Catégorie : Qatargate

  • Qatargate : le lobbying des anciens eurodéputés désormais mieux encadré

    Tags : Qatargate, Marocgate, Moroccogate, lobbying, Parlement Européen, corruption,

    Un accord politique a été trouvé : le lobbying des anciens eurodéputés sera interdit au sein du Parlement européen pendant six mois à la suite du Qatargate.


    Par Emmanuel Berretta

    La réforme des règles éthiques au Parlement européen connaît une première avancée. Roberta Metsola, la présidente, a obtenu lundi du bureau du Parlement l’interdiction du lobbying des anciens députés durant les six premiers mois après la fin de leur mandat. Cette période dite de « cooling off » est le fruit d’un compromis entre les formations politiques du Parlement. Entendons-nous bien : ils peuvent se convertir au lobbying quand bon leur semble, mais ils ne peuvent exercer d’activité de lobbying auprès de leurs anciens collègues dans les six mois qui suivent la fin de leur mandat.

    Dans l’affaire du Qatargate, l’ancien député socialiste italien Pier Antonio Panzeri s’était converti en activiste des droits de l’homme, une activité de lobbying parée de vertu trompeuse pour, en fait, étendre son réseau de corruption en faveur du Qatar et du Maroc auprès de ses anciens collègues parlementaires. Cette affaire a jeté une lumière crue sur l’accès illimité des anciens députés à l’enceinte du Parlement. Un privilège dont beaucoup se sont emparés pour pratiquer le lobbying sans déclarer cette activité au registre de transparence du Parlement. On ne comptait, en effet, que trois anciens députés officiellement inscrits au registre…

    Les socialistes lavent plus blanc

    Roberta Metsola s’est toutefois heurtée à certaines résistances, au sein même de sa famille politique, les démocrates-chrétiens du PPE. Lorsqu’elle avance cette proposition, elle préconise une période de « cooling off » de douze mois. Pour les députés PPE, c’est hors de question. En revanche, les Verts et les socialistes (qui ont des choses à faire oublier), la période d’interdiction doit s’étendre sur vingt-quatre mois. L’extrême gauche n’avait pas formulé clairement de période minimale mais, de toute façon, la période proposée lui paraissait trop courte.

    Pour passer cette réforme, nul besoin de toucher au statut des députés ni de passer par la voie législative. Roberta Metsola avait besoin d’une décision de la CoP (Conférence des présidents de groupe politique) et du bureau du Parlement (composé des 14 vice-présidents, représentant les divers groupes politiques du Parlement). Sur le papier, les deux instances paraissent un peu redondantes. Disons que la CoP est davantage l’expression des partis politiques tandis qu’au bureau, les vice-présidents représentent un peu plus eux-mêmes que leur groupe. Il n’est pas rare que les vice-présidents issus de la même famille politique se divisent, par exemple.

    La voix prépondérante de Metsola fait la décision

    La CoP a adopté la proposition de Metsola il y a déjà quelques semaines. Lundi, c’était au tour du bureau de s’exprimer. L’affaire s’est présentée de manière plus délicate au point que les 14 vice-présidents se sont neutralisés à 7 contre 7. D’un côté, les votes favorables à la proposition : les vice-présidents PPE, Renew (libéraux) et ECR (souverainistes). De l’autre, 7 voix contre considérant que six mois d’interdiction, c’est trop court : les 5 vice-présidents socialistes, le vice-président des Verts et le vice-président de The Left (extrême gauche). En cas d’égalité, c’est donc la voix de la présidente Roberta Metsola qui est prépondérante. On peut donc dire que la Maltaise a obtenu la décision qu’elle souhaitait, même si au départ, sa proposition d’un an de cooling off était plus ambitieuse.

    Techniquement, la durée de six mois correspond aussi à la période durant laquelle les anciens députés perçoivent une indemnité de fin de mandat, le temps de se retourner. « Si on avait allongé ce délai, il y avait un risque que les recours en justice aboutissent à une décision défavorable du juge pour un manque de proportionnalité de la mesure », indique-t-on au cabinet de la présidente. Si un ancien député déroge à la règle, les services du Parlement devront le signaler à la présidente Metsola, qui a le pouvoir de révoquer les droits d’accès de l’individu pris en faute, ainsi que les avantages attachés (accès au bar réservé au députés, couverture maladie, etc.).

    La fin des accréditations illimitées

    La réforme reste à affiner s’agissant des détails. Les anciens députés ne disposeront plus d’une accréditation illimitée (qui leur permettait aussi d’accréditer leur famille !). À l’avenir, ils devront justifier d’une accréditation journalière. Une application leur permettra de s’enregistrer à l’avance. S’ils se présentent à l’accueil du Parlement européen le jour même sans s’être annoncés, ils devront obtenir un badge au bureau des accréditations comme n’importe quel visiteur. Il est question d’aménager pour eux une voie rapide (fast lane, en anglais).

    D’autres mesures sont en préparation concernant l’encadrement des événements organisés au sein du Parlement. Le registre de la transparence devra être plus systématiquement rempli par les participants, y compris pour les événements créés par les députés eux-mêmes et leurs coorganisateurs. Bref, on ne rentre plus au Parlement européen comme dans un moulin. On veut savoir qui est dans les locaux. Fin d’une longue naïveté.

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    #Qatargate #Marocgate #Parlement_européen #Corruption

  • L’Europe promet à Alger de l’aider à récupérer « ses biens »

    Tags : Algérie, Union Européenne, détournement d’argent, Josep Borrell,

    Le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré que l’Union européenne coopérera avec l’Algérie pour récupérer les fonds passés en contrebande à l’étranger.

    Alors qu’il a affirmé que l’Union européenne appelle l’Algérie à peser de tout son poids pour mettre fin à la guerre russo-ukrainienne, Josep Borrell a également donné la main à Alger dans sa quête judiciaire de récupération des fonds pillés, détournés et placés à l’étranger.

    On s’en souvient, le président Tebboune avait promis à maintes reprises de tout faire pour que l’argent des Algériens reviennent en Algérie, quoi qu’il en coûte de temps et de moyens.

