Catégorie : sélection articles illustrés

  • Pourquoi la mairie d’Anvers finance-t-elle la tombe d’un collaborateur nazi ?

    Pourquoi la mairie d’Anvers finance-t-elle la tombe d’un collaborateur nazi ?

    Tags : Belgique, Anvers, Flandre, extrême droite, nazi, August Borms, Staff De Clercq,

    Ellen De Soete (présidente de la coalition du 8 mai), Tom Lanoye (écrivain), Stéphanie Koplowicz (petite-fille de déporté et membre de l’Union des Juifs progressistes de Belgique), Alexis Deswaef (avocat et vice-président de la Fédération internationale pour droits de l’homme), Pol De Grave (conseil du conseil d’administration de la Fondation Auschwitz), Lieve Franssen (Hart Boven Hard), Julien Dohet (syndicaliste).

    Alors que dans de nombreuses villes belges, des pierres d’achoppement modestes et respectueuses sont maçonnées sur le trottoir devant les anciennes habitations de personnes arrêtées, torturées, déportées ou assassinées par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, des citoyens d’extrême droite rendent hommage aux collaborateurs nazis flamands August Borms avec beaucoup de nostalgie et Staff De Clercq.

    Les pierres d’achoppement sont des mémoriaux aux victimes du fascisme et de la terreur nazie ; peu ont survécu à l’horreur des camps de concentration. D’autre part, ils veulent glorifier les pages noires de jais du passé de la Flandre avec des tombes polies de ces collaborateurs.

    L’année dernière, une publication du Parlement flamand présentait une rétrospective de l’émancipation flamande. Les deux mêmes collaborateurs ont été inclus dans l’aperçu historique. Après une vague de protestations, le Parlement flamand a adopté une résolution le 20 mars 2022 condamnant purement et simplement la collaboration et nous appelant à faire en sorte que les « erreurs » du passé ne se reproduisent pas.

    Il est donc pour le moins choquant que les travaux de réparation de la tombe de Borms soient financés par des fonds publics.

    C’est d’autant plus remarquable que la coalition est quasiment la même au niveau flamand et au conseil municipal d’Anvers. De plus, la mairie d’Anvers refuse d’adapter le site internet du Bormshuis, où la collaboration n’est pas du tout mentionnée. Le fait que Borms ait été jugé deux fois pour collaboration est ignoré, bien que de nombreux historiens l’aient dénoncé.

    Tout cela est un symptôme de la normalisation de l’idéologie d’extrême droite. Plutôt que de banaliser les actions problématiques de personnes comme Borms, la ville aurait pu donner l’exemple comme elle l’a fait en 2019 concernant le maire de guerre Leo Delwaide. Lorsqu’il a été révélé que Delwaide avait joué un rôle actif dans la persécution des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, le quai qui porte son nom a été rebaptisé Liberation Dock.

    En tant que coalition du 8 mai, qui veut faire du 8 mai un jour férié légal pour commémorer la victoire sur la terreur et le fascisme nazis, nous restons très vigilants face à la recrudescence de nouvelles formes de fascisme.

    Dans le respect des droits humains fondamentaux et des libertés constitutionnelles, nous ne voulons en aucun cas restreindre la liberté d’expression et la liberté de réunion et d’association. En revanche, nous protestons vigoureusement contre l’hommage rendu aux collaborateurs nazis, surtout s’il est directement ou indirectement soutenu et/ou financé par des fonds publics.

    Nous continuerons à défendre une société tolérante contre les attaques des mouvements d’extrême droite.

    De Morgen, 03 nov 2020

    #Belgique #Flandre #Anvers #Extrême_droite

  • Ligue Arabe : L’Algérie remet les pendules à l’heure

    Ligue Arabe : L’Algérie remet les pendules à l’heure

    Tags : Algérie, Ligue Arabe, sommet arabe, Palestine,

    En faisant tenir le 16e Sommet de la Ligue arabe un 1er Novembre, le président de la République lançait déjà un message symbolique fort pour signifier la reconstitution de l’union sacrée autour de la question palestinienne et de la poursuite de la lutte pour faire aboutir la revendication arabe de la reconnaissance internationale d’un Etat palestinien et de la libération des territoires arabes spoliées.

