Catégorie : Sahara Occidental

  • Le drone Bayraktar TB-2 opérationnel au Sahara Occidental

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, drones, Turquie, Bayraktar, Algérie, camionneurs algériens,

    Une vidéo diffusée par des comptes spécialisés sur les réseaux sociaux montre le survol du drone d’attaque turque Bayraktar TB-2 au-dessus de la région de Smara, ville du sud des territoires occupés. Une première apparition qui intervient quelques jours après le raid contre les trois routiers algériens près de la localité de Bir-Lahlou.
    Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Après la Syrie, la Libye et le Haut-Karabakh, le Bayraktar TB-2, drone fabriqué par la firme turque Baykar, a fait son apparition au Sahara Occidental. Plusieurs comptes spécialisés sur la messagerie russe Telegram et sur Twitter ont diffusé, hier, une vidéo de cet appareil survolant la région de Smara.
    Cette ville, située au sud des territoires sahraouis occupés par le Maroc, comprend plusieurs bases militaires, vu sa proximité avec le mur de séparation.

    «L’implication d’un drone de combat turc Bayraktar TB-2 utilisé par l’armée marocaine dans le bombardement ayant tué trois civils algériens le 1er novembre dernier dans la région de Bir Lahlou, dans les territoires libérés du Sahara Occidental, se précise», estime le site spécialisé Menadéfense, qui a publié une photo de ce drone reconnaissable à sa structure en V inversé. «Le Maroc a choisi le Bayraktar TB-2 en 2020, lors de l’exposition aéronautique IADE qui a eu lieu à Djerba en Tunisie. Le contrat portait sur l’acquisition de 13 appareils et d’un lot de 200 micro-missiles MAM-C et MAM-L fabriqués par Roketsan. Selon nos informations, le montant de ce contrat tournait autour de 180 millions de dollars.

    Une facture alourdie par le recours à une troisième partie américaine pour contourner les sanctions canadiennes sur l’exportation d’équipements militaires à la Turquie. Il s’agit de sanctions affectant la boule optronique Wescam WS-15D et du moteur Rotax 100. Le contrat initial sans armement était de 70 millions de dollars», écrit Menadéfense.

    Cette apparition dans le ciel de Smara intervient trois jours après le raid meurtrier contre trois routiers originaires des villes de Ouargla et de Laghouat à leur retour de Mauritanie. Les trois Algériens ont été la cible d’un tir de missile, probablement à partir d’un drone de ce type.

    Notons que les victimes étaient à l’arrêt à mi-chemin entre la localité de Bir-Lahlou, dans le territoire libéré, et le village mauritanien de Aïn-Ben-Tili, distants tous les deux de 30 km. Les Bayraktar TB-2 qui équipent l’armée azerbaïdjanaise ont montré leur efficacité durant la seconde guerre du Haut-Karabakh qui a eu lieu durant l’automne 2020. Cependant, de nombreux drones ont été détruits en Libye ces dernières années. 23 appareils livrés par la Turquie aux forces du Gouvernement d’union nationale (GNA) ont été abattus entre mai 2019 et mai 2021 par les unités du maréchal Khalifa Haftar.

    Notons que le Maroc détient, selon des sources militaires sahraouies, des drones d’attaque israéliens Heron. L’un de ces drones aurait été engagé dans le raid qui a coûté la vie à Dah El Bendir, le chef de la gendarmerie sahraouie, au mois d’avril dernier.

    Tarek Hafid

    Le Soir d’Algérie, 06/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Turquie #Drones #Bayraktar #Algérien #Camionners_algériens

  • Maroc : M6 renie la légalité internationale

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Front Polisario,

    Le roi du Maroc se délie des accords conclus en 1991, par son père Hassan II, avec le Front Polisario pour l’organisation d‘un référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui.

    C’est un véritable « parjure », qu’il vient de commettre en affirmant que la marocanité des territoires sahraouis, occupés en 1975, n’est pas à négocier. Dans un discours, adressé à ses sujets, Mohammed VI a renié le processus de décolonisation du Sahara occidental, inscrit pourtant à l’ordre du jour de l’Onu depuis 1963. La communauté internationale qui avait misé sur une solution négociée du conflit qui oppose le Maroc au Front Polisario. Dans son discours, qui donne tout l’air d’être rédigé sous les conseils éclairés d’un « gourou » israélien, où il n’a pas pipé mot sur l’assassinat des trois ressortissants algériens, il s’est permis de défier la communauté internationale en affirmant que son pays ne conclura plus d’accord de coopération avec des pays qui ne reconnaitraient pas la souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés.

    C’est une véritable tentative de fuite en avant, que vient de faire le roi du Maroc qui semble ne pas faire cas des arrêts de la cour de justice européenne qui vient de déclarer caducs des accords de pêche, conclus avec des pays de l’UE. Ces accords qui englobaient les eaux territoriales comme zones de pêche, ont été déclarés contraires à la légalité internationale. Il faut préciser dans ce cadre, que cette façon d’agir est copiée sur le comportement de l’entité sioniste qui ne reconnait pas les traités internationaux excluant les produits agricoles des territoires palestiniens occupés en 1967. Cela a poussé Israël, pour contourner l’embargo à faire voyager ses produits agricoles qui sont étiquetés par ses pays alliés du Moyen Orient pour les faire admettre dans l’espace européen. Le Maroc qui est pourtant partie prenante du processus de règlement du conflit sahraoui engagé par l’Onu, depuis 1991, semble aujourd’hui plongé dans une politique de pourrissement dont les conséquences seront désastreuses pour l’ensemble de la région du Maghreb. Son roi, semble avoir choisi la voie de la confrontation ce qui légitime la résistance des combattants du Front Polisario.

    Depuis sa lune de miel avec Israël, il a durci son discours versant dans un extrémisme dont le prix sera très lourd pour le peuple marocain, considéré comme chair à canon par son souverain. Il faut rappeler au roi du Maroc que nul rebuffade ne pourra faire barrage au processus de règlement du conflit adopté par la communauté internationale.
    La dernière résolution du Conseil de sécurité le réaffirme d’ailleurs ce que semble ignorer le roi qui a défié, dans son dernier discours tout le travail réalisé par les envoyés spéciaux du secrétariat général des Nations unies depuis 1991.