  • Abdesslam Ouaddou l’ex-international marocain lynché

    Tags : Maroc, Coupe d’Afrique des Nations des U17, CHAN 2022, CAN U17, Abdeslam Ouaddou,

    L’ancien international marocain, Abdeslam Ouaddou subit de violentes attaques, après ses récentes déclarations dans lesquelles il critiquaitles décisions de Lekjaa, qui voudrait priver l’équipe locale de défendre son titre en Algérie, lors de la CAN U17, qui devrait se tenir en avril prochain., après avoir boycotté le CHAN 2022.

    C’est à travers le média AFRICA FOOT UNITED, que ce dernier a commenté la possibilité que l’équipe marocaine des moins de 17 ans ne se déplace pas pour participer à la Coupe d’Afrique des Nations des U17, qui se tiendra en Algérie fin avril prochain, ajoutant que : « Cela équivaudrait à un crime contre la jeunesse marocaine du football. » Pour lui, un autre boycott sera celui de trop car ça serait un crime contre la jeunesse footballistique marocaine.

    « Les sportifs et leurs institutions doivent rester à l’écart de la politique et faire rayonner et élever la nation par les performances sportives. L’émotion ressentie lors de la coupe du monde doit continuer et cela même avec nos jeunes. Ces possibles décisions seraient un assassinat sportif de génération de joueurs. Ça serait un crime ! », ajouta t-il.

    #Maroc #Abdeslam_Ouaddou

  • Un an après la lettre de Sánchez à Mohamed VI, le revirement sur le sahara n’est pas accepté

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Espagne, Pedro Sanchez, Ceuta, Melilla,

    Un an après la lettre de Sánchez à Mohamed VI, les partenaires et l’opposition n’acceptent toujours pas le revirement sur le Sahara.

    Le gouvernement invoque la baisse de l’immigration et l’augmentation des échanges commerciaux, mais l’ouverture totale des douanes se fait toujours attendre

    MADRID, 14 mars (EUROPA PRESS) – « L’Espagne considère la proposition marocaine d’autonomie (pour le Sahara) présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ». Par ces mots, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, dans une lettre à Mohamed VI, le gouvernement a opéré un virage à 180 degrés dans sa politique traditionnelle à l’égard de l’ancienne colonie et a ouvert une nouvelle étape dans ses relations avec le Maroc.

    Un an après que les Espagnols aient pris connaissance de la nouvelle position sur le Sahara par un communiqué de la Maison royale marocaine, tant les partenaires de la coalition que l’opposition restent peu convaincus des raisons qui ont conduit le gouvernement à ce qu’ils n’ont pas hésité à qualifier de « virage historique » et des bénéfices que cette nouvelle position a apportés, comme ils l’ont clairement exprimé lors des récentes interventions du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, devant le Congrès et le Sénat.

    Suite à cette lettre, Sánchez a été reçu le 7 avril à Rabat par Mohamed VI et tous deux ont signé une déclaration conjointe avec la « feuille de route » sur laquelle la nouvelle étape de la relation est basée, et qui a été ratifiée lors de la réunion de haut niveau (RAN) les 1er et 2 février dans la capitale marocaine.

    Dans ce sens, le fait que Mohammed VI – qui était hors du pays comme c’est relativement souvent le cas – n’ait pas reçu Sánchez pendant le RAN, comme c’était traditionnellement le cas lorsque le sommet se tenait au Maroc, a été qualifié par le PP d’ »humiliation » et de « moquerie diplomatique ».

    La Moncloa a minimisé l’importance du geste, arguant que le Roi avait parlé à Sánchez par téléphone avant la réunion et qu’il l’avait convoqué pour une prochaine visite à Rabat, pour laquelle il n’y a toujours pas de date. Il a également souligné les bonnes relations personnelles entre les deux hommes et le fait qu’en avril, il l’avait invité à participer à l’ »iftar », le dîner par lequel les musulmans rompent le jeûne du Ramadan.

    LE GOUVERNEMENT DÉMENT LA TOURNURE DES ÉVÉNEMENTS

    Entre-temps, le gouvernement s’est efforcé de réfuter le « mantra » de la pirouette, insistant sur le fait qu’il maintient son soutien à la « centralité » de l’ONU dans la recherche d’une solution mutuellement acceptable pour les parties, le Maroc, d’une part, et le Front Polisario, qui représente les Sahraouis, d’autre part.

    Il a également invoqué le fait que l’Espagne est le principal bailleur de fonds des camps de réfugiés sahraouis pour réfuter la « trahison » dénoncée par le Front Polisario et a fait valoir que ce qu’il ne veut pas, c’est que le conflit se poursuive pendant un autre demi-siècle.

    Cependant, les deux chambres du Parlement ont expressément demandé au gouvernement de revenir à sa position initiale, considérant qu’en soutenant le plan d’autonomie, il soutient la thèse du Maroc et abandonne le droit des Sahraouis à l’autodétermination, comme ils l’ont récemment rappelé à Albares.


    Face aux critiques unanimes sur sa position, le gouvernement s’est efforcé au cours de l’année écoulée de mettre en avant les avantages de la nouvelle relation et les bénéfices concrets qui se font sentir, notamment à Ceuta et Melilla, ainsi qu’aux îles Canaries et en Andalousie.

    BAISSE DE L’IMMIGRATION ET AUGMENTATION DES ÉCHANGES

    À cet égard, la Moncloa cite deux informations : la réduction drastique de l’arrivée d’immigrants en provenance de la côte marocaine et l’augmentation des échanges commerciaux. L’Espagne est déjà le principal partenaire économique et commercial du Maroc et le gouvernement espère maintenant qu’elle deviendra également son principal investisseur, avec en ligne de mire les 45 milliards d’euros que le royaume prévoit de dépenser d’ici 2050 dans des secteurs clés.


