Catégorie : sélection articles illustrés

  • Alcobendas : El IES La Cabrera inaugura la exposición «Luz y color para dignificar nuestro espacio«.

    “Luz y Color para Dignificar Nuestro Espacio”

    11/09/2019

    El IES La Cabrera inaugura la exposición «Luz y color para dignificar nuestro espacio«.

    Será en el Centro de Humanidades de La Cabrera, del 14 de septiembre al 8 de octubre.

    “Luz y Color para Dignificar Nuestro Espacio” es un proyecto del IES La Cabrera que se inicia en 2016. Su objetivo principal es influir a través del entorno en las emociones de todas las personas, aunando la emoción, la motivación y el aprendizaje; que sean los/as mismos/as adolescentes, dentro de sus clases y fuera de ellas, quienes cambien y modifiquen los espacios: el aula, el centro y el entorno con el objetivo de provocar una gran influencia emocional al transitar los nuevos.

    Los alumnos/as con la profesora Beatriz Moraga Molina realizan tres intervenciones: en el instituto, en el entorno (el túnel de paso bajo la carretera principal de La Cabrera) y en los campos de refugiados saharauis de Tindouf.

    El proyecto cuenta con la colaboración del Ayuntamiento de La Cabrera y la Asociación de Amigos del Pueblo Saharaui de Alcobendas y San Sebastián de los Reyes.

    En el Ayuntamiento de La Cabrera, la coordinación se ha llevado a cabo con el Alcalde y el Concejal de Educación. Su colaboración ha consistido en la compra de los materiales utilizados para la imprimación y pintura en el túnel y los medios necesarios para proteger a los alumnos/as en los días en los que se ha salido para las distintas intervenciones.

    El proyecto “IlustraSahara” de La Asociación de Amigos del Pueblo Saharaui de Alcobendas y San Sebastián se ha vinculado al de “Luz y Color para Dignificar Nuestro Espacio” del IES La Cabrera. En el trabajo conjunto, la asociación ha coordinado y gestionado todo lo relativo al viaje a los campamentos Saharauis en Tindouf, ha subvencionado la mitad de los billetes de avión a los alumnos/as, ha coordinado todo lo relativo a los materiales necesarios para poder desarrollar el proyecto en los hospitales de Auserd y Bojador, también ha gestionado la estancia de los grupos con las tres familias saharauis que han alojado a los participantes. Además ha llevado a cabo actuaciones de formación y difusión de información relativas a las peculiaridades del viaje y la situación en los campamentos de refugiados.

    Fuente : Amistad Saharaui, 11 sept 2019

  • Le Maroc, Mounir el Majidi et les Panama Papers

    Désolé Panama Papers mais vous avez choisi la mauvaise personne et le mauvais pays.

    Les Panama Papers sont un cauchemar pour tout politicien ou homme d’affaires sale, mais pas au Maroc, quand le monde entier s’est chambardé. et les pays ont ouvert des enquêtes, les informations sont partout, toutes les chaînes locales, les journaux en parlent, sauf un pays «Maroc», Les fuites des Panama Papers ont montré que «Mounir El Majidi» le secrétaire personnel du roi «Mohammed VI »Est impliqué dans« des transactions suspectes, l’évasion fiscale et la contrebande d’argent vers l’Europe et le Panama »- Les dernières statistiques montrent que le nombre total à ce jour est de« 600 millions de dollars »,

    Oui c’est vrai 600 millions de dollars d’argent des gens, des contribuables, qui luttent pour moins de 300 dollars par mois, mais 600 millions de dollars c’est un chiffre effrayant et ce n’est que ce que nous avons maintenant, Dieu sait ce qu’est «Mounir El Majidi» cache! mais le plus effrayant, c’est que personne n’en parle, pas de chaînes locales ni de journaux, une semaine à ce jour et pas de réaction non seulement des médias «lâches» jaunes mais aussi des gens, des ONG, de la société civile, pas d’en parler , si vous avez de la chance, vous ne pouviez entendre que des chuchotements, même le ministre de la justice, le gouvernement en lui-même n’est pas dans ce monde, pourquoi parce qu’il est le secrétaire du roi «Mohammed VI» et ils doivent attendre une décision de l’intérieur le palais,

    Mais qui est ce gars de toute façon?

    Eh bien, Mounir El Majidi est né le 19 janvier 1965 à Rabat, c’est un homme d’affaires marocain. Il est secrétaire personnel du roi Mohammed VI depuis 2000 et président de la holding royale SIGER depuis 2002. Il est également président de Maroc Culture, l’organisation à l’origine du festival Mawazine, du Fath Union Sport (FUS) Rabat, de l’académie de football Mohammed VI et de la fondation de l’hôpital Cheikh Zaid.

    Mounir Majidi était un camarade de classe du défunt cousin de Mohammed VI «Nawfal Osman», le fils d’Ahmed Osman et de la princesse Lalla Nuzha (une sœur de Hassan II).

    Mais ce n’est pas la première fois que son nom apparaît dans Evasion fiscale et vol d’argent public, en juin 2012 Majidi a été accusé de corruption de plusieurs millions de dollars par le journal français «Le Monde» et par des journaux indépendants marocains. Aucune action en justice n’a été intentée au Maroc. Cependant, Majidi a poursuivi le journaliste marocain Ahmed Benchemsi, auteur de l’article du Monde et fondateur de TelQuel, pour diffamation en France. Majidi a également revendiqué un chantage. Le 12 juin 2015, le tribunal de grande instance de Paris a acquitté Benchemsi et aucun dédommagement n’a été accordé.

    Il semble qu’il n’y ait aucune action en justice maintenant contre Mounir El Majidi, le plus drôle est qu’il peut vous poursuivre parce que c’est une terre de contradictions, je vole votre argent et je vous poursuit aussi. Je pense que la société Marvel devrait faire un nouveau film de héros sur ce gars parce qu’il est le seul à avoir cloué « Panama Papers ».

    Désolé Panama Papers mais vos 2 années de dur labeur se sont estompées.

    Mohammed Taoufik.

  • Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire des écoutes

    L’ancien président est condamné pour corruption, comme son avocat Thierry Herzog et l’ex-haut magistrat Gilbert Azibert.

    JUSTICE – Coupable. Sept ans après le début de l’affaire dite des ”écoutes” en 2014, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d’influence, ce lundi 1er mars.

    Christine Mée, la présidente de la 32e chambre du Tribunal correctionnel de Paris a expliqué qu’un “faisceau d’indices” mettait en lumière un “pacte de corruption” entre l’ancien président de la République, l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert et l’avocat Thierry Herzog dans le but d’obtenir une décision favorable à Nicolas Sarkozy.

    Début décembre, le parquet national financier (PNF) avait requis quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme contre l’ex-chef de l’État estimant que l’image présidentielle avait été “abîmée” par cette affaire aux “effets dévastateurs”.


    “Ce dévoiement exige une réponse pénale ferme”
    Les deux autres prévenus écopent également de trois ans de prison dont un ferme. L’avocat Thierry Herzog a, en plus, été reconnu coupable de violation du secret professionnel. L’ancien haut magistrat Gilbert Azibert de recel de violation du secret professionnel. Le premier voit sa peine assortie d’une interdiction d’exercer pendant cinq ans.

    “Les délits ont porté gravement atteinte à la confiance publique. En laissant entendre que les décisions de la cour de cassation peuvent faire l’objet d’agissements occultes en faveur d’intérêts privés. Ce dévoiement exige une réponse pénale ferme”, a notamment expliqué la présidente du Tribunal correctionnel, selon des propos rapportés par un journaliste de 20 Minutes présent à l’audience, pour justifier le poids des peines finalement prononcées.

    Nicolas Sarkozy, qui a toujours affirmé n’avoir jamais commis “le moindre acte de corruption”, a écouté le prononcé de sa peine debout face au tribunal, semblant impassible, selon le récit de l’AFP. L’ancien président et ses avocats n’ont fait aucune déclaration à la sortie de la salle.

    Ce jugement est lourd de conséquences pour l’ancien président de la République, même si la partie ferme (un an) est aménageable avec un bracelet électronique. Sa défense s’est échinée, tout au long du procès, à dénoncer “l’enquête poubelle” du Parquet national financier, plaidant la relaxe, à l’unisson de l’entourage politique de Nicolas Sarkozy qui pointait, lui, un ”acharnement judiciaire.”

    Le printemps judiciaire de Nicolas Sarkozy
    Cette première condamnation intervient alors que l’ex-chef de l’État, âgé de 66 ans, doit faire face à nouveau à des juges, dès le 17 mars, au procès de l’affaire “Bygmalion”, portant sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012. Retiré de la politique depuis 2016 mais toujours très populaire à droite, un an avant le prochain scrutin présidentiel, l’ancien chef de l’État est sous forte pression judiciaire. Il est mis en cause dans plusieurs dossiers, dont celui des soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007.

    C’est dans le cadre de cette dernière affaire qu’il avait été placé sur écoute en 2013. Les juges découvraient alors que Nicolas Sarkozy utilisait une ligne téléphonique secrète, ouverte sous l’alias de “Paul Bismuth”, pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog. Une dizaine de leurs conversations ont été retranscrites.

    Les juges ont estimé que l’ex-président s’était rendu coupable de corruption, en promettant d’appuyer la candidature de Gilbert Azibert pour un poste de prestige à Monaco, en échange d’informations privilégiées, voire d’une influence sur un pourvoi en cassation qu’il a formé.

    L’ancien locataire de l’Elysée voulait alors faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. Gilbert Azibert, avocat général dans une chambre civile, n’intervenait pas directement dans ce dossier mais il a selon le tribunal joué de ses relations.

    Le Huffington Post, 1 mars 2021

    Tags : Nicolas Sarkozy, corruption, écoutes téléphoniques,

  • LE MAROC ? CE MAUVAIS VOISIN

    SA DROGUE CONSTITUE UN ELEMENT DESTABILISATEUR DE LA REGION.
    Avec plus de 700 tonnes de production de cannabis, le royaume chérifien est contraint de les écouler vaille que vaille. Tel un narcotrafiquant, tous les moyens sont bon pour faire du chiffre d’affaires pour assouvir ses désirs fastidieux et démesurés.

    Il faut savoir que durant la colonisation et même après le Maroc avait une société, dénommée « société de tabacs et de kif », ce qui explique, on ne peut mieux la culture et la culture de la drogue de cette région de l’Afrique du Nord.

    A ce titre, l’Algérie qui partage des kilomètres de frontière avec le royaume chérifien se devait de subir de plein fouet les effets dévastateurs de cette production macabre qui allait connaître un virage dangereux au début des années mille neuf cent quatre vingt. En effet, on s’en souvient de la venue en Algérie des chefs d’Etat qui allait constituer le noyau de l’union du Maghreb, un conglomérat qui promettait beaucoup mais en réalité, tout se faisait au dépend de l’Algérie, simplement parce que le défunt Chadli Bendjedid, novice en politique et mal conseillé par ses proches collaborateurs, a ouvert grand les frontières du pays au monarque marocain, feu Hassan II. C’était le début d’un rush des algériens au Maroc pour ramener tout et n’importe quoi pendant que le gouvernement marocain s’attelait en collaboration avec des puissances occultes à faire de l’Algérie un pays de transit de drogue à une grande échelle. Dans les milieux maffieux, on se frottait les mains avec l’arrivée du cannabis marocain dont la réputation a concerné toute la planète. Chez des trafiquants algériens, on proposait même du cannabis en pain avec des sceaux qui assuraient une qualité hors pairs, un peu comme les griffes de certains couturiers et autres parfumeurs. La société algérienne et particulièrement la jeunesse n’en demandait pas tant et le kif qui était l’exclusivité des « hachaïchia » est devenu le quotidien d’une grande partie de notre jeunesse. Une situation qui allait s’envenimer du fait que la consommation de cette drogue a pris des proportions alarmantes sauf que durant les quatre mandats de l’ancien président aucune mesure concrète n’a été décidée dans ce sens, à part de la répression mais les frontières étaient grandes ouvertes pour permettre l’introduction de cette substance. Les quantités saisies en milliers de tonnes avaient suscité beaucoup d’interrogation chez la population et notamment chez les professionnels de la lutte contre ce phénomène, car rien ne pouvait justifier toutes ces saisies.