    La communauté internationale devra apprécier cette reculade du Maroc qui vient de confirmer que sous les « conseils éclairés » de son nouveau mentor Israël, il joue au pyromane et au Néron prêt à mettre le feu dans toute la région du Maghreb. Il doit savoir que les peuples de la région ne sont pas prêts de s’engager dans la voie suicidaire où il s‘est fourvoyé.
    Le bellicisme qu’il affiche ostentatoirement aujourd’hui ne fera que lui brûler les doigts car les peuples de la région ne se laisseront pas faire et la décolonisation des territoires du Sahara occidental n’est qu’une affaire de temps.
    Slimane B.

    BIEN AVANT LE DISCOURS PROVOCATEUR DE M6 : Le président sahraoui promet « d’infliger des défaites amères à l’armée d’occupation marocaine »

    Le secrétaire général du Front Polisario, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), chef suprême des forces armées, Brahim Ghali, a promis « d’infliger des défaites amères à l’armée d’occupation marocaine», affirmant, samedi, que l’armée de libération du peuple sahraoui (ALPS) « est bien formée et pleinement opérationnelle ». C’est lors de son intervention lors de la cérémonie de passation des fonctions au chef d’État-major de l’ALPS, Mohamed El-Ouali Akik, en remplacement de son collègue, Beid El-Mohamed Ibrahim nommé commandant de la cinquième région militaire, que le président sahraoui a promis d’infliger des «défaites amères » à l’armée d’occupation marocaine au Sahara occidental. Celui qui a été ministre de la défense avant le cessez-le-feu conclu en 1991, sous l’égide des Nations unies, entre le Front Polisario et le Maroc, en vue de la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, a averti l’armée d’occupation marocaine, qu’elle « goûtera à nouveau à l’amertume des défaites subies durant la dernière guerre livrée par l’ALPS et qui a duré 16 ans », a déclaré le président Brahim Ghali.

    Soulignant que l’armée sahraouie « est bien formée et pleinement opérationnelle pour affronter l’ennemi », le chef suprême des forces armées sahraouies, avertit l’occupant marocain que celle-ci va « lui infliger de lourdes pertes ». Les déclarations du président sahraoui , Brahim Ghali , promettant à l’occupant marocain « des défaites amères » par les opérations de l’armée de libération sahraouie ont été tenues peu de temps avant le discours du Roi Mohamed VI, samedi, pour marquer la date de l’invasion de l’armée marocaine des territoires sahraouis , le 6 octobre 1975, dans lequel il a annoncé que « la “Marocanité” du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation » lance-t-il. La veille du discours du locataire du palais royal marocain, le représentant du Front Polisario auprès des Nations unies (ONU), et responsable de la coordination avec la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), Sidi Mohamed Omar, s’est entretenu, vendredi, avec l’envoyé personnel du Secrétaire général (SG) de l’ONU, Staffan de Mistura, en déplacement officiel, à New York, peu de jour, après la prise de ses fonctions, lundi dernier.

    La rencontre qui s’est déroulée au siège du Secrétariat général de l’ONU, entre le diplomate sahraoui, Sidi Mohamed Oma et le responsable onusien, a été l’occasion pour la partie sahraouie d’informer M. Staffan de Mistura sur la position du Front Polisario vis-à-vis « des perspectives du processus de paix au Sahara occidental » selon l’agence de presse sahraouie (SPS). Un timing qui n’est pas pour plaire voire conforter les manœuvres marocaines, visant à dévier le processus de règlement de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’agenda de l’ONU et de l’Union africaine (UA), le Sahara occidental, sur la base des textes de la Charte de l’ONU, qui consacrent le respect et l’application du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    Alors que le royaume chérifien fait face à la non reconnaissance, non seulement des institutions internationales, de sa pseudo souveraineté des territoires sahraouis, l’ONU, l’Union africaine (UA) , mais d’aucun pays dans le monde, y compris ses soutiens dans l’espace européen, dont principalement la France, et dont la Cour de Justice européenne ordonne aux membres de l’UE de ne pas inclure le Sahara occidental, dans leurs Accords avec le Maroc, car c’est en violation du droit international et des lois de l’UE. Une situation qu’impose la primauté de la force du droit et des lois internationales que le roi marocain invite à violer, en lançant, dans son discours que son pays « ne conclura pas d’accords économiques et commerciaux n’incluant pas » le Sahara occidental, et d’affirmer que le Maroc « ne coopérera pas avec toute partie ne reconnaissant pas la +marocanité-» du Sahara occidental. Ce qui ouvre grand les bras à l’entité sioniste d’étendre sa mainmise à travers le Maroc, et dans les territoires sahraouis occupés, par des projets de spoliation non seulement des richesses du peuple sahraoui, mais aussi celles du peuple marocain, car étant une entité qui a eu à le prouver ailleurs, par et à travers son occupation de la Palestine, de sa spoliation des eaux de Jordanie et ses visées en cours sur les eaux territoriales du Liban et la liste est longue.
    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 08/11/2021

    #Maroc #Algérie #SaharaOccidental #FrontPolisario

  • Réaction du Polisario au discours du roi du Maroc

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Mohammed VI, Marche verte,

    BIR LAHLOU (Territoires sahraouis libérés) – Le ministère de la Communication de la RASD a affirmé que le peuple sahraoui poursuivra sa lutte de libération contre l’occupation marocaine jusqu’au recouvrement de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie, qualifiant le discours tenu samedi par le roi du Maroc « d’inventions » et « d’illusions » visant à justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme de son pays.

    « Le peuple sahraoui qui a accepté la paix permanente avec le Royaume du Maroc en signant le plan de règlement en 1991, après 16 ans de guerre, n’arrêtera pas sa lutte tant que le Maroc ne mettra pas fin à son agression et à son occupation illégale du territoire de la République sahraouie », a indiqué le ministère sahraoui dans un communiqué.

    Le ministère sahraoui de la Communication réagissait au discours du roi du Maroc tenu samedi, à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion militaire contre le peuple sahraoui.

    A cet égard, le ministère considère que le discours prononcé par le monarque marocain est « un mélange de sophismes, d’inventions et d’illusions pour justifier l’intransigeance, l’arrogance et l’aventurisme », de son pays, rappelant que la communauté internationale ne reconnaît pas la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental et que la poursuite de l’agression (marocaine) ne fera qu’engendrer plus de pauvreté, de privation, de dépendance et de perte de dignité et de souveraineté pour le peuple marocain.