    En ce qui concerne l’immigration, au cours du mois de janvier, les arrivées ont diminué de 69 % en Andalousie et de 82 % aux îles Canaries, des chiffres qui contrastent avec le reste des routes migratoires vers l’Europe, qui ont connu une augmentation des arrivées au cours de l’année dernière.

    Cependant, Haizam Amirah Fernández, chercheur à l’Institut Royal Elcano, minimise quelque peu ces avancées. Ainsi, dans des déclarations à Europa Press, il souligne que la diminution des arrivées d’immigrants en provenance du Maroc montre qu’il y a « une composante de volonté politique », tout en soulignant qu’ »il n’y a pas de garantie d’irréversibilité » ou s’il y en a une, elle n’a pas été expliquée jusqu’à présent.

    Quant à l’augmentation des échanges commerciaux, il souligne qu’en réalité « elle répond à une tendance qui existait déjà avant la pandémie du COVID-19 » et qu’en fait l’Espagne était déjà le premier partenaire économique du Maroc.

    LA DOUANE, TOUJOURS EN SUSPENS

    Mais l’une des questions en suspens qui suscite le plus d’intérêt est sans aucun doute l’ouverture des douanes à Ceuta et Melilla. C’est Sánchez lui-même qui a annoncé à Rabat, le 7 avril, la réouverture du bureau de douane de Melilla, fermé unilatéralement par le Maroc depuis 2018, et la création d’un nouveau bureau à Ceuta.

    Après quelques doutes initiaux concernant l’engagement du Maroc à prendre cette mesure, les deux gouvernements ont annoncé que l’ouverture aurait lieu avant la RNH et plus tard en janvier. Cependant, ce qui s’est passé jusqu’à présent, ce sont deux essais pilotes d’expédition commerciale, l’un le 27 janvier, quelques jours avant la RAN, et l’autre le 24 février, avec certains des problèmes détectés dans le premier déjà résolus.

    Le gouvernement a qualifié d’ »étape importante » le fait que le bureau de douane de Ceuta ait commencé à fonctionner, bien que pour l’instant dans une phase expérimentale, et a également précisé qu’il existe un calendrier convenu avec le Maroc pour son ouverture complète, de manière progressive et ordonnée, mais il ne veut pas le rendre public pour éviter les avalanches et la répétition des « images du passé », en référence aux porteurs et au soi-disant commerce atypique.

    Le gouvernement a qualifié de « jalon » le fait que le bureau de douane de Ceuta ait commencé à fonctionner, bien que pour l’instant dans une phase expérimentale, et a également précisé qu’il existe un calendrier convenu avec le Maroc pour son ouverture complète, de manière progressive et ordonnée, mais il ne veut pas le rendre public pour éviter les avalanches et la répétition des « images du passé », en référence aux porteurs et au soi-disant commerce atypique.

    Cependant, l’absence de dates concrètes a généré un certain malaise dans les deux villes autonomes. Dans ce sens, le Sénat a approuvé la semaine dernière, sur proposition du PP et avec le PSOE votant contre, de demander au gouvernement de rendre public le calendrier de l’ouverture des douanes.

    AUTRES QUESTIONS EN SUSPENS

    D’autre part, le groupe de travail pour la délimitation des eaux territoriales sur la côte atlantique a également repris ses activités, une question qui intéresse particulièrement les îles Canaries, préoccupées par la prospection pétrolière que le royaume alaouite pourrait autoriser dans les eaux proches de l’archipel.

    A ce jour, on ne sait pas si les discussions ont progressé, bien que les deux gouvernements aient toujours exprimé leur volonté de régler la question par la voie diplomatique et le dialogue, étant donné que la délimitation de la plaque tectonique proposée par le Maroc se heurte à celle formulée par l’Espagne pour les îles Canaries.

    Lors d’une récente comparution devant une commission sénatoriale, Albares s’est défendu des plaintes de certains sénateurs sur la lenteur du processus en soulignant que cela faisait 15 ans que ce groupe ne s’était pas réuni. « Ils ne s’attendront pas à ce que nous résolvions en six mois ce qui n’a pas été résolu en 15 ans », a-t-il déclaré.

    Aucune avancée concrète n’a non plus été enregistrée sur un autre point de la déclaration du 7 avril, à savoir l’ouverture de négociations « sur la gestion de l’espace aérien ». En réalité, ce que le Maroc cherche à travers ce dialogue, c’est que l’Espagne cesse de gérer l’espace aérien au-dessus du Sahara, ce qui est actuellement fait à partir des îles Canaries.

    Le gouvernement a indiqué dans une réponse parlementaire au PP que ces discussions « se limitent exclusivement à la gestion de l’espace aérien et à la coordination entre les deux afin de parvenir à une plus grande sécurité dans les liaisons », réfutant ainsi que l’Espagne va céder sur cette question.

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    #Sahara_Occidental #Marruecos #España #Frente_POlisario #Pedro_Sanchez #Ceuta #Melilla

  • Situation un an après la lettre de Sanchez au roi du Maroc sur le Sahara

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Espagne, Front Polisario, Algérie, Pedro Sanchez,

    La lettre cachée de Sánchez à Mohamed VI sur le Sahara Occidental a un an : et maintenant ?

    Madrid, le 14 mars 2022. Tel était le titre de la lettre envoyée il y a tout juste un an par le Premier ministre, Pedro Sánchez, au roi du Maroc, Mohamed VI. Le texte et la nouvelle elle-même n’ont été publiés que quatre jours plus tard, le 18 mars, par le biais d’un communiqué de la Maison royale marocaine. L’intégralité de la lettre et son contenu n’ont été connus que quelques jours plus tard grâce à une publication de Le pays . A ces dates, donc, le premier anniversaire du tournant historique pris par le chef de l’exécutif par rapport au Sahara occidental . Qu’est-ce qui a changé depuis ? Que peut-il se passer à partir de maintenant ?

