Catégorie : Tunisie

  • Tunisie: dix migrants morts après le naufrage de leur bateau

    Tags : Tunisie, migration, migrants subsahariens, Europe, naufrage,

    Dix migrants originaires d’Afrique subsaharienne cherchant à gagner clandestinement l’Europe sont morts après le naufrage de leur bateau en Méditerranée au large de la Tunisie, ont annoncé mercredi les gardes-côtes tunisiens.

    « Soixante-douze migrants ont été secourus et dix corps ont été repêchés après le naufrage du bateau mardi », au large de Sfax dans le centre-est de la Tunisie, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la garde nationale, Houssem Jebabli, précisant que les morts étaient des ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne.

    Dans un communiqué, la garde nationale a affirmé avoir déjoué mardi « deux opérations de franchissement illégal des frontières maritimes », celle au large de Sfax et une deuxième dans le nord du pays.

    Au total, 76 migrants incluant quatre Tunisiens seulement ont été secourus

    Outre les dix morts, « entre 20 et 30 » autre migrants africains sont portés disparus après le naufrage au large de Sfax, a indiqué à l’AFP le porte-parole du tribunal local chargé d’enquêter sur ce drame, Faouzi Masmoudi,

    Vingt-sept migrants originaires d’Afrique subsaharienne avaient péri ou sont portés disparus après deux autres naufrages vendredi et samedi au large de la Tunisie.

    Fin mars, les corps de 29 autres migrants provenant d’Afrique subsaharienne avaient été repêchés après trois naufrages distincts au large de la Tunisie.

    La Tunisie, dont certaines portions de littoral se trouvent à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, enregistre très régulièrement des tentatives de départ de migrants, majoritairement originaires de pays d’Afrique subsaharienne, vers l’Italie.

    Les départs se sont intensifiés après un violent discours le 21 février du président tunisien Kais Saied pourfendant l’immigration clandestine.

    M. Saied avait affirmé que la présence en Tunisie de « hordes » d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de « violence et de crimes » et relevait d’une « entreprise criminelle » visant à « changer la composition démographique » du pays.

    Après ce discours, une partie importante des 21.000 ressortissants d’Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail, généralement informel, et leur logement, du fait de la campagne contre les clandestins.

    La plupart des migrants africains arrivent en Tunisie pour tenter ensuite d’immigrer clandestinement par la mer vers l’Europe.

    Vendredi, la garde nationale a annoncé avoir secouru ou intercepté « 14.406 personnes dont 13.138 originaires d’Afrique subsaharienne, le reste étant des Tunisiens », sur les trois premiers mois de l’année, soit plus de cinq fois le nombre recensé pour la même période de 2022.

    #Tunisie #Migration #Migrants_subsahariens

  • La vision française du Maghreb: L’Algérie impénétrable, le Maroc « protectorat », la Tunisie incontrôlable

    Tags : France, Maroc, Algérie, Tunisie, Maghreb,

    La France et le Maghreb, c’est une longue histoire mais l’ancienne puissance coloniale ne se départit pas de préjugés enracinés profondément dans la culture politique française. Une culture dictant les comportements des dirigeants de ce pays, la plupart du temps imprévisibles et toujours calculateurs.

    Avec l’Algérie qui a partagé avec la France une histoire commune durant 132 années d’une colonisation de peuplement la rupture fut sanglante mais définitive, même si après 1962 les deux pays continuaient à se contacter en permanence mais souvent cela finissait par un fiasco. Ce n’est pas le cas avec les deux autres pays de ce Maghreb central que sont le Maroc et la Tunisie ayant bénéficié d’un statut de protectorat qui faisaient d’eux de bons partenaires après qu’ils eurent accédé à leur indépendance, une indépendance qu’ils doivent à la guerre d’Algérie. La France avait considéré à l’époque que maintenir leur protectorat dans ces deux pays amènerait à une radicalisation des partis indépendantistes marocains et tunisiens et qu’il fallait accorder la souveraineté politique à ces deux pays pour se consacrer exclusivement au problème algérien.

