Catégorie : Tunisie

  • Algérie-Tunisie: Réouverture de 9 postes frontaliers

    Algérie-Tunisie: Réouverture de 9 postes frontaliers

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    Après plus de deux ans de fermeture pour cause de la pandémie de Covid-19, l’Algérie s’apprête à rouvrir, vendredi 15 juillet, ses frontières terrestres avec la Tunisie pour le transit des voyageurs. Afin d’endiguer la propagation du coronavirus, les deux pays avaient fermé leurs frontières au mois de mars 2020. Depuis, le trafic routier entre l’Algérie et la Tunisie a été suspendu. Avec l’amélioration de la situation sanitaire liée au Covid-19, l’Algérie a décidé de rouvrir ses frontières avec la Tunisie pour le transport des marchandises fin juin, avant d’étendre cette mesure aux touristes et autres voyageurs algériens et tunisiens.

    La décision d’autoriser à nouveau les touristes algériens à se rendre en Tunisie par route a été annoncée mardi 5 juillet par le président de la République Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance nationale.

    Dans le cadre des préparatifs pour la réouverture des frontières entre les deux pays, le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, s’est rendu ce lundi 11 juillet au poste frontalier d’Oum Teboul, dans la wilaya d’El-Tarf, où il a rencontré son homologue tunisien Tawfik Charafeddine. « La fermeture des frontières était due à la pandémie Covid-19 », a expliqué Kamel Beldjoud. « Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les conditions d’accueil des touristes. Le plus important est que les touristes algériens et tunisiens soient satisfaits et reposés, qu’ils puissent entrer et sortir confortablement. La volonté et tous les moyens humains et matériels sont là », a déclaré le ministre de l’Intérieur au cours d’un point presse. Il a souligné que les neuf postes frontaliers que partage l’Algérie avec la Tunisie seront rouverts, 24 heures sur 24, à compter de vendredi 15 juillet.

    L’annonce, le 5 juillet dernier, de la réouverture des frontières entre l’Algérie et la Tunisie a été agréablement accueillie par les touristes algériens. La Tunisie étant l’une de leurs destinations privilégiées alors que les autres destinations comme l’Europe ou la Turquie sont devenues onéreuses et difficiles à atteindre en raison du manque de places dans les avions et les restrictions liées aux visas.

    Par : RACIM NIDHAL

    Le Midi libre, 13/07/2022

    #Algérie #Tunisie #Frontières

  • Tunisie : Rached Ghannouchi convoqué par la justice

    Tunisie, Kaïs Saïed, Rached El Ghannouchi, Ennahdha, Namaa Tounes,

    Le président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi comparaîtra le 19 juillet prochain devant la justice dans le cadre de l’affaire de l’association caritative “Namaa Tounes”, ont rapporté mercredi des médias locaux.

    Selon les mêmes sources, le juge d’instruction près du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a décidé d’auditionner le président du Mouvement Ennahdha en tant qu’accusé.

    Rappelons que Rached Ghannouchi présidait, il y a quelques mois, le parlement tunisien avant que le président tunisien Kaïs Saïed ne décide de le suspendre dans un premier temps et finir par le dissoudre fin mars dernier.

    Le 27 juin dernier, la justice tunisienne a décidé d’interdire le voyage pour bon nombre de leaders du parti dans le cadre des affaires liées au “blanchiment d’argent”, “financement de personnes et d’organisations liées au terrorisme” dans l’affaire de Namaa Tounes.

    Tunisie: Ghannouchi maintenu au poste de président du Parlement

    Le vote de motion de retrait de confiance au président du Parlement tunisien, jeudi, a tourné au profit de Rached Ghannouchi qui a gardé son poste a la tête de l’institution, au moment où le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, poursuit ses consultations en vue de former un nouvel exécutif.

    Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, a conservé son siège de président du Parlement, après un vote inédit dans l’histoire de l’institution parlementaire en Tunisie, où les députés sont amenés pour la première fois a s’exprimer lors d’un vote sur le retrait de confiance que lui avaient accordée les membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) lors de l’ouverture, il y a près de 9 mois, de la présente session parlementaire.

    “C’est une nouvelle victoire de la démocratie en Tunisie”, a déclaré Rached Ghannouchi a l’issue du vote, selon l’agence (TAP).