    Bien plus que cela, la société algérienne découvrait à son grand étonnement l’introduction de drogues dures à l’image de la cocaïne et la saisie record des sept cent un kilogrammes de cette substance mortelle, restera à jamais gravée dans la mémoire collective. Selon des spécialistes et quelques observateurs avertis, ces saisies ne sont pas anodines, loin s’en faut, mais bel et bien d’une stratégie bien étudiée pour faire de l’Algérie un pays de grande consommation de drogue avec toutes les conséquences désastreuses qui en découlent. Parmi ces conséquences immédiates, c’est le grand banditisme qui a fait une entrée fracassante dans notre société à l’instar de l’augmentation significative des actes de violence, en particulier tous ces meurtres, presque gratuit commis par des drogués. Mais ce qui est davantage plus dangereux, reste les armes et par ricochet tout ce terrorisme qui trouve dans ce trafic, une manne financière à nulle autre pareille. D’ailleurs la CIA et les autres services d’intelligence des puissances occidentales ont averti plusieurs fois sur le trafic de drogue qui alimente tous ces réseaux terroristes à travers toute la planète. Les deux exemples les plus frappants restent l’Afghanistan avec son pavot et le Maroc avec son cannabis.

    Toutefois pour le cas de l’Algérie, cet aspect des choses reste assez particulier, car le but étant de fragiliser le pays et sa société par l’injection de ces substances avec des quantités astronomiques et qui ne reflètent nullement la vraie consommation de drogue, puisque ce sont des milliers de tonnes qui sont saisies annuellement et la seule explication qui reste plausible se trouve dans l’esprit de notre voisin, le Maroc en l’occurrence qui s’emploie depuis des années à injecter son poison dans le territoire nationale à l’effet de constituer des failles pour une meilleure déstabilisation. L’entité sioniste n’est pas en reste dans cette affaire au même titre que d’autres pays, soucieux d’apporter leur aide dans ce trafic, car l’Algérie est bien ciblée pour qu’elle ne doive à aucun moment constituer une force dans la région. C’était le cas avec le président déchu qui a fait dans un laxisme criminel, car beaucoup de ses collaborateurs ont versé dans ce trafic en permettant l’introduction de cette drogue à grande échelle, d’abord en faisant des bénéfices exorbitants, mais surtout en créant des liens étroits avec leurs commanditaires qui les assuré de lé es protéger en cas de besoin. Il se trouve que la révolte populaire du 22 février à stopper cet élan et le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, bien au fait de la situation, a mis cette lutte dans son agenda en lui accordant un intérêt tout particulier. Maintenir la fermeture des frontières avec le Maroc était pour lui une nécessité et à l’instar de la diplomatie, le volet de la drogue était pour lui le plus important pour justifier cette fermeture et démanteler un maximum de réseaux qui activaient en toute impunité depuis des lustres.

    Il va sans dire que les effets de la gestion de nos affaires durant les deux dernières décennies restent encore mal connues de la population et le phénomène de la drogue, notamment le cannabis est l’un des plus dangereux qui a terni une bonne partie de notre jeunesse et les saisies opérées chaque jour par les services de sécurité en interne et l’armée populaire en externe, sont là pour dire que la drogue, venant du Maroc est bel et bien une stratégie qui a été élaborée pour déstabiliser le pays.

    Le National

  • De Mistura : Une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU n’est pas une mince affaire

    De Mistura : Une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU n’est pas une mince affaire

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura

    Selon l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental, la difficulté de son travail se trouve dans la recherche d’une solution qui soit juste et conforme aux résolutions de l’ONU.

    Dans une interview accordé à un média onusien, Staffan de Mistura a déclaré que son « travail est d’essayer de faciliter n’importe quelle piste. Premièrement, pour que les personnes affectées [inaudible] soient en fait dans un meilleur état. Et « B », pour que le problème réel soit résolu d’une manière juste et conforme aux résolutions de l’ONU. Et c’est là que c’est difficile. Ça dure, vous savez, depuis combien de temps ? 47 ans ».

    Un conflit qui dure « presque aussi longtemps que vous avez servi l’ONU », indique son interlocutrice. « Exactement », affirme-t-il. « Et là encore, je suis sûr qu’il y a des formules, et des moyens », ajoute-t-il.

    « J’ai rencontré dans les camps de Tindouf – qui est un camp où les réfugiés sont dans le désert au nord de l’Algérie – j’ai rencontré deux femmes qui ont dit : ‘Nous étions des adolescentes, et nous sommes maintenant des grands-mères. Nous avons besoin d’une solution qui nous offrirait un avenir pour nos propres enfants. Faciliter cela, ce qui n’est pas évident après 47 ans, mais rappelez-vous que ma mission est de ne jamais abandonner », conclue-t-il.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Staffa_de_Mistura #Maroc #ONU

  • Droit de réponse à la déclaration du MAE algérien  sur les droits de l’homme au Sahara

    Droit de réponse à la déclaration du MAE algérien sur les droits de l’homme au Sahara

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, droits de l’homme,

    Son Excellence M. le Ministre des Affaires Etrangères de l’Algérie a évoqué, hier, la question du Sahara en se référant a la recommandation du dernier rapport du SG de l’ONU, au sujet de la protection des droits de l’homme au Sahara.

    A cet égard, ma délégation voudrait apporter les clarifications suivantes :

    – le paragraphe 106 de la section des observations et recommandations du rapport en question précise que, je cite  » toutes les parties ont des responsabilités en matière de protection des droits de l’homme ». Par conséquent, cette recommandation s’adresse également a l’Algérie, en sa qualité de pays hôte des populations des camps de Tindouf, et ce conformément au droit international.

    A cet égard, je voudrais rappeler que l’Algérie est partie prenante a un triple titre:

    1- au processus politique pour la recherche d’une solution politique consensuelle a ce différend,

    2- dans le domaine humanitaire, pour la mise en œuvre des Mesures de confiance du HCR et

    3- dans le respect et la protection des droits de l’homme dans les camps de Tindouf.

    S’agissant de la situation des droits de l’homme au Sahara marocain, je voudrais rappeler que le Maroc assume pleinement ses engagements nationaux et internationaux pour garantir le respect des droits de l’homme pour tous ses citoyens et sur l’ensemble de son territoire national.

    C’est dans ce contexte que le Maroc a reçu, 5 procédures spéciales jusqu’en 2011, trois autres procédures, en 2012, et s’apprête a recevoir trois autres titulaires de mandat, en 2013.

    Ce qui a été confirmé par le SG de l’ONU, qui s’est félicité au paragraphe 121 du rapport du SG de l’ONU, d’avril 2011,  » de l’engagement du Maroc d’assurer un accès sans conditions et sans obstacles à tous les titulaires de mandat relevant des procédures spéciales du conseil des droits de l’homme. »

    Le respect par le Maroc de ses engagements a été également, reconnu et conforté par le Conseil de sécurité qui s’est félicité dans sa résolution 2044 d’avril dernier, de « l’installation à Dakhla et Laayoune, dans la région du Sahara, des commissions régionales du Conseil national des droits de l’homme, et des mesures que le Maroc a prises pour remplir l’engagement qu’il a pris d’assurer un accès sans réserves ni restrictions à tous les titulaires de mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies ».

    Je saisis cette occasion pour lancer un appel fraternel a l’Algérie afin de s’impliquer sincèrement dans la recherche d’une solution politique consensuelle a ce différend et ce conformément aux résolutions du Conseil de sécurité, qui demandent, depuis avril 2007 « aux parties et aux Etats de la région de coopérer pleinement avec les Nations Unies et les uns avec les autres, pour parvenir a une solution politique.»

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Droits_de_lhomme

  • Représentativité de la diplomatie parallèle

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, CESAM, autonomie, diplomatie parallèle,

    Conscients des enjeux de la future représentativité parlementaire des citoyens marocains de l’étranger, nous vous invitons à êtres vigilants dans les choix de vos partenaires socioéconomiques. Hormis la diversité des partis marocains, il n’y a pas encore de méthodes participatives assez bien développées pour appréhender l’électorat de « Aljallia Almaghribia ».

    Certains sont actifs au sein du conseil consultatif des marocains de l’étranger CCME, ils sont en course au renouvellement de son appareil « course aux sièges » et d’autres essaient de se greffer par tous les moyens aux appareils de partis ou des institutions de la diplomatie officielle et parallèle.

    Toutes les possibilités sont explorées pourvu que chaque initiative ne soit pas isolée et soit cadrée par l’objectif central de notre nation, celui de l’émulation marocaine à l’hexagone, aupentagone et voir partout dans le monde. Les considérations d’ordres personnels sont nombreuses et les différents qui peuvent existé entre les individus et les groupes d’individusne doivent pas surgir sur les champs de l’intérêt suprême de la nation. Les conflits d’intérêtsentre les individus d’une même communauté et entre groupes d’individus toutes les tendances confondues au sein de notre société ne sont pas représentatives de notre socle de solidarité.

    Elles doivent êtres prises avec discernement, en guise d’exemple aux erreurs à ne pas commettre pour ne pas compromettre les initiatives nobles de développement durable de notre nation.

    Toutes les transactions au sein de chaque société et particulièrement dans la société marocaine ne sont pas basées uniquement sur l’économie, ou sur le social et le cultuel, elles sont aussi liées à la psychologie cognitive de chaque individu qui entretient des relations d’intérêt personnel et familial. Cet intérêt personnel qui démontre que les limites de la réduction des pensées existentielles sont un frein au développement humain, est malheureusement présent chez de nombreuses personnes carriéristes et arrivistes par l’économie du marché et non par les compétences d’utilité publique et par le mérite de l’effort et de l’intelligence de l’innovation. Cette configuration frénétique de l’effort collectif et des bonnes volontés est aussi présente dans certains cas chez certains membres d’associations de la société civile. Il conviendrait de participer à la recherche d’une base solide d’équité citoyenne, pour encourager les bonnes volontés à la prise de conscience des enjeux primordiaux de la construction collective, dans l’intérêt suprême du Royaume du Maroc.

    Telles sont les volontés de réformes initiées par SM le Roi Mohamed VI et les nombreux appels de la mise en application de la nouvelle constitution avec efficacité et efficience.

    HAMIDI Moulay Hfid
    Coordination Européenne Au Sahara Autonome du Maroc

    #Maroc #Sahara_Occidental #CESAM

  • A propos du point 15 du projet d’autonomie pour le Sahara

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, projet d’autonomie, relations extérieures,

    POINT 15 : Les relations extérieures de la région du Sahara

    Par Brahim Saidy
    Professeur à l’Université d’Ottawa et aux Hautes études internationales de l’Université Laval

    Le Projet marocain d’autonomie pour la Région du Sahara (PMA) dispose dans son point 15 que :

    « La responsabilité de l’État dans le domaine des relations extérieures sera exercée en consultation avec la Région autonome du Sahara concernant les questions qui se rapportent directement aux attributions de cette Région. La Région Autonome du Sahara peut, en concertation avec le Gouvernement, établir des liens de coopération avec des Régions étrangères en vue de développer le dialogue et la coopération inter-régionale ».

    Ces dispositions clarifient bien que le PMA est fondé sur le principe de la participation aux affaires extérieures1. Elles instaurent la régionalisation des relations internationales et une dualité dans la politique étrangère marocaine entre deux ordres de gouvernements : le pouvoir central et le pouvoir régional. Cependant, l’expression employée par le projet marocain est relations extérieures et non pas Politique étrangère. Celle-ci étant généralement réservée aux politiques des entités souveraines. Il s’agit donc d’une activité internationale de la Région du Sahara touchant le domaine du développement économique de cette région dans le cadre de ses contacts avec des Régions étrangères, sans exclure d’autres domaines de coopération.

    Dans cette perspective, le point 15 pourrait être qualifié sans aucune ambigüité de clause de paradiplomatie par excellence, c’est-à-dire l’action internationale des entités non souveraines parallèle à celle de l’État. Qu’est-ce que la paradiplomatie? Quelles sont les motivations qui vont pousser la Région du Sahara d’aller chercher une « projection » internationale? Cette entreprise serait-elle sans conséquences sur les relations avec les autorités centrales et la cohésion de la politique étrangère du Maroc? Comment peut-on remédier aux problèmes et aux défis qui seront causés par la paradiplomatie sahraoui?

    LA PARADIPLOMATIE

    Ce concept est largement adopté par les théories portant sur la politique étrangère pour désigner l’activité internationale menée par les régions2. La paradiplomatie est composée par le préfixe para pour la distinguer du terme diplomatie, qui selon la théorie réaliste – qui étudie les relations internationales en se concentrant seulement sur l’État comme acteur principal – est un instrument de politique étrangère et « l’art pour faire avancer les intérêts nationaux » dans une logique d’interaction et de compétition entre des États souverains3.

    Pour Inaki Aguirre la paradiplomatie est un phénomène récent lié au débat politique sur les ajustements et les évolutions du fédéralisme au cours des années 1970 et 19804. Panayotis Soldatos la décrit comme étant une tentative visant à imiter la vraie diplomatie, la seule exercée par les États souverains5. Pour André Lecours, la paradiplomatie est une extension internationale de la politique intérieure6. Elle ne vise pas à attaquer ou à empiéter la souveraineté dominante, car son champ d’action de limite aux questions de Low politics et non pas aux celles de High politics. En ce sens, Stéphane Paquin estime que « la paradiplomatie représente alors un phénomène de faible intensité ou une politique étrangère de seconde ordre »7. Il précise que cela ne doit pas, par contre, conduire à minimiser l’importance de ce phénomène, dont les acteurs ne cessent pas de gagner plus d’autonomie et d’exercer de plus en plus d’influence8. Ce phénomène est devenu très visible dans le cas du Québec, Catalogne, Pays Basque, les entités fédérées Belgique, les Länder allemands, les régions du Mexique et du Brésil, et dans la plupart des États fédérés.

