Catégorie : sélection articles illustrés

  • DW : Le Maroc reproche à l’Allemagne sa critique à la décision de Donald Trump sur le Sahara Occidental

    Rapport: le Maroc veut suspendre ses relations avec l’ambassade d’Allemagne
    Apparemment, il y a un ressentiment diplomatique entre Rabat et Berlin. Le gouvernement marocain suspend les contacts avec l’ambassade d’Allemagne.

    Les médias marocains ont cité une lettre du ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita au Premier ministre Saad-Eddine El Othmani. La lettre appelle tous les départements ministériels à « suspendre » « tout contact et interaction » avec l’ambassade d’Allemagne ainsi qu’avec les organisations et fondations politiques qui lui sont associées. Les exceptions devraient être explicitement approuvées par le ministère marocain des Affaires étrangères. Les milieux diplomatiques marocains ont rapporté que le contexte était « de profonds malentendus » entre le Maroc et Berlin, par exemple sur la question du Sahara occidental.

    Il existe actuellement plusieurs points de discorde entre Rabat et le gouvernement fédéral. Entre autres, la critique allemande de la reconnaissance unilatérale des revendications marocaines sur le territoire du Sahara Occidental par les États-Unis a provoqué le mécontentement dans la capitale marocaine. Début décembre, le président américain de l’époque, Donald Trump, a confirmé la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Conflit permanent sur le Sahara occidental
    Le Sahara occidental, avec son demi-million d’habitants, était une colonie espagnole jusqu’en 1975, date à laquelle il a été largement occupé et annexé par le Maroc. La région a convoité les ressources naturelles, y compris les eaux riches en poissons et les gisements de phosphate. Le Maroc avait précédemment réagi avec colère à son exclusion de la conférence de Berlin en Libye en janvier 2020.

    Il n’y avait initialement aucune communication officielle de la partie marocaine sur l’évolution actuelle. L’ambassade d’Allemagne à Rabat n’a pas pu être jointe sur demande dans la soirée. « Nous avons pris note des rapports des médias », a déclaré le ministère des Affaires étrangères à Berlin.

    Le bureau décrit les relations avec le Maroc sur Internet comme « traditionnellement proches, amicales et sans tension ». Les Friedrich-Ebert-, Konrad-Adenauer- et Friedrich-Naumann-Stiftung ont leurs propres bureaux dans le pays. Les deux pays ont également de solides liens économiques et commerciaux.

    Deutsche Welle, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental,

  • Tagesschau : Le Sahara Occidental pourrait être une des causes du conflit entre le Maroc et l’Allemagne

    Contact avec l’ambassade d’Allemagne apparemment interrompu

    Le Maroc souhaite apparemment mettre fin à tous les contacts diplomatiques avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat. Cela vient d’une lettre du ministre marocain des Affaires étrangères. Raison possible: la position de l’Allemagne sur le Sahara occidental.

    Par Dunja Sadaqi, ARD Studio Rabat

    Le gouvernement marocain souhaite apparemment rompre les relations avec l’ambassade d’Allemagne. Cela ressort d’une lettre du ministère marocain des Affaires étrangères, citée par les médias marocains. La raison invoquée était donc de profonds malentendus entre le Maroc et l’Allemagne.

    Dans cette lettre, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, appelle tous les ministères à cesser « tout contact » et « interaction » avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat et avec les fondations politiques allemandes locales. Quel est exactement le bouleversement entre Rabat et Berlin actuellement inconnu. À la demande de l’ARD, ni l’ambassade d’Allemagne à Rabat ni le ministère des Affaires étrangères de Berlin n’ont commenté le contexte.

    Raison possible du conflit: le Sahara Occidental Dans les médias marocains, la position de l’Allemagne sur la région contestée du Sahara Occidental est citée comme une raison possible de la crise diplomatique. Après que les États-Unis aient reconnu le Sahara occidental comme territoire marocain en décembre, l’Allemagne a convoqué une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU en réponse. L’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental est largement contrôlée par le Maroc depuis le milieu des années 1970 et est considérée comme controversée au regard du droit international. Les représentants politiques de la région, dans laquelle vivent environ un demi-million de personnes, réclament un État qui lui est propre.

