Catégorie : sélection articles illustrés

  • Algérie : Que cherche le FLN ? – Révélations intrigantes du sénateur Benzaïm

    Les 192 membres du Conseil national de transition, instance consultative, instituée par le pouvoir en place entre 1994 et 1997, pour remplacer l’APN dissoute le 4 janvier 1992 sur ordre de Chadli Bendjedid, touchaient un salaire de député durant l’exercice de leur mandature de 1994 à 1997 et avant de quitter l’hémicycle ils ont fait voter une loi sur mesure qui leur permet de garder leurs salaires à vie et en cas de décès, le salaire dans son intégralité automatiquement reversé à l’épouse. Une révélation, qui, à bien y réfléchir, n’en est pas vraiment une, puisque les Algériens avaient déjà une idée sur les privilèges accordés à cette catégorie de personnel politique, mise en ligne sur la page Facebook du sénateur Abdelouahab Benzaïm.

    Cependant, la divulgation de telles données par un des hommes forts du FLN, et ce moment précis a de quoi intriguer. Dans la mesure où elle va forcément interpeller certaines personnalités impliquées dans le « jeu » politique actuel, comme Sofiane Djilali, Abdelkader Bengrina, Saïda Benhabylès, Zoubida Assoul ou le politologue Amer Rekhila, un habitué des plateaux de télévision. Le sénateur a-t-il agi de son propre chef ou il n’a fait qu’endosser une « affaire » dont on ne sait dans quel agenda l’inscrire ?

    Quel sera la réaction la réaction du SG du FLN ? Va-t-il adopter un profil bas ? Tout porte à croire qu’il s’agit d’une diversion visant à détourner les regards d’une opinion publique dont une grande partie est impliquée d’une manière directe ou indirecte dans le Hirak. Abdelouahab Benzaïm, qui n’a jamais traité une telle question avant le 22 février 2019, ne se serait jamais aventuré à évoquer les salaires des ministres, des députés, des secrétaires généraux de ministères, des walis, sans l’aval des cercles puissants qui contrôlent l’ancien part unique. Cela va de soi. La veille, il avait déclaré à une chaîne de télévision que « si un responsable se fait limoger ou s’il démissionne par sa propre volonté et même dans le cas de décès, il touchera toujours un salaire à vie ».

    « Même s’il travaille pendant un an ou deux, un ministre bénéficiera d’une retraite proportionnelle. C’est ce que stipule la loi 83 », avait-il expliqué. « Cette règle s’applique à tous les ministres, les secrétaires généraux des ministères, les walis, les ambassadeurs et tous les autres cadres », avait-il ajouté, avançant que « dans le cas où un ministre quitte son poste après avoir travaillé pendant deux ans, 30% de son salaire perçu durant les 24 mois de son travail sera versé sur son compte au tout premier mois de sa retraite ».

    « Une fois retraité, le député qui gagnait 30 millions de centimes par mois, touchera 11 millions de centimes mensuellement à vie, quelle que soit la durée de son mandat », a-t-il précisé. « A ceux qui doutent de mes informations, j’invite surtout les journalistes à aller les vérifier auprès du Fond de retraites des cadres qui se trouve à la rue du Dr Saâdane, a-t-il soutenu, motivant sa sortie par le fait que « le citoyen est en droit de savoir combien l’état dépense pour moi, car il s’agit de l’argent du peuple ». Mais pourquoi en ce moment précis, et que cherche le FLN ?

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 1 mars 2021

    Tags : Algérie, FLN, Abdelouahab Benzaïm, salaire des députés, Abdelouahab Benzaïm,

  • Algérie : les prix des piècee de rechange automobile flambent

    À l’instar de beaucoup de produits, les pièces de rechange automobiles sont touchées par l’envolée des prix, au cours de ces derniers mois.

    Dans un reportage réalisé par la Chaine 3 de la radio Algérienne, les consommateurs se plaignent de cette hausse. « Moi je l’ai constaté sur les huiles et sur les plaquettes de frein… tout a augmenté », témoigne عىautomobiliste.

    Les vendeurs de pièces de rechange confirment ces dires. Selon eux, cette augmentation qui concerne de nombreuses pièces est « de l’ordre de 40% ».