    « Le roi du Maroc est bien conscient que la République sahraouie, voisine du Royaume du Maroc, est une réalité irréversible dont il ne peut se détourner, le Maroc siégeant à ses côtés lors des évènements multilatéraux aux niveaux continental et international », ajoute le communiqué.

    Le ministère sahraoui a, en outre, imputé au Maroc qui est à l’origine du retour à la guerre, la responsabilité de ce qui va en résulter comme destruction, instabilité et perte d’opportunités pour des générations entières de la population de la région.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #MohammedVI #Marche-verte

  • Maroc-Sahara Occidental: Spoliés et empoisonnés !

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, phosphates, cadmium, pollution,

    A la suite du reportage diffusé à la télévision, sur la 5, par le journaliste Martin BOUDOT sous le pour titre « Vert de rage ». (toujours en ligne ici : https://www.france.tv/france-5/vert-de-rage/vert-de-rage-saison-2/2759971-engrais-maudits.html), Gilles, Brigitte et Philippe, militants de l’Association de Solidatité avec le Peuple Sahraoui, ont participé à une réunion.

    On sait que le Maroc est le 2ème producteur mondial de phosphate. Le royaume exploite, via la société royale OCP (Office Chérifien de Phosphate) des gisements sur son territoire mais également au Sahara Occidental, à Boukraa. En toute illégalité !

    Ce reportage met en évidence les problèmes de santé et sur l’environnement dûs au traitement du phosphate dans l’usine marocaine. Il est clairement question des problèmes liés au cadnium. Le % (60mg/kg) aurait dû être modifié ; le ministre de l’agriculture s’y était engagé à la suite de l’intervention du sénateur (EELV) Labbé.

    Les associations locales (Bretagne) telle que « Halte aux Marées Vertes » dont Gilles MONSILLON est coprésident sont très mobilisées. Le Journaliste s’est appuyé sur un rapport d’analyse qui a mis en évidence un taux trop élevé de cadnium dans les urines des habitants, dûs vraisemblablement à la présence de ce produit dans les engrais répandus dans les champs de pomme de terre (en particulier). Le reportage met également en avant les problèmes de santé des habitants (marocains) autour de l’usine de transformation du phosphate en engrais et des eaux côtières. L’eau est impropre à la consommation et l’émail des dents est attaquée.

    Il faut également noter que de grosses quantité d’eau sont utilisées pour « lessiver » le phosphate. (Prévision 160millions de M3 en 2030 !). A tel point que le Maroc a commencé à s’inquiéter de la ressource et prévoit de construire des unités de désalinisation ainsi que de retraitement des eaux de lavage ! (cf. projet Laayoun)

    Depuis peu, un député européen (Benoit BITEAU) s’est saisi de la question.

    A NOTER :

    l’OCP emploie actuellement 15000 personnes.
    L’importateur des engrais à base de phosphate marocain en France est le groupe ROULLIER, basé à Saint-Malo (le seul port breton où du cadmium est détecté en rouge). Monsieur Roullier est un milliardaire qui emploie 8000 collaborateurs et qui a quelques gamelles dûes au non respect des normes environnementales. cf. https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/ille-et-vilaine/saint-malo/bretagne-bol-d-air-a-l-ammoniac-les-engrais-azotes-polluent-l-air-des-malouins-2157898.html
    La région Bretagne informe de son côté qu’aucune recherche n’a été et ne sera menée prochainement pour attribuer ou non la présence de ces métaux au transit d’engrais. Le cadmium est pourtant à surveiller : il est considéré par l’OMS comme un cancérogène certain pour l’homme : https://www.mediapart.fr/journal/france/170621/les-engrais-de-l-usine-timac-polluent-l-atmosphere-de-saint-malo
    Le chef de cabinet du ministre de l’agriculture, Julien Denormandie, n’est autre que Fabrice Rigoulet-Roze… L’ancien directeur stratégique du groupe Roullier de 2008 à 2011
    Au Sahara Occidental, le Maroc à créé une fondation « Phosboucraa » qui a un partenariat avec « Ecole 42 » de Xavier Niel
    Le Maroc multiplie les partenariats ; ainsi avec « l’école des mines » de Paris pour la formation.
    Une nouvelle réglementation devra être appliquée par les Etats Membres de l’Union Européenne en 2022.
    Souvenons nous que WSRW https://wsrw.org/fr/nouvelles/phosphate est une ressource essentielle sur le phosphate exploité au Sahara Occidental. (via APSO en France)
    Outre la pollution mise en évidence par le reportage de Martin BOUDOT, l’usine chimique n’est pas à l’abri des dangers subis en général dans ce genre de complexe industriel …

    Ainsi, fin mars 2021, un dramatique accident a causé la mort d’un ouvrier … A la suite d’un court-circuit, un incendie s’est déclaré à l’intérieur d’une unité électrique au sein de l’unité «Maroc Phosphore 1» du Complexe Chimique OCP.

    Cette usine est dédiée à la transformation de la roche de phosphate extraites dans les mines de Benguerir.

    Selon les médias marocains, bien que pris en charge par les secours, l’employé a malheureusement perdu la vie durant son transfert vers l’hôpital.

    Si il et désormais démontré que le cadnium contenu dans le phosphate empoisonne l’air, l’eau et la terre à proximité des usines de transformation et dans les champs, il est impossible de contrôler les abords de l’exploitation sur le territoire sahraoui. Rappelons que le Maroc occupe le Sahara Occidental depuis 1975 et le départ des espagnols.

    Pour le moment, on ignore si ces problèmes de santé touchent également la population autour de l’exploitation du phosphate à Boucraa et au port de Laayoun. Personne n’est en capacité d’aller sur place, le royaume chérifien bloque quiconque qui cherche des renseignements ou questionne la population. Pour autant, depuis le jugement du tribunal de l’Union Européenne (2021), d’une part le Front Polisario est reconnu comme interlocuteur et d’autre part, le Maroc n’a pas le droit d’exploiter les richesses sans le consentement du Front Polisario, seul représentant du peuple sahraoui.

    D’ailleurs, le phosphate a été découvert au Sahara occidental en 1962, durant l’occupation espagnole, dans la mine de Boukraa. L’exploitation de cette mine a débuté en 1972 et se poursuit encore de nos jours, en toute illégalité !

