Catégorie : Tunisie

  • En Tunisie pour affaires, habillés à la manière arabe : les carnets de Schliemann

    Source : Il Manifesto, 7 mars 2021

    Histoires d’archéologie. Six jours, entre mai et juin 1864. Il a rencontré au Bardo à Tunis, la résidence du Bey, le Premier ministre Khaznadar

    « Ce matin, j’ai pris une calèche et je suis allé avec le serviteur du Consul à Carthage. Nous nous sommes arrêtés devant la colline (la Byrsa ed.) sur laquelle se trouve un domaine français entouré d’un très haut mur. Ils y ont recueilli quelques statues de marbre et des fragments de mosaïques colorées avec des poissons et d’autres animaux marins ». Ces mots ont été écrits en 1864 par l’homme d’affaires agité et avisé qui, quelques années plus tard seulement, identifiera la mythique ville de Troie sur la colline turque de Hissarlik. Outre une vaste production « scientifique » et populaire de Heinrich Schliemann – comprenant trois cents monographies, essais et articles de journaux – il existe également dix-huit carnets de voyage, datés entre 1846 et 1890, rédigés dans la langue du pays visité. Après la transcription, entre 2012 et 2014, des journaux de Californie et d’Europe continentale de Christo Thanos et Wout Arentzen et, en 2018, l’édition des journaux italiens de Massimo Cultraro, récemment Umberto Pappalardo et Ezzazia Souilmi ont présenté dans le cinquième numéro de « Carthage ». Studi e Ricerche » (CaSteR) – la revue académique internationale en libre accès de la société scientifique Scuola Archeologica Italiana di Cartagine (Saic) – une contribution intitulée Heinrich Schliemann à Tunis et Carthage. Les journaux intimes. L’essai consiste en une traduction des cahiers – conservés à la bibliothèque Gennadius de l’American School of Classical Studies à Athènes (Ascsa) – de l’arabe classique, réalisée pour la première fois par Souilmi, et d’une étude approfondie par Pappalardo. Schliemann ne reste que six jours à Tunis, entre fin mai et début juin 1864.

    Comme il l’a expliqué dans une lettre envoyée peu avant son départ du port de Cagliari au banquier allemand Schröder, le voyage était motivé par des raisons financières. L’ancien vendeur du Mecklembourg, devenu riche pendant la guerre de Crimée et qui a émigré en Russie en 1844, se plaint de la crise du commerce à Saint-Pétersbourg et annonce son intention de se rendre en Tunisie pour explorer son potentiel économique. Dans la lettre, Schliemann déclare qu’il n’a pas peur de la révolution, car il maîtrise la langue et voyage habillé à la mode arabe.

    C’était une époque de renouveau mais aussi de grandes turbulences, avec comme protagonistes le Bey (Sadok Bey, qui a régné de 1859 à 1881), le Premier ministre Mustapha Khaznadar et le commandant de la cavalerie Keireddine Pasha. Schliemann ne connaissait personnellement que les deux premiers, dont il rend compte dans son journal. Khaznadar, né en 1817 sur l’île de Chios sous le nom de Georgios Kalkias Stravelakis, à la suite de la répression ottomane de l’île en 1822, a été vendu comme esclave et déporté à Constantinople. Racheté par un membre des Husaynides, qui étaient alors les Beys de Tunis, et converti à l’Islam, il subit son sort en devenant Trésorier d’Etat puis Grand Vizir. Jusqu’à sa mort en 1870, il a également été président du Grand Conseil. Il a été enterré dans le mausolée royal du Tourbet El Bey, qui reste l’un des monuments les plus emblématiques de la Médina de Tunis.

    Schliemann a rencontré Khaznadar au Palazzo del Bardo, où se trouvait la résidence du Bey et où se trouvent actuellement le Parlement et le musée archéologique qui abrite la plus prestigieuse collection de mosaïques au monde. Il a eu l’occasion de s’entretenir avec lui, le prenant pour le Bey et faisant ainsi le geste imprudent de lui conseiller comment agir pour réprimer les rébellions qui avaient éclaté partout dans le pays à cause du doublement de la mejba, l’impôt sur les personnes physiques. Schliemann a reconnu la ruse et la compétence de Khaznadar, mais il n’a pas manqué de mentionner la haine de ses adversaires. Khaznadar était en fait l’homme le plus riche et le plus puissant du pays : il supervisait les prêts et percevait une commission sur chaque transaction. Pappalardo, à son tour informé par M’hamed Fantar, ajoute que Khaznadar était si avide qu’il a même profité de la vente aux Européens de pièces archéologiques trouvées sur ses propriétés. Les mots obséquieux, en revanche, sont réservés par Schliemann pour le Bey. Après avoir raconté en détail la réception solennelle du « Seigneur de Tunis », auteur de la première constitution du monde arabe et d’un nouveau code de justice, dans la Sala della Mahkama (salle d’audience), il souligne sa « perspicacité supérieure à celle de Salomon ».