    « Aujourd’hui, j’ai vu la fameuse lettre publiée dans un média », a déclaré le chancelier le 23 mars dernier José Manuel Albares. Il n’a jamais été publié par le gouvernement. Quelques heures avant sa première apparition au Congrès sur le sujet, les médias précités ont révélé le contenu de la lettre. Les critiques de tout l’arc parlementaire, d’Unidas Podemos au PP, ont été unanimes tant sur le contenu du thème et le changement de politique étrangère que sur les manières dont toute l’opinion publique et politique devait en prendre conscience.

    Le paragraphe clé de la lettre est le suivant : « Je reconnais l’importance de la question du Sahara Occidental pour le Maroc et les efforts sérieux et crédibles, dans le cadre des Nations Unies, pour trouver une solution mutuellement acceptable. En ce sens, l’Espagne considère que la proposition marocaine d’autonomie présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend », a déclaré Sánchez.

    En toile de fond, une crise grave, pratiquement sans précédent, entre l’Espagne et le Maroc. La position de l’État espagnol, jusqu’à il y a un an de consensus entre tous les gouvernements, sur le conflit du Sahara a poussé le pays voisin à augmenter sa pression migratoire. Surtout avec l’entrée à Ceuta de milliers de personnes durant le dernier mois de mai. L’ambassadeur du Maroc dans notre pays est également parti après avoir reçu un accueil humanitaire du chef du Front Polisario, Brahim Gali .

    Le dialogue entre les deux pays était nul. Le gouvernement, après des mois de travail diplomatique dans l’ombre, a décidé d’agir. Albares et les dirigeants socialistes ont lutté à cette époque pour défendre leurs positions en public et en privé. Dans leurs messages, ils ont mis en évidence plusieurs clés, notamment en ce qui concerne la question sahraouie : tout serait résolu au sein de l’ONU, le contexte international est ce qu’il est (avec le soutien américain et européen aux positions marocaines ) et le « mouvement » espagnol comme moyen pour débloquer un conflit gelé.

    La « nouvelle étape » avec le Maroc et ce qui a changé

    Les relations avec le Maroc se sont pour l’instant détendues. Sánchez s’est rendu en avril pour rencontrer Mohamed VI en personne. Il a été convenu de rouvrir les frontières à Ceuta et Melilla et une déclaration commune a été signée. L’ambassadrice a repris ses fonctions et en février dernier, une réunion de haut niveau attendue avec le Maroc (RAN) a eu lieu. Le pacte tactique, selon Sánchez lui-même, consiste à « ne pas offenser l’autre » dans les affaires qui affectent la souveraineté territoriale des deux pays. L’ouverture des douanes commerciales dans les deux villes autonomes, l’une des grandes attentes, reste en suspens.

    « La réconciliation avec le Maroc s’est faite, mais à un coût très élevé », pointe Alfonso Cassani, analyste à la Fundación Alternativas

    « C’était un changement doux-amer. Ce qui a été réalisé, c’est une réconciliation diplomatique avec le Maroc, qui était l’un des principaux objectifs. Mais à un coût très élevé. C’est ainsi qu’il résume la situation à un an d’avance d’Alfonso Cassani, analyste à la Fondation Alternatives, en conversation avec Public . Cassani considère que les résultats du RAN ont été « jusqu’à un certain point décevants dans la mesure où il n’y a pas eu autant d’avancées que prévu ». Par ailleurs, il rappelle également le « malentendu symbolique » qui a fait que Mohamed VI n’a pas reçu Sánchez.

    L’analyste souligne qu’il faut comprendre la dynamique internationale, avec une tendance au changement en faveur du Maroc dans le conflit sahraoui et « renforcer sa politique étrangère ». « Il obtient de meilleurs résultats dans les accords migratoires et économiques », ajoute Cassani. Concernant le conflit sahraoui lui-même, il déclare qu’ »il ne semble pas que de grands pas soient faits vers la résolution du conflit ni qu’il semble très faisable de récupérer le cadre d’un référendum ».

    A la professeure de sciences politiques de l’Université de Grenade, Raquel Ojeda Au niveau international, « les positions semblent rester également polarisées, du moins en ce qui concerne le discours officiel ». C’est-à-dire avec un conflit armé ouvert pour le Front Polisario que le Maroc continue d’ignorer. Pendant ce temps, les organisations internationales sont préoccupées par d’autres conflits, comme la guerre en Ukraine ou les questions financières.

    Ojeda se concentre également sur la politique intérieure marocaine. Pour cela, il faut rappeler que l’ancien président des États-Unis, Donald Trump , a décidé de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara peu avant de quitter ses fonctions. En échange, le royaume alaouite reprendrait des relations avec Israël. « Il semble que certains PJD (islamistes modérés) s’opposent au Maroc avec Israël . Bien que cela ne signifie pas qu’il y aura des conséquences pour le conflit au Sahara Occidental », souligne le professeur d’université à cet égard.

    Isaías Barreñada, professeur de relations internationales à la Faculté de sciences politiques et de sociologie de l’Université Complutense de Madrid, considère que la seule différence que la lettre a faite est que le gouvernement a osé écrire « un mot de plus » car dans la pratique l’Espagne « est hautement positionné avec le Maroc pour toujours. L’opinion du professeur est qu’avec l’approbation de l’autonomie de Sánchez, « l’Espagne est exclue » de la résolution du conflit.

    Pour Barreñada, la soi-disant « neutralité active » autour de la question sahraouie va de pair avec un « coussin d’intérêts ». C’est-à-dire générer des relations d’interdépendance avec les deux pays concernés. « Ce qui se passe, c’est que ce vieux discours n’est pas aussi efficace que prévu. La neutralité active signifie que nous voulons contribuer à la solution du conflit, mais nous n’allons pas nous mouiller. C’est pourquoi nous nous réfugions derrière l’ONU. Nous soutenons ses efforts, ce qui revient à ne rien dire, car l’ONU a une série de limites, ce que les États veulent faire », explique le professeur.