    La paradiplomatie cristallise bien que la souveraineté des entités subétatiques est résiduelle. Ces entités se trouvent encore dans une position secondaire par rapport à celle, centrale, occupée par les États souverains. Bref, les acteurs paradiplomatiques disposent des moyens et partagent certains attributs d’un État souverain, notamment le territoire et l’autorité politique, mais ils sont privé d’une reconnaissance par la communauté internationale comme acteurs internationaux indépendants.

    L’APPROCHE CENTRALISATRICE DU PMA

    Le rôle international reconnu par le point 15 à la Région du Sahara doit être analysé intrinsèquement avec le point 14 du PMA, portant sur la notion de souveraineté. Le premier défini la nature du champ d’action de cette région, tandis que le second clarifie quand ça commence et où se termine cette action. Ce lien entre ces deux points s’impose pour établir une démarcation claire entre la paradiplomatie en tant qu’activité exercée par une entité subétatique et la souveraineté qui renvoie à la capacité d’un État à prendre des décisions de façon autonome.

    Dans son point 14, le PMA dispose que :

    « L’État conservera la compétence exclusive, notamment sur :

    – les attributs de souveraineté, notamment le drapeau, l’hymne national et la monnaie.

    – les attributs liés aux compétences constitutionnelles et religieuses du Roi, Commandeur des croyants et Garant de la liberté du culte et des libertés individuelles et collectives.

    – la sécurité nationale, la défense extérieure et de l’intégrité territoriale.

    – les relations extérieures.

    – l’ordre juridictionnel du Royaume ».

    Les dispositions de ce point signifient que l’action internationale de la Région du Sahara ne doit absolument pas remettre en cause les missions régaliennes ou exclusives y mentionnées. En d’autres termes, cette action ne couvre pas certains domaines essentiellement attribués aux États souverains. En droit international, un État souverain possède quatre droits fondamentaux indivisibles: le droit de déclarer la guerre, le jus belli; le droit d’envoyer et de recevoir des missions diplomatiques, le jus legationis; le droit d’avoir accès aux instances juridiques internationales, l’ester en justice et, enfin, le droit de conclure des traités internationaux, le jus tractatuum. Or, la souveraineté est un principe fondateur du droit international et un attribut essentiel de l’État. Elle est source de plusieurs principes fondamentaux, à savoir l’indépendance, l’intégrité territoriale, l’inviolabilité des frontières, l’égalité et l’immunité de juridiction9. Pour Max Weber, la souveraineté, dans sa dimension interne, est la capacité de l’État politique d’exercer le monopole de a violence légitime ou l’autorité suprême à l’intérieure de ses frontières clairement délimités. Au niveau externe, la souveraineté bénéficie de la reconnaissance par la communauté internationale. Or, les entités subétatiques, en dépit de leur activité internationale, sont exclues du statut d’acteur à part entière du système international.

    Dans cette perspective, les points 14 et 15 du PMA s’inscrivent dans un rapport de complémentarité pour démontrer que la Région du Sahara n’a pas les qualités requises pour être considérée comme de véritable acteur international. La force et les ressources du pouvoir central à Rabat sont toujours largement supérieures à celle de cette entité territoriale. L’espoir donc de l’éventuelle paradiplomatie sahraoui de définir de nouveaux intérêts et établir de nouvelles capacités politiques dépendra de la bonne volonté des autorités centrales. L’activité internationale de cette Région est soumise à la structure supérieure de l’État marocain à lequel elle appartient. On pourrait dire que le point 15 est fondé sur une approche centralisatrice en matière du régionalisme et relations internationales car il affirme que le monopole de ce domaine constitue un pouvoir minimal du gouvernement central à Rabat. En outre, la Constitution marocaine de 2011, qui à la fois consacre la régionalisation avancée et confirme le principe de la prévalence de la législation nationale, renforce cette approche selon laquelle la politique étrangère est le domaine exclusif de l’État marocain. L’analyse du point 15 sous l’angle de l’ordre constitutionnel marocain permet aussi de bien situer le caractère restrictif de l’éventuelle activité internationale de la Région du Sahara.

    MOTIVATIONS

    Le développement d’un rôle international par la Région du Sahara sera le résultat d’une panoplie de motivations de variable importance. On pourrait mettre trois causes fondamentales à cette éventuelle activité subétatique : le nationalisme sahraoui, l’effet de la mondialisation et l’expérience accumulée par le Polissario dans ce domaine. Ces trois causes/motivations, vont accroître sensiblement l’intérêt de cette région pour une activité internationale10.

    Le projet marocain d’autonomie régionale renvoie à la problématique de l’activisme sahraoui, qui cherche à présenter le conflit saharien en tant qu’opposition entre deux nationalismes : le nationalisme marocain et le nationalisme sahraoui.

    Le premier est fondé sur le principe de la marocanité, dont l’élément fondamental est le poids historique du Sahara dans le fonctionnement de l’État marocain depuis sa constitution au Ixe siècle, notamment le fait que plusieurs dynasties qui ont gouverné le Maroc sont originaires du Sahara, y compris la dynastie Alaouite de la région de Tafilalet. À cela s’ajoute, les liens d’allégeance [Al Bay’a] entre les tribus du Sahara et les Sultans du Maroc, qui constituent un lien juridique dans le droit islamique et témoignent de l’existence d’un acte de souveraineté territoriale11.

    Le second véhicule l’idée de la saharanité selon laquelle la Région du Sahara appartient aux sahraouis. Cette idée est le pivot du rhétorique du mouvement Polisario qui croit que le nationalisme sahraoui est la combinaison de deux éléments : la solidarité entre les sahraouis qui partagent des traits communs et la volonté d’obtenir au nom de cette solidarité un sort politique distinct12.

    En ce sens, le point 15 du PMA sera le vecteur d’une paradiplomatie identitaire, dont l’objectif est de promouvoir la spécificité culturelle de la Région du Sahara. Ainsi, les relations internationales constitueront une forme de garantie et de visibilité de l’autonomie acquise sur le plan interne par voie de régionalisation. La relation avec l’«étranger» sera donc fondatrice de la personnalité politique et culturelle de cette Région.

    La deuxième motivation tient à l’effet de la mondialisation et l’interdépendance économique entre plusieurs régions à travers le monde. Cette dynamique entraînée par la coopération entre entités décentralisées forme désormais une communauté d’intérêts. Celle-ci est fondée sur des caractéristiques similaires et constitue un espace de solidarité. La mondialisation a élargi de façon exceptionnelle l’éventail des enjeux internationaux vers des sujets liés à l’éducation, à la santé publique, à la diversité culturelle, à l’environnement, aux subventions aux entreprises, au traitement des investisseurs, à l’agriculture ou aux services. C’est pourquoi, il est aujourd’hui « (…) inconcevable que les champs de compétence des communautés autonomes soient limités à la politique interne»13, car la mondialisation a rendu caduque la démarcation traditionnelle entre le champ de politique interne et celui de politique étrangère.

    Pour faire face aux défis de la mondialisation et défendre ses intérêts particuliers face aux acteurs économiques internationaux, la Région du Sahara n’hésitera pas à développer des stratégies internationales pour attirer les investissements étrangers et promouvoir la coopération transfrontalière et transrégionale. L’attraction et la régulation des investissements étrangers vont prendre des dimensions importantes, surtout, en cas de la découverte du pétrole qui fera de ce cette Région une cible privilégié des acteurs économiques dans le domaine de la l’industrie pétrolière.

    Par ailleurs, cette Région manifestera l’intérêt de participer aux travaux des organisations internationales qui affectent ou qui sont essentiellement dans le champ de ses compétence comme l’UNESCO, l’Organisation mondiale de santé (OMS) ou encore l’Organisation internationale du travail (OIT). Rappelant que les politiques qui seront adoptés par le gouvernement sahraoui auront dans plusieurs domaines auront souvent un prolongement international.

    Finalement, la troisième motivation tient à l’expérience accumulée par le Polisario dans le domaine des relations extérieures depuis sa création. L’autonomie pour la Région du Sahara n’instaurera l’apprentissage de la paradiplomatie, mais elle devrait conduire à approfondir la réflexion sur une activité qui existe déjà. Le Polisario dispose d’importants réseaux de représentation à l’étranger. À ce propos, Noé Cornago souligne que :

    “From a very different perspective, other interesting case of paradiplomacy among African states, is the case of the Republic of Sahara. Its paradiplomatic character is not the result of its disputed sovereignty. As is known, the of the Arab Democratic Republic of Sahara maintains fully recognized diplomatic relations with an important number of sovereign states. The paradiplomatic approach emerged instead as a result of the growing difficulties that the Republic of Sahara found when deploying its conventional diplomatic efforts, in order to obtain the international support of Spain”14.

    Par conséquent, cette expérience d’échange et de connaissances accumulées dans ce domaine donnera à la Région du Sahara des outils plus efficaces pour mieux promouvoir son image internationale et bien gérer sa paradiplomatie. Celle-ci ne sera pas un phénomène de faible intensité.

    RISQUES

    Les motivations mentionnées ci-dessus illustrent bien que l’avenir de l’activité internationale de la Région du Sahara est probablement assuré et toute perception qui minimise ou sous estime son rôle entraînera de multiples risques pour la politique étrangère de l’État marocain. Cette politique ne pourrait pas ignorer le rôle international que jouera cette entité régionale, qui ne manquera pas de peser sur le devenir du dispositif et du jeu institutionnels du pays. Une lutte semble s’instituera avec le gouvernement central, qui cherchera à préserver ses compétences régaliennes tel que codifié par le point 14 du PMA en combattant activement toute tentative de concurrence dans ce domaine du gouvernement de la Région du Sahara, qui elle, cherchera à bâtir l’image d’un acteur international propre d’échapper, du moins partiellement de la tutelle du gouvernement central. La paradiplomatie sahraoui peut être source de conflits de compétence, de tension et de lutte de pouvoir. Parmi les indicateurs de cette tendance, qui doivent être pris en considération, il y a la réception de chefs d’État étrangers par ce gouvernement, les représentations ou les bureaux de contact de la Région du Sahara à l’étranger et leurs liens avec le ministère des Affaires étrangères à Rabat, la participation de cette Région à des conférences et des organisations internationales, et enfin, la signature «d’accords» internationaux de la part du gouvernement sahraoui.

    Le point 15 du PMA va donc installer une lutte ente le pouvoir central et celui de la Région du Sahara. Le premier veillera au monopole du secteur de la politique étrangère, par contre, le second tentera à se libérer, du moins partiellement, de ce monopole. Les enjeux qui vont surgir seront confrontés aux stratégies et aux pratiques concrètes des acteurs politiques de cette Région, notamment ceux ayant des visées nationalistes et séparatistes. En ce sens, le gouvernement central fera l’objet des pressions imposées par la nécessité de parler d’une seule voix afin d’avoir une politique étrangère cohérente et efficace, sinon la politique étrangère deviendrait cacophonique (multiple voice diplomacy) conduisant à des désastres diplomatiques. Cela veut dire que le pouvoir de co-décision risquerait de paralyser cette politique et peut être nuire à l’image de l’État marocain.

    CONCLUSION

    Dans un système politique composé par des régions ayant des compétences territoriales, le processus de l’exercice de la souveraineté devient très complexe. La régionalisation qui caractérise désormais la transformation de la structure étatique au Maroc constituera-t-elle, en particulier, dans le cas du PMA, un facteur de puissance ou d’impuissance en ce qui concerne la conduite de certaines politiques internes et externes? Au niveau de la politique étrangère, le point 15 du PMA détermine la nature et la forme de la participation de la région du Sahara aux relations extérieures. Cela sera sans faute source de relations ambiguës, de rivalités et de querelles entre les différents ordres de pouvoir. Le problème vient du fait que l’État marocain considéré, par le droit international, comme l’acteur unitaire, alors qu’il doit tenir compte du partage des compétences avec la région sahraoui lorsqu’il négocié et met en œuvre certains traités internationaux.

