Catégorie : Tunisie

  • Tunisie: L’UGT s’oppose aux réformes économiques drastiques

    Tunisie: L’UGT s’oppose aux réformes économiques drastiques

    Tunisie: L’UGT s’oppose aux réformes économiques drastiques – syndicat tunisien, plan de sauvetage, finances publiques, FMI, Noureddine Taboubi,

    Le chef du puissant syndicat tunisien UGTT a déclaré mercredi qu’il s’opposait aux réformes « douloureuses » voulues par les prêteurs alors que le gouvernement cherche un plan de sauvetage international pour éviter une crise des finances publiques.

    Le Fonds monétaire international a appelé à des réformes pour réduire les dépenses des entreprises publiques, les subventions et la masse salariale de l’État, mais le chef de l’UGTT, Noureddine Taboubi , a déclaré dans un discours qu’il s’y opposait.

    « Les entreprises publiques ne sont pas à vendre et le secteur public est une ligne rouge… des réformes douloureuses , oubliez ça », a-t-il déclaré, appelant à des augmentations de salaires en 2022 et 2023.

    « Si vous voulez discuter de réformes, notre vision de la réforme est globale et profonde, et sa base est la justice fiscale », a-t-il ajouté dans son premier discours depuis sa réélection à la tête du syndicat ce mois-ci.

    L’UGTT affirme qu’elle compte plus d’un million de membres et qu’elle a été en mesure de paralyser l’économie avec des grèves, obligeant les gouvernements à abandonner les politiques précédentes.

    Les prêteurs étrangers ont déclaré qu’ils ne considéreraient pas les réformes annoncées par les négociateurs tunisiens pour un accord de prêt du FMI comme crédibles à moins d’avoir le soutien de l’UGTT.

    Un accord avec le FMI est considéré comme vital pour débloquer d’autres aides financières bilatérales possibles de la part des donateurs qui ont à plusieurs reprises renfloué la Tunisie ces dernières années.

    Cependant, après des années de stagnation économique, de nombreux Tunisiens sont déjà confrontés à des difficultés considérables avec peu d’opportunités d’emploi, une baisse de la qualité des services gouvernementaux et une hausse des prix.

    Les problèmes de finances publiques semblent déjà frapper la Tunisie sous la forme de pénuries de certains produits subventionnés, bien que le gouvernement ait mis le blâme sur les spéculateurs privés.

    (Reuters)

    #Tunisie #UGTT #Réformes


  • Impact de l’Ukraine sur l’inflation en Tunisie

    Impact de l’Ukraine sur l’inflation en Tunisie – Afrique du Nord, crise ukrainienne, denrées alimentaires de base, spéculation, Kaïs Saïed,

    La Banque centrale de Tunisie a mis en garde mardi contre l’impact possible de la guerre d’Ukraine sur les niveaux d’inflation dans ce pays d’Afrique du Nord.

    « La banque surveille les répercussions de la guerre russo-ukrainienne sur l’activité économique internationale, les chaînes d’approvisionnement et les prix mondiaux des denrées alimentaires de base, ce qui pourrait affecter de manière significative le niveau d’inflation », a-t-il expliqué dans un communiqué de presse. Lorsque d’autres facteurs sont pris en compte, a déclaré la banque, l’inflation est susceptible de s’aggraver dans un avenir immédiat.

    Cela, a-t-il souligné, aura un impact sur le budget de l’Etat tunisien. Les responsables de la Banque ont appelé à une approche vigilante et proactive pour atténuer l’impact de la guerre en Ukraine. Plus de la moitié des importations tunisiennes de céréales proviennent de Russie et d’Ukraine.

    La semaine dernière, le président Kais Saied a annoncé qu’il affronterait ceux qui détiennent le monopole des denrées alimentaires de base. Cependant, ses avertissements aux commerçants sur les dangers de la spéculation et d’éventuelles poursuites n’ont pas produit les effets escomptés.

    Depuis la fin de l’année dernière, de nombreux produits manquent en Tunisie, notamment l’huile végétale, la semoule, le sucre et le riz. Lorsqu’ils sont disponibles, les gens sont limités dans la quantité qu’ils peuvent acheter.

