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  • Le Sahara Occidental déclenchera-t-il la prochaine crise ?

    Le Sahara Occidental déclenchera-t-il la prochaine crise ?

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Algérie, Front Polisario,

    Les tensions restent vives entre l’Algérie et le Maroc sur leurs positions opposées sur le statut du Sahara Occidental. Heureusement, d’autres priorités limiteront probablement le conflit.

    Pour comprendre l’évolution et la trajectoire récentes du Maroc, il est nécessaire d’analyser ses relations avec les autres pays d’Afrique du Nord de la région du Maghreb.

    Le plus important d’entre eux est l’Algérie, son plus grand voisin en termes de population et de taille. L’hostilité entre les deux nations est de longue date et principalement liée à la volonté d’autodétermination du Front Polisario – soutenu par l’Algérie et opposé par le Maroc, qui considère le Sahara occidental, autrefois colonie espagnole, comme faisant partie intégrante de son territoire. et l’influence régionale.

    En vertu des accords de Madrid de novembre 1975, le Sahara occidental a été attribué pour les deux tiers au Maroc et pour un tiers à la Mauritanie, un autre voisin maghrébin. Le mouvement indépendantiste du Front Polisario contre le Maroc était initialement soutenu par l’Algérie et la Libye. Alors que le soutien de Tripoli au Polisario a pris fin avec la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, le soutien d’Alger reste bel et bien vivant.

    Depuis 1976, date à laquelle la République arabe sahraouie démocratique dominée par le Polisario a été fondée dans la ville algérienne de Tindouf, beaucoup de choses ont changé, comme les relations avec la Mauritanie, qui a cédé sa tranche de terre au Polisario. Ce territoire apparemment stérile n’est pas seulement un emplacement stratégiquement important, mais il est également riche en minéraux comme les phosphates .

    Le chemin de la détente

    Le Conseil de sécurité des Nations unies discute de la proposition marocaine d’autonomie limitée dans la région du Sahara occidental, malgré un plan de 1991 désormais en sommeil visant à organiser un référendum qui permettrait à ses citoyens de voter sur l’intégration au Maroc ou l’indépendance.

    Un cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario a duré près de trois décennies jusqu’à la reprise des hostilités en 2020. Bien qu’elles ne soient pas aussi violentes qu’auparavant, les tensions restent élevées. En novembre 2020, le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Le développement a porté atteinte à la position du Maroc auprès du Front Polisario et de ses soutiens algériens. Les relations diplomatiques entre Rabat et Alger ont rompu en 2021.

    De plus, en juillet 2022, le Maroc a rappelé son ambassadeur à Tunis et n’a pas assisté à une conférence africaine sur l’investissement après que le président tunisien Kais Saied ait accueilli le chef et président du Front Polisario Brahim Ghali. La décision du président Saied a souligné à quel point il est difficile pour la Tunisie d’abandonner l’Algérie au profit du Maroc et pourquoi. L’Algérie fournit environ les deux tiers du gaz naturel dont a besoin la Tunisie ainsi que d’importants volumes d’ électricité .

    Pour sa part, le Polisario a décrit un discours du roi du Maroc Mohammed VI comme plein de mensonges et de propagande perverse au milieu d’un récent revirement de politique espagnol qui a porté un coup aux espoirs d’indépendance du Sahara occidental. L’Espagne est passée de la neutralité au soutien de la proposition de Rabat de 2007 pour une autonomie limitée du Sahara Occidental . En conséquence, l’Algérie a suspendu son traité d’amitié signé en 2002 avec Madrid et imposé des restrictions commerciales, malgré la crise énergétique que traverse l’Europe, principalement due à la guerre russe contre l’Ukraine.

    Contrôler les flux de migrants

    Les tensions en Afrique de l’Ouest ont poussé Alger à ne pas renouveler le contrat du gazoduc Maghreb-Europe, qui alimentait en gaz l’Espagne via le Maroc. Mais si l’Algérie a une influence à travers son gaz et son pétrole, le Maroc a la sienne sous la forme du contrôle des flux migratoires. En effet, ce n’est pas un hasard si le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a souligné à plusieurs reprises les excellentes relations entre Rabat et Madrid : « A l’heure où toutes les routes d’immigration irrégulière empruntées par les mafias qui font le trafic d’êtres humains se multiplient en Europe, la seule route qui n’augmente pas mais diminue est précisément celle qui, à travers le détroit de Gibraltar, atteint les côtes andalouses ».

    Une autre source de tension régionale est la migration illégale. Les deux petites villes de Ceuta et Melilla – avec moins de 80 000 habitants chacune – sont des enclaves espagnoles sur la côte nord du Maroc, distantes de 385 kilomètres par voie terrestre. Renforcés par des murs anti-immigration construits dans les années 1990, ils représentent un avant-poste européen sur le continent africain et la preuve matérielle de la difficulté à contenir les flux migratoires . Au fil des ans, les deux villes ont été à plusieurs reprises la destination cible de milliers de personnes des régions subsaharienne et maghrébine .

    Le Maroc a tenté d’endiguer ce phénomène – comme en témoigne la loi pro-européenne sur l’immigration de 2003 – mais sans grand succès, en partie à cause du manque de soutien algérien.

    Droits de l’homme et pauvreté

    Bien que le Maroc soit l’un des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) qui a le mieux résisté à l’instabilité du printemps arabe, de nombreux problèmes subsistent : le régime a montré ces dernières années un poing dur contre les militants des droits de l’homme, souvent condamnés par simulacre essais. Pour compliquer les choses, en juillet 2021, la nouvelle a éclaté de l’utilisation par le gouvernement marocain du logiciel israélien Pegasus dans le but de pirater les données de certains de ses citoyens qui épousaient le sentiment anti-régime.

    Si l’on regarde les indices de la Banque mondiale, près d’un quart de la population marocaine est pauvre ou risque de le devenir, et l’écart entre les classes les plus riches et les plus pauvres est considérable : en effet, l’indice des inégalités n’a pas changé depuis le début du nouveau millénaire et la pauvreté au Maroc reste parmi les plus élevées de toute la Méditerranée. Environ 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et 12 % du chômage touche principalement les jeunes âgés de 15 à 24 ans.

    Ce n’est bien sûr pas une bonne nouvelle pour le roi Mohammed VI – qui a fêté ses 23 ans sur le trône en juillet 2022 – et son gouvernement, qui a eu recours à la force et à des détentions arbitraires pour réprimer les manifestations. De plus, les droits des femmes et des minorités sont encore peu respectés, comme le souligne Human Rights Watch . De plus, 90 000 réfugiés du Sahara Occidental restent dans les camps de réfugiés algériens de Tindouf.

    Préoccupations liées au changement climatique

    Le Maroc est très vulnérable au changement climatique. Un exemple étonnant est lié à la sécheresse. Le niveau d’eau de ses barrages est passé de 49,5% en 2021 à 32,4% en juin 2022, principalement en raison d’un déficit pluviométrique de 64%. De septembre 2021 à janvier 2022, les précipitations moyennes ont été d’environ 38,8 millimètres. Normalement, ce chiffre serait d’environ 106,8 millimètres. Si la sécheresse au Maroc se produisait une fois tous les cinq ans avant 1990, de 1990 à 2000, la tendance est passée à une fois tous les deux ans .

    Les vagues de chaleur se multiplient également. Sur une période de 56 ans (1961-2017), une augmentation généralisée des températures a été documentée dans tout le pays, avec une augmentation maximale de 2,6 degrés Celsius enregistrée dans la province centrale de Taza, supérieure aux 2 degrés Celsius recherchés par les objectifs climatiques de l’ONU. .

    La poursuite du réchauffement nuira à la production agricole. En ce qui concerne l’eau, les effets mondiaux de la fonte des glaces et de l’élévation du niveau de la mer pourraient faire des ravages sur le vaste littoral marocain de 2 500 kilomètres, qui s’étend de l’Atlantique à la Méditerranée. La montée des mers pourrait nuire au tourisme dont dépendent de nombreuses villes et villages côtiers, en plus de causer des dommages à l’écosystème et à la production agricole.

    Le gouvernement n’a pas sous-estimé l’urgence et a privilégié des investissements robustes, en plus d’avoir déjà adhéré au sommet de Rio depuis 1992, au protocole de Kyoto de 2002, aux accords de Paris de 2015 et à la COP 22 de 2016.

    En 2022, le Maroc a glissé de la septième à la huitième place dans l’indice de performance du changement climatique, toujours impressionnant par rapport aux États-Unis, qui se classent 55. Mohammed VI a montré qu’il était très sérieux au sujet du climat, investissant massivement dans les énergies renouvelables et recherchant des alternatives pratiques. aux malheurs agricoles .

    Scénarios
    Deux éléments sont susceptibles de stresser particulièrement la société marocaine à moyen terme : le changement climatique et les relations avec l’Algérie sur le statut du Sahara Occidental, qui sont également susceptibles d’affecter les pays voisins comme la Tunisie et ceux étroitement liés à Rabat comme l’Espagne. . Au moins trois scénarios sont possibles.

    La tension monte entre le Maroc et l’Algérie
    C’est le scénario le plus probable à court terme. La réponse dure d’Alger au changement de politique de Madrid semble être plus un aboiement qu’une morsure. L’Algérie a d’autres priorités au-delà de la Méditerranée, parmi lesquelles son propre repositionnement sur la scène mondiale en tant que grand exportateur d’énergie.

    L’Algérie accepte la position du Maroc
    Grâce à la crise énergétique provoquée par la guerre russe, l’Algérie se concentrera davantage sur ses relations extérieures, notamment avec les pays européens, évaluant la rivalité avec le Maroc comme inutile et finalement contre-productive. Ceci, malheureusement, est un scénario peu probable.

    La crise devient violente
    C’est un scénario hautement improbable, du moins dans l’immédiat. L’Europe tient à maintenir le calme dans une région déjà secouée par la guerre civile libyenne. Un conflit militaire entre le Maroc et l’Algérie nuirait également aux accords énergétiques et ne profiterait à personne.

    Geopolitical Intelligence Services AG

    #Algérie #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario

  • Sahara occidental: Conflit, irrédentisme, nationalisme et intervention internationale

    Sahara occidental: Conflit, irrédentisme, nationalisme et intervention internationale

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, Espagne, MINURSO, France, Etats-Unis,

    Près de 35 ans se sont écoulés depuis que l’Espagne a abandonné son ancienne colonie à son triste sort de sang et de guerre. En l’état actuel des choses, le conflit est loin d’être résolu. Cet article est une tentative de discerner les motifs et les forces qui sous-tendent le conflit du Sahara occidental depuis la crise de 1975 jusqu’à aujourd’hui, en prenant particulièrement en considération la dimension internationale du conflit. Revêtu des couleurs de la guerre froide et de la guerre contre le terrorisme, le soutien international aux deux parties de ce conflit illustre très clairement les déséquilibres sinistres et les résultats du parrainage interétatique. Des recherches récemment publiées par Mundy[1] ont mis en évidence l’importance du rôle joué par l’Amérique, et surtout par Kissinger, dans la crise de 1975 : castrer efficacement la capacité des institutions internationales et de la négociation pour la résolution des conflits.