    Hassan Menouar, président de l’association de protection des consommateurs appelle au « contrôle du marché à tous les niveaux ». « Il faudrait qu’il y est, insiste-t-il, un contrôle en amont au niveau de l’importation et assurer une numérisation pour garantir une traçabilité des marchandises ».

    L’expert en économie, Abdelkader Berriche appelle pour sa part à l’investissement dans une industrie nationale pour parer aux fluctuations du marché et au piège de l’importation.

    L’expressDZ, 28 fév 2021

    Tags : Algérie, prix, pièces de réchange,

  • Pérouse, terrorisme islamique: le pape François était également dans la mire

    Photos de jeunes guérilleros avec le drapeau noir de l’EI à côté d’eux. Voici quelques-unes des photos publiées sur le Web par la cellule des fondamentalistes islamiques sous enquête pour terrorisme et prosélytisme sur le Web. Six personnes à qui le parquet de Pérouse a notifié l’avis de conclusion de l’enquête, un Albanais et cinq Marocains. Le groupe aurait également prévu de destituer le roi du Maroc Mohammed VI coupable d’avoir rencontré le pape Bergoglio en mars 2009. Pour publier les photos et faire l’éloge de la guerre sainte, ils utiliseraient également une borne Internet dans l’arrière-pays de Pérouse. Les faits litigieux vont de 2012 à 2019. C’est la police postale qui a découvert le matériel incriminé dans un profil Facebook. Il y a deux ans, les premières saisies de tablettes, PC et smartphones ont été effectuées. Puis la reconstruction de la cellule entière. Au moins un des suspects a été expulsé car il était considéré comme un danger pour la sécurité nationale. Les suspects, il est écrit dans l’acte d’accusation, « avec plus d’actions exécutives ont incité la commission de crimes à des fins de terrorisme ». En particulier, «en publiant des articles et des vidéos sur Internet». Ils avaient des profils Facebook dédiés.

    Toujours sur la base de la reconstruction du bureau du procureur, « ils ont loué et fomenté des sentiments de haine religieuse envers les chrétiens, les juifs et les musulmans censés avoir des orientations religieuses différentes ». Le but était de pousser pour la guerre sainte, le martyre. Rejeter le mode de vie occidental. Les suspects ont « exalté le Jihad » et aussi « par des actes violents » ont exhorté « l’application de la loi islamique et de la religion islamique radicale. les considérant comme le seul mode de vie possible ». Deux des suspects ont 47 et 48 ans, les autres 37, 35, 33 et 22 ans.

    Auto-formation – Le 25 février, un maçon tunisien de 24 ans résidant dans la province de Parme a été condamné par le tribunal de Bologne pour auto-formation pour activités terroristes. Il a été découvert grâce à des enquêtes sur les chats WhatsApp lancées par la police postale de Pérouse.

    Contexte – L’une des premières enquêtes en Italie pour la formation au terrorisme international a été menée en 2007 par les Digos de Pérouse dans les locaux du centre islamique de Ponte Felcino. L’imam Mostapha El Korchi, un Marocain, a été arrêté, puis condamné à une peine définitive pour terrorisme international et ensuite rapatrié (en 2012) au Maroc avec deux autres compatriotes. De 2015 à 2017, 13 expulsions d’Ombrie ont été effectuées pour terrorisme. Quatre prosélytes de l’Etat islamique se sont retrouvés en prison en mars 2018: le GUP Frabotta a condamné trois Tunisiens accusés d’avoir instigué un crime avec la circonstance aggravante du terrorisme international à quatre ans d’emprisonnement, avec un rite abrégé.

    Corriere Dellumbria, 28 féb 2021

    Tags : Italia, Maroc, terrorisme, Pape François, Mostapha El Korchi,

  • Tunisie : la crise d’un pays entre démocratie et précipice

    En dix ans depuis la révolution, beaucoup de choses ont changé en Tunisie. Aujourd’hui, nous pouvons dire que tous les éléments essentiels d’une vraie démocratie existent, mais si elle ne peut pas se débarrasser des déchets du passé, alors elle n’aura guère d’avenir.