    Middle East Monitor, 16/03/2022

    #Tunisie #Ukraine #Inflation

  • CAN : la nouvelle élimination litigieuse de la Tunisie…

    CAN : la nouvelle élimination litigieuse de la Tunisie… – coupe africaine,

    Samedi, la Tunisie a été éliminée aux portes du dernier carré de la Coupe d’Afrique des Nations. Une nouvelle sortie de route douloureuse pour les Aigles de Carthage, qui n’ont pas été épargnés par l’arbitrage. La Tunisie a été stoppée aux portes du dernier carré de la CAN. Les tournois se suivent et se ressemblent pour la Tunisie. En quête d’un second titre après 2004, les Aigles de Carthage ne réaliseront pas leurs rêves en 2022 suite à leur défaite contre le Burkina Faso (0-1) samedi lors des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des Nations. Le même bourreau qu’en 2017, au même stade de l’épreuve, mais cette fois-ci avec des regrets bien plus prononcés, au moins aussi importants que ceux face à la Guinée équatoriale en 2015.

    Une main sur le but, Khazri découpé

    S’ils ont été bien plus nerveux que lors de leur précédente rencontre face au Nigeria (1-0), les Tunisiens n’ont clairement pas été aidés par l’arbitrage de Joshua Bondo. Cela a commencé par le but inscrit par Dango Ouattara. Parti en contre à la limite du temps additionnel, le joueur de Lorient a résisté au retour de deux défenseurs pour ajuster le gardien Bechir Ben Saïd. Le souci, c’est que le Merlu a touché le ballon de la main avant de trouver la faille. Une faute assez nette sur le ralenti qui n’a même pas été vérifiée par l’officiel. Mais l’action la plus litigieuse a eu lieu à un quart d’heure du terme. Beaucoup plus tonique et rapide, Soumaïla Ouattara est parvenu à dégager un ballon chaud dans la surface. Problème, le défenseur central du FUS de Rabat a tout emporté sur son passage : le cuir et Wahbi Khazri. Sur le ralenti, l’attaquant de Saint-Étienne, qui a mis du temps à se relever, a échappé au pire puisqu’il a eu la «chance» de ne pas avoir été taclé sur sa jambe d’appui. Malgré les images nettes sur la VAR, l’arbitre botswanais n’a pas accordé de penalty.

    Une fin de match encore prématurée

    Pour «compenser» cette décision houleuse qui fait couler beaucoup d’encre depuis quelques heures, l’homme de 43 ans a eu beaucoup moins de scrupules à renvoyer au vestiaire le buteur burkinabè, auteur d’un coup de coude dans le visage d’Ali Maaloul, cinq minutes plus tard. Une expulsion directe qui n’a pas profité à la Tunisie, trop brouillonne dans les 30 derniers mètres et incapable de bousculer un bloc des Étalons parfaitement en place. La formation maghrébine a d’ailleurs une nouvelle fois été désavantagée dans les ultimes secondes avec un coup de sifflet final prématuré, vingt secondes avant la fin du temps additionnel de quatre minutes, marqué par de nombreux arrêts de jeu. Une fin de match qui a fait ressurgir le scandale de l’arrêt de match à la 85e puis à la 89e minute face au Mali (0-1), au premier tour. Une succession d’événements contraires malvenus pour la Tunisie, décidément peu épargnée par l’arbitrage.

    #CAN #Tunisie #BurkinaFaso

  • Tunisie: Marzouki condamné à 4 ans de prison par contumace

    Tunisie: Marzouki condamné à 4 ans de prison par contumace – Moncef Marzouki,

    Un tribunal tunisien a rendu une décision en première instance, par contumace, ce mercredi, condamnant l’ancien président, Mohamed Moncef Marzouki (2012/2014) à 4 ans de prison avec « exécution immédiate », pour « atteinte à la sécurité extérieure de l’Etat ».

    « Le tribunal de première instance de Tunis a rendu une décision par contumace contre l’ancien président Mohamed Moncef Marzouki (qui se trouve hors de la Tunisie), le condamnant à une peine de quatre ans de prison, avec autorisation d’exécution immédiate » a rapporté l’agence de presse officielle.