    La nonchalance avec laquelle Schliemann se vante de la possibilité qu’avaient les prisonniers de choisir entre la prison à vie, les travaux forcés dans les bois, huit cents coups ou la peine de mort est horrifiante. Il reviendra plus tard sur cet épisode du Mahkama – avec l’ajout de détails folkloriques tels que la description de la pipe du Bey – dans une entrée de journal écrite alors qu’il séjournait en Italie, près de Bologne, pour une cure thermale. Cet extrait en italien, transcrit par Pappalardo, est également présent dans la contribution publiée dans « CaSteR ». Les annotations de Schliemann, jamais adressées à d’autres, ont ici un caractère essentiellement politique et économique. En effet, le célèbre découvreur de Troie avait fait affaire avec le Baron d’Erlanger, un juif d’origine allemande, inventeur de prêts à haut risque en Tunisie et dans d’autres pays en voie de développement, père du peintre et musicologue orientaliste Rodolphe, dont la résidence surplombant le Djebel Bou Kornine, dans le charmant village de Sidi Bou Said, abrite depuis 1991 le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes.

    Dans les journaux intimes, les références pittoresques à la ville de Tunis ne manquent pas, où « les rues sont sinueuses et étroites et n’ont pas de nom, de sorte qu’un étranger a du mal à se déplacer » et où les quelque cinq mille habitants parlent une langue « mélangée à d’autres mots maghrébins ». Schliemann décrit également la distribution abondante de l’eau qui – grâce à la restauration, en 1859, de l’aqueduc romain de Zaghouan – faisait jaillir une fontaine dans chaque rue. L’anecdote de l’achat d’une chéchia, la coiffe traditionnelle tunisienne pour hommes encore fabriquée à la main et vendue au souk, est également haute en couleur. Schliemann a pu l’acheter à un prix avantageux en donnant un bakschisch (pourboire) à un juif.
    Lors de son séjour en Tunisie, l’habile entrepreneur, qui obtiendra bientôt un doctorat de l’université de Rostock pour sa thèse sur Ithaque, le Péloponnèse et Troie, ne manque pas l’occasion de se rendre à Carthage. Ce qu’il a vu est un paysage qui nous semble étranger, car le sommet de la colline de Byrsa – où se trouvait l’acropole de la ville punique – n’était pas encore occupé par l’imposante cathédrale Saint-Louis, dont la construction a commencé en 1884, alors que les ruines avaient été mises au jour par le colonel et ingénieur français Humbert au début du XIXe siècle. Schliemann a également visité le port militaire punique, le kothon, relié au port commercial par un canal, et s’est promené dans le quartier côtier connu sous le nom de Magone. Il a également été frappé par l’amphithéâtre romain et les citernes de La Malga, près desquelles, après une baignade dans la mer, il a acheté une inscription en pierre de quelques excavateurs.
    La ville d’Hannibal, rasée par Scipion Aemilianus en 146 avant J.-C. et reconstruite sous Jules César qui y fonda une colonie, partagea l’oubli et les légendes avec Troie, pour devenir – suite aux fouilles françaises commencées au XXe siècle – l’un des plus splendides sites archéologiques de la Méditerranée, inscrit au patrimoine de l’Unesco depuis 1979. Et là, où Polybe raconte que les soldats romains dispersaient du sel et que Scipion pleurait, Schliemann le « prédestiné » s’enivrait de fleurs de jasmin.

    Tags : Tunisie, Heinrich Schliemann, archéologie, Khaznadar, Bey,

  • Contrefaçon de châssis : deux Chevrolet Camaro saisies et débarquées de Tunisie

    Source : Monreale Press, 6 mars 2021

    Les documents des deux voitures sous contrôle se sont avérés être altérés et contrefaits. Dénoncé deux hommes

    Deux Chevrolet Camaro neuves ont été saisies par la Polmare et deux hommes non européens ont été signalés, après être arrivés à Palerme en provenance de Tunisie. Les documents des deux voitures se sont avérés être altérés et falsifiés et les deux citoyens non européens, ayant la double nationalité libyenne et maltaise, ont donc été inculpés du crime de blanchiment d’argent.

    En particulier, les agents du bureau de la police des frontières maritimes de Palerme ont constaté que le numéro de série du châssis était différent du numéro inscrit sur le document et que le certificat international d’immatriculation du véhicule semblait être manipulé, car il ne comportait pas les cachets de validation qui le distinguent. Les agents ont ensuite procédé à l’inculpation des deux citoyens, A.M. et G.A., pour le crime de blanchiment d’argent ; les véhicules, ainsi que les documents connexes, ont été saisis pour une analyse technique ultérieure.

