Catégorie : Qatargate

  • La vision française du Maghreb: L’Algérie impénétrable, le Maroc « protectorat », la Tunisie incontrôlable

    Tags : France, Maroc, Algérie, Tunisie, Maghreb,

    La France et le Maghreb, c’est une longue histoire mais l’ancienne puissance coloniale ne se départit pas de préjugés enracinés profondément dans la culture politique française. Une culture dictant les comportements des dirigeants de ce pays, la plupart du temps imprévisibles et toujours calculateurs.

    Avec l’Algérie qui a partagé avec la France une histoire commune durant 132 années d’une colonisation de peuplement la rupture fut sanglante mais définitive, même si après 1962 les deux pays continuaient à se contacter en permanence mais souvent cela finissait par un fiasco. Ce n’est pas le cas avec les deux autres pays de ce Maghreb central que sont le Maroc et la Tunisie ayant bénéficié d’un statut de protectorat qui faisaient d’eux de bons partenaires après qu’ils eurent accédé à leur indépendance, une indépendance qu’ils doivent à la guerre d’Algérie. La France avait considéré à l’époque que maintenir leur protectorat dans ces deux pays amènerait à une radicalisation des partis indépendantistes marocains et tunisiens et qu’il fallait accorder la souveraineté politique à ces deux pays pour se consacrer exclusivement au problème algérien.

    Cette indépendance accordée à la Tunisie et au Maroc n’était cependant que formelle car en réalité ces deux pays étaient liés économiquement à l’ex puissance occupante et leur politique ne pouvait pas entrer en contradiction avec la France sinon ils perdraient au change. Ce n’était nullement le cas avec l’Algérie, laquelle ayant accédé à l’indépendance commença d’abord lentement puis avec une certaine accélération reprendre en mains ses liens économiques avec l’ex puissance coloniale mais aussi politiques car les dirigeants algériens étaient ceux-là mêmes qui dirigeaient le combat pour l’indépendance. Or on sait qu’on ne traite pas avec des révolutionnaires comme on traite avec des dirigeants de pays qui ne savent pas ce qu’un combat révolutionnaire représente.

    Dès le départ il y avait une différence de traitement lorsqu’il était question de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. L’Algérie dirigée par Houari Boumediene a tout de suite fait grincer les dents des dirigeants et la classe politique française, surtout après la nationalisation des hydrocarbures. Une « guerre froide » s’installa durablement entre les deux pays, lesquels entretenaient néanmoins des relations économiques et une coopération culturelle qui était loin d’être négligeable mais non déterminante dans les rapports politiques entretenus par les deux pays qui continuaient à subir des soubresauts.

    Avec le Maroc et la Tunisie les rapports étaient excellents du point de vue français et pour cause le défunt roi du Maroc scella avec l’ex puissance occupante des liens touchant tous les domaines. En fait il s’agissait ni plus ni moins qu’une vassalité envers un suzerain, l’Élysée. Dès lors la France est redevenue peu à peu ce pays protecteur qu’il avait toujours été en faisant de ce pays mais sans le dire officiellement une province française où les français pouvaient s’y installer sans qu’ils aient à subir une quelconque contrainte de la part du Makhzen.

    En Tunisie le schéma était pratiquement analogue, l’ex président Bourguiba, celui à qui on doit l’indépendance de la Tunisie a toujours été un ami fidèle à la France même si ce pays lui avait reproché son soutien aux combattants de l’ALN au temps de la guerre d’Algérie mais après l’indépendance de son voisin il s’approcha de plus en plus avec l’ex puissance occupante en concluant des accords multiformes notamment économiques qui accentuèrent sa dépendance. Après sa mise à l’écart par Ben Ali, ce dernier livra pieds et poings liés la Tunisie à la France rendant son pays ce protectorat qu’il avait connu auparavant.

    Pendant ce temps l’Algérie confrontée à une flambée terroriste sans précédent continuait à se battre contre ce fléau sans être soutenue dans son combat. Au contraire ceux qui dirigeaient les mouvements séditieux et terroristes bénéficiaient du soutien du Maroc et d’un silence assourdissant des tunisiens qui maltraitaient même les ressortissants algériens se rendant en Tunisie, les soupçonnant à tort d’être des terroristes. Quant à la France elle accueillait des milliers de nos compatriotes fuyant la barbarie dans l’espoir de retourner ces derniers contre ceux qui dirigeaient leur pays ensanglanté par une guerre meurtrière qui dura dix ans.

    L’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir sembla pendant quelque temps mettre fin aux dissensions qui existaient entre les deux pays quand Liamine Zéroual était aux commandes. Mais c’était mal connaitre cet animal politique qu’était Bouteflika qui connait très bien la France et ses manigances. Les choses redevinrent comme elles étaient jusqu’à l’arrivée d’un nouveau président qui semblait différent de ses prédécesseurs. En réalité ce chef d’État ne connaissait pas l’Algérie et la résilience du peuple algérien surtout quand les institutions du pays et de ceux qui les dirigent sont pris à partie par ce néophyte en politique.

    Réalisant les maladresses répétées qu’il a commises le nouveau chef de l’État français comprit alors qu’avec l’Algérie il fallait traiter d’égal à égal même si l’exercice reste toujours difficile. Avec les deux autres pays voisins la relation avec la Tunisie devenait emblématique après la révolution dite du jasmin qui chassa le plus fidèle serviteur de la France Ben Ali. Les nouveaux dirigeants dont la composante était islamisante se méfiaient de cette France versatile qui faisait semblant d’appuyer la démocratie tunisienne mais qui concoctaient des liens avec l’opposition laïque qui voulait se débarrasser des islamistes.

    Lorsque les élections présidentielles propulsèrent au pouvoir un homme inconnu par les services de renseignement français la donne changea car ce nouveau président était un patriote et son ambition déclarée consiste à mettre fin à tout lien de dépendance avec un pays qui a toujours su brouiller les cartes dans son pays et qui s’ingérait avec outrance dans les affaires intérieures de la Tunisie. On voit depuis l’arrivée de ce nouveau chef d’État une Tunisie adoptant les mêmes principes de souveraineté que son voisin l’Algérie avec laquelle elle prit l’option de s’aligner politiquement et surtout au niveau des principes.

    Quant au Maroc, ce pays reste comme on vient de le dire une province française où les ressortissants de l’ex puissance occupante font ce qu’ils veulent.