    Il a précisé avoir accepté, volontairement, cette initiative étant convaincu que les députés doivent avoir le dernier mot.”Même si la confiance m’a été retirée aujourd’hui, cela n’aurait posé aucun problème compte tenu de ma conviction du principe d’alternance au pouvoir”, a-t-il encore déclaré.

    La motion de retrait de confiance a été rejetée pour n’avoir pu recueillir que 97 voix alors qu’il en fallait 109.

    Un total de 133 députées ont participé au scrutin dont 97 ont voté pour le retrait de la confiance, le reste des voix se présente comme suit: 16 contre, 18 bulletins nuls et 2 bulletins blancs. Les députés d’Ennahdha et de la coalition Al Karama se sont abstenus de voter.

    Agé de 78 ans, Rached Ghannouchi, qui dirige Ennahdha depuis sa création il y a quatre décennies, est devenu le deuxième personnage de l’Etat tunisien en novembre, après avoir brigué son premier mandat électoral lors des législatives d’octobre 2019.

    Il a été critiqué notamment pour sa gestion des débats parlementaires. En conséquence, le président tunisien, Kais Saied avait mis en garde récemment contre un état de “chaos” au sein du Parlement.

    La députée du parti nationaliste Chaab, Leila Haddad, a indiqué que son parti avait voté contre Ghannouchi, car il a eu “des difficultés a gérer les travaux du Parlement en raison notamment d’un conflit idéologique”.

    Pour le porte-parole d’Ennahdha, Imed Khemiri, cette motion est due a “une hostilité idéologique contre Ghannouchi et contre la démocratie acquise par la révolution”.

    De son côté, le député et dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Samir Dilou, a souligné la nécessité pour le Parlement de revoir son fonctionnement.

    Dans un contexte connexe, Dilou a souligné la nécessité d’un renouveau au sein du parti Ennahdha. “Qu’on le veuille ou pas, le mouvement doit se renouveler et il y a une opportunité pour cela au prochain Congrès”, a-t-il dit.

    Former un nouveau gouvernement, l’autre défi

    Le vote de jeudi au parlement intervient deux semaines après la démission du gouvernement, Elyes Fakhfahk, alors que le président Kais Saied a nommé Hichem Mechichi, un de ses conseillers pour tenter de former un nouveau cabinet susceptible de convaincre le Parlement dans un délai constitutionnel d’un mois. A défaut, le chef de l’Etat tunisien pourra dissoudre l’Assemblée élue en octobre dernier.

    Pour ce faire, Hichem Mechichi, le Chef du gouvernement désigné, tiendra, jeudi après-midi des consultations avec des responsables d’institutions financières, d’organisations anti-corruption et de défense des droits de l’homme.

    Durant cette semaine qui s’achève, Mechichi a initié aussi des séances de consultation avec des experts dans les affaires économiques.

    Les Tunisiens s’attendent, selon des médias tunisiens, a ce que Mechichi entame d’autres entretiens avec divers groupes politiques après la fête de l’aid.

    Dans ce contexte, le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Tarak Cherif, a appelé a “hater la formation d’un gouvernement restreint de technocrates, qui aura pour mission de faire sortir le pays de la crise économique actuelle”.

    Dans une déclaration aux médias a l’issue de son entretien avec le nouveau chef du gouvernement désigné, Tarak Cherif a estimé que la Tunisie est “capable de surmonter sa crise actuelle”, ce qui nécessite selon lui, “de travailler dans un climat de confiance et de former un gouvernement de technocrates avec des compétences a haute valeur ajoutée”.

    Hicham Mechichi, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de gestion des affaires courantes, est le neuvième chef du gouvernement en Tunisie depuis la révolution de 2011.

    Echoroukonline, 06/07/2022

    #Tunisie #ElGhannouchi #KaïsSaïed

  • Tunisie : La nouvelle constitution désavouée par son auteur

    Tunisie : La nouvelle constitution désavouée par son auteur

    Tunisie, Kaïs Saïed, Constitution, Sadeq Belaid,

    Tunis (AFP) – Le juriste tunisien qui a supervisé la rédaction d’une nouvelle constitution soumise au président Kais Saied a déclaré dimanche qu’elle avait été transformée en une charte qui pourrait conduire à une dictature.