    Source : Tagesschau, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental,

  • 28 personnes sont mortes au Maroc en fabriquant nos vêtements : nous devons changer les choses

    Des ouvriers et ouvrières textile sont mortes noyées dans le sous-sol d’ateliers de misère à Tanger le 8 février. Suite au reportage alarmant du Monde ce 1er mars, Fashion Revolution France nous explique ce qu’on peut y faire.

    Vous vous souvenez de l’effondrement du Rana Plaza, à Dacca, capitale du Bangladesh, le 24 avril 2013 ? Plus de 1.000 ouvriers et ouvrières textile y ont péri.

    Beaucoup d’acteurs de la mode avaient alors promis de faire des efforts niveau sécurité et transparence. Eh bien, le problème persiste. Il est juste encore mieux enrobé, dispersé et donc plus difficile à débusquer. En témoignent les 28 personnes, dont 19 femmes, décédées le 8 février 2021 dans d’autres ateliers de misère à Tanger.

    Des ouvrières enfermées au sous-sol pour la confection de fast-fashion
    Dans cette ville portuaire marocaine, point stratégique entre l’Europe et l’Afrique où pullulent les caves de confection textile plus ou moins clandestines, ce genre de drame ne surprend plus, comme l’explique un long reportage du Monde paru le 1er mars 2021.

    La correspondante Ghalia Kadiri y suit des femmes qui vont dans des bâtiments où les hommes bossent au rez-de-chaussée tandis qu’elles descendent dans les hofra (« fosses », en arabe), où elles confectionnent des vêtements pour des marques de fast-fashion — des pièces au sous-sol, sans fenêtre ni issue de secours. Une ouvrière raconte même au grand quotidien national :

    « La plupart du temps, le chef de salle nous enferme à clé. »

    Ces conditions de travail affolantes concernent des milliers d’ouvriers et ouvrières, dont une majorité de femmes. Pour 180 à 230€ par mois (moins que le salaire minimum marocain de 250€), elles travaillent généralement neuf heures par jour, cinq jours sur sept.

    Immatriculées au registre du commerce, ces sociétés en plein centre-ville ne déclarent qu’une infime partie de leurs salariées… Et soudoient les autorités pour qu’elles ferment les yeux sur le fait qu’elles ne sont pas aux normes de sécurité.

    Des usines conformes qui sous-traitent en douce à des ateliers de misère
    Le problème quand on veut se repérer côté consommatrices, c’est que les clients de ces entreprises ne sont pas directement les marques que l’on connaît bien comme Zara ou Bershka, mais des usines qui sous-traitent une partie de leurs commandes. Bardées de labels et de certifications éco-responsables, elles correspondent parfaitement aux normes attendues par les grands groupes de fast-fashion qui viennent y réaliser régulièrement des contrôles de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).

    Autrement dit, les marques font bien des audits pour constater que les usines sont bien réglementées… sauf que tout n’est pas produit sur place.

    Abdellah El Fergui, président de la Confédération marocaine des très petites et des petites et moyennes entreprises, dénonce ainsi auprès du Monde :

    « Les caves ne sont que le maillon faible d’un système tenu par le lobby des patrons d’usines marocaines. Ce sont eux qui encouragent les ouvriers à créer des ateliers souterrains ! »

    Les femmes racisées en première ligne des victimes de l’industrie textile
    Ces patrons feraient cela pour rester compétitif aux yeux des marques de plus en plus séduites par l’idée de produire pour peu cher en Turquie ou en Éthiopie. Et les pouvoirs publics fermeraient les yeux pour éviter d’avoir des milliers de personnes au chômage, dans ce pays où le textile représente le ¼ des emplois industriels…

    Catherine Dauriac, coordinatrice nationale de l’association Fashion Revolution France pour une mode plus transparente et éthique, remet les choses en perspective pour Madmoizelle :

    « Je ne suis pas du tout surprise par ce nouveau drame. Il ne s’agit jamais de faits divers isolés mais bien d’un problème structurel de la mode : la façon dont on fait de l’argent sur le dos des travailleurs, et surtout des travailleuses, a fortiori racisées. Car le colonialisme ne s’est pas arrêté à la fin des colonies, comme en attestent ces relations entre pays du Nord qui passent commande et pays du Sud exploités. »