    La même source a expliqué que le verdict le condamnait pour « atteinte à la sécurité extérieure de l’État par un Tunisien (Marzouki) en établissant des contacts avec des agents d’un pays étranger dans le but, ou les résultats, étant de nuire à la position diplomatique de la Tunisie ».

    Au début du mois de novembre, la justice tunisienne a lancé un mandat d’arrêt international contre Marzouki, en raison de ses déclarations, le mois précédent, dans lesquelles il affirmait avoir cherché à faire annuler la tenue du sommet de la francophonie en Tunisie, à la fin de cette année.

    Marzouki a déclaré à la chaîne française, France 24, qu’il était « fier de ses efforts avec les responsables français pour empêcher la tenue du Sommet de la Francophonie en Tunisie, étant donné le fait qu’organiser un tel événement dans un pays qui a été le théâtre d’un coup d’État serait un appui à la dictature et à la tyrannie ».

    Alors qu’il était prévu d’organiser le sommet sur l’île de Djerba, au sud-est de la Tunisie, en novembre dernier, le Conseil permanent de la Francophonie a recommandé de le reporter à l’année prochaine, tout en préservant le droit de la Tunisie à organiser l’événement.

    À la mi-octobre 2021, le président tunisien Kaïs Saïed a annoncé que le passeport diplomatique sera retiré à quiconque irait quémander une aide étrangère pour « léser » les intérêts tunisiens.

    Ces propos ont été tenus après que le Syndicat du corps diplomatique tunisien (qui réunit des employés du ministère des Affaires étrangères) ait accusé Marzouki d’inciter les autorités d’États étrangers à prendre des mesures punitives contre la Tunisie, ce que Marzouki a nié, et considéré comme des accusations « mensongères ».

    La Tunisie traverse une grave crise politique depuis le 25 juillet dernier, après que le président du pays, Kaïs Saïed, ait adopté des mesures d’exception, dont le gel des prérogatives du Parlement, la levée de l’immunité de ses députés, la suppression de l’organe de contrôle de la constitutionnalité des lois, la promulgation de lois par décrets présidentiels, le limogeage du Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement.

    La majorité des forces politiques et civiles tunisiennes rejettent ces mesures et les considèrent comme un « coup d’État contre la Constitution », tandis que d’autres forces les soutiennent comme une « rectification du cours de la révolution de 2011 », dans un contexte de crise sanitaire (la pandémie de coronavirus).

    Saïed, qui a entamé un mandat présidentiel de 5 ans en 2019, affirme avoir pris « des mesures dans le cadre de la Constitution pour protéger l’Etat d’un danger imminent », soulignant que les droits et libertés ne seront pas violés.

    AA / Tunisie

    #Tunisie #MoncefMarzouki

  • Tunisie: L’annonce de Kaïs Saïed est « une étape importante »

    Tunisie: L’annonce de Kaïs Saïed est « une étape importante »

    Tunisie: L’annonce de Kaïs Saïed est « une étape importante » – Union européenne, élections législatives,

    L’Union européenne (UE) a considéré comme «une étape importante» l’annonce faite le 13 décembre 2021 par le président tunisien, Kaïs Saïed, portant sur des élections législatives, en Tunisie et sur le calendrier de leur mise en œuvre dans le courant de l’année 2022. Dans un communiqué, l’UE a affirmé que ces déclarations «constituent une étape importante vers le rétablissement de la stabilité et de l’équilibre institutionnels (…)».

    Le chef de l’Etat tunisien avait annoncé, durant la soirée du lundi, notamment la prolongation gel du Parlement jusqu’à la tenue d’élections législatives anticipées le 17 décembre 2022 et des réformes constitutionnelles.

    A cet égard, l’UE réitère son soutien à la Tunisie, «dans un contexte de crise pandémique, sociale et économique d’envergure dans le pays, y compris dans le cadre des discussions avec les partenaires financiers internationaux».