    En novembre 1975, alors que le généralissime Francisco Franco agonise à Madrid, des milliers de volontaires de la Marche verte, organisée par le roi du Maroc Hassan II, traversent symboliquement l’ancienne colonie espagnole, marquant ce que les nationalistes marocains considèrent comme la réunification tant attendue du pays. Selon les termes de l’accord de Madrid, le Sahara occidental devait être divisé entre le Maroc et la Mauritanie et tout le personnel espagnol devait se retirer avant le 28 février 1976[2]. Le Front populaire de libération de Seguia El-Hamra et Rio de Oro (POLISARIO), a procédé à l’évacuation de 40 000 Sahraouis vers des camps situés près de la ville algérienne de Tindouf. Le 26 février 1976, le jour où l’Espagne s’est retirée de l’administration tripartite du territoire, le POLISARIO a proclamé la République arabe saharienne démocratique (RASD). Peu après, le POLISARIO est en guerre avec le Maroc et la Mauritanie – bien que des affrontements avec l’armée marocaine aient déjà eu lieu en octobre 1975, avant la pacifique Marche Verte. [3] Bien que le POLISARIO ait réussi en 1978, avec l’aide de l’Algérie, à vaincre l’armée mauritanienne et à forcer le gouvernement mauritanien à renoncer à ses revendications sur le territoire, il n’a pas été capable de mener la guerre à son terme, mais a seulement réussi à contenir les FAR marocaines dans une impasse qui a duré jusqu’au cessez-le-feu de septembre 1991, parrainé par l’ONU. L’objectif de ce cessez-le-feu était d’organiser un référendum d’autodétermination au début de 1992, mais celui-ci n’a jamais eu lieu. D’autres tentatives d’organiser le référendum ont été contrecarrées par les objections des deux parties quant à savoir qui devrait avoir le droit de vote dans un plébiscite qui mettrait fin à toute revendication de souveraineté et de légitimité pour l’une des parties.

    La réticence du Maroc et du POLISARIO à renoncer à leur revendication de souveraineté sur le territoire est au cœur du conflit. Actuellement, le Maroc administre la majeure partie du territoire du Sahara Occidental et sa réticence à mettre en péril sa position actuelle et sa revendication de souveraineté a été inébranlable depuis 1975. Le gouvernement en exil de la RASD s’y oppose avec la même férocité et représente une revendication et un sentiment nationalistes qui, selon Tony Hodge, n’ont été que renforcés par la durée et la férocité de la lutte[4].

    Une autre cause principale du conflit du Sahara Occidental à ce jour est la capacité des deux parties à obtenir un soutien international pour leurs revendications. Ainsi, la pression que les Nations Unies ont pu exercer sur les deux parties a été limitée, et jusqu’à présent inefficace. L’importance du modèle de parrainage international réside dans le fait que les Etats-Unis n’avaient aucun intérêt direct dans le Sahara Occidental, mais ils avaient un intérêt dans le maintien du régime anti-communiste du roi Hassan en Afrique du Nord. Hassan avait été capable de lier la survie de la monarchie à l’issue de la crise du Sahara occidental.

    Pour élucider les motivations derrière le conflit, il est d’abord nécessaire d’explorer les facteurs clés qui ont joué un rôle dans la crise de 1974-75 qui a conduit à l’occupation marocaine. Il s’agit notamment de facteurs internes au Sahara Occidental, à l’Espagne et au Maroc, qui ont provoqué le retrait précipité de l’Espagne et façonné la politique du Maroc. Deuxièmement, il est également nécessaire d’explorer le rôle des principales puissances étrangères impliquées dans la crise : l’Algérie, les États-Unis et la France. Troisièmement, je tenterai de discerner comment les facteurs nationaux et internationaux, y compris le parrainage des grandes puissances, ont évolué jusqu’à aujourd’hui et de vérifier leur pertinence actuelle pour la poursuite du conflit.

    Les facteurs de la crise de 1974-75

    Depuis les derniers jours de la domination espagnole jusqu’à aujourd’hui, les partisans du nationalisme sahraoui et de sa revendication d’autodétermination se sont montrés extraordinairement résistants et déterminés face à l’adversité et à une guerre prolongée dans le désert. Bien que cette résistance ait été, dans une certaine mesure, rendue possible par l’aide de puissances étrangères telles que l’Algérie et la Libye[5], elle trouve ses racines dans un sentiment d’appartenance à une nation qui a pris naissance pendant l’administration espagnole du territoire, et qui a été exacerbé par le conflit. La résistance à l’autorité espagnole s’est manifestée au début de l’occupation espagnole, puis en collaboration avec l’Armée de libération marocaine en 1957-58, et a été réprimée par l’opération franco-espagnole « Ouragan »[6]. [Hodges affirme qu’à ce stade, il est possible que « certains participants sahraouis à cette lutte aient embrassé l’idéal de faire partie du Maroc indépendant, mais il est probable que la plupart […] considéraient leur lutte comme une reprise du ghazzian anticolonial »[7]. En effet, je classerais la résistance au début de l’occupation espagnole comme une résistance primaire, et donc tribale plutôt que nationaliste par essence. En revanche, le mouvement de résistance que l’Espagne et la France ont réprimé dans les années 1950 était de nature plus nationaliste et constituait donc une résistance anticoloniale secondaire, selon la définition de Terence Ranger[8].

    Dans les années 1960 et 1970, l’expérience coloniale, qui avait offert certaines opportunités d’éducation et d’emploi et favorisé la sédentarisation dans les nouveaux centres urbains ainsi que l’intégration dans les cadres sociaux et politiques espagnols, a engendré une nouvelle génération de leaders anticolonialistes qui avaient étudié à l’étranger, en Espagne ou au Maroc, et qui étaient déterminés à obtenir l’indépendance. [En 1967, un mouvement officiel pour l’indépendance, l’Organisation pour la libération de Saquiat al-Hamra et Wad al-Dahab, a été créé par Mohammed Sidi Ibrahim Bassiri, un Reguibi qui avait étudié à Casablanca, au Caire et à Damas. Le mouvement a été brutalement réprimé par les autorités espagnoles en juin 1970, et Bassiri n’a jamais été revu.

    Par la suite, en mai 1973, le Frente Popular para la Liberación de Saguia el Hamra y Rió de Oro (Front POLISARIO) a été créé par de jeunes étudiants et des militants chevronnés dirigés par El Ouali Mustapha Sayed. Les efforts espagnols pour contrer l’influence croissante du POLISARIO – avec un plan d’autonomie interne adopté par la Djemaa (une assemblée consultative de représentants tribaux créée en 1967 par les autorités coloniales) en 1974, et la création du parti pro-espagnol Partido de la Unión Nacional Saharaui (PUNS) – ont été inefficaces. [En mai 1975, une mission d’enquête de l’ONU s’est rendue sur le territoire et a conclu qu’ »il y avait un consensus écrasant parmi les Sahraouis à l’intérieur du territoire en faveur de l’indépendance et contre l’intégration à tout pays voisin » et a assisté à « des manifestations de masse, de soutien à un mouvement, le Front POLISARIO »[12] Il semble clair qu’en 1975, de larges sections de la population du Sahara occidental étaient déterminées à obtenir l’indépendance. Cette détermination est à l’origine du conflit, car elle s’est traduite par un soutien populaire suffisant pour que le POLISARIO s’engage dans la guerre qui a suivi.

    En opposition à la détermination des Sahraouis à obtenir l’indépendance se trouve la revendication fortement défendue par le Maroc de la souveraineté sur le territoire. Cette revendication est fondée sur l’étendue historique de la domination marocaine qui incluait la Mauritanie, de grandes parties de l’ouest de l’Algérie, le nord du Mali et le Sahara occidental et qui était fortement défendue par le parti nationaliste Istiqlal. La nature de la revendication semble difficile à saisir pour les observateurs occidentaux, puisque la « souveraineté » dans ce cas est basée sur l’allégeance personnelle des personnes à la direction religieuse et politique – la Couronne marocaine – plutôt que sur la nature territoriale selon la compréhension occidentale traditionnelle du terme. La revendication marocaine était fondée sur l’allégeance des tribus du territoire au sultanat marocain avant le traité de Fès de 1912. En effet, les liens entre le Maroc précolonial et le Sahara Occidental semblent avoir été très étroits[13] L’Espagne a nié que ces liens constituaient une revendication de souveraineté précoloniale, affirmant que le territoire était terra nullus avant la colonisation, et a annoncé le 21 août 1974 qu’elle organiserait un référendum en 1975 pour accorder l’autodétermination à la colonie.

    Le Maroc, irrité par le fait que le référendum inclurait l’option de la continuation de l’administration espagnole ou de l’indépendance, mais pas de l’intégration au Maroc, a proposé le 17 septembre 1974 de demander à la Cour Internationale de Justice un avis consultatif sur la question de savoir si le Sahara Occidental avait été terra nullus avant la colonisation et, si non, quels avaient été les liens juridiques entre ce territoire et le Maroc et la Mauritanie. L’importance cruciale de cette demande était que, si le territoire avait été trouvé comme ayant des liens de pleine souveraineté avec le Maroc, la solution de décolonisation selon la résolution 1514 (XV), paragraphe 6, de l’Assemblée générale des Nations Unies de 1960 aurait été sa réintégration plutôt qu’un référendum d’autodétermination[14]. Cette clause était destinée à résoudre le statut des petites enclaves, si leur statut de souveraineté précoloniale avait été clair, en les rendant à leur autorité précoloniale. Cependant, elle n’a pas été conçue pour aider à la décolonisation de zones aussi grandes que le Sahara Occidental.

    La Cour a décidé qu’il y avait des liens légaux de fidélité entre certaines tribus individuelles et le Sultan, ainsi que des liens les reliant à une entité mauritanienne, mais que cela ne constituait pas des droits de souveraineté. La CIJ a également affirmé le droit du territoire à l’autodétermination. L’arrêt  » a fait des vainqueurs et des vaincus de toutes les parties intéressées, laissant chacune d’entre elles libre de tirer ses propres conclusions « [15]. Hassan II a salué cette décision comme une reconnaissance mondiale de la revendication du Maroc et a proclamé la Marche Verte pour récupérer le territoire.

    La détermination d’Hassan à récupérer le Sahara occidental n’était cependant pas seulement motivée par des revendications historiques. En plus d’être extrêmement riche en poissons, le Sahara Occidental était le sixième exportateur mondial de phosphates ; le seul concurrent potentiel pour l’industrie d’exportation de phosphates du Maroc. Il est cependant plus important de considérer que la monarchie connaissait un point bas dans sa popularité et sa stabilité après deux tentatives de coup d’état en juillet 1971 et août 1972 qui avaient menacé la vie du roi. La deuxième tentative de coup d’État a impliqué le ministre de la défense, le général Oukfir, et a été suivie d’une rébellion rurale et d’émeutes urbaines en mars 1973. Ces événements reflètent un mécontentement plus large à l’égard de la situation économique et politique du pays. Face à cette situation,  » Hassan savait qu’il devait reconstruire le système politique marocain et forger un objectif commun avec l’opposition nationaliste « [16] ainsi qu’un consensus national plus large autour de son pouvoir. La récupération du Sahara occidental est devenue un point de ralliement pour l’opinion publique marocaine. L’appel à 350 000 volontaires pour la Marche verte a connu un grand succès, puisqu’ils ont été 524 000. Plus important encore,  » les partis d’opposition se sont empressés de le soutenir, tout comme l’OLP et de nombreux gouvernements arabes « [17]. La cause de l’union nationale avait fourni un objectif qui unissait l’opinion populaire, les partis nationalistes et la monarchie, qui pouvait  » reprendre l’hégémonie nationale par la domination du discours nationaliste « [18].