    Certains articles du projet de constitution publiés jeudi dernier au journal officiel pourraient « ouvrir la voie à un régime dictatorial », a averti Sadeq Belaid, qui dirigeait un comité chargé de rédiger le document.

    Le texte publié est « complètement différent » de celui remis en personne au président à la fin du mois dernier, a déclaré à l’AFP le juriste respecté.

    En juillet de l’année dernière, Saied a orchestré une prise de pouvoir dramatique, que beaucoup ont dénoncée comme un coup d’État, limogeant le gouvernement et gelant le parlement.

    Belaid était considéré comme une figure pro-Saied même lors des démarches ultérieures du président pour consolider davantage le pouvoir cette année.

    Son désaveu de la constitution remaniée est donc un coup dur pour le président, quelques semaines seulement avant qu’il ne soit prévu de se rendre au référendum.

    Contacté par l’AFP, Belaid a confirmé qu’il retirait son soutien au repêchage.

    Depuis sa prise de pouvoir initiale, Saied est passé au pouvoir par décret et a étendu ses pouvoirs sur le pouvoir judiciaire et le conseil électoral.

    Certains Tunisiens ont salué ses actions contre le système sclérosé issu de la révolution qui a renversé le dictateur Zine El Abidine Ben Ali en 2011.

    Mais d’autres ont manifesté dans les rues et ont averti que le président visait des rivaux politiques et ramenait le pays vers l’autocratie.

    ‘Complètement différent’

    La constitution d’une « nouvelle république » est au centre du programme de Saied pour reconstruire le système politique tunisien.

    Le président prévoit d’organiser un référendum sur la constitution le 25 juillet, pour marquer un an depuis sa prise de pouvoir.

    Le projet de constitution publié la semaine dernière accorde au président de larges pouvoirs pour gouverner.

    Il lui permet d’exercer « des fonctions exécutives avec l’aide du gouvernement », dont il nommerait le chef.

    Le président dirigerait également les forces armées et nommerait les juges. Le projet de constitution affaiblit le rôle du parlement.

    Belaid a averti que le document publié « contient des risques et des lacunes considérables ».

    Il pointe spécifiquement un article, qui, selon lui, comporte un « danger imminent » car il donnerait au président « des pouvoirs très étendus… qui pourraient conduire à un régime dictatorial ».

    « C’est pourquoi, en tant que chef du comité national de constitution… je déclare, à regret et en toute bonne conscience… que le comité n’a rien à voir avec le document que le président » soumettra pour approbation lors d’un référendum, a ajouté Belaid .

    Le projet de constitution modifié augure d’un « mauvais avenir » pour le pays, a-t-il affirmé.

    Ses appréhensions ont d’abord été publiées sous forme de lettre dans le journal Assabah, et il s’est confié par la suite à l’AFP, confirmant qu’il en était l’auteur.

    « Le texte que j’ai rédigé après plusieurs semaines de travail avec la participation de dizaines d’experts à tous les niveaux est complètement différent du texte qui a été publié », a-t-il déclaré à l’AFP.

    Contrairement aux constitutions antérieures de la Tunisie, le projet ne fait pas non plus référence à l’islam en tant que religion d’État ou base de la loi.

    La constitution de 2014, un compromis durement gagné entre Ennahdha d’inspiration islamiste, qui était le plus grand parti du parlement, et ses rivaux laïcs a créé un système où le président et le parlement avaient des pouvoirs exécutifs.

    Il a été adopté trois ans après la révolution de 2011 du pays nord-africain qui a renversé Ben Ali.

    France 24, 03/07/2022

    #Tunisie #Constitution #KaïsSaïed #Sadeq_Belaïd

  • En Tunisie, la dérive du président Kaïs Saïed continue

    En Tunisie, la dérive du président Kaïs Saïed continue

    Tunisie, Kaïs Saïed, Constitution,

    Le président conduit son pays sur un terrain dangereux en s’obstinant à soumettre une nouvelle constitution qui n’a pas fait l’objet d’une consultation au référendum du 25 juillet.

    L’horizon s’assombrit en Tunisie. Le président Kais Saied poursuit imperturbablement sa dérive autocratique, malgré de multiples avertissements y compris de ses amis. Élu en 2019 à la faveur d’un vote anti-establishment – une de ces  » insurrections électorales  » que l’on voit aussi ailleurs dans le monde démocratique – M. Saied persiste à imposer une nouvelle structure institutionnelle, pleine d’abstractions.