    #Tunisie #UE #Kaïs_Saïed #Elections_législatives

  • Tunisie: Communiqué Conjoint des Chefs de Mission diplomatique

    Tunisie: Communiqué Conjoint des Chefs de Mission diplomatique – ambassades, missions diplomatiques, UE, USA,

    Nous, chefs de mission des ambassades d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de France, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, et de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, soutenons fermement le peuple tunisien dans son aspiration à une gouvernance efficace, démocratique et transparente.

    Nous réaffirmons l’importance de la stabilité socio-économique du pays pour répondre aux attentes du peuple tunisien. Nous encourageons et nous nous tenons prêts à accompagner la mise en œuvre rapide des avancées nécessaires au redressement de la situation économique et financière de la Tunisie, y compris celles qui sont actuellement en cours de discussion avec des partenaires internationaux, afin de protéger les plus vulnérables, et de créer les bases d’une croissance durable et équitable.

    Alors que la Tunisie s’apprête à prendre des décisions souveraines en matière de réformes économiques, constitutionnelles  et électorales, nous réaffirmons notre attachement au respect des libertés fondamentales de l’ensemble des Tunisiens, et à un processus politique inclusif et transparent, impliquant une large participation des forces politiques et sociales du pays, suivant un calendrier précis, pour permettre le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratique, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif. Cela permettra de garantir un soutien large et durable aux progrès futurs de la Tunisie.

    Nous nous tenons prêts à aider la Tunisie et son peuple à relever ces défis.

    Ambassade des États-Unis Tunis, 10/12/2021

    #Tunisie #EtatsUnis #Allemagne #Canada #France #Italie #Japon #GB #UE

  • Tunisie : Drame après l’incendie d’un bâtiment d’Ennahdha

    Tunisie : Drame après l’incendie d’un bâtiment d’Ennahdha

    Tunisie : Drame après l’incendie d’un bâtiment d’Ennahdha – Rached El Ghannouci, Kaïs Saïed,

    Une personne est décédée et 18 autres ont été blessées, dont deux personnalités du parti tunisien d’inspiration islamiste Ennahdha, dans l’incendie de son siège jeudi, ont annoncé les autorités et les membres du parti. Ennahdha a indiqué sur Facebook qu’un de ses « activistes », un ancien réceptionniste né en 1970, était mort dans l’incendie. Le ministère de l’Intérieur a déclaré que son corps « carbonisé » avait été retrouvé dans le bâtiment. Les médias tunisiens ont cité des sources judiciaires selon lesquelles la personne s’était « immolée au rez-de-chaussée » de l’immeuble.

    L’ancien Premier ministre et vice-président d’Ennahdha, Ali Laaryadh, a été hospitalisé après avoir sauté du deuxième étage du bâtiment pour échapper aux flammes, tout comme le président du conseil consultatif Abdelkarim Harouni, ont déclaré des membres du parti. Un correspondant de l’AFP a vu de la fumée s’échapper des fenêtres de l’immeuble du centre de Tunis alors que les gens en sortaient.

    Le président du parti, Rached Ghannouchi, président du parlement tunisien suspendu, a déclaré aux journalistes que l’homme décédé avait été « une autre victime de la pauvreté, de la marginalisation… et d’une guerre médiatique injuste contre Ennahdha ». Ghannouchi a déclaré que l’homme « a passé 10 ans en prison pour son activisme contre la dictature » de Zine El Abidine Ben Ali, mais une décennie après la révolution qui a renversé le dirigeant de longue date, « il n’avait rien, pas même le minimum de dignité ». Ghannouchi n’était pas dans le bâtiment au moment de l’incendie, a déclaré le responsable d’Ennahdha, Mondher Lounisi.

    Le ministère de l’Intérieur a annoncé qu’une enquête avait été ouverte sur les causes de l’incendie. Ennahdha, un mouvement d’opposition interdit sous le dictateur Ben Ali, est la plus grande force du parlement tunisien depuis peu de temps après la révolution de 2011. Il a joué un rôle central dans la politique nationale jusqu’à ce que le président Kais Saied limoge le gouvernement, suspend l’assemblée et s’empare d’une série de pouvoirs le 25 juillet. L’incendie est survenu trois jours après que le parti a averti qu’il faisait face à une campagne de « diffamation » orchestrée visant à il hors de la politique nationale.