    Le pouvoir central doit exercer constitutionnellement le monopole des relations internationales dans les quatre droits de souveraineté mentionnés ci-dessus, c’est-à-dire une attribution constitutionnelle de la compétence exclusive des affaires étrangères. Afin donc d’éviter des conflits, d’assurer une certaine cohérence, la reconnaissance d’une paradiplomatie par le point 15 pour la Région du Sahara, doit être absolument accompagnée d’un mécanisme de coopération ou de coordination de multiples acteurs et de différents niveaux. Le mécanisme largement admis dans plusieurs expériences internationales en la matière est la mise en place d’un comité interministériel – regroupant des différents représentants des deux ordres de gouvernement (central/régional)- comme une institution d’information et de concertation permanente. Cependant, la qualité de la collaboration sur les questions internationales dépendra aussi de la qualité des rapports sur le front de la politique intérieure. La question est de savoir est-ce que la Région du Sahara sera convaincue de la compétence du pouvoir central pour faire valoir ses intérêts à l’étranger. Le grand défi est de favoriser une meilleure coordination en vue de consolider l’unité nationale et rehausser l’efficacité de la politique étrangère nationale.

    1. Abdallah Hasri, «  Les principes fondamentaux du Projet Marocain d’Autonomie  », dans Centre d’études internationales (sous la dir.), Une décennie de réforme au Maroc (1999-2009), Karthala, Paris, 2010, p. 288

    2. Noé Cornago, “ Diplomacy and Paradiplomacy the Redefinition of International Security: Dimensions of Conflicts and Co-operation”, in Fransisco Aldecoa et Michael Keating (dir.), Paradiplomacy in Action. The Foreign Relations of Subnational Governments, Londers, Frank Cass Publishers, 1999, pp. 40-57.

    3. Cynthia Weber, “Realism – Is international anarchy the permissive cause of war?” in Cynthia Weber, International Relations Theory: A Critical Introduction, London: Routledge, 2010, pp. 13-36.

    4. Inaki Aguirre, “Making Sense of Paradiplomacy? An Intertextual Inquiry about a Concept in Search of a Definition”, in Paradiplomacy in Action. The Foreign Relations of Subnational Governments, op.cit., pp. 185-209.

    5. Panayotis Soldatos, “An Explanatory Framework for the Study of Federated States as Foreign-policy Actors” in Federalism and International Relations. The Role of Subnational Units, Michelmann H.J. and Soldatos, P. (eds.), Claredon Press, Oxford, pp. 34-53.

    6. Le texte en anglais souligne que “Foreign policy analysis as an approach to international relations, particularly in its bureaucratic-organizational, cognitive and society-oriented forms, entails looking inside the ‘black box’ of the state. This concern with domestic politics becomes particularly important in the case of paradiplomacy since the international agents are sub-national units. (…) The domestic roots of paradiplomacy involve a peculiar structure-agency dynamic featuring national and regional institutional settings creating the very possibility of sub-national units becoming international actors and providing opportunity structures for regional politicians seeking to project their regions onto the international scene. Domestic structures need to be taken seriously in the study of paradiplomacy for at least three reasons. First, the very existence and relative power of regions and regional elites is conditioned by national and regional institutional development. Second, regions do not seek an international presence simply as a demonstration of power and influence as may be the case for states; rather, paradiplomacy is often the extension of specific domestic situations or conflicts which are manifested through, and embodied in, institutional frameworks. These two claims suggest that there is a strong element of domestic institutional contingency in regions becoming international actors. (…) Third, domestic structures present regional politicians with parameters for their strategic choices, once the construction process of regional international agency is under way(…)”. André Lecours, “Paradiplomacy: Reflections on the Foreign Policy and International Relations of Regions”, International Negotiation, vol. 7, n. 1, 2002, pp. 96–97.

    7. Stéphane Paquin, « Les actions extérieures des entités subétatiques : quelle signification pour la politique comparée et les relations internationales ? », Revue internationale de politique comparée, vol. 12, n. 2, 2005, p. 130.

    8. Idem

    9. Martin Griffiths, Terry O’Callaghan and Steven C. Roach, International Relations. The Key Concepts, Routledge, 2008, pp. 298-300.

    10. Ces motivations se diffèrent d’un acteur subétatique à l’autre selon le contexte politique et historique de chaque expérience. Cependant, le nationalisme ainsi que le commerce international constituent des dénominateurs communs dans le domaine de la paradiplomatie. Pour A. Lecours, ces motivations pourraient être considérées comment étant les couches de ce type d’activité supranationale ou «  Layers of Paradiplomacy  ». Voir son article, “Political Issues of Paradiplomacy: Lessons from the Developed World”, Clingendael Discussion Papers in Diplomacy, The Hague, Clingendael Institute, 2008, pp. 2-4.

    11. Voir, Mohamed Cherkaoui, Le Sahara, liens sociaux et enjeux géostratégiques, Oxford, The Bardwell Press, 2007.

    12. Mounia Rahimi, Saharan Conflict in the Framework of U.S. Foreign Policy, Kénitra, Impremerie Rapide, 2010, (en arabe), pp. 40-50.

    13. Stéphane Paquin, « Paradiplomatie identitaire en Catalogne et les relations Barcelone-Madrid », Études internationales, vol. 33, n° 1, 2002, p. 75.

    14. Noé Cornago “Exploring the global dimensions of paradiplomacy Functional and normative dynamics in the global spreading of subnational involvement in international affairs”, Workshop on Constituent Units in International Affairs Hanover, Germany, October, 2000, p.16.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Autonomie

  • Le différend maghrébin en filigrane

    Le différend maghrébin en filigrane

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, RASD, Union Africaine,

    Loin de céder à la tentation d’une analyse polémique des plans historiques, juridiques et politiques de la question du Sahara, contentons-nous d’apporter un éclaircissement objectif sur cette question à partir de faits simples, constatables à la fois indiscutables et inéluctables.

    Ainsi, en s’appuyant sur la véracité des faits, des témoignages et des situations de terrain, cet article a pour but de démasquer ceux qui, penchant, comme à leur habitude, vers la désinformation, estiment qu’il serait bon d’essayer une autre fois , utilisent la manipulation et la falsification des faits pour atteindre leurs objectifs dépourvus de toute forme de légitimité.

    En premier lieu, il faut souligner qu’une lecture attentive et objective de la longue histoire diplomatique du Maroc montrera, sans aucun doute, que l’un des sacro-saints principes de sa politique étrangère a toujours été la non-ingérence dans les affaires intérieures d’autrui ., encore moins lorsqu’il s’agit de grands pays amis connus sur la scène internationale pour leur esprit de justice, leur rationalité et leur participation active au système des Nations Unies.

    Prétendre qu’en exposant à ses partenaires, sa vision, sa position et ses arguments concernant son intégrité territoriale, sa souveraineté et son unité nationale, le Maroc se mêlerait des affaires intérieures d’un autre pays souverain et ami est le comble du populisme bon marché. de la volonté préméditée et malade de manipulation et de l’incohérence totale, absolue et absurde.

    1-Question du Sahara : Genèse, mensonges et falsifications

    Afin d’évaluer équitablement les différents éléments spécifiques de ce conflit, il ne faut pas perdre de vue la question dans son ensemble. Les nationalistes algériens, pendant la guerre de libération, ont exigé le rattachement des territoires sahariens et des territoires restants du Sud à l’Algérie, ce que la France leur a accordé.

    De leur côté, les nationalistes marocains ont longtemps revendiqué les territoires sahariens occupés par l’Espagne, la région du Cap Juby et le Sahara espagnol, comme faisant partie intégrante du Maroc. Mais lorsqu’il s’agit de négocier l’indépendance, et contrairement à ce que fait la France, l’Espagne franquiste préfère ne le faire que dans la zone nord du protectorat, en conservant les territoires d’Ifni, Tarfaya, Saquiat el Hamra et Río de Oro (Sahara occidental). ), même au risque de la guerre qu’il dut endurer, en 1957, contre l’Armée de libération du Maroc et qui l’obligea à rentrer à Tarfaya en 1958, obtenant un délai pour prolonger son contrôle du Sahara occidental.

    Plusieurs historiens et analystes espagnols ont conclu que le Sahara occidental aurait dû être incorporé au Maroc en 1958 après la guerre d’Ifni, comme cela a été fait avec la zone contiguë de Tarfaya. Mais cela n’a pas été fait en raison de la pression de Carrero Blanco, et ce qui a suivi a été une série d’erreurs politiques. Il était également indiqué dans les mêmes analyses que la dette que l’Espagne a contractée envers le Sahara et les Sahraouis était celle de n’avoir pas su préparer son rattachement au Maroc au moment de la décolonisation.

    D’autre part, il convient de rappeler ce qu’un général et historien militaire espagnol tel que Ramón Salas Larrazábal a écrit dans « Le protectorat d’Espagne au Maroc », éditorial Mapfre, Madrid 1992 :

    « Nous avions sans doute tort, en essayant de prolonger au Sahara, une présence qui était déjà gênante. Nous avons dû accepter la suggestion d’Eisenhower de mai 1956 et remettre toute notre Afrique de l’Ouest au Maroc. Si lorsque le LAB s’est infiltré dans l’AOE d’alors, avant la provincialisation, nous en aurions profité pour nous retirer, le problème du Sahara n’existerait pas parce qu’il ne se serait jamais posé, et si nous n’avions pas insisté pour créer un État satellite autonome, le POLISARIO resterait sans précédent ».

    De plus, pour Franco, l’africaniste, qui a toujours été avare du Maroc, et ne voulait pas imaginer une autre solution qui unirait les territoires du Sahara à leurs voisins marocains, la décolonisation était synonyme de communisme et Carrero Blanco, en charge du colonialisme affaires, considérait les nationalistes marocains comme un instrument de Moscou. D’où cette stratégie franquiste de maintenir le Sahara et les Sahraouis le plus loin possible des contacts naturels avec le Maroc.

    La guerre de 1957 a été le déclencheur de la provincialisation du Sahara et d’Ifni. Un pari contre l’histoire et le bon sens.

    L’inévitable s’est produit avec Ifni, sa pleine intégration au Maroc en 1969. Avec le Sahara, un processus trouble a suivi qui a généré une impasse de 30 ans et a servi à nourrir le rêve naïf d’indépendance du design dans certains cercles de gauche. Cette situation découlait du fait de ne pas avoir opté à temps pour une négociation intelligente, qui aurait permis de bien préparer l’avenir du territoire et de ses habitants, en harmonie naturelle avec le Maroc, pour lequel ne manquaient pas de repères géographiques, ethniques et historiques. les raisons.

    Ceux qui disent que le POLISARIO est né comme un moyen de lutter contre la dictature de Franco se sont totalement trompés, ou n’ont pas voulu jeter un coup d’œil, pas même par curiosité intellectuelle, dans l’histoire de cette époque, pour se rendre compte qu’elle C’était l’administration franquiste espagnole, celle qui travaillait avec les élites du Sahara pour les éloigner de tout projet commun avec les voisins, en faisant même d’eux des ennemis, promouvant l’idée d’un territoire séparé, avec sa propre personnalité, sans aucun lien à l’environnement, et qui est entré dans le projet du généralissime Franco et de l’amiral Carrera, qui envisageaient de construire un nouveau pays, qui maintiendrait des liens privilégiés avec la métropole. La mission de la Direction générale du Maroc et des colonies d’étudier le Sahara s’inscrit dans ce projet de construction d’une identité politique et de recherche de ses mythes fondateurs.

    En tout cas, au final, la vérité l’emporte toujours et l’emportera malgré les campagnes de propagande du POLISARIO et de ses tuteurs, qui ont atteint des proportions fantastiques et où se répètent les mensonges et les fabrications de ce groupe de guérilleros, qu’ils prétendent représenter seul peuple sahraoui et qu’il essaie d’obtenir un soutien international, grâce à l’habileté de la diplomatie algérienne et à la sympathie que peut susciter une cause romanesque qui fait du sahraoui une nouvelle version édulcorée du « bon sauvage ».

    Il est important de continuer à dénoncer les amalgames et la distorsion de la véracité des données, qui marquent le discours du POLISARIO et qu’ils entendent avec quelques ajustements opportunistes d’une dimension variable selon les régions, les pays et le type d’interlocuteurs qu’ils tentent d’atteindre. convaincre, pour imposer une reconnaissance internationale dépourvue de tout fondement légitime ou historique.

    On prétend que « le Maroc a occupé militairement un autre pays africain » De quel pays parlez-vous ? Quand ce pays a-t-il existé ? Quelles étaient ses frontières ?

    Il serait intéressant de reprendre l’analyse du politologue A. Maghraui, professeur aux universités de Georgetown et du Michigan, et professeur invité à l’université de Princeton, dans Foreign Policy n° 88, juillet-août 2002 :

    « Avant la colonisation européenne de 1912, l’autorité des sultans marocains ne s’étendait pas, de manière uniforme et cohérente, à tous les territoires qu’ils considéraient comme relevant de leur souveraineté. Cependant, cette incohérence n’impliquait pas que l’autorité des sultans était ignorée ou Certaines tribus ont juré allégeance au sultan et accepté son autorité laïque et religieuse, ont acquiescé au représentant du sultan appelé Caid, ont fourni des soldats à son armée, ont combattu les envahisseurs étrangers et ont prononcé des sermons du vendredi dans les mosquées de son territoire tandis que certaines tribus ont accepté l’autorité religieuse et laïque du sultan. autorité, il y avait aussi des tribus dissidentes qui rejetaient les représentants du sultan et le paiement du tribut, mais ne remettaient jamais en cause son autorité religieuse. C’est-à-dire que les prêches du vendredi dans les mosquées et la résistance aux envahisseurs étaient menées au le sultan. La dissidence était plus une demande de L’autonomie pour protéger les richesses locales, qu’un rejet absolu de l’autorité du sultan. Dans le Maroc précolonial, la dissidence était rarement – voire jamais – une guerre ouverte contre l’armée du sultan ; les différends ont été résolus par des négociations pacifiques et des compromis.