    L’Algérie et le Front Polisario, des relations rompues

    L’une des conséquences les plus directes et les plus tangibles de l’arrêt Sánchez est la réaction de l’Algérie. Les relations avec l’autre pays voisin ont été rompues peu après la lettre du président du gouvernement. Il n’y a pas d’avancées connues à cet égard et il y a aussi un problème de fond, qui a à voir avec l’approvisionnement en électricité au gaz . « L’Algérie a clairement indiqué que son orientation avec les relations énergétiques favorise désormais l’Italie. L’Algérie a de plus en plus de pouvoir dans ce jeu des relations énergétiques du fait de la guerre. Cela renforce sa position », déclare Cassani à cet égard.

    « Cela a pris tout le monde par surprise, y compris le corps diplomatique et le PSOE », explique la professeure Raquel Ojeda

    « Il y a un problème avec l’Algérie, le difficile équilibre dans le conflit algéro-marocain, comme un jeu à somme nulle où quand on soutient l’un on cesse de soutenir l’autre. Dans ce cas, nous soutenons le Maroc. Il ne semble pas que le conflit soit résolu de sitôt », ajoute l’analyste de la Fundación Alternativas. Barreñada et Ojeda soulignent que les conséquences avec l’Algérie n’ont pas été bien calibrées par Albares . En effet, lors de sa première apparition publique après la nouvelle du 18 mars, le chancelier a assuré que les Algériens étaient au courant du changement de position. Quelque chose s’est avéré faux.

    « Ce qui est clair, c’est que cela a pris tout le monde par surprise, y compris le corps diplomatique lui-même et le PSOE. Une stratégie de ce type qui implique un changement de discours a des conséquences. Les relations avec l’Algérie ont été l’une de ces conséquences, mais il semble que les intérêts de l’Espagne au Maroc continuent de prévaloir et il ne semble pas qu’il y aura de changement. “, réfléchit Ojeda à ce sujet.

    Avec qui il semble n’y avoir aucun progrès, c’est avec le Front Polisario , l’organisation qui agit comme le représentant légitime du peuple sahraoui devant l’ONU. Son secrétaire général a été très dur avec la position de l’Espagne, qu’il qualifie de trahison. La position du gouvernement a été très présente lors du XVIe Congrès du Polisario, comme en témoigne cet environnement. Le PSOE s’est distancié de l’événement bien qu’il ait été invité et qu’il ait participé à d’autres occasions.

    L’ONU, l’UE et l’avenir immédiat

    En ce qui concerne les Affaires étrangères, ils soulignent que la position de l’Espagne est de soutenir l’envoyé spécial de l’ONU, Stefan de Mistura . Albares l’a rencontré plusieurs fois. Cependant, il n’y a pas eu non plus de progrès tangibles. En fait, l’envoyé spécial n’a pas encore pu se rendre sur le territoire du Sahara occidental lui-même sur décision du Maroc, qui occupe la zone. Oui, il a visité l’Algérie et les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (Algérie).

    Par ailleurs, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme , Volker Türk, a récemment rappelé que le bureau qu’il dirige depuis 2022 n’avait pas effectué de missions au Sahara Occidental depuis huit ans et il jugeait très important de pouvoir le faire à nouveau. De nombreuses organisations internationales, dont Amnesty International, ont dénoncé ces derniers mois des attaques contre des militants sahraouis, Sultana Jaya étant une affaire plus symbolique.

    « L’envoyé spécial est venu dire qu’ils ne facilitaient pas son travail. Le Maroc n’autorise pas les voyages sur le territoire et l’Algérie n’autorise pas que son avion soit espagnol. Toute proposition portant l’estampille de l’Espagne sera rejetée par l’Algérie et les Sahraouis », prévient Barreñada. Le professeur souligne que le protagonisme appartient désormais aux parties impliquées dans le conflit, avec un « rapport de forces très inégal ».

    « Toute proposition portant le sceau de l’Espagne sera rejetée par l’Algérie et les Sahraouis », prévient Isaías Barreñada

    Concernant les relations avec le Maroc, Barreñada souligne que la normalité n’est pas garantie. En ce sens, il alerte sur la possibilité que lorsqu’il y aura de nouvelles tensions, qui peuvent être dues à la négociation des eaux territoriales ou de l’espace aérien , « le Maroc recommencera à faire les choses parce que c’est la pratique qu’il avait, normaliser et essayer de tendre davantage la corde. « A moyen terme, nous pouvons nous retrouver avec une nouvelle situation de crise mais avec une réalité différente, que l’Espagne s’est elle-même exclue de la résolution du conflit sahraoui », ajoute-t-il.

    « En Espagne, il semble qu’il y ait certaines voix critiques parmi les militants du PSOE et, bien sûr, d’Unidas Podemos, c’est-à-dire des partis au pouvoir eux-mêmes, mais il semble y avoir peu d’incitations à changer la politique étrangère de l’Espagne envers le Maroc en ce moment », souligne Ojeda.

    L’enseignant se penche également sur l’UE, où en parallèle le maroc porte bien qu’avec peu ou pas de conséquences. L’institution européenne, selon certains spécialistes et comme le rappelle Ojea, pourrait mener une stratégie de « conditionnalité », c’est-à-dire tenter de faire pression sur le Maroc dans ce « dossier » pour mener une véritable négociation avec le Front Polisario, par des moyens économiques. mesures et la signature de traités internationaux.

    Pour cette année, la décision finale de la justice européenne sur les accords commerciaux de l’UE avec le Maroc . Le tribunal a déjà donné raison au Polisario. Malgré cela, comme le rappelle Ojeda, « le comportement du Conseil, de la Commission et des États membres ne laisse pas beaucoup de doutes sur la continuité de ce conflit, avec un soutien clair du côté marocain de la balance ».

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    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Espagne #Pedro_Sanchez #PSOE #Algérie

  • Le scandale du Qatargate de l’UE ne fait qu’empirer

    Tags : Parlement Européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Maroc-Qatargate,

    Bruxelles n’a pas le droit de sermonner une nation sur la corruption.

    L’UE est toujours secouée par l’énorme scandale de corruption sur les relations louches entre les technocrates de l’UE et l’État pétrolier du Qatar. Tant et si bien que Cristiano Sebastiani, le chef du syndicat R&D des fonctionnaires européens, a admis que la bureaucratie européenne est « maintenant dans une situation très critique en ce qui concerne [sa] crédibilité ».