    #France #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb

  • Maroc : La résolution du PE a été vécue comme une trahison

    Maroc : La résolution du PE a été vécue comme une trahison

    Tags : Maroc, Parlement européen, corruption, Pegasus, Emmanuel Macron, Sahara Occidental,

    Le lobbying agressif et l’espionnage du Maroc du roi Mohammed VI en Europe, sur fond de « Qatargate », commence à irriter de nombreux appareils sécuritaires et diplomatiques, à commencer par les français. «Les services secrets marocains se sont toujours mal comportés en France. Ils n’ont pas honte», a déclaré un agent des renseignements français à l’hebdomadaire Marianne, qui vient de consacrer un long dossier aux sombres manœuvres de Rabat, prêt à tout pour défendre ses intérêts, même à intercepter le locataire de l’Elysée, Emmanuel Macron.

    Le scandale Pegasus, du nom du logiciel d’espionnage développé par la société israélienne NSO, à travers lequel le Maroc et d’autres pays ont espionné diverses personnalités, serait à l’origine, selon certains observateurs, des « représailles françaises » contre Rabat qui a eu lieu le 19 janvier dernier au Parlement européen. Ce jour-là, une résolution du Parlement européen exhortait « les autorités marocaines à respecter la liberté des médias et à assurer un procès équitable aux journalistes emprisonnés » : une attaque frontale qui, selon les autorités marocaines, dont le président de l’Union Maroc-UE commission mixte, Lahcen Haddad, porterait la signature de l’État profond français.

    Le vote en faveur de la résolution par les eurodéputés de la Renaissance , le parti de Macron, a été vécu comme une « trahison » par Rabat, à tel point que le roi Mohammed VI, par pique diplomatique, a rappelé l’ambassadeur du Maroc à Paris sans nommer de successeur. « Il n’y avait pas eu de crise aussi profonde depuis l’enlèvement de Mehdi Ben Barka en 1965, qui avait provoqué une rupture des relations pendant 4 ans », a déclaré l’historien Vermeren, l’un des plus grands experts maghrébins. Certains font le pari que Macron ne remettra plus jamais les pieds à Rabat jusqu’à la fin de son mandat car il est désormais considéré comme « persona non grata », et les autorités marocaines ne font plus confiance à cette France.

    A travers Pegasus, cependant, le Maroc aurait non seulement écouté les conversations du président français et de 14 de ses ministres pour obtenir des informations sensibles : il aurait aussi intercepté des personnes moins connues, mais jugées hostiles aux intérêts de Rabat, donc à garder sous contrôle. C’est le cas de certains individus impliqués dans la question du Sahara Occidental, comme le révèle Marianne. Un dossier incandescent d’ un point de vue géopolitique qui voit d’ un côté le Front Polisario, représentant le peuple sahraoui, qui voudrait l’ indépendance du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, et d’autre part le royaume marocain, qui pour des raisons stratégiques et économiques revendique la souveraineté sur ces terres riches en phosphates, 70% des ressources mondiales, et sur les mers poissonneuses de la région.

    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Pegasus #Corruption #Sahara_Occidental

  • Le chancelier autrichien rencontre son homologue marocain

    Tags : Maroc, Autriche, relations bilatérales,

    Lundi, à l’occasion du 240e anniversaire des relations diplomatiques du Maroc avec Vienne, le chancelier Karl Nehammer (ÖVP) s’est rendu dans le pays d’Afrique du Nord en tant que premier chancelier autrichien.

    Nehammer s’est entretenu mardi avec le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch et le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita sur le renforcement des relations bilatérales et la lutte contre l’immigration clandestine.

    « Les chiffres de l’asile montrent clairement qu’il existe un dangereux mélange d’asile et de migration en provenance de pays d’origine sûrs comme le Maroc. Il faut donc continuer à resserrer le frein de l’asile et accélérer la question des retours », a déclaré la chancelière, selon son porte-parole au Maroc. Une politique d’asile cohérente doit également être appliquée en expulsant les demandeurs d’asile qui ont reçu une décision négative.

    Négociations sur le retour des migrants

    Le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner (ÖVP), qui a accompagné Nehammer au Maroc, rencontrera mardi son homologue marocain pour discuter de l’amélioration de la coopération en matière de retour. L’objectif est également une déclaration politique commune des chefs de gouvernement. L’accord sur la migration et la mobilité que l’Autriche a récemment conclu avec l’Inde pourrait servir de modèle. L’Inde est donc prête à reprendre les Indiens immigrés clandestinement d’Autriche. À cette fin, il devrait y avoir une entrée et des opportunités de travail plus faciles pour les travailleurs indiens hautement qualifiés.

    Le Maroc fait partie des pays avec lesquels l’Union européenne négocie depuis des années un accord de réadmission des demandeurs d’asile déboutés sans succès. Selon la Chancellerie fédérale, l’Autriche est la première destination des citoyens marocains au sein de l’UE. En 2022, environ 22 000 demandes d’asile en provenance du Maroc ont été enregistrées dans l’UE, dont 39 % en Autriche (8 470 demandes). Ils arrivent apparemment en Autriche via la Turquie, qui permet aux Marocains d’entrer dans le pays sans visa, et la route dite des Balkans. La plupart voyagent – selon les médias, principalement vers l’Allemagne, la France ou l’Espagne. Seules quelques centaines font partie de l’approvisionnement de base autrichien.

    Délégation commerciale

    Nehammer sera également accompagné du secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Peter Launsky-Tieffenthal et d’une délégation commerciale de haut rang. Une visite à la société autrichienne Hirschmann Automotives est prévue mercredi après-midi. L’entreprise fabrique des composants électroniques pour l’industrie automobile au Maroc et emploie plus de 2 000 personnes localement.

    « Outre les questions de politique de sécurité, le Maroc est également un partenaire important avec un grand potentiel de coopération économique », a déclaré Nehammer, selon sa porte-parole. « En outre, le Maroc deviendra de plus en plus important à l’avenir en ce qui concerne l’approvisionnement énergétique du futur en ce qui concerne l’hydrogène. » Une immense centrale solaire et éolienne est également actuellement en construction au Maroc, qui doit être reliée à la Grande-Bretagne via un câble électrique sous-marin afin de couvrir les besoins énergétiques de sept millions de foyers d’ici 2030.

    Les exportations autrichiennes vers le Maroc ont augmenté de 37,7% en 2021 par rapport à l’année précédente et ont atteint 179,9 millions d’euros. Le volume des échanges cette année-là était de 366,4 millions d’euros. Le Maroc est le premier pays à signer un protocole d’accord sur un « partenariat vert » avec l’UE. L’accent est mis sur les questions climatiques et énergétiques, l’environnement, y compris les questions marines et maritimes, et l’économie verte. Cette initiative devrait également devenir un modèle de partenariat pour la poursuite de la coopération avec les pays africains.

