De même qu’il occulte les déclarations faite par le Ministre des A.E au Caire le 24 juin dernier :

    « …قال السيد الطيب الفاسي الفهري, وزير الشؤون الخارجية والتعاون, إن جلالة الملك محمد السادس, رئيس لجنة القدس, يرفض أية سياسة تهدف إلى تهويد القدس الشريف وتغيير الطابع العربي والإسلامي للمدينة المقدسة. وأضاف السيد الفاسي الفهري, الذي ترأس الوفد المغربي في الاجتماع الطارئ لوزراء الخارجية العرب, الذي انعقد اليوم الأربعاء في القاهرة, في تصريح لوكالة المغرب العربي للأنباء, أن جلالة الملك « جد منشغل » بقضية الاستيطان الإسرائيلي في الأراضي الفلسطينية المحتلة. وأوضح وزير الشؤون الخارجية والتعاون أنه « لا يمكن أن تكون هناك مفاوضات سلام جادة ( بين الفلسطينيين والإسرائيليين ), وإسرائيل تواصل سياسة الاستيطان في الضفة الغربية بصفة عامة, وفي القدس بصفة خاصة ».

    De même qu’il est a relever que les déclarations officielles du Royaume lors du forum de l’avenir se sont tout particulièrement employé a dénoncer les exactions commises contre le peuple Palestinien

    A titre d’illustration : « …عبر المغرب مجددا، اليوم الثلاثاء بمراكش، عن انشغاله البالغ وإدانته لما يتعرض له المسجد الأقصى من انتهاكات وأعمال عدوانية اسرائيلية لا مشروعة…وقال وزير الشؤون الخارجية والتعاون السيد الطيب الفاسي الفهري، في كلمة خلال الاجتماع الوزاري لمنتدى المستقبل، إن المملكة المغربية تشدد على ضرورة الحفاظ على الوضع القانوني الخاص لمدينة القدس وطابعها المتميز وحماية معالمها الروحية والحضارية.

    • L’accusation directe de l’ Etat Marocain

     Le communiqué accuse ouvertement l’Etat Marocain d’avoir choisi d’abriter le forum de l’avenir comme l’un des leviers d’une coupable « politique de normalisation« délibérée avec Israel

    • L’usage politicien d’une cause universelle

    Ce communiqué ne déroge pas a la manie du Pjd d’inscrire une cause universelle dans un cadre d’étroits intérêts politiques.

    L’instrumentalisation de la cause Palestinienne permettant au parti de                       tisser /raffermir des fils de rapprochement avec les partis dits  progressistes              ( Usfp, Psu…) des organisations des droits de l’Homme ( AMDH)  et des mouvements islamistes prohibés ( JAOI)

    CONTEXTE

    Il est a souligner le M.A.E a eu a réagir par 2 fois a des positions du Pjd

    • Au moment de la rupture des relations avec le Vénézuela, le Pjd avait alors rendu visite a l’ambassadeur du Vénézuela en poste a Rabat , dans le cadre d‘une délégation incluant le M.P et l’U.C au moment de l’exclusion par le Vénézuela de l’ambassadeur d’Israel.

    Mustapha Ramid avait alors déclaré :

    « …إن الرئيس الفنزويلي كان إسلاما أكثر من حكام المسلمين، وعربيا أكثر من العرب، من خلال إقدامه على طرد السفير الصهيوني من بلاده، وعلى الدول العربية استيعاب الدرس الفنزويلي وقطع العلاقات مع الصهاينة ».

    Par la suite  le M.AE.C avait publié un communiqué stipulant que :  « …المغرب قد قرر إغلاق سفارته في جمهورية فنزويلا البوليفارية ونقلها إلى جمهورية الدومينيكان…هذا القرار يأتي على إثر العداء المتصاعد للسلطات الفنزويلية إزاء قضية الوحدة الترابية للمملكة المغربية، وإلى إجراءات التأييد التي اتخذتها مؤخرا حكومة البلد لفائدة الجمهورية الصحراوية المزعومة ».

     

    • Au moment de l’envoi d’une lettre par le député Aftati a l’ambassade de France

    Le M.A.E.C avait alors déclaré :

     « …هذه المراسلة ليست مقبولة ولا معللة بأية حال من الأحوال سواء على الصعيد السياسي أو الأخلاقي…إن الجنسية الفرنسية التي يحملها السيد بوبكر لا يمكنها أن تشكل حجة وتعلل أية حماية أجنبية، في ما يتعلق بانتخابات وطنية وداخلية…إن التوجه إلى السفارة الفرنسية بالمغرب من قبل مسئول بحزب العدالة والتنمية ليس مفهوما ولا معللا بتاتا« .

    RECOMMANDATIONS

    Toute riposte a ce communiqué PJD, devrait a notre sens, intégrer les donnes suivantes :

    • Le Pjd cherche obstinément a se frayer un position de joute politique et de polémique, notamment avec la difficulté d’être tenaillé par un nouvel élément fort dans l’opposition (PAM) et un acteur de la majorité usant d’une dialectique d’opposition (USFP)

    • La prompte propension du PJD a user de la position de victime martyrisée par une partie de l’Etat cherchant son « éradication »

    • Le risque d’exposition médiatique « gratuite » du PJD et de son dirigeant Ramid sur les plans national et international

    • La publication de ce communiqué semble décalée et intervient après la tenue de l’événement qu’il appel a boycotter ( a vérifier)

    Toutefois, nonobstant ces facteurs de risques, nous recommandons d’étudier le déploiement d’une riposte institutionnelle tenant compte  de la gravité des faits exposés ci avant et étant entendu que nul acteur, quel qui soit et sous des prétextes fallacieux, ne saurait s’ériger en censeur/au dessus de l’engagement permanent et tangible d’Amir Al Mouminine  pour la cause Palestinienne

    Cliquez ici pour télécharger le document original

    Communiqué du PJD