    Sebastiani a raison de s’inquiéter de l’impact du scandale du Qatargate en cours. Il se passe à peine une semaine sans qu’un autre politicien de l’UE ne soit aspiré dedans. Le dernier eurocrate à l’honneur est Henrik Hololei , le directeur général estonien du département de la mobilité et des transports de la Commission européenne. Il est apparu le mois dernier que Hololei avait pris des vols en classe affaires vers le Qatar, payés par le gouvernement qatari, à neuf reprises entre 2015 et 2021. Ce n’étaient pas non plus des cadeaux aléatoires. Les vols ont eu lieu alors que l’UE négociait un accord aérien avec le Qatar, qui a été signé en 2021.

    Ce qui est peut-être le plus scandaleux ici, ce sont moins les actions d’un seul eurocrate que la réponse de l’UE à leur égard. Depuis la révélation du scandale, la Commission européenne a défendu la décision de Hololei d’accepter les vols gratuits de Qatar Airways, affirmant qu’ils étaient « autorisés et effectués conformément aux règles applicables ». Les conflits d’intérêts potentiels avaient apparemment été « soigneusement examinés et exclus » à l’époque. Selon la Commission, la visite de Hololei au Qatar ne faisait pas partie des négociations UE-Qatar sur le transport aérien, et il « n’a jamais fait partie » du groupe négociant l’accord.


    Cette affirmation dépasse l’entendement. Hololei est directeur général du département des transports de la Commission depuis 2015, lorsque l’UE a entamé des négociations avec le Qatar. Son équipe menait les négociations.

    En effet, le bilan de Hololei suggère que quelqu’un est loin d’être indifférent aux négociations avec le Qatar. À de nombreuses reprises, il a loué et promu la collaboration avec le Qatar. En février 2019, il a publiquement célébré « l’engagement honnête et le dialogue ouvert » en cours entre le Qatar et l’UE. En juin de cette année-là, il a rencontré le ministre qatarien des Transports, Jassim Saif Ahmed Al-Sulaiti , à Paris pour discuter, comme l’a dit l’État qatari, des moyens de « renforcer les relations Qatar-Commission européenne dans les domaines de l’aviation civile et des transports ».

    Ces rencontres entre Hololei et Al-Sulaiti n’étaient pas sans conséquence. Et ils ont probablement joué un rôle clé dans la conclusion d’un accord sur l’aviation qui accordait aux compagnies aériennes basées au Qatar des droits d’atterrissage sur la plupart des destinations de l’UE. En échange de l’accès de Qatar Airways à un marché de 450 millions de personnes, les compagnies aériennes de l’UE ont obtenu l’accès à un marché de moins de trois millions de personnes. Les Qataris étaient sans aucun doute ravis de cet accord.

    Et pourtant, l’UE s’attend à ce que nous croyions que Hololei n’a joué aucun rôle dans la négociation de cet accord. Une grande partie de la défense de l’UE repose sur l’affirmation selon laquelle ses vols vers le Qatar étaient « autorisés » en vertu de ses règles. Pourtant, comme le rapporte Politico , l’homme qui a « autorisé » les vols gratuits de Hololei vers le Qatar n’était autre que Hololei lui-même. Comme l’a délicatement expliqué un porte-parole de la Commission européenne, « l’invitation et le contexte dans lequel le directeur général s’est déplacé lui ont fourni les éléments pour apprécier » s’il y avait conflit d’intérêts. Surprise, surprise, l’évaluation du directeur général, à savoir Hololei, était que les vols « ne constituaient pas un conflit d’intérêts ». Il semble avoir noté ses propres devoirs.

    Lorsque le Qatargate a frappé l’UE l’année dernière, la Commission a adopté une attitude plus sainte que toi. Il a insisté sur le fait que l’UE a des règles strictes sur les membres du personnel rencontrant des lobbyistes et sur les conflits d’intérêts potentiels. Mais ces dernières révélations suggèrent le contraire. Si les hauts fonctionnaires supervisent et approuvent leurs propres affaires de conflit d’intérêts, il est clair que les institutions de l’UE n’ont pas la capacité de se contrôler efficacement.

    La grande ironie est que les eurocrates se vantent toujours de leur attachement à « l’État de droit ». Ils utilisent l’État de droit comme une arme pour discipliner les opposants dont les opinions ne correspondent pas aux leurs. Pourtant, lorsqu’il s’agit des affaires propres de l’UE, la Commission renonce rapidement à l’État de droit au profit de l’élaboration des règles au fur et à mesure.

    C’est le paradoxe derrière les scandales de corruption apparemment interminables qui sévissent dans l’UE. La bureaucratie de l’UE est célèbre pour son obsession de l’élaboration de règles. Elle cherche continuellement à réguler toutes les dimensions de la vie sociale. Sa philosophie pourrait se résumer par le slogan « Si ça bouge, régulez-le ». Cependant, il n’est absolument pas disposé à soumettre ses propres pratiques et comportements à une telle réglementation. La persistance de ce double standard est le vrai scandale dans l’UE.

    Frank Furedi est le directeur exécutif du groupe de réflexion MCC-Bruxelles.

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    #Parlement-Européen #Corruption #Maroc-Qatargate #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi

  • Le bon et le mauvais impérialisme, selon Darius Rochebin

    Tags : Arabie Saoudite, Prince Turki Alfaysal, Israël, Occident, Palestine, Ukraine, Russie,

    Darius Rochebin est un journaliste suisse dont le professionnalisme est reconnu. Sa compétence lui a valu d’être engagé par LCI, la chaîne d’information de TF!. Dans son émission de lundi, il a reçu le prince saoudien Turki Alfaysal. Ce dernier a sévèrement critiqué ce qu’il a qualifié « le double standard » de la politique de l’Occident.