    Pour la responsable France de cette organisation internationale née suite à l’effondrement du Rana Plaza, le fait qu’il s’agisse d’une industrie majoritairement féminine joue également sur la sous-considération de ces problèmes pourtant majeurs :

    « 80% des ouvriers et ouvrières textile dans le monde sont des femmes, donc c’est aussi une question de droits des femmes qui ne sont pas respectés. Au Maroc, en l’occurrence, beaucoup de ces femmes sont payées rien que la moitié du salaire minimum du pays. Le patriarcat et le capitalisme fonctionnent main dans la main pour faire en sorte qu’une certaine partie de la population soit exploitée. »

    « Le boycott n’est pas une solution »
    Mais fuir les étiquettes « Made in Bangladesh » ou « Made in Morocco » n’est pas non plus la meilleure réponse en tant que consommateurs à ce genre de drames… L’éco-féministe et experte en mode éthique nous explique ainsi :

    « Le boycott n’est pas une solution, surtout pour certains pays où l’industrie textile représente une part importante du PIB : ça pourrait jeter ces millions de personnes dans une précarité encore plus grande.

    En revanche, on peut interpeller directement les marques, notamment sur les réseaux sociaux, en leur demandant “Qui a fait mes vêtements ?” Pour que cela ait encore plus d’impact, la Fashion Revolution Week se tient cette année du 19 au 25 avril afin de créer un mouvement mondial d’appel à la responsabilisation des marques et des consommateurs sur les réseaux. »

    Réparer ses vêtements pour réparer l’industrie de la mode
    Plutôt que de culpabiliser, on peut également s’interroger sur sa façon de consommer et traiter ses fringues afin de retrouver en bon sens. En France, où l’on jette 600.000 tonnes de vêtements par an, penser à garder ses habits plus longtemps et les réparer peut sembler dérisoire mais peut quand même faire une différence, selon Catherine Dauriac :

    « D’abord trier son placard, regarder ce qu’on a vraiment, parce qu’on ne porte qu’un tiers de son vestiaire. Puis comprendre pourquoi on ne porte pas ce qu’on possède : parfois il suffit de recoudre un bouton, de faire un ourlet, d’accessoiriser différemment pour redonner vie à une pièce délaissée. Et si on a encore envie d’acheter, on peut penser à la seconde main ! »

    Source : Madmoiselle, 2 mars 2021

    Tags : Maroc, fabrique de vêtements, textile, fashion, mode, exploitation, délocalisation,


  • La « veuve noire » du djihadisme, Malika El Aroud, ne sera pas expulsée, faute de coopération du Maroc

    Le Conseil du Contentieux des Etrangers a estimé que Malika El Aroud ne devait plus demeurer dans une maison de retour de l’Office des étrangers, a indiqué lundi le secrétaire d’Etat à l’Asile, Sammy Mahdi. Le Maroc n’a pas coopéré à son extradition, ce qui a rendu son retour impossible.

    Malika El Aroud, surnommée la « veuve noire » du djihad ou encore la « fiancée des djihadistes », a été condamnée en 2010 pour participation à un groupe terroriste. Elle a été déchue de sa nationalité belge par un arrêt de la cour d’appel de Bruxelles du 30 novembre 2017, « pour avoir gravement manqué à ses devoirs de citoyenne belge ». Elle ne possède donc plus que sa nationalité marocaine.

    Trouble jeu

    Mme El Aroud avait été placée par les services de l’OE dans un « logement FITT » en vue d’un éloignement vers le Maroc que les services tentent d’organiser depuis 2019. Vu l’absence de coopération du Maroc, il n’est pas possible d’opérer un retour dans un délai raisonnable et l’intéressée se refuse à partir volontairement. « Pour l’instant, elle ne peut pas être éloignée du territoire belge. Bien sûr, elle reste dans le collimateur des services », explique le secrétaire d’Etat dans un communiqué.