    « L’Afrique du Nord est un partenaire géostratégique important pour l’Union européenne », a souligné Nehammer. « En tant que bâtisseur de ponts, l’Autriche s’est engagée à renforcer la coopération à tous les niveaux. »

    Relations diplomatiques depuis 1783

    L’Autriche est l’un des premiers pays avec lesquels le Maroc a formellement établi des relations diplomatiques. Il y a 240 ans, le 28 février 1783, le Maroc et l’empire des Habsbourg s’en emparèrent en nommant Mohamed Ben Abdelmalek comme ambassadeur auprès du sultan Moulay Mohamed III. a présenté ses lettres de créance à l’empereur Joseph II à Vienne. Un traité d’amitié a suivi, qui prévoyait, entre autres, la facilitation des échanges. En 1829, cependant, il y a eu des conflits armés lorsque la marine autrichienne a répondu à la capture d’un navire marchand en bombardant trois ports commerciaux marocains. À la fin du XIXe siècle, l’Autriche-Hongrie a participé à la politique des grandes puissances européennes au Maroc, devenu un protectorat de la France et de l’Espagne.

    Le Maroc n’a pu se débarrasser du paternalisme français qu’au milieu des années 1950. L’Autriche a de nouveau eu un ambassadeur à Rabat depuis le milieu des années 1960. Le Maroc a ouvert une ambassade à Vienne en 1981. Environ 200 Autrichiens vivant à l’étranger vivent au Maroc. Le pays est également visité par plusieurs milliers de touristes autrichiens par an.

    Autrefois victime de la domination coloniale elle-même, au milieu des années 1970, le Maroc a incorporé le Sahara occidental, qui avait été abandonné par les dirigeants coloniaux espagnols. Les efforts des Nations Unies pour permettre l’autodétermination du peuple sahraoui ont échoué pendant des décennies.

    Le Maroc a su consolider sa position internationale ces dernières années en établissant des relations diplomatiques complètes avec l’État d’Israël en 2020. Le régime du roi Mohammed VI. est accusé de faire trop peu pour lutter contre la pauvreté dans le pays. Le monarque, au pouvoir depuis 1999, est très apprécié en Occident car il s’oppose à l’intégrisme islamique et se propose comme partenaire dans la lutte contre les flux migratoires illégaux.

    Source

    Document confidentiel sur l’Autriche et l’ancien président Heinz Fischer

    Heinz Fischer

    • M. Heinz Fischer est le Président de la République Fédérale d’Autriche depuis 2004. Il sert son deuxième mandat après une victoire triomphale (78,9%) aux élections présidentielles de 2010. M. Fischer jouit, en effet, d’une grande popularité, notamment auprès des jeunes même ceux qui s’intéressent le moins à la politique. Le chef de l’Etat autrichien a principalement un rôle honorifique et moral mais il est le seul dirigeant élu directement par les citoyens.
    • M. Fischer, membre du Parti Social-démocrate autrichien (SPÖ), a été Président du Conseil National d’Autriche, de 1990 à 2002, après avoir servi pendant deux ans en tant que deuxième président du Conseil National. De 1983 à 1986, il a été Ministre Fédéral de la Science et de la Recherche.
    • Malgré son affiliation au SPÖ, il reste neutre dans les affaires politiques, respectant ainsi son rôle en tant que Président de la République.

    • En 1963, à l’âge de 25 ans, Fischer a passé un an en tant que bénévole dans le Kibbutz Sarid (Israël).
    • Né le 9 octobre 1938 (75 ans), M. Fischer, est marié et père de deux enfants adultes. Fischer est un fervent alpiniste et est président de l’organisation autrichienne Naturfreunde (les amis de la nature) depuis de nombreuses années.
    • Très impliqué dans les activités culturelles du pays, il voyage beaucoup à travers les différents Länder d’Autriche pour visiter des centres, des écoles, des hôpitaux, etc.
    • Homme très discret, modeste et accessible au peuple, il a choisi d’habiter dans son appartement personnel au lieu de s’installer dans la résidence réservée au Président de la République qui se trouve au Palais de la Hofburg.
    • Il est toujours accompagné de son épouse qui est également impliquée dans de nombreuses activités culturelles.

    • M. Fischer constitue le symbole de l’unité autrichienne ou en encore le « père » de la Nation Fédérale, au point où certains appréhendent déjà la tenue des prochaines élections présidentielles prévues en 2016.
    • Le 17 juin 2012, le président autrichien Heinz Fischer était en visite en Turquie. A cette occasion, il a accordé une interview au Journal Today’s Zaman, un quotidien anglais établi en Turquie, dans lequel il a déclaré : « L’islam a été officiellement reconnu par la monarchie austro-hongroise en 1912, peu de temps après l’incorporation de la Bosnie-Herzégovine dans l’Empire austro-hongrois. Et l’Autriche est fière d’avoir reconnu ses citoyens Musulmans ».
    • M Fischer a toujours affiché un soutien manifeste à l’égard de l’Etat d’Israël et une amitié personnelle pour le Président Shimon Perez, mais il ne s’est pas empêché de condamner Israël le 24 août, dernier suite à la récente agression contre la bande de Gaza ajoutant que condamnation ne signifie pas antisémitisme, loin de là. Position qui lui a valu de nombreux commentaires de la part des media qui y ont vu un certain revirement.

    • Du temps où il était parlementaire et président du Conseil Fédéral M.Fischer a visité à plus d’une fois la Résidence du Royaume et a qualifié les relations bilatérales d’excellentes, d’amicales et empreintes de confiance réciproque.
    • A l’instar de la majorité des pays de l’Union Européenne, l’Autriche appuie d’une manière générale les efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour trouver une solution négociée, juste et mutuellement acceptable pour le conflit du Sahara. L’Autriche qualifie la proposition marocaine sur l’autonomie de « bonne initiative ».

    • M. Heinz Fischer, a en particulier affirmé suivre de prés l’évolution démocratique du Maroc, et se félicite que notre pays ait pu surmonter les travers du printemps arabe. Un pays dit-il “qui a réussi à se préserver contre les bouleversements qu’ont connus les autres pays arabes’’.
    • Alors que les deux pays célébraient les 230 ans de relations diplomatiques, M. Fischer avait mis l’accent sur les relations amicales séculaires et historiques, unissant le Maroc et l’Autriche, rappelant à ce propos, le fameux traité signé il y a 230 ans entre les deux pays. M. Fisher a plaidé à cet égard, en faveur d’un renforcement des relations bilatérales notamment dans le domaine économique dans le cadre d’un partenariat mutuellement avantageux. 

    Source :

    Rabat, le 22 février 2012

    Note

    A

    Monsieur le Ministre

    Objet : entretien avec le Président du Groupe des Sociaux Démocrates (S&D) au

    Parlement européen.

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai reçu, le 20 février 2012, M. Hannes SWOBODA (Autriche), qui effectuait sa première visite de travail en dehors de l’Europe, depuis son élection le 17 janvier 2012 à la tête du S&D, deuxième groupe politique au sein du Parlement européen avec 190 membres.