    Le produit est transporté depuis Boukraa jusqu’au port de Laayoun, par un tapis roulant de 80km !

    Il est alors embarqué jusqu’à l’usine de Safi pour le transformer en engrais, puis exporté. C’est ensuite le groupe ROULLIER, basé à Saint-Malo, qui le diffuse en France …

    Il y a donc ici un problème de santé publique et d’environnement (au Maroc, au Sahara occidental et, sur ce que nous étudions, en France) mais aussi la question de la spoliation des ressources sans le consentement du peuple sahraoui !

    ASPS Lorraine, 07/11/2021

  • Bolton révèle les intentions malveillantes du Maroc

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, John Bolton, Grand Maroc, Algérie, Mauritanie, Front Polisario,

    John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale dans l’administration de Georges W Bush, a jeté un véritable pavé dans la mare en affirmant que c’est le Maroc, par sa politique expansionniste et son refus de reconnaitre le droit légitime du peuple sahraoui qui est la source des tensions dans la région du Maghreb. Le diplomate américain a bâti sa conviction après une visite qu’il avait effectuée il y a quelques années au Maroc et au cours de laquelle, il avait été reçu en audience par le roi Mohammed VI. Dans son récit, il s’est dit surpris de voir, accrochée au mur du bureau de M6 à Marrakech, une carte géographique sur laquelle le Maroc englobait une bonne partie du territoire sud-ouest de l’Algérie, le Sahara occidental et la Mauritanie.

    John Bolton, qui est pourtant connu pour être un fervent partisan de la guerre, un adepte de la guerre préventive et des solutions musclées, s’est montré outré par la volonté, assumée par les hautes autorités marocaines, d’annexer aussi bien les territoires du Sahara occidental que la Mauritanie ainsi qu’une partie de l’Algérie qu’il avait tenté de conquérir, au lendemain de l’indépendance du pays, en lançant une offensive sur les régions Est de Tindouf et Béchar, une tentative mise en échec par la mobilisation de tout le peuple algérien. Il faut revenir aux analyses de certains historiens qui affirment que le Maroc n’a jamais abandonné son rêve de bâtir le Grand Maroc qui englobe une grande partie des territoires algériens, la Mauritanie et le Sahara occidental.

    Aujourd’hui avec le soutien de son nouvel allié Israël qui a annexé des terres de Syrie, les territoires palestiniens occupés en 1967 et qui continue de manœuvrer pour s’offrir les fermes de Chebaa au sud Liban, il a ressuscité ce rêve qu’il espère réaliser par étape. Pousser la communauté internationale à reconnaitre sa souveraineté sur les territoires de la RASD, annexer des parties de la Mauritanie qu’il tente d’affaiblir en alimentant une situation d’instabilité politique, pousser à l’émiettement de l’Algérie en soutenant le mouvement terroriste le MAK qui revendique l’indépendance de la Kabylie. Il faut savoir que dans certains cercles du Makhzen on continue d’exhiber la carte du Grand Maroc pour tenter de garder ce rêve encore vivace auprès de larges couches de la société marocaine, notamment celle aisée qui a des passerelles avec la famille royale et le Makhzen.

    Curieusement au moment où il continue de contester le tracé des frontières, héritées de la décolonisation et reconnues par la communauté internationale, il ne pipe mot sur l’avenir des enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila. Depuis la crise de l’ilot de Persil (l’ilot de Leila pour les Marocains) en juillet 2002, il accepte le fait accompli et ne tente même plus de revendiquer sa souveraineté sur ces territoires déclarés départements espagnols depuis 1995.

    Pour l’histoire, le Maroc a cédé Ceuta et Mellila à l’Espagne après la signature d’un traité en 1860, par le jeune sultan Sidi Mohammed ben Abderrahmane, intronisé le 28 août 1859. Ce traité est un accord de paix signé entre le Maroc et l’Espagne après la défaite de l’armée marocaine à la bataille de Wad-Ras qui avait été déclenchée à la suite d’un raid de la tribu Jbala des Anjara contre une redoute nouvellement édifiée à l’extérieur de l’enceinte de Sebta (été 1859).

    Dans ce traité que le Maroc a signé il cède Ceuta, Melilla et les ilots à L’Espagne. Par ce traité il s’engage à placer des troupes autour de Ceuta et Melilla pour protéger les Espagnols et réprimer toutes attaques rifaines qui voulaient libérer ces villes.

    Des historiens racontent même que les espagnols avaient acquis d’autres territoires dans ces enclaves en contrepartie d’un vélo qu’ils ont offert au roi marocain et sur lequel il se pavanait dans les rues de Marrakech. Aujourd’hui, la famille royale qui a vendu une partie de son pays à l’Espagne moyennant un vélo continue de cultiver le rêve d’annexer des parties de l’Algérie libérées au prix du sacrifice de plusieurs martyrs.

    John Bolton ne s’est pas trompé, le véritable danger pour la paix et la stabilité dans la région du Maghreb, c’est bien le Maroc, et son makhzen.
    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 07/11/2021

    #SaharaOccidental #Maroc #Algérie #Mauritanie #FrontPolisario #JohnBolton #GrandMaroc

  • L’armée marocaine tire contre des orpailleurs mauritaniens

    Tags : Mauritanie, Maroc, Sahara Occidental orpailleurs, Gleïbat El Foula, armée marocaine, zone tampon,

    Deux orpailleurs mauritaniens ont été blessés vendredi par des éclats d’un obus dans la zone tampon du Sahara alors qu’ils prospectaient illégalement dans cette région, à l’extérieur du mur marocain de sécurité, selon les sources de Sahara Medias.

    Les deux orpailleurs, légèrement blessés, sont arrivés à l’hôpital de Zouerate vendredi en milieu de journée, qu’ils ont quitté après avoir reçu les soins nécessaires.
    Les deux personnes ont été visées par le tir alors qu’elles se trouvaient dans une zone tampon appelée « GLEÏBATT EL VOULA », à l’extérieur du mur marocain de protection, près de 150 kilomètres au nord-ouest de la ville de Zouerate.
    Des sources citant les personnes blessées, ont rapporté qu’un groupe d’orpailleurs mauritaniens prospectait dans la zone de « GLEÏBATT EL VOULA » quand un obus, d’origine inconnue, est tombé près du groupe.

    La même source ajoute que la panique qui a suivi la chute de l’obus a amené les orpailleurs à se disperser sans donner davantage de précisons sur les autres membres du groupe.