    En l’espace d’une semaine se sont multipliées les initiatives diplomatiques qui ont vu le président de la république Kaïs Saïed s’impliquer personnellement d’une part auprès des ambassadeurs des pays de l’UE, et d’autre part le président du parlement Rachid Ghannouchi et le chef de la gouvernement Hichem Mechichi avec l’ambassadeur américain.

    Dans les deux cas, il s’agissait de plaider la bonne cause de la transition démocratique tunisienne, mise en danger par les effets dévastateurs d’une crise économique sans précédent auxquels se sont ajoutés ceux de la pandémie.

    Si quelqu’un pouvait avoir des doutes sur le véritable objectif de ces rencontres, celle qui a eu lieu en fin de semaine, vendredi 26 février, entre le chef du gouvernement de Mechichi et les ambassadeurs des pays du G7 a clarifié la situation sans équivoque. Dans cette circonstance, en effet, Mechichi a explicitement demandé aux ambassadeurs d’intervenir auprès des agences de notation pour leur expliquer la situation dans le pays, en demandant compréhension et soutien. Tout cela suite à la publication par Moody’s du déclassement, avec perspective négative, à B3 en Tunisie. C’est-à-dire à un pas du précipice de la zone C, qui entraînerait le passage du pays dans le purgatoire du Club de Paris et la perte subséquente de ce qui reste encore de sa souveraineté.

    Il est difficile de dire quelles seront les réactions des institutions financières internationales, d’abord celle du Fonds monétaire international FMI, qui depuis plus d’un an tente en vain d’inciter le pays à mettre en œuvre les réformes qui ont toujours été annoncées. et sont toujours restés lettre morte.

    La Tunisie est aujourd’hui exposée au risque réel de perdre son autonomie et, avec elle, la démocratie qui aurait dû en faire le pays modèle qui aurait dû inspirer les pays arabes comme une possible alternative démocratique aux monarchies saoudiennes, aux républiques islamiques et aux dictatures.

    S’il y a dix ans, il était relativement facile d’emballer le président Ben Ali et de l’envoyer en voyage aller simple en Arabie saoudite après des années d’avertissements inutiles de Bush d’abord puis d’Obama qui lui avait demandé de le planter avec du recyclage, qui est maintenant devenu partie intégrante et cœur de métier de l’économie nationale avec la complicité d’une banque centrale, des douanes, de la police des frontières et de la justice, aujourd’hui après dix ans au cours desquels sept gouvernements se sont alternés sans qu’aucun d’entre eux ne puisse nettoyer en profondeur le système, c’est impossible une solution comme celle du 14 janvier 2011, pour reproduire que toute la flotte de la compagnie aérienne nationale ne suffirait pas, il y a beaucoup de patrons de ces groupes familiaux qui continuent sans se décourager à mener, en privé, les travaux étatiques inachevés de Ben Ali et la famille Trabelsi qui appartenait à son épouse Leila.

    En dix ans depuis la révolution, beaucoup de choses ont changé en Tunisie. Aujourd’hui, nous pouvons dire que tous les éléments essentiels d’une vraie démocratie existent: des élections libres, la liberté de pensée et d’expression, un parlement doté d’un pouvoir législatif, le multipartisme; de tout ce qu’il faut pour pouvoir dire que la démocratie existe vraiment, il ne manque rien. Mais si cette démocratie ne peut pas se débarrasser des scories du passé, il est peu probable qu’elle ait un avenir.

    Formiche.net, 26 fév 2021

    Tags : Tunisie, crise politique, Kaïes Saïed, Hichem Mechichi, Ennahdha,

  • Le Maroc aura une politique du cannabis plus libérale que les Pays-Bas

    Le hasch marocain sera en fait légal dans le pays d’origine à partir de la semaine prochaine

    La coalition gouvernementale marocaine est en train de décriminaliser tout ce qui concerne le cannabis dans le sud du pays. Selon des sources à Rabat, une loi doit être signée la semaine prochaine pour éliminer l’herbe de l’illégalité. La prémisse principale de la nouvelle politique est que le pays devrait avoir une industrie du cannabis légale dans un proche avenir, écrit Morocco World News.