    Il a fixé au 25 juillet la date d’un référendum sur une Constitution entièrement remaniée, marquée par une caricature de présidentialisme, à l’opposé de l’inspiration parlementaire du régime issu de la révolution de 2011 qui a vu la chute du dictateur Zine El-Abidine Ben Ali. Parallèlement à ce changement substantiel du paradigme démocratique en Tunisie, les méthodes autocratiques et brutales affichées par M. Saïed ont plongé le pays dans des turbulences dans une région déjà fragilisée par la crise du Covid-19 et l’impact de la guerre en Ukraine.

    Avocat et ancien professeur de droit constitutionnel, le chef de l’Etat n’a jamais caché sa volonté de supprimer la démocratie représentative et le rôle des partis politiques qui, selon lui, réquisitionnent le suffrage populaire. Pour ce faire, il a imaginé un modèle – « construire la démocratie par le bas » – qui ancre la légitimité du pouvoir au niveau local, tout en vidant l’Assemblée nationale de sa substance au profit d’une présidence omnipotente, rappelant la figure du raïs familière dans la région.

    Un texte « dangereux

    Le 25 juillet 2021, il exécute la première phase de son plan, auquel il s’accroche d’autant plus farouchement qu’il y voit une mission quasi prophétique. Profitant du blocage des institutions parlementaires résultant de la Constitution de 2014, il prend les pleins pouvoirs et impose un régime. Le peuple a applaudi cette démarche, impatient d’échapper aux dérives d’un système parlementaire dévoyé. Un an après, il entend désormais passer à la deuxième phase de son plan en organisant le 25 juillet, date anniversaire de son coup de force, un référendum lourd de dangers.

    Son projet de nouvelle Loi fondamentale n’a fait l’objet d’aucune consultation sérieuse. S’il a confié à une commission consultative, présidée par le constitutionnaliste Sadok Belaid, la tâche de rédiger un avant-projet, il n’y a prêté aucune attention. Il s’en est tenu à ce qu’il avait lui-même produit. Furieux de cette duplicité, M. Belaid a qualifié le texte du président de dangereux dans une interview au Monde. Il évoque les risques de dictature et de reconstitution du pouvoir du clergé, estimant que M. Saied insiste pour rattacher la Tunisie à l’Oumma islamique (la communauté des croyants). Il a également mis en garde contre une régionalisation confuse qui menace de « fracturer l’unité nationale. »

    Après cette dénonciation, le président tunisien va-t-il persévérer dans sa croisade personnelle ? Si oui, la Tunisie a beaucoup à craindre dans les semaines à venir. L’opposition, écrasée après le coup d’État de juillet 2021, va se réveiller. Et, alors que le pays est au bord de la faillite, le risque d’une colère généralisée ajoute à la tension. Une tempête se prépare.

    Le Monde, 04/07/2022

    #Tunisie #KaïsSaïed #Constitution

  • Bloqué à Marseille, un passager de Tunisair témoigne

    Bloqué à Marseille, un passager de Tunisair témoigne

    Tunisie, Tunisair, flotte tunisienne, retards de maintenance, pénurie de pièces de rechange,

    Les passagers de la compagnie aérienne Tunisair sont actuellement bloqués dans des aéroports étrangers, notamment en France. Malgré toutes les mesures annoncées par la compagnie aérienne tunisienne, la situation semble loin d’être maîtrisée.
    Ce dimanche 3 juillet, Tunisair a dévoilé la liste des vols annulés et reportés. Certains vols sont reprogrammés, notamment depuis les aéroports français, qui comptent le plus grand nombre de passagers tunisiens bloqués.

    Vols annulés vers la Tunisie : les explications de Tunisair
    Pour expliquer cette situation, Tunisair parle de retards de maintenance de certains de ses avions dus à la pénurie de pièces de rechange, mais aussi des perturbations subies par plusieurs aéroports en Europe.

    S’exprimant ce dimanche sur Radio Mosaïque FM, le PDG de Tunisair a assuré que les perturbations seraient surmontées dès demain, lundi 4 juillet, suite à la réception de certaines pièces nécessaires à la réparation d’un avion. Cet avion sera prêt à décoller demain, a-t-il précisé.

