Catégorie : Qatargate

  • L’Humanité sur la politique d’influence du Maroc au Sénat français

    Tags : Maroc, Qatar, Parlement Européen, Corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Andrea Cozzolino, Marc Tarabella,

    Le journal français l’Humanité a publié, dans le cadre du scandale «Marocgate», un article sur la politique d’influence que suit le régime du Makhzen marocain au cœur des institutions européennes, notamment au sein du Sénat français, où certains sénateurs sont des cibles privilégiées de Rabat.

    C’est le cas de Christian Cambon, président du groupe d’amitié France-Maroc du Sénat français, qui «s’aligne systématiquement sur les positions de Rabat, quitte à dénoncer une résolution européenne contre les violations de la liberté de la presse», écrit l’Humanité dans un article paru sous le titre : «Sous les ors du Sénat, les amitiés marocaines de Christian Cambon». D’après le journal, la démarche du sénateur «Les Républicains» du Val-de-Marne est «peu surprenante», «si on connaît les liens étroits que le royaume chérifien entretient avec lui».

    L’Humanité cite entre autres, une scène qui se jouait sous les ors du Sénat français, le 12 novembre 2019, lorsque Christian Cambon remettait ce jour-là la médaille d’or du Sénat à Rachid Agouray, le chef cuisinier de la Mamounia, célèbre palace de Marrakech où longtemps le Makhzen a «réservé à ses hôtes de marque un accueil fastueux».

    Le journal écrit également dans le même contexte : «Quelques mois plus tôt, une autre remise de médaille avait soulevé l’indignation. Le même Christian Cambon avait décoré le Marocain, Mahmoud Archane, un tortionnaire des années de plomb devenu sénateur au Maroc». Dans tous les cas, poursuit l’Humanité, «le régime marocain sait pouvoir compter sur Christian Cambon en toutes circonstances».

    Comme «ami» et par ses fonctions, ce sénateur français effectue de fréquentes visites au Maroc et ne refuse jamais une escale à Dakhla et Laâyoune, dans les territoires occupés du Sahara occidental. S’agissant justement de la question du Sahara occidental occupé par le Maroc, le sénateur français, note-t-on, «prend le soin de ne jamais discuter les positions officielles de Paris dans ce dossier», dans les débats de la commission des Affaires étrangères du Sénat». Il se fait un fervent défenseur du sinistre «plan d’autonomie» du Makhzen, selon le journal qui souligne que Christian Cambon «a participé (en 2017) en coulisse au torpillage dans la 9e circonscription des Français de l’étranger de la candidature de la sénatrice (MoDem) Leila Aichi, d’abord investie par le camp macroniste, avant d’être écartée sous la pression de Rabat, en campagne pour l’ex-socialiste passé à En Marche, M’jid El Guerrab».

    Leila Aichi, qui s’était finalement maintenue sans étiquette, était connue pour son engagement «pour la cause du Front Polisario» et a eu «l’outrecuidance de regretter l’alignement de la France sur la politique marocaine au Sahara occidental malgré les graves violations des droits de l’homme constatées par les ONG», souligne l’Humanité. Christian Cambon parlait souvent «des remous» suscités, selon lui, par Leila Aichi «alors que c’est la politique d’influence et d’ingérence du pouvoir marocain qui suscite désormais, pour le moins des remous», écrit le quotidien français.

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    La détention des eurodéputés, Kaili et Tarabella, prolongée

    La justice belge a prolongé, hier, une nouvelle fois la détention provisoire d’Eva Kaili et de Marc Tarabella, deux élus du Parlement européen impliqués dans le scandale de corruption ayant éclaboussé cette institution et dans lequel le Maroc est notamment embourbé. «La détention préventive de ces deux suspects a été prolongée respectivement de deux et un mois», a annoncé le Parquet fédéral belge dans un communiqué. La Chambre du conseil de Bruxelles, une juridiction de contrôle de l’instruction avait décidé le 16 février dernier de maintenir les deux eurodéputés, incarcérés depuis près de trois mois, en détention.

    Dans cette enquête retentissante, trois personnes sont actuellement en détention provisoire en Belgique, soupçonnées d’avoir intercédé en faveur de puissances étrangères dans les décisions du Parlement européen depuis plusieurs années, moyennant des versements d’argent. Il s’agit de Mme Kaili, de M. Tarabella et de Pier Antonio Panzeri, un ancien eurodéputé (2004-2019) et personnage central dans ce dossier.

    Ce «repenti» a négocié une peine de prison limitée en échange de l’engagement à livrer aux enquêteurs tout ce qu’il sait du système de corruption qu’il a admis avoir orchestré. Un quatrième suspect, l’eurodéputé italien, Andrea Cozzolino, a été arrêté puis assigné à résidence le 11 février en Italie.

    Enfin, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, un proche de M. Panzeri et compagnon de Mme Kaili, a été placé sous bracelet électronique fin février après plus de deux mois de détention en Belgique. Il faisait partie de la première vague d’interpellés, le 9 décembre à Bruxelles, quand les enquêteurs avaient mis la main sur 1,5 million d’euros en espèces répartis dans des sacs ou des valises.

    #Maroc_Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi #Andrea_Cozzolino #Marc_Tarabella

  • Algérie : Une bouffée d’oxygène pour les assurances

    Tags : Algérie, assurances, voitures, importations, construction de véhicules, concessionnaires automobile,

    Retour des importations et construction de véhicules : une bouffée d’oxygène pour les assurances

    Le retour des activités de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, en Algérie, à partir de 2023, constituera une bouffée d’oxygène pour les sociétés d’assurances, compte tenu de la part de l’assurance automobile qui génère près de la moitié du chiffre d’affaires global du marché des assurances, estime le Conseil national des assurances (CNA).
    «Le marché national des assurances, notamment l’assurance Automobile, connaitra certainement un autre rythme de croissance, à la lumière du nouveau contexte de construction automobile en Algérie», prévoit le Conseil dans une lecture sur le dénouement du dossier de l’automobile en Algérie.

    Publié sur son site web, le texte rappelle qu’après quelques années de «tergiversations», les domaines de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, en Algérie, connaissent «un dénouement pouvant répondre aux attentes du consommateur algérien».

    A cet effet, le marché national des assurances, notamment l’assurance «Automobile», connaitra «certainement un autre rythme de croissance», à la lumière du nouveau contexte de construction automobile en Algérie, explique le CNA.

    Il a également souligné que ces nouveautés, relatives à la construction de véhicules neufs sur le territoire national et les concessionnaires automobile qui y sont agréés, sous des conditions «mieux étudiées», vont avoir des retombées «certaines» sur le marché des assurances, en particulier, et l’économie nationale, en général.

    Le CNA a, dans ce sens, affirmé que le secteur national de l’automobile demeure lié aux assurances, notamment la branche «Automobile» qui génère, d’après le texte, «près de la moitié du chiffre d’affaires global du marché des assurances».

    Il a, ainsi, relevé que ces dernières années, le marché de l’assurance «Automobile» a subi les contrecoups de la fermeture des usines de montage et la cessation de l’importation des véhicules neufs, assurant que la reprise du secteur de l’industrie de construction de véhicules neufs et de l’activité des concessionnaires «devra permettre le retour des partenariats avec les assureurs, du fait que l’assurance est souvent l’un des arguments de vente».

    En plus de l’assurance «Automobile», celle du «Crédit» devrait aussi connaître une nouvelle dynamique, car les assureurs devraient également prendre en compte les dispositions des cahiers des charges en matière d’assurances des infrastructures et/ou des produits commercialisés par les concessionnaires et constructeurs de véhicules neufs, indique le CNA.

    Outre le retour des activités de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, concrétisées en novembre dernier, sur instruction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à travers la publication de décrets exécutifs fixant les conditions et modalités de leur exercice, ainsi que les cahiers de charges y afférents, la relance de l’importation des voitures de moins de trois ans, dans le cadre du projet de loi de finances de 2023, devra également redynamiser le secteur des assurances.

    Les conditions et modalités de dédouanement et du contrôle de conformité des véhicules de tourisme et utilitaires d’occasion, de moins de 3 ans, acquis par les particuliers résidents, ont été fixées par un décret exécutif publié, lundi dernier, au Journal officiel n 11.

    Egalement décidée par le Président de la République, la relance de l’importation de véhicule d’occasion concerne tout véhicule, de tourisme ou utilitaire, usagé dont l’âge «ne dépasse pas les trois ans», indique le texte, précisant qu’il est autorisé d’importer uniquement les véhicules particuliers, de tourisme ou utilitaire, électrique ou à moteur à piston alternatif, à allumage par étincelle (essence) ou hybride (essence et électrique).

    Ces différentes mesures permettront au marché national de commencer à accueillir des véhicules neufs ou d’occasion, commercialisés par des concessionnaires ou importés par des particuliers, ce qui devra booster l’activité et la croissance de plusieurs autres secteurs et activités, dont celui des assurances.