    Tags : Tunisie, voitures de luxe,

  • Libye-Tunisie. Un axe nord-africain pour l’Italie

    Par Giacomo Fiaschi

    La Tunisie, malgré la récente dégradation de sa notation par Moody’s, peut désormais jouer un rôle important dans la reconstruction de la Libye, ce qui lui a valu l’attention de l’Allemagne in primis. À ce stade, l’Italie peut et doit jouer un rôle central.

    Après le déclassement de la note de la Tunisie en B3 avec perspective négative par Moody’s, la presse locale a multiplié les commentaires, les analyses et les accusations mutuelles des parties sur les responsabilités concernant cet état de fait. Tout le monde est au banc des accusés, les partis de gouvernement et d’opposition, les syndicats et les associations professionnelles, la classe dirigeante et la classe ouvrière.

    En attendant, le parlement, le gouvernement et la présidence de la République, engagés depuis des mois dans une lutte à trois qui paralyse le pays, ne semblent pas vouloir entendre raison et continuent à se lancer des défis alors que le pays continue de s’effondrer et que les bailleurs de fonds, le FMI en tête, commencent à s’impatienter.

    Cette situation semble toutefois paradoxale et, d’une certaine manière, incompréhensible si on la considère à court terme, qui voit la Tunisie candidate pour être la plate-forme logistique de la reconstruction de la Libye, une entreprise gigantesque destinée à garantir au moins une décennie d’activité intense dans tous les domaines.

    La Libye, en effet, avec le gouvernement national qui sortira des urnes d’ici la fin de l’année, reviendra pour disposer pleinement, par le biais de la NOC (National Oil Corporation), des revenus financiers de l’extraction à grande échelle d’un pétrole de la plus haute qualité, largement suffisants pour couvrir l’ensemble des coûts de la reconstruction.

    Une reconstruction qui impliquera des dizaines de grandes entreprises dans tous les secteurs, des grands travaux de construction à la haute technologie, en passant par l’industrie du meuble et de l’ameublement.
    Et la Tunisie, en tant que base logistique où toutes les entreprises concernées trouveront les conditions idéales pour s’implanter tant du point de vue organisationnel que de celui des services financiers, sera la première à bénéficier de cette position, ce qui n’a certainement pas échappé aux observateurs nationaux et internationaux.

    Elle n’a certainement pas échappé à l’Allemagne, qui finance depuis huit ans en Tunisie, par le biais de la Gemeinschaft fuer internationale Zusammenarbeit (la coopération allemande au développement international), la formation des futurs cadres de la classe dirigeante libyenne au Cfad (Centre de formation et d’appui à la décentralisation) et à l’Ena (Ecole Nationale d’Administration), les deux centres de formation d’Etat qui dépendent du ministère tunisien de l’Intérieur.
    Une initiative, celle de la coopération internationale allemande, qui est estimée à pas moins de six milliards d’euros distribués au cours des huit dernières années.

    Dans ce jeu, qui représente l’une des plus grandes entreprises du siècle, l’Italie pourrait jouer un rôle formidable si elle s’arrêtait un instant pour considérer la Tunisie exclusivement comme le pays des immigrés clandestins et si elle entamait immédiatement un travail de coopération pour construire les structures nécessaires à la plate-forme logistique de reconstruction en Libye.

    Une tâche que le gouvernement italien pourrait (et devrait) assumer par l’intermédiaire des bureaux du ministère des affaires étrangères et de la Cassa Depositi e Prestiti, à laquelle appartient notre coopération italienne au développement. La présence sur le territoire tunisien d’environ neuf cents entreprises à capital italien représente un réseau virtuel au sein duquel évoluent des dizaines d’entreprises d’excellence dans divers secteurs manufacturiers, qui ont acquis une expérience précieuse en matière de gestion du personnel et de dialogue avec l’administration publique, expérience qui peut être mieux exploitée si elle est placée dans la perspective d’une stratégie de coopération plus large et plus efficace. Il est dommage que les relations entre l’Italie et la Tunisie soient perçues et symboliquement représentées presque exclusivement par ces onze millions d’euros destinés à la surveillance des côtes et au rejet des immigrés clandestins présentés comme une initiative vertueuse de notre gouvernement. Dommage, certes, mais peut-être pas entièrement, selon les mots de Monod, à cause du Hasard et de la Nécessité.

    Une initiative italienne en Tunisie dans la perspective offerte par le scénario de la reconstruction libyenne pourrait en effet s’avérer non moins catastrophique pour la concurrence intra-européenne qu’elle n’est providentielle pour les entreprises italiennes.

    D’une part, la proximité géographique de l’Italie, tant qu’elle restera confinée à la sphère de l’immigration clandestine, ne représentera pas un obstacle, tandis que d’autre part, l’affaiblissement de la fragile démocratie tunisienne produira l’effet d’une dévaluation qui rendra l’investissement plus rentable pour ceux qui se préparent à partager le gâteau libyen.