    Cette indépendance accordée à la Tunisie et au Maroc n’était cependant que formelle car en réalité ces deux pays étaient liés économiquement à l’ex puissance occupante et leur politique ne pouvait pas entrer en contradiction avec la France sinon ils perdraient au change. Ce n’était nullement le cas avec l’Algérie, laquelle ayant accédé à l’indépendance commença d’abord lentement puis avec une certaine accélération reprendre en mains ses liens économiques avec l’ex puissance coloniale mais aussi politiques car les dirigeants algériens étaient ceux-là mêmes qui dirigeaient le combat pour l’indépendance. Or on sait qu’on ne traite pas avec des révolutionnaires comme on traite avec des dirigeants de pays qui ne savent pas ce qu’un combat révolutionnaire représente.

    Dès le départ il y avait une différence de traitement lorsqu’il était question de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. L’Algérie dirigée par Houari Boumediene a tout de suite fait grincer les dents des dirigeants et la classe politique française, surtout après la nationalisation des hydrocarbures. Une « guerre froide » s’installa durablement entre les deux pays, lesquels entretenaient néanmoins des relations économiques et une coopération culturelle qui était loin d’être négligeable mais non déterminante dans les rapports politiques entretenus par les deux pays qui continuaient à subir des soubresauts.

    Avec le Maroc et la Tunisie les rapports étaient excellents du point de vue français et pour cause le défunt roi du Maroc scella avec l’ex puissance occupante des liens touchant tous les domaines. En fait il s’agissait ni plus ni moins qu’une vassalité envers un suzerain, l’Élysée. Dès lors la France est redevenue peu à peu ce pays protecteur qu’il avait toujours été en faisant de ce pays mais sans le dire officiellement une province française où les français pouvaient s’y installer sans qu’ils aient à subir une quelconque contrainte de la part du Makhzen.

    En Tunisie le schéma était pratiquement analogue, l’ex président Bourguiba, celui à qui on doit l’indépendance de la Tunisie a toujours été un ami fidèle à la France même si ce pays lui avait reproché son soutien aux combattants de l’ALN au temps de la guerre d’Algérie mais après l’indépendance de son voisin il s’approcha de plus en plus avec l’ex puissance occupante en concluant des accords multiformes notamment économiques qui accentuèrent sa dépendance. Après sa mise à l’écart par Ben Ali, ce dernier livra pieds et poings liés la Tunisie à la France rendant son pays ce protectorat qu’il avait connu auparavant.

    Pendant ce temps l’Algérie confrontée à une flambée terroriste sans précédent continuait à se battre contre ce fléau sans être soutenue dans son combat. Au contraire ceux qui dirigeaient les mouvements séditieux et terroristes bénéficiaient du soutien du Maroc et d’un silence assourdissant des tunisiens qui maltraitaient même les ressortissants algériens se rendant en Tunisie, les soupçonnant à tort d’être des terroristes. Quant à la France elle accueillait des milliers de nos compatriotes fuyant la barbarie dans l’espoir de retourner ces derniers contre ceux qui dirigeaient leur pays ensanglanté par une guerre meurtrière qui dura dix ans.

    L’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir sembla pendant quelque temps mettre fin aux dissensions qui existaient entre les deux pays quand Liamine Zéroual était aux commandes. Mais c’était mal connaitre cet animal politique qu’était Bouteflika qui connait très bien la France et ses manigances. Les choses redevinrent comme elles étaient jusqu’à l’arrivée d’un nouveau président qui semblait différent de ses prédécesseurs. En réalité ce chef d’État ne connaissait pas l’Algérie et la résilience du peuple algérien surtout quand les institutions du pays et de ceux qui les dirigent sont pris à partie par ce néophyte en politique.

    Réalisant les maladresses répétées qu’il a commises le nouveau chef de l’État français comprit alors qu’avec l’Algérie il fallait traiter d’égal à égal même si l’exercice reste toujours difficile. Avec les deux autres pays voisins la relation avec la Tunisie devenait emblématique après la révolution dite du jasmin qui chassa le plus fidèle serviteur de la France Ben Ali. Les nouveaux dirigeants dont la composante était islamisante se méfiaient de cette France versatile qui faisait semblant d’appuyer la démocratie tunisienne mais qui concoctaient des liens avec l’opposition laïque qui voulait se débarrasser des islamistes.