    Un matin froid de la fin octobre 1975, dans la salle habituelle du conseil du palais du Pardo, on assiste à la dernière scène de l’agonie du Caudillo. La pièce adjacente dissimule la machinerie complexe qui maintient le dictateur en vie grâce à une multitude de tubes et de fils. Franco est amené par deux médecins en uniforme militaire ; il est vêtu d’une tenue militaire complète, signifiant qu’il dirige les trois forces armées. A côté de lui est assis Jose Luis Solis. Arias Navarro expose la situation pressante au Sahara espagnol et la position du Maroc. La réponse du dictateur est claire et sèche :  » Declarad guerra a Marruecos « . 19] Cependant, la guerre n’a jamais été déclarée. Il me semble que les ministres du dictateur mourant ont conclu qu’une transition en douceur après sa mort était plus importante que l’engagement de l’Espagne envers sa colonie.

    La position du prince Juan Carlos dans la crise est également ambiguë. Sa visite fringante du territoire et des troupes d’élite qui le défendent a peut-être été conçue pour s’attirer les bonnes grâces de l’armée et des résidents espagnols du territoire, qui ont été évacués peu après vers l’Espagne, plutôt que pour affirmer la détermination de l’Espagne à défendre le territoire. En tout état de cause, son amitié durable avec le roi Hassan et son fils suggère que la position du roi d’Espagne a au moins évolué vers une acceptation de la perte du Sahara occidental au profit du Maroc.

    Les préoccupations du régime espagnol concernant la succession de Franco et une transition pacifique ont été parmi les facteurs les plus déterminants de la politique espagnole pendant la crise. Le pays était en proie à des troubles depuis l’assassinat du Premier ministre, l’amiral Carrero Blanco, par l’ETA en 1973. Arias-Navarro lui a succédé et a présidé aux divisions du cabinet, aux dernières périodes de maladie de Franco, aux appels à la démocratie ainsi qu’à la violence croissante des séparatistes basques. Même si les forces militaires marocaines n’étaient pas de taille à affronter les troupes espagnoles stationnées dans la colonie, [20] les conséquences politiques d’une guerre auraient pu être catastrophiques pour le régime. Le gouvernement espagnol subit également la pression des États-Unis et de la France[21] pour laisser le territoire au Maroc, éventuellement après un accord pour sauver la face, car la déstabilisation de la monarchie marocaine aurait été aussi indésirable que les effets d’une guerre coloniale sur l’Espagne. [Même si le ministre des Affaires étrangères Cortina y Maurí a essayé d’insister sur la tenue d’un référendum et a peut-être rencontré le leader du POLISARIO El-Ouali en septembre 1975,[23] il semble avoir été dépassé par la faction plus radicale dirigée par Solís Ruiz, qui était prête à se soumettre aux conditions d’Hassan[24] Une transition sans heurts après la mort de Franco était d’une plus grande importance politique que l’engagement de l’Espagne envers l’autodétermination de son ancienne colonie.

    La dimension internationale

    Le rôle de la communauté internationale a été crucial pour déterminer l’issue de la crise de 1975. Tout d’abord, l’Algérie était, depuis son indépendance en 1962, opposée au Maroc. Leur inimitié découle d’une rivalité régionale alimentée par une confrontation idéologique. Le Maroc était une monarchie conservatrice et pro-occidentale, tandis que l’Algérie était un État issu de la révolution et le champion du mouvement des non-alignés. Le Maroc avait revendiqué de grandes parties de l’Algérie occidentale pour des raisons historiques et rejeté le principe de l’uti possidetis ; cette confrontation a conduit à la guerre des sables de 1963[25]. Des arguments similaires ont été utilisés par le Maroc[26] pour justifier la souveraineté sur le Sahara occidental. Le rejet à peine voilé de l’autodétermination par le Maroc, que l’Algérie défendait, a alarmé le gouvernement de Boumedienne, car Hassan  » ramenait à la vie les vieux démons du Grand Maroc « [27] Il a été suggéré[28] que les scrupules de l’Algérie à l’égard des revendications marocaines sur le territoire pouvaient également être le résultat de son désir d’obtenir une route vers l’Atlantique à travers le Sahara occidental pour son minerai de fer[29], ainsi que des intérêts liés aux ressources du territoire. Hodges, cependant, rejette les raisons idéologiques et économiques et met en avant les préoccupations algériennes selon lesquelles  » l’équilibre régional entre l’Algérie et le Maroc pencherait dangereusement à l’avantage de Hassan « [30] et du bloc occidental. Je suggère que la position algérienne était le résultat de facteurs idéologiques et d’un désir de saper le régime marocain. Après de nombreuses hésitations, l’Algérie a embrassé la cause du POLISARIO, engageant même ses propres troupes au tout début de la guerre, et a commencé à apporter un soutien diplomatique et économique ainsi qu’à fournir du matériel militaire de fabrication soviétique. Le soutien de l’Algérie s’est avéré plus important que celui de la Libye voisine et a permis au Front d’expulser les Mauritaniens et de maintenir les Marocains dans une impasse militaire coûteuse.

    La crise de 1975 s’inscrit dans la logique globale de la guerre froide, ce qui a contribué à la prolongation du conflit. Des hypothèses sur l’importance du Maroc en Afrique et dans le monde arabe, sa position stratégique, son opposition au communisme, au nationalisme arabe et son rôle dans la stabilité régionale ont conduit la France, les États-Unis et même l’Espagne à conclure que la stabilité de la monarchie marocaine était d’une importance capitale[31].

    Cet alignement stratégique s’est traduit par un parrainage très solide des États-Unis et de la France, qui s’est traduit par un soutien substantiel en termes de fournitures d’armes,[32]d’aide économique et de soutien diplomatique. Ce dernier a été crucial dans le développement de la crise de 1975 et la poursuite du conflit jusqu’à ce jour. Mundy soutient de manière convaincante que pour assurer la survie politique d’Hassan, les États-Unis n’ont pas seulement ralenti et contenu les actions du Conseil de sécurité, mais ont également reçu « une directive explicite du président Ford pour poursuivre une politique pro-marocaine sans ambiguïté »[33]. [33] L’ambassadeur américain à l’ONU en 1975-76, Daniel Patrick Moynihan, a écrit que l’objectif premier des États-Unis était que « l’ONU se révèle totalement inefficace dans toutes les mesures qu’elle entreprend »[34]. Cela s’est traduit par des pressions pour des résolutions faibles en faveur du Maroc et peut-être même par la facilitation d’un « vote [référendaire] truqué de l’ONU »[35], ainsi que par des pressions sur le gouvernement espagnol pour négocier directement avec le Maroc. Le secrétaire général de la colonie Luis Rodriguez de Viguri, témoignant devant les Cortes dans le cadre des enquêtes parlementaires espagnoles sur le retrait de la colonie, a blâmé les gouvernements américain et français pour les pressions qui ont abouti à la rétrocession au Maroc[36].

    Il semble clair que le soutien diplomatique des Etats-Unis et de la France était essentiel pour garantir l’issue de la crise en faveur du Maroc, contre les principes d’autodétermination des Nations Unies, afin d’assurer « la stabilité du trône chancelant du roi Hassan ». [La conséquence du contournement du droit international par le Maroc, au point même d’éviter un référendum « truqué » en 1975, a été (comme au Timor oriental et en Palestine) un arrangement précaire basé sur le pouvoir de facto et la force militaire, et constitue, à ce jour, l’une des principales causes du conflit.

    Les principes du conflit aujourd’hui

    L’impasse militaire des deux décennies suivantes a été brisée par l’accord de cessez-le-feu de 1991, parrainé par les Nations unies, qui prévoyait un référendum au début de 1992 et l’établissement d’une force de maintien de la paix, la MINURSO. Le référendum n’a jamais eu lieu ; le cessez-le-feu a été occasionnellement rompu par les deux parties, les réfugiés ne sont pas rentrés, et le Maroc a pu profiter militairement du cessez-le-feu pour étendre son contrôle sur le territoire[38].

    Pendant les dix années qui ont suivi le cessez-le-feu, le conflit s’est concentré sur la question de savoir qui devait voter au référendum. Le POLISARIO fait campagne pour une liste électorale basée sur le référendum espagnol de 1974, affirmant que le Maroc a depuis changé la conformation démographique du territoire et que les immigrants marocains ne devraient pas avoir le droit de vote. Le Maroc soutient que des milliers de Sahraouis (comme les descendants des survivants de l’ »Opération Ouragan »[39]) ont été exclus des listes électorales et n’accepte pas les différentes listes établies par la MINURSO. Des recours interminables ont fait que les parties n’ont jamais pu se mettre effectivement d’accord sur une liste électorale qui ne favorise pas leur revendication. En effet, le référendum est un concours de type  » winner takes all « [40] qui déterminera la survie de l’une ou l’autre des causes.

    En 2001, le nouvel envoyé du Secrétaire général, James Baker, a conclu que le plan de règlement de 1991 ne pouvait être mis en œuvre et a proposé un accord-cadre suggérant une administration marocaine en préparation d’un référendum, avec une liste électorale incluant tous les résidents permanents du territoire depuis le 31 octobre 1998, ce qui a été rejeté par POLISARIO. En 2002, Kofi Annan a proposé que le Conseil de sécurité choisisse l’une des quatre options (1 : le plan de règlement, 2 : l’accord-cadre, 3 : la division du territoire et 4 : la fin de la MINURSO) que Baker devait développer et qui serait imposée par le Conseil de sécurité aux parties sans nouvelles négociations. Le Conseil de sécurité n’a pu se mettre d’accord sur aucune de ces options. En 2003, Baker a proposé un « plan de paix » basé sur un référendum qui inclurait la liste électorale existante de la MINURSO et la liste du HCR des exilés et résidents sahraouis depuis le 30 décembre 2003, l’ONU ayant le dernier mot sur l’éligibilité ; le POLISARIO a accepté mais pas le Maroc, mécontent des aspects non négociables du plan.

    La détermination marocaine à annexer le territoire n’a pas été diminuée par les coûts extrêmement élevés de la guerre et la crise économique des années 1980. La légitimité de la monarchie est si inextricablement liée au Sahara occidental qu’elle ne peut abandonner la course à la souveraineté, d’autant plus qu’au Maroc, le territoire est considéré par les autorités comme faisant partie intégrante de la nation. En septembre 1996, le gouvernement a salué la participation des Sahraouis à un référendum constitutionnel comme une preuve de leur allégeance.[41] Cette position est également dénotée par l’accord signé en octobre 2001 avec Kerr-McGee et TotalFinaElf pour l’exploration pétrolière dans les eaux sahariennes.[42] Les enjeux n’ont fait qu’augmenter avec la découverte de pétrole. La politique marocaine consiste désormais à rechercher un accord avec le POLISARIO qui légitimerait son contrôle de fait du territoire[43], comme il a tenté de le faire en juin 2007 lors de pourparlers à Manhasset (New York)[44].