    Source : Formiche, 6 mars 2021

    Tags : Tunisie, Libye, Italie,

  • Tunisie / Les mémoires d’Abdelwaheb Ben Ayed : «Dieu m’a fait bâtisseur»

    Entré dans la légende de son vivant, Abdelwaheb Ben Ayed, décédé il y a près de deux ans, le 4 avril 2019, à 81 ans, entretient son exploit. Dans ses mémoires posthumes qui viennent de paraître sous le titre de « Abdelwaheb Ben Ayed, le Tunisien; le formidable destin d’un entrepreneur hors-norme » (AC Editions), il se lâche comme il l’avait rarement fait, d’un seul trait. En 182 pages, hors annexes, le fondateur de Poulina revient sur son parcours, mais aussi et surtout conceptualise sa vision et explique son style de management.

    Ce récit, certains ont eu l’occasion d’en connaître des bribes, oralement surtout, au gré des occasions, avec cet accent magnifique qui était celui de Si Abdelwaheb et sa spontanéité attachante. S’il s’efforce de rester sur ses gardes dès qu’il s’agit de politique qu’il évite pour en avoir subi les foudres, il s’épanche avec réel plaisir en racontant sa saga. L’homme qui a construit un million de mètres carrés, fondé 108 filiales, développé l’aviculture dans une intégration la plus étendue de la filiale, introduit la dinde à table, et fourmillé chaque matin de mille nouvelle idée, lève un coin de voile sur son esprit inventif. « Dieu m’a fait bâtisseur », écrit-il.

    Remontant à sa prime enfance, Abdelwaheb Ben Ayed restitue le bonheur de sa vie au jnen familial, à Sakiet Eddayer, proche banlieue nord de Sfax, dans ces zanka d’el Oued, revient sur ses années d’études, à Sfax puis à Paris, son retour en Tunisie, puis la création, le 14 juillet 1967 de Poulina avec un capital de 15.000 DT. La suite se déroulera comme un conte de fée, sauf lorsque surviendra un accident majeur ayant failli tout démolir. Ce qu’il appellera « la décennie des ambitions freinées », celles des années 1990. Dès le début de 1993, Abdelwaheb avait été averti qu’il se trouvait dans l’œil du cyclone, suite à de fausses allégations portées contre lui auprès de Ben Ali. Et c’était parti pour cinq années de calvaires qui ont laissé leurs stigmates.

    L’histoire du complot sfaxien
    Pour la première fois, Abdelwaheb Ben Ayed racontera dans ses mémoires « l’histoire du complot sfaxien » dont il avait été victime. Les chefs d’accusation étaient multiples et le verdict, sans appel. Tout le groupe, alors en plein décollage, était menacé d’asphyxie. Le contrôle fiscal approfondi s’est soldé par un redressement de 104 millions de dinars, une somme colossale à l’époque, réclamée par l’Administration. Un jugement a, heureusement, réduit le montant à 4 millions de dinars, soit 5 millions avec les intérêts. La trésorerie était mise à genoux. Il aura fallu attendre un « dénouement inespéré », lorsque Ben Ayed a été finalement reçu par Ben Ali le 27 septembre 1997… « Nous étions alors convaincus, au vu de la cordiale entrevue à laquelle j’avais eu droit, écrit-il, que c’était les hommes de l’ombre qui étaient à l’origine de tous nos malheurs ». Poulina y avait laissé beaucoup de plumes, comme c’est le cas de le dire…

    Une grande interrogation
    Et si c’était à refaire, Abdelwaheb en Ayed aurait-il, aujourd’hui reprendre le même mode d’organisation et de management ? Tant de règles, tout formaliser, tout cadrer, ne laisser aux équipes qu’une faible marge de manœuvre, exigeant d’eux tous le respect scrupuleux du règlement Poulina : est-ce productif ? La réponse est oui, mais ce mode favorise-t-il l’éclosion de l’innovation débridée, la performance qualitative, la densification des talents ? « La règle ? Pas de règles », proclame Reed Hastings, co-fondateur de Netflix, dans un livre qu’il vient de publier avec Erin Meyer (éditions Buchet Chastel). Il y explique comment de nouvelles pratiques libèrent les énergies créatrices de toutes les normes alambiquées et contraignantes, et débarrassent les salariés, talentueux, libres et responsables, des contrôles excessifs.

    Intelligent qu’il était, Abdelwaheb Ben Ayed aurait été tenté, s’il avait lu cet ouvrage, d’essayer ces nouvelles « techniques pour renforcer la culture de liberté et de responsabilité ». Lui qui osait tout tester, ne rien exclure, et parier sur des idées fortes et audacieuses.

    Un beau livre à lire, dans ses deux versions publiées simultanément en français (avec une préface de l’ancien ambassadeur de France à Tunis, Serge Degallaix) et en arabe, dans une traduction de Mohamed Maali.