    M. Mahdi juge « frustrant » cet état de fait et demande des sanctions en matière de visas pour les pays qui ne reprennent pas leurs propres citoyens. « Le retour ne doit pas rester une proposition facultative pour les pays d’origine. Les pays qui coopèrent bien peuvent être récompensés par des avantages en matière de visas, mais ces avantages devraient être retirés lorsque les pays ne le font pas », a-t-il souligné.

    Tags : Maroc, Belgique, la veuve noire, Malika El Aroud,

  • France -Algérie : Un ciel orangé…par des souvenirs nucléaires

    Du césium 137 a été détecté dans le ciel orangé du sud de la France…Ciel ocré par des vents en provenance d’Afrique du nord au début du mois de février 2021.

    Ce césium 137, élément radioactif fait encore des ravages dans la région de Reggane, et dont la France porte l’entière responsabilité, et ce en raison des essais nucléaires français effectuées dans les années 1960 dans le Sahara.

    Les années passent et le césium reste ! Sa longue durée de vie perd la moitié de sa terreur en radioactivité tous les 30 ans. Et ce n’est qu’au bout d’un cycle de 7 fois 30 ans qu’il devient infime.

    Retour à l’envoyeur…disent les férus des formules toutes faites. Quid de l’arroseur arrosé et du boomerang nucléaire ?

    Ah la France des lumières et ses inoubliables saloperies coloniales ! Après les « enfumades » de Bugeaud et Pélissier, le napalm de Challe et consorts, elle se fait, en 1960, 4e puissance nucléaire sur la peau des Algériens du Sahara !

    Cela fait plus de 60 ans que les habitants de la région de Reggane trinquent à leur santé ravagée.

    Si les effets immédiats furent terribles pour ces populations, il persiste des séquelles que nulle médecine n’est capable de réparer…Dysfonctionnement du système nerveux central, destruction des capacités du corps à produire de nouvelles cellules. Et même si les personnes survivent aux effets immédiats de l’explosion et des radiations, elles courent un risque accru de mourir de divers cancers. Et le temps passant, emportant, des milliers de vies pour cause d’effets post-explosion nucléaire.

    Face à de tels ravages, la question mémorielle dont on radote est une bluette ! Car s’il faut piocher dans le contentieux mémoriel, c’est par ça, qu’il faut commencer. Et c’est un superbe crime de guerre, voire contre l’humanité, qui s’étale devant nous.

    Car s’agissant d’une bombe 4 fois supérieure à celle d’Hiroshima, l’écart se creuse…et la barbarie s’insularise gauloise.

    Nous ne pencherons pas vers une demande d’indemnisation des victimes comme celle que l’Europe a demandé à l’Allemagne, mais vers la reconnaissance d’une vérité irréfragable : la colonisation française fut une saloperie sans pareille.

    La Nation, 1 mars 2021

    Tags : Algérie, France, essais nucléaires,

  • Algérie / Belhimer : échec aux manipulateurs

    Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a indiqué avant-hier que les parties qui ont tenté d’instrumentaliser le 2e anniversaire du Hirak populaire «ont échoué et essuyé un sévère revers de la part du peuple algérien», qui a célébré cette date «de manière pacifique et civilisée». Dans un entretien accordé au site Shihab Presse, M. Belhimer a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété le 22 février «Journée nationale de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie» au service du «développement, de la souveraineté nationale et du renforcement du front intérieur de l’Etat national». Un Etat national «dont l’Armée Nationale Populaire (ANP) est la colonne vertébrale», a-t-il souligné affirmant que «ceux qui misaient sur l’échec de cette démarche en instrumentalisant le 2e anniversaire du Hirak populaire ont échoué et essuyé un sévère revers après la célébration de cet anniversaire par le peuple de manière pacifique et civilisée, comme ce fut le cas il y a deux ans».