    La répartition inégale et incohérente de l’autorité du sultan n’est pas liée à la proximité du centre du pouvoir. Contrairement à l’opinion dominante parmi les opposants à la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, la contestation de l’autorité du sultan n’a pas augmenté à mesure que l’on se déplaçait du nord vers le sud du pays; le cas était plutôt le contraire. Grâce à une géographie favorable, par exemple, les tribus montagnardes du Moyen Atlas et du Nord de l’Anti-Atlas ont pu soutenir une dissidence réussie, malgré leur proximité avec les villes impériales de Fès, Meknès et Marrakech. De leur côté, dans les territoires lointains mais plats du Tafilalelt et du Sahara, au Sud, il y eut plus de coopération que de résistance.

    Quelle était la nature de la souveraineté du sultan marocain au Sahara occidental ? De Mulay Rashid 1688 à Moulay Abdelhafid 1911, les sultans marocains ont pu asseoir leur autorité dans les régions reculées du Sahara, où ils ont nommé des représentants officiels, Caid et Chiuk, au moyen de décrets royaux appelés Dahir. De nombreuses tribus ont prêté serment d’allégeance au sultan (Beía). Chez les populations nomades, ces manifestations de souveraineté ne pouvaient être obtenues partout. Mais c’était aussi le cas dans le Nord, où l’accès était difficile.

    Ainsi, en 1675, Mulay Rashid envoya des expéditions jusqu’aux frontières avec l’actuelle Mauritanie pour asseoir son autorité. Vers 1676, les gouverneurs et le caïd étaient déjà nommés pour administrer certaines tribus sédentaires autour des oasis, des routes commerciales, des villes marchandes et des postes commerciaux le long de la côte atlantique. Sous les sultans suivants, les campagnes de pacification s’intensifient, tout comme les visites dans les territoires sahraouis pour rencontrer les chefs de leurs principales tribus.

    Bien que les sultans aient accepté leur incapacité à contrôler les zones sécessionnistes, ils n’ont jamais renoncé à leur souveraineté. Le majzen, l’appareil administratif du sultan dans le Maroc précolonial, bien que rudimentaire, avait une idée très précise des limites de sa souveraineté territoriale. Lorsque des intrusions d’États étrangers ou des mauvais traitements de l’administration coloniale se produisaient, les habitants en informaient immédiatement le sultan, qui à son tour protestait auprès des puissances européennes.

    C’est ce qui s’est passé en 1887, au Sahara Occidental, dans le cas du Touat, en 1901 à Tarfaya et en 1905 dans l’Adrar. A l’inverse, là où la souveraineté marocaine ne s’étend pas, comme dans l’Algérie voisine, les sultans rejettent le serment d’allégeance des populations locales. Ce fut le cas du sultan Mulay Suleiman qui, à la fin du XVIIIe siècle, déclina le serment de loyauté de la ville d’Oran dans l’actuelle Algérie, après une révolte anti-ottomane.

    Depuis lors, les tribus sahraouies perçoivent l’autorité des sultans de la même manière que les tribus du nord du Maroc. L’autorité du sultan était souvent ressentie et résistée pour maintenir l’autonomie locale, mais, en même temps, recherchée pour la protection contre les tribus hostiles ou les envahisseurs étrangers, et finalement reconnue par des négociations et des transactions lorsque cela était nécessaire. L’autorité du sultan ne s’est pas heurtée à une opposition ferme et n’a pas non plus été considérée comme une force étrangère et envahissante. La littérature coloniale a exagéré et déformé la nature de la dichotomie État-Tribu pour justifier le Protectorat ; et des recherches historiques récentes ont discrédité l’image d’un anarchie sans fin dans le Maroc précolonial.

    La similitude entre les formes de souveraineté du sultanat avec les tribus du nord et du sud n’est pas fortuite, car il existait de forts liens culturels, commerciaux et sociaux entre le nord et le sud. Les plus grandes fédérations tribales sahraouies sont liées au Nord par des ordres soufis, des marchés régionaux et des foires annuelles. La plus grande tribu sahraouie, les Reguibat, revendique une affiliation avec un saint marocain Mulay Abdessalam Ben M’chich qui vivait à Tétouan. Autre grande tribu sahraouie, les nomades Aït Lahcen sont liés à la fraternité sédentaire Aït Lahcen.

    Comme les tribus du nord, certains sahraouis rendaient hommage aux sultans marocains et fournissaient des troupes à leur armée. Lorsque Hasan Ier nomma Cheikh Mae al-Aynain, chef tribal sahraoui et érudit religieux, son représentant au Sahara, en 1887, il lui délégua le pouvoir de recruter des troupes, de pacifier les tribus belligérantes, d’administrer le territoire et de repousser les incursions. , le tout au nom du Sultan. La nature des relations entre Mae El Ainine et deux autres sultans marocains était caractéristique des relations souveraines avec les chefs locaux, sous l’actuelle dynastie alaouite aux XVIIIe et XIXe siècles. Les chefs locaux jouissaient d’une large marge d’autonomie, mais toujours au nom du Sultan pour lequel la résistance contre les envahisseurs étrangers était entreprise.

    Ces revendications de souveraineté territoriale, fondées sur des notions juridiques particulières et des relations d’autorité entre États et tribus, se sont révélées être une énigme pour le Tribunal de La Haye. Les internationalistes ne savaient tout simplement pas comment interpréter ces affirmations. Lorsque la Cour a rendu un avis consultatif en octobre 1975, elle a reconnu le lien juridique traditionnel avec la souveraineté traditionnelle. Ce point de vue est discutable car il évalue l’autorité de la structure étatique prémoderne sur la base de nouveaux mécanismes de souveraineté tels que les registres fiscaux, les circonscriptions électorales ou la monnaie nationale. Selon cette interprétation de la souveraineté, la plupart des provinces marocaines actuelles seraient considérées comme des annexions illégales et même l’État marocain serait considéré comme illégitime. Il est clair qu’avant la récupération de l’ancien Sahara espagnol par le Maroc en 1975, il n’y avait sur le territoire aucune entité ayant un quelconque caractère étatique. La Cour internationale de justice (CIJ) a jugé que les liens juridiques de loyauté entre les sultans marocains et les tribus sahraouies existaient, mais s’ils étaient interprétés comme insuffisants pour accorder la souveraineté au Maroc, l’État marocain tout entier le serait déjà, comme on l’a dit , illégitime. Si nous devions rejeter les relations personnelles comme une forme d’autorité, aucune province au Maroc ne serait considérée comme une entité légitime. En fait, aucun État du Moyen-Orient ou d’Afrique du Nord, ainsi que de nombreux autres pays non occidentaux, ne serait considéré comme une entité politique légitime.

    Afin d’évaluer les revendications marocaines sur le Sahara Occidental, il est important de préciser que, même si leur valeur juridique et leur statut peuvent être contestés, ils ne sont ni arbitraires ni illégaux. Si nous appliquions les principes du droit international aux processus de formation et d’intégration nationale des XVIe et XVIIe siècles, l’Espagne, la France et l’Angleterre seraient considérées comme des États illégitimes.

    L’histoire politique du Maroc depuis au moins le XVIe siècle, avec l’avènement de la dynastie alaouite, jusqu’à la colonisation du XIXe siècle, a suivi un schéma similaire au processus de formation des États-nations en Europe occidentale.

    Le serment marocain d’obéissance aux sultans est toujours en vigueur, les prêches du vendredi dans les mosquées au nom des sultans sont toujours en vigueur, les formes religieuses d’imposition, toujours en vigueur, peuvent sembler à l’œil occidental, des pratiques étranges, même excentrique ou bizarre. Cependant, si elles sont rejetées comme fondement de la souveraineté, aucune des régions du Maroc ne pourra être considérée comme une partie légitime du pays.

    En fait, certaines populations plus que les Sahraouis, qui ont une histoire claire de résistance à l’autorité des sultans, pourraient avancer un argument plus solide pour défendre leur autodétermination et leur indépendance.

    Or, sur la question du Sahara, les seules entités étatiques qui s’opposaient étaient l’Espagne (puissance coloniale) et le Maroc (pays sous protectorat espagnol, français et international qui n’a jamais perdu sa souveraineté traditionnelle sur l’ensemble de ses territoires).

    Ainsi, achevant son intégrité territoriale par la reconquête du Sahara atlantique, en vertu des accords signés avec l’ancienne puissance coloniale et prévalant sur la volonté exprimée de la Jemíâa (Assemblée sahraouie locale), le Maroc estime que le processus de décolonisation du territoire du Sahara a déjà pris fin conformément aux règles et normes du droit international. Le Maroc n’est pas une puissance coloniale et le POLISARIO n’est pas un mouvement de libération nationale, qualité qui lui a été refusée tant par l’OUA que par l’ONU.

    Parmi les sophismes du polisario, de ses tuteurs et de ses défenseurs, l’affirmation selon laquelle il n’y aurait pas eu de type de lutte armée contre le colonisateur espagnol au Sahara. Cette affirmation est certainement valable dans le cas du polisario, qui n’a pas tiré une seule balle contre l’occupant espagnol. Dans le cas du Maroc, il est de notoriété publique que l’Armée marocaine de libération nationale a refusé de déposer les armes à l’indépendance partielle du Maroc en 1956 et a transféré ses activités pour lutter contre l’occupation espagnole vers le sud du pays et précisément vers la colonie occupée par l’Espagne. C’est à partir de ce moment que Franco décide de fomenter parmi les élites du Sahara, qui ne nourrissaient pas de sentiments nationalistes propres, une hostilité envers le Maroc.

    Les gouvernements français et espagnol organisent alors, en 1958 (deux ans seulement après la fin de la colonisation française au Centre et de la colonisation espagnole au Nord) une opération militaire commune, à Ifni et au Sahara, connue en France sous le code « Opération Écouvillon ».

    Selon plusieurs historiens et selon des témoignages fournis par leurs propres auteurs, cette opération militaire a provoqué un mouvement massif d’exode des populations dans lequel plus de quarante mille Sahraouis ont fui vers le Nord. Contrairement aux allégations du Polisario, on ne peut cacher un fait historique indiscutable, à savoir que les combattants poursuivis par deux armées, utilisant également l’aviation, ne pouvaient aller que vers le nord, car ils n’avaient pas d’autre choix. Et à juste titre : au Sud, la Mauritanie n’était pas encore indépendante et l’Algérie non plus à l’Est.

    La plus grande proportion de jeunes Sahraouis était reçue dans les universités marocaines, et beaucoup d’entre eux étaient actifs dans le mouvement nationaliste ou progressiste marocain. Parmi eux, Mustafa Sayed El Uali lui-même, fondateur du Polisario, plus tard instrumentalisé par l’Algérie, et qui fut membre du Parti communiste marocain avant de collaborer à un journal du Parti socialiste, et de s’allier à l’extrême gauche marxiste-léniniste marocaine.

    Certains défenseurs du polisario allèguent également le fait que le Sahara Occidental n’apparaît sur aucune carte reconnue comme faisant partie du Maroc. Eh bien, elle n’est pas non plus reconnue comme appartenant à une « république » qui s’appellerait une « république arabe sahraouie démocratique ».

    Ces mêmes « défenseurs » s’emballent parfois et participent même à la même campagne de manipulation et de propagande. A cet égard, il suffirait de pointer le mensonge grotesque selon lequel le polisario contrôlerait un tiers du territoire du Sahara, aurait une population et exercerait des pouvoirs souverains sur ledit territoire. Je dois préciser que les soi-disant «territoires libérés» par le Polisario sont en fait la «zone tampon» ou no man’s land établie par l’ONU après l’accord de cessez-le-feu de 1991. En créant cette zone, l’Organisation internationale avait pour but d’empêcher une éventuelle confrontation entre deux États membres de l’ONU, l’Algérie et le Maroc.

    L’observateur, en général, ou le lecteur averti, en particulier, est intrigué de voir les journaux algériens mettre presque toujours des informations en provenance de Tindouf (qui fait partie du territoire algérien), sous la rubrique « Monde », « International » ou « Extérieur ». , et il note régulièrement que la presse internationale cite Tindouf comme quartier général du Polisario et capitale du RSD autoproclamé, en territoire algérien, où de nombreux sahraouis sont kidnappés, encerclés par la sécurité militaire algérienne, seule force de contrôle sur le territoire .Algérien.