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    #Algérie #Importations #Assurances #Voitures

  • Algérie. Un aboutissement de l’agriculture

    Algérie. Un aboutissement de l’agriculture

    Tags : Algérie, exportations, agriculture, légumes, fruits,

    L’Algérie a exporté quelque 70.000 tonnes de fruits et légumes en 2022. Cela a rapporté au pays la bagatelle de 63 millions de dollars. C’est peut-être insignifiant compte tenu des capacités de l’agriculture nationale. Ce chiffre renseigne également sur le manque d’assurance de nos agriculteurs, si l’on prend en compte les résultats de l’année dernière qui étaient de l’ordre de 82,4 millions de dollars. La vérité des chiffres montre donc tout le travail qu’il va falloir abattre pour parvenir à faire de l’agriculture nationale l’un des substituts aux hydrocarbures. En effet, même si son apport au PIB est de 14,2%, le secteur agricole demeure encore en besoin de dynamisme pour relever le défi de la diversification économique

    Celle-ci est, disons-le, le credo de l’exécutif et l’une des priorités souvent évoqués par le président de la République. A ce propos, justement, l’on a eu une représentation parfaite de ce souci de l’émergence dans le discours du président de la République. L’affirmation d’inverser la tendance dans la céréaliculture, en faisant passer le pays d’importateur à exportateur, émane du Président Tebboune. Il n’a d’ailleurs pas caché sa conviction d’arriver à l’ autosatisfaction en matière de blé dans les deux ou trois années prochaines.

    Il est certainement impossible d’y parvenir en restant dans le mode de fonctionnement actuel de l’agriculture. Mais avec la numérisation, la mécanisation et l’usage d’une agriculture intensive sur d’immense espace, le défi n’est pas au-delà des compétences de l’Algérie. Le président Tebboune est sans doute conscient du poids de l’échéance qu’il donne aux responsables du secteur, avec toutes ses filières. Mais il est également déterminé à faire en sorte à ce que l’agriculture nationale fasse le pas salutaire pour réaliser ce que l’ensemble de la communauté nationale attend des hommes et des femmes qui la font progresser au quotidien. Mais cette progression en dent de scie, comme l’attestent d’ailleurs les performances des filières à l’export, se doit d’être confortée par une stratégie idoine qui met en évidence les forces de notre agriculture pour la mettre effectivement sur la voie de l’émergence.

    Le chef de l’Etat ne doute aucunement des capacités du pays, des compétences dont il regorge et de la formidable opportunité qui s’annonce comme une fenêtre de tir inespérée pour le pays. Le Président Tebboune a agi en pédagogue face aux cadres de l’administration et les acteurs de l’agriculture. Il a montré la voie, les moyens de parvenir à bon port et le meilleur itinéraire à suivre. Il reste aux professionnels des filières céréalières, maraîchères, de l’élevage, de l’agro-industrie et même des ressources en eau, de bien suivre les indications du chef de l’Etat. En 2025 on reparlera de l’autosuffisance en blé comme un acquis de la République. Ce serait un aboutissement…

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    #Algérie #Agriculture #Exportations #Légumes #Fruits

  • Emmanuel Macron peut-il en finir avec la « Françafrique » ?

    Tags : France, Afrique, Emmanuel Macron, Françafrique, Russie, Wagner, Chine,

    Le président français a proclamé, jeudi 2 mars, depuis le Gabon, la fin de la « Françafrique ». Peut-on vraiment y croire ? On peut accorder plusieurs choses à Emmanuel Macron sur la question africaine.

    La fin de la « Françafrique ». En visite en Afrique, Emmanuel Macron tente de convaincre ses homologues africains que les intentions de Paris ont bel et bien changé. Non sans difficulté. Pour autant, quelques mesures sont à mettre au crédit du président français.

    C’est lui qui est allé à Kigali et a prononcé un discours pour reconnaître les responsabilités de la France dans le génocide rwandais. C’est lui, aussi, qui a tenté de monter ces commissions d’historiens entre la France et l’Algérie et qui a décidé d’ouvrir les archives sur les exactions de la France au Cameroun. C’est lui, enfin, qui a commencé à restituer des œuvres d’art, au Bénin par exemple, et qui vient d’annoncer une loi pour continuer le mouvement.


    Sur tous ces sujets, dans les mots et dans les actes, oui le président français a fait plus que ces prédécesseurs. Et pourtant. On a l’impression que les tensions n’ont jamais été aussi brûlantes entre Paris et de nombreux pays africains.

    Le Maroc vient de dire que les relations avec la France n’étaient « ni bonnes, ni amicales. En cause, des embrouilles sur la délivrance de visas et sur d’autres dossiers régionaux. Depuis le 2 mars, l’Algérie, qui a déjà rappelé son ambassadeur à Paris, ne délivre plus les laissez-passer consulaires qui sont nécessaires pour accueillir des ressortissants expulsés de France.

    Au Mali et au Burkina Faso, nos militaires ont dû partir, les autorités locales, arrosées par les Russes, y alimentent le sentiment anti-français. D’ailleurs, dans tout le Sahel, le président a confirmé qu’on allait voir beaucoup moins d’uniformes tricolores.

    La France, « un interlocuteur neutre » ?

    Qu’est-ce qui ne va pas dans la méthode Macron avec l’Afrique ? Emmanuel Macron a eu un tort. Il a cru qu’être né après la période coloniale de la France l’exonèrerait de certaines rancœurs, de certaines blessures.

    En 2017, dans un bain de foule à Alger, il avait remis à sa place un jeune homme en lui disant : « Vous n’avez jamais connu la colonisation (…) qu’est-ce que vous venez m’embrouiller avec ça ? ». Il était sincère, mais il a vu que ça ne suffirait pas. Six ans plus tard, la France en Afrique est toujours coincée entre ces rancunes du passé, et la nouvelle donne géopolitique mondiale, avec une concurrence économique forte, concurrence avec nos voisins comme l’Allemagne mais aussi maintenant avec la Chine.

    Dire que « l’âge de la Françafrique est révolu », ou que la France est devenue « un interlocuteur neutre » sur le continent comme l’a fait, jeudi 2 mars, Emmanuel Macron, cela tient toujours du souhait. Le seul fait de devoir encore le formuler montre que ce n’est pas la réalité.

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    #France #Afrique #Macron #Françafrique #Russie #Wagner #Chine

  • Macron entame sa délicate « tournée » pour ne pas « perdre l’Afrique »

    Tags : France, Emmanuel Macron, Russie, Wagner, Chine, Françafrique,

    Influence russe en Afrique : Emmanuel Macron entame sa délicate « tournée » pour ne pas « perdre l’Afrique »

    « Cet âge de la Françafrique est bien révolu. » Voilà la phrase à retenir du premier discours d’Emmanuel Macron en Afrique.

    Emmanuel Macron participe, aujourd’hui, à Libreville avec plusieurs chefs d’Etats d’Afrique centrale à un sommet consacré à la protection des forêts tropicales. Mais tout le monde s’attendait à ce qu’il parle « politique ».

    « J’ai parfois le sentiment que les mentalités n’évoluent pas au même rythme que nous quand je lis, j’entends, je vois qu’on prête encore à la France des intentions qu’elle n’a pas, quelle n’a plus », a-t-il dit devant la communauté française au Gabon.

    « On semble encore aussi attendre d’elle des positionnements qu’elle se refuse à prendre et je l’assume totalement. Au Gabon comme ailleurs, la France est un interlocuteur neutre qui parle à tout le monde et dont le rôle n’est pas d’interférer dans des échanges politique intérieure », a-t-il martelé.

    18ème déplacement d’Emmanuel Macron en Afrique
    Une visite au Gabon. Le point de départ d’une tournée de quatre jours dans la région. La capitale gabonaise est la première étape d’un périple qui conduira ensuite le chef de l’État français en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo.

    Il effectue son dix-huitième déplacement en Afrique depuis le début de son premier quinquennat en 2017. Il s’y rend surtout deux jours après avoir exposé depuis Paris sa stratégie africaine pour les quatre années à venir.

    Une tournée diplomatique cruciale en Afrique centrale alors que l’influence française ne cesse de reculer sur le continent. « Je crois qu’Emmanuel Macron a compris deux choses, » explique Pierre Mathiot, directeur de SciencesPo Lille. « D’une part, il a compris qu’il était extrêmement important pour la France, et donc pour l’Europe, de ne pas » perdre l’Afrique « pour des raisons géopolitiques et économiques, notamment l’accès aux minerais rares qui sont très importants. De l’autre, il a compris que pour ne pas « perdre l’Afrique », il fallait adopter une attitude différente de l’attitude traditionnelle qui a tendance à considérer que l’Afrique est un pré carré sur laquelle la France aurait une forme de  » droit « lié à l’époque coloniale. ». Il poursuit : « On a pu voir qu’Emmanuel Macron a changé la méthode. En début de semaine, il a fait un discours, depuis Paris, bien différent de ce que l’on a pu connaitre de l’époque « post-gaulliste » qui a perduré jusqu’à Nicolas Sarkozy. »

    Dans son discours, Emmanuel Macron a prôné « l’humilité » et encouragé un nouveau partenariat « équilibré » et « responsable » avec les pays africains. Pour Pierre Mathiot, « le Président sait qu’il marche sur des œufs. »

    Influence décroissante

    Car depuis plusieurs années, l’influence de la France, et de l’Europe, est décroissante en Afrique. Lors de sa « tournée africaine », le Président français va rencontrer d’autres chefs d’Etats dont Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad) ou encore Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale) qui feront aussi le déplacement.