    Pour M. Belhimer, la Journée nationale de la cohésion entre le peuple et son armée «symbolise la rupture avec la période de gestion anarchique et irresponsable, pour une consécration de l’exercice par le peuple de sa souveraineté dans la prise de décision et le contrôle des performances des institutions, dans le cadre du processus constitutionnel». Soulignant «l’ouverture des institutions de l’Etat à toutes les composantes», il a ajouté que les bureaux des responsables sont, depuis l’accession de M. Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême du pays, «ouverts à tous les partenaires et aux citoyens dans le cadre de la concertation et du dialogue permanents». «L’Etat d’institutions se construit par les bras de tous pour barrer la route aux prédateurs de la patrie à l’affût d’une quelconque opportunité, comme la défaillance d’un secteur ministériel afin de saper le Gouvernement ou discréditer tous les efforts déployés par l’Etat», a-t-il estimé. Le Gouvernement «est composé de cadres algériens chargés de gérer des portefeuilles conformément au programme du président de la République élu par le peuple», a ajouté le ministre, relevant que «la conjoncture dans laquelle intervient le Gouvernement est la plus difficile qu’a eu à traverser notre pays, du fait des répercussions de la crise sanitaire qu’a impliquée la Covid-19».

    «Si certains ont réussi leurs missions et su gérer leur secteur malgré la difficulté de la tâche, d’autres n’ont pas été, pour le moins que l’on puisse dire, à la hauteur des attentes du chef de l’exécutif», a ajouté le Porte-parole du Gouvernement. S’agissant du traitement réservé par les médias nationaux aux défis extérieurs, le ministre de la Communication a fait savoir que «la presse nationale n’a jamais manqué d’être aux côtés de son Etat et s’est montré, à chaque fois, imprégnée des valeurs et principes de la Glorieuse guerre de Novembre». «Le niveau du débat et les critiques à l’adresse de certains responsables sur les pages d’information et les espaces électroniques ne sont pas sortis du cadre professionnel et déontologique», a-t-il estimé, relevant néanmoins «des tentatives de parasitage émanant de sources suspectes dont les objectifs et les arrière-plans sont bien connus».

    Dans le même ordre d’idées, M. Belhimer a fait remarquer que «lorsqu’il s’agit d’un danger menaçant la sécurité nationale, les algériens se dressent toujours comme un seul homme et réunissent leurs forces pour relever les défis». Le secteur de la Communication, a-t-il soutenu, «organise le travail des médias mais ne s’immisce guère dans leurs lignes éditoriales». «Le niveau de professionnalisme atteint par notre presse nationale dérange ceux qui ont été rejetés par le peuple qui a découvert leurs intentions et plans malveillants», a-t-il ajouté.

    L’Est Républicain, 1 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak,

  • Algérie : Texte intégral de la réunion du Conseil des ministres

    Le Conseil des ministres a tenu, dimanche, sa réunion périodique, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale

    C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence de la République, dont voici le texte intégral : « Le Conseil des ministres a tenu, dimanche 28 février 2021, sa réunion périodique, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale.

    L’ordre du jour de la réunion a porté, outre l’exposé du Premier ministre sur l’activité gouvernementale, sur l’examen de plusieurs exposés sectoriels, dont le premier a été celui présenté par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales sur le fonctionnement de la Commission d’aide à la définition des sites, la promotion de l’investissement et la régulation dufoncier, en sus d’un état des lieux sur le foncier industriel. Le Conseil des ministres a suivi, après, les exposés du ministre du Commerce sur l’approvisionnement du marché et le phénomène d’instabilité des prix, du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sur la situation sanitaire et le programme de vaccination anti-Covid-19 puis du ministre de l’Industrie pharmaceutique sur la production du vaccin localement. Enfin le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a présenté un exposé sur le recensement des mesures de simplification des dispositifs liées aux activités économiques soumises à autorisation.

    Prenant la parole, le président de la République a commencé par souhaiter la bienvenue aux nouveaux ministres ainsi que la réussite dans leurs nouvelles fonctions exhortant les ministres reconduits dans leurs postes, à davantage d’efficacité, car étant au service du peuple et non le contraire. Ainsi, le Président Tebboune a ordonné la mise en place d’un mécanisme de contrôle de la mise en oeuvre sur le terrain des décisions du gouvernement dans tous les domaines en concrétisation des solutions aux préoccupations des citoyens. Il a mis l’accent, par ailleurs, sur l’impératif de faire le distinguo entre l’extension urbanistique des villes et les zones d’ombre dans les régions pauvres et les villages. A l’issue de l’endossement des exposés, le président de la République a donné les orientations suivantes :

    Premièrement :

    promotion de l’investissement et régulation du foncier industriel : le Président Tebboune a ordonné: – La récupération de toutes les assiettes industrielles, des milliers, attribuées mais non exploitées à ce jour – L’association des représentants des
    investisseurs et du patronat dans l’accompagnement et la promotion de l’investissement, en tant que partenaires dans le développement et acteur principal pour la relance de l’économie nationale – L’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle – Le placement des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des présidents des Assemblées populaires communales (APC) pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant les startups.