    Les problèmes intérieurs de l’Algérie ont réduit la marge de manœuvre du POLISARIO, puisque l’aide matérielle au POLISARIO a été réduite et que l’Algérie attend désormais du Front qu’il poursuive ses objectifs par la diplomatie plutôt que par les armes[45]. La Libye a également retiré son aide, le colonel Kadhafi estimant qu’un soutien continu au Front pourrait  » balkaniser  » le Maghreb[46]. Cependant, comme l’ont montré les récents échecs des négociations, l’Algérie soutient toujours le POLISARIO, notamment en termes d’activité diplomatique et de soutien aux négociations. Cela ne devrait pas être surprenant, car l’actuel président Bouteflika était le ministre des affaires étrangères qui a soutenu POLISARIO pour la première fois en 1975. L’observateur doit également tenir compte de la concurrence du Maroc et de l’Algérie pour l’hégémonie régionale. En effet, leur quête est pratiquement terminée, et le Sahara occidental est un facteur majeur, car l’annexion formelle du territoire par le Maroc pourrait saper la position de l’Algérie.

    Le Maroc a bénéficié d’un grand soutien des États-Unis et de la France pendant sa guerre contre le POLISARIO avant le cessez-le-feu, la France étant le principal fournisseur d’armes et les États-Unis fournissant de grandes quantités d’aide financière, de prêts et de matériel militaire[47]. L’Espagne n’a jamais pris de mesures sérieuses pour rectifier ses engagements trahis en faveur de l’autodétermination de son ancienne colonie. Le Maroc a bénéficié d’un soutien international continu, en particulier depuis qu’il s’est révélé être un allié clé dans la guerre contre le terrorisme[48]. Il conserve un soutien diplomatique suffisant de la part de la France et des États-Unis pour garantir qu’aucune résolution ne lui sera imposée par le Conseil de sécurité. En octobre 2003, le président Chirac a déclaré que la France soutenait la position marocaine au Conseil de sécurité et qu’ »une solution nécessite l’accord des parties, en particulier celui des deux parties principales, et ne peut être imposée par la communauté internationale contre la volonté de l’une des parties »[49]. [John Bolton, représentant des Etats-Unis à l’ONU en 2005-2006, a écrit dans ses mémoires que, bien qu’il soit clair qu’un référendum équitable aboutirait à l’indépendance, cela « déstabiliserait le Maroc et risquerait une prise de pouvoir par des islamistes extrémistes » et qu’ »il n’y avait aucun doute que la stabilité pour le roi Mohammed VI l’emportait sur l’autodétermination ». [Le soutien de la France et des Etats-Unis, mais aussi le soutien tacite et la reconnaissance[51] accordée par d’autres puissances comme le Royaume-Uni, l’Espagne et l’UE[52] au Maroc signifie non seulement qu’aucun plan de paix ne sera appliqué contre ses intérêts, mais aussi que le sort de ceux dont les droits de l’homme sont violés au Sahara Occidental[53] et dans les camps autour de Tindouf continuera à être ignoré[54].

    Il est clair que le soutien de la position marocaine par la France et surtout les Etats-Unis est la clé de la poursuite de l’effort militaire du Maroc contre le POLISARIO ainsi que sa capacité à bloquer toute action de l’ONU en s’assurant que, sous la menace du veto, le Conseil de Sécurité ne rendra aucune proposition de paix applicable au Maroc. La même influence qui a permis aux Etats-Unis eux-mêmes de contourner l’ONU lors de l’invasion de l’Irak en 2003 est utilisée par le Maroc dans sa violation des processus d’autodétermination de l’ONU et sa conquête effective du territoire.

    Par conséquent, les forces à l’origine du conflit du Sahara occidental sont : premièrement, l’incapacité et le manque de volonté de l’Espagne de résister à la pression marocaine pour une cession sans référendum en 1975, ce qui a abouti au statut non résolu du territoire. À ce jour, les gouvernements espagnols n’ont pris aucune mesure pour résoudre cette situation[55]Deuxièmement, la position de la monarchie marocaine et du POLISARIO est d’une importance capitale : Mohammed VI serait sérieusement endommagé par une capitulation sur la question, car cela détruirait complètement l’initiative nationaliste de la monarchie. Aucune des deux parties n’est prête à renoncer à sa souveraineté. En tout état de cause, le contrôle marocain du territoire est très poussé et serait très difficilement renversé militairement par le POLISARIO, car le soutien limité que le Front reçoit actuellement de l’Algérie ne lui permettrait pas de reproduire les campagnes plus réussies des années 1970 et 1980. Troisièmement, le parrainage explicite et le soutien international implicite du Maroc excluent toute solution qui lui serait imposée par l’ONU, ce qui signifie qu’il est maintenant en mesure de pousser à une solution basée sur l’autonomie partielle plutôt que sur l’indépendance en raison du fait accompli de son pouvoir sur le territoire.

    L’impasse diplomatique continue parce que les deux parties sont toujours résolues à poursuivre la souveraineté sur le Sahara Occidental. La clé de l’impasse actuelle est la réticence des deux parties à parvenir à un accord et la réticence du Conseil de sécurité à prendre des mesures pour en imposer un, grâce au parrainage efficace du Maroc par la France et les États-Unis[56]. Toutes les mesures que l’ONU a prises jusqu’à présent pour résoudre la question ont été basées sur les initiatives de bons offices du Secrétaire général (en vertu du chapitre VI de la Charte des Nations unies), et sont donc susceptibles d’échouer parce que le Conseil général n’est pas disposé à imposer une partie d’une initiative de paix aux parties.

    Les perspectives de paix nécessiteraient une action plus énergique de la part de l’ONU, ce qui exigerait le soutien des Américains et des Français, mais entraînerait des critiques et une instabilité pour la monarchie marocaine. En attendant, des centaines de milliers de réfugiés sahraouis vivent dans des conditions honteuses dans les camps de Tindouf, avec peu de perspectives de changement. La communauté diplomatique exprime sa sympathie pour le sort des Sahraouis, mais n’est pas prête à agir.[57] Une réévaluation décisive par Barak Obama sur les politiques de collaboration contre le terrorisme et les droits de l’homme ont le potentiel de mettre en danger le soutien international qui rend la position marocaine tenable, mais malheureusement, cela semble peu probable.

    Bibliographie
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    [1] J. Mundy, ‘The United States and the 1975 Moroccan Takeover of the Spanish Sahara’, The Journal of North African Studies Vol11, 3, pp. 275-306.
    [2] A. Thobani, Le Sahara occidental depuis 1975 sous administration marocaine, pp. 58.
    [3] T. Hodges, Sahara Occidental : Les racines d’une guerre du désert, pp. 220.
    [4] Hodges, ‘The Origins of Saharawi Nationalism’, pp56.
    [5] G. Joffé, ‘Western Sahara : Un conflit sans fin ? Le Monde Diplomatique, édition espagnole, février 2009.
    [6] T. Marks, ‘Spanish Sahara – Background to Conflict’, African Affairs, Vol. 25, 298, p.p6.
    [7] Hodges, Origines du nationalisme sahraoui, p. 32.
    [8] T. O. Ranger, ‘Connexions between ‘Primary Resistance’ Movements and Modern Mass Nationalism in East and Central Africa : II’, The Journal of African History, Vol. 9, No. 4 (1968), pp. 631-641.
    [9] George Joffé, ‘Conflict in the Western Sahara’, Conflict in Africa, ed Oliver Furley, pp119.
    [10] Thobani, pp48
    [11] Ibid, pp49
    [12] Rapport de la mission de visite de l’ONU au Sahara espagnol, 1975, cité dans Hodges, The Roots of a Desert War, pp. 199.
    [13] Joffé, ‘Conflit au Sahara Occidental’, pp116.
    [14] G. Joffé, ‘ICJ and the Western Sahara’, War and Refugees : Le conflit du Sahara occidental, pp. 21
    [15] B. O. Okere, ‘The Western Sahara Case’, International and Comparative Law Quarterly, Volp28,2, pp312.
    [16] C. Pennell, Morocco since 1830, pp333.
    [17] Ibid, pp339
    [18] J. Sater, Société civile et changement au Maroc, pp44.
    [19] Communication privée de Solis et du chirurgien personnel de Franco, le Dr Pozuelo.
    [20] Hodges, Roots of a Desert War, p. 215.
    [21] Ibid, pp215
    [22] Le récent renversement de l’Estado Novo portugais, miné par les guerres coloniales, par des révolutionnaires socialistes a dû peser lourd sur les politiciens espagnols.
    [23] Hodges, p. 205.
    [24] J. Mundy, p. 290.
    [25] AA Heggoy, ‘Colonial Origins of the Algerian-Moroccan Border Conflict of October 1963′, African Studies Review, Vol13,1, pp21.
    [26]  » Le Maroc a fondé ses arguments sur la situation telle qu’elle était avant l’intrusion des Européens « ,Ibid, pp20.
    [27] Hodges, Roots of a Desert War, pp. 191.
    [28] Notamment par le Secrétaire d’État Kissinger. Mundy, pp297
    [29] extrait dans le sud-ouest de l’Algérie, loin des usines de fusion de la côte méditerranéenne.
    [30] Hodges, Roots of a Desert War, p. 194.
    [31] Joffé, « Conflit au Sahara Occidental », pp. 125.
    [32] Seddon, ‘Morocco and the Western Sahara’, Review of African Political Economy, 38, pp. 24-47.
    [33] Mundy, pp. 300
    [34] Daniel Moynihan, A Dangerous Place, p. 247.
    [35] Conversation entre Kissinger et le Président Ford, 11 novembre 1975, Mundy, pp. 300.
    [36] Ibid, pp290
    [37] T. Franck, ‘The Stealing of the Sahara’, The American Journal of International Law, Vol70, No4, pp696.
    [38] D. Seddon, ‘Western Sahara Tug-of-War’, Review of African Political Economy, No. 52, pp112.
    [39] Joffé, ‘Conflict in the Western Sahara’, pp117.
    [40] E. Jensen, Sahara Occidental, Anatomie d’une impasse, pp13.
    [41] Pennell, pp379
    [42] Western Sahara Campaign, ‘Oil : Shifts in the Balance’, Review of African Political Economy, Vol30,96, pp340.
    [43] Simon Tisdall, ThepGuardian, 13.3.2007
    [44] Ian Black, ThepGuardian, 18.6.2007
    [45] Joffé, ‘Sahara Occidental : Conflit sans fin ?
    [46] Ibid.