    Légal ou pas. Dans le sud du pays, la culture de masse existe depuis des siècles. Le produit d’exportation est disponible dans presque tous les coins de la planète grâce à un réseau mondial de passeurs. La nouvelle loi doit préciser une fois pour toutes sa taille exacte. Selon les estimations, il s’agirait d’une industrie qui consomme environ 13 milliards d’euros par an, comparable à celle du fabricant de machines à puces ASML.

    Du marché noir à l’agriculture équitable

    À l’heure actuelle, le produit de ce marché noir finit entre les mains de criminels et de gangs de drogue. Cela doit changer immédiatement à partir de la semaine prochaine. En le légalisant, il devrait devenir une source de revenus durable pour les agriculteurs qui doivent s’unir dans des sociétés spéciales de cannabis. Ces sociétés déterminent ensuite ce qu’il faut faire exactement de la récolte.

    L’exemption ne s’applique pas à l’ensemble du pays. La décriminalisation est d’abord introduite dans un certain nombre de régions autour des montagnes du Rif où la culture a été pratiquée depuis longtemps. Dans ces zones «vertes», des milliers d’agriculteurs doivent être sortis de l’illégalité.

    Hashpasse

    Non seulement le producteur est dépénalisé, mais le consommateur de ces régions du pays pourra bientôt allumer un joint tranquillement dans la rue. Un hash pass est en cours de création à cet effet, que seuls les Marocains adultes vivant dans l’une des régions du Rif peuvent demander. Un voyage de hasch dans le pays en tant que touriste est et restera strictement interdit.

    Pendant des décennies, la politique de tolérance «libérale» des Pays-Bas sur les produits du cannabis a été la plus étrange au niveau mondial. Pourtant, ces dernières années, un pays après l’autre a commencé à légaliser les drogues douces, ce qui signifie qu’elles vont beaucoup plus loin que notre solution de polders à moitié cuite. Les exemples incluent la Géorgie, l’Uruguay, l’Afrique du Sud, le Canada, un grand nombre d’États américains et – curieusement – la Corée du Nord.

    Nieuwnieuws.nl, 25 fév 2021

    Tags : Pays Bas, Maroc, cannabis, haschich, drogue,

  • Pays Bas: Elle utilisait les sites de rencontres pour ses arnaques. Son complice se cache au Maroc

    Une fraude présumée (21) fait des victimes via des sites de rencontre

    Une femme de 21 ans de Dwingeloo, soupçonnée d’avoir volé des dizaines de milliers d’euros par fraude, a arnaqué ses victimes via des sites de rencontres et des rendez-vous, entre autres. Cela s’est manifesté au cours d’une courte audition, durant laquelle les juges n’ont pas encore touché le fond de l’affaire.

    La femme est en prison depuis novembre. Son avocat Leon Rommy a demandé qu’elle soit libérée sous certaines conditions, afin qu’elle puisse être admise dans une institution pour victimes de la traite des êtres humains et des pratiques de loverboy, entre autres. Le juge a accordé cette demande, la femme sera admise la semaine prochaine.

    «Modèle de revenus»

    La femme a probablement été victime d’un garçon amoureux. Son ex-petit ami l’a utilisée pour commettre des actes criminels. Elle était un «modèle commercial» pour lui, a noté le juge. La femme vivait avec sa mère à Dwingeloo lorsqu’elle a été arrêtée. Il y avait deux valises dans la maison, prêtes à être emballées. La police soupçonne la femme de vouloir se rendre au Maroc. Son petit ami de l’époque a disparu et il y a de fortes chances qu’il reste au Maroc. Un mandat d’arrêt européen a été émis contre lui.

    Il a dit à la femme d’établir des relations avec les victimes et de se déshabiller financièrement. L’une des victimes a déclaré après l’audience qu’il était entré en contact avec elle via un site de rencontre. Il est allé dîner avec elle et a été emmené par elle. « J’ai remarqué qu’elle est ensuite partie dans une voiture très chère. J’ai trouvé cela un peu étrange », a-t-il déclaré. Bientôt, elle a été confrontée à une facture impayée. Les huissiers seraient après elle. Il a décidé de lui prêter de l’argent. Il a reçu son adresse et ses coordonnées bancaires pour cela.