    Deuxièmement :

    le président de la République a chargé le ministre du Commerce de : – La recherche d’une solution immédiate pour engager le transfert de propriété de l’usine de Jijel de production de l’huile de table suite aux jugements définitifs rendus contre les anciens propriétaires, et à accélérer sa remise en production – L’activation effective des dispositions de la loi sur la Concurrence interdisant le monopole et la pénurie – La révision des mécanismes de subvention du fourrage et aliments de batails en vue de l’orientation rationnelle vers la consolidation de la production nationale et la réduction de la facture des importations, de manière à garantir la stabilité des prix des viandes sur le marché national. Il a insisté, dans ce sens, sur la lutte contre la spéculation. – L’association des éleveurs dans l’augmentation de la production de viandes et la réduction de la facture de l’importation avec engagement de l’État à la subvention du fourrage et à leur encouragement.

    Troisièmement :

    en matière de santé Le président de la République a ordonné: – Le maintien des mesures préventives prises, en particulier la fermeture des frontières et de l’espace aérien au vu de la conjoncture sanitaire mondiale marquée par la propagation de variants du nouveau coronavirus – L’élargissement et le renforcement des enquêtes épidémiologiques, notamment en ce qui concerne les cas de contamination par le variant (britannique) dans le but d’une plus grande prévention – La poursuite du programme de vaccination anti-Covid 19 en tenant compte des recommandations des experts et spécialistes en matière de choix de vaccins et de leur efficacité contre les variants du nouveau coronavirus et en optimisant l’utilisation des quantités disponibles.

    Quatrièmement :

    Industrie pharmaceutique : Le président de la République a ordonné : – La poursuite des contacts avec le partenaire russe pour faire aboutir le projet de production du vaccin Spoutnik V en Algérie, dans les plus brefs délais – L’accélération des procédures de soutien à l’investissement dans l’industrie pharmaceutique afin de réaliser les objectifs tracés de réduire les importations pharmaceutiques d’au moins 400 millions USD d’ici fin 2021, et de s’orienter vers l’exportation.

    Cinquièmement :

    Pêche et produits halieutiques : le président de la République a insisté sur : – La lutte contre la bureaucratie, en tant que fatalité, à travers un travail de terrain pour éliminer les obstacles entravant l’investissement dans divers domaines, libérer les initiatives et regagner la confiance en les dispositifs de l’État, chargés de l’accompagnement des porteurs de projets – La mise en place de parcs maritimes en vue d’augmenter les produits halieutiques avec précision et explications des cause réelles de la flambée des prix – La création de projets juvéniles créateurs d’emploi, l’encouragement des expériences réussies et la réhabilitation de la pêche en la rendant accessible à tout un chacun, contrairement à la situation actuelle.

    Sixièmement : tourisme, le Président

    a instruit :- L’association, en tant qu’acteurs
    réels, des syndicats de patronat en vu de l’allègement des procédures relatives à l’investissement, voire leur consultation même dans la distribution du foncier – La libération de l’initiative pour encourager l’investissement dans le secteur et ne pas les hypothéquer en mettant les investisseurs à la merci de l’Administration et des présidents des APC, surtout quand il s’agit d’investissements privés avec autofinancement et foncier particulier -La préservation du foncier agricole lors de l’octroi de permis aux investisseurs dans le cadre des projets d’expansion touristique La protection des gestionnaires par des textes de loi encourageant la libération de l’initiative devant les investisseurs, et le bannissement de la bureaucratie administrative.

    Septièmement :

    Culture et Arts, le président de la République a ordonné l’élaboration d’un texte de loi en vertu duquel le ministère de l’Intérieur et celui de la Culture établissent des critères en matière d’invitation d’artistes étrangers en Algérie, en vue de sauvegarder la référence culture nationale et les ressources financières du pays.