    Comment les médias algériens considèrent-ils Tindouf comme un territoire étranger alors que Tindouf fait partie intégrante de l’Etat algérien selon le droit international ? Se pourrait-il que l’Algérie veuille se dégager de sa responsabilité dans ce qui se passe sur son territoire, dans ces camps de Tindouf en territoire ALGÉRIEN, où se trouvent des milliers de victimes d’enlèvements qui n’ont jamais pu être enregistrées par le HCR (Haut Commissaire aux réfugiés) ?

    A cet égard, il convient de noter que le Comité Exécutif du HCR, dans sa récente Note, en date du 5 octobre 2005, relative à la situation des populations présentées comme « réfugiées » à Tindouf, s’engage à poursuivre ses efforts pour que qu’un recensement global soit effectué, qui établisse la vérité sur leur nombre exact, et qui fasse la lumière sur les origines des milliers de personnes dans les camps de Lahmada-Tindouf-Algérie-.

    Ce document rappelle que plusieurs demandes officielles, en ce sens, ont été adressées en vain, en 1977, 2001, 2003 et 2005 à l’Algérie, sur le territoire de laquelle se produisent les violations. Le HCR réfute l’argument algérien selon lequel un recensement conforme au droit international doit dépendre du règlement définitif du conflit, donnant comme exemple le million de réfugiés afghans et africains qui ne sont rentrés dans leur pays qu’en 2005, sans que leur retour soit dû à l’aspect politique, conformément aux conventions de droit international humanitaire auxquelles l’Algérie a adhéré. Combien de temps Tindouf continuera-t-il à faire l’exception ?

    En tout état de cause, tant l’Algérie que ses protégés ont déjà un long passé en la matière, détenant des centaines de détenus en détention depuis plus de vingt-cinq ans, dans des conditions contraires à toutes les valeurs et principes humains et à toutes les exigences de la communauté internationale. droit humanitaire marocains à les utiliser comme moyen de pression, (Voir à ce propos le rapport de l’ONG France-Liberté de 2003, intitulé : LES CONDITIONS DE DETENTION DES PRISONNIERS DE GUERRE MAROCAINS DETENUS A TINDUF -ALGERIE- Voir aussi le récent rapport de l’ONG américaine US Committee For Refugees).

    Il est notoire que les Organisations Non Gouvernementales et les Organisations Internationales de l’ONU (UNHCR, PAM, etc…) sont dépourvues de tout mécanisme de contrôle ou de surveillance de la destination de l’aide humanitaire. Une aide que de nombreux observateurs et représentants d’organisations internationales ont pu percevoir sur les marchés de contrebande des frontières algériennes avec la Mauritanie et le Mali.

    De nombreuses ONG considèrent les populations « réfugiées » de Tindouf comme les seules au monde à être interdites de recensement, de libre circulation et de rapatriement librement consenti par le pays d’asile. Pour cette raison, ils sont kidnappés et non réfugiés dans les camps de Tindouf. Malgré les difficultés et la vigilance sévère des services de sécurité algériens, à ce jour plus de 7 000 Sahraouis se sont échappés des camps et sont retournés au Maroc. Parmi eux, on compte des membres fondateurs du Polisario, des ministres, d’anciens représentants en Europe et dans d’autres pays du monde, des officiers militaires et de sécurité pour n’en citer que quelques-uns : -Ayub Lahbib, ancien chef militaire et ancien vice-premier ministre de la RASD ; – Omar Hadrami, co-fondateur du Polisario et ancien chef de la Sécurité militaire. – Brahim Hakim, ex-premier chancelier de la RASD -Mme Gajmula Bent Abbi, ex-déportée à Cuba et ex-présidente de l’Union des femmes sahraouies. -Mustafa Barazani, co-fondateur du Polisario et ancien représentant du Polisario en Europe et en Amérique du Sud. – Hammati Rabbani, ancien ministre de la justice et des affaires religieuses de la RASD.

    Il n’y a pas de Mouvement de libération nationale au monde qui ait vu fuir plus de la moitié de ses membres fondateurs, abandonnant les prétendus principes qu’ils ont défendus, apparemment sans conviction.

    Ceux qui connaissent les différentes facettes de la question du Sahara savent que la majorité des Sahraouis vivent au Sahara marocain, dans les villes de Laâyoun, Dakhla, Boujdour, Tantan et Smara, participant activement à la vie politique de leur pays avec toutes les dispositions constitutionnelles droits et devoirs.

    II- La diplomatie marocaine et la RASD au niveau international :

    1- La question de la reconnaissance de la RASD et les relations internationales du Maroc

    Le maintien de bonnes relations avec tous les pays fondées sur le respect mutuel, la solidarité, la coopération fructueuse pour tous et le respect du droit international constituent l’essence même de la conception marocaine des relations interétatiques, c’est-à-dire entre États légalement constitués et, par conséquent, reconnus par les États-Unis. Nations et internationalement responsables grâce à leur adhésion en tant que structures étatiques aux conventions et instruments du droit international dans toutes ses branches.

    Il convient de souligner qu’outre le fait que le maintien de relations diplomatiques avec d’autres pays est un fait qui ne peut être dissimulé, et que la base même des relations diplomatiques est la publicité, il est bien connu que ceux qui dissimulent sont ceux qui craignent la vérité. Ce sont eux qui ne veulent pas que leurs méthodes contraires à l’éthique et leurs arguments douteux et cyniques soient utilisés et ajustés en fonction de la situation et du moment à exposer.

    La basse manipulation se répand, de manière fallacieuse et mensongère, à Lima ou à Montevideo, que Santiago ou Buenos Aires, seraient sur le point d’établir des relations diplomatiques avec la « RASD », et usent, sans vergogne, de la même propagande mensongère, au Chili ou au Brésil, spéculant sur les décisions souveraines des Etats et semant des rumeurs, sans fondement, pour donner la fausse impression de l’existence d’une course entre les pays d’Amérique du Sud, vers la reconnaissance d’un prétendu et virtuel Etat. Il serait opportun de souligner que le maintien de relations diplomatiques avec tous les pays, même avec ceux qui à un moment donné ont procédé à la reconnaissance de la RASD, est ce qui a permis au Maroc de réduire de plus en plus la liste de ces pays. Des pays qui ont pris conscience de l’erreur monumentale qu’ils ont commise et du danger que la reconnaissance de nouveaux mini-États apparus ex nihilo, sans aucun fondement juridique ou historique, pouvait représenter pour la stabilité et la sécurité internationales.

    C’est cette présence diplomatique qui, outre l’élargissement des horizons de coopération dans les domaines les plus divers, la compréhension mutuelle et le dialogue sincère, constructif et objectif avec tous nos partenaires sur toutes les questions d’intérêt commun, a permis à notre diplomatie de convaincre de la justesse de notre position sur la question du Sahara marocain et la tromperie, le mensonge et la manipulation qui ont marqué le discours de ce groupe de sécessionnistes créé et manipulé par l’Algérie.

    2- Etat actuel des reconnaissances à la pseudo RASD

    Dans les Amériques, outre les pays membres de l’OEA qui n’ont jamais reconnu la « RASD » tels que l’Argentine, les Bahamas, le Brésil, le Canada, le Chili, les États-Unis, Haïti et l’Uruguay, de nombreux autres pays ont retiré leur reconnaissance. Il s’agit de la Colombie, du Costa Rica, de la Dominique, d’El Salvador, de l’Équateur, du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, du Paraguay, du Pérou, de la République dominicaine et de Sainte-Lucie.

    Désormais, 20 pays de l’OEA, sur 34, ne reconnaissent pas cette entité pseudo-étatique, et bien d’autres, qui ont vu le danger que le précédent d’une telle reconnaissance pouvait représenter pour leur propre unité nationale, s’acheminent vers une position similaire à celle-ci. celle de la grande majorité des membres de la communauté internationale et de l’ONU. Au niveau du continent européen, il est à noter qu’aucun pays ne reconnaît cette entité. Sur le continent asiatique, le maintien de relations diplomatiques optimales, basées sur la coopération, le respect mutuel et la transparence, avec de nombreux pays de cette zone géographique a permis à notre pays de convaincre la plus grande démocratie du monde, l’Inde, de retirer sa reconnaissance au « rasd ». Il en va de même pour l’Afghanistan, l’Inde, l’Iran, Kiribati, le Laos, Nauru, Tuvalu, Vanuatu et le Vietnam. Actuellement, à l’exception du Timor oriental et de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, aucun pays asiatique ne reconnaît une telle entité.

    Sur le continent africain, outre les pays membres de l’Union africaine qui n’ont jamais reconnu la pseudo-RASD, comme le Cameroun, les Comores, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Égypte, l’Érythrée, le Niger, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, du Sénégal, de la Somalie, du Soudan, de la Tunisie, plusieurs pays africains ont procédé au retrait de leur reconnaissance. Il s’agit du Bénin, du Burkina-Faso, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la Guinée Bissau, du Libéria, de la Libye, de Madagascar, du Malawi, de la Mauritanie, de Sao Tomé et Principe, de la Sierra Leone, du Swaziland et du Togo.Actuellement, 28 pays africains ne reconnaissent pas la RASD. Je veux dire la majorité.

    Comment s’expliquerait dans ce cas le fait de l’admission de la RASD à l’Union africaine ? Pour expliquer ce casse-tête juridico-politico-éthique, il faut souligner qu’après la récupération, par le Maroc de ses territoires sahariens, l’Organisation de l’Union Africaine a refusé de considérer le polisario comme un Mouvement de Libération Nationale, malgré les multiples et tentatives persistantes de leurs tuteurs. Ainsi, en son Conseil des ministres réuni à Addis-Abeba en février 1976, l’OUA a réaffirmé : « Il est impossible de reconnaître le polisario comme Mouvement de libération nationale du Sahara occidental, car il n’y a pas de Mouvement de libération nationale au sein d’un État indépendant et souverain »

    La non-reconnaissance du polisario comme MLN a conduit ce dernier et ses tuteurs à la proclamation du rasd et leur admission, plus tard, à l’OUA en violation de toutes les règles en la matière. Cette admission a eu lieu lors d’une réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’OUA, dont l’ordre du jour ne comportait même pas un point relatif à l’admission d’un nouvel État. Sur le fond, pour qu’il y ait admission au titre de l’article 28, il faut qu’il y ait un Etat, c’est-à-dire une population, un territoire et une autorité s’exerçant effectivement sur l’ensemble de la population du territoire, ce que même les partisans d’une sahraouie l’État n’ont pas été en mesure de prouver valablement et légitimement jusqu’à présent.

    Dans le cas de la RASD, ladite entité, ne disposant d’aucun de ces trois éléments, et au lieu d’être admise à la majorité des 2/3 des membres à la Conférence des Chefs d’Etat prévue à l’article 4 de l’OUA Charte, est entrée dans cette Organisation Régionale à la majorité simple ratifiée par une décision du Secrétaire Général Administratif, qui devait normalement s’adresser aux Chefs d’Etat. En plus de cela, les États membres avaient déjà quitté les travaux de la 38e session de l’OUA, ce qui, selon les statuts, annule toutes les décisions prises lors de ladite session et les rend nulles et non avenues.

    Edem Kodjo lui-même, ancien secrétaire général de l’OUA et actuel Premier ministre du Togo, a reconnu plus tard que c’était une erreur de procéder ainsi, et a récemment déclaré, à Lomé, que « cette hypocrisie de l’aveu de la « RASD » , ajoutant que « les chefs d’Etats africains doivent prendre leurs responsabilités en la matière »

    Il serait bon aussi de rappeler que les délégations participant à la réunion de l’Internationale Socialiste, du 29 au 31 mars 1999 au Mali, ont approuvé une résolution qui concluait que l’admission de la « rasd » dans l’Organisation Africaine constituait une « paradoxe juridique contraire au droit international et à la Charte de l’Organisation de l’Union Africaine ».

    Le Maroc pourrait aisément présenter aux pays africains cette violation flagrante du droit et de la légalité en termes de « avec moi » ou « contre moi », avec la certitude que ses amis africains, qui partagent avec lui les mêmes valeurs de justice et de légalité internationale et qui croient en la confiance mutuelle érigée en pilier fondamental de leurs relations avec lui, l’auraient accompagné principalement à ce poste.

    Mais le Maroc, pays fondateur de l’Organisation de l’Unité Africaine, fidèle à ses principes et fervent partisan de la possibilité d’un continent africain uni, fort et uni, a décidé de manière souveraine et convaincue d’abandonner une Organisation qui ne représentait plus la idéaux pour lesquels a été créé, en 1961 à Casablanca, les pères spirituels du continent africain, dont Mohamed V, complice dévoué de tous les peuples africains, constitue un modèle de sacrifice en faveur de son pays, de son continent et de tous les peuples qui ont souffert du joug de la colonisation.