    Recherche psychologique

    D’autres factures suivirent plus tard, mais l’homme ne les acheta plus. La femme a rompu le contact. L’argent emprunté n’a jamais été remboursé, a déclaré l’homme. Le parquet soupçonne non seulement la femme de fraude, mais aussi de blanchiment d’argent et de contrefaçon. Cela se serait produit entre janvier et novembre 2020. La femme subit toujours un examen psychologique. Tant que l’enquête n’est pas terminée, elle n’est pas autorisée à avoir de contact avec son ex-petit ami. On ignore encore quand le traitement de fond de l’affaire suivra.

    RTV Drenthe, 24 fév 2021

    Tags : Pays Bas, Maroc, arnaques, site de rencontres,

  • Le cinéma revient à Cangas main par le Maroc

    L’Auditorium accueille aujourd’hui la projection de « Adam », une histoire sur les mères célibataires et les veuves en Afrique

    L’assouplissement des restrictions dues à la pandémie, qui prend effet à partir d’aujourd’hui, vendredi, permet aux projections du Cineclub de l’Auditorium municipal de revenir à Cangas. Alors aujourd’hui, à 19h30, les débuts de «Adam», de la marocaine Maryam Touzani, un film 2019 en version sous-titrée, est programmé. C’est une histoire passionnante sur la solidarité et la situation des mères célibataires et des veuves au Maroc.

    Le film tourne autour d’Abla, qui dirige une humble boulangerie dans sa propre maison à Casablanca, où elle vit seule avec sa fille de 8 ans Warda. Sa routine, dictée par le travail et les tâches ménagères, est interrompue lorsque Samia, une jeune femme enceinte à la recherche d’un emploi et d’un abri, frappe à sa porte. Bien que Warda soit attirée par le nouveau venu, sa mère s’oppose au départ à venir chercher cette étrange jeune femme à la maison. Petit à petit, Abla cède et l’arrivée de Samia ouvre la possibilité d’une nouvelle vie.

    Comme d’habitude, le Cineclub recommande de réserver à l’avance sur le site cineclubcangas.gal pour les personnes souhaitant assister à la session.

    Il faut rappeler que la projection du 12 février de «Falling and anonymous artist» a dû être suspendue en raison de la fermeture des activités décrétée en Galice par le COVID. La programmation reprend maintenant. Après «Adam», les prochaines projections auront lieu le 5 mars avec «Rol & Rol», spéciale pour 8-M le jour de Muller Traballadora; et le 12 mars, avec «As rapazas». « Falling » est projeté le 20.

    El Faro de Vigo, 26 fév 2021

    Tags : Espagne, Maroc, cinéma, Adam, Maryam Touzani,

  • France : l’ancien président Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison

    L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a été condamné ce lundi 1 mars à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire dite « des écoutes », rapporte plusieurs médias locaux.

    Nicolas Sarkozy « a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence. Il peut encore faire appel de cette condamnation », indique l’AFP reprise par le journal Le Monde.

    Cette affaire remonte à 2014 lorsque l’ancien président français était suspecté d’avoir tenté de soutirer des informations confidentielles à Gilbert Azibert, magistrat à la Cour de cassation, en échange de la promotion de ce dernier à un poste prestigieux à la principauté de Monaco.

    En somme, « un pacte de corruption » avait été conclu, selon le Parquet national financier (PNF). Deux magistrats ont requis quatre ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, à l’encontre de Sarkozy.

    « Durant les trois semaines du procès dit ‘des écoutes’, qui s’est tenu durant trois semaines fin novembre et début décembre, les avocats des trois prévenus, Nicolas Sarkozy, son avocat de l’époque, Thierry Herzog, et Gilbert Azibert avaient dénoncé des ‘fantasmes’, un ‘procès d’intention’ fondé sur des écoutes ‘illégales’ et ont plaidé la relaxe face à un ‘désert de preuve’ », détaille l’AFP.

    Pour la défense de leur client, les avocats de Nicolas Sarkozy ont rappelé qu’il n’avait pas eu gain de cause devant la Cour de cassation. Ils ont également souligné que Gilbert Azibert n’avait pas obtenu le poste de prestige.