    [47] David Seddon, « Le Maroc et le Sahara Occidental », pp29.
    [48] « […] les Etats-Unis auraient envoyé des suspects terroristes au Maroc pour interrogatoire dans le cadre du programme connu sous le nom de « restitution extraordinaire » ». C. Ross, Independent Diplomat, p. 125
    [49] Conférence de presse 11/11/2003 (myttranslation)
    [50] J. Bolton, Surrender is not an option, pp368
    [51] Ross, p. 113
    [52] Javier Solana, lors d’une récente visite au Maroc, a déclaré que l’UE considère le Maroc comme « un partenaire de premier plan dans la région méditerranéenne », Thobani, pp297.
    [53] HumanpRightspWatchpWorldpReportp2007
    [54] Thobani, pp247
    [55] L’action de l’Espagne à ce jour s’est limitée au faible volontarisme de particuliers accueillant des enfants sahraouis pour passer l’été en Espagne.
    [56] Jensen, p. 112.
    [57] Ross, p 114

    #Sahara_Occidental #Maroc #France #Espagne #Etats_Unis

  • Au Sahara, les forces du fait accompli mènent le jeu

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Algérie, décolonisation,

    A la fin de la Seconde guerre mondiale et à la création de l’ONU, plus de 800 millions d’habitants étaient encore sous domination de puissances étrangères

    Par Nadir Bacha

    A la fin de la Seconde guerre mondiale et à la création de l’ONU, plus de 800 millions d’habitants étaient encore sous domination de puissances étrangères. Autrement dit, le tiers de la population mondiale vivait encore sous le joug de certains pays industrialisés, comme la France, le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, les Etats-Unis et, à un degré moindre, la Belgique, pour le cas du Congo, avec la France.

    Selon les estimations des experts des Nations unies, un peu plus de 2 millions demeurent dans le cas de la colonisation classique, à travers moins d’une vingtaine de territoires dans le monde. Tel celui des îles Samoa et de Guam, par exemple, sous la tutelle des Etats-Unis. De la Nouvelle-Calédonie et de Gibraltar, sous celles de la France et du Royaume-Uni. Tandis que le Sahara occidental est déclaré (par l’ONU) sous aucune tutelle. Quand la Palestine, Ceuta et Melilla – enclaves espagnoles dans les territoires marocains- ne sont pas mentionnées.

    La Charte des Nations unies, dans le cadre de la gestion des territoires « litigieux», a établi un régime international de tutelle, stipulé dans les articles de 75 à 85 au chapitre XII, ainsi qu’un Conseil de tutelle (Chapitre XII, articles de 86 à 91) dans le but de surveiller certains territoires désignés par l’appellation «territoires sous tutelles» – aucune Assemblée générale des Nations unies, depuis la décision de l’Espagne de se retirer des territoires du Sahara occidental, n’a considéré ces territoires sous une quelconque tutelle étatique qui soit.

    Dans le souci d’activer le processus de décolonisation, l’Assemblée générale a adopté en 1960 une Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés -la guerre d’Algérie qui faisait rage alors et l’activité des politiques du FLN ailleurs ont pour ainsi dire influencé les divers points de vue concernant l’idéologie du colonialisme. Cette déclaration, donc, sur la décolonisation stipule que tous les peuples ont le droit à la libre détermination et proclame la nécessité de cesser au plus vite, inconditionnellement, le colonialisme.

    Deux années plus tard -à l’indépendance officielle de l’Algérie- l’Assemblée générale des Nations unies a mis sur place un Comité spécial pour suivre l’application de la déclaration et formulé des recommandations relatives à son application. Des pays comme le Vietnam, l’Angola, le Mozambique, le Cap Vert, alors, ont depuis acquis leur indépendance après avoir lutté contre l’occupant, pour le premier cité d’une manière endurante et acharnée contre le France, ensuite contre les Etats-Unis. Mais entre-temps, en 1967, Israël, durant la guerre des Six jours, occupe le Golan, le Sinaï et la Palestine, dans les territoires de Ghaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit en urgence le 22 novembre 1967 et parvient, à la majorité absolue des quinze membres, à la Résolution 242, condamnant implicitement l’occupation des territoires et stipulant le retrait des troupes israéliennes. Mais elle y adjoint une littérature concernant un processus de paix régionale globale, qui ménage la susceptibilité des superpuissances, les USA partie prenante avec Israël et l’Urss, sympathisante avec les Arabes et le Palestiniens. Un processus de paix qui va durant longtemps, jusqu’à maintenant, noyer la véritable revendication palestinienne. Qui est le recouvrement souverain des territoires arrêtés selon les dispositions du plan de partage en 1947, consacré par la Résolution 181 de l’Assemblé générale de l’ONU. Mais Israël ne se réfère pas aux résolutions lorsqu’il manœuvre dans les territoires anciennement contrôlés par le Royaume-Uni et la France, récupérés à la chute définitive de l’empire ottoman, à travers les accords secrets de Sykes-Picot en pleine guerre mondiale, en 1916.

    Ceuta et Melilla et le rêve de Bruxelles

    Mais bref, sous la protection des Etats-Unis, Israël brave toutes les tentatives de règlements internationaux. Le gouvernement israélien décide, en 1980, d’élever Jérusalem -de l’ouest comme de l’est- en tant que capitale d’Israël, le monde entier est contre lui, y compris les USA, pour la première fois. Le Conseil de sécurité adopte le 20 juin 1980 la Résolution 476 demandant instamment à Israël, la puissance occupante, de se conformer à la présente résolution et d’interrompre les mesures affectant le caractère et le statut de la ville sainte de Jérusalem.

    La subtilité est remarquée ici, dès lors que les Etats-Unis n’opposent pas de véto, qui ne dit pas que Jérusalem-Est appartient aux Palestiniens, une partie constituante de la Palestine, mais une ville sainte représentant les trois obédiences abrahamiques.

    Les instances des Nations unies ne cessent de ressasser le discours de la décolonisation. Ses structures demeurent impuissantes pour y parvenir. L’Assemblée générale en 1990 a affirmé que les années 1990-2000 seraient la Décennie de l’élimination du colonialisme. Parce que l’empire soviétique s’est effiloché de lui-même, de même pour le regroupement de la Yougoslavie et la scission de la Tchécoslovaquie, où le redimensionnement des nouveaux Etats s’est produit sans intervention quelconque des Nations unies. D’une Assemblée générale à l’autre, jusqu’à celle de 2011, proclamant la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme, il ne ressort absolument rien de concret sur le terrain des revendications. Israël agit en toute liberté dans le fait accompli. Il fait ce qu’il veut dans les territoires soi-disant libérés de Ghaza – se permettant même d’y pratiquer le génocide après l’avoir asphyxier sous l’embargo. D’orchestrer la judaïcité dans les territoires qu’il contrôle, de façon à démontrer au monde, en toute impunité, sa ségrégation anti arabe et anti chrétienne aussi. Pendant que les Etats-Unis confortent autour d’eux le noyau des puissances mondiales contre la reconnaissance de l’Etat de la Palestine. Malgré tout, ça et là, des sursauts «héroïques», symboliques et isolés, qui regardent dans la réalité de la Palestine. La Suède a été l’exemple le plus magistral donné aux autres Etats-membres de l’ONU, les Etats économiquement puissants, capables d’agir sur le plan de la sanction commerciale.

    Il reste le conflit du Sahara occidental. La dernière colonie d’Afrique, si l’on excepte celle de Ceuta et Melilla -puisque le royaume du Maroc lui-même ne semble pas en faire cas. Une colonisation que la totalité des Etats du continent condamne. Au point où le pays colonisateur veut intégrer l’Union européenne. Et rien ne dit -dans ce vaste processus mondial de l’abandon de l’Afrique, si ce n’est l’intérêt pour ses matières premières, aujourd’hui, risques de contamination obligent, même pas pour sa main-d’œuvre-, que Bruxelles n’intégrera pas Rabat en même temps qu’Ankara. Histoire de raconter que le Vieux continent n’est pas si vieux que certains le pensent. Comme les Etats-Unis et la Chine, par exemple. Tentant de consommer la planète par les deux bouts.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Algérie #ONU #Décolonisation

  • Sahara: La signature de l’Accord de Madrid racontée par la CIA

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Franco, Juan Carlos, Mauritanie, Front Polisario, Algérie,

    National Intelligence Bulletin 15 novembre 1975

    L’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont convenu hier de mettre en place une administration provisoire conjointe pour gouverner le retrait complet du Sahara espagnol au début de l’année prochaine.

    Le ministre espagnol de l’information a prédit hier que l’Espagne se retirerait du Sahara à la fin du mois de février. Il a dit que les détails du nouvel accord ne seraient pas rendus publics par l’Espagne jusqu’à ce que le parlement espagnol achève le processus – qui devrait commencer mardi – de décolonisation formelle du territoire.

    Les premiers commentaires des responsables espagnols indiquent qu’ils ne sont pas satisfaits du pacte. Un fonctionnaire espagnol qui a participé aux négociations a déclaré à l’ambassade des États-Unis à Madrid qu’il s’agissait d’un « mauvais accord », mais qu’il était rendu nécessaire par l’incapacité manifeste de l’ONU à empêcher la situation de dégénérer en guerre.

    Avec cet accord, Madrid a renoncé à son insistance sur un référendum pour la région. Le fonctionnaire espagnol a déclaré que « des consultations3 seront tenues avec les chefs de tribus locales sur l’avenir du Sahara espagnol. Madrid est mal à l’aise avec cet accord car elle s’attend à ce que l’Algérie soit mécontente. L’Algérie est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, mais Madrid a apparemment préféré risquer son approvisionnement en énergie ratcher que de s’engager dans des hostilités au Sahara.

    Voir l’article

    L’ONU n’a peut-être pas de rôle à jouer maintenant qu’on lui a présenté un fait accompli. Au mieux, il pourrait y avoir une tentative d’obtenir l’approbation de l’ONU.

    L’accord est une victoire pour le roi du Maroc Hassan, qui a longtemps cherché à annexer au moins une partie du Sahara espagnol. Hassan pourra présenter la nouvelle autorité conjointe comme la réalisation d’une promesse qu’il a faite en août de libérer le Sahara espagnol d’ici la fin de l’année.

    En tant que co-administrateurs, Rabat et Nouakchott pourront choisir les chefs tribaux du Sahara – y compris le chef de l’assemblée générale du territoire, qui a fait défection au Maroc – pour toute « consultation ». Le résultat de ces « consultations » serait presque certainement une décision de partition du territoire, donnant au Maroc la région nord, avec ses riches dépôts de phosphate, et à la Mauritanie la partie sud, avec son minerai de fer.

    L’Algérie apparaît comme le grand perdant. Le ministère algérien des affaires étrangères a publié hier une déclaration indiquant qu’Alger n’approuverait aucun accord auquel elle n’aurait pas été partie. La déclaration a réitéré avec force le soutien sans équivoque de l’Algérie au principe d’autodétermination, suggérant qu’elle participe à la promotion d’un référendum pour le Sahara espagnol. Une agence de presse officielle algérienne a averti Madrid que toute action visant à diviser le territoire serait une grave erreur. L’agence a dit qu’une telle action mettrait en danger les intérêts de l’Espagne ; apparemment une référence au gaz naturel de l’Algérie. Bien que l’agence ait suggéré que le peuple sahraoui se battrait pour libérer sa patrie, elle a laissé entendre que l’Algérie participerait directement à la lutte.

    L’Algérie va, dans un premier temps, essayer d’obtenir le soutien des Nations Unies pour annuler l’accord. Alger fera remarquer que les « consultations » proposées ne sont pas conformes à un avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a confirmé le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Bien qu’un rapport de l’ONU du mois dernier ne se soit pas prononcé explicitement en faveur d’un référendum, des résolutions antérieures de l’assemblée ont approuvé l’autodétermination.