    Cette violation du droit international ne s’est jamais produite à l’ONU, qui n’accepte en son sein que des États légalement constitués. Par conséquent, cette entité n’est pas membre de l’ONU et aucune autre organisation internationale ne reconnaît son statut d’État.

    Concernant le monde arabe, comment expliqueriez-vous le fait que, connaissant la ferveur historique du nationalisme arabe, aucun pays arabe (hormis l’Algérie) et aucun pays musulman (comme la Malaisie, l’Indonésie, le Pakistan, l’Iran, la Turquie, etc.) n’ait reconnu cette supposée « république arabe sahraouie démocratique ».

    Pourquoi cette entité n’est-elle reconnue ni par la Ligue arabe, ni par l’Organisation de la conférence islamique, ni par aucune ONG arabe ou musulmane ?

    C’est de cela qu’il s’agit, montrer les faits, révéler le mensonge, dénoncer ceux qui alimentent la confusion, contrer les campagnes de propagande, réveiller ceux qui ont succombé à la manipulation, qui risque d’être utilisée au plus tôt contre eux-mêmes.

    Ces faits sont des données vraies, véridiques et vérifiables. Ici on ne demande à personne de nous croire sur notre liberté conditionnelle comme semblent nous le demander le polisario et ses tuteurs.

    III- Responsabilité de l’Algérie dans le conflit

    Il est bien connu que depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, les relations algéro-marocaines sont devenues conflictuelles, malgré le soutien constant que le Maroc a toujours apporté au mouvement FLN algérien lors de sa lutte contre le colonialisme et son refus d’entrer dans toute négociation avec la France. fixer les frontières sur les frontières algéro-marocaines. Le conflit autour de l’ancien Sahara espagnol est l’expression la plus marquante de la rivalité entre l’Algérie et le Maroc. La création du Polisario par l’Algérie et son instrumentalisation représentent une conspiration manifeste pour étouffer le Maroc géographiquement, politiquement et économiquement. Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Le général Khalid Nezzar lui-même, ex-ministre algérien de la Défense pendant de nombreuses années, a déclaré dans une interview au journal algérien « La Nouvelle République » que « ce théâtre d’opérations entre l’Algérie et le Maroc, à travers les Sahraouis, a longtemps caché des anciens plus larges, plus stratégiques différends » ajoutant que « certains peuvent être surpris par les apparentes incohérences de la position algérienne avec sa vocation unitaire qui prend paradoxalement le parti de la division et de la désunion ». A ce sujet le général Nezzar poursuit « L’Algérie adossée à une guerre de libération abolie, à une idéologie généreuse qui a bénéficié de la solidarité de ses voisins, devient soudain oublieuse, ingrate, cynique et égoïste, et se retrouve dans une situation de contradiction scandaleuse avec ce que il voulait : l’unité du Maghreb » car il a ajouté, « l’aide que l’Algérie a apportée aux Sahraouis était le meilleur moyen d’empêcher la construction de l’UMA ». Mme Luisa Hanun du Parti des travailleurs algériens a déclaré que « le PTA est pour la préservation des nations et contre toutes les formes d’isolement des territoires au sein des nations maghrébines. Aujourd’hui, c’est le Sahara et qu’est-ce qui suivra demain ? Nous sommes pour la souveraineté des nations. »

    Le leader islamiste algérien Abbassi Madani a récemment déclaré que le territoire contesté était « historiquement marocain ». D’éminents responsables militaires algériens, des dirigeants de partis politiques algériens et même d’anciens membres de la direction politique du Polisario reconnaissent l’Algérie comme la mère du conflit.

    M. Mustafa Bouh, ex-membre du Polisario, a récemment déclaré que ce conflit est « une lutte pour la suprématie régionale menée par l’Algérie, et dans laquelle les Sahraouis ont été instrumentalisés ou pris en otage ».

    Tout le monde se souvient de la bataille d’Amgala en 1976, entre l’armée algérienne et l’armée marocaine, au cours de laquelle des centaines de soldats algériens ont été faits prisonniers par le Maroc. C’est dans cette période que l’Algérie pousse le Polisario à la création du RSD, sur son propre territoire, Tindouf. S’il y a un autre protagoniste à reconnaître dans ce différend, c’est plutôt l’Algérie que toute autre entité.

    M. Sidati Ghallaoui, ancien représentant du Polisario en Italie, fort des responsabilités qu’il a assumées au sein de la direction du Polisario et de l’expérience qu’il a acquise dans ses contacts avec certains responsables algériens, a récemment déclaré que « le Polisario, en tant qu’organisation indépendante, n’existe pas, bien au contraire. Ce n’est qu’un outil créé, organisé, dirigé, financé et coordonné dans toutes ses structures par l’Algérie. Toutes les activités et tous les contacts du Polisario dans le monde, quelle que soit leur nature, se font sur la base de les instructions données par le responsable de la sécurité militaire algérienne, ou par l’ambassadeur d’Algérie accrédité auprès du pays concerné ».

    Comme l’a dit Mario Vargas Llosa dans un article publié dans la rubrique Reportages de La Tercera le 4 août 2002 : « L’Algérie, le soutien le plus résolu du Polisario, sa source d’approvisionnement et d’armement, n’est pas un allié engagé dans cette cause de principe et motifs ad honorem »

    L’ensemble de la communauté internationale, tous les analystes politiques impartiaux et les scientifiques conscients du véritable contexte de cette question et de l’histoire de la région, ainsi que l’ONU, l’UE et tous les autres pays européens, les États-Unis, la Russie, tous les Les pays asiatiques (sauf la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Timor Leste, tous les pays arabes et musulmans (sauf l’Algérie), la majorité des pays américains et africains sont de plus en plus convaincus que l’acteur le plus important dans ce différend est l’Algérie, et que le La base la plus solide pour résoudre ce problème est d’amener les deux principaux acteurs, l’Algérie et le Maroc, à la table des négociations.

    Dans une intervention devant la Quatrième Commission des Nations Unies le 11 octobre 2005, l’ancien ministre de la Justice de la RASD, SR Hammati Rabbani, qui vient de rentrer dans la mère patrie il y a moins de deux mois, a affirmé que « le Polisario ne peut être considéré comme partie au conflit », car selon lui, « … il constitue un instrument entre les mains de l’Algérie, qui est à l’origine de l’idée de partitionner le Sahara, ce qui montre que ce pays ne défend pas le principe de l’autodétermination mais l’utilise pour atteindre ses objectifs hégémoniques », soulignant que « l’Algérie utilise la souffrance des détenus marocains comme monnaie d’échange, s’oppose au recensement des personnes enlevées dans les camps de Tindouf (Sud-Ouest algérien) et isole tout responsable du Polisario qui essaie d’être indépendant dans ses décisions ou opte pour une solution politique au différend. »

    M. Rabbani a également invité à s’interroger sur les causes de la rébellion « Intifada » de 1988 dans les champs de Tindouf, en territoire algérien, ainsi que sur les raisons du retour massif au Maroc de nombreux dirigeants et hauts responsables du polisario, dont certains de ses membres fondateurs qui ont eu la chance de s’échapper.

    Dans ce même ordre d’idées, le sénateur américain M. Richard Green Lugar, président de la commission des relations extérieures du Sénat américain, qui a supervisé l’opération de libération et de transfert des 404 plus vieux prisonniers de guerre du monde, depuis Tindouf en Algérie à la ville d’Agadir, dans le sud du Maroc, a souligné que « la médiation américaine a été cruciale dans la libération des derniers prisonniers marocains détenus par le Polisario, dans un conflit vieux de 30 ans qui, malheureusement, a divisé deux alliés clés des États-Unis en Afrique du Nord , le Maroc et l’Algérie ».

    De son côté, l’ambassadeur américain à Rabat, Thomas Riley, a déclaré au journal « l’Economiste » (dans son édition du 09-08-2005 http://www.leconomiste.com) : « Nous pensons qu’il s’agit d’un problème régional entre le Maroc et l’Algérie et que ces deux pays doivent trouver la solution ensemble »… Pour être précis et concret, le message pour le Sahara est le suivant : Nous encourageons et exhortons les parties à développer leur vision et à travailler ensemble. l’initiative peut être proposée par la France, les États-Unis, le Pérou ou tout autre pays « … mais le travail doit être fait d’ici dans la région. »

    Etant donné que le rôle de l’Algérie dans le conflit est primordial, depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui, il est temps, selon la présidente de l’International Women of Christian Democracy, Mme Ana María Cervone, dans son allocution devant la Quatrième Commission de la l’ONU, le 11 octobre 2005, pour que la communauté internationale intensifie la pression sur les responsables algériens afin qu’ils s’assoient à la table des négociations avec le Maroc pour trouver une solution définitive à ce problème.

    En attendant, il faut, selon Mme Carvone « s’intéresser de près à ce qui se passe réellement dans la région, et plus précisément dans les camps de Tindouf ». Après avoir dénoncé « la déportation par le polisario, avec la bénédiction de l’Algérie, d’enfants sahraouis vers Cuba et l’utilisation de ce chantage macabre comme moyen de pression pour maintenir les parents dans les camps de Tindouf contre leur gré », l’homme politique chrétien-démocrate a tiré attention à la nécessité de ne pas croire que le Polisario est seul responsable de cette « affaire ».

    Mme Carvone, qui est également la représentante de Democracy International auprès des Nations unies, a insisté sur le fait que l’essentiel de cette responsabilité incombe aux dirigeants cubains et surtout aux autorités algériennes, car le polisario ne peut rien faire sans instructions de leurs Partenaires algériens et sans leur consentement ». En outre, il a précisé « Pour être expulsés vers Cuba, les enfants sahraouis doivent avoir des passeports algériens, qui sont confisqués à leur retour à l’aéroport d’Alger, afin qu’ils ne puissent pas quitter les camps de concentration. Tindouf » .

    « Sans l’Algérie, le problème du Sahara Occidental n’aurait pas existé et le sort des peuples maghrébins aurait sûrement connu un meilleur sort », a ajouté Mme Carvone, qui en plus des fonctions susmentionnées occupe le poste de vice-présidente de l’International Parti chrétien-démocrate (IDC). ), secrétaire de l’Union européenne des femmes chrétiennes, secrétaire générale du Parti populaire européen des femmes, présidente de la Commission des droits de l’homme de l’IDC et représentante de l’Internationale de la démocratie du Centre devant le ONU.

    En raison de sa responsabilité et de son implication directe dans la création et la relance permanente tant au niveau militaire, financier, diplomatique que propagandiste, l’Algérie n’est pas seulement partie au conflit, mais est LE PARTI qui refuse d’admettre qu’en la matière, il est il ne s’agit plus de la guerre froide ni de la volonté et de la prétention à la suprématie régionale tant attendue depuis son indépendance. Il s’agit ici d’utiliser la souffrance de milliers de familles sahraouies pour atteindre des objectifs qui n’ont rien à voir avec le principe sacré de l’autodétermination ou avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et encore moins avec le respect de la légalité internationale, des droits de l’homme et la coexistence pacifique entre les États.

    Le conflit du Sahara a d’autres origines, au-delà de ce que voudraient nous faire croire le polisario et ses tuteurs. Le conflit du Sahara occidental est un « pur produit de la guerre froide et du décalage idéologique de l’époque », selon le professeur Aymeric Chauprade, professeur de géopolitique à Paris Sorbonne, directeur de la « Revue française de géopolitique » et vice-président de la Académie internationale de géopolitique.

    Selon cet académicien, « le Maroc a été victime de son appartenance au camp occidental », et ajoute que « le Maroc est un pont entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne. Il l’a toujours été, et le couper de son Sud, c’est le couper ». détourné d’une partie de son identité africaine ».

    « La revendication marocaine n’est pas seulement stratégique, mais relève de l’Être, de l’essence même, comme ce fut le cas de l’Alsace-Lorraine pour la France par le passé. C’est pourquoi elle est si sacrée aux yeux de tout le peuple marocain ». et pas seulement leurs gouvernements.Alors que pour l’Algérie, disposant d’un État satellite faible, pouvoir se jeter dans l’Atlantique dépend uniquement de la zone stratégique, pour le Maroc c’est une tout autre affaire.Une partie de lui-même, de son identité et de son rôle de catwalk euro-africain qu’il a toujours été », ajoute le professeur français.

    Le professeur souligne également : « L’erreur que beaucoup d’entre nous (analystes étrangers) commettent en croyant que l’indépendance conquise de la France en 1956 était la fin de la décolonisation. Maintenant, ce n’était qu’une première étape. En 1956, le Maroc n’a que partiellement a obtenu son indépendance. La décolonisation n’est pas terminée vis-à-vis de l’Espagne dans plusieurs régions dont le Sahara occidental ».