    #Tunisie #Ennahdha

  • Tunisie: l’UGT appelle au dialogue pour rétablir le processus démocratique

    Tunisie: l’UGT appelle au dialogue pour rétablir le processus démocratique

    Tunisie: l’UGT appelle au dialogue pour rétablir le processus démocratique – Kaïs Saïed, Union générale tunisienne du travail

    – Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail a déclaré que « toutes les indications alertent d’un danger imminent dû à un échec politique et à l’absence d’un programme qui sortira le pays du tunnel qu’il traverse »
    L’Union générale tunisienne du travail (la plus ancienne organisation syndicale du pays) a appelé, ce samedi, à un dialogue national global pour ramener le pays sur la voie de la démocratie.

    C’est ce qui ressort du discours prononcé par le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, à l’occasion du 69e anniversaire de l’assassinat du dirigeant syndical, Farhat Hached. Le discours a eu lieu dans la place de la Kasbah, au centre de la capitale, en présence de dirigeants et de syndicalistes, sous une forte présence policière.

    Taboubi a déclaré : « nous devons aller vers un dialogue national global pour ramener la Tunisie sur la voie de la démocratie (…) Le langage du dialogue a été rompu et nous recherchons l’unité nationale ».

    Et d’expliquer : « toutes les indications alertent contre un danger imminent dû à un échec politique et à l’absence d’un programme pour sortir le pays du tunnel qu’il traverse ».

    « Aujourd’hui, nous devons nous réunir pour mettre fin aux crises sociales, sanitaires, économiques et environnementales qui affligent le quotidien du citoyen tunisien », a-t-il ajouté.

    Le secrétaire général de l’UGTT a aussi fait savoir que “l’Union s’est bien réjouie des procédures du 25 juillet dernier, pour mettre un terme à la corruption et pour surmonter l’échec des politiciens au cours de la dernière décennie, mais nous n’avons pas vu de feuille de route ou de projet clair pour le président Kaïs Saïed ».

    Tayoubi a conclu son discours en déclarant : “un délai et des mesures concrètes doivent être fixés pour mettre fin aux pressions externes et internes, et cela ne se fera que dans le cadre d’un dialogue national qui rassemble toutes les sensibilités politiques, sociales et syndicales du pays“.

    Les travailleurs tunisiens commémorent le dirigeant syndical, Farhat Hached, l’un des fondateurs de l’Union générale tunisienne du travail et l’un des symboles de l’indépendance face à l’occupation française, qui l’avait assassiné le 5 décembre 1952.

    Depuis le 25 juillet dernier, la Tunisie traverse une grave crise politique, à la suite de la prise des mesures exceptionnelles par le président du pays, Kaïs Saïed, dont les plus saillantes sont, notamment, le gel des activités du Parlement, la levée de l’immunité de ses députés, la suppression de l’organe de contrôle de la constitutionnalité des lois, la promulgation de lois par décrets présidentiels, le limogeage du chef du gouvernement Hicham Mechichi et la formation d’un nouveau gouvernement.

    La majorité des forces politiques tunisiennes rejette les décisions de Saïed, qu’elle considère comme étant “un coup d’Etat contre la Constitution“, tandis que d’autres partis les soutiennent, estimant qu’il s’agit d’une “restauration du processus de la Révolution“ de 2011, qui avait déposé le régime de l’ancien président, Zine El-Abidine Ben Ali.

    Anadolou

    #Tunisie #UGT #Processus_démocratique #KaisSaied

  • Tunisie: les journalistes d’Aljazeera ont un jardin pour bureau

    Tags: Aljazeera, presse, Tunisie – Tunisie: les journalistes d’Aljazeera ont un jardin pour bureau

    Tunisie: les journalistes d’Al Jazeera travaillent dans un jardin après la fermeture de leur bureau à Tunis
    – La police a bloqué l’accès à leurs locaux
    Le Directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch (HRW), Eric Goldstein, a affirmé que les autorités tunisiennes ciblent arbitrairement les médias et les voix critiques.