    « Les résolutions du Conseil de Sécurité sur le conflit israélo-palestinien. Aucune n’a été mise en oeuvre. Il n’y a pas eu de sanctions sur Israël pour son agression contre le monde arabe depuis 1967. Dans le même temps, lorsque la situation a émergé en Ukraine, les pays occidentaux ont immédiatement imposé toute sorte sur la Russie et ils ont raison de le faire parce que l’agression c’est inacceptable qu’elle vienne de la Russie ou d’Israël. Vous, vous avez traité la Russie d’une certaine manière tout en permettant aux israéliens de continuer à occuper la Palestine et à continuer à faire ce qu’ils font. C’est un double standard ».

    A ce moment-là, M. Rochebin intervient avec une question ridicule: « Est-ce que vous renvoyez dos-à-dos l’impérialisme de toutes les puissances. Est-ce que l’impérialisme d’une puissance démocratique et l’impérialisme d’une dictature, pour vous, se valent? ». Une question pour le moins maladroite.

    « L’agression, d’où qu’elle vienne, c’est quelque chose de mauvais, que ça vienne d’un pays soi-disant démocratique ou d’une dictature. Le résultat, au final, c’est la mort de personnes innocentes et on voit la souffrance des palestiniens depuis 1967. C’est un souffrance insupportable. L’Occident n’a pas pris les mêmes mesures contre Israël que l’Occident a pris contre la Russie lorsqu’elle a attaqué l’Ukraine. C’est là qu’on dit qu’il y a un poids et deux mesures ».

    #Arabie_Saoudite #Israël #Palestine #Ukraine #Russie #ONU #Conseil_de_sécurité #LCI

  • Maroc-Israël : Le palais dénonce la déclaration du PJD

    Tags : Maroc, Israël, Accords d’Abraham, normalisation, PJD, Abdelilah benkirane,

    La cour royale a déclaré que « la position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible et constitue une priorité de la politique étrangère », suite à la « dénonciation » du PJD des propos du ministre des AE sur les relations avec Israël.

    AA / Rabat / Khalid Mejdoup

    La Cour royale marocaine a critiqué, ce lundi, un récent communiqué publié par le Parti de la Justice et du développement (PJD), d’opposition, concernant les relations entre le Royaume marocain et Israël, soulignant le fait qu’elle faisait état « des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses ».

    C’est ce qu’a révélé un communiqué de la Cour royale, rendu public par l’agence officielle Al-Maghrib, commentant un autre communiqué émis par le PJD à la date du 9 mars, dans lequel le parti marocain « dénonçait » les déclarations antérieures du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, concernant les relations avec Israël.

    Selon la Cour royale marocaine, « Le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement a récemment publié une déclaration contenant des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses, concernant les relations entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël, et lien avec les derniers développements dans le territoire palestiniens occupés ».

    « La position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible, et elle constitue l’une des priorités de la politique étrangère de Sa majesté le roi (Mohammed VI) […] président du Comité Al-Qods (de l’Organisation de la coopération islamique), qui la place au même rang de l’intégrité territoriale du royaume », a ajouté le communiqué de la Cour royale.

    Selon la même source, la position du Maroc sur la question palestinienne est une position de principe constante du Maroc, qui ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées ».

    « La politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté le roi […], en vertu de la Constitution, que le Souverain exerce conformément aux constantes nationales et aux intérêts suprêmes de la partie, et à leur tête la question de l’intégrité territoriale », a rappelé le même communiqué.

    La Cour royale marocaine a aussi affirmé que « Les relations internationales du royaume ne peuvent être l’objet de chantage de la part de quiconque et pour quelque considération que ce soit, particulièrement dans ce contexte mondial complexe ».

    Et d’ajouter que « l’instrumentalisation de la politique extérieure du royaume dans un agenda partisan interne constitue un précédent dangereux et inacceptable ».

    « La reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des circonstances et dans un contexte que tout le monde connaît », a expliqué la Cour royale.

    Le 9 mars dernier, le secrétariat général du Parti de la justice et du développement a publié un communiqué dans lequel « il déplore les prises de position récentes du ministre marocain des affaires étrangères, qui semble défendre l’entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre les Palestiniens. »

    Pour l’heure, il n’y a eu aucun commentaire immédiat du PJD sur la déclaration de la Cour royale.

    La publication de communiqués de la Cour royale contre des partis politiques au Maroc est considérée comme chose rare, dans la mesure où la dernière position similaire remonte à l’année 2015, contre le parti du progrès et du socialisme, concernant des questions de politique interne.

    Le 10 décembre 2020, Israël et le Maroc ont annoncé la reprise des relations diplomatiques, après leur suspension en l’an 2000.

    Le 22 décembre, le gouvernement marocain signait une « déclaration conjointe » entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis, lors de la première visite d’une délégation officielle israélo-américaine dans la capitale Rabat.

    Le Maroc est devenu ainsi le quatrième pays arabe à accepter une normalisation des relations avec Israël, au cours de l’année 2020, après les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.

    ANADOLOU

    #Maroc #Israël #PJD #Accords_Abraham #Normalisation

  • Algérie-UE : la difficile mission de Josep Borrell

    Tags : Union Européenne, Algérie, Josep Borrell, Espagne,

    La délégation conduite par M.Borrell espère convaincre ses homologues algériens de renforcer la relation dans les énergies durables, sans toucher à l’accord d’association, actuellement largement défavorable à l’Algérie. Ce ne sera pas facile, voire impossible, estiment de nombreux observateurs qui retiennent les critiques qu’adresse l’Algérie aux résultats de cet accord.

    Le Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, Josep Borrell, est arrivé, hier, en fin d’après-midi à Alger. Le diplomate européen effectue une visite de deux jours en Algérie, porteur sans doute de propositions et attendant de la part d’Alger une posture compréhensive à même de faire avancer le dialogue sur nombre de questions, aujourd’hui, en suspens à l’image du nécessaire amendement de l’Accord d’association Algérie-UE. A ce propos, la partie européenne demeure inflexible et refuse de négocier le fond du problème et estime que seule la mise en œuvre peut faire l’objet d’ajustement pour une meilleure efficacité. Alger n’est pas de cette avis et préconise de nouveaux mécanismes à introduire dans l’accord pour ouvrir le marché européen aux produits algériens. La mésentente sur ce volet des relations UE-Algérie est totale. Josep Borrell qui est venu à Alger avec l’idée fixe de ne rien changer à l’accord d’association devra faire l’effort d’une meilleure écoute s’il aspire vraiment à la réussite de sa mission.