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    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #Accord_de_Madrid #Juan_Carlos #Transition_espagnole #Algérie

  • Sahara: La signature de l’Accord de Madrid racontée par la CIA

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Espagne, Franco, Juan Carlos, Mauritanie, Front Polisario,

    National Intelligence Bulletin 15 novembre 1975

    L’Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont convenu hier de mettre en place une administration provisoire conjointe pour gouverner le retrait complet du Sahara espagnol au début de l’année prochaine.

    Le ministre espagnol de l’information a prédit hier que l’Espagne se retirerait du Sahara à la fin du mois de février. Il a dit que les détails du nouvel accord ne seraient pas rendus publics par l’Espagne jusqu’à ce que le parlement espagnol achève le processus – qui devrait commencer mardi – de décolonisation formelle du territoire.

    Les premiers commentaires des responsables espagnols indiquent qu’ils ne sont pas satisfaits du pacte. Un fonctionnaire espagnol qui a participé aux négociations a déclaré à l’ambassade des États-Unis à Madrid qu’il s’agissait d’un « mauvais accord », mais qu’il était rendu nécessaire par l’incapacité manifeste de l’ONU à empêcher la situation de dégénérer en guerre.

    Avec cet accord, Madrid a renoncé à son insistance sur un référendum pour la région. Le fonctionnaire espagnol a déclaré que « des consultations » seront tenues avec les chefs de tribus locales sur l’avenir du Sahara espagnol. Madrid est mal à l’aise avec cet accord car elle s’attend à ce que l’Algérie soit mécontente. L’Algérie est le principal fournisseur de gaz naturel de l’Espagne, mais Madrid a apparemment préféré risquer son approvisionnement en énergie ratcher que de s’engager dans des hostilités au Sahara.

    L’ONU n’a peut-être pas de rôle à jouer maintenant qu’on lui a présenté un fait accompli. Au mieux, il pourrait y avoir une tentative d’obtenir l’approbation de l’ONU.

    L’accord est une victoire pour le roi du Maroc Hassan, qui a longtemps cherché à annexer au moins une partie du Sahara espagnol. Hassan pourra présenter la nouvelle autorité conjointe comme la réalisation d’une promesse qu’il a faite en août de libérer le Sahara espagnol d’ici la fin de l’année.

    En tant que co-administrateurs, Rabat et Nouakchott pourront choisir les chefs tribaux du Sahara – y compris le chef de l’assemblée générale du territoire, qui a fait défection au Maroc – pour toute « consultation ». Le résultat de ces « consultations » serait presque certainement une décision de partition du territoire, donnant au Maroc la région nord, avec ses riches dépôts de phosphate, et à la Mauritanie la partie sud, avec son minerai de fer.

    L’Algérie apparaît comme le grand perdant. Le ministère algérien des affaires étrangères a publié hier une déclaration indiquant qu’Alger n’approuverait aucun accord auquel elle n’aurait pas été partie. La déclaration a réitéré avec force le soutien sans équivoque de l’Algérie au principe d’autodétermination, suggérant qu’elle participe à la promotion d’un référendum pour le Sahara espagnol. Une agence de presse officielle algérienne a averti Madrid que toute action visant à diviser le territoire serait une grave erreur. L’agence a dit qu’une telle action mettrait en danger les intérêts de l’Espagne ; apparemment une référence au gaz naturel de l’Algérie. Bien que l’agence ait suggéré que le peuple sahraoui se battrait pour libérer sa patrie, elle a laissé entendre que l’Algérie participerait directement à la lutte.

    L’Algérie va, dans un premier temps, essayer d’obtenir le soutien des Nations Unies pour annuler l’accord. Alger fera remarquer que les « consultations » proposées ne sont pas conformes à un avis consultatif de la Cour internationale de justice, qui a confirmé le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Bien qu’un rapport de l’ONU du mois dernier ne se soit pas prononcé explicitement en faveur d’un référendum, des résolutions antérieures de l’assemblée ont approuvé l’autodétermination.

    Les Algériens vont également s’efforcer de créer autant de problèmes que possible pour le Maroc. Ils continueront, par exemple, à fournir des armes, des formations et peut-être quelques « volontaires » au Front Polisario, un groupe saharien pro-indépendance. Avec un sanctuaire en Algérie et des armes suffisantes, un nombre relativement faible de guérilleros du Front pourrait effectuer des sabotages et des attaques terroristes contre la nouvelle administration conjointe. Alger pourrait également renouveler son soutien aux dissidents à l’intérieur du Maroc.

    L’Algérie espère probablement qu’une insurrection du Polisario contre l’occupation marocaine immobilisera un grand nombre de troupes pendant un certain temps. Le Front affirme déjà qu’il contrôle une partie du territoire. Les dirigeants du Front veulent une indépendance totale pour le Sahara espagnol et ont juré de se battre pour atteindre cet objectif. Des rapports de presse algériens affirment que 2555 membres de l’Armée du Polisario se trouvent sur le territoire.

    Espagne

    Le Prince Juan Carlos tire le maximum d’avantages de son statut de chef d’État « temporaire ».

    Capitalisant sur la nature urgente du problème du Sahara, il a agi de manière décisive et on lui attribue une grande partie du crédit pour avoir inversé la marche du Maroc. Son image de leader a été renforcée par le fait qu’il a présidé deux réunions du Conseil de défense nationale, ce que Franco faisait rarement. La façon dont Juan Carlos a géré la question du Sahara jusqu’à présent a également amélioré ses rapports avec les principaux chefs militaires, dont il aura besoin du soutien dans les mois à venir.


    Bien que Juan Carlos n’ait pas été aussi ferme sur les questions intérieures, la présence continue de Franco a donné au prince une excuse pour ne pas l’être. Ainsi, les médias ont applaudi Juan Carlos pour les récentes indications selon lesquelles le gouvernement prend des mesures pour résoudre le problème sensible de l’immigration clandestine.

    Bien que Juan Carlos n’ait pas été aussi ferme sur les questions intérieures, la présence continue de Franco a donné au prince une excuse pour ne pas l’être. Le 11 novembre, le cabinet a adopté un décret – initié il y a plusieurs mois – portant création d’une commission chargée de préparer un statut administratif spécial pour deux des provinces basques (…) La presse a également rapporté qu’un décret approuvé en mai dernier autorisant l’enseignement des langues régionales dans les écoles et leur utilisation dans les activités du gouvernement local serait également publié prochainement.

    En général, cependant, il y a une paralysie dans l’élaboration des politiques domestci qui se poursuivra probablement aussi longtemps que Franco vivra. Pendant l’interrègne, les activités de l’ultra-droite – si elles ne sont pas contrôlées – compliqueront les efforts de Juan Carlo pour ouvrir la société espagnole après son investiture comme roi. Blas Pinar, leader du parti d’ultra-droite Force nouvelle, a organisé des rassemblements dans tout le pays pour mettre en garde contre les dangers que représentent les partis politiques. Soulignant que la monarchie ne tirera sa légitimité que de Franco, il a appelé Juan Carlos à purger le gouvernement de tous ceux qui n’ont pas soutenu le franquisme.

    Des extrémistes de droite, tels que les Guerrilas du Christ Roi, liés à la Nouvelle Force, ont récemment battu des étudiants manifestants et des avocats de l’opposition, et envoyé des lettres de menaces à des opposants et même à certaines personnalités de l’establishment plus ouvertes.

    Les forces de sécurité, quant à elles, ont pleinement profité des larges pouvoirs accordés par les décrets anti-terroristes de l’été dernier pour multiplier les arrestations et réprimer toute forme de dissidence : Ces derniers jours, selon les estimations de la presse, plus de 100 personnes ont été arrêtées, dont le rédacteur en chef du prestigieux journal indépendant Ya, qui a été mis en examen pour avoir publié un article sur la succession. Six prêtres ont été condamnés à une amende en raison de leurs sermons, et le gouvernement a interdit plusieurs conférences de professeurs importants, dont l’ancien ministre Ruiz Gimenez.

    Juan Carlos ne pourra pas repousser beaucoup plus longtemps les décisions de politique intérieure, même si Franco vit. Une décision doit être prise concernant le successeur de Rodriguez de Valcarcel, le président conservateur du parlement dont le mandat de six ans expire à la fin du mois. Le poste est important car le titulaire devient automatiquement président du Conseil du royaume, qui joue un rôle déterminant dans le choix des nouveaux premiers ministres, et du Conseil de régence, composé de trois membres, qui gouvernera à partir de la mort de Franco jusqu’à la prestation de serment de Juan Carlos.

    Si Juan Carlos décide de conserver Rodrgiuez de Valcarcel, cette décision sera interprétée par la gauche espagnole comme un franquisme sans Franco. Si quelqu’un d’autre est choisi, ses références politiques seront soigneusement examinées à la recherche d’indices sur la direction que Juan Carlos entend donner à l’Espagne.

    Source
    #Maroc #Sahara_Occidental #Espagne #Mauritanie #Accord_de_Madrid #CIA #Etats_unis

  • Sahara : Trois orpailleurs mauritaniens tués par drone

    Tags : Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, drones, orpailleurs,


    Trois chercheurs d’or mauritaniens ont été tués mardi lors d’une frappe aérienne dans le sud-est du Sahara occidental, a déclaré jeudi une source sécuritaire mauritanienne.

    La source, qui a requis l’anonymat, a expliqué que les victimes voyageaient dans un véhicule lorsqu’elles ont été attaquées, prétendument par des projectiles provenant d’un drone, dans une zone appelée Gleibat El Foula, près de la frontière mauritanienne.

    L’auteur de l’attaque n’est pas encore connu, mais les observateurs mauritaniens suggèrent que les mineurs ont été attaqués par l’armée marocaine. Bien que de tels événements se soient répétés ces derniers mois, faisant des morts et des blessés, la Mauritanie et le Maroc n’ont jamais fait de déclaration officielle à ce sujet.

    Des milliers de Mauritaniens travaillent dans la prospection et l’exploitation artisanale de l’or dans le nord du pays et, malgré les avertissements répétés des autorités mauritaniennes, certains pénètrent dans les territoires sahraouis.

    Les franges orientale et méridionale du Sahara occidental font partie pour le Polisario de ses « territoires libérés », tandis que l’ONU les appelle « zone tampon » (obligatoirement démilitarisée) et que le Maroc les considère comme faisant partie de son territoire.

    La situation est tendue depuis que les troupes marocaines ont pénétré dans la zone démilitarisée de Guerguerat, qui sépare la Mauritanie des territoires sahariens, il y a plus d’un an et demi, pour démanteler un sit-in de militants sahraouis bloquant la seule route reliant le Maroc aux pays subsahariens.

    Le Front Polisario a considéré l’action marocaine comme une violation de l’accord de cessez-le-feu signé sous les auspices de l’ONU en 1991 et a lancé des opérations militaires contre le mur érigé par le Maroc au Sahara occidental.

    MSN, 03/11/2022

    #Maroc #Sahara_Occidental #Mauritanie #Drones


  • Bruxelles : Policier et gigolo

    Tags : Belgique, bruxelles, Police, PolBru, prostitution,

    Enquête ouverte à la police pour vérifier si un policier sous certificat médical est également un gigolo qui se prostitue sur Internet: «C’était un pari entre amis!»