    Depuis 2022, l’armée française a été poussée hors du Mali et du Burkina Faso par les juntes au pouvoir dans ces deux pays. Le Burkina vient aussi de dénoncer un « accord d’assistance militaire » signé en 1961 avec la France, au lendemain de l’indépendance du pays.

    La Russie et le groupe Wagner

    Forte des mercenaires du groupe Wagner et de campagnes de désinformation qui alimentent le sentiment antifrançais, la Russie dame de plus en plus le pion à Paris dans cette sphère d’influence française historique. Une présence qui inquiète la France. « Pour le moment, mais je pense que ce n’est qu’à court terme, le succès russe en Afrique est énorme », explique Patrick Verhaagen, professeur à l’ULB et spécialiste de l’Afrique. « La Russie est parvenue à mettre la France hors de son pré carré. Ils ont dû plier bagage au Mali et au Burkina Faso. A l’inverse, la Russie occupe le terrain au nom de la coopération militaire et en sous-main via la société privée de mercenaires de Wagner. C’est le plus grand succès politique. Qui aurait pu imaginer, il y a 5 ans encore, que l’armée française doive plier bagage d’Afrique face à la diplomatie russe et face au bras armé russe ? Personne. »

    Pour le directeur de SciencesPo Lille : « L’influence russe dans sur le continent ne date pas d’hier. Cela a commencé il y a déjà quelques années avec la République Centrafricaine où le groupe Wagner est présent depuis déjà plusieurs années. Donc, je pense que la France est inquiète. » Mais il insiste sur le fait que plusieurs dirigeants ont parfois la mémoire courte : « Les forces françaises ont quitté le Mali. Mais il ne faut quand même pas oublier que c’est l’intervention française qui a permis d’éviter que le pays ne soit conquis par les Islamistes. On l’a parfois un peu oublié. » Il rajoute : « On voit bien, au Mali par exemple, que le départ des Français, remplacé par le groupe russe Wagner, n’a aucun effet sur sa capacité à empêcher les attaques et les Islamistes de progresser. Au Burkina Faso, il y a encore eu 80 soldats qui sont morts. »

    Sergueï Lavrov et ses nombreux déplacements en Russie

    Ces derniers mois, la Russie tente nombre d’approche de pays africains. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a multiplié les visites et les déplacements sur le continent africain. Début de ce mois, il a même promis son aide « à la région sahélo-saharienne et même aux pays riverains du Golfe de Guinée ». Sergueï Lavrov a vanté la nouvelle alliance entre le Mali et la Russie contre le djihadisme qui ensanglante la région, lors d’une visite à Bamako présentée par les deux parties comme une première « historique » de la part d’un chef de la diplomatie russe.

    En juillet 2022, déjà, la visite du ministre russe des affaires étrangères, Sergeï Lavrov, en Égypte, en République du Congo, en Ouganda et en Éthiopie avait pour but de montrer que Moscou avait encore des amis sur la scène mondiale.

    Le récit et le discours russes

    Drapeaux russes, présence militaire, la Russie a aussi aidé certains pays en livrant des tonnes de céréales ces derniers mois. Cela participe, aussi, à rejeter la présence européenne pour mieux embrasser celle de la Russie. « Rien ne plaide pour l’Europe. Quand on voit le non-succès des opérations militaires françaises et qu’on a entre 14 et 18 ans, c’est logique qu’on puisse être tenté par autre chose. C’est difficile de contrer cette propagande russe », explique Patrick Verhaagen, professeur à l’ULB. Il rajoute : « Alors que l’Europe donne plusieurs milliards d’euros d’aides publiques chaque année, les résultats ne sont pas là. Les conditions d’existence de la population en se sont pas améliorées en 60 ans. Et sur le plan militaire, la situation empire. Il est donc très compliqué pour l’Europe d’obtenir des résultats. La seule réponse doit être diplomatique avec des chefs d’Etat au courant de cette situation. Mais certains pays, parfois poussés par le peuple, sont tentés d’ouvrir les bras à d’éventuels sauveurs. »

    Pour Pierre Mathiot, « Je pense qu’Emmanuel Macron va tenir un discours en indiquant que la France, en tant qu’ancienne puissance coloniale, n’est peut-être pas tout à fait irréprochable. Mais il avertira sur les dangers russes en expliquant qu’ils sont en train de capter toutes les ressources minières en Centrafrique. Donc, il a tout intérêt à expliquer que sous le prétexte de se débarrasser des Européens qui ont été colonialistes, sous le prétexte de les aider à s’échapper de la chappe de plomb post-coloniale, les Russes sont en train de reconstituer une stratégie colonialiste. Ça, c’est la stratégie du Président français. Après, elle sera appréciée en fonction de la situation politique et géopolitique des pays qu’il sera amené à visiter. »

    L’Europe a quelques « armes » en main

    Pourtant, tout n’est pas perdu pour l’Europe. « D’un point de vue géopolitique, c’est un coup de semonce. Personne au sein du groupe européen n’aurait pu s’imaginer un tel scénario. Il faut maintenant rester réaliste. L’Europe a d’autres armes, comme les échanges commerciaux et les aides publiques au développement », argumente Patrick Verhaagen, spécialiste de l’Afrique. « Les échanges commerciaux entre la Russie et l’ensemble du continent africain, c’est un peu moins de 15 milliards d’euros. Ceux entre l’Union européenne et les pays africains sont de 300 milliards d’euros. C’est vingt fois plus. Sans compter l’aide publique au développement de plusieurs milliards d’euros. Ces échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique se font au préjudice de l’Afrique. C’est-à-dire que ces 15 milliards d’euros sont quasi totalement des importations africaines de la Russie notamment de blé, de carburant et de charbon. Par contre, c’est la moitié pour l’Europe. C’est une donnée dont tout le monde est conscient. Et c’est donc un levier important face à la Russie. »

    Emmanuel Macron conclura sa tournée en République démocratique du Congo (RDC), ex-colonie belge mais aussi plus grand pays francophone du monde, où le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, se prépare à une échéance électorale cette année.

    Cette étape peut également s’avérer délicate alors que la France est accusée en RDC de soutenir le Rwanda plutôt que Kinshasa, confronté à une rébellion dans l’est du pays.

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    #France #Afrique #Macron #Russie #Wagner #Chine #Françafrique

  • Ghislaine Maxwell demandera à la cour d’appel d’annuler sa condamnation pour trafic sexuel

    Tags : Ghislaine Maxwell, Jeffrey Epstein, Pédophilie, pédocriminalité,

    NEW YORK – Ghislaine Maxwell devrait demander mardi à une cour d’appel fédérale d’annuler sa condamnation pour avoir aidé Jeffrey Epstein à abuser sexuellement d’adolescentes, affirmant qu’une série d’erreurs ont entaché l’affaire alors que les procureurs en ont fait un bouc émissaire parce que le financier était mort.

    « Le gouvernement a poursuivi Mme Maxwell en tant que mandataire de Jeffrey Epstein » pour satisfaire « l’indignation publique » à propos de l’affaire, et a travaillé avec ses accusateurs « pour développer de nouvelles allégations à partir de souvenirs fanés, déformés et motivés », a déclaré l’avocat de Maxwell, Arthur Aidala. dans un communiqué obtenu par Reuters.

    Un porte-parole du procureur américain Damian Williams à Manhattan a refusé de commenter.

    Maxwell, 61 ans, devrait présenter ses arguments juridiques dans un dossier auprès de la 2e US Circuit Court of Appeals à Manhattan.

    Elle purge une peine de 20 ans de prison après qu’un jury de Manhattan l’a condamnée en décembre 2021 pour cinq chefs d’accusation de recrutement et de préparation de quatre filles pour abus par Epstein entre 1994 et 2004.

    La fille du magnat des médias britannique décédé Robert Maxwell est emprisonnée à Tallahassee, en Floride, et pourrait être libérée en juillet 2037 avec un crédit pour bonne conduite et deux ans passés en prison.

    Maxwell a été arrêtée le 2 juillet 2020, se cachant dans une maison d’un million de dollars qu’elle possédait à Bradford, NH.

    Les avocats de Maxwell avaient tenté de discréditer ses accusateurs et affirmé que les procureurs avaient transformé le cas de la mondaine en un jugement juridique qu’Epstein, un délinquant sexuel enregistré, n’avait jamais eu.

    Epstein s’est suicidé à 66 ans dans une cellule de la prison de Manhattan en août 2019, un mois après avoir été accusé de trafic sexuel.

    Des centaines de femmes ont affirmé avoir été victimes des abus d’Epstein, et des personnalités célèbres, notamment le prince britannique Andrew, qui étaient amis avec lui, ont vu leur réputation entachée ou détruite.

    De nombreux arguments dans l’appel de Maxwell devraient refléter ceux qu’elle a présentés sans succès avant, pendant et après le procès.

    Elle a affirmé que l’accord de non-poursuite d’Epstein en 2007 avec les procureurs fédéraux du sud de la Floride, résultant d’abus présumés dans son manoir de Palm Beach, l’avait également immunisée.

    Epstein, en échange de l’immunité, a plaidé coupable l’année suivante à une accusation de prostitution dans l’État de Floride et a purgé 13 mois de prison. Cet arrangement est maintenant largement considéré comme trop indulgent.

    Maxwell devrait affirmer que les procureurs l’ont inculpée longtemps après l’expiration d’un délai de prescription de cinq ans.