    Face à la gravité de la situation, le président de la République tunisienne a réagi au blocage des passagers tunisiens à l’étranger. Selon ce qu’a rapporté dimanche le site Webdo, Kaïs Saïed a qualifié la situation des Tunisiens bloqués à l’étranger d’ »inacceptable », appelant à ce que « des solutions immédiates soient trouvées ».

    Aéroport de Marseille : le témoignage d’un passager de Tunisair

    En attendant, la situation vire au chaos. Malgré tous les efforts déployés par Tunisir en collaboration avec le ministère des Transports, notamment la mise en place d’une cellule de crise pour le suivi continu de la situation des passagers bloqués à l’étranger, la situation reste loin d’être réglée. Les passagers tunisiens se retrouvent, à ce jour, bloqués dans les aéroports étrangers.

    Dans un témoignage livré ce dimanche matin à la radio Mosaïque FM, une passagère bloquée à l’aéroport de Marseille a raconté son calvaire. « Je suis passager sur un vol hier soir sur Tunisair, et nous sommes toujours bloqués à l’aéroport de Marseille (le témoignage a été fait vers 10 heures ce dimanche matin, ndlr ».

    Selon elle, les passagers de ce vol, dont des enfants, ont été abandonnés à l’aéroport de Marseille sans aucune explication de Tunisair. Par ailleurs, elle affirme que plusieurs autres passagers sur d’autres vols vers la Tunisie connaissent le même sort.

    Bien que Tunisair ait annoncé le report de trois vols de Marseille à Tunis les 3 et 4 juillet, la passagère affirme que son vol « n’est pas dans le système ». « C’est un vol fantôme, qui n’est cité nulle part », renchérit ce passager tunisien au micro de Mosaïque FM.

    The Maghreb Times, 03/07/2022

    #Tunisie #Tunisair

  • Tunisie: Saïed prend la plupart des pouvoirs dans le projet de constitution

    Tunisie: Saïed prend la plupart des pouvoirs dans le projet de constitution

    Tunisie, Kaïs Saïed, Constitution, pouvoirs,

    TUNIS, 30 juin (Reuters) – Le président tunisien a publié jeudi un projet de nouvelle constitution qu’il soumettra à un référendum le mois prochain, élargissant ses propres pouvoirs et limitant le rôle du parlement dans un vote que la plupart des partis politiques ont déjà rejeté.

    Kais Saied a gouverné par décret depuis l’été dernier, lorsqu’il a écarté le parlement et la constitution démocratique de 2014 dans une étape que ses ennemis ont appelé un coup d’État, se dirigeant vers un gouvernement à un seul homme et jurant de refaire le système politique.

    Son intervention l’été dernier a plongé la Tunisie dans sa plus grande crise politique depuis la révolution de 2011 qui a renversé l’ancien autocrate Zine al-Abidine Ben Ali et introduit la démocratie.

    Les électeurs seront invités à approuver la nouvelle constitution lors d’un référendum le 25 juillet pour lequel il n’y a pas de niveau minimum de participation.

    Alors que la plupart de l’establishment politique s’oppose à ses mesures et exhorte ses partisans à boycotter le vote, les analystes affirment que la mesure est susceptible d’être adoptée, mais avec une implication publique limitée.

    Aucun des principaux partis, y compris le parti islamiste Ennahda, qui est le plus important au parlement et a joué un rôle majeur dans les gouvernements de coalition successifs depuis la révolution, n’a émis de commentaire immédiat sur le projet de constitution.

    Pendant ce temps, de nombreux Tunisiens sont beaucoup plus concentrés sur une crise économique croissante et des menaces pour les finances publiques qui ont entraîné des retards de salaire et le risque de pénurie de biens subventionnés essentiels.

    Une « consultation » en ligne de Saied, organisée de janvier à mars en préparation de la rédaction de la constitution, a reçu peu d’attention de la part des Tunisiens, avec très peu de participants.

    PUISSANCE
    Le projet de constitution publié au journal officiel jeudi soir apporterait la plupart du pouvoir politique sous Saied, lui donnerait l’autorité ultime sur le gouvernement et le pouvoir judiciaire.