    La police de Bruxelles Capitale/Ixelles a ouvert une enquête interne : un policier de 28 ans est soupçonné de se prostituer. C’est ce que s’indique sa petite annonce de gigolo où il vend ses charmes « 200 euros de l’heure ».

    C’est le sujet de conversation du moment qui fait jaser au sein de la police de Bruxelles Capitale / Ixelles (PolBru). Suite à l’absentéisme récurrent pour cause de maladie d’un policier de 28 ans qui travaille au sein de la Brigade Territoriale d’Intervention de Polbru, il a été découvert que celui-ci disposait d’un profil de gigolo sur le fameux site de petites annonces à caractère sexuel « Quartier Rouge ». Comment ? Tout bêtement en tapant son numéro de téléphone dans le moteur de recherche de « Google » ! Il apparaît en plus à la fois à visage découvert et dénudé sur sa petite annonce explicite… Une telle activité complémentaire n’est bien entendu pas tolérée au sein de la police. Raison pour laquelle une enquête interne a été ouverte.

    Petite annonce explicite

    « Mesdames, mesdemoiselles et couples, vous êtes au bon endroit (…) Mon rôle ? Vous offrir une compagnie de charme, une compagnie qui vous met à l’aise, qui vous fait du bien, qui vous fait sentir femme. Une seule règle d’or : je serai là pour vous ! Je suis disponible afin de vous accompagner là où cela vous plaira, pour faire ce qu’il vous plaira. Toutes les pistes sont envisageables (…) Toutes les femmes sont belles, aucun critère physique n’est requis ou rédhibitoire », écrit-il !

    « 200 euros de l’heure »

    « Maxime », son pseudonyme de gigolo, précise également ses possibilités et son tarif : « Dîner, échangisme, nuitée, possibilités de douche, trio (femme/femme/homme ou homme/homme/femme), voyage d’affaires à l’étranger, en faisant le gigolo pendant 1 heure ! », plaisantent notamment des policiers de PolBru !

    « Non, bonne journée »

    Sudinfo a contacté l’intéressé, qui nous a d’abord confirmé qu’il était bien « Maxime », le gigolo. Après lui avoir décliné notre identité et notre qualité de journaliste, à la question de savoir s’il acceptait de nous parler de son activité complémentaire de prostitué, notre policier nous a répondu du tac au tac avant de nous raccrocher au nez : « Non, bonne journée ». Puis, « Maxime » s’est fendu d’un message texte pour nous demander de lui répéter notre identité tout en prenant le soin d’effacer sa petite annonce du site Internet « quartier rouge » !

    « Blague entre amis »

    Il nous a finalement rappelés un peu moins d’une heure plus tard pour nous assurer qu’il s’agirait ici d’une « blague entre amis » et qu’il ne se prostitue pas le moins du monde. « On s’est fait un compte pour voir un peu comment ça pouvait tourner pour nous et ce qu’on pouvait recevoir comme type de messages. J’ai fait cela avec des amis, je ne vois pas ce que je peux vous en dire de plus », a-t-il affirmé, tout en nous demandant comme son épouse le lui soufflait à l’oreille : « En quoi cela (nous) regarde ? »

    Nous lui avons rétorqué que ce n’est pas tous les jours qu’un policier se prostitue et « Maxime » nous a (re)pris au mot : « Déjà, si vous regardez bien, escorte et prostitution ne vont pas spécialement de pair, premièrement ! Et, deuxièmement, je ne fais ni l’un ni l’autre étant donné que cela part d’un canular entre amis ». Nous lui avons alors fait remarquer qu’il avait tout de même mis le paquet pour un « canular »…

    « Pour gagner un pari »

    Il faut en effet savoir que « Maxime » avait fait certifier, vérifier son profil sur « Quartier Rouge » et qu’il avait payé pour que sa petite annonce soit « Gold » / « Premium » et donc mise en avant par « Quartier Rouge ». À l’heure d’écrire ces lignes, « Maxime » faisait d’ailleurs partie des trois seuls gigolos / hommes qui avaient payé « Quartier Rouge » pour que leurs petites annonces se retrouvent en première position ! « Pour gagner un pari avec mes amis dont vous ne connaissez pas la somme qu’on a mise en jeu, je suis prêt à dépenser un peu d’argent », a soutenu « Maxime ».

    Son épouse confirme

    Suite à son refus de parler de l’objet de ce fameux « pari », c’est son épouse qui a pris le relais au téléphone pour confirmer sa version et répondre à cette ultime et dernière question : « Le pari, en gros, c’était celui qui arrive à trouver un premier rendez-vous sans évidemment aller jusqu’au bout ; c’était une connerie, on parlait des choses un peu taboues que les couples font et, entre mecs, ils ont dit : on va se faire une annonce et le premier qui arrive à trouver un truc sérieux remporte la mise ».

    « Nous sommes tombés de notre chaise »

    « Nous sommes tombés de notre chaise, le chef de corps Michel Goovaerts a immédiatement demandé l’ouverture d’une enquête interne », réagit Ilse Van de keere, porte-parole de la police de Bruxelles Capitale / Ixelles. « Les règles relatives à une activité complémentaire sont claires et figurent dans la circulaire ministérielle du 3 mai 2019. On ne peut pas exercer une activité complémentaire qui est contraire à la neutralité et à la déontologie de la police. Avoir une activité complémentaire de travailleur du sexe ne correspond pas aux valeurs déontologiques que la police propage », souligne-t-elle. « Selon les chiffres de la police de Bruxelles Capitale / Ixelles, environ 7,8 % de nos policiers et policières exercent une activité complémentaire (autrement dit : environ 170 sur environ 2.200 policiers et policières) », ajoute Ilse Van de keere.

    «En tant que policier, il n’est pas interdit d’avoir un job en plus, mais la prostitution?»
    Le président de la commission permanente de la police locale, Nicholas Paelinck, a également réagit sur cette affaire.

    Par la rédaction
    Sudinfo, 02/11/2022

    #Belgique #Bruxelles #PolBru #Policier #Prostitution

  • Egypte: Impacts de la COP 27 sur la sécurité mondiale

    Egypte: Impacts de la COP 27 sur la sécurité mondiale

    Tags : Egypte, COP 27, changement climatique, réchauffement, sécurité mondiale,

    Professeur des universités, expert international docteur d’ Etat 1974- Abderrahmane MEBTOUL Directeur d’études ministère industrie-Energie 1974/1979-1990/1995-2000/2006-2013/2015 –Président de la commission transition énergétique des 5+5+ Allemagne en juin 2019

    C’est dans un contexte alarmant où ces deux dernières années 2021/2022, qui ont été marquées par les phénomènes météorologiques extrêmes tels que les méga-feux en Amazonie, en Californie, ou en Grèce, avec la sécheresse au Maghreb et en Europe, la poursuite de la déforestation en Amazonie, et les inondations au Pakistan que se tiendra la COP 27 (l’acronyme COP (Conference of Parties) signifiant la conférence de toutes les parties (ou états) signataires de la Convention-Cadre de l’ONU sur les changements climatiques) du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el-Cheykh dans la péninsule du Sinaï, en Égypte.

    Cette importante rencontre engage la sécurité du monde où les rapports de l’ONU prévoient une sécheresse sans pareille entre 2025/2030 avec des incendies , une pénurie d’eau douce et donc une crise alimentaire. Fondamentalement, si nous échouons à passer à un monde à faible émission de carbone, c’est l’intégrité globale de l’économie mondiale qui sera menacée, car le climat mondial est un vaste système interconnecté. Toute action dans une zone déterminée du globe a un impact sur le reste du monde, où depuis 1850, notre planète s’est déjà réchauffée en moyenne de 1,1°C.

    Selon le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le réchauffement planétaire en cours pourrait atteindre 1,5°C à 4,4°C d’ici 2100. Les experts du GIEC indiquent que le réchauffement climatique devrait être contenu à +1,5°C au maximum d’ici 2100 pour éviter que notre climat ne s’emballe. Cette limitation sera hors de portée à moins de réductions immédiates, rapides et massives des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

    Le réchauffement climatique a plusieurs effets négatifs qui menacent la sécurité mondiale. (voir le débat Pr Abderrahmane Mebtoul Radio Beur/Fm Paris le 30/10/2022 17h sur enjeux géostratégiques et TV- LCP Paris chaine parlementaire sur le réchauffement climatique et la sécurité mondiale a été diffusée le 31 octobre 2022 à 23h30 en présence de plusieurs experts disponible sur YouTube ).

    Premièrement, pour la hausse du niveau des mers, le constat est la hausse moyenne des températures qui provoque une fonte des glaces continentales (glaciers, icebergs, etc.). Le volume de glace fondue vient s’ajouter à celui de l’océan, ce qui entraîne une élévation du niveau des mers.. Près de 30 % de cette élévation est due à la dilatation causée par l’augmentation de la température de l’eau. Entre 1901 et 2020, le taux moyen d’élévation du niveau marin s’accélère, était de près d’1,3 mm par an entre 1901 et 1971, d’environ d’1,9 mm par an entre 1971 et 2006, et il atteint près de 3,7 mm par an entre 2006 et 2020. Le GIEC estime que le niveau des mers pourrait augmenter de 1,1 m d’ici 2100. Comme impact, les zones côtières seront confrontées à des inondations dans les zones de faible altitude plus fréquentes et plus violentes et à l’augmentation de l’érosion du littoral.

    Deuxièmement, la modification des océans qui absorbent naturellement du gaz carbonique, en excès dans les océans, acidifie le milieu sous-marin . Une acidification trop importante des eaux marines peut provoquer la disparition de certaines espèces, notamment des végétaux et des animaux tels que les huîtres ou les coraux. En plus de son acidification, les activités humaines entraînent d’autres modifications des océans : baisse de sa teneur en oxygène, réchauffement et augmentation de la fréquence des vagues de chaleur marines. Ces changements affectent les écosystèmes marins, et les populations qui en dépendent.

    Troisièmement, l’amplification des phénomènes météorologiques extrêmes provoque l’évaporation de l’eau , ce qui modifie le régime des pluies. Cela apporte des pluies plus intenses, avec les inondations qui les accompagnent dans certaines régions, et des sécheresses plus intenses et plus fréquentes dans de nombreuses autres régions. En effet, lors de pluies violentes, les sols ne peuvent pas fixer l’eau. Elle s’écoule alors directement vers les cours d’eau plutôt que de s’infiltrer. Dans ces conditions, les nappes d’eau souterraines peinent à se reconstituer. Le réchauffement planétaire entraîne d’autres dérèglements tels que le dérèglement des saisons et le déplacement des masses d’air qui pourraient, à long terme, accroître le nombre d’événements climatiques extrêmes : tempêtes, ouragans, cyclones, inondations, vagues de chaleur, sécheresses, incendies.