    Le Polisario avait décidé auparavant de confisquer les véhicules et le matériel des orpailleurs mauritaniens qui prospecteraient dans les zones situées à l’extérieur du mur marocain de sécurité.

    Ces derniers mois de vives tensions sont nées entre des orpailleurs mauritaniens et sahraouis dans des zones proches de Bir Moghreïn, suivies d’affrontements entre les deux parties.

    Source : Chezvlane, 06/11/2021

  • Lieu du massacre marocain: L’ONU met les points sur les « i »

    Tags : Algérie, Maroc, camionneurs marocains, Sahara Occidental, Front Polisario, décolonisation,

    Le porte parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a apporté un démenti catégorique aux mensonges relayés par les médias marocains sur le lieu de l’agression perpétrée contre trois algériens. Il a déclaré lors d’un point de presse, « Nous pouvons maintenant confirmer que le site (du bombardement) se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou ».

    Il explique que, « La Mission (Minurso) a observé deux camions portant des plaques d’immatriculation algériennes stationnés parallèlement l’un à l’autre. Les deux camions ont subi d’importants dommages et ont été carbonisés », a-t-il ajouté à une question biaisée d’un journaliste qui a tenté sciemment de semer l’amalgame sur le lieu du bombardement des trois citoyens algériens.

    Ce constat a été établi par une patrouille de la Minurso, dépêchée au lieu de l’attaque le 3 novembre, soit 24 heures après en avoir été informé, selon le porte-parole adjoint.

    Les précisions apportées par l’ONU démasquent les médias marocains qui ont tenté, en vain, de dégager la responsabilité du Maroc dans cette attaque ignoble contre des civils, en prétendant que les trois camionneurs algériens se trouvaient dans la zone tampon démilitarisé, sous surveillance de l’ONU, qui divise le Sahara Occidental.

    Des mensonges grossiers, si on considère que la zone de Bir Lahlou est située à plus de 70 Km du mur de sable érigé par le Maroc d’où commence la zone tampon, précise à l’APS l’ambassadeur sahraoui à Alger, Abdelkader Taleb Omar.

    Le bombardement des camionneurs algériens s’est produit exactement à Bentili au sud du territoire sahraoui libéré de Bir Lahlou, plus loin encore de la zone tampon et du mur de la honte marocain.
    Selon le diplomate sahraoui, l’accord militaire n1 conclu entre la Minurso et le Front Polisario en décembre 1997 d’une part, et la Minurso et le Maroc en janvier 1998 d’autre part, a institué une zone tampon de 5 kilomètres à l’Est du Mur où toute présence ou activité militaire y est interdite en plus de zones restreintes de 25 kilomètres à l’Est et 30 kilomètres à l’Ouest du Mur qui sont également soumises à plusieurs restrictions, relatives notamment aux activités et au renforcement des infrastructures militaires, précise le diplomate sahraoui.

    Jeudi, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que le « lâche assassinat » de trois ressortissants algériens par les forces d’occupation marocaines a eu lieu dans le territoire sahraoui libéré.

    « L’emploi par l’Etat occupant d’un armement sophistiqué meurtrier pour entraver la libre circulation de véhicules commerciaux dans un espace territorial sur lequel il n’a aucun droit, constitue un acte de fuite en avant porteur de risques imminents pour la sécurité et la stabilité au Sahara Occidental et dans toute la région », a indiqué la diplomatie algérienne.

    Et dans le cadre du suivi des prolongements internationaux de cette agression, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a saisi les Nations Unies, l’Union africaine, la Ligue des Etats arabes et l’Organisation de la coopération islamique.

    ONU: Zakia Ighil rejette le récit marocain « trompeur »

    La diplomate algérienne à l’ONU, Mme Zakia Ighil, a rejeté le récit marocain « trompeur » visant à déformer les réalités juridiques et politiques du conflit au Sahara occidental et à blanchir les pratiques coloniales du Maroc dans ce territoire non autonome.

    La chargée d’affaires de la mission algérienne à l’ONU réagissa it aux propos hostiles, tenus mercredi par le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale devant la 76e session du débat général de la quatrième Commission de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, et dans lesquels il a imputé à l’Algérie la « responsabilité » dans la « création » et le « maintien » du différend régional au Sahara occidental.

    « Nous sommes contraints d’aborder le discours partial et déformé de la délégation marocaine et de rappeler que la question du Sahara occidental est et reste inscrite à l’ordre du jour de cette auguste assemblée depuis 1963 comme une question de décolonisation relevant de la mise en œuvre de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux peuples et pays coloniaux », a déclaré la diplomate algérienne dans son droit de réponse devant la 4e Commission de l’Assemblée générale de l’ONU.

    Mme Ighil rappelle que, « conformément aux résolutions 1514 et 1540 ainsi qu’à l’avis consultatif juridique de la Cour internationale de justice (CIJ) de 1975, l’achèvement de la décolonisation du Sahara occidental doit être atteint par l’exercice par son peuple de son droit inaliénable à l’autodétermination ».

    « Les recommandations du séminaire régional 2021 du C24 telles que reflétées dans le rapport soumis à ce comité, ainsi que la dernière résolution du Conseil de sécurité adoptée (2602) ont rappelé la nécessité de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui permettrait le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-elle souligné.

    La représentante algérienne à l’ONU a fait savoir que « la rhétorique farfelue et creuse des autorités marocaines visant à présenter l’Algérie comme le protagoniste d’un soi-disant conflit régional n’est rien d’autre qu’une autre tentative du Maroc de dissimuler derrière un écran de fumée de mensonges et de tromperie sa nature coloniale cruelle et son appétit expansionniste et de se soustraire à ses responsabilités dans la création et la perpétuation d’une situation de colonisation ».

    « Ceci est clairement démontré dans la résolution 380 du Conseil de sécurité déplorant l’invasion et appelant le Maroc à se retirer du territoire », a-t-elle noté, rappelant que « cette même instance a adopté la résolution 34/37 exhortant le Royaume du Maroc à se joindre au processus de paix et à mettre fin à son occupation du territoire du Sahara occidental ».

    L’engagement du Maroc dans le processus de paix est « inconstant »

    La déclaration marocaine, poursuit Mme Ighil, « est une tentative futile de détourner l’attention de la situation au Sahara occidental par, entre autres, une interprétation unilatérale des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU et des attaques irresponsables contre mon pays ».