    Elle devrait également contester le refus du juge du procès d’annuler sa condamnation après qu’un juré a admis avoir omis de divulguer avant le procès qu’il avait été abusé sexuellement dans son enfance. Maxwell a affirmé que le juré, identifié comme Scotty David ou Juror 50, a utilisé son expérience pour convaincre d’autres jurés qu’elle était coupable.

    Les avocats de Maxwell ont également déclaré qu’elle n’était pas en mesure de se préparer de manière significative pour son procès dans sa prison de Brooklyn en raison des eaux usées brutes, du manque de sommeil et d’eau, ainsi que d’une surveillance ressemblant à celle d’Hannibal Lecter dans le film « Le silence des agneaux ».

    Lors du procès de Maxwell, les quatre accusateurs ont déclaré que Maxwell et Epstein les avaient d’abord accueillis dans leur orbite avant de les soumettre à des massages sexualisés à Epstein.

    Les procureurs devraient répondre au dossier de Maxwell avant que la cour d’appel n’entende les plaidoiries.

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    #Ghislaine_Maxwell #Jeffrey_Epstein #Pédophilie #Pédocriminalité

  • UE-Maroc: Malgré les tensions, des accords financiers conclus

    Tags : Maroc, Union Européenne, Olivér Várhelyi, coopération,

    Les récentes tensions entre le Maroc et le Parlement européen n’empêchent pas la bonne conduite du partenariat économique. En visite hier à Rabat, le commissaire européen à la Politique de voisinage Olivér Várhelyi a annoncé plusieurs accords financiers importants.

    Un demi-milliard d’euros tout de suite pour le nouveau Fonds d’investissement Mohammed VI, 6,5 milliards dans les prochaines années pour l’économie marocaine : Olivér Várhelyi n’est pas venu les mains vides au Maroc, a constaté notre correspondant à Rabat, Victor Mauriat.

    Les deux parties ont signé cinq programmes de coopération portant sur la protection sociale, l’appui à la transition verte et à la réforme de l’administration publique, l’inclusion financière et la gestion de la migration.

    Par ailleurs, des programmes supplémentaires, adoptés en 2022, doivent encore faire l’objet dans les prochains mois d’une signature avec le Maroc, pour 126 millions d’euros.

    Malgré les récentes tensions entre les deux entités sur fond d’accusation d’espionnage, de corruption et de violation des droits de l’homme, le commissaire européen a salué les progrès réalisés par le royaume ces dernières années : « Les réformes que nous voyons au Maroc, sociales, administratives, digitales, sont des réformes ambitieuses » qui réflètent « vraisemblablement les valeurs européennes ». « Donc pour nous, c’est vraiment facile de soutenir ces réformes. »

    De son côté Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, a accueilli chaleureusement ces annonces et se félicite du chemin parcouru : « Si 2022 a été l’année du développement de la relation entre le Maroc et l’UE à travers les projets entrepris, 2023 sera celle d’un engagement et d’ambitions plus forts. » Rabat entend « développer davantage » cette année la coopération avec l’UE dans les domaines de la sécurité et l’immigration.

    Un futur partenariat tripartite avec Israël

    Cette visite du commissaire européen – la deuxième en moins d’un an – visait à « approfondir le partenariat stratégique » entre l’UE et le Maroc, « pilier de stabilité en Méditerranée », selon Olivér Várhelyi.

    Les deux hommes ont également annoncé un futur partenariat tripartite avec Israël, sans pour autant préciser les domaines concerné par l’accord qui devrait être officialisé avant la fin du mois. « Cette coopération trilatérale entre le Maroc, Israël et l’Union européenne pourra lever des défis cruciaux tels que la gestion de l’eau et la recherche et le développement », a toutefois souligné Olivér Várhelyi. « Nous pouvons développer une coopération régionale dans des domaines d’intérêt communs », a assuré Nasser Bourita lors du même point presse. « Nous avons préparé un document que nous signerons avant la fin de ce mois pour confirmer cette dimension tripartite dans nos relations », a précisé le ministre marocain.

    Depuis leur normalisation diplomatique, le partenariat entre le Maroc et Israël se poursuit à un rythme très soutenu dans les domaines militaire, technologique, économique et culturel.

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    #Maroc #UE #Israël #Olivér_Várhelyi

  • 1 an après – l’impact mondial de la guerre en Ukraine

    1 an après – l’impact mondial de la guerre en Ukraine

    Tags : Ukraine, Russie, Etats-Unis, UE, OTAN, inflation, cherté, produits alimentaires,

    -L’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a un an a contribué à une polycrise mondiale.

    -Plus de 8 millions de réfugiés ukrainiens ont quitté leur foyer en quête de sécurité.

    -Les prix mondiaux de l’énergie ont bondi alors que les sanctions internationales contre la Russie se poursuivent.

    -Les prix alimentaires ont également grimpé en flèche, ajoutant à la crise mondiale du coût de la vie.

    Dans l’année qui s’est écoulée depuis que le président russe Vladimir Poutine a ordonné à ses forces armées de franchir la frontière ukrainienne, l’impact de la guerre en Europe s’est propagé dans le monde entier.

    La plupart d’entre nous sommes touchés par l’impact du conflit d’une manière ou d’une autre – à la caisse du supermarché, lorsque les factures d’énergie domestiques arrivent, ou lorsque les entreprises pour lesquelles nous travaillons se serrent la ceinture, mettant des emplois et des carrières en danger.

    Une crise humanitaire persistante

    Mais avant tout dans nos esprits en ce sinistre anniversaire doivent être ceux qui se sont soudainement retrouvés dans la ligne de mire. Des millions de personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été forcées de fuir l’Ukraine, cherchant la sécurité en dehors de la zone de guerre.

    Un an plus tard, l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, affirme qu’il y a plus de 8 millions de réfugiés ukrainiens qui vivent à travers l’Europe. Parmi ceux-ci, 4,8 millions sont des réfugiés qui se sont enregistrés dans le cadre de régimes de protection nationale temporaire. La plupart de ces réfugiés espèrent que la fin des hostilités leur permettra de rentrer chez eux et de reconstruire leur vie. Une enquête du HCR montre que 12% prévoient de rentrer dans les trois prochains mois, mais 65% de ceux qui souhaitent rentrer n’ont pas de calendrier précis.

    La hausse des coûts de l’énergie menace l’extrême pauvreté de millions de personnes

    Le déclenchement de la guerre en Ukraine a plongé de vastes régions du monde dans une crise énergétique.

    Une nouvelle enquête, publiée dans la revue Nature Energy , suggère que la hausse des prix du carburant a presque doublé les coûts énergétiques des ménages dans le monde. En des temps plus pacifiques, la Russie était un important exportateur de gaz naturel vers l’Europe, mais les sanctions internationales visant le secteur énergétique russe ont limité les approvisionnements et fait grimper les prix.

    Le graphique ci-dessus montre comment le prix des combustibles fossiles a grimpé en flèche après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, par rapport au prix moyen en 2021. Entre le 24 février et le 13 septembre 2022, le coût du charbon a grimpé de 176 %. Les prix du pétrole brut et des produits pétroliers ont grimpé de 51 % et le coût du gaz naturel a augmenté de 94 %.

    Conséquence de ces hausses de prix sur les marchés de l’énergie, l’étude montre que les coûts énergétiques mondiaux des ménages augmenteront entre 62,6% et 112,9%. Les plus durement touchés seront les ménages des pays d’Afrique subsaharienne.

    L’approvisionnement alimentaire sous pression

    L’impact de la guerre en Ukraine sur le prix et la disponibilité des aliments est ressenti très différemment dans les pays du monde.

    Si vous vivez dans un pays riche, les prix pourraient vous faire haleter. Rares sont ceux qui n’auront pas remarqué à quel point le coût d’un panier de biens typique a augmenté au cours de l’année écoulée. Le journal The Guardian rapporte que l’inflation des prix des produits alimentaires au Royaume-Uni a atteint un niveau record de 16,7 % en janvier 2023.

    À l’autre extrémité du spectre de la richesse mondiale, la hausse des prix des denrées alimentaires ou la perturbation des approvisionnements peuvent mettre la vie en danger. La Russie et l’Ukraine sont d’importants exportateurs de blé et la guerre constitue une menace sérieuse pour les nations qui dépendent des céréales de la région pour une grande partie de leurs aliments de base.

    Un rapport de 2022 sur la sécurité alimentaire mondiale de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture constate que « la guerre en Ukraine aura de multiples implications pour les marchés agricoles mondiaux par le biais des canaux du commerce, de la production et des prix, jetant une ombre sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition ». pour de nombreux pays dans un proche avenir ».

    Découvrir

    Que fait le Forum économique mondial pour aider à assurer la sécurité alimentaire mondiale ?

    Deux milliards de personnes dans le monde souffrent actuellement de malnutrition et selon certaines estimations, nous avons besoin de 60% de nourriture en plus pour nourrir la population mondiale d’ici 2050. Pourtant, le secteur agricole est mal équipé pour répondre à cette demande : 700 millions de ses travailleurs vivent actuellement dans la pauvreté, et elle est déjà responsable de 70 % de la consommation mondiale d’eau et de 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

    Les nouvelles technologies pourraient aider nos systèmes alimentaires à devenir plus durables et efficaces, mais malheureusement, le secteur agricole a pris du retard sur d’autres secteurs en termes d’adoption de technologies.