    Une mention spéciale à AC Editions qui, avec ce best-seller annoncé, marque son lancement.

    Leaders, 3 mars 2021

    Tags : Tunisie, Abdelwaheb Ben Ayed,

  • Des étudiants tunisiens protestent contre la surveillance policière

    Des étudiants en Tunisie ont appelé au boycott des examens finaux pour protester contre ce qu’ils qualifient de surveillance policière accrue dans les universités tunisiennes. Certains manifestants, mais pas tous, accusent les administrateurs d’université de complicité avec la police.

    L’appel au boycott est venu de l’Union générale des étudiants tunisiens, qui a exigé que la police cesse d’interroger les étudiants sur leurs activités politiques et libère ceux qu’ils avaient arrêtés.

    «Les restrictions aux activités du syndicat ont augmenté ces derniers mois, dans ce qui semble être un mouvement pour nous ramener à l’époque précédente», Warda Atiq, le secrétaire général du syndicat, qui est connu sous son abréviation française. , UGET, a déclaré lors d’un appel téléphonique.

    Des dizaines d’étudiants ont été arrêtés le mois dernier après des manifestations dans les villes de tout le pays pour commémorer la révolution qui a renversé l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali le 14 janvier 2011. (Voir un article connexe, «Les étudiants comme baromètre politique du Tunisien Société. »)

    Atiq, une étudiante de 28 ans à la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis, a déclaré avoir été convoquée à un poste de police en raison de son activité étudiante. D’autres étudiants ont été référés aux conseils de discipline et accusés de «causer un état de bruit et de chaos et de perturber les examens».

    Les universités les pénalisent, disent les militants

    S’exprimant devant le bâtiment du parlement, Olfa Benouda, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a refusé de discuter des manifestations mais a déclaré que le ministère était disposé à organiser des cours en ligne pour permettre aux étudiants arrêtés de passer leurs examens.

    Certains étudiants pensent que les administrateurs universitaires cherchent à interdire les activités des étudiants et à tolérer l’ingérence de la sécurité dans les affaires universitaires.

    «L’administration de l’université utilise des conseils de discipline répressifs ou des licenciements définitifs pour les étudiants participant à des manifestations et impliqués dans le mouvement étudiant pour les intimider et les décourager de toute activité étudiante sur le campus», Ghassan Al-Kala’i, 25 ans – ancien étudiant en génie électrique, a déclaré lors d’un appel téléphonique.

    Il a déclaré que l’administration de l’Institut supérieur d’études technologiques de l’Université de Jendouba l’a averti qu’il pourrait être renvoyé définitivement de l’institution s’il continuait ses activités syndicales.

    De plus, a-t-il déclaré, «certains professeurs ont délibérément abaissé mes notes à certains examens conformément aux recommandations et aux pressions de l’administration».

    Il a décrit les conseils de discipline comme un «revers pour la liberté d’expression pour laquelle les étudiants et le peuple tunisien et arabe en général se sont toujours battus». (Voir un article connexe, «Les blessures historiques ne guérissent pas en Tunisie.»)

    Préoccupations concernant l’indépendance des universités
    Mais Lamis Barhoumi, un étudiant de 21 ans à l’Institut supérieur d’études appliquées en sciences humaines d’El Kef, a exclu la coordination entre la police et les administrations universitaires pour arrêter les étudiants.

    «Il est regrettable que les administrations ne protègent pas les étudiants», a-t-elle déclaré: «Le travail des étudiants ne peut pas être criminalisé.» Elle a appelé les présidents d’université à jouer un rôle plus efficace dans la défense des étudiants et à cesser d’imposer des sanctions aux militants.

    Certains observateurs estiment que les services de sécurité cherchent à contrôler les affaires internes des universités tunisiennes, tant vis-à-vis des étudiants que des professeurs, comme ils le faisaient avant la révolution.

    Malek Zaghdoudi, journaliste et chercheur sur les mouvements étudiants en Tunisie, a déclaré que les syndicats étudiants voulaient préserver l’indépendance des universités.

    «Je ne pense pas que les étudiants abandonneront la demande d’empêcher toute agence de sécurité, quelle qu’elle soit, d’interférer avec les affaires internes des universités», a-t-il déclaré. Les étudiants voulaient «assurer leur indépendance et assurer un niveau d’éducation qui réponde aux aspirations des étudiants et des membres du corps professoral».

    L’Union des professeurs d’université n’a pris aucune position officielle sur ce qui se passe mais Atiq, la première étudiante à diriger l’UGET, a déclaré que «certains professeurs sympathisent avec nous et rejettent les campagnes d’arrestation et de discipline».

    Zaghdoudi estime qu’il faudra plusieurs mois avant que le conflit ne soit résolu, et a déclaré: «On ne sait pas comment les choses finiront et si les services de sécurité seront en mesure de réimposer leur contrôle sur les universités.»