    Auparavant, le pouvoir politique était exercé plus directement par le parlement, qui assumait le rôle principal dans la nomination du gouvernement et l’approbation des lois.

    En vertu de la nouvelle constitution, le gouvernement répondrait au président et non au parlement, bien que la chambre puisse retirer la confiance du gouvernement avec une majorité des deux tiers.

    Saied serait autorisé à présenter des projets de loi, serait seul responsable de la proposition de traités et de la rédaction des budgets de l’État, nommerait ou limogerait les ministres du gouvernement et nommerait les juges, a indiqué la gazette.

    Il pourrait servir deux mandats de cinq ans chacun, mais les prolonger s’il estimait qu’il y avait un danger imminent pour l’État, et aurait le droit de dissoudre le parlement alors qu’aucune clause ne permet la destitution d’un président.

    La constitution permettrait à Saied de continuer à gouverner par décret jusqu’à la création d’un nouveau parlement par le biais d’une élection prévue en décembre.

    Il créerait également un nouveau « Conseil des régions » en tant que deuxième chambre du parlement, mais il donne peu de détails sur la manière dont il serait élu ou sur les pouvoirs dont il disposerait.

    Saied, un indépendant politique, a promis une nouvelle loi électorale. Bien qu’il ne l’ait pas encore publié, il a indiqué que les électeurs ne choisiraient des candidats qu’en tant qu’individus, et non en tant que membres de partis politiques.

    Pendant ce temps, bien que l’islam ne soit plus la religion d’État, la Tunisie sera considérée comme faisant partie de la nation islamique au sens large et l’État devrait s’efforcer d’atteindre les objectifs islamiques. Le président doit être musulman.

    Cependant, Saied a maintenu la plupart des parties de la constitution de 2014 qui énumèrent les droits et les libertés, y compris la liberté d’expression, le droit de s’organiser en syndicats et le droit aux rassemblements pacifiques.

    Cependant, les juges, la police, l’armée et les douaniers n’auraient pas le droit de faire grève. Les juges ont récemment été en grève pendant des semaines pour protester contre les mesures prises par Saied pour restreindre l’indépendance judiciaire.





  • Grève générale en Tunisie, Kais Saeid sous pression

    Grève générale en Tunisie, Kais Saeid sous pression

    Tunisie, Kaïs Saïed, grève générale, UGTT,

    Annoncée il y a deux semaines par le syndicat UGTT, la grève générale des employés de la fonction publique, déclenchée ce jeudi 16 juin, a paralysé les activités névralgiques en Tunisie notamment de la capitale.

    Routes et grandes artères vides pendant l’heure de pointe du matin, absence de transport publique, bureaux de poste fermés, aéroport fermé avec son lot d’annulations de vols, ont donné l’image d’une capitale déserte, donnant à penser que le taux de suivi du débrayage ordonné par la centrale syndicale est très élevé, accentuant, au demeurant, la pression sur le président Kais Saied déjà confronté à de graves crises politique et financière.


    Télécoms, services postaux, régies publiques de gaz, d’électricité et d’eau : la grève concerne de vastes pans des services et entraîne aussi l’immobilisation des transports en commun (trains, tramways et bus).

    La centrale syndicale avait annoncé dans un communiqué d’urgence publié le mardi 31 mai, une grève générale touchant 159 institutions et établissements publics pour 16 juin.

    L’UGTT qui ne renonce pas à jouer le rôle de première force politique de la société civile se présente comme “rempart face aux dérives”, de la présidence tunisienne.

    Depuis le 25 juillet 2021, Kais Saied, assurant agir dans l’intérêt de la Tunisie face aux blocages politico-économiques, concentre tous les pouvoirs et dirige le pays par décret-loi, faisant craindre une dérive autocratique dans le berceau du Printemps arabe de 2011.

    L’union avait qualifié cette situation de « violation délibérée par le gouvernement tunisien du principe de négociation, de sa répudiation de la mise en œuvre de l’accord conclu accords, sa réticence à réformer les institutions publiques, et face à la hausse continue et insensée des prix de tous les matériaux. »

    De son côté, la Fédération nationale des transports avait annoncé mercredi la fermeture de l’espace aérien tunisien pour toute la journée du 16 juin. Les syndicalistes des transports étaient présents à minuit dans les gares de trains et de métro pour s’assurer de la réussite de leur débrayage. Tunisair, elle aussi publique, a annoncé l’annulation de tous ses vols.