    Huitièmement : Travaux publics.

    Le président de la République a fixé un délai de deux mois, au maximum, pour la prise de toutes les dispositions nécessaires au lancement effectif des travaux de réalisation du port stratégique d’El-Hamdania à Cherchell. Il a ordonné en outre : La facilitation du trafic routier de et vers Alger à travers la révision des plan de circulation et le renforcement du réseau des rocades et échangeurs. La mise en place un dispositif de veille pour éviter les pertes financières dues à la longue durée d’accostage des navires au niveau de nos ports. Avant la levée de la séance, le Conseil des ministres a approuvé des décisions individuelles portant désignations et fins de fonctions dans des postes supérieurs de l’État.

    Tags : Algérie, conseil des ministres,

  • Algérie : Le youtubeur « Fekrinho » retrouvé mort à la plage Cap-Roux

    Porté disparu depuis cinq jours
    Le youtubeur « Fekrinho » retrouvé mort à la plage Cap-Roux

    La dépouille du youtubeur Fekri Ben Chenane , connu sous le pseudonyme de « Fekrinho », a été retrouvée sans vie, lundi, par une équipe de plongeurs de la Protection civile d’Oran,

    à la plage Cap-Roux. Selon le communiqué de la Protection civile, le cadavre a été retrouvé coincé entre les rochers, et des membres de sa famille, qui se sont déplacés sur place aujourd’hui, ont bien confirmé qu’il s’agit de leur fils disparu il y a cinq jours.

    Le corps du jeune « Fekrinho » a été transféré vers la morgue de l’hôpital central d’Oran pour une autopsie afin de définir les raisons de son décès qui reste un grand mystère. « Sorti mercredi dernier pour aller faire sa séance de jogging à la forêt de Canastel, le jeune homme n’est pas revenu à son domicile », témoigne sa famille qui n’a pas pu retrouver sa trace malgré des recherches intenses.

    La disparition de « Fekrinho » a enflammé la Toile dont il est un des « influenceurs », très connu pour ses vidéos à la fois drôles, caustiques et humaines, faisant de sa chaîne une des plus regardée en Algérie.

    Le Mide Libre, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Fekrinho, Fekri Ben Chenane, youtuber,

  • Algérie : Les principales décisions de Tebboune au Conseil des ministres

    Le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé ce dimanche le 1er Conseil des ministres, après le remaniement du gouvernement, qui a été opéré lundi 22 février, avec les départs notamment de Ferhat Aït Ali de l’Industrie et d’Abdelmadjid Attar de l’Énergie.

    Au menu de cette réunion, plusieurs dossiers relatifs à l’investissement, la lutte contre la pandémie du Covid-19, la circulation automobile de et vers Alger, le lancement du projet du grand port du Centre à E-Hamdania, la réduction de la facture d’importation des médicaments. Le président de la République a demandé l’assainissement de la situation au ministère de l’Industrie qui a connu un changement à sa tête avec le départ de Ferhat Aït Ali et la nomination de Mohamed Bacha.

    Dans le communiqué de la présidence de la République, il est indiqué que M. Tebboune a demandé « l’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle ». La présidence n’a pas précisé si la période de Ferhat Aït Ali, dont le passage à la tête du département de l’Industrie a été marqué par de nombreuses polémiques, était concernée par cet assainissement ? Les trois ministres qui avaient géré ce département, sont poursuivis pour corruption. Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l’étranger, et Youcef Yousfi ont été jugés et condamnés alors que Djamila Tamazirt est en détention provisoire. Elle attend le déroulement de son procès.

    La raffinerie d’huile de table des Kouninef mise en vente

    Le Président a instruit le gouvernement de placer des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des maires pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant le startups. En outre, le Président Tebboune a demandé au gouvernement de trouver « immédiatement une solution pour le transfert de propriété » de l’usine de production d’huile alimentaire de Jijel, après la condamnation de ses anciens propriétaires dans le cadre d’une affaire de corruption. Cette usine était la propriété des frères Kouninef. Dans l’industrie pharmaceutique, le président de la République a fixé un objectif au gouvernement de réduire les importations de médicaments de 400 millions de dollars en 2021, et demandé de faciliter l’investissement dans la pharmacie. Il a également demandé d’accélérer les discussions avec la Russie en vue de concrétiser rapidement le projet de production du vaccin anti-Covid Spoutnik V en Algérie.