    Tags : Nicolas Sarkozy, écoutes, corruption,

  • Alors que le Hirak entame sa troisième année: les Algériens unanimes pour un Etat de droit

    Deux jours après la dernière sortie du Hirak et deux ans après son déclenchement, les avis divergent sur l’avenir qu’il dessine pour l’Algérie. Même si une unanimité se dégage pour réclamer le changement, l’inquiétude demeure sur l’aspect que prendra celui-ci.

    Vendredi 18 heures 30. Le rue Didouche-Mourad retrouve la quiétude et même une certaine forme de silence après avoir vibré toute la journée au rythme des marches. La chaussée et le trottoir étaient propres. Un étranger qui passerait par-là aurait du mal à croire qu’une heure auparavant des milliers de personnes battaient le pavé en criant et en chantant à tue-tête leur soif de justice et de liberté.

    Le lendemain, sous un ciel gris et bas, la vie a repris un train-train ordinaire comme si personne n’était concerné par l’avenir du pays. Chacun vaquant à ses occupations et les discussions n’évoquaient aucunement les événements de la veille.

    Erreur. Il suffit de tendre l’oreille ou de provoquer la conversation sur le sujet pour que les langues se délient et les interlocuteurs deviennent volubiles. Pour cet homme dans la soixantaine qui est assis au siège avant d’un taxi collectif clandestin, « l’avenir est incertain. Je suis heureux, dit-il, de ce qui se passe mais en me rappelant l’horreur des années 1990, je commence à trembler. Toute cette agitation peut glisser et nous replonger dans le cauchemar. Je n’ai rien, même pas de quoi terminer le mois. Je prends des cachets pour garder mon équilibre mental et pouvoir dormir, mais au moins je rentre tranquille à la maison sans avoir peur pour ma vie et pour celle de mes enfants. »

    Le reprenant à la volée, un autre client presque aussi âgé que lui s’insurge : « il n’y aura rien du tout. Le peuple d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui d’il y a 30 ans. Il continuera à demander ses droits pacifiquement. Il a compris la leçon. » Le chauffeur, un jeune dans la vingtaine écoute l’échange avec intérêt et avoue ne pas pouvoir imaginer ce qui s’était passé durant la décennie noire. « Je sais une chose, cependant, en cas de grabuge, c’est

    « eddawla» (l’Etat) qui va gagner. Ils ont tous les moyens pour réprimer. J’ai un cousin qui est dans les forces spéciales de la police, il m’a dit qu’ils ne dort pratiquement plus et qu’il ne vient chez lui qu’une fois tous les quinze jours. Ils se préparent à frapper.»

    Aucun avis ne dépasse l’autre

    Un peu plus loin, au centre-ville d’Alger, un ancien enseignant à la retraite et ancien militant de gauche craint que les islamistes profitent de la situation pour tenter de prendre le pouvoir

    « comme ils l’ont fait en Iran ». Il espère ne plus revivre la situation où il était obligé de montrer sa carte d’identité à un « ignorant » qui avait senti les effluves de bière sortir de sa bouche.

    « Aujourd’hui, je ne bois plus et fais même la prière, mais je ne veux pas vivre sous la dictature des gueux. »

    Un de ses amis, barbu mais plus apparemment mieux introduit dans la société hoche la tête en signe de dénégation. «Tu n’as rien compris à la nouvelle société. Les jeunes voient très bien qui est de leur côté et celui qui essaie de les baratiner. Ils ne se feront pas avoir.»

    Les mêmes inquiétudes, les mêmes interrogations qui donnent lieu parfois à des querelles opposent les différents courants de pensée qui traversent la société. La plupart des joutes ont tournent autour de divergences idéologiques. Les intervenants se renvoient les accusations de racisme, de sectarisme et parfois de compromission avec le pouvoir.

    Il faut dire aussi que des «rixes» sont alimentées par des « communicants» et des leaders d’opinion professionnels dont certains jouissent d’une grande audience.