    Au début de cet entretien, je me suis félicité de l’adoption par le parlement européen, le 16 février dernier, de l’Accord Agricole. Un vote qui représente un signal fort important aussi bien pour le Maroc que pour l’UE et qui reflète la volonté des deux partenaires d’approfondir leurs relations aux niveaux économique et politique, dans le cadre d’une politique de voisinage renouvelée et ambitieuse.

    L’implication du Parlement Européen dans le renforcement du partenariat privilégié entre le Maroc et l’UE:

    • exprime une volonté populaire, émanant de l’une des plus représentatives des institutions européennes;
    • constitue un atout supplémentaire à la solidité de la relation entre les deux partenaires;
    • représente une « bouffé d’oxygène » pour le Maroc qui a poursuivi et approfondi, selon une démarche volontariste, les réformes engagées;
    • confirme le partage de valeurs et de visions communes entre le Maroc et l’UE ;
    • conforte le modèle marocain dans son rôle de mobilisateur pour les autres partenaires du sud, voire de l’est.

    J’ai ensuite indiqué que le Maroc, qui assume pleinement son choix de l’Europe, inscrit ses relations avec l’UE dans une dynamique ascendante et ambitionne son évolution vers un Cap stratégique qui va au-delà du Statut avancé. Il a précisé que le Maroc s’engage avec l’UE dans des processus de négociations dans l’objectif d’une intégration poussée au marché économique européen.

    Tout en se félicitant à son tour de ce vote, M. Hannes SWOBODA, (qui avait voté contre l’Accord de pêche et pour l’accord agricole) a développé les éléments suivants :

    • ce vote positif, renforce les relations entre l’UE et le Maroc et suscite de l’espoir pour l’adoption de l’Accord de Pêche;
    • le Maroc est le plus important partenaire de l’UE dans le voisinage sud et sert toujours de modèle pour les autres pays de la région;
    • le dialogue politique à tous les niveaux est très important pour l’UE qui souhaite connaître les positions des uns et des autres;
    • le renouvellement et les réformes institutionnelles au niveau européen offrent une occasion pour l’approfondissement du dialogue;
    • la compréhension des enjeux et des rouages du Parlement européen est un atout pour le Maroc afin de renforcer ses positions et pour mieux convaincre;
    • le dialogue entre le Parlement marocain et le Parlement européen est très important pour mieux comprendre les enjeux de la relation entre le Maroc et l’UE et contribuer à son évolution;
    • la multiplication des créneaux de coopération et de communication politique et économique favorise la résolution des problèmes.

    En ce qui concerne « le volet Sahara » des relations entre le Maroc et l’UE, et tout en pointant du doigt la focalisation par le Parlement européen sur le bénéfice des accords Maroc-UE à la « population locale », j’ai rappelé les efforts menés par le Maroc dans les provinces du Sud.

    Je me suis interrogé, également, sur le manque à gagner politique et économique qu’engendre l’absence d’aide ou d’investissement européen en faveur des populations Sahraouies ayant choisi l’unité nationale et l’intégrité territoriale. En quoi, ai-je précisé, la construction d’une école ou d’une infrastructure pourrait-elle préjuger une solution, alors que l’aide octroyée aux populations de Tindouf pourrait être interprétée comme une prise de position ?

    En réponse, M. H. SWOBODA que la visite qu’il avait effectuée il y a quelques années dans les camps de Tindouf l’a convaincu que la situation n’était pas durable dans un « Etat » artificiel. Il a ajouté dans ce sens que cette situation sert les intérêts de quelques groupes algériens en précisant que l’autonomie négociée restait la solution à laquelle les groupes politiques du parlement européen pourraient apporter leur contribution.

    Pour ce qui est des investissements européens dans les provinces du Sud, H. SWOBODA a laissé entendre qu’une possibilité existait et a proposé, à cet effet, qu’une délégation composée d’eurodéputés effectue une visite de travail dans cette région à l’automne prochain.

    A noter qu’à l’issue de cet entretien, M. Hannes SWOBODA a déclaré à certains organes de la presse marocaine que le dialogue entre le Maroc et l’UE était constructif et venait d’être renforcé par le vote positif de l’Accord agricole par le parlement européen. Le responsable européen a souligné que le rôle de l’UE consiste à « aider à faire avancer les pourparlers pour trouver une solution politique à la question du Sahara tout en saluant les efforts déployés par le Maroc en vue de parvenir à une solution à cette question».

    #Maroc #Autriche #Sahara_Occidental

  • Le Maroc a vendu plus de tomates que l’Espagne dans l’UE

    Tags : Maroc, Union Européenne, Espagne, tomates, marché européen, fruits, légumes,

    Selon un rapport du service d’information espagnol Hortoinfo, le Maroc devrait dépasser l’Espagne en tant que fournisseur de tomates dans l’UE d’ici 2022. Les Pays-Bas et l’Espagne sont les leaders des ventes de tomates sur le marché européen depuis dix ans. En 2013, elles représentaient ensemble 60 % de l’approvisionnement en tomates de l’UE. Les Pays-Bas ont ensuite vendu 861,18 millions de kilos et l’Espagne 717,86 millions de kilos.

    L’année dernière, les États membres de l’UE ont acheté 2,650 milliards de kilos de tomates pour
    4,525 milliards d’euros.

    Les Pays-Bas ont fourni 644,01 millions de kilos. Soit 217,17 millions de kilos de moins qu’en 2013 (-25,22%). La valeur de ces ventes était de 1,280 milliard d’euros et le prix moyen était de 1,99 € le kilo. En 2013, les Pays-Bas ont reçu 1,061 milliard d’euros et le prix moyen était de 1,23 € le kilo.

    Le Maroc était deuxième en 2022 avec des ventes de 558,27 millions de kilos dans l’UE. C’est 71,33 % de plus qu’en 2013.

    L’Espagne a dû laisser une place et arrive troisième avec 513,84 millions de kilos. C’est 28,42% de moins qu’en 2013. Cependant, la valeur de ces ventes a augmenté de 126,31 M€ par rapport à 2013 (+15,57%), passant de 811,36 M€ en 2013 à 937,67 M€ en 2022. Le prix moyen est passé de 1,13 € le kilo à 1,82 € le kilo.