    Mais Atiq a insisté sur le fait que les étudiants ne céderaient pas.

    «Les violations et les mesures répressives de la police ne nous empêcheront pas de poursuivre notre lutte», a-t-elle déclaré. « Au contraire; ils augmenteront plutôt notre détermination à travailler pour défendre nos droits à la liberté d’expression sous toutes ses formes sur les campus.

    Al-Fanar Media, 3 mars 2021

    Tags : Tunisie, répression, universités,

  • Le président tunisien calomnie les juifs

    BESA Center Perspectives Paper n ° 1947, 3 mars 2021

    RÉSUMÉ EXÉCUTIF: Le président tunisien, troublé par les manifestations contre la mauvaise gestion économique de son pays, a sorti la seule carte qui a toujours fonctionné pour les présidents et les rois arabes qui doivent détourner l’attention de leurs propres échecs: blâmer les juifs.

    Dix ans après le début du soi-disant «printemps arabe» en Tunisie, ce pays fait à nouveau la une des journaux. Une série de manifestations violentes y ont eu lieu dans un contexte de difficultés économiques. Le président tunisien Kais Saied, troublé par les manifestations, a utilisé les moyens traditionnels de recueillir des soutiens et de détourner les plaintes de lui-même: il a blâmé Israël et les juifs.

    C’est ce que Saddam Hussein a fait pendant la guerre du Golfe de 1991, lorsqu’il a tiré 39 missiles sur Israël à la suite de la campagne internationale menée par les États-Unis pour le déloger du Koweït. De nombreux autres dirigeants arabes, avant et après Saddam, ont utilisé la même tactique. L’hostilité envers Israël ou les Juifs sert régulièrement de facteur d’unification et de moyen de détournement commode.

    Et maintenant, nous avons le président Saied, qui a déclaré lors d’une récente visite dans une banlieue de Tunis que les Juifs ne sont que des voleurs. «Nous savons très bien qui sont les gens qui contrôlent le pays aujourd’hui», a-t-il déclaré à une foule dans un discours qui a été filmé. «Ce sont les Juifs qui volent, et nous devons y mettre un terme.» L’accusation de vol est une insulte antisémite bien connue qui a été utilisée contre les Juifs pendant des siècles.

    Le Comité des rabbins européens a condamné les propos de Saied et le tient pour responsable de tout ce qui pourrait arriver aux juifs de son pays: «Le gouvernement tunisien est le garant de la sécurité des juifs tunisiens. Les remarques du président Kais Saied menacent l’intégrité et la sécurité de l’une des plus anciennes communautés juives du monde. » De même, le Dr Miriam Gaz-Abigail, présidente de l’Organisation centrale pour les juifs des pays arabes et d’Iran (une organisation faîtière qui comprend des organisations juives de diverses communautés du monde arabe), a publié une condamnation sur la page Facebook de l’organisation.

    La vidéo du discours de Saied a rapidement circulé dans les médias tunisiens. Nombreux sont ceux qui disent que l’insulte à propos des Juifs n’était qu’un simple bout de la langue, bien que le mot «Juifs» puisse clairement être entendu dans la vidéo. Les responsables du gouvernement affirment que Saied n’a pas dit «Juifs» mais plutôt un mot qui sonne de la même manière en arabe.

    Le bureau de Saied a publié une déclaration sur la question qui contenait plusieurs parties:

    -Un déni total que le président ait diffamé toute religion
    -Une affirmation selon laquelle le président fait une distinction entre la religion juive et le sionisme
    -Un rappel que Saied a récemment visité une synagogue tunisienne (où il a offensé ses hôtes en refusant de porter une calotte, bien que cela n’ait pas été mentionné)
    -Une affirmation selon laquelle toute l’histoire était une conspiration contre le peuple tunisien
    -Un verset du Coran

    La Tunisie est unique en ce qu’elle contient des milliers de Juifs et quasiment aucun d’entre eux n’a été blessé. Trois ministres juifs ont servi dans le gouvernement, dont René Trabelsi, qui a été ministre du tourisme dans l’administration qui a précédé celle de Saied.

    Cela ne veut pas dire que le peuple tunisien aime uniformément les juifs. Saied a été élu il y a deux ans sur la promesse électorale qu’il ne maintiendrait aucun lien avec Israël, que la normalisation avec Israël constitue une trahison et qu’il interdirait aux Israéliens de visiter le pays.

    Cela dit, Saied n’a émis aucune critique contre les quatre États arabes qui ont signé des accords de paix avec Israël ces derniers mois.

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    Le Dr Edy Cohen, chercheur au Centre BESA, est spécialisé dans les relations inter-arabes, le conflit israélo-arabe, le terrorisme, les communautés juives dans le monde arabe. Il est l’auteur de L’Holocauste aux yeux de Mahmoud Abbas et Le mufti et les juifs: l’implication de Haj Amin Al-Husseini dans l’Holocauste et sa guerre contre les juifs des terres arabes 1946-1935.