    Toutefois, ce qui est étonnant, c’est que pendant les manifestations du Hirak, toutes ces voix se dissolvent dans un seul flot où aucun avis ne dépasse l’autre, ne fait taire l’autre. Tous revendiquent cependant sur un ensemble de valeurs : Un Etat de droit, la démocratie, la moralisation de la vie publique et le respect de la volonté du peuple.

    Mohamed Badaoui

    Tags : Algérie, Hirak,

  • Tunisie, l’épreuve de force a commencé

    Si par sa démonstration de force de samedi dans Tunis, le but d’Ennahdha était de faire céder le président Kaïs Saïed, dans le bras de fer qui les oppose depuis maintenant plus d’un mois, la réaction à chaud de ce dernier à l’événement n’est pas de nature à la conforter dans ce sentiment. Alors qu’elle-même faisait battre le pavé à ses troupes, lui était sur le terrain dans le gouvernorat de Kairouan, occupé à se rendre compte par lui-même des préparatifs d’un important complexe sanitaire, dont le lancement est imminent.

    Invité à donner son avis sur ce qui se passait à Tunis, il a eu cette réponse sibylline, où il a été question de faillite politique, mais sans que l’on sache ce qu’il avait exactement en vue en employant ce mot : la marche elle-même, celle-là même qui se déroulait à ce moment précis, où la démarche même d’Ennahdha dans le contexte de crise actuel, c’est-à-dire sa tactique pour la résoudre à son avantage exclusif. Dans un cas comme dans l’autre, cela dit bien ce que cela veut dire, à savoir qu’il n’était pas impressionné par si peu, et que tel était déjà en grande difficulté qui croyait le forcer à battre en retraite. Peut-être que le plus remarquable dans la crise en train de se développer pour l’heure en Tunisie, c’est qu’elle est aussi artificielle par sa cause immédiate qu’inévitable au regard de ses ressorts véritables.

    Ce n’est pas le président Saïed qui l’a déclenchée, mais le Chef du gouvernement Hichem Mechichi, qui en concertation avec Ennahdha et ses alliés au sein de l’Assemblée l’a provoquée en procédant à un large remaniement ministériel sans en référer le moins du monde à lui. Il aurait pu agir de façon moins cavalière. Il y était même tenu quelles que soient leurs prérogatives respectives en cette matière. Il aurait voulu afficher son dédain pour le président de la République, auquel d’ailleurs il doit d’être à sa place, qu’il ne se serait pas comporté autrement. Il était clair qu’en fait de remaniement, il s’agissait surtout pour lui et ses alliés dans cette agression caractérisée, de ravaler Saïed à sa juste dimension au regard de la Constitution de 2014, ou plus exactement de la lecture qu’ils en faisaient.

    Dans cette affaire, Mechichi a agi en déstabilisateur de service. Pourtant, même après cela, il pouvait encore rattraper sa faute, désamorcer la crise, au lieu de l’exacerber, et du même coup lui faire passer le point de non-retour. Mais pour cela il aurait fallu qu’il soit indépendant d’Ennahdha, dont son sort cependant dépendait. Il lui suffisait pour cela d’enlever de sa liste les quatre noms sur la vertu desquels le président Saïed avait des doutes. Ce n’est pas le choix qu’il a fait, mais celui d’affirmer sa prééminence, lui que personne n’a élu. Après cela, que reste-t-il aux véritables protagonistes, dont il n’est pas, sinon de commencer à faire étalage de leur force ? Il est revenu à Ennahdha d’ouvrir le bal, en y allant d’une marche soi-disant pour défendre les institutions et l’unité du pays, tout en appelant au dialogue, en réalité pour montrer que la grande masse est avec elle, dans l’idée que comme Saïed est un sans-parti, une démonstration de force de cette nature n’est pas dans ses cordes. C’est oublier qu’il a des électeurs et des alliés, du côté des partis, des travailleurs comme des institutions. Il serait à craindre pour elle qu’ils s’y mettent ensemble pour faire descendre dans la rue une foule bien plus imposante que celle qu’elle a fait défiler samedi dernier.

    Le Jour d’Algérie, 28 fév 2021

    Tags : Tunisie, Kaïes Saïed, Mechichi, Ennahdha,