    Dans son allocution devant les participants au 31e Sommet, le président Abdelmadjid Tebboune n’a ainsi pas manqué de rappeler au monde, en ces temps où s’intensifient les tentatives de provoquer la dissolution totale de la revendication du peuple palestinien, de délégitimer sa lutte et surtout de criminaliser sa résistance, que «la question palestinienne demeure notre cause centrale, au cœur de nos préoccupations et en tête de nos priorités, au moment où elle fait l’objet de tentatives de liquidation, du fait de la poursuite de graves violations par les forces d’occupation qui étendent leurs colonies illégales, tuent des innocents, envahissent villes et villages palestiniens, confisquent des terres et des biens, démolissent des maisons et des bâtisses et forcent le peuple palestinien autochtone à l’exode, notamment à AlQods occupée».

    Cette description forte de la situation clarifie aussi la problématique que le sionisme et ses supports ont toujours tenté d’en brouiller le sens et de dénaturer l’objectif de la lutte du peuple palestinien, qui est fondamentalement un combat contre l’oppression d’un système colonial et d’apartheid et pour la libération de sa patrie injustement spoliée avec la complicité de puissances étrangères désireuses de maintenir leur mainmise sur une région stratégique et riche en ressources.

    Face au «mutisme assourdissant» de la communauté internationale, face à l’inertie du Conseil de sécurité et des Nations unies, «qui peinent à imposer la solution à deux Etats, objet de consensus international», estime le président Abdelmadjid Tebboune, il ne reste aux Arabes comme alternative qu’un regain de soutien, politique et financier, au peuple palestinien à même de lui permettre «de résister aux crimes systémiques de grande envergure» et de renouveler «notre engagement collectif et notre attachement à l’Initiative arabe de paix, en tant que référence et fondement de la relance du processus de paix au Moyen-Orient, et unique moyen d’instaurer une paix juste et globale permettant au peuple palestinien de réaliser ses aspirations légitimes à un Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec Al Qods Est pour capitale, et la décolonisation de tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien». Voilà, la messe est dite, le ton est clair : les accords d’Abraham n’apporteront pas la paix et les négociations ne reprendront et n’aboutiront que sur la base de l’Initiative arabe de paix.

    C’est dans cette optique que le président de la République a émis le vœu que ce 31e Sommet aboutisse à la création d’un Comité arabe de liaison et de coordination en soutien à la cause palestinienne, en assurant que l’Algérie est prête à assumer l’initiative de «soumettre cette revendication vitale au Nations unies pour convoquer une assemblée générale extraordinaire aux fins d’accorder à l’État palestinien la qualité de membre à part entière aux Nations unies». Cette mission, pour autant qu’elle soit difficile à faire aboutir, peut aujourd’hui être prise en charge grâce à l’Accord d’Alger qui a réunifié les différentes factions palestiniennes préalablement à la tenue du 31e Sommet dont il est attendu des travaux qu’ils donnent jour à un nouveau consensus dans le camp arabe autour de la question palestinienne.

    Ouali Mouterfi

    Horizons, 02/11/2022

  • Chirac reconnaît le pillage de l’Afrique par la France

    Chirac reconnaît le pillage de l’Afrique par la France

    Topics : France, Afrique, pillage, néocolonialisme, Françafrique,

    Dans une interview accordée à la presse après son départ de l’Elysée, Jacques Chirac a reconnu que les richesses de l’Afrique ont été pillées y compris par son pays. Et il a demandé qu’on rende aux Africains ce qu’on leur a pris 

    « Une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation, depuis des siècles, de l’Afrique. Pas uniquement, mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens, je dis pas de générosité, de bon sens, de justice, pour rendre aux africains ce qu’on leur a pris, d’autant que c’est nécessaire si on veut éviter des pires convulsions ou difficultés avec les conséquences politiques que ça comporte dans un prochain avenir ».