    Pour centrale qu’elle est, la question économique n’est pas le seul article dans le couffin du diplomate. Il y a aussi la question de l’approvisionnement de l’Europe en énergie propre, avec la perspective d’une économie décarbonée à l’horizon 2035. Un engagement européen qui peut garantir à l’Algérie un apport en fonds et en technologie dans le secteur des énergies renouvelables. Le solaire et l’hydrogène vert, dont l’Algérie est hyper compétitive, intéressent l’UE au premier plan. D’ailleurs, l’on croit savoir que le gazoduc à trois tubes (gaz, hydrogène et ammoniac) constitue pour l’Europe une réalisation stratégique et un test grandeur nature de ce que sera le mix énergétique d’ici 2035 et après cette date-couperet.

    Les Allemands qui ont dû rouvrir leurs centrales à charbon pour s’alimenter en électricité misent sur la filière algérienne de l’hydrogène vert et poussent les autres européens à l’adopter comme source énergétique peu chère. Il va de soi que la délégation conduite par M.Borrell espère réussir à convaincre ses homologues algériens de renforcer la relation dans les énergies durables, sans toucher à l’accord d’association, actuellement largement défavorable à l’Algérie. Ce ne sera pas facile, voire impossible, estiment de nombreux observateurs qui retiennent les critiques qu’adresse l’Algérie aux résultats de cet accord.

    Outre les aspects économiques, Josep Borrell est arrivé à Alger alors que le Parlement européen est au cœur d’un scandale de corruption qui fait ressortir des relations malsaines entre le Maroc et des eurodéputés. La raison de la collusion criminelle entre le Makhzen et des élus européen corrompus n’est autre que le Sahara occidental. Formellement, le même diplomate a affirmé récemment que l’UE n’a pas changé de position vis-à vis de la question sahraouie. Mais l’attitude irrespectueuse de l’Espagne a fait beaucoup de tort aux autres membres de l’Union européenne et bloque le fonctionnement de sa Commission, organe directeur de l’UE. Cette question sera-t-elle débattue à Alger ? On le saura à la lecture du communiqué sanctionnant cette visite. En attendant, le communiqué du ministère des Affaires étrangères, annonçant la visite de M.Borrell à Alger souligne que cette visite «s’inscrit dans le sillage de la visite en Algérie du président du Conseil européen, M. Charles Michel, effectuée en septembre 2022, marquant la volonté de l’Algérie et l’UE de rehausser leur coopération dans tous les domaines».

    Cette visite sera l’occasion «de poursuivre le dialogue politique entre les deux parties et de faire le bilan de la coopération et les perspectives de son approfondissement, dans le cadre d’une mise en œuvre équilibrée et adaptée de l’Accord d’association Algérie-UE». «Cette halte bilatérale devra, en outre, permettre aux deux partenaires d’examiner les questions régionales et internationales d’intérêt commun, au premier rang desquelles figurent le Sahel, la Libye, le Sahara occidental et la question palestinienne», conclut le communiqué.

    Anissa Mesdouf

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    #Algérie #UE #Josep-Borrell #Espagne

  • Libye. La seule légitimité qui vaille

    Tags : Libye, ONU, Kadhafi, élections,

    Timidement , mais sûrement les choses en Lybie semblent se diriger vers une probable sortie de crise, qui pourrait être couronnée par l’organisation d’élections présidentielles et législatives avant la fin de cette année 2023. C’est du moins le souhait de l’émissaire de l’ONU, le Sénagalais Abdoulay Bathily, qui a appelé les parties libyennes à se mettre d’accord sur l’organisation de ces élections « d’ici juin », avec l’espoir de les tenir en fin d’année.

    Vu comme ça, on pourrait avancer que ce ne sont là que des espoirs, mais il faut néanmoins reconnaitre que si cet espoir est mis cette fois sur la table, c’est qu’il ya des raisons à cela. Des raisons notamment dues à une accalmie sur le terrain des affrontements, où les attaques et contre-attaques qui ont marqué le paysage politique et militaire de ce pays, les mois passés, sont de plus en plus circonscrits et même totalement absents.

    Il y a donc manifestement une volonté de réactiver les solutions de sortie de crise, loin de la suprématie militaire supposée de tel ou tel clan. La Libye qui vit dans une déstabilisation chronique depuis la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi, a besoin aujourd’hui de sortir de cette spirale de violence et contre-violence. Le rendez-vous raté de l’organisation des élections, initialement prévues en décembre 2021, a fait perdre au pays une chance inespérée de sortir de cette crise multiple dont la première victime reste le peuple libyen.

    Ce rendez-vous manqué a peut être fait prendre conscience aux factions politiques et militaires du pays de la fausse route qu’ils avaient choisie, au lieu de se préparer au seul verdict qui compte, à savoir le verdict du peuple. Cette deuxième chance qui s’offre aux Libyens est une chance à ne pas rater et surtout une chance à préparer de la meilleure façon possible, pour que ces élections soient des élections équitables et impartiales, qui donneront au vainqueur la légitimité populaire nécessaire pour faire face aux grands défis qui attendent encore ce pays. Et pour ce, il n’ya qu’une seule légitimité qui vaille, c’est celle de la légitimité populaire qui est au dessus de toute autre légitimité et surtout celle militaire qui a guidé jusque là le comportement des factions libyennes et qui n’a donné aucun résultat probant et salvateur sur le terrain, sinon une aggravation de la crise. Il est peut être venu le temps de revenir aux urnes et d’accepter le choix du peuple libyen qui veut vivre dans un pays apaisé et en paix.

    Par Abdelmadjdi Blidi

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    #Lybie #ONU