    Source : Begin-Sadat Center for Strategic Studies, 3 mars 2021

    Tags : Tunisie, Kaïes Saïed, Juifs, Israël,

  • La Tunisie fait face à des appels pour enquêter sur le vaccin gratuit des autorités émiriennes

    Les députés tunisiens ont appelé à une enquête sur les allégations selon les hauts responsables de l’État reçus 1000 doses gratuites du vaccin contre le coronavirus des Émirats arabes unis au début du mois de février. Ceci, insistent les députés, est un acte de « haute trahison ».

    La présidence de Tunis a confirmé avoir reçu les doses, mais a souligné que le président Kais Saied avait refusé de prendre le vaccin, préférant transmettre aux agents de santé, qui sont le groupe le plus touché par la pandémie. Sa famille et la Cour présidentielle sont également couvertes par ce refus.

    « Si la nouvelle selon certains hommes politiques ont reçu exclusivement le vaccin contre le coronavirus est correcte, alors il s’agit d’un échec éthique sans précédent qui équivaut à une haute trahison », a déclaré le chef de la commission parlementaire anti- corruption tunisienne, Badr Al-Din Al-Gamoudi. Il avait déclaré dans un précédent post sur Facebook: «Les vaccins contre le coronavirus sont arrivés il y a quelque temps d’un pays du Golfe. Les informations sont presque certaines, et les vaccins ont été donnés à de hauts fonctionnaires, des politiciens et des responsables de la sécurité. Le peuple a Allah pour protéger leur. « 

    Radio Med a cité des sources diplomatiques confirmant que la classe politique tunisienne avait reçu le vaccin contre le coronavirus d’un pays du golfe arabe sans nom, signale que les doses étaient autorisées dans le pays en coordination avec les autorités douanières. La station de radio a cité le député de Mabrouk Korchid, qui a confirmé la nouvelle.

    « L’ambassadeur des Émirats arabes unis en Tunisie a informé les diplomates tunisiens que son pays avait offert 1 000 doses de vaccin Covid-19 en cadeau à la présidence de la République », a déclaré le député Yassin Ayari sur Facebook. « Je l’ai appris il y a quelques jours. Je ne vois pas que l’affaire soit un scandale ou un problème en soi. Le président de la République, le Premier ministre, les ministres, les membres du Conseil suprême des armées, ne sont pas des citoyens ordinaires, non pas en leur personne physique mais pour leur capacité liée à la sécurité nationale tunisienne. « 

    Le député a ajouté qu’un cadeau d’un pays étranger n’était pas nouveau. « La Tunisie et d’autres pays reçoivent des dons chaque jour. Ce qui est vraiment regrettable, c’est le manque de transparence. Nous entendons parler de la question par des fuites, d’une station de radio ou du chef de la commission anti-corruption du Parlement, ou par ce que l’ambassadeur des Émirats La Tunisie dit aux diplomates. Qui a pris les vaccins et sur quelle base? Pourquoi la présidence de la République at-elle dissimulé la question? « 

    Un autre député, Khaled Gassuma, a appelé à une enquête sur les dirigeants politiques et les députés qui ont obtenu le vaccin. « De toute évidence, certains fonctionnaires, dirigeants politiques et députés ont peut-être été vaccinés contre le Covid-19, et même pas un fonctionnaire du gouvernement n’a réagi pour démystifier les allégations, ce qui signifie que les rumeurs entourant certains responsables gouvernementaux et dirigeants politiques qui ont reçu les vaccins sont plus proches de la vérité. « 

    Le responsable de la communication avec la présidence, Reem Kassem, a confirmé à la radio Shems FM que 1000 doses du vaccin contre le coronavirus avaient été reçues des EAU début février, mais a nié que le président Saied, sa famille et ses conseillers ont été vaccins. .

    Pendant ce temps, le ministre des Affaires étrangères Othman Jarandi à Tunis a confirmé que l’Algérie avait accepté de partager son envoi du vaccin contre le coronavirus avec la Tunisie.

    Middle East Monitor, 2 mars 2021

    Tags : Tunisie, covid 19, vaccin, EAU,

  • Souche de virus britannique détectée en Tunisie

    Aucune information donnée par le ministère tunisien de la Santé sur le nombre de cas causés par une mutation

    Tunis, Tunisie

    Des infections causées par la souche de coronavirus découverte pour la première fois au Royaume-Uni ont été détectées en Tunisie, a annoncé mardi le ministère de la Santé du pays.

    Le ministère n’a cependant fourni aucune information sur le nombre de cas de la variante qu’il a enregistrés.

    Selon l’Organisation mondiale de la santé, la mutation est apparue dans au moins 86 pays à ce jour.

    La Tunisie a enregistré 392 autres cas de virus, 21 décès et 722 guérisons lundi.