    Toujours dans le domaine de la santé, et évoquant la lutte contre la pandémie du Covid- 19, le chef de l’État a insisté sur le maintien des mesures préventives, notamment la fermeture des frontières et la suspension des vols internationaux, dans un contexte mondial caractérisé par la propagation des nouveaux variants du coronavirus, dont deux cas du variant britannique ont été détectés enAlgérie. Dans le secteur des Travaux publics, Tebboune a ordonné de prendre toutes les mesures nécessaires pour le lancement effectif du grand projet du grand port du centre à El- Hamdania dans un délai de deux mois. Il a aussi demandé de revoir les plans de circulation afin de faciliter les déplacements de et vers Alger qui connaît des embouteillages monstres tout au long de la semaine.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, élections législatives,

  • Algérie : Du verbiage et des actes

    par Abdelkrim Zerzouri


    Les appels à tout bout de champ plaidant pour la formation d’un front interne solide ne sont que les signes révélateurs d’une certaine fragilité du tissu sociopolitique qu’on tente de rappeler à travers des alertes qui, à force de revenir sur toutes les bouches, sont devenus presque anodins et inaudibles.

    Parfois, l’effet contraire est même très appréhendé si les avertisseurs, car la justification des appels en question sont accompagnés par le préambule du danger extérieur et intérieur qui guette le pays, ne font pas bonne audience.

    Par décence, on ne peut pas appeler au raffermissement des liens sociaux quand on est à la source des divisions qui peuvent être à l’origine de l’affaiblissement du front interne. Vraiment, la question est très sérieuse pour qu’elle soit galvaudée par le tout-venant.

    D’ex-hauts responsables, aujourd’hui condamnés dans des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics, appelaient également au renforcement du front interne. Quand on sait qu’un ex-Premier ministre et autres commis de l’Etat, impliqués dans tous les malheurs du pays, appelaient dans les années 2010/2019, eux également, à la consolidation du front interne, afin de prémunir le pays contre des «mains malveillantes» qui tenteraient de porter atteinte à l’unité du peuple algérien, on comprend pourquoi il est devenu très difficile de convaincre les individus et les groupes d’adhérer à ce mot d’ordre. Non seulement les appels du genre pénètrent d’une oreille pour en sortir de l’autre, mais il y a risque pour que cela provoque un effet contraire et pousse à la division des rangs, voire à l’étouffement du sens patriotique, qui est à la base de cette recherche de protection du front interne. Le sens patriotique a horreur des sentiments perfides.

    Durant de longues années, les responsables au plus haut sommet de la pyramide ont excellé dans l’art de tuer l’amour de la patrie dans le sentiment populaire, compliquant le retour à la source qui animait tant d’hommes et de femmes qui ont payé le prix du sang pour rendre au pays sa liberté et sa fierté. Le patriotisme est une autre religion, qui a besoin de la sincérité de ceux qui appellent à l’épouser. Il serait plus approprié, ainsi, de travailler en profondeur pour effacer les stigmates de l’ancien système, effacer les haines enfouies en redéfinissant la communion civile, bannir l’abus d’autorité, pour prétendre rebâtir le patriotisme sur des bases solides et non sur des slogans creux. Il serait certainement plus bénéfique pour le renforcement du front interne de donner tous ses sens à la citoyenneté, de couper court à certaines velléités charlatanes, et en montrant la voie à suivre à travers les actes et non la parole.

    Aujourd’hui, en vérité, le seul front interne qui peut se prévaloir de sa pleine force, c’est l’Armée nationale populaire (ANP), grand rempart contre les dangers qui menacent la sécurité du pays. Cela en dit long sur ces attaques qui ciblent l’institution militaire, qui ne cherchent in fine qu’à fragiliser ce noyau dur du front interne et manger le pays à la petite sauce.

    Le Quotidien d’Oran, 2 mars 2021

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