    Lorsque les élections présidentielles propulsèrent au pouvoir un homme inconnu par les services de renseignement français la donne changea car ce nouveau président était un patriote et son ambition déclarée consiste à mettre fin à tout lien de dépendance avec un pays qui a toujours su brouiller les cartes dans son pays et qui s’ingérait avec outrance dans les affaires intérieures de la Tunisie. On voit depuis l’arrivée de ce nouveau chef d’État une Tunisie adoptant les mêmes principes de souveraineté que son voisin l’Algérie avec laquelle elle prit l’option de s’aligner politiquement et surtout au niveau des principes.

    Quant au Maroc, ce pays reste comme on vient de le dire une province française où les ressortissants de l’ex puissance occupante font ce qu’ils veulent.

    #France #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb

  • Tunisie : Début d’une campagne de lutte contre la migration clandestine

    Tags : Tunisie, immigration, subsahariens,

    De Tunis, Mohamed Kettou

    Les migrants subsahariens en Tunisie ne dorment plus tranquilles puisqu’ils ne peuvent pas prévoir l’heure de leur arrestation. En effet, depuis trois jours, la Tunisie vit une lutte contre l’immigration illégale des Subsahariens.

    Ces derniers dont la majorité se compose d’Ivoiriens sont sortis de la cachette pour occuper des quartiers où ils deviennent presque majoritaires, tant à Tunis qu’à Sfax (capitale du Sud) où ils constituent une menace sur le marché de l’emploi.

    C’est une déclaration du Président Kaïs Saïed qui a lancé la lutte engagée, durement, mercredi, à travers tout le pays.

    En effet, la veille, le chef de l’État avait insisté, dans une déclaration, sur la nécessité de trouver une solution à ce phénomène conformément à la loi en vigueur en Tunisie.

    Commentant la déclaration du chef de l’État, l’un de ses conseillers, Wahid Hajjem, a précisé qu’il ne s’agit pas de xénophobie. Kaïs Saïed, a-t-il expliqué, a seulement appelé les autorités compétentes à «mettre un terme aux vagues de migrants subsahariens clandestins qui viennent s’installer en Tunisie dans le cadre d’un projet de les y installer pour de bon». Il s’agit, a-t-il dit, «d’un projet engagé depuis une dizaine d’années en contrepartie de grosses sommes d’argent». «Les décisions qui seront prises dans le strict respect des droits de l’Homme ne toucheront pas les relations avec les pays d’origine de ces migrants», a-t-il précisé.

    Au plan pratique, de nombreuses arrestations de citoyens subsahariens ont eu lieu dans certaines régions du pays. En outre, l’Inspection du travail a annoncé que ses services ont initié une campagne de contrôle de l’emploi des travailleurs étrangers concentrés, en particulier, dans les zones touristiques, industrielles et, même, agricoles.

    À l’opposé, les associations des droits de l’Homme se sont illustrées par leur soutien à ces migrants. Ces associations n’ont pas caché leurs critiques, affirmant que la lutte contre la présence des migrants subsahariens en Tunisie est une opération engagée en «violation de la Constitution et des conventions africaines et internationales».

    À souligner que le nombre de ces migrants est devenu très remarquable en Tunisie. Souvent, ils y entrent de façon illégale et ils sont devenus si nombreux qu’ils sont parvenus à créer des quartiers qui leur sont propres et à devenir, parfois, dangereux pour la sécurité. Leur nombre est encore inconnu. Mais on parle de chiffres allant de 20 à 60 000. Rien que dans la région de Kasserine, limitrophe avec la frontière algérienne, 69 Subsahariens ont été arrêtés au cours des dernières 72 heures pour entrée illicite en Tunisie.