    La charge de travail globale du pays d’Afrique du Nord s’élève à plus de 233 600 personnes, dont 8 022 décès et plus de 198 700 récupérations.

    Anadolou Agency, 2 mars 2021

    Tags : Tunisie, coronavirus, covid 19, variant britannique,

  • Le FMI demande un consensus tunisien avant le programme de réforme

    La Tunisie devrait expliquer la situation économique fragile du pays à sa population et s’assurer qu’elle soutient toute réforme prévue avant de discuter d’un nouveau programme avec le Fonds monétaire international, a déclaré un responsable du fonds.

    Une priorité clé du gouvernement sera de concevoir un mécanisme pour faire face aux dettes croissantes des entités publiques – les cotisations qui représentent environ 40% du produit intérieur brut, le chef de mission du fonds auprès de la nation nord-africaine, Chris Geiregat, a déclaré mardi lors d’un point de presse.

    «Avant d’adopter un nouveau programme avec le FMI, il sera important que les autorités commencent à expliquer à la population la gravité et la fragilité de la situation», a-t-il déclaré, soulignant que le gouvernement doit inclure toutes les «parties prenantes» dans les discussions. Plus il faudra de temps aux autorités pour parvenir à un «consensus social» sur les réformes, plus la situation deviendra difficile, a déclaré Geiregat.

    Le FMI exhorte la Tunisie à réduire la masse salariale et à limiter les subventions à l’énergie

    Pour rompre avec les «performances médiocres du passé», la Tunisie aura besoin de profondes réformes structurelles, mais cette fois les autorités doivent veiller à ce qu’elles soient «fortement mises en œuvre» et pas seulement adoptées, a-t-il déclaré.

    « Nous avons clairement indiqué que si nous voyons un programme de réforme clair » qui a bénéficié d’un dialogue national, « alors nous vous soutiendrons », a déclaré Geiregat.

    Geiregat a également déclaré:

    La banque centrale tunisienne doit être vigilante quant à la stabilité du secteur bancaire, car l’impact du coronavirus n’est pas entièrement apparu dans le secteur bancaire
    La banque centrale doit également concevoir un plan de reprise post-Covid pour le secteur.

    Bloomberg, 2 mars 2021

    Tags : Tunisie, FMI, reformes, crise politique, Fonds monétaire international,

  • Tunisie : Environnement: lancement de la campagne Zéro Déchet


    TUNIS – A l’occasion de la journée mondiale du recyclage, célébrée chaque année le 18 mars, le collectif «Tunisien Zéro Déchet» lance une campagne nationale intitulée «Tunisie sans déchets». L’objectif est de « stopper les dommages constants à l’espace public, qui non seulement constituent une catastrophe nationale, mais ciblent également des secteurs vitaux comme la santé, l’agriculture, la pêche et le tourisme », a déclaré le collectif dans un communiqué de presse. La campagne vise à promouvoir une approche intégrée et durable de la gestion des déchets en Tunisie.

    Le communiqué indique également qu’une meilleure gestion des déchets ouvrira la porte à de nouvelles perspectives et contribuera à la création de nombreux projets de distribution, de recyclage et de production de carburants verts et de biocarburants. Il favorisera également la création d’emplois locaux durables dans le cadre d’une économie circulaire et offrira l’opportunité de créer des activités éco-responsables dans le cadre du développement du tourisme écologique et culturel dans toutes les régions du pays.

    Au niveau environnemental, l’objectif de la campagne est d’inciter les citoyens, les administrations, les entreprises publiques et privées, et notamment les industriels, à adopter des comportements responsables et respectueux de l’environnement.

    Créé récemment, le collectif «Tunisien Zéro Déchet» regroupe des citoyens, des personnalités publiques, des experts et des associations qui militent pour la sauvegarde de l’environnement et l’amélioration de la qualité de vie à travers la promotion du concept Zéro Déchet en Tunisie. Elle défend les 5 R – refuser, réduire, réutiliser, réutiliser puis recycler – pour réduire la consommation de biens polluants ou nécessitant beaucoup d’énergie; réutiliser et réparer ce qui est déjà utilisé; composter les déchets organiques et recycler ce qui ne peut pas être utilisé.

    Le Tunisien reste le quatrième consommateur de produits en plastique par habitant dans la région méditerranéenne, selon un rapport du World Wildlife Fund (WWF) intitulé «Stopping the Plastic Torrent», publié en 2019. Selon ce rapport, l’économie tunisienne perd environ 20 millions de dollars par an en raison de la pollution plastique. Ces déchets touchent principalement les secteurs du tourisme, de la navigation et de la pêche. La Tunisie disperse dans l’environnement environ 0,08 million de tonnes de déchets plastiques, soit 20% du total des déchets plastiques jetés en Méditerranée.

    ANSAmed, 1 mars 2021

    Tags : Tunisie, déchets, campagne Zéro Déchets,