    C’est ce qui ressort d’un article paru sur le site de l’ONG, en date du 17 novembre 2021, rapportant que les journalistes d’Al Jazeera travaillent dans un jardin au Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), depuis la fermeture de leur bureau à Tunis.

    « J’ai rencontré le journaliste tunisien Lotfi Hajji pour la première fois il y a une quinzaine d’années, après le refus des autorités du président Zine al-Abidine Ben Ali de lui accorder une accréditation pour devenir le correspondant local d’Al Jazeera, la chaîne de télévision panarabe financée par le Qatar », a raconté Eric Goldstein.

    Le Directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord avait, en effet, rencontré le journaliste Lotfi Hajji alors qu’il était actif au sein de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH).

    « J’ai été heureux de voir enfin Hajji à l’écran, terminant ses reportages par ‘Lotfi Hajji, Al Jazeera, Tunis’. Cette phrase a mis un terme à une attente de sept ans pour être accrédité », a-t-il indiqué.

    La Tunisie traverse une crise politique depuis le 25 juillet dernier, lorsque son président, Kaïs Saïed, a adopté des mesures d’exception, dont le gel des compétences du Parlement, la levée de l’immunité de ses députés, la suppression de l’organe de contrôle de la constitutionnalité des lois et la promulgation de lois par décrets présidentiels. Le président a également pris la tête du ministère public, démis le Premier ministre et nommé un nouveau gouvernement avec Najla Bouden à sa tête.

    Au lendemain de l’annonce de ces mesures, les forces de sécurité ont procédé à la fermeture du bureau d’Al Jazeera à Tunis, confisqué leurs équipements et expulsé les membres du personnel.

    « La chaîne de télévision interdite de tournage, les journalistes d’Al Jazeera ont alors improvisé un studio de fortune devant l’entrée du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Ces mesures ont aussi contraint la station de diffuser des images empruntées à d’autres chaînes, Hajji y intervenant chaque jour en personne », a fait savoir Eric Goldstein.

    Selon lui, « le bilan en matière de droits humains de Saïed est certes moins grave que celui de Ben Ali, mais l’aspect arbitraire des violations est le même ».

    Interrogant Hajji, ce dernier a indiqué qu’aucune autorité n’a expliqué, jusqu’à l’heure, les motifs de fermeture.

    « Il n’y a aucune décision de justice. Aucun fonctionnaire ne nous expliquera ce que nous avons fait de mal, combien de temps cela va durer, ou à qui nous pouvons faire appel », a-t-il ajouté.

    « Bien que réduit à travailler depuis un jardin, Lotfi Hajji qui est aussi le cofondateur du premier syndicat indépendant de journalistes du pays est toujours à l’antenne. Pour l’instant. », a rapporté HRW.

    Rappelons que les matériels et équipements de diffusion de la chaîne de télévision tunisienne  »Nessma » et de la radio  »Al Quran- Al Karim » ont été saisis, il y a quelques semaines, sur décision de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) qui a eu recours aux forces de l’ordre pour procéder à la fermeture et à l’arrêt de diffusion des deux médias.

    Cette saisie intervient en application d’une décision, prise le 11 octobre dernier, relative à la saisie des équipements de diffusion de ces deux chaînes, qualifiées  »d’illégales », transmettant leurs programmes sans licence de diffusion.

    AA

    #Aljazeera #Tunisie #Presse

  • Tunisie : le taux de chômage s’élève à 18,4%

    Tunisie : le taux de chômage s’élève à 18,4%

    Tags : Tunisie, chômage – Tunisie : le taux de chômage s’élève à 18,4%

    Le taux de chômage mesuré par l’Institut national de la statistique de Tunisie (INS) a atteint 18,4% de la population active au troisième trimestre 2021, en hausse de 0,5 point par rapport au premier trimestre de 2021. Le nombre de chômeurs estimé pour le troisième trimestre 2021 s’élève, à 762,6 mille du total de la population active, contre 746,4 mille chômeurs pour le premier trimestre 2021 ; soit 16 mille chômeurs de plus sur le marché du travail. Ainsi, le taux de chômage atteint 18,4% contre 17,9% au deuxième trimestre, rapporte l’Agence de presse officielle TAP, se référant aux chiffres de l’INS.