    Parmi les exigences de l’UGTT figurent le retrait de la circulaire N°20 du 9 décembre 2021 relative aux négociations avec les syndicats, l’entrée en vigueur de l’ensemble des accords signés avec le gouvernement, l’ouverture de négociations menant à l’augmentation du pouvoir d’achat, le lancement d’un projet de réformes économiques et l’annulation du prélèvement obligatoire de solidarité de 1% sur les salaires.

    La centrale syndicale a publié sur sa page officielle sur Facebook de nombreux messages de soutiens d’organisations internationales et locales, dont le SNJT, les Femmes démocrates et des syndicats suisses, américains et belges.

    Par ailleurs, un rassemblement a été organisé pour marquer l’évènement au siège de l’UGTT réunissant plusieurs centaines de militants syndicalistes.

    “Votre grève est suivie à 96,22 %”, s’est félicité le chef de l’UGTT, Noureddine Taboubi, lors d’un discours enflammé devant des centaines de militants rassemblés devant son siège à Tunis.

    La grève de 24 heures touche théoriquement quelque 3 millions de salariés et devrait paralyser 159 entreprises étatiques.

    Le Jeune Indépendant, 16 juin 2022



    Par De Tunis, Akram Kharief

  • Tunisie: La grogne grandit contre Kaïs Saïed et sa constitution

    Tunisie: La grogne grandit contre Kaïs Saïed et sa constitution

    Tunisie, Kaïs Saïed, Constitution, manifestations,

    TUNIS, 18 juin (Reuters) – Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tunis samedi pour s’opposer à un référendum sur une nouvelle constitution convoqué par le président Kais Saied qui consoliderait son maintien au pouvoir.

    La manifestation menée par Abir Moussi, leader du Parti constitutionnel libre, reflète l’opposition croissante à Saied depuis qu’il s’est emparé du pouvoir exécutif l’année dernière, dissolvant le Parlement et gouvernant par décret dans un geste que les opposants ont qualifié de coup d’Etat.

    Des milliers de personnes ont défilé de la place Bab Souika dans la capitale vers la place de la Kasbah, brandissant des drapeaux tunisiens et scandant des slogans tels que « Nous voulons reprendre notre pays kidnappé ». « 

    M. Saied cherche à réviser la constitution pour donner plus de pouvoirs à la présidence, dans un contexte d’effondrement de l’économie et de crainte d’une crise des finances publiques. Il a l’intention de soumettre la nouvelle constitution à un référendum le 25 juillet.

    Ses partisans affirment qu’il s’oppose aux forces de l’élite dont la maladresse et la corruption ont condamné la Tunisie à une décennie de paralysie politique et de stagnation économique.

    Cependant, presque tous les partis politiques tunisiens ont rejeté la proposition de référendum, de même que le puissant syndicat UGTT.


  • Tunisie : Un avocat interdict d’exercer

    Tunisie : Un avocat interdict d’exercer

    Tunisie, Kaïs Saïed, Seifeddine Makhlouf,

    TUNIS, 17 juin (Reuters) – La cour d’appel militaire tunisienne a condamné vendredi Seifeddine Makhlouf, avocat et éminent opposant au président Kais Saied, à un an de prison et l’a suspendu de ses fonctions pendant cinq ans pour avoir insulté un juge, son avocat. a déclaré à Reuters.

    Saied fait face à une opposition croissante depuis qu’il a pris le pouvoir l’année dernière, dissolvant le parlement et gouvernant par décret dans un geste que ses opposants ont qualifié de coup d’État. Les critiques disent qu’il cherche à consolider le règne d’un seul homme.

    « Le verdict est une véritable farce. … C’est le système judiciaire que Saied veut … un système judiciaire qu’il pourrait contrôler et utiliser contre les opposants », a déclaré l’avocat de Makhlouf, Anouar Awled Ali.

    Les autorités n’étaient pas immédiatement disponibles pour commenter.

    Plus tôt cette année, Saied a remplacé le Conseil supérieur de la magistrature par un conseil temporaire. Début juin, il a limogé des dizaines de juges, les accusant de corruption et de protection des terroristes, ce qui, selon les syndicats de juges, lui permet d’influencer le système judiciaire et de créer des postes vacants pour nommer ses fidèles.