    Lancée en 2018, la plateforme Innovation with a Purpose du Forum est un partenariat à grande échelle qui facilite l’adoption de nouvelles technologies et d’autres innovations pour transformer la façon dont nous produisons, distribuons et consommons nos aliments.

    Avec la recherche, l’augmentation des investissements dans les nouvelles technologies agricoles et l’intégration d’initiatives locales et régionales visant à renforcer la sécurité alimentaire, la plateforme travaille avec plus de 50 institutions partenaires et 1 000 dirigeants du monde entier pour tirer parti des technologies émergentes afin de rendre nos systèmes alimentaires plus durables, inclusive et efficace.

    Un risque majeur pour la stabilité mondiale

    Ces pressions économiques combinées s’ajoutent à une crise mondiale du coût de la vie, identifiée comme le plus grand risque à court terme pour la stabilité mondiale dans le Rapport annuel sur les risques mondiaux 2023 du Forum économique mondial .

    Une série de graphiques montre l’impact de la crise mondiale du coût de la vie par groupe de revenu. Image : Rapport sur les risques mondiaux du WEF, 2023.

    Les données du rapport sur les risques mondiaux, illustré ci-dessus, montrent que les ménages à faible revenu supportent un fardeau disproportionné de la hausse des prix.

    Avec une grande partie de la crise provoquée par la guerre en Ukraine, plus les combats se prolongent, plus ce fardeau peut devenir lourd, comme le souligne le rapport.

    « La persistance d’une crise mondiale du coût de la vie pourrait avoir pour conséquence qu’une proportion croissante des segments les plus vulnérables de la société se voient privés de l’accès aux besoins de base, alimentant les troubles et l’instabilité politique. La poursuite des perturbations de la chaîne d’approvisionnement pourrait entraîner une inflation sous-jacente persistante, en particulier dans les secteurs de l’alimentation et de l’énergie.

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    #Ukraine #Russie #Etats_Unis #UE #Inflation #Produits_Alimentaires

  • Qatargate : La vie d’Eva Kaili passée au tamis

    Tags : Maroc_Qataragate, Parlement Européen, Corruption, Marc Tarabella, Eva Kaili, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi,

    Trop près du soleil : le making and unmaking d’Eva Kaili

    Comment la célèbre politicienne grec s’est hissé au sommet de la politique européenne – et s’est écrasé en prison.

    Par NICHOLAS VINOCUR, NEKTARIA STAMOULI, EDDY WAX et GIAN VOLPICELLI

    BRUXELLES — Eva Kaili n’était pas satisfaite du plan de salle.

    C’était quelques jours avant le dîner de gala P28 de POLITICO – une touche de paillettes sur le calendrier social bruxellois dévoilant un classement des personnes les plus puissantes d’Europe – et la législatrice grecque voulait s’assurer qu’elle serait assise à une table de haut niveau.

    Dans une rafale d’e-mails, son bureau au Parlement européen a fait pression pour un placement de premier ordre, même s’il ne savait pas qui y assisterait. Kaili s’est retrouvé à une table à côté du commissaire européen à l’emploi, Nicolas Schmit, directement derrière la présidente du Parlement, Roberta Metsola, et le puissant commissaire européen à l’industrie, Thierry Breton.

    Au dire de tous, Kaili – l’une des personnalités les plus glamour de la scène politique bruxelloise, vice-présidente du Parlement et célébrité dans sa Grèce natale – a semblé apprécier la soirée, qui comprenait une allocution vidéo du président ukrainien Volodymyr Zelenskyy et à peine aveux voilés par Metsola et Breton de leur désir de devenir président de la Commission européenne.

    L’approche de Kaili en matière de plan de sièges, recherchant la proximité avec le pouvoir, était conforme à l’approche qu’elle avait adoptée pendant deux décennies en politique, remontant à ses premiers pas en politique en tant qu’étudiante à Thessalonique. Au terme de son deuxième mandat au Parlement européen, elle avait toutes les raisons de croire qu’elle aussi pourrait bientôt avoir un siège au premier rang.

    Deux jours plus tard, elle était en prison.

    Dans une opération d’infiltration qui a brisé le placage poli de la politique bruxelloise comme une brique à travers du verre, Kaili a été arrêté par la police belge dans le cadre d’une enquête d’argent contre influence impliquant trois complices présumés. Sur les quatre personnes arrêtées début décembre, dont l’ancien législateur socialiste italien Pier Antonio Panzeri et le propre partenaire de Kaili, un assistant parlementaire italien nommé Francesco Giorgi – tous accusés d’avoir accepté des paiements illégaux du Qatar et du Maroc en échange de faveurs politiques – Kaili était de loin le plus visible, le plus ancien, le plus politiquement ambitieux.

    Une énorme quantité d’informations est devenue publique depuis ces jours de tourbillon, y compris les allégations de Panzeri, publiées dans le journal belge Le Soir, selon lesquelles il aurait payé 250 000 € à Kaili pour soutenir sa campagne électorale de 2019. (L’avocat de Kaili, Michalis Dimitrakopoulos, a qualifié le rapport Le Soir de « complètement inexact » et de « mensonges sans scrupules » présenté par Panzeri et « sans aucune preuve, dans le seul but de le sauver, lui et sa famille, de la prison ».)

    Mais le rôle exact de Kaili dans le scandale reste mal défini. Contrairement à Panzeri, elle n’a pas encore reconnu d’acte répréhensible et reste en prison plus de deux mois après son arrestation, les autorités judiciaires refusant de lui accorder une permission de sortir, pensant qu’elle présente un risque de fuite et qu’elle pourrait falsifier des preuves.

    Les avocats de Kaili la décrivent comme la victime innocente d’autres suspects dans l’affaire, à savoir Panzeri et Giorgi, qui, selon eux, ont exploité son rang et son statut pour faire avancer leurs intérêts à son insu. Le fait que Kaili, qui a une fille de 24 mois avec Giorgi, soit détenue pendant deux mois avec un accès limité à l’enfant équivaut à de la « torture », affirment-ils.

    Pourtant, le mandat d’arrêt de Kaili, obtenu par POLITICO, est catégorique : il allègue qu’elle était un membre clé du complot, qui savait que de l’argent obtenu illégalement était stocké chez elle, a tenté d’avertir les complices après l’arrestation de Giorgi et a courtisé le ministre du Travail qatari Ali. bin Samikh Al Marri, cité comme un personnage clé dans l’affaire.

    Dans une tentative de concilier le profil public de haut vol de Kaili avec les allégations portées contre elle, POLITICO a fouillé profondément dans son passé. De ses débuts modestes à Thessalonique, la deuxième ville de Grèce, à la politique nationale à Athènes, puis à Bruxelles et aux semaines fatidiques qui ont précédé son arrestation, ce qui ressort est le portrait d’une personnalité magnétique qui a lutté sans relâche pour des postes plus élevés, indifférente à l’idéologie ou loyauté envers le parti ou où elle irait finalement, tant que c’était en place.

    Entre autres détails exclusifs, les reportages de POLITICO montrent comment Kaili a fait pression pour obtenir des diplômes universitaires en Grèce sans avoir suivi les cours requis ; comment elle et les intérêts politiques et commerciaux de sa sœur Mantalena à Bruxelles se chevauchaient fréquemment; et comment elle a fait pression, personnellement et avec force, en faveur du Qatar dans les semaines qui ont précédé son arrestation.

    Tout au long de tout cela, Kaili est restée concentrée sur sa marque en tant que championne de la technologie.

    Pour les Thessaloniciens qui ont suivi son cas de loin, son histoire rappelle une tragédie grecque dans laquelle un protagoniste brillant, poussé par l’orgueil à commettre des actes imprudents ou arrogants, est abattu par le destin – ou Némésis, déesse de la vengeance.

    1. Des débuts prometteurs

    Pour comprendre comment Kaili est arrivée là où elle se trouve aujourd’hui, il est utile de retourner à Thessalonique, l’ancienne ville portuaire méditerranéenne où elle a grandi et s’est lancée dans la politique.

    Contrairement à de nombreux politiciens grecs de première ligne, Kaili n’est pas né avec une grande richesse ou des relations politiques. Son père, Alexandros Kailis, est arrivé à Thessalonique au milieu des années 1960 après que la Turquie a expulsé la population grecque d’Istanbul. Lui et sa femme Maria Ignatiadou ont eu Kaili et sa sœur, Mantalena, alors qu’elles étaient encore très jeunes. Selon un contemporain qui fréquentait la maison des parents de Kaili, Eva était comme une poupée pour eux et leurs amis universitaires, le premier bébé du groupe.

    Alors qu’il poursuivait des études en génie civil, le père de Kaili s’est impliqué dans la politique. Selon l’ancien législateur européen et collègue de Thessalonique Michalis Tremopoulos, l’aîné Kailis a commencé comme militant d’extrême droite, pour rejoindre le Mouvement socialiste panhellénique, PASOK, alors qu’il devenait la force politique prédominante de la Grèce.