    « Une simple lecture des nombreuses résolutions et rapports des Nations unies sur la question du Sahara occidental montre que, depuis son origine, le conflit au Sahara occidental a opposé le Royaume du Maroc au Front Polisario (…) », a-t-elle soutenu.

    Concernant le référendum d’autodétermination « prétendument enterré », la diplomate a tenu à rappeler que, « depuis sa création en 1991 par la résolution 690 jusqu’à la toute dernière résolution qui a renouvelé pour un an le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), ce dernier n’a jamais été modifié, ce qui signifie que l’organisation et la garantie d’un référendum libre et équitable reste un élément clé du mandat de la Mission, d’où le R de la MINURSO ».

    « Le soutien de l’Algérie au droit à l’autodétermination des peuples sous domination coloniale fait partie de sa culture et de son héritage et est enraciné dans un principe démocratique à validité universelle », a-t-elle assuré.

    Soulignant, par ailleurs, « qu’il est déplorable de constater à quel point l’engagement du Maroc dans le processus de paix a été inconstant (et) a conduit à la situation à laquelle nous assistons aujourd’hui », Zakia Ighil a réfuté « les allégations infondées de répression des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf », les qualifiants de « cynisme ».

    A cet égard, elle renvoie le Représentant marocain à l’ONU, « à la déclaration des plus hautes autorités de la Commission européenne ainsi qu’à celles du Programme alimentaire mondial réfutant ces sophismes calomnieux dirigés contre l’Algérie et contre les efforts considérables des acteurs humanitaires au Sahara occidental ».

    « Nous réaffirmons ici que la seule solution politique juste et durable à cette question est celle qui garantira le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-elle signalé, rappelant que le Front Polisario est le représentant légitime du peuple du Sahara occidental auprès des Nations unies, un territoire qui figure depuis 1963 sur la liste des territoires non autonomes et dont le droit à l’autodétermination n’est pas encore exercé.

    La diplomate algérienne assure, entre autres, que « le refus du Maroc d’autoriser les ONG, les mécanismes de surveillance des droits de l’homme des Nations unies, les parlementaires et les journalistes à visiter les territoires occupés montrent clairement la crainte du royaume de voir les graves violations des droits de l’homme et les multiples exactions perpétrées contre le peuple du Sahara occidental exposées à la communauté internationale ».

    Algérie Medinfo

  • Mattarella: Les droits du peuple Sahraoui doivent être garantis

    Tags : Sahara Occidental, Président Sergio Mattarella, Front Polisario, Maroc, Italie, Algérie,

    Dans un entretien accordé au quotidien El Moudjahid, dans son édition de ce samedi 06 novembre, le président Italien, Sergio Mattarella, a tenu à rappeler la position de son pays sur l’affaire du Sahara Occidental. S.Mattarella a affirmé que son pays soutien les efforts des nations unies pour la reprise des négociations entre l’ensemble des parties du conflit. Le Président Italien dira, également que son pays soutient toujours une solution équitable qui garantira les droits du peuple sahraoui : « Nous suivons de très près la question du Sahara occidental. Nous avons toujours soutenu avec conviction le rôle joué par les Nations unies qui pourra contribuer, malgré la situation actuelle de tension, à une reprise des négociations directes entre les parties du conflit, en vue d’une solution équitable et durable de la question, et qui tienne dûment compte des droits du peuple sahraoui ». A-t-il déclaré.

    Le président Mattarella a souligné, dans ce contexte, que l’Italie soutient « le rôle de l’Algérie et son attachement au cadre onusien sur le Sahara occidental ».

  • Sahara Occidental: Bolton jette un pavé dans la mare

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, John Bolton, Etats-Unis, Mauritanie,

    L’ancien conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis, John Bolton,vient de lâcher un véritable pavé dans la mare. S’exprimant en Webinaire avec certains de ses homologues de différents pays, il fera état de révélations fracassantes au sujet du roi Mohammed VI. En effet, réitérant son «soutien au peuple sahraoui, quant à son droit légitime à l’autodétermination, l’ancien diplomate a révélé, à cette occasion, que lors d’une visite au Maroc de l’ex- secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, James Baker au Maroc en 1997, «nous avons été invités au Palais royal de Marrakech par le roi Mohammed VI, alors encore héritier du trône». L’ex- ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU s’est dit étonné de ce qu’il avait vu dans le bureau du jeune prince, Mohammed VI. Bolton révèle que le successeur de Hassan II, avait accroché derrière son bureau une carte géographique illustrant les visées expansionnistes du royaume.

    La carte en question comportait, selon ce diplomate américain chevronné, «une grande partie de la région Ouest du Sahara algérien, une grande partie de la Mauritanie, ainsi que l’ensemble du Sahara occidental annexés au territoire chérifien du Maroc», devait-til préciser. Pour cet ancien haut fonctionnaire et homme fort de l’administration Trump, avant de claquer publiquement la porte de cet indélicat président des Etats-Unis, «le royaume du Maroc s’inscrit en porte-à-faux avec tous ceux qui réclament l’engagement au droit international et la cessation de la colonisation des territoires sahraouies», confiera-t-il. Ça n’est pas la première fois que l’ex- diplomate américain s’en prend au régime du Makhzen.

    En décembre 2020, il citera tour à tour, l’administration américaine et la France, accusées de saborder le processus de paix dans la région, en complicité avec le Royaume marocain.

    Les positions de cet ancien conseiller de Trump en faveur de la cause sahraouie, a «brisé un engagement américain perçu comme inébranlable et que j’ai essayé de défendre et de faire avancer lorsque j’étais conseiller à la sécurité, bien souvent contre la volonté du département d’Etat qui tentait de trouver un moyen de renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental», dira-t-il. Il précisera que «la reconnaissance par Trump de la souveraineté marocaine (sur le Sahara occidental), mine dangereusement des décennies d’une politique américaine soigneusement mise au point».

    Pour rappel, en janvier dernier, Bolton avait lancé un appel en direction de l’administration Biden, en vue de l’annulation de la proclamation du président sortant, Donald Trump, concernant la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Pour cet ancien responsable, «il s‘agit d’une erreur que le président Biden doit corriger». Convaincu de la justesse de la cause sahraouie, il cessera de crier haut et fort, depuis l’investiture de Joe Biden que «les Etats- Unis ne doivent plus parler d’autonomie du Sahara occidental, mais plutôt d’autodétermination du peuple sahraoui».