    Aujourd’hui, ces migrants sont un sujet de prédilection sur les réseaux qui regorgent de messages de mécontentement, surtout en soutien aux migrants. Toutefois, des écrits trahissent l’esprit raciste d’auteurs de certains commentaires. En général, la campagne est rejetée car elle est menée aussi sans distinction contre des étudiants ou des personnes malades venues se soigner en Tunisie.

    C’est, écrit un ingénieur sur sa page Facebook, «le résultat de l’ignorance, de la gabegie, du populisme et de l’amateurisme».

    Au niveau diplomatique, la première réaction vient de l’ambassade du Cameroun. La chancellerie appelle les citoyens originaires de ce pays à veiller au respect des lois tunisiennes et annonce qu’elle est disposée à venir en aide à tout candidat à un retour volontaire à Yaoundé.

    M. K.

    Le Soir, 25/02/2023

    #Tunisie #Migration #Subsahariens

  • A propos de l’article 8 de la Constitution tunisienne

    Tags : Tunisie, Constitution, Article 80, Kaïs Saïed,

    وحده، تونس في 13 ماي 2021 􀍿 الحمد
    السيدة الوزيرة مدير ة الديوان الرئاسي
    الموضوع: حول تفعيل الفصل 80 من الدستور
    تعيش الجمهورية التونسية منذ تكليف السيد هشام المشيشي بشرف تكوين الحكومة ،الى تاريخ الساعة ، ظروفا اجتماعية و اقتصادية صعبة ، جراء السياسات المعتمدة من قبل الحكومة الحالية و التأثيرات السياسية للحزام السياسي الداعم لها ، أدت كلها في جملتها الى تواجدنا في ظروف استثنائية لمنطوق الفصل 80 من دستور جانفي 2014 ، وهو الوضع الغير عادي الذي تكون فيه الدول ة في حالة خطر داهم مهددا لكيان الوطن أو أمن البلاد او استقلاله ا و ينتج عن هذا الخطر تعذر السير العادي لدواليب الدولة ،بحيث يكون في ظل هذا الوضع من دور رئيس الجمهورية دستوريا تجميع السلطات بيده ، ليكون بذلك مركز سلطة القرار التي تجعله مستأثرا بمطلق الصلاحيات التي تخوله حسب سلطته التقديرية أن يتخذ التدابير الترتيبية أم التشريعية ،من أوامر و قوانين ،للتصدي للخطر الداهم ، ليتحول بذلك رئيس الحكومة في هذه الحالة الى وزير أول تتقلص دائرة مهامه في صلاحيات تنفيذية و لا تقريرية لكل التدابير التشريعية و الترتيبية التي يتخذها رئيس الجمهورية.

    -1 الحالة الاستثنائية التي تعيشها البلاد :
    تعبر الحالة الاستثنائية أداة لتركيز جميع السلط بيد رئيس الجمهورية وهي حالة الاستثناء و يعبر عليها بالديكتاتورية الدستورية وهي حالة قانونية قصوى افترضها دستور الجمهورية الخامسة الفرنسية ( الفصل 16 ) وأخذ بها الدستور التونسي لسن ة 1959 ( الفصل 46 ) و حافظ عليها المجلس التأسيسي عند صياغة الفصل 80 في دستور جانفي 2014

    وفي هذا السياق يمكن ملاحظة العديد من المؤشرات المؤثثة للحالة الاستثنائية المنصوص عليها بالفصل
    80 من الدستور ،وهي التالية:

    نص الفصل 38 على ان الصحة حق لكل إنس ان ، مضيفا أن الدولة تضمن الوقاية والرعاية
    الصحية لكل مواطن وتوّفر الإمكانيات الضرورية لضمان السلامة وجودة الخدمات الصحية علاوة
    على العلاج المجاني لفاقدي السند، ولذوي الدخل المحدود و الحق في التغطية الاجتماعية طبق
    ما ينظمه القانون، غير انه ما لوحظ بعد تفشي وباء الكورونا بتونس و بالرغم من الإعانات التي
    تمتعت بها الدولة التونسية في هذا الصدد و تعهد رئيس الحكومة الحالي بضمان علاج التونسيين
    بالمستشفيات العمومية و عمله على تسخير المصحات الخاصة لذلك الصدد ، لم يتم العمل به و
    راح ضحية التقصير الحكومي و عدم ضبط الأولويات للتصدي لداء الكورونا أكثر من 10000
    مواطن تونسي، بالإضافة الى عدم تعميم إجراءات التلقيح نظرا للتراخي في ذلك و وجود ضبابية
    في السياسية الصحية للحكومة التونسية الحالية وهو ما كان سببا من الأسباب في عدم تطبيق
    الفصل 38 المذكور ،

    سوء التصرف في الموارد المالية التي رصدت لمقاومة وباء الكورونا و تمويل الإجراءات
    المصاحب ة لحماية المؤسسات الاقتصادية و الفئات الاجتماعية الهشة، لم تكن ذو نجاعة ، و آدت
    الى أفلاس العديد من المؤسسات الاقتصادية و تفقير الطبقات الاجتماعية ، وهو م ا تعكسه
    2
    المؤشرات الاقتصادية على غرار تراجع معدل النمو السنوي للناتج المحلي الإجمالي ،ارتفاع
    نسبة البطالة ، و ارتفاع نسبة التضخم بالإضافة الى تردي الوضع المعيشي للمجتمع من حيث
    ارتفاع نسبة الفقر وهو دليل إضافي على فشل المنوال التنموي و من ذلك سوء تطبيق المطة الثالثة
    من الفصل العاشر للدستور  » تحرص الدولة على حسن التصرف في المال العمومي وتتخذ التدابير اللازمة
    لصرفه حسب أولويات الاقتصاد الوطني وتعمل على منع الفساد وكل ما من شأنه المساس بالسيادة الوطنية »

    كشفت دائرة المحاسبات، أن تونس ستسدد، بداية من عام 2021 وحتى عام 2025 ، دفعات قروض
    بقيمة ألف مليون دولار سنوياً، وهو ما يعكس معضلة الدين الخارجي، الذي تورطت فيه الحكومات
    المتعاقبة في البلاد بعد 2011 ،وتقدر الإحصائيات، نصيب كل فرد تونسي، من الديون الخارجية،
    للدولة، في حدود ثمانية آلاف دينار، ( 2.6 ألف دولار)، ومن المتوقع أن تبلغ نسبة المديونية وفق
    مشروع قانون المالية لعام 2021 ، نسبة 90 في المئة من الناتج المحلي الإجمالي، أي حوالى 100
    مليار دينار ( 30.3 مليار دولار) وتحتاج تونس هذا العام ( 2021 )، حوالى 6.5 مليار دولار من
    القروض، بينها قروض خارجية في حدود 4.5 مليار دولار، وقروض داخلية في حدود ملياري
    دولار وتكشف هذه المؤشرات حجم الأزمة المالية، التي تتخبط فيها البلاد، وهو ما ينذر بإفلاس
    الدولة وانتهاك سيادتها الوطنية خاصة في ظل رفض عديد الدول و الصناديق العالمية إقراض
    تونس لعدم التزامها بالإصلاحات العميقة في جميع المستويات

  • Grisaille tunisienne

    Tags : Tunisie, enfance, situation économique et sociale, crise politique, pandémie,

    par Abdou BENABBOU

    L’enfance tunisienne est, semble-t-il, en danger. Ce n’est pas une affirmation d’une ONG internationale, mais c’est la ministre de la Famille du pays qui jette dans le pavé les résultats d’une enquête en insistant sur une situation alarmante menaçant la Tunisie. En soi, derrière les mauvais chiffres étalés sur une population enfantine noircie, on entrevoit l’importante grisaille qui plane sur la tête d’une société tunisienne avec une relève générationnelle sérieusement handicapée. La situation prête à croire que l’on est loin de la fierté que prodiguaient l’éducation et la prise en charge de l’enfance en Tunisie dans le passé et le compte rendu de l’état actuel laisse présager un sombre avenir.