    Durant sa présidence, qui a duré 12 ans, Jacques Chirac a défendu l’Afrique contre vents et marées. Même à la retraite, il a dénoncé ceux qui ont saigné ce continent pendant des siècles, y compris son propre pays. Malgré les critiques sur le clientélisme de la Françafrique et son soutien aux régimes corrompus, Jacques Chirac garde une image plutôt positive auprès des Africains.

    “Nous avons saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi, commença-t-il. Ensuite, nous avons pillé ses matières premières ; après, on a dit : ‘Ils (les Africains) ne sont bons à rien.’ Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant, comme il faut faire les choses avec plus d’élégance, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses. Puis, on constate que la malheureuse Afrique n’est pas dans un état brillant, qu’elle ne génère pas d’élites. Après s’être enrichi à ses dépens, on lui donne des leçons.”

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=KIHFgealnYM&w=560&h=315]
  • Cataluña, el Sáhara de España

    Cataluña, el Sáhara de España

    Topics : España, Cataluña, Sahara Occidental,

    La policía graba los manifestantes en una marcha pacífica.

    La policía graba los manifestantes en una marcha pacífica. Es una provocación? Una ilegalidad? ¿Qué harán, del material? Quién lo ha ordenado? Bajo qué mandato?

    En honor a la verdad hay que decir que es una práctica muy extendida entre las fuerzas de seguridad de democracias suficientemente consolidadas. La primera vez que lo vi fue a los antidisturbios alemanes:
    Aunque veo diferencias sutiles (los alemanes podrían esgrimir que graban ‘de lejos’ en una operación de acción), las preguntas siguen siendo válidas, creo. Allí y aquí. Porque puestos a buscar, también hay democracias consolidadas que cuidan cada palmo de país con drones

  • Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison, dont un ferme, dans l’affaire des écoutes

    L’ancien président est condamné pour corruption, comme son avocat Thierry Herzog et l’ex-haut magistrat Gilbert Azibert.

    JUSTICE – Coupable. Sept ans après le début de l’affaire dite des ”écoutes” en 2014, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, pour corruption et trafic d’influence, ce lundi 1er mars.

    Christine Mée, la présidente de la 32e chambre du Tribunal correctionnel de Paris a expliqué qu’un “faisceau d’indices” mettait en lumière un “pacte de corruption” entre l’ancien président de la République, l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert et l’avocat Thierry Herzog dans le but d’obtenir une décision favorable à Nicolas Sarkozy.

    Début décembre, le parquet national financier (PNF) avait requis quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme contre l’ex-chef de l’État estimant que l’image présidentielle avait été “abîmée” par cette affaire aux “effets dévastateurs”.


    “Ce dévoiement exige une réponse pénale ferme”
    Les deux autres prévenus écopent également de trois ans de prison dont un ferme. L’avocat Thierry Herzog a, en plus, été reconnu coupable de violation du secret professionnel. L’ancien haut magistrat Gilbert Azibert de recel de violation du secret professionnel. Le premier voit sa peine assortie d’une interdiction d’exercer pendant cinq ans.

    “Les délits ont porté gravement atteinte à la confiance publique. En laissant entendre que les décisions de la cour de cassation peuvent faire l’objet d’agissements occultes en faveur d’intérêts privés. Ce dévoiement exige une réponse pénale ferme”, a notamment expliqué la présidente du Tribunal correctionnel, selon des propos rapportés par un journaliste de 20 Minutes présent à l’audience, pour justifier le poids des peines finalement prononcées.

    Nicolas Sarkozy, qui a toujours affirmé n’avoir jamais commis “le moindre acte de corruption”, a écouté le prononcé de sa peine debout face au tribunal, semblant impassible, selon le récit de l’AFP. L’ancien président et ses avocats n’ont fait aucune déclaration à la sortie de la salle.