    Mohamed OUANEZAR

    L’Expression, 07/11/2021

  • Lecture contextualisée de la crise avec le royaume du Maroc

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Algérie, ONU, Union Africaine,

    Sur le dossier de la décolonisation du Sahara Occidental, le royaume du Maroc avait trois choix :
    -celui de l’application des principes de l’OUA puis de la l’Union Africaine dont il est membre fondateur et signataire de toutes les conventions : respecter les frontières héritées du colonialisme pour éviter les conflits territoriaux innombrables, futiles, interminables, coûteux et fracturant à l’échelon continental. Il les a ignorés.
    -celui du droit international et de l’action juridique devant les instances habilitées : aucune de ses instances n’a statué en faveur de la marocanité du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole.
    – le royaume du Maroc a opté pour le coup de force (la marche verte), l’occupation et la marocanisation de ce territoire contre la légalité internationale. Il a bénéficié de trois catégories de soutien : celui des régimes africains autoritaires et impopulaires obtenu par la corruption d’Etat du Makhzen, celui de la coalition monarchique arabe dont nier l’existence est désormais faire preuve de myopie stratégique ou d’inconscience et celui des puissances mondiales dominantes, impérialistes, néo-colonialistes et suprématistes pour lesquels le droit et la morale constituent des fables pour enfants et qu’ilsmaquillent cyniquement par l’expression Real Politik.

    L’Algérie n’a pas cédé à cette tentative de corruption du Droit, de l’Histoire, de la Charte de l’instance continentale suprême et des principes propres auxpeuples épris de liberté. Le Maroc a tout essayé pour lui faire renier ses principes, en vain.

    Il en est venu rapidement à la belligérance explicite et à l’action de déstabilisation directe, voire à la recherche de la confrontation militaire directe comme ce fût le cas lors des incidents d’Amgala. Pendant les années noires du terrorisme les dirigeants marocains ont encore clairement activé, diversement contre les intérêts nationaux algériens. Depuis ces dernières années, l’hostilité des dirigeant du Makhzen a augmenté d’un cran devant l’évolution de la situation interne, dont ils ont cru, à tort qu’elle représentait une aubaine de plus. Maintenant il semble que ces stratèges de l’aventurisme, du chantage et des deals corruptifs ont l’air de vouloir opter pour une autre confrontation directe, certainement limitée, une espèce de guerre des drones, un conflit relativement low coast qui installerait une situation de ni guerre ni paix, fatale pour l’équilibre de la région, pour sa stabilité, pour son économie, pour le développement social et humain de ses peuples, et pour les intérêts stratégiques régionaux et continentaux supérieurs. Mais de cela, le Makhzen n’en a cure : réussir son coup au Sahara Occidental, maintenir la famille royale au pouvoir en recourant aux alliances d’intérêt y compris celles qui nuisent aux intérêts de son peuple, c’est tout ce qui le motive et qui guide son action.

    L’Ecole diplomatique algérienne, formée dans le combat libérateur, contre le colonialisme précisément, ne tombera pas dans ce piège néo féodal. Elle a observé la retenue, la patience, l’esprit de fraternité et de bon voisinage le temps qu’il a fallu. Elle saura maintenant apporter les réactions immédiates et les actions post-immédiates, légales, sages, constructives et pacifistes et fermes à cette belligérance que lui imposent les stratèges mal intentionnés du Makhzen.

    Quant à la France, c’est un allié objectif, naturel et traditionnel de la famille royale marocaine mais jamais du peuple marocain.

    En effet, en plus du contentieux colonial et néocolonial, matériel et immatériel, que personne ne peux ignorer sans tomber la faute stratégique, en plus de la sordide Françafrique, il y a ses menées stratégiques néocoloniales au Sahel : elles sont considérablement gênées par les principes et par l’action de l’Algérie. Il convient également de tenir compte de la menace du projet Desertec sur son industrie électronucléaire, dispendieuse, lourdement toxique et anti-écologique. Il faut savoir que plus de 90 % de l’électricité produite en France est d’origine électronucléaire et constitue un axe d’investissement qui est loin d’avoir atteint ses ambitions d’expansion technologique et commerciale à l’international. Il y a le refus de l’Algérie de s’intégrer dans son approche conceptuelle et opérationnelle de la problématique duSahel en général, du Mali en particulier et de ses conséquences possibles sur sa mainmise sur l’Uranium du Niger. A ce titre il est instructif de savoir que le Niger, pays pourvoyeur de la quasitotalité de l’uranium de l’électronucléaire français est sous électrifié à près de 80%. La Françafrique c’est aussi cela.

    Pour la France, soutenir la famille royale marocaine contre l’Algérie, jusque et y compris contre la légalité internationale, représente un fer au feu dans l’œuvre de déstabilisation tactique de l’Algérie pour tenter d’obtenir la pression qui pourrait l’amener à opter pour des postures plus favorables à ses intérêts de toutes sortes et de tous acabits. On peut toujours rêver…

    Cela s’est vu à chaque fois que la pression hostile s’est accentuée contre nous. L’injonction ridicule de Mitterrand en 91, son embargo aérien, ses animateurs/ influenceurs du « qui tue qui », son hébergement, à l’époque, de têtes pensantes et agissantes du terrorisme ( la Fraternité Algérienne de France, agissait, à l’époque à partir de la France,, avant d’être neutralisée et ses activistes exilés dans un pays de la Françafrique), son hébergement actuel de groupes de conception et d’action contre l’Algérie, (que nommer serait leur accorder une importance qu’ils n’ont pas) ses attaques cycliques et en apparence (mais en apparence seulement), immotivées, bizarres et impromptues le prouve. Tout cela montre la toxicité intrinsèque des relations avec la France, ancienne puissance coloniale, qui n’arrive pas (mais le veut-elle seulement ?) à se débarrasser des atavismes coloniaux archaïques. Ces atavismes coloniaux qui empêchent ses dirigeants de concevoir les relations avec leurs anciennes colonies, devenues pourtant Etats souverains, en dehors cadre néocolonial gagnant-perdant en faveur de la France, cadre pervers et en tant que tel, fondamentalement destiné aux poubelles de l’histoire, au lieux et place d’un rapport gagnant- gagnant dont la confiance, le respect et la solidarité sont à la fois les assises juridiques et morales, les piliers du succès et une garantie de pérennité.