    Les causes à effets sont nombreuses. Les immenses difficultés que vivent les Tunisiens aujourd’hui ne sont cependant pas de leur seul apanage tant il est certain que les interminables tentacules de la malvie et de la misère ont, à l’heure actuelle, une dimension planétaire. Il n’est pas anodin que la situation économique et sociale de la Tunisie ait des ressemblances avec celle du Liban actuel, tous deux affublés hier encore d’un statut comparable à celui de la Suisse.

    Les graves échancrures, provoquées par les crises successives et les pandémies répétées au cœur de la société tunisienne et partout ailleurs, ne sont que les effets et le témoignage de l’incapacité des peuples à se prendre en charge. Les croisées de fer des politiques et des politiciens ne sont plus que de puériles et inefficaces acrobaties soumises à la pression du temporel. De fait, les résultats des dernières élections législatives tunisiennes ne peuvent provoquer que la stérilité du verbe. Démocrates ou extrémistes, colorés ou incolores, n’auront aucune perspective d’un sauvetage du pays d’un naufrage qu’annoncent des perspectives pénibles. Dans un monde totalement déglingué, il s’agit d’un miracle à créer pour se frayer un sentier. Pour l’instant, avec l’extinction assurée de ses ressources, le pari semble impossible à affronter.

    Le Quotidien d’Oran, 22/12/2022

    #Tunisie #Enfance

  • L’Algérie, a-t-elle aidé à dévoiler un « réseau français » en Tunisie?

    L’Algérie, a-t-elle aidé à dévoiler un « réseau français » en Tunisie?

    Tags : Tunisie, Algérie, France, espionnage,

    L’Algérie dévoile un « réseau français » pour semer le chaos en Tunisie. Quelle est l’histoire ?

    Un document judiciaire divulgué a révélé que les autorités tunisiennes avaient ouvert une enquête auprès de personnalités médiatiques, politiques et des droits de l’homme, accusées d’avoir formé un « réseau » comprenant également des personnalités françaises, pour semer le chaos dans le pays. Des observateurs affirment que l’Algérie est à l’origine de la découverte de ce réseau.

    Sujet de controverse, d’autant plus qu’il intervient deux jours après que le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra s’est rendu en Tunisie et a rencontré le président Kais Saied.

    La visite a également coïncidé avec la diffusion de pages sur les réseaux sociaux, d’un document révélant l’enquête des autorités tunisiennes sur des personnalités politiques et médiatiques, certaines sources ont dit qu’il est lié à un « réseau local solide et étendu » œuvrant pour le compte de la France, et dont sa révélation a été signalé par le autorités algériennes.

    A rappeler que Ramtane Lamamra avait rencontré le président tunisien Saïd, samedi, et lui avait transmis un message du président algérien Abdelmadjid Tebboune, dont le contenu n’a pas été divulgué.

    Cependant, des observateurs ont lié les deux visites de Boden et de Lamamra, respectivement cheffe du gouvernement tunisien et ministre des affaires étrangères algérien, aux enquêtes menées par les autorités tunisiennes auprès de 25 personnalités politiques, médiatiques et des droits de l’homme, accusées d’association d’intelligence avec l’ennemi contre la sûreté de l’État, et de la formation d’un réseau comprenant également des personnalités françaises, s’employant à diffuser le chaos en Tunisie.

    Des pages sociales ont fait circuler un document judiciaire «fuité» confirmant la convocation de personnalités politiques bien connues, dont l’ancienne directrice du bureau présidentiel, Nadia Okasha, et le chef du parti Afek Tounes, Fadel Abdel Kafi homme d’affaires et homme politique tunisien, ainsi que bien- des personnalités connues des droits de l’homme et des médias, sur des soupçons liés à « la formation d’un accord avec l’intention d’attaquer les personnes et les biens. » Complot contre la sécurité intérieure de l’État et établissement de contacts avec les agents (employés) d’un pays étranger, dans le but de nuire à l’état du pays tunisien du point de vue diplomatique.