    Ce jugement est lourd de conséquences pour l’ancien président de la République, même si la partie ferme (un an) est aménageable avec un bracelet électronique. Sa défense s’est échinée, tout au long du procès, à dénoncer “l’enquête poubelle” du Parquet national financier, plaidant la relaxe, à l’unisson de l’entourage politique de Nicolas Sarkozy qui pointait, lui, un ”acharnement judiciaire.”

    Le printemps judiciaire de Nicolas Sarkozy
    Cette première condamnation intervient alors que l’ex-chef de l’État, âgé de 66 ans, doit faire face à nouveau à des juges, dès le 17 mars, au procès de l’affaire “Bygmalion”, portant sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012. Retiré de la politique depuis 2016 mais toujours très populaire à droite, un an avant le prochain scrutin présidentiel, l’ancien chef de l’État est sous forte pression judiciaire. Il est mis en cause dans plusieurs dossiers, dont celui des soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007.

    C’est dans le cadre de cette dernière affaire qu’il avait été placé sur écoute en 2013. Les juges découvraient alors que Nicolas Sarkozy utilisait une ligne téléphonique secrète, ouverte sous l’alias de “Paul Bismuth”, pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog. Une dizaine de leurs conversations ont été retranscrites.

    Les juges ont estimé que l’ex-président s’était rendu coupable de corruption, en promettant d’appuyer la candidature de Gilbert Azibert pour un poste de prestige à Monaco, en échange d’informations privilégiées, voire d’une influence sur un pourvoi en cassation qu’il a formé.

    L’ancien locataire de l’Elysée voulait alors faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. Gilbert Azibert, avocat général dans une chambre civile, n’intervenait pas directement dans ce dossier mais il a selon le tribunal joué de ses relations.

    Le Huffington Post, 1 mars 2021

    Tags : Nicolas Sarkozy, corruption, écoutes téléphoniques,

  • Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne

    Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne

    Eni & Algérie, affaires et secrets en mer de Sardaigne – Italie, Sardaigne, Zone économique exclusive, gaz, Russie,

    Nouveaux scénarios énergétiques : l’Italie « se rend » à un État qui conclut des accords militaires et énergétiques avec la Russie de Poutine

    On ne peut pas le dire, mais l’enchaînement des dates et des événements est bien plus qu’un test. L’opération « occupation de la mer sarde », celle devant les côtes de l’île de Sardaigne, mise en place par l’Algérie, va bien au-delà d’une prise en charge par le gouvernement maghrébin, le plus occidental. Les implications sont marquées par des rapports confidentiels d’analystes de la défense et du renseignement économique, tous soucieux de comprendre comment l’Italie évolue dans l’échiquier énergétique méditerranéen. Dans ce cas, les scénarios sont racontés par des documents et des affaires, tous joués au pas de la porte, avec la complicité implicite de sujets bien identifiés, et plus généralement du système italien, sous la gifle d’un chantage latent dont personne ne parle explicitement , mais que vous pouvez toucher avec votre main dans tous les coins des Palais de Rome. Pour dicter la ligne, ou plutôt l’imposer,

    Bénéfice excessif

    Après avoir historiquement prétendu rendre l’Italie dépendante de seulement deux grands fronts d’approvisionnement en gaz, la Russie et l’Algérie, elle tente aujourd’hui la politique de la casserole chaude, pour ne pas compromettre l’énorme rafle de profits supplémentaires qu’elle a apporté à un magazine trimestriel de mille et une nuits à la caisse. Avec les Américains qui vendront le GNL à un prix élevé à l’Europe, et donc à l’Italie, Eni sera celui qui gagnera beaucoup d’argent. Les comptes du « chien à six pattes », sur la période janvier-mars 2022, celle du premier trimestre de la guerre, enregistrent un bénéfice net de plus de 3 milliards d’euros, contre 270 millions d’euros sur la même période de 2021 Pour les multinationales de l’Etat, la « règle d’or » est de garder le niveau d’approvisionnement énergétique sous contrôle, c’est-à-dire de moins en moins que ce qui est nécessaire. Juste pour maintenir le marché sous tension et éviter que les prix du pétrole et du gaz ne chutent trop bas. Ce qui s’est passé dans cette première période de guerre est emblématique : moins il y avait de gaz disponible, plus les compagnies pétrolières et énergétiques gagnaient.