    Jamais un joueur de première ligne, Kailis a travaillé pour ou dans l’orbite de divers poids lourds locaux indépendamment de leurs tendances politiques, y compris l’ancien ministre de la Défense Akis Tsochatzopoulos, membre fondateur du PASOK, et le gouverneur régional Panagiotis Psomiadis du parti conservateur Nouvelle Démocratie. Tsochatzopoulos a ensuite purgé une peine de prison, tandis que Psomiadis fait face à diverses accusations dans un procès pour corruption en cours, Kailis servant de témoin pour sa défense.

    Les habitants désignent la culture politique du foyer de Thessalonique comme une fenêtre sur les méthodes politiques de Kaili et les allégations portées contre elle. La politique à Thessalonique – une petite sœur politique de la capitale – est construite autour de relations personnelles et d’une défense féroce de l’indépendance de la ville contre Athènes toujours envahissante.

    L’insularité engendre la corruption, affirment ces habitants – une accusation que le maire de la ville, Konstantinos Zervas, a catégoriquement rejetée lors d’un entretien dans son bureau. « Cela » – le fait que plusieurs poids lourds de Thessalonique aient été pris au piège dans des scandales – « n’a rien à voir avec l’ADN politique de la ville », a-t-il soutenu. « En fait, les problèmes ont à voir avec le gouvernement central [de la Grèce] et le Parlement européen. »


    L’intérêt d’Eva Kaili pour la politique a commencé jeune. Elle a rejoint l’aile jeunesse du PASOK à 14 ans et a été élue présidente du conseil étudiant de son lycée à 15 ans. Puis, après s’être inscrite à l’Université Aristote de Thessalonique pour étudier l’architecture, elle s’est rapidement fait élire présidente de l’association étudiante de son département.

    Des décennies plus tard, cette victoire électorale et la façon dont elle l’a remportée restent gravées dans l’esprit des personnes qui connaissaient Kaili à l’époque. Ayant réussi à rallier pour la première fois dans son département une candidature au PASP (mouvement étudiant du PASOK), elle fait partie des gagnantes d’un premier tour de scrutin. En vertu des statuts de l’école, les gagnants se sont ensuite réunis à huis clos pour négocier qui deviendrait le président du département universitaire.

    Selon un professeur qui a demandé à rester anonyme, Kaili a promis aux partis rivaux tout ce qu’ils voulaient à une condition : qu’elle obtienne la présidence.

    L’enchère a payé. « Eva était au-dessus de tout le monde », a déclaré le professeur, qui connaissait Kaili à l’époque et, comme cela se produit habituellement dans les universités grecques, surveillait la politique étudiante. « Elle n’était pas intéressée par l’idéologie ; le reste du groupe était très déçu.

    2. Une étoile est née

    Le temps restant de Kaili à Thessalonique a été consommé par la politique, traînant avec d’autres militants et amis dans un café alors nommé Santé. Elle a couru pour une place au conseil municipal de Thessalonique et a gagné, devenant son plus jeune membre, en 2002.

    Son horaire chargé ne lui laissait pas beaucoup de temps pour ses études, selon deux professeurs qui travaillaient à l’université durant cette période. Tous deux ont déclaré que Kaili avait demandé à être dispensée de suivre des cours en raison de ses engagements politiques et à être autorisée à réussir son cours d’architecture de toute façon – une demande qui, selon eux, a été discrètement accordée.


    Dimitrakopoulos, l’avocat de Kaili, a rejeté la demande. « C’est une calomnie incroyable et sans précédent, qui insulte non seulement Mme Eva Kaili mais aussi la crédibilité de l’enseignement universitaire en Grèce. Mme Kaili a obtenu son diplôme en architecture en étudiant et en passant des examens, comme tous les étudiants de notre pays.

    Ce fut un grand saut du conseil de Thessalonique à la scène nationale à Athènes, que Kaili a fait à sa première occasion. Lors des élections de 2004, a rappelé un politicien local, le parti de centre-droit Nouvelle Démocratie a présenté une jeune femme blonde, Elena Rapti, pour se présenter aux élections à Thessalonique. La réponse du PASOK a été Kaili, qui a fini par gagner.

    Mais alors le chef du Pasok, George Papandreou, a préféré occuper le siège à Thessalonique pour lui-même. Bien qu’elle ait dû renoncer à son siège, la carrière nationale de Kaili était lancée.

    Bien qu’elle n’ait aucune expérience formelle dans le journalisme, elle est devenue l’une des principales animatrices d’actualités de la plus grande chaîne grecque de l’époque, MEGA, de 2004 à 2007. Elle a acquis une notoriété nationale à la télévision et a poursuivi une maîtrise en études internationales et européennes à l’Université de Le Pirée, elle prépare sa prochaine candidature électorale en 2007, qu’elle remporte.

    Peu de temps après, Kaili a eu un autre affrontement avec le milieu universitaire, cette fois public. Une fois de plus, elle avait demandé à être dispensée de cours en raison des exigences de son travail politique. Mais cette fois, le professeur, Nikos Kotzias, s’est montré peu accommodant. « C’est dommage qu’une jeune essaie d’obtenir un diplôme de cette façon, pour laquelle elle n’a pas travaillé », a écrit Kotzias dans un communiqué à l’époque.

    En réponse, Kaili a demandé au recteur de l’université d’être examiné par un comité de professeurs, à l’exclusion de Kotzias. L’université a accepté la proposition. Elle a finalement obtenu le MA.

    En 2012, Kaili s’est de nouveau présentée aux élections législatives et a gagné, mais a de nouveau dû renoncer à son siège en faveur du chef du parti. Encore une fois mise à l’écart de la politique nationale, elle est entrée dans le secteur privé, conseillant divers médias grecs et sociétés pharmaceutiques, et passant des soirées à bouzoukia – les boîtes de nuit traditionnelles de la Grèce – où elle a été photographiée avec divers poids lourds de la politique et des affaires, y compris le milliardaire gréco-russe et les médias. le magnat Ivan Savvidis. Kaili était également un habitué des clubs et des restaurants de Mykonos, l’escapade hyper chic des millionnaires en mer Égée.

    La Grèce tombait tête la première dans un cauchemar financier en raison d’une crise de la dette provoquée par des années de mauvaise gestion des deniers publics par les gouvernements nationaux successifs. Mais Kaili était en mouvement.

    3. Les soeurs Kaili à Bruxelles

    L’élection de Kaili au Parlement européen en 2014 a été l’aboutissement d’années d’ambition. Bien qu’aimée en Grèce et soutenue par de puissantes personnalités du PASOK, elle avait dû se retirer à deux reprises pour s’adapter à la direction masculine du parti.

    A Bruxelles, il n’y avait pas de telles entraves.

    Dans un article de journal élogieux de cette période, un journaliste a suivi la législatrice nouvellement élue alors qu’elle se préparait à quitter Athènes pour la capitale de l’UE. « Kaili monte dans sa voiture Smart, ouvre les fenêtres, met sa chanson préférée, ‘Ne t’inquiète pas mon enfant [[de la Swedish House Mafia] et chante à haute voix le refrain : ‘Heaven has plans for you.’ »

    Un autre récit haletant disait : « Après 12 ans de persécution des partis, la beauté du parlement grec se prépare à conquérir le Parlement européen ».


    Le plan, en fin de compte, était de faire d’elle l’une des législatrices les plus actives et les plus visibles de Bruxelles. Elle est devenue une avocate de premier plan à Bruxelles sur les questions technologiques, s’intéressant très tôt aux crypto-monnaies et déposant la première proposition législative du Parlement européen sur la blockchain, qui a été adoptée.

    Lorsqu’on lui a demandé en 2018 comment nous pouvions expliquer les crypto-monnaies aux gens ordinaires, elle a répondu : « Les crypto-monnaies sont comme la météo, vous pouvez en profiter, sans comprendre le processus qui se cache derrière. »

    Kaili a multiplié les affectations en commission, les discours, la diffusion sur les réseaux sociaux et les événements – pas différents des autres législateurs de l’UE, mais à un rythme plus élevé. L’une des clés du métabolisme élevé de Kaili dans le système bruxellois était sa relation étroite avec sa sœur, Mantalena.

    Comme POLITICO l’a rapporté en décembre, Mantalena a créé une organisation polyvalente – MADE Group – dont l’objectif recoupait souvent la carrière de sa sœur et qui a reçu d’importantes sommes d’argent de l’UE pour des projets qui, à leur tour, avaient le soutien d’Eva.

    Dans certains cas, l’action d’Eva au Parlement et les affaires de Mantalena s’accordaient presque trop bien. Selon Henri Estramant, qui a travaillé comme consultant dans le bureau de Kaili, Mantalena s’est décrite comme une « conseillère » de sa sœur et l’a chargée de rédiger des propositions pour le travail parlementaire d’Eva.

    Les exemples les plus clairs de chevauchement apparaissent lorsque l’on regarde les projets pilotes d’Eva Kaili. En proposant des projets pilotes, les législateurs peuvent demander un financement à la Commission européenne pour des initiatives expérimentales telles que des prix, des événements et des recherches. Entre 2016 et 2022, Eva Kaili a fait approuver pas moins de 26 projets pilotes, dont au moins un a finalement profité à l’entreprise de Mantalena.


    Le projet pilote, que Kaili a proposé et approuvé en 2017, a été nommé « L’art et le numérique » et a affecté 1 million d’euros de fonds de la Commission à des initiatives axées sur l’art et la technologie dans toute l’UE . Deux candidats ont soumissionné pour le projet, dont un consortium dirigé par la galerie d’art bruxelloise Bozar et comprenant la société de Mantalena, MADE Group.