    Voilà ce qui lie la France et la​ famille royale marocaine. Voilà pourquoi le Maroc n’aurait jamais pu faire ce qu’elle a fait et ce qu’elle fait encore sans l’appui de cette France néocoloniale.

    Au demeurant, la France s’indigne tactiquement pour « les atteintes aux droits de l’homme en Algérie » mais observe un silence clairement complice et parfaitement indéfendable, sinon par l’absurde, devant l’assassinat, au missile de trois paisibles routiers algériens (Allah yarhahoum), en territoiresous mandat de l’ONU.

    La quatrième entité dont le soutien permet à la famille royale marocaine d’agir, ainsi contre la légalité internationale, n’est pas un adversaire de l’Algérie. De plus, l’Algérie ne la dérange en rien et a toujours fait tout ce qu’il faut pour que ses relations avec ses différents membres soient exemplaires : il s’agit de la Coalition de fait des monarchies arabes.

    Elle comprend, outre les pétromonarchies du Golfe, la Jordanie et le Maroc. Elle manifeste son existence à chaque fois qu’une monarchie arabe est en conflit avec une tierce partie, même arabe.

    Objectivement, le silence de ses membres devant l’assassinat des trois camionneurs algériens pas l’armée marocaine est assourdissant et interpelle.

    Leur alignement sur l’approche marocaine au Sahara Occidental, sur toutes les thèses marocaines à ce sujet est systématique et très discipliné.

    Leur soutien inconditionnel à la marocanisationillégale du Sahara Occidental est dénué de toute base légale. Il est systématiquement affirmé par leurs projets d’investissement sur ce territoire occupé, parleur soutien militaire actif promis au Maroc en cas d’attaque subie (par qui ?). Il l’est par ladomiciliation protocolaire et fortement symboliqued’activités consulaires sur ce même territoire, illégalement occupé et sous tutelle des Nations Unies. Il l’a été par leur soutien franc aux opérations militaires menées par le Maroc à El Guarguarat. Ce sont là, autant de faits concrets qui ne laissent aucun doute sur le soutien principiel et systématique à la famille royale régnant au Maroc

    Pourquoi ?

    On peut dire que les monarchies arabes en général, y compris le Maroc, se situent encore largement dans la forme de la monarchie absolue, au pouvoir sans limites réelles, celles de la Constitution étant globalement plus symbolique qu’autre chose. Dans ces monarchies arabes, le roi s’implique très largement dans la conduite des affaires de l’Etat. Cela a le désavantage de l’exposer directement à l’impact de l’exercice du pouvoir d’une part et aux mouvements sociaux revendicatifs d’autre part.

    Ces monarques arabes ont donc deux soucis majeurs :le premier, majeur et vital est de conserver leur pouvoir absolu, maquillé en pouvoir constitutionnel. Le deuxième qui expose leur Autorité y compris royale, à l’usure du pouvoir et aux aléas de son exercice, par leur intervention forte dans la gouvernance nationale.

    La conduite de cette gouvernance, s’exercera en priorité, au profit du roi et de la famille régnante, fût-ce au détriment du Peuple. Les grandes lignes de la stratégie monarchique panarabe se construiront aussi dans cet objectif absolu. Fût-ce contre les intérêts supérieurs Maghrébins, Arabes et/ou Islamiques. Les exemples foisonnent dans ce domaine. Les Conventions et autres Traités de défense commune obéiront également aux mêmes schémas prioritaires.

    Il est significatif que les monarchies arabes se soient organisées entre elles et que le Makhzen reçoive l’appui des monarchies du Golfe, l’une auprès l’autre : elles défendent et défendront toujours, avec la dernière énergie, leur pouvoir royal et leur modèle d’organisation sociopolitique de monarchies absolues maquillées en monarchies Constitutionnelles. On a pu observer cette discipline de la Coalition monarchique arabe dans l’incident somme toutes mineurs avec le Liban et la réponse cinglante qui lui a été réservée.

    A supposer que la Conseil de coopération du Golfe ait été érigé pour contenir la menace Iranienne et que la Syrie et le Yémen sont des alliés de l’Iran, que reproche-t-on à l’Algérie, connue et reconnue pour sa liberté totale de décision et pour son principe diplomatique cardinal de neutralité bienveillante et constructive dans les conflits entre pays frères, sinon la réalité de la solidarité structurelle et principielle de la Coalition monarchique arabe ?

    Il est objectif et réaliste de relever que face à cette Coalition monarchique arabe de fait et à ses stratégies spécifiques, il n’existe aucune forme d’organisation contradictoire. Cela lui a laissé le champ libre, disposant de moyens colossaux mis au service des différentes familles régnantes.

    Cela a généré sa domination quasi-totale sur la Ligue Arabe, auparavant force de résistance significative aux menées agressives contre le monde arabe et potentiel d’affirmation et de défense de ses intérêts stratégiques.

    Progressivement conquise par la Coalition des monarchique, cette Ligue a été méthodiquement muselée, réduite au fonctionnement purement protocolaire et même utilisée contre certains de ses pays membres fondateurs, avant de probablement disparaître prochainement pour faire de la place à l’Etat d-Israël et aux institutions prévues par le projet américano sioniste du Nouveau Moyen Orient, qui commence à se dessiner avec la vague des normalisations et de la démarche dite des Accords d’Abraham.

    Auparavant, l’onde de choc du « Printemps arabe », (plus proches d’un hiver arabe, en fait) a violemment impacté nombre de pays, exception faite de ceux de la Coalition monarchique. El Djazira, entre autres forces de frappes médiatiques liées à cette Coalition s’est transformée en plate forme médiatique opérationnelle d’encadrement des agitateurs, élevés, abusivement au rang de révolutionnaires ! Quel a été le résultat de cet « hiver arabe » en Tunisie, en Syrie, en Libye, en Egypte, au Soudan ?

    L’Algérie a heureusement su éviter ce piège du plus sinistre des printemps, le mal nommé « printemps arabe ».

    A suivre…

    (*) Allaoua Bendif

    Fils de Chahid

    Docteur en psychologie Clinique

    Enseignant universitaire à la retraite.

    Auteur de : « Violences Algériennes», Koukou Editions. Octobre 2019

    La patrie news, 06/11/2021