    En échec

    Tout cela explique également la raison pour laquelle Eni ne veut pas construire, ni même laisser construire, de nouvelles infrastructures d’approvisionnement en gaz, malgré le fait que le scénario stratégique global en Occident a irrémédiablement changé. La logique est de tout garder sous contrôle, à commencer par les gouvernements, de chez nous à ceux de l’autre rive de la Méditerranée, de l’Italie à l’Algérie. Et à l’heure où la question de la Défense, celle militaire, revient sur la table des analyses étatiques, des éléments émergent qui ne laissent guère de place au doute : l’Italie est sous contrôle énergétique non seulement par la Russie, mais aussi et surtout par l’Algérie. Dans le cas du pays maghrébin, les implications qui ressortent des analyses des instituts de renseignement sont cependant beaucoup plus délicates. En fait, en jeu il n’y a pas que l’approvisionnement en gaz capable d’alléger la dépendance vis-à-vis de la Russie, mais il y a un jeu sur lequel l’État italien fait la « sourde oreille », ou plutôt le « transfert » gratuit des eaux internationales vers l’Algérie de l’ouest Méditerranéen, celui devant les côtes de la Sardaigne. Une opération qui, en ces heures, revient à la une des journaux, ne serait-ce que pour ses implications stratégiques, militaires et économiques dans le scénario de guerre modifié entre la Russie et l’Occident.

    L’« arrachage » de la mer sarde, en effet, cache des secrets et des complicités, de nombreuses affaires et mille implications de nature internationale. Dans tout cela la Sardaigne perdra trois fois : elle n’aura pas le gazoduc Galsi reliant le Maghreb et l’île, elle ne pourra jamais utiliser les réserves de gaz au large de ses côtes, un état se trouvera devant la maison, l’Algérie, totalement liée au Tsar de Russie. Pour marquer tous ces passages sont des dates et des constatations objectives. Tout d’abord, l’étude américaine dont nous avons fait rapport hier. Un rapport gardé secret dans les bureaux des bien informés, préparé par l’Agence géologique du gouvernement des États-Unis d’Amérique pour surveiller la puissance économique des États en fonction de la disponibilité énergétique. Un plan d’analyse que les géologues stars and stripes ont élaboré en divisant le monde en 8 régions et 937 provinces géologiques, classées ensuite selon les potentiels pétroliers et gaziers. Parmi ces « provinces » énergétiques mondiales, 76 sont définies comme « prioritaires » et 26 comme « boutiques ». Le but du World Energy Project, le projet énergétique mondial, préparé directement pour le chef de la Maison Blanche, Comme on le voit, il n’avait pas pour objectif de vérifier le niveau démocratique de chaque pays ou sa fiabilité, mais celui de déterminer la quantité de pétrole et de gaz dont ils disposaient pour les 30 prochaines années. A ce titre, le « système pétrolier prémessinien total du Bassin provençal, Méditerranée occidentale » a été placé parmi les excellents pics en termes de potentiel.

    Le trésor de la mer sarde

    Un périmètre qui relie la France, l’Italie et l’Algérie, les Baléares, la Corse, et surtout l’île de Sardaigne, littéralement incorporée dans cette mer de gaz. Une étendue d’eau aux dimensions inimaginables, 300 000 kilomètres carrés. L’analyse de l’Agence américaine a pour la première fois mis en noir sur blanc des chiffres stratosphériques : le bassin « Sardo – Algero – Provenzale » aurait un potentiel de 51 trillions de pieds cubes (1,4 trillions de mètres cubes) de gaz, 0,42 milliard de barils de pétrole et 2,23 millions de barils de gaz naturel liquéfié. Bref, un tiers du potentiel actuel de toute l’Algérie. Tout cela aurait dû attirer l’attention de l’Italie, la première à disposer d’un potentiel infini de ressources énergétiques stratégiques devant ses côtes. En réalité, le seul à ne rien faire était la patrie d’Eni. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’nergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes.