    Selon un porte-parole de Bozar, c’est Mantalena qui a contacté la galerie en 2018 et « s’est proposée comme partenaire potentiel ». Un ancien employé de Bozar, s’exprimant de manière anonyme, a déclaré que Mantalena semblait « bien consciente et informée » du projet pilote lorsqu’elle a présenté son argumentaire. MADE Group a gagné 105 172 € grâce à sa participation au pilote.

    Ce n’est qu’un exemple de leur partenariat. En 2022, alors que la guerre ukrainienne fait rage, Eva Kaili présente un projet pilote d’application (budget : 850 000 €) pour suivre les mineurs ukrainiens non accompagnés.

    L’amendement proposant le projet pilote insistait sur le fait que la meilleure façon de créer l’application serait de s’appuyer sur un projet européen existant, ChildRescue, développé en 2018 pour aider à retrouver les enfants réfugiés disparus. « Ce n’est qu’en tirant parti des outils existants de ChildRescue qu’une solution complète telle que décrite dans la proposition pourrait être développée de manière rapide et efficace car la guerre est toujours en cours et le temps presse », indique l’amendement de Kaili.

    Il se trouve que le groupe MADE de Mantalena Kaili faisait partie des entreprises qui ont développé ChildRescue, recevant 104 037,50 € de fonds de l’UE entre 2018 et 2020. La Commission, qui s’est refusée à tout commentaire, n’a pas encore lancé le processus d’appel d’offres pour le pilote ukrainien.

    Interrogé sur la relation, Dimitrakopoulos, qui représente également Mantalena, a déclaré : « C’est mal que la sœur de Kaili soit injustement attaquée. Autant que je sache, elle a participé à la société civile à but non lucratif MADE Group, qui a été auditée à plusieurs reprises par les autorités compétentes et tout est légal.

    4. Le Qatar fait signe

    Cependant, aucune entreprise ne devait s’avérer aussi fatidique pour Kaili que son association avec le Qatar.

    Kaili s’était déjà rendue dans l’émirat avec Giorgi et Panzeri en 2020, mais après être devenue vice-présidente du Parlement en janvier 2022, elle a commencé à planifier d’autres voyages dans le Golfe. Fin octobre 2022, elle était de nouveau à Doha où elle a salué les réformes du travail du Qatar, après avoir réussi à obtenir le consentement du président du Parlement Metsola pour le voyage.

    Selon quatre courriels entre Kaili et Metsola obtenus par POLITICO grâce à des demandes d’accès à l’information, Kaili a passé des mois à pousser Metsola à la laisser partir au Qatar et au Koweït. Metsola a signé le voyage juste une semaine avant qu’il ne se produise, mais Hannah Neumann, une eurodéputée verte qui préside la délégation du Parlement dans la péninsule arabique (DARP) où Kaili était membre suppléant, n’a pas été informée. Neumann a déclaré que le Qatar avait annulé un voyage organisé pour sa délégation et qu’elle était surprise de voir Kaili partir.

    Dans le premier e-mail, envoyé en juillet de l’année dernière, Kaili écrivait à Metsola : « Je suis convaincu que le PE [Parlement européen] a un rôle plus important à jouer dans le Golfe. » Dans cet e-mail, Kaili a appelé à la création d’une assemblée parlementaire entre les pays du Golfe et le Parlement européen, et à un sommet de l’UE avec le Conseil de coordination du Golfe, un groupe régional composé de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar, de l’Arabie saoudite et du Emirats Arabes Unis.

    À Doha, Kaili a rencontré tout le monde, de l’émir du Qatar au ministre des Affaires étrangères et au chef du Conseil de la Choura, l’organe législatif de l’État du Golfe. Selon la presse grecque, Kaili a également rencontré un homme du nom de Sakis Batsilas, un Grec qui était le directeur général adjoint de la Coupe du monde FIFA 2022 au Qatar et un conseiller stratégique sur la candidature initiale en 2010. Elle a tweeté qu’elle avait parlé des « perspectives ». ouvert par un prochain vote sur une dispense de visa pour le Qatar.

    C’était loin d’être les seuls efforts de Kaili au nom du Qatar.


    À l’approche de l’organisation de la Coupe du monde par l’émirat, il y a eu une vague d’activités autour d’une résolution sur son bilan en matière de droits du travail à la suite d’une enquête du Guardian qui alléguait que 6 500 travailleurs migrants avaient péri alors qu’ils travaillaient sur les chantiers de construction de la Coupe du monde. . Le tournoi devant débuter fin novembre, les enjeux étaient élevés pour Doha – une publicité négative pourrait entacher l’image de modernisation que son extravagance de la Coupe du monde était censée promouvoir.

    Kaili et d’autres législateurs du groupe socialiste et démocrate de centre-gauche avaient adopté une position favorable sur le bilan du travail au Qatar, arguant que le pays du Golfe avait répondu aux préoccupations en adoptant des réformes. Mais tout le monde au Parlement européen n’a pas estimé que le Qatar méritait des éloges. Lara Wolters, une législatrice néerlandaise qui appartient au même groupe que Kaili, était l’une des critiques les plus virulentes du Qatar.

    Avant une audience du 14 novembre avec le ministre du travail qatari Ali bin Samikh Al Marri – que les procureurs belges mentionneront plus tard comme une figure clé du programme d’argent contre influence – le bureau de Kaili a contacté à plusieurs reprises Wolters pour une réunion. Lorsque le bureau de Wolters n’a pas donné suite aux demandes, Kaili l’a approchée dans les couloirs du Parlement pour faire valoir son cas, selon un responsable du Parlement ayant une connaissance directe qui a refusé d’être nommé.

    Lorsque Wolters s’est levé pour parler lors de l’audience, deux autres suspects dans l’affaire, le législateur socialiste Marc Tarabella et le partenaire de Kaili, Giorgi, étaient dans la salle. Après que Wolters ait parlé, Tarabella a pris le micro pour offrir un contrepoint, louant le bilan du travail du Qatar. « Je me sentais extrêmement mal à l’aise », a déclaré Wolters à POLITICO. « Je suppose que j’ai réalisé l’ampleur du refoulement. »

    Un avocat de Tarabella a déclaré que son intervention ce jour-là était « complètement mesurée. Tout ce qu’il dit, c’est arrêter de regarder les choses il y a 10 ans. Un avocat de Giorgi n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

    Une semaine plus tard, le 21 novembre, le Parlement devait voter sur la résolution. C’est à ce moment-là que Kaili a prononcé un discours dans lequel elle a déclaré : « J’ai été la seule à dire que le Qatar est un précurseur en matière de droits du travail, abolissant la kafala [un système de parrainage des travailleurs sujet aux abus] et réduisant le salaire minimum ».

    Son discours terminé, Kaili se dirigea vers Wolters, qui était assis dans le public. « Eva vient vers moi et essaie essentiellement de m’empêcher de parler », a déclaré Wolters au podcast EU Scream en février. «Elle a continué à insister sur les choses qu’elle a dites dans son discours. Elle a dit, très personnellement, pourquoi tu fais ça ? Sans se laisser décourager, Wolters s’est levée pour prononcer son discours, faisant exploser le bilan du travail du Qatar.

    Le dernier acte public de Kaili en faveur du Qatar avant son arrestation est survenu quelques jours plus tard. L’État du Golfe avait fait pression sur l’UE pour qu’elle accorde à ses citoyens un voyage sans visa dans le bloc, et la commission des libertés civiles du Parlement devait voter sur un rapport sur la proposition.

    Bien qu’il ne soit pas membre ni même membre suppléant du comité, Kaili s’est présenté et a voté en faveur du rapport. Bien que cela ne soit pas contraire aux règles du Parlement, les législateurs sont censés informer leurs pairs et les membres du personnel de leur intention de se présenter pour un vote. Kaili ne l’avait pas fait. Selon Gabriele Bischoff, membre allemand du groupe des socialistes et démocrates, le vote impromptu a suffi à tirer la sonnette d’alarme parmi les autres membres du Parlement. Le vote de Kaili au sein du comité était « totalement contre nos règles », a déclaré Bischoff.

    « Il y avait déjà une plainte écrite à ce sujet et des discussions [parmi les législateurs S&D], pour dire, pour clarifier ce qui s’était passé là-bas, que c’est également contraire à nos règles internes, et pour explorer ce qui s’était passé là-bas », a-t-elle ajouté.

    La cheffe du groupe des socialistes et démocrates au Parlement, Iratxe García, a convoqué Kaili à une réunion à Strasbourg pour s’expliquer, selon une personne au Parlement européen étroitement impliquée dans le processus. Mais avant que la réunion ne puisse avoir lieu, Kaili a été arrêté.

    Interrogée sur le lobbying de Kaili, son avocat a déclaré que la suggestion selon laquelle elle avait un agenda personnel pour le Qatar était un « grand mythe, qui sera totalement démystifié ».

    « Mme. Kaili n’avait aucun pouvoir exécutif, comme c’est le cas pour tous les députés européens », a-t-il déclaré, affirmant que les grandes décisions étaient prises par le Conseil européen et la Commission européenne.