    Quatrièmement, le réchauffement climatique est une menace sur les plantes et les animaux car les cycles de croissance des végétaux sauvages et cultivés sont modifiés : gelées tardives, fruits précoces, chute des feuilles tardives, etc. Beaucoup d’espèces ne supporteront pas les nouvelles conditions climatiques et l’agriculture devra s’adapter en choisissant des espèces précoces.. Les comportements de nombreuses espèces animales sont perturbés : modification des zones de vie de certaines espèces, modification des aires de migration, etc. Elles devront migrer ou s’adapter rapidement à ce dérèglement climatique sous menace d’extinction. Un réchauffement de 1°C oblige déjà certaines espèces à se déplacer de plusieurs centaines de km vers le Nord ou de plusieurs dizaines de mètres en altitude pour retrouver leurs conditions de vie.

    Cinquièmement, l’impact du réchauffement climatique bouleverse les conditions de vie humaine. Certains de ces effets sont irréversibles, ils ont poussé les écosystèmes au-delà de leur capacité d’adaptation. Aujourd’hui, selon le rapport du GIEC, environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivent dans des habitats très vulnérables au changement climatique.. Si le niveau des mers augmente d’1,1 m d’ici 2100, près de 100 millions de personnes seront contraintes de changer de lieu d’habitation, et certaines terres côtières ne seront plus cultivables. En raison de la montée des eaux, des famines ou encore des tempêtes, de nombreuses personnes seront contraintes, pour s’adapter au dérèglement climatique, de quitter leur maison ou leur pays : près de 220 millions de migrants climatiques sont envisagés d’ici à 2050 à cause de toutes ces catastrophes. Par ailleurs, le changement climatique accroît les risques sanitaires : vagues de chaleur, cyclones, inondations, sécheresses, propagation facilitée de maladies.

    Sixièmement, les dérèglements climatiques perturbent la distribution des ressources naturelles, leur quantité et leur qualité. De plus, les rendements agricoles et des activités de pêche sont impactés. Les rendements agricoles pourraient baisser d’environ 2 % tous les 10 ans tout au long du 21ème siècle, avec des fluctuations chaque année. Cela mène à une insécurité alimentaire (augmentation du prix des denrées, difficultés d’approvisionnement, etc.) et des tensions autour des ressources.

    Septièmement, les impacts sur les couts. Ainsi, l’AIE les engagements gouvernementaux actuels ne permettraient d’atteindre que 20 % des réductions d’émissions nécessaires d’ici 2030. Pour atteindre les objectifs, il faudrait investir chaque année jusqu’à 4 000 milliards de $ au cours de la prochaine décennie, en dirigeant la majorité de ces investissements vers les économies en développement. Des estimations plus larges sont réalisées pour chiffrer les investissements nécessaires à plus long terme. Morgan Stanley prévoit par exemple qu’il faudrait 50 000 milliards de $ pour transformer ce que le groupe bancaire décrit comme les cinq industries clés : énergies renouvelables, véhicules électriques, hydrogène, captage / stockage du carbone et biocarburants. Selon le réassureur Swiss Re, assureur des assureurs, il faudrait 270.000 milliards de dollars d’ici 2050, et les objectifs de l’accord de Paris ne pourront être atteint qu’en 2069, soit 20 ans de retard, devant miser sur l’efficacité énergétique en premier lieu dans le transport de l’énergie, le BTPH , l’industrie sans compter les coûts dans , la santé et de l’agriculture et celui des loisirs nouveaux mode du tourisme. nécessitant la réforme du système financier mondial du fait que les obligations vertes représentent en 2021 seulement 2% de la valeur du marché obligataire mondial. Sans changement de trajectoire, les prévisions du NGFS, qui s’appuient sur la simple mise en place des politiques actuelles, envisagent une perte de production équivalant à environ 5 % du PIB mondial d’ici 2050, et jusqu’à 13 % d’ici 2100. La Commission européenne, quant à elle, parle d’un investissement de 3 500 milliards d’euros au cours des dix prochaines années (soit 25 % du PIB), tandis que l’université de Tsinghua University prévoit que le plan chinois coûtera au cours des quatre prochaines décennies environ 21 600 milliards de de dollars ce qui représente 122 % du PIB du pays .

    Espérons que cette énième rencontre en Egypte , proposera des solutions concrètes où le réchauffement climatique dont la responsabilité en incombe en premier lieu au pays développés y compris la Chine et la Russie gros pollueurs , avec un impact catastrophique sur les pays en voie de développement , notamment sur l’Afrique où les engagements de la COP21 ont été très partiellement appliqués( le professeur Abderrahmane Mebtoul a présidé en juin 2019 à Marseille la réunion de la société civile des 5+5 + Allemagne sur la transition énergétique en présence des ministres des affaires étrangères et des organisations internationales où des actions concrètes ont été proposées) . Or avec les tensions en Ukraine avec la crise énergétique, bon nombre de pays recourent massivement aux énergies fossiles et la paix dans cette région est une condition essentielle pour aborder sereinement le sujet stratégique du réchauffement climatique et donc la transition énergétique irréversible qui modifiera le pouvoir énergétique et économique mondial entre 2025/2030/2040 dont l’émergence des BRICS avec en 2021 25% du PIB mondial et plus de 45% de la population mondiale ( sur la transition énergétique voir interview du président de l’AIE à EuroNews le 02/11/2022 17H) .

    Pour les pays en voie de développement qui aspirent au bien à des stratégies d’adaptation avec l’aide des techniques nouvelles des pays développés s’impose pouvant tolérer un minimum. Si l’Afrique, l’Asie dont la Chine et l’Inde plus de 4 milliards d’habitants sur les 8 milliard avaient le même modèle de consommation énergétique que l’Europe et les USA, moins d’un milliard d’habitant pour un PIB mondial dépassant les 40%, il faudrait selon les experts trois à quatre fois la planète terre. Le monde connaît un bouleversement inégal depuis des siècles, d’un côté pluies diluviennes, inondations de l’autre côté, sécheresse et incendies .

    Pour réduire les coûts, impossible à supporter les Etats à terme où selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), une « transition décisive » pourrait entraîner une hausse de 2,5 % du PIB mondial à l’horizon 2050, plusieurs propositions : premièrement, de développer la transition énergétique, favoriser le Mix solaire /gaz moins nocif que le pétrole et le charbon, l’éolien, l’hydraulique le développement des énergies renouvelables, les panneaux photovoltaïques pour le marché local combiné avec la thermique pour les interconnexions pour pouvoir exporter.

    Soutenu dans de nombreux pays par des subventions gouvernementales, l’investissement dans les panneaux solaires a réduit les coûts de façon spectaculaire au cours des dernières décennies. Depuis 2010, leur prix moyen a baissé de 82 % aux USA, pour atteindre l’équivalent de 0,068 $ par kilowatt/heure (kWh), contre 0,32 $ /kWh pour le charbon ; le solaire et l’éolien terrestre sont désormais les sources d’énergie les moins chères, et les futurs investissements dans d’autres technologies devraient également faire baisser les coûts liés à la transition ; deuxièmement simuler la productivité : l’investissement dans les nouvelles technologies devrait aussi permettre d’améliorer l’efficacité, de renforcer la productivité globale et d’augmenter la croissance économique potentielle ; troisièmement, l’augmentation des investissements dans les infrastructures clés qui peuvent générer des externalités positives supplémentaires, en améliorant la résilience d’un réseau électrique.

    Abderrahman Mebtoul

  • Pays Bas : Lutte contre le long bras de certains pays

    Pays Bas : Lutte contre le long bras de certains pays

    Tags : Pays Bas, Maroc, Chine, Russie, Érythrée, Rwanda, Belarus, Iranmigrants,

    Le Parlement veut que le cabinet agisse contre le bras long d’un nombre croissant de pays aux Pays-Bas

    La Chambre des représentants souhaite que le cabinet prenne enfin des mesures pour protéger les ressortissants néerlandais ici présents qui sont intimidés ou menacés par leur pays d’origine. Les récents rapports de harcèlement de citoyens néerlandais iraniens et chinois confirment l’urgence du problème, rapporte De Volkskrant.

    Le média néerlandais rappelle qu’il y a trois ans, le plaidoyer de Lilianne Ploumen (PvdA) et de Bram van Ojik (GroenLinks) en faveur de la création d’une ligne d’assistance téléphonique pour les personnes aux prises avec le bras long de leur pays d’origine n’a pas pu compter sur le soutien des partis au pouvoir et de Stef Blok, alors ministre des affaires étrangères. Les victimes n’avaient qu’à s’adresser à la police.

    Entre-temps, son successeur Wopke Hoekstra a annoncé la mise en place d’une telle hotline. Je ne trouve pas acceptable que des pays tendent le bras à ceux qu’ils considèrent comme des nationaux ou d’anciens nationaux », a-t-il déclaré récemment lors d’un débat parlementaire sur les droits de l’homme.

    Selon la même source, depuislors, de nouvelles informations sont apparues selon lesquelles le personnel diplomatique de l’ambassade d’Iran filme les manifestants contre le régime iranien. Et RTL a rapporté la semaine dernière que, outre les formes déjà connues d’influence et d’intimidation sur le sol néerlandais, la Chine utilise également deux « bureaux de service » basés aux Pays-Bas pour faire pression sur les gens.

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  • Le sommet de la Ligue arabe appelle à une action commune pour relever les défis

    Le sommet de la Ligue arabe appelle à une action commune pour relever les défis

    Tags : Ligue Arabe, Algérie, sommet arabe, Palestine, Libye,

    Le 31e sommet de la Ligue arabe s’est achvé ce mercredi à Alger, capitale de l’Algérie, avec l’adoption par les dirigeants arabes de la « Déclaration d’Alger », qui appelle au renforcement de l’action arabe commune pour relever les défis régionaux et mondiaux.

    La déclaration a mis en garde contre les risques que l’évolution de la situation internationale fait peser sur la sécurité et la stabilité des pays arabes, soulignant l’importance d’unifier les efforts pour préserver leurs intérêts communs.

    Elle a également stipulé que toute forme d’ingérence étrangère dans les affaires internes des pays arabes était rejetée.

    La « Déclaration d’Alger » place la cause palestinienne au coeur de l’action commune arabe. Les dirigeants arabes ont réitéré leur soutien absolu aux droits inaliénables du peuple palestinien, à l’autodétermination et à l’établissement d’un Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, exhortant Israël à mettre fin à ses attaques contre les Palestiniens et à lever son blocus de la bande de Gaza.

    Ils ont appelé à adopter et à soutenir l’approche de l’Etat de Palestine pour obtenir le statut de membre à part entière au sein de l’Organisation des Nations unies.

    En ce qui concerne la crise libyenne, les dirigeants arabes ont fait part de leur pleine solidarité avec le peuple libyen et de leur soutien aux efforts visant à mettre un terme à la crise à travers une solution inter-libyenne.

    La déclaration souligne la nécessité d’établir des relations saines et équilibrées entre la communauté arabe et la communauté internationale, insistant sur l’importance des forums de coopération et de partenariat existant entre la Ligue arabe et les différents partenaires internationaux et régionaux.

    Selon le texte, les dirigeants arabes ont également appelé à unifier les efforts pour lutter contre le terrorisme et toute forme d’extrémisme, tout en proposant de créer une zone dénucléarisée et exempte d’armes de destruction massive au Moyen-Orient.

    China, 03/11/2022

    #Algérie #Chine #Sommet_arabe