    La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. Les questions se posent spontanément : tout le monde en Italie ignorait-il l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. en Italie, personne n’était au courant de l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’nergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa.

    La communication aux Nations Unies est immédiate. En Italie, personne n’était au courant de l’étude américaine ? Ne se sont-ils jamais souciés de vérifier s’il y avait du gaz et du mazout devant la maison ? Ou savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa. La communication aux Nations Unies est immédiate. le savaient-ils et se sont-ils coupablement tus pour favoriser les lobbies de l’énergie ? La suite des événements est désarmante : le 18 mars 2018, le président algérien signe un décret unilatéral instituant la zone économique exclusive au large des côtes sardes. La « République Algérienne Démocratique et Populaire » occupe du coup une étendue d’eau qui s’étend sur 370 km depuis ses côtes, de l’autre côté de la Méditerranée, jusqu’à la présence d’Alghero, après avoir longé Carloforte, Tharros et Bosa.

    L’Italie dort complice

    Sept mois seulement se sont écoulés et, sans que l’Italie n’ait encore levé le petit doigt pour bloquer cette « invasion algérienne » dans la mer du pays, les agences internationales ont publié une nouvelle destinée à expliquer beaucoup de choses : « Eni, Sonatrach et Total ont signé deux protocoles d’accord qui prévoient la mise en place d’un partenariat « exclusif » pour l’exploration dans l’offshore algérien, dans une province géologique pratiquement inexplorée ». Claudio Descalzi, PDG d’Eni, celui-là même qui promène les chefs d’État et de gouvernement pour augmenter les pressions de gaz des autres États, déclare : « Avec Sonatrach et Total, nous aurons l’opportunité d’explorer les eaux profondes de l’offshore algérien ». En pratique, le PDG d’Eni sait déjà tout, il connaît la firme américaine, et elle est parfaitement consciente que l’offshore algérien est celui de la Zone Economique Exclusive que les Algériens viennent d’établir dans les eaux internationales, en contact direct avec la mer sarde. Le gouvernement italien, pourtant, nous sommes dans le gouvernement Conte Uno, continue de dormir. Le ministre des Affaires étrangères Enzo Moavero Milanesi a officiellement protesté à l’ONU le 28 novembre 2018, soit 8 mois après le décret algérien instituant la zone économique exclusive. Le premier contact officiel entre les gouvernements italien et algérien a lieu le 2 mars 2020, mais la délégation romaine rentre chez elle avec un comité modeste et inutile pour discuter du périmètre extérieur de l’occupation algérienne sur la mer sarde. On ne saura rien de plus sur les résultats de ce comité. Le 14 juin 2021, le parlement italien vote une loi pour l’établissement d’une zone économique exclusive au-delà de la limite extérieure de la mer territoriale. Cela aurait dû être la réponse à l’Algérie. 11 mois se sont écoulés et le gouvernement Draghi n’a même jamais évoqué la résolution à proposer au chef de l’Etat pour établir la zone exclusive italienne, pour stopper l’invasion algérienne. Silence absolu. En effet, à Alger, Draghi ne dit pas un mot sur la question. Il faut obtenir l’aumône d’un peu plus de méthane de l’Algérie, qui en échange prend pourtant tout le gaz et la mer devant la Sardaigne. 11 mois se sont écoulés et le gouvernement Draghi n’a même jamais évoqué la résolution à proposer au chef de l’Etat pour établir la zone exclusive italienne, pour stopper l’invasion algérienne.