    Sur les bruits qui ont également une influence négative sur la concentration et la réceptivité de l’accusée, Nadia Okacha a bientôt publié une déclaration sur Facebook, promettant de révéler la « vérité » en temps voulu.

    L’ancien ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdel Salam a commenté dans un message sur Facebook : « Il n’est pas exclu que la France ait planté ses agents dans les différentes articulations de l’État et de la société, tout comme il n’est pas exclu que certains pays de la région aient joué un rôle déterminant fort d’un esprit de collaboration et d’excellentes aptitudes d’enquête, dans l’identification et le profilage de la liste de 25 personnalités politiques et médiatiques accusées d’espionnage pour la France.

    Par Tarek Benaldjia

    Facebook, 29/11/2022

    #Algérie #Tunisie #France #Espionnage

  • Réglages politiques entre Alger et Tunis

    Réglages politiques entre Alger et Tunis

    Tags : Algérie, Tunisie, Sommet Arabe, Ligue Arabe,

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a effectué une visite de travail en Tunisie en qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, durant laquelle il a été reçu par le président Kaïs Saïed, a indiqué hier, un communiqué du ministère.

    Le ministre «a transmis les salutations du président Abdelmadjid Tebboune à son frère le président Kaïs Saïed à qui il a remis un message de fraternité qui s’inscrit dans le cadre du contact permanent entre les dirigeants des deux pays mus par un intérêt commun de hisser les relations de coopération bilatérale à des horizons meilleurs et d’approfondir la tradition de concertation et de coordination», note le communiqué.

    La rencontre a permis «d’examiner les perspectives d’unification des efforts en vue de mettre en œuvre les décisions adoptées par les dirigeants arabes lors du sommet d’Alger», a ajouté la même source.

    De même, la situation actuelle sur la scène régionale dans le contexte des défis politiques et économiques imposés par les tensions internationales a été passe en revue par les deux interlocuteurs, qui ont relevé la convergence de vues et de positions des deux pays autour des menaces communes et les moyens d’y faire face.

    Lamamra s’est entretenu également avec son homologue tunisien, Othmane Jerandi avec lequel il a évoqué les prochaines échéances intéressant les deux parties tant au niveau bilatéral que multilatéral, a-t-on ajouté de même source.

    L’Express, 27/11/2022

    #Algérie #Tunisie

  • Qatar 2022 : Tunisie Telecom mobilise les supporters derrière l’équipe tunisienne

    Qatar 2022 : Tunisie Telecom mobilise les supporters derrière l’équipe tunisienne

    Tags : Tunisie, Qatar 2022, Tunisie Telecom,

    Qatar 2022, l’événement majeur du football mondial qui s’ouvrira dans quelques jours à Doha, verra la participation de la sélection tunisienne, portée par ses supporters du monde entier et scandant d’une seule voix : « Ya Doha Jeyin ».

    A un mois du coup d’envoi de la Coupe du monde, des centaines de supporters tunisiens s’étaient rassemblés pour donner le coup d’envoi des festivités et créer l’événement à leur manière bon enfant, avec tenues colorées, claquements de fumigènes et drapeaux tunisiens portés à bout de bras. long pour montrer au monde que les supporters tunisiens sont prêts à conquérir Doha et à y créer une ambiance, comme ils l’ont fait il y a quatre ans à Moscou, à l’occasion de la Coupe du monde en Russie… Ils savent que nous les attendons, et ils ne le savent pas. l’intention de passer inaperçu.

    Aussi, quelques jours plus tard, leur appel a été entendu par nos concitoyens aux quatre coins de la planète, qui se sont empressés de scander eux aussi « Ya Doha Jeyin », réservant leurs billets et faisant leurs valises pour se retrouver dans la capitale qatarie.

    De Paris à Montréal, en passant par Athènes et New York, et d’autres villes d’Islande, du Mexique et d’ailleurs… tels des ambassadeurs de la bonne humeur, ils ont tous rejoint l’effervescence des supporters tunisiens qui les ont précédés sur place.