    Le professeur Chauprade, qui s’exprimait devant la Quatrième commission de l’ONU, a souligné, dans une allusion directe à la nature et aux véritables protagonistes du conflit du Sahara : « Ouvrons les yeux ! Il y a urgence. Nous connaissons la clé du conflit : « La question Le Sahara Occidental n’est pas une question coloniale, et l’obstination à laisser pourrir la situation offre un bel avenir à l’extrémisme qui prolifère dans la région… ». « L’Algérie doit admettre le droit du Maroc à achever sa propre décolonisation en reconnaissant son droits historiques. Le Maroc doit comprendre l’ambition algérienne de se projeter vers l’Atlantique et apporter des réponses compatibles avec sa souveraineté.

    Les familles sahraouies divisées par ce mur de Berlin, qui constituent les camps du polisario, ont le droit de se retrouver pour travailler ensemble au développement de leur province, dans le respect de leurs spécificités identitaires. Gouverner, c’est choisir. La communauté internationale doit choisir. Choisir l’équilibre que procurent des États-Nations forts, libérés du poids de leurs problèmes frontaliers, pour mieux lutter contre le terrorisme international et mieux soutenir le développement. »

    Le président de l’Association des droits de l’homme Sahara-Canaries, M. Manuel González Díaz, souligne, pour sa part, le fait que « l’internationalisation du conflit du Sahara est due à l’intervention directe de l’Algérie qui, dans le cadre de la guerre froid, a retenu une partie de la population sahraouie sur son territoire à Tindouf, donnant ainsi lieu à un conflit dont l’expression armée a fait des victimes innocentes ».

    Selon lui, la polémique autour du Sahara est une réalité qui s’inscrit dans un événement plus vaste, qui est le processus de décolonisation en Afrique du Nord, rappelant que « la population sahraouie a participé à la reprise en 1958 et 1969 des villes de Tarfaya et Sidi Ifni, jusqu’alors sous domination espagnole et appartenant au Royaume du Maroc ».

    IV- Notion de neutralité positive

    Face à une situation comme celle du Sahara, on peut et on doit être impartial, respecter toutes les résolutions des Nations unies et appeler au dialogue et maintenir le dialogue et la coopération avec l’Algérie et le Maroc, sans que l’un nuise à l’autre pour créer les conditions favorables à un accord entre les fêtes autour du Sahara. C’est la position adoptée par l’Espagne, le pays le mieux placé (par l’histoire, la culture et la géographie), pour parler de cette question et dont le secrétaire d’État aux Affaires étrangères et pour l’Ibéro-Amérique, León Gross, a déclaré que [son gouvernement]  » insiste avec une énorme intensité sur le rapprochement entre le Maroc et l’Algérie, indispensable pour surmonter ce différend »

    Cependant, la souveraineté sur le territoire du Sahara, qui est l’essence et la cause de ce différend régional en Afrique du Nord, n’a pas encore été déterminée ni définie et aucune des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, ni de l’Assemblée générale ne reconnaît la souveraineté de l’une des parties sur le territoire litigieux.

    La reconnaissance de la RASD, entité non reconnue par l’ONU en tant qu’Etat, signifie au regard du droit international définir cette souveraineté, ce qui constituerait une prise de position partielle.

    Certes, reconnaître la RASD équivaudrait à reconnaître sa souveraineté qui, en plus de ne pas l’exercer effectivement sur le territoire en question, fait l’objet d’un processus de règlement au sein de l’ONU.

    Reconnaître la souveraineté de la RASD sur le territoire impliquerait d’anticiper les résultats dudit processus et, par conséquent, de prendre position dans un différend non résolu, en accordant peu d’attention aux efforts du Représentant personnel du Secrétaire général et de la communauté internationale qui ont pratiquement reconnu la caractère bilatéral de ce conflit entre deux Etats maghrébins, l’Algérie et le Maroc et plaider pour une solution définitive qui doit passer par un dialogue entre les protagonistes, prenant en compte les intérêts des populations sahraouies au Maroc, en Algérie, en Mauritanie et en d’autres pays bordant ce désert où les tribus ont toujours été liées, d’une manière ou d’une autre, aux États constitués du Nord ou du Sud de cette bande désertique qui s’étend de l’Atlantique à la Mer Rouge.

    Il convient de noter qu’en ce qui concerne la reconnaissance de la souveraineté sur le territoire en question, il est scrupuleusement évité, dans tous les pays qui respectent le droit international et le rôle fondamental de l’ONU en la matière, que la souveraineté sur le territoire soit reconnue à tout fête. Parce qu’elle ne jouit pas des éléments constitutifs d’un État selon le droit international, l’ONU n’a pas accordé le statut d’État à cette entité, contrairement à l’écrasante majorité des États membres de cette organisation.

    Analysant la genèse du conflit autour du Sahara, le chercheur algérien Khalid Chagraui a déclaré que « l’existence éventuelle d’un État sahraoui entraîne un projet de guerre civile « à la Somalienne »

    Conclusion

    Après avoir montré le contexte et les coulisses de ce conflit régional, il faut maintenant voir comment construire un nouveau scénario qui permette d’avancer dans la recherche d’une solution définitive.

    Il faut prendre conscience, d’abord, que la proximité géographique est une réalité qui ne doit pas continuer à se fracturer. Le potentiel global de l’Algérie et du Maroc est immense et complémentaire. Il faut la mobiliser par un travail concerté pour améliorer les conditions de vie des deux peuples, et de tous les peuples du Maghreb. L’instrument irremplaçable est le dialogue. On ne peut renoncer à cet instrument, aussi difficiles que puissent être les circonstances actuelles. Mais, il faut le dire, un dialogue franc et ouvert qui ne discrimine pas les sujets ; aucune exclusion. Ce dialogue, en raison des dimensions du problème qu’il sera destiné à résoudre, doit être ouvert, non seulement aux représentants des gouvernements, mais doit également inclure toutes les allégeances des deux sociétés, afin de générer un climat de confiance réciproque , ce qui permet d’approfondir les relations mutuelles, de résoudre les problèmes essentiels et de surmonter les différences qui ont empêché une intégration complète.

    Les barrières émotionnelles doivent être surmontées. Lorsque ces limites, qui sont dans l’esprit, peuvent être supprimées, celles qui séparent nos pays peuvent être modifiées.

    Les peuples du Maghreb ont perdu 30 ans dans la construction d’un espace intégré. Le peuple algérien, dans sa diversité, et le peuple marocain, dans sa pluralité, ne sont pas ceux qui déterminent les voies de l’affrontement. Ces peuples, comme tous les autres peuples du Maghreb, sont toujours prêts à se comprendre et à collaborer. Il suffit de changer la mentalité qui a motivé les décisions à l’origine de ce conflit. Les grandes œuvres et les accords visionnaires sont invariablement le fruit de la volonté des hommes, de leur intelligence et de leur audace. De sa volonté d’interpréter les réalités présentes et de réaliser que les nations ne se suicident pas.

    Le Maroc, dans toutes ses composantes, est toujours disposé à rechercher, avec toutes les parties intéressées à la paix et à la coexistence, toute solution à ce conflit artificiel, dans le respect de son intégrité territoriale, de son unité nationale. La réunion entre le peuple algérien et le peuple marocain est toujours possible, mais sans fermer le passé, l’avenir ne peut s’ouvrir.

    Paraphrasant le Recteur de l’Université du Chili, M. Luis Rivero, conclurait en disant que l’Algérie et le Maroc « …devraient réfléchir à leurs problèmes face aux défis de la mondialisation et de la compétitivité mondiale. Ils devraient utiliser leurs ressources pour promouvoir la mobilité sociale de leur population et la meilleure réponse productive qui leur permette de réaliser un plus grand développement à partir des multiples opportunités qui s’ouvrent dans le monde Aucun pays en développement ne peut utiliser ses ressources pour promouvoir la guerre, surtout face à des agendas soigneusement fabriqués mais basé sur une imposture élémentaire. Il faut utiliser le droit international, promouvoir sincèrement le dialogue et s’engager pour l’avenir des plus pauvres, ceux-là mêmes qui subiraient les plus grandes conséquences négatives d’éventuelles actions militaires. Il faut vraiment croire que seule la paix permet de triompher à l’espèce humaine. »

    Abdelhadi Boucetta, Ambassadeur du Royaume du Maroc au Chili.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Diplomatie #Chili

  • Maroc : Malaise au Palais

    Maroc : Malaise au Palais

    Topics : Maroc, Sahara Occidental, Melilla, migration,

    Le malaise au Palais s’aiguise en proportion des sorties diplomatiques et spectacles médiatiques mensongers du souverain du royaume chérifien. Au moment où celui-ci décide de se rendre dans les territoires occupés du Sahara occidental pour évoquer, sans voile langagier mystificateur, un développement économique dans ces régions, l’Union européenne fustige quant à elle une marche en arrière dans ce pays.

    Fiasco après fiasco, voilà le régime de Rabat qui se voit accablé par la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, à propos du drame migratoire de Nador-Melilla en juin dernier, quand au moins 23 migrants subsahariens ont été sauvagement tués par la police marocaine.

    Quelques semaines auparavant, Josep Borrell Fontelle, le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a douché les espoirs du Makhzen en rappelant la nécessaire consultation du peuple sahraoui pour décider de son futur. Les Européens ne cessent d’anéantir l’espoir du Makhzen, dans sa vaine tentative de donner une belle image d’un royaume qui ressemble à la République de Platon en matière de respect des droits de l’homme. Mais quel paradoxe que de voir accepter par Rabat une aide de l’Espagne de 30 millions d’euros «pour lutter contre la migration clandestine», au moment où Melilla et Ceuta, sur la côte nord du Maroc, sont considérées comme les deux points de transit les plus sollicités par les migrants africains irréguliers vers l’Europe… sous occupation espagnole, que Rabat comme «avant-postes».

    Décidément, le Makhzen troque sa souveraineté dans le Nord, et confirme son impulsivité dans le Sud. Il y a, à peine une semaine, des parlementaires autrichiens ont appelé la Commission européenne et le Conseil de l’Europe à respecter les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui jugent nul et non avenu tout accord économique ou commercial entre l’Union européenne (UE) et le Maroc incluant le Sahara occidental. Par-delà, le vacarme quasi pavlovien d’un personnel diplomatique et médiatique à l’ordre, la question de l’autonomie du peuple sahraoui demande à être traitée en toute sérénité.

    Depuis la Grande-Bretagne, un autre désaveu pour le Palais : les autorités britanniques ont snobé une conférence marocaine tenue à Londres et dont l’objectif était de faire la «promotion» des investissements internationaux au Sahara occidental occupé. Notre « ami » le roi voit son anneau de Gygès sans aucun effet ! Le matraquage médiatique, que Rabat exerce pour manipuler l’opinion internationale, illustre que le locataire du Palais est un piètre tireur, et nous rappelle, hélas, que l’occupation ne rime pas avec développement.

    T. K.

    El Moudjahid, 18/11/2022

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    Droit à l’autodétermination : Plein soutien du président mexicain

    Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, a réitéré «son plein soutien au peuple sahraoui et à son droit à l’autodétermination», affirmant que cette position est «immuable et définitive». «Nous avons la même politique concernant le droit à l’autodétermination des peuples», a-t-il déclaré, rappelant que le Mexique reconnaît la République arabe sahraouie démocratique (RASD) depuis 1979, a rapporté mercredi soir l’Agence de presse sahraouie SPS. Interrogé lors d’une conférence de presse sur si le soutien du Mexique à la RASD est «définitif», M. Lopez Obrador a répondu par l’affirmative. «Oui, il s’agit d’une politique d’Etat qui s’inscrit dans le temps», a-t-il indiqué, faisant observer que «le soutien du Mexique pour le peuple sahraoui date des années 1970 et se poursuit jusqu’à ce jour.» Le Mexique a été le deuxième pays latino-américain à établir des relations avec la RASD, et l’ambassade sahraouie à Mexico est l’une des plus importantes de la région.

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    La communauté algérienne en France réaffirme son soutien à la lutte du peuple sahraoui

    La communauté algérienne établie en France a réaffirmé, jeudi, sa solidarité avec le peuple sahraoui et son appui constant à son légitime combat pour l’autodétermination. Ce message a été transmis par une délégation du mouvement de solidarité reçu par l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar, également membre du Secrétariat national du Front Polisario. La délégation, conduite par le président fondateur du mouvement, Nacer Khabat, a exprimé son entière solidarité avec le peuple sahraoui et son soutien constant pour son légitime combat, insistant sur la nécessaire application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale des Nations unies relative à la décolonisation, en permettant au peuple sahraoui d’exprimer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Pour les membres de la délégation, «il est important que la France, qui dispose d’un droit de veto au Conseil de sécurité, traduise un certain nombre de déclarations sur l’humanité et les droits de l’Homme, en actes forts en lien avec cette résolution (1514)».


    #Maroc #Sahara_Occidental