    5. Compter l’argent

    Alors que le scandale du Qatargate ne cesse de s’élargir, faisant affluer de nouveaux noms, les questions abondent encore sur l’étendue du rôle de Kaili. Le législateur grec fait face à des accusations de corruption, de blanchiment d’argent et de participation à une organisation criminelle.

    Selon le mandat d’arrêt obtenu par POLITICO, Kaili a acheté un deuxième appartement à Bruxelles à une date non divulguée, que son partenaire, Giorgi, a « officieusement » aidé à rembourser.

    De plus, Kaili et Giorgi ont acheté en mars dernier un terrain d’un hectare sur l’île grecque de Paros pour 300 000 €. Peu de temps après leur arrestation, l’autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent a gelé tous les avoirs appartenant à elle et à sa famille, y compris le terrain, ainsi que les comptes bancaires utilisés pour l’acheter. Interrogé sur l’achat du terrain, l’avocat de Kaili, Dimitrakopoulos, a déclaré que l’achat de la propriété était légal et que l’argent utilisé pour l’acheter provenait de son revenu régulier.

    La détermination de Kaili à accumuler des richesses et des contacts de haut niveau découle d’un sentiment d’insécurité, selon un ancien membre de son personnel au Parlement. « On dirait qu’elle a grandi avec beaucoup de privations, alors elle a fait très attention à ses dépenses », a déclaré le membre du personnel. « Elle voulait avoir des maisons et des choses qui l’aideraient à survivre si quelque chose tournait mal. »

    Lors de perquisitions début décembre, la police a récupéré 150 000 € en espèces dans l’appartement de Kaili et un sac plein d’argent porté par son père.


    Selon son mandat d’arrêt, peu de temps après l’arrestation de son partenaire Giorgi, Kaili a contacté Panzeri et deux membres du Parlement européen. Le journal belge Le Soir a rapporté la semaine dernière que Kaili avait tenté de contacter son père depuis la prison, lui demandant de se débarrasser des téléphones et des clés USB. POLITICO n’a pas été en mesure de vérifier le rapport.

    L’avocat de Kaili, Dimitrakopoulos, a repoussé la plainte. « Il est inexact que Kaili ait utilisé le téléphone de la prison pour donner l’ordre à l’un de ses associés de faire disparaître les téléphones portables et une clé USB », a-t-il écrit dans un e-mail. « Cette semaine, Mme Kaili, accompagnée d’un collègue belge, s’est rendue au commissariat de Bruxelles et a écouté les preuves audio de la police, où nulle part le mot USB, ou quoi que ce soit d’autre, n’apparaît. »

    6. Famille politique

    Alors que Kaili résiste en prison, l’impact de son arrestation continue de se faire sentir dans tout le Parlement européen, son groupe des Socialistes et Démocrates et le parti grec PASOK.

    Plusieurs membres du S&D ont déclaré que le scandale, qui implique principalement des membres actuels et anciens du groupe, avait provoqué une scission dans les rangs.

    D’un côté, un contingent pousse à l’auto-examen public, y compris une enquête interne qui rendrait publiques ses conclusions. De l’autre, les législateurs soutiennent que de telles révélations nuiraient davantage au mouvement politique, qui est déjà attaqué par les conservateurs du Parti populaire européen (PPE), le plus grand groupe du Parlement européen.

    L’un des sujets d’un débat intense est Kaili elle-même, et si elle envisageait de quitter le parti PASOK qu’elle a rejoint à 14 ans au moment de son arrestation. Selon Nikos Androulakis, l’actuel chef du parti et seul autre membre du Parlement européen, Kaili n’était pas un pilier du parti, mais un « cheval de Troie » pour le parti de centre-droit au pouvoir en Grèce, la Nouvelle Démocratie.


    Androulakis, qui a expulsé Kaili du PASOK après son arrestation, souligne les commentaires qu’elle a faits en minimisant l’impact d’un scandale d’espionnage qui a secoué le gouvernement grec comme preuve que sa véritable loyauté était ailleurs. Kaili n’avait assisté à aucune réception du parti depuis juillet dernier, a-t-il déclaré à POLITICO en décembre.

    « Kaili n’a jamais été vraiment proche de nous », a déclaré à POLITICO Evriviadis Eleftheriadis, le secrétaire du PASOK à Thessalonique. « Beaucoup d’entre nous pensaient qu’elle aurait dû être expulsée avant même le scandale, mais maintenant il est trop tard pour le dire de toute façon. »

    Aux soupçons de ses collègues s’ajoute le fait que Kaili a rompu avec le groupe lors d’un vote pour élire le secrétaire général du Parlement européen, Alessandro Chiocchetti, qui était auparavant chef de cabinet du président du Parlement de centre-droit Metsola. Alors que le groupe des socialistes et démocrates s’est abstenu lors du vote, Kaili a soutenu Chiocchetti. « C’était complètement scandaleux comment elle a agi », a déclaré Katarina Barley, eurodéputée sociale-démocrate allemande et vice-présidente du Parlement.

    Interrogée sur les allégations selon lesquelles la législatrice grecque envisageait de passer à la Nouvelle Démocratie au moment de son arrestation, Thanasis Bakolas, secrétaire général du PPE, les a qualifiées de « non-sens ». « Kaili était l’établissement du PASOK », a-t-il déclaré. Il a ajouté qu’une telle décision n’aurait pas eu de sens en termes de « timing politique ». Le deuxième mandat de Kaili au Parlement européen prend fin en avril 2024.

    Kaili elle-même n’a pas encore commenté. À la fin du mois dernier, un juge belge a rejeté sa demande de sortie de prison avec un bracelet à la cheville, arguant qu’elle pourrait chercher à quitter la Belgique ou tenter de falsifier des preuves. Malgré de fréquentes déclarations publiques de ses avocats, tant en Grèce qu’en Belgique, la législatrice grecque n’a accordé aucune entrevue depuis son arrestation le 9 décembre. Ses avocats ont refusé les demandes de POLITICO de lui parler.

    Quelle que soit l’issue de son affaire, il ne fait aucun doute que la carrière politique de Kaili est terminée. Bakolas, le secrétaire général du PPE, a déclaré que Kaili, avant son arrestation, aurait été courtisée après la fin de son mandat par des intérêts corporatifs pour des postes de membre du conseil d’administration grâce à son « travail acharné, son intelligence et certainement au fait qu’elle était très appréciée à travers le tableau. »

    Kaili reste membre du Parlement européen jusqu’à nouvel ordre, et la Grèce est connue pour être indulgente envers les politiciens entachés de scandales de corruption. Dans sa ville natale de Thessalonique, selon la secrétaire du PASOK Eleftheriadis, Kaili aurait de bonnes chances d’être élue maire si elle choisissait de se présenter aux prochaines élections. « Ce serait facile pour elle d’être élue maire. Les gens semblent parfois aimer cette personnalité chic, mais je pense que ce serait trop local pour elle; si elle revenait à la politique grecque, elle opterait pour quelque chose de plus grand », a-t-il déclaré.

    Sarah Wheaton a contribué au reportage de cet article.

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  • « Les règles ne suffisent pas à éviter les conflits d’intérêt »-Bricmont-

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    La députée européenne Saskia Bricmont était l’invité de Bel RTL matin. Elle est revenue sur le Qatargate et le Marocgate qui frappent actuellement le Parlement européen. L’élue réclame un comité d’éthique indépendant pour éviter de futures dérives.

    Députée européenne Ecolo, Saskia Bricmont était l’invitée d’Antonio Solimando dans Bel RTL matin. La parlementaire est évidemment revenue sur le dossier de corruption des certains élus européens, à commencer par le Qatargate et le Marocgate.

    Saskia Bricmont a indiqué « maintenir la pression » avec son groupe parlementaire afin que l’affaire ne soit pas étouffée et qu’une prise de conscience générale ait lieu. « En décembre, lorsque le scandale a éclaté, tout le monde s’est indigné », se souvient-elle. Mais pas question pour elle et ses camarades Ecolo que l’affaie en reste là. Pour Saskia Bricmont, il est essentiel de mettre en place un comité d’éthique indépendant pour veiller sur le travail des parlementaires afin de compléter les 15 mesures qui ont été présentées et adoptées par la présidente du Parlement européen.

    « Les règles ne suffisent pas au niveau du parlement européen pour éviter des conflits d’intérêt et surtout pour sanctionner les dérives », lâche la députée. « A ce stade, elles ne sont pas assorties d’un contrôle indépendant et de sanction: ce sont les deux éléments manquants pour faire en sorte que les mesures soient en place et éviter de futures dérives », poursuit-elle.

    « Pas tous favorables à la transparence »

    Pour Saskia Bricmont, sans autorité de contrôle, les mesures récemment adoptées ne servent à rien. Le groupe Ecolo réclame donc ce comité d’éhtique depuis 2019 mais ne peut que constater les lenteurs de la Chambre. « Une majorité des groupes politiques, derrière les déclarations, ne sont pas favorables à ce qu’on encadre davantage leur travail parlementaire », estime-t-elle. « Ils ne sont pas tous favorables à jouer la carte de la transparence dans les réunions qu’ils ont, dans les amendements qu’ils déposent… » Selon la députée, le groupe Ecolo joue déjà la carte de la transparence et appelle ses confrères à faire de même.

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