    Le célèbre spot publicitaire conçu par les équipes de Tunisie Telecom, « Ya Doha Jeyin », a largement contribué à la mobilisation des supporters tunisiens à travers les réseaux sociaux et créé un déferlement de ferveur patriotique et sportive autour des Aigles de Carthage et de leurs équipés qatariens.

    Ce film de campagne de l’opérateur historique a été dévoilé le 12 novembre : la fraîcheur des images, les rythmes entraînants de la musique, l’enthousiasme des jeunes, et l’ambiance bon enfant dégagée par les supporters ont suscité un fort mouvement de sympathie chez Tunisiens.

    La recette du succès de ce sport publicitaire réside dans l’humour des scènes, la tendre évocation des traditions nationales, et le recours au second degré pour donner à la « grinta » des supporters une dimension artistique, portée par un 100% tunisien. savoir-faire.

    Ce film nous offre un portrait de groupe de supporters qui, vêtus de rouge et blanc et portant haut la diversité et la richesse de la culture nationale, y compris nos spécialités culinaires (du « lalabb », au « mara web » en passant par le « felfel cheya7 ») , ont « envahi » Doha et ses environs, qu’ils ont égayés de leurs chants et danses, dans une profusion de sons et de couleurs.

    Quel que soit le parcours de l’équipe nationale lors de cette Coupe du monde, et nous souhaitons qu’elle aille le plus loin possible dans la course, le trophée de « meilleur public football » pourrait une nouvelle fois revenir aux Tunisiens… TT pourrait alors être fier d’avoir contribué beaucoup à ça !

    #Tunisie #Qatar2022 #TunisieTelecom

  • Dihani arreté en tunisie

    Les forces de sécurité tunisiennes interdisent à un ancien détenu politique sahraoui d’activisme politique en ligne

    L’ancien prisonnier politique sahraoui Mohamed Daihani aurait été arrêté par les forces de police tunisiennes. Cette arrestation intervient après ses révélations sur les circonstances barbares qu’il a traversées pendant ses six années de détention arbitraire, sur les réalités choquantes des prisons marocaines et les manœuvres astucieuses des hauts fonctionnaires marocains. Il a publié des flux Facebook en direct depuis sa résidence en Tunisie où il poursuit un programme thérapeutique supervisé par Amnesty International.


    Les révélations, dont nous avons parlé dans ce site, semblent avoir touché les nerfs des responsables du régime marocain impliqués dans la torture et la fabrication du terrorisme et ont révélé la corruption endémique au sein des établissements pénitentiaires. L’exposition de ces faits par date et par nom a largement perturbé les institutions nationales et internationales conduisant le Maroc à faire pression sur l’Etat tunisien pour le faire taire. Certains observateurs indiquent que les Marocains ont demandé son extradition vers le Maroc; une décision qui amènera ces responsables marocains impliqués à se venger de lui. Les Tunisiens céderont-ils à la pression et le ramèneront-ils aux Marocains? Jusqu’à présent, les responsables tunisiens lui ont ordonné de cesser son activisme politique sur les terres tunisiennes et de s’en tenir à la mission thérapeutique pour laquelle il a obtenu la résidence.


    Quelques heures plus tard, Daihani a été libéré et il est actuellement dans sa résidence en Tunisie alors que le monde regarde froidement, les mains croisées.
  • La Tunisie signale 787 nouveaux cas de COVID-19, 225.116 au total

    TUNIS, 17 février (Xinhua) – Le ministère tunisien de la Santé a signalé mercredi 787 nouveaux cas de COVID-19, portant le nombre total d’infections dans le pays à 225 116.

    Le nombre de morts dû au virus a augmenté de 34 à 7651, a déclaré le ministère dans un communiqué.

    Le nombre de patients hospitalisés COVID-19 a atteint 1 356, dont 288 dans les unités de soins intensifs, tandis que le nombre total de guérisons a atteint 185 421, a-t-il ajouté.

    Au total, 937 497 tests de laboratoire ont été réalisés en Tunisie jusqu’à présent, a indiqué le ministère.

    http://www.xinhuanet.com/english/africa/2021-02/18/c_139748728.htm