    Source : hortoinfo.es

    #Maroc #Espagne #UE #Fruits #Légumes #Tomates

  • Importation des véhicules de moins de 3 ans : Les conditions au journal officiel

    Importation des véhicules de moins de 3 ans : Les conditions au journal officiel

    Tags : Algérie, importation de voitures, conditions, moins de 3 ans,

    Les conditions et modalités de dédouanement et du contrôle de conformité des véhicules de tourisme et utilitaires d’occasion, de moins de 3 ans, acquis par les particuliers résidents, ont été fixées par un décret exécutif publié au Journal officiel n°11. Selon ce décret exécutif n°23-74 signé le 20 février en cours par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le particulier résident (toute personne physique résidente en Algérie) est autorisé à acquérir auprès des personnes physiques ou morales un véhicule d’occasion pour sa mise en circulation en Algérie, «une seule fois tous les trois ans», à compter de la date de la déclaration de sa mise à la consommation. Il est entendu par véhicule d’occasion tout véhicule, de tourisme ou utilitaire, usagé dont l’âge «ne dépasse pas les trois ans», entre la date de sa première mise en circulation et la date de la souscription de la déclaration de sa mise à la consommation.

    «Toutefois, il est autorisé d’importer uniquement les véhicules particuliers, de tourisme ou utilitaire, électrique ou à moteur à piston alternatif, à allumage par étincell (essence) ou hybride (essence et électrique)», selon le texte excluant ainsi les véhicules roulant au diesel. L’importation des véhicules d’occasion par des particuliers résidents «s’effectue sur leurs devises propres», d’après le mêmedécret précisant par ailleurs que le dédouanement pour la mise à la consommation des véhicules d’occasion est soumis au paiement des droits et taxes exigibles, conformément à la législation en vigueur.

    S’agissant des conditions d’éligibilité pour les véhicules d’occasion, «ils doivent être en bon état de marche, ne doivent présenter aucun défaut majeur ou critique et doivent satisfaire aux exigences réglementaires en matière de sécurité et d’environnement et, le cas échéant, aux normes du constructeur», souligne la même source ajoutant qu’en cas de non-conformité du véhicule constatée par l’expert agréé par le ministère chargé des mines, «le véhicule doit être réexporté à la charge du particulier résident importateur, le cas échéant, le véhicule est pris en charge conformément à la législation et à la réglementation douanières.»

    «Les véhicules d’occasion importés sont admis, temporairement, sur le territoire national moyennant la délivrance d’un titre de passage en douane valable pour une durée d’un mois, non prorogeable», lit-on dans le même texte.

    Concernant le dossier de dédouanement pour la mise à la consommation du véhicule, le décret exécutif stipule qu’il doit être introduit au niveau du bureau de douane d’entrée ou du bureau de douane territorialement compéten.

    #Algérie #Voitures #Importation #Véhicules _d’occasion

  • Maroc : L’AMDH condamne les atteintes aux droits de l’Homme

    Maroc : L’AMDH condamne les atteintes aux droits de l’Homme

    Tags : Maroc, AMDH, répression, presse, journalistes, inflation, prix,

    Une association marocaine a condamné la poursuite, par le régime du Makhzen, des atteintes aux droits et libertés, en réaction aux actions de protestation menées par la population. L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a condamné « la poursuite par l’Etat de la suppression de divers droits et libertés, (face aux) protestations croissantes contre la détérioration continue des conditions de vie et son impact sur le pouvoir d’achat de tous les Marocains ». Dans un communiqué, publié durant le week-end, l’association a enregistré « une hausse sans précédent des prix du carburant, des matières premières, des légumes, de la viande et de divers services sociaux ».

    L’AMDH a également mis en garde contre « les atteintes aux libertés publiques et privées et au droit de manifester, et contre le maintien en détention des défenseurs des droits de l’homme, la poursuite des arrestations et simulacres de procès, les violations de divers droits économiques et sociaux, et les tentatives de faire passer des lois régressives, auxquelles s’ajoutent la Loi de finances qui perpétue la discrimination et la vulnérabilité » des citoyens.

    S’exprimant au sujet du harcèlement des militants, l’association a dénoncé l’arrestation de Ezzeddine Basidi, responsable adjoint de la section de l’association à Sefrou, en raison de ses activités de défense des droits de l’homme, et d’Abdelnabi Boukrine, responsable de la section de Fès de l’Association nationale des diplômés chômeurs.

    Elle a également dénoncé la condamnation par la justice des enseignants contractuels, appelant par là même à la libération de tous les prisonniers politiques, en particulier les détenus du Rif, les prisonniers d’opinion, les journalistes et les blogueurs.

    Dans le même communiqué, l’association a critiqué le ministère de l’Intérieur marocain pour les restrictions continues imposées aux activités du Parti la voie démocratique travailliste et la violation continue du droit de manifestation et de protestation pacifiques. Elle a également exprimé son « rejet total des restrictions systématiques du travail des journalistes ».

    Enfin, elle tient l’Etat marocain « pleinement responsable de la tension résultant du dossier des enseignants contractuels » et exige que toutes leurs revendications justes et légitimes soient prises en compte.

    #Maroc #Répression #Presse #Journalistes #Rif #Hirak

  • Les victimes du Maroc_gate se portent partie civile dans l’enquête judiciaire

    Tags : Qatargate, Maroc, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, AMDH,

    Le scandale du réseau de corruption au sein du Parlement européen impliquant directement le Makhzen du Maroc ne cesse de prendre de l’ampleur livrant chaque jour son étendue et ramifications.

    Cette fois, c’est la société civile marocaine elle-même qui monte au créneau pour dénoncer « l’espionnage et la persécution des citoyens marocains ».

    En effet, ces derniers entendent « se porter partie civile dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte en Belgique » sur ledit réseau, rapportent, ce lundi, des médias français, citant Mme Khadija Ryadi, ex-présidente de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) basée à Rabat.

    Celle-ci affirme que « toutes les victimes des droits humains au Maroc sont des victimes des eurodéputés corrompus ». Et pour cause. Ces derniers « se chargeraient de diffuser une fausse image du Maroc après de blanchir le pouvoir marocain et d’entraver de facto le travail des défenseurs des droits de l’Homme au Maroc », a-t-elle précisé à la presse.

    La même source a fait savoir, le 23 février courant, que sept victimes marocaines, ou représentants de celles se trouvant actuellement en prison, viennent de se constituer en collectif dont l’objectif est de se porter partie civile dans le cadre de l’enquête en cours devant la justice belge.

    La liste des membres du collectif est appelée à s’allonger, notamment lorsque les prisonniers politiques prendront connaissance de l’initiative, soulignent des membres de l’AMDH.

    En effet, les détenus souffrent en ce moment de « l’isolement » et leurs familles peuvent difficilement leur rendre visite.

    Fouad Abdelmoumni, membre de l’AMDH et ex-secrétaire général de Transparency Maroc, témoigne en tant qu’une des victimes « en permanence harcelées par le régime », que « tous les prisonniers politiques sont à l’isolement et leurs conditions de détention sont pires que celles qui prévalaient pendant les années de plomb ».