    Ce taux a connu une augmentation parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, passant de 41,7% au cours du deuxième trimestre à 42,8% au cours du troisième trimestre 2021.

    D’après la même source, les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés dans les régions de l’ouest et du sud tunisiens : nord-ouest (33,0%), sud-ouest (26,3%), centre-ouest (23,0%) et sud-est (22,5%). Les écarts, par rapport au taux national (18,4%), varient entre quatre et quatorze points.

    La Tunisie, embourbée depuis des années dans une crise multi-dimensionnelle, s’est dotée, récemment d’un nouveau gouvernement, quelques semaines après l’éviction du précédent cabinet de Hichem Mechichi, par le Président Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet dernier.

    La nouvelle cheffe du gouvernement, Najla Bouden, devra s’atteler à redresser une économie durement frappée par de nombreuses crises.

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    Tunisie : la situation générale dans le pays au centre de l’entretien entre Saïed et le S.G. de la Centrale Syndicale

    Le président tunisien Kaïs Saïed et le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT – la plus importante organisation syndicale du pays), Noureddine Taboubi, ont abordé la situation générale qui prévaut dans le pays.

    C’est ce qui ressort d’un entretien téléphonique, tenu dimanche entre les deux parties, selon un bref communiqué publié par l’UGTT, dont l’Agence Anadolu a eu copie.

    Au cours de cet entretien téléphonique, « l’importance d’accélérer le processus du 25 juillet a été soulignée, afin qu’il constitue véritablement une occasion historique de rompre avec la décennie (la période depuis la révolution de 2011 jusqu’à aujourd’hui), laquelle a été dominée par l’échec. »

    Ces informations interviennent au moment où une manifestation importante a été organisée par des milliers de Tunisiens sur la place du Bardo, près du parlement, dans le centre de la capitale, pour dénoncer les mesures d’exception prises par Saïed. Certains d’entre eux ont tenté de pénétrer dans l’enceinte du parlement mais en ont été empêchés par les forces de l’ordre.

    La manifestation répondait à l’appel de l’initiative « Citoyens contre le coup d’État » à organiser une manifestation, pour défendre la légitimité constitutionnelle et parlementaire et en solidarité avec le pouvoir judiciaire « contre les tentatives d’assujettissement et de domination. »

    Pour sa part, le ministère de l’Intérieur a indiqué, dans un communiqué, que le nombre de personnes présentes à la manifestation sur la place du Bardo, à une heure de l’après-midi dimanche (12 heures GMT), était d’environ 1 000 personnes.

    La place du Bardo et le quartier du Parlement ont connu une forte présence sécuritaire, plusieurs unités de sécurité ayant été déployées pour empêcher les manifestants d’atteindre la place donnant sur le siège du Parlement.

    Les manifestants ont brandi des slogans appelant à la liberté d’expression et à « mettre fin au coup d’État », ainsi qu’au retour aux institutions légitimes, dénonçant la voie empruntée par Saïed. « À bas le coup d’État », « partez » et « le peuple veut ce que vous ne voulez pas », ont été les slogans choisis par les manifestants.

    L’initiative « Citoyens contre le coup d’État », composée de militants, de défenseurs des droits de I’Homme et de citoyens, a été créée en même temps que l’annonce par Saïed de ces mesures d’ »exception » ; en guise de rejet de celles-ci.

    La Tunisie traverse une crise politique depuis le 25 juillet dernier, lorsque son président, Kaïs Saïed, a adopté des mesures d’exception, dont le gel des compétences du Parlement, la levée de l’immunité de ses députés, la suppression de l’organe de contrôle de la constitutionnalité des lois et la promulgation de lois par décrets présidentiels. Le président a également pris la tête du ministère public, démis le Premier ministre et nommé un nouveau gouvernement avec Najla Bouden à sa tête.

    AA

    #Tunisie #Emploi #Chômage