    Affaires russes en Algérie

    Il y a une contrepartie qu’on ne peut cependant pas dire : Eni fait tout en Algérie. Dommage qu’en mai 2020, cependant, Sonatrach, l’algérien Eni, ait signé un protocole d’accord avec le russe Lukoil pour un partenariat de production et d’exploration dans le pays d’Afrique du Nord. Et en septembre dernier, le géant russe de l’énergie Gazprom a annoncé qu’il collaborait avec l’Algérie. Ce n’est pas tout : Sonatrach a également communiqué au monde que le champ gazier d’El Assel, en joint-venture avec le russe Gazprom, entrera en production en 2025. Dernière remarque : l’Algérie faisait partie des 35 pays qui se sont abstenus lors du vote du Assemblée générale des Nations Unies contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    Chasse et sous-marin

    Il y a une raison, qui va bien au-delà des accords entre la Russie et l’Algérie sur le front énergétique : la Russie est le pays qui modernise les forces armées algériennes. Alger, à Poutine, a déjà commandé les 14 premiers chasseurs-bombardiers Sukhoi Su-34 pour l’attaque au sol, tandis que pour le secteur naval Moscou équipe son allié nord-africain des moyens les plus modernes : deux nouveaux sous-marins de fabrication russe sont en route . Le tout pour contrôler et dominer la mer de Sardaigne, celle expropriée au nom et pour le compte des profits supplémentaires de l’Etat.

    Mauro Pili

    L’unionesarda.it, 10 mai 2022

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    #Algérie #Italie #Sardaigne #ZEE #Gaz #Russie #Ukraine

  • Sommet arabe: Alger ne laisse rien au hasard

    Les deux derniers déplacements du chef de la diplomatie à Baghdad puis en Syrie viennent marquer la fin d’un long périple algérien à travers le monde arabe, un processus intimement lié à la préparation du Sommet arabe d’Alger.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’heure est de ce fait presque au bilan de tout ce qui a été entrepris depuis l’annonce de la date à laquelle doit se tenir cette rencontre des leaders et représentants des pays membres de la Ligue arabe. Il y a plusieurs raisons qui font que ce sommet soit particulier, différent de ceux qui se sont tenus ces dernières années. Il y a, bien évidemment, le lieu d’abord, Alger, qui s’est fixé le challenge de parvenir à resserrer les rangs de ce monde arabe et faire en sorte qu’il puisse s’exprimer d’une voix unifiée sur les principales questions qui seront abordées en novembre prochain. Ce qui fait aussi la particularité de ce sommet c’est, en second lieu, le contexte dans lequel il intervient et ce dernier est notamment marqué par une avancée importante d’Israël dans son processus de normalisation avec les États arabes sans concession israélienne en Palestine.

    Cet état de fait freine, bien évidemment, toute chance d’évolution de la question palestinienne et envenime, bien entendu, la situation déjà extrêmement fragile dans les territoires palestiniens. Alger, qui a fait de cette question le sujet central du sommet qu’elle abritera, s’efforce de ce fait depuis des mois de recentrer les intérêts arabes autour de cette question cruciale.

    Tous les échanges qui ont eu lieu entre les principaux leaders ou leurs représentants dans les pays arabes visités et Ramtane Lamamra, délégué par le chef de l’État, ont pourtant abouti à des résultats réellement satisfaisants.

    L’idée de la réunification a été accueillie favorablement et le processus mis en place par l’Algérie s’est ensuite retrouvé renforcé par la poignée de main entre Mahmoud Abbas et Ismail Haniyeh, chef du Hamas. Cet épisode constitue en quelque sorte un signal ou l’élément fort permettant de comprendre que l’Algérie s’achemine vers le succès de l’échéance qui l’attend. Les éléments qui découlent de la visite de Ramtane Lamamra à Damas confortent aussi cette idée aujourd’hui.

    Le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe fait partie des objectifs de l’Algérie et son rôle pour faire accepter cette idée semble davantage évident aujourd’hui. Le MAE algérien, qui s’était, jusque-là, abstenu de répondre à toutes les questions, les commentaires, autour de cette épineuse question, est apparu plus à l’aise sur le sujet lorsqu’il s’est exprimé en Syrie.