    Selon la même source, ce militant des droits humains a été en effet « victime du logiciel espion Pegasus, comme les six autres membres du collectif », de même que de caméras installées, à son insu, dans ses espaces intimes et à l’origine de vidéos diffusées publiquement.

    Le collectif comprend également des journalistes connus pour leurs écrits hostiles au régime dont Souleimane Raissouni, détenu depuis près de trois ans.

    L’éclatement, décembre dernier, du « Marocgate » est venu lever le voile sur les violations des droits humains au Maroc que les eurodéputés regardent désormais autrement. Pour rappel, le 19 janvier dernier, une résolution exigeant « la liberté d’expression et des médias, la libération provisoire et immédiate des journalistes (…) et le recours au logiciel Pegasus », a été votée à une majorité écrasante.

    Les eurodéputés à l’origine de ladite résolution se sont aussi dits « profondément préoccupés » par les allégations de corruption des députés par les autorités marocaines.

    #Maroc_Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Répression #Droits_de_lhomme

  • Kaili et Tarabella mardi devant la chambre des mises en accusation

    Tags : Qatargate, Maroc, Parlement européen, corruption, Eva Kaili, Marc Tarabella, Antonio Panzeri,

    L’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, et l’eurodéputé belge, Marc Tarabella, comparaîtront mardi devant la chambre des mises en accusation de Bruxelles, pour demander leur remise en liberté provisoire. Le 16 février dernier, la chambre du conseil de Bruxelles a décidé de les maintenir en détention, mais les deux concernés ont fait appel, si bien que la chambre des mises en accusation se penchera sur leur demande.

    Cinq personnes sont actuellement inculpées dans ce dossier: Pier Antonio Panzeri, ex-député européen et fondateur de l’ONG Fight Impunity, Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Francesco Giorgi, le compagnon de celle-ci et ancien assistant parlementaire de Panzeri, le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca, et le député européen Marc Tarabella. Tous ont été placés sous mandat d’arrêt. Début février, Niccolo Figa-Talamanca a fait l’objet d’une remise en liberté, et Francesco Giorgi également quelques jours plus tard, le 23 février. Par ailleurs, Panzeri a obtenu le statut de repenti mi-janvier, et s’est engagé ainsi à collaborer activement à l’enquête.

    L’investigation est menée par le parquet fédéral et confiée au juge d’instruction Michel Claise. Elle vise des tentatives du Qatar d’influencer les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen. Cet État du Moyen-Orient aurait versé d’importantes sommes d’argent ou offert des cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou stratégique au sein de l’hémicycle européen. Le Maroc est également apparu dans l’enquête, avec une possible tentative de corruption menée par son agence de renseignements, la DGED, et par son ambassadeur en Pologne, Abderrahim Atmoun.

    Belga via Proximus

    #Qatargate #Eva_Kaili #Parlement_européen #Corruption #Mark_Tarabelle

  • Algérie : Le président Tebboune met le doigt sur la plaie

    Algérie : Le président Tebboune met le doigt sur la plaie

    Tags : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, corruption, gabégie, bureaucratie, inflation, cherté,

    Très attendue, l’entrevue périodique du président de la République avec des représentants de la presse nationale a eu le mérite de remettre les pendules à l’heure et de soulager les citoyens déroutés par la logorrhée de promesses farfelues de certains responsables et leurs discours triomphalistes, alors que l’inflation fait peur et que les chaînes s’allongent partout de jour en jour pour se procurer un sachet de lait.

    En pointant du doigt le gigantesque système bureaucratique qui empêche tout renouveau dans le pays, en s’en prenant à la culture de la passivité et des lenteurs légendaires dans la réalisation des projets, en se montrant intraitable sur la question des pénuries et de la gabegie des décisions liées à l’importation… le président Tebboune a grandement réconforté les citoyens épuisés par la cherté de la vie et les décisions aléatoires, intempestives et contre-productives de certains ministères. Depuis des mois qu’on promet aux citoyens de mettre fin aux pénuries de lait en sachet et autres produits, depuis des mois qu’on promet de mettre de l’ordre dans les prix des viandes et autres produits, depuis des mois qu’on parle de débureuacratisation et de mesures anti-corruption… et jusqu’à présent, rien n’a changé, le citoyen fait toujours face aux même problèmes, si ce n’est pas en pire, comme le relève ces opérations de destructions de constructions illicites qui se font de façon musclées sans tenir compte de tous les recours légaux.

    La mauvaise gouvernance fait toujours de l’Algérie un vaste chantier de mauvaises expériences, de bureaucratie, de lenteurs de toutes sortes, de dilapidation… Le président Tebboune a bien raison d’exprimer sa colère et de dire que « l’Algérie est dans une révolution » et que les anciennes pratiques doivent disparaître à jamais pour laisser place à la bonne gestion et au langage de vérité. Depuis trois années, l’Algérie a mis fermement le cap sur la diversification économique et le développement durable.

    Les nombreux projets lancés durant ces trois dernières années rien que dans le secteur de l’agriculture, et dans ceux des start-up, des ressources en eau, et des énergies renouvelables montrent que l’Algérie est bien décidée à faire sa mue et à concrétiser son objectif de se transformer en pays développé. C’est un fait indéniable, l’Algérie a entamé sa mue. Elle le fait doucement en renforçant son unité nationale, son front interne et sa présence diplomatique au niveau international. Mais, il y a des forces hostiles qui tentent à tout prix d’empêcher sa marche.

    Le président Tebboune qui a mis lors de cette entrevue le doigt sur la plaie, va certainement prendre des mesures dans les prochains jours pour stopper l’œuvre déstabilisatrice de ces forces patentes et occultes qui font tout pour provoquer la colère du peuple et instaurer l’anarchie dans le pays.

    Source

    #Algérie #Tebboune #Bureaucratie #Inflation #Corruption #Gouvernance

  • Une affaire monarchique : du Maroc à la péninsule arabique

    Tags : Maroc, Arabie Saoudite, Qatar, Emirats Arabes Unis, EAU, Bahreïn, Jordanie,

    Lorsque les protestations en Afrique du Nord ont renversé les dictateurs et ont commencé à se répandre ailleurs dans la région, des alliances vieilles de plusieurs décennies entre les monarchies arabes ont été renforcées avec l’intérêt commun de rester au pouvoir à tout prix. Alors que les liens politiques et économiques du Maroc ont toujours été principalement orientés vers les marchés européens, le Maroc a récemment orienté ses perspectives vers l’Est, trouvant un terrain d’entente avec les monarchies de la péninsule arabique.

    La relation du Maroc avec les monarchies du Golfe n’a rien de nouveau. Lorsque le roi Hassan II du Maroc a donné la priorité à l’acquisition du territoire du Sahara occidental comme objectif principal de son règne, l’Arabie saoudite a fourni une allocation annuelle de cent millions de dollars tout au long des années 1980. Le montant était spécifiquement destiné aux « activités anti-Polisario ». Hassan II lui a rendu la pareille en 1990 lorsqu’il a envoyé plus d’un millier de soldats à la frontière saoudo-irakienne pendant la guerre du Golfe. Cette décision était en grande partie un geste politique de soutien aux monarchies arabes, mais qui a provoqué la colère du public marocain et alimenté des protestations généralisées contre le déploiement des troupes marocaines.

    Les liens économiques du Maroc avec le Golfe étaient et continuent d’être cruciaux pour le développement économique du Maroc. En 2001, le Maroc a signé un accord de libre-échange avec les Émirats arabes unis (EAU), et en 2010, les investissements privés et publics des EAU étaient les deuxièmes plus importants de tous les pays du Maroc.

    L’investissement des EAU dans l’économie marocaine a été particulièrement crucial dans l’industrie du tourisme, avec la construction de projets de complexes hôteliers de luxe dans tout le pays, en particulier dans la ville portuaire du nord de Tanger, l’emplacement d’une zone économique franche. Quelques années seulement après le début de l’accord de libre-échange entre le Maroc et les Émirats arabes unis, Jafza International, basé à Dubaï, a remporté le contrat pour gérer la logistique de la zone franche de Tanger-Med en 2005. Les Émirats arabes unis sont également présents dans l’industrie énergétique marocaine, à savoir le projet Jorf Lasfar, financé par une filiale de la société d’État Abu Dhabi National Energy Company, constituant le plus grand indépendant centrale électrique de la région. Les bailleurs de fonds du projet Jorf Lasfar sont également des sponsors communs pour les festivals de musique, tels que le festival international annuel Mawazine, qui est partiellement financé par l’État. De plus, en 2011, le Qatar et le Koweït se sont engagés à investir trois milliards de dollars dans l’industrie touristique marocaine pour aider le Maroc à réaliser son plan de développement touristique 2020.

    La relation étroite entre le Maroc et les monarchies du Golfe se reflète également à travers la politique étrangère du Maroc. En 2009, le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran au motif que les imams iraniens faisaient du prosélytisme, un crime punissable au Maroc. Un câble Wikileaks de diplomates américains à Rabat daté du 12 mars 2009 donne de nombreux détails concernant le riff diplomatique :

    Les décisions politiques marocaines à ce sujet sont presque sûrement venues personnellement du roi Mohammed VI, qui s’était injecté tôt dans la dispute avec l’Iran avec une lettre de soutien très médiatisée à ses compatriotes royaux arabes à Bahreïn.

    Le câble souligne également la frustration des responsables marocains face au déséquilibre commercial croissant entre le Maroc et l’Iran. Le Maroc devenait de plus en plus dépendant du pétrole iranien, tandis que les exportations marocaines de phosphate vers l’Iran étaient en baisse. Cela se juxtapose à l’augmentation des échanges et des investissements entre le Maroc et Bahreïn :

    En revanche, les IDE bahreïnis au Maroc ont connu une augmentation massive de 2007 à 2008, passant de 3,2 millions USD de janvier à septembre 2007 à 53 millions USD au cours de la même période en 2008.
    Malgré l’éloignement géographique du Maroc du Golfe, la politique étrangère du Maroc est fortement motivée par ses liens avec les monarchies du Golfe et sa décision de s’intégrer dans la géopolitique du Golfe, même si cela se fait au détriment de la rupture des liens avec d’autres pays. Cela serait particulièrement pertinent en mai 2011 lorsque le Maroc a été proposé pour devenir membre du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

    Le moment de la proposition d’inclure le Maroc – ainsi que la Jordanie – dans l’organisation régionale des seules monarchies du monde arabe, suggérait que cette décision était au-delà d’une question d’intérêts politiques. L’inclusion du Maroc dans le CCG n’a jamais été détaillée, ni mentionnée publiquement bien après la déclaration initiale, à l’exception de quelques sommets. L’annonce de mai est intervenue à un moment particulier dans la réponse du Maroc à son propre mouvement pro-démocratie. Le pic de violence policière contre les manifestants au mois de mai a contribué à la montée de la dissidence, entraînant certaines des plus grandes marches et manifestations du Mouvement du 20 février.

    Pourtant, avant le référendum constitutionnel du 1er juillet, suivi des élections législatives du 25 novembre, la répression policière a connu un déclin. Le 20 févrierL’élan du e Mouvement s’est également heurté à un mur stagnant. Le mouvement n’avait pas réussi à recueillir un soutien populaire à l’échelle des mouvements de protestation dans d’autres parties du Maghreb, comme la Tunisie et la Libye. Afin de réprimer un soulèvement populaire, le régime marocain a augmenté les salaires publics à un taux record de trente-cinq pour cent, en plus des subventions alimentaires. Il est apparu que l’annonce du CCG n’était qu’une simple réaction instinctive à ce qui semblait être la montée d’un soulèvement populaire, destiné à solidifier l’alliance Maroc-Golfe sous le couvert d’une « adhésion » relativement vague. Lorsqu’il était clair que le mouvement pro-démocratie n’avait pas réussi à gagner le soutien populaire, l’urgence de l’adhésion proposée a diminué.

    Pourtant, qu’aurait impliqué l’adhésion du Maroc au CCG pour les monarchies du Golfe ? Les politiques du Maroc au cours des dernières années indiquent déjà que ses intérêts sont conformes à ceux des monarchies du Golfe et que les investisseurs du Golfe ont inondé le Maroc. Si le Maroc rejoignait le CCG, l’intégration des économies rentières du Golfe se heurterait sans aucun doute à la faiblesse de l’économie marocaine qui dépend principalement de l’instabilité de l’industrie du tourisme et des envois de fonds. Cependant, le manque de clarté du processus d’adhésion au CCG rend difficile l’évaluation des conséquences. La charte actuelle du CCG devrait être modifiée afin de donner un sens à l’adhésion du Maroc puisque le seul article sur l’adhésion du pays ne s’applique pas au Maroc. Lors d’une réunion des membres du GCC, les détails relatifs à l’adhésion n’ont pas été clarifiés. Au lieu de cela, le secrétaire général du CCG, Abdullatif al-Zayani a déclaré que le Maroc doit « accomplir les procédures requises » pour adhérer.