    «De nombreux responsables arabes se rendent à Damas et rencontrent des responsables syriens dans de nombreux endroits, nous sommes donc optimistes», a déclaré Ramtane Lamamra en pleine conférence de presse lorsque la question du retour de ce pays au sein de la Ligue arabe lui a été posée. «Ce qui est important à présent, c’est la coordination politique et tirer les bonnes conclusions pour servir l’objectif arabe», a-til ajouté sur le même sujet.

    Tout ceci laisse clairement entrevoir que l’étude de la question se trouve à une phase beaucoup plus développée qu’elle ne l’était il y a deux mois encore. À ce moment, même le secrétaire général de la Ligue arabe hésitait à répondre aux questions des journalistes et affirmait même que le sujet ne pouvait être débattu avant que les membres de l’ordre de l’organisation donnent leur accord.

    La Syrie, qui s’est notamment exprimée par la voix de son MAE, a, elle aussi, donné le ton, sur un ton très fier, affirmant qu’elle constitue «un élément essentiel dans l’arène arabe, un membre fondateur de la Ligue arabe et que c’est le monde arabe qui a besoin de la Syrie et non l’inverse». Il y a un mois, Bachar Al Assad avait aussi lancé une phrase lourde de sens en intervenant sur RT Arabic. Selon lui, le «réel intérêt du Sommet arabe» qui se profile vient du fait qu’il soit organisé à Alger «qui ne ménage aucun effort pour (…) garantir une préparation optimale du Sommet arabe».

    Face au chef de la diplomatie algérienne, il a eu cette autre phrase lourde de sens : «la Ligue arabe est le miroir de la situation arabe, et ce qui compte pour la Syrie, c’est la formule, le contenu et le produit de l’action arabe commune.» Un autre signal positif, à trois mois de la tenue du Sommet arabe.

  • Maroc: Arrestation d’un rifain provenant de la Belgique

    Las detenciones nunca paran en el #Rif

    La policía politica marroquí ha detenido esta tarde en el aeropuerto de Alhucemas al activista rifeño Aizdin Awlad Khali, que venia en vuelo desde Bruselas.

    Las detenciones nunca paran en el #Rif La policía politica marroquí ha detenido esta tarde en el aeropuerto de Alhucemas al activista rifeño Aizdin Awlad Khali, que venia en vuelo desde Bruselas.

  • AHMED SÉKOU TOURÉ

    AHMED SÉKOU TOURÉ

    « Si tu es félicité par le colon c’est que t’es mauvais… Quand ils disent que t’es mauvais c’est que tu es bon…et le jour où ils diront que je suis bon c’est que je vous ai trahi ».

    Le président qui était en avance par rapport à ses pairs . Ce qu’il dénonçait hier , c’est ce que nous vivions aujourd’hui, la colonisation sous une autre forme . Par exemple : la dépendance monétaire des pays francophones.

  • Sommet arabe d’Alger:  Le message de Poutine aux participants

    Sommet arabe d’Alger: Le message de Poutine aux participants

    Tags : Algérie, Ligue Arabe, sommet arabe d’Alger, Vladimir Poutine, Russie,

    Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a adressé un message au Sommet de la Ligue arabe qui s’ouvre aujourd’hui à Alger. Saluant les participants à ce 31e Sommet, le président russe a souligné le rôle important que jouent les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord.

    « Le monde subit de profonds changements politiques et économiques », a écrit Vladimir Poutine dans son message soulignant que « la constitution d’un monde multipolaire dans les relations internationales repose sur des principes d’égalité, de justice et du respect des intérêts légitimes de chaque pays ».

    Pour le président Vladimir Poutine, « les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord dont le nombre de la population avoisine les 500 millions jouent un rôle prépondérant » dans cette opération de la restructuration du monde.

    L’Expression, 01/11/2022

    #Algérie #Sommet_arabe #Ligue_arabe #Poutine #Russie