    L’alliance du Maroc avec le Golfe a également été redéfinie à travers la politique régionale, notamment en ce qui concerne la crise en cours en Syrie. Le Maroc est le seul membre de la Ligue arabe à détenir actuellement un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. Non seulement il se positionne comme un représentant de la Ligue arabe, mais il agit également comme un mandataire des politiques étrangères saoudienne et qatarienne, qui soutiennent toutes deux l’intervention étrangère. En outre, peu de temps après la condamnation de Bachar al-Assad par le roi Abdallah de Jordanie, le Maroc a accueilli la première réunion de la Ligue arabe le 16 novembre, au cours de laquelle les responsables ont convenu d’envoyer des observateurs en Syrie.

    Malgré les politiques néotraditionalistes similaires des monarchies marocaine et du Golfe et leurs liens étroits avec les États-Unis, l’opinion publique des deux côtés s’est opposée à la proposition. L’une des raisons de cette opposition est enracinée dans un marché clandestin lucratif du trafic sexuel qui a été un problème majeur entre le Maroc et le Golfe, forgeant de nombreuses idées fausses. Les politiques laxistes du Maroc en matière de recrutement d’emplois dans le Golfe ont permis la création de vastes réseaux de prostitution. Malgré la ratification par le Maroc de divers traités et conventions internationaux qui traitent de la traite à des fins sexuelles, comme la Convention de 1949 pour la répression de la traite des personnes et de l’exploitation de la prostitution d’autrui, les législateurs marocains n’ont pas réussi à rédiger une législation complète qui applique ces conventions internationales au niveau national. De plus, alors que la nouvelle constitution marocaine appelle à la primauté du droit international sur le droit national, les tribunaux ont indiqué le respect du droit national, comme cela a été évident dans le cas d’Amina Filali. Outre l’absence de législation contre le trafic sexuel, les taux élevés d’analphabétisme et de pauvreté, en particulier dans les zones rurales, ont transformé l’industrie du sexe au Maroc en un marché lucratif.

    Une histoire de femmes saoudiennes accusant des femmes marocaines de pratiquer la sorcellerie et de voler des maris est devenue virale, mais la réponse à l’histoire a ignoré les causes de ces opinions. Ces perceptions erronées sont allées jusqu’à ce que l’Arabie saoudite interdise aux femmes marocaines d’un « certain âge » de pratiquer la Omra . À l’inverse, au Maroc, la perception de l’homme Khaliji riche, motivé par le sexe et moralement vide a également été façonnée par le marché du trafic sexuel. Le gouvernement marocain a répondu à ces opinions largement répandues en adoptant une loi qui exigerait l’approbation du tribunal saoudien si un homme saoudien cherche à épouser une femme marocaine , ainsi qu’en informant les épouses précédentes du mariage.

    Il a également été avancé que la proposition suggérant que le flux de biens, de services et de citoyens qui serait facilité par l’adhésion aurait des répercussions à long terme sur le développement humain au Maroc. Bien que la distance géographique resterait un obstacle dans une certaine mesure, le Maroc, contrairement au Golfe, affiche une moyenne nettement inférieure sur l’ indice de développement humain (IDH). Les indicateurs pointent vers une multitude de facteurs contribuant au faible classement du Maroc, notamment l’analphabétisme, la pauvreté, l’inégalité des revenus, etc. échange contre un revenu stable. Une partie importante de l’économie marocaine dépend déjà des envois de fonds, pourtant, comme les envois de fonds ont augmenté au fil des ans, le développement humain au Maroc est toujours resté inférieur à la moyenne régionale.

    La proposition d’intégration du Maroc au CCG est de toute évidence un acte de désespoir politique. Si la monarchie marocaine était tombée dans un soulèvement populaire, les monarchies du Golfe auraient perdu l’une de leurs extensions politiques et économiques restantes en Afrique du Nord. Même en tant que non-membre du CCG, le Maroc bénéficie déjà de ses liens avec les monarchies du Golfe. Les investissements du Golfe ont contribué à placer le Maroc en tête de la liste 2011/12 des « pays africains du futur » des marchés des IDE , devant l’Afrique du Sud et l’île Maurice. Il est impératif d’évaluer la justification de l’adhésion du Maroc au CCG dans le contexte des réformes menées par le gouvernement en réponse aux protestations. La réponse du régime marocain aux protestations par des réformes rapides et des élections précipitées fourni un modèle pour une autre monarchie arabe, à savoir la Jordanie. Plusieurs mois plus tard, Bahreïn a également fait semblant de défendre cette idée et a annoncé ses propres réformes constitutionnelles.

    Sur le plan économique, les partenaires commerciaux européens du Maroc sont confrontés à des obstacles importants, ce qui pose un risque pour la faiblesse de l’économie marocaine, qui est en proie à un déficit commercial et budgétaire record. Le point de l’intégration économique était une préoccupation pour les membres du CCG. Le ministre des Affaires étrangères, Cheikh Abdallah ben Zayed al-Nahayan des Émirats arabes unis , a déclaré : « Nous devons tirer les leçons de l’expérience de l’Union européenne, qui à un moment donné a accepté 10 pays parmi ses membres et regardez maintenant ce qui s’est passé avec l’euro ». Les États riches en pétrole du Golfe offrent une solution temporaire aux problèmes politiques et économiques du Maroc, tout en permettant le maintien du régime autoritaire marocain. Environ un mois après la réunion au cours de laquelle al-Nahayan a fait ses commentaires, il a été annoncé que le CCG mettrait en place un Un « fonds de développement de 5 milliards de dollars » à répartir à parts égales entre la Jordanie et le Maroc. Pendant ce temps, les mesures procédurales pour les inclure dans le CCG restaient floues.

    Grâce à une combinaison d’efforts dans les sphères politique et économique, le Maroc a réussi à retarder temporairement l’inévitable vague de dissidence. Les monarchies du Golfe ont fourni un coussin confortable à la monarchie marocaine, tout en renforçant la confiance des alliés du régime tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières marocaines. Cependant, les inégalités de revenus au Maroc restent les plus élevées de la région, ainsi qu’un taux d’analphabétisme stupéfiant de 56,1 % . Le Maroc peut demander une assistance économique temporaire par le biais de programmes d’aide en provenance du Golfe, mais tout cela ne réussit qu’à entretenir une économie dépendante et faible qui continue de faire face aux obstacles du développement post-colonial. Pendant ce temps, l’engagement du Maroc en faveur de la démocratisation est au point mort avec des cas constants d’ arrestations arbitraires, les procès à motivation politique et les protestations en cours se sont heurtés à la répression. Cela montre seulement que les réformes constitutionnelles n’ont pas fait grand-chose pour changer la réalité sociale des Marocains, et les monarchies du Golfe n’ont aucune intention de contester l’approche du Maroc pour répondre aux griefs populaires. Au lieu de cela, les monarchies du Golfe ont récompensé le Maroc avec des aides d’un milliard de dollars, des investissements et une alliance politique de plus en plus forte.

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