    Les juges ont entamé une deuxième semaine de grèves le 9 juin en signe de protestation.

    Le Conseil de la magistrature était le principal garant de l’indépendance de la justice depuis la révolution tunisienne de 2011 qui a inauguré la démocratie.

    Makhlouf est le chef du parti conservateur Karama et un critique fréquent du président au sein du parlement dissous.

    Depuis l’intervention de Saied, plusieurs hauts responsables politiques et chefs d’entreprise ont été arrêtés ou poursuivis, nombre d’entre eux pour corruption ou diffamation.

    Des groupes internationaux de défense des droits de l’homme ont critiqué certaines des arrestations et le recours aux tribunaux militaires pour entendre les affaires.

    Saied a promis de défendre les droits et les libertés acquis lors de la révolution tunisienne de 2011, qui a déclenché les soulèvements du « printemps arabe » dans toute la région.

    Reuters, 18 juin 2022

    #Tunisie #KaisSaied #SeifeddineMakhlouf

  • Tunisie : L’économie se fragilise

    Tunisie, économie, compétitivité,

    Un rapport récent de l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ) paru cette semaine et intitulé  » Positionnement compétitif de l’Economie tunisienne  » s’inscrivant dans le cadre de la poursuite des travaux sur l’appréciation du positionnement compétitif de l’économie tunisienne a montré que la Tunisie est aux derniers rangs en termes de compétitivité par rapport à 27 pays considérés comme concurrents sur le marché de l’UE.

    Le choix des pays concurrents s’est basé sur l’intensité de concurrence et sur l’indice de similarité et par référence à un ensemble d’indicateurs regroupés en neuf facteurs représentant multiples facettes de l’économie. A la lumière des résultats dégagés sachant que l’analyse s’est effectuée pour l’année 2018 faute de disponibilité de données récentes lors de la construction de la base de données de l’étude notamment en ce qui concerne les pays concurrents, il ressort que la Tunisie figure parmi les pays à faibles performances (22 ème) en termes de compétitivité globale (Indice synthétique de compétitivité globale – ISCG).

    La Tunisie se positionne, selon les données publiées, au 25 ème rang en termes de compétitivité courante et au 20ème rang en termes de compétitivité potentielle. Plusieurs facteurs ont affiché des signes de faiblesse et sont à l’origine de ces classements relativement tardifs, révèle l’analyse. Il s’agit essentiellement de la compétitivité sur le marché interne en raison de la lourdeur de la fiscalité et des niveaux relativement faibles du revenu national brut et de la consommation privée, du secteur bancaire comme en témoignent le niveau relativement élevé de la part des prêts non productifs (PNP) et de l’usage des TIC(s) comme le montrent la faiblesse structurelle du nombre de serveurs Internet sécurisés, les nombres relativement réduits d’utilisateurs d’Internet et d’abonnés à Internet à haut débit en plus de la faiblesse de la part des ménages équipés d’ordinateurs.

    ‘autres points faibles se présente et concernent entre autres l’intégration et l’attractivité du pays avec un climat d’affaires qui reste encore peu favorable et une réglementation des IDE relativement rigide, la compétitivité externe en raison notamment du manque de diversification des exportations par marché et à moindre degré par produit et l’innovation suite, notamment, à la faiblesse du nombre de demandes de brevets non-résidents ainsi que des dépenses en recherche et développement. Rappelons que selon une note de la Direction générale du trésor relevant du ministère français de l’économie, des finances, de la souveraineté industrielle et numérique publiée le 8 avril dernier, le recul de la productivité et de l’investissement, de 25,4 à 17,8% du PIB entre 2010 et 2019, a affaibli le potentiel de croissance et la compétitivité de la Tunisie, fragilisant ses équilibres extérieurs.

    L’économie reste, ainsi, très dépendante de la consommation des ménages (73% du PIB), peu diversifiée et exposée aux aléas cycliques des secteurs agricole (9% du PIB) ou touristiques (5% du PIB, mais jusqu’à 14% du PIB de manière indirecte). Selon la direction, l’importance d’une administration pléthorique et d’opérateurs publics non performants constitue de puissants freins à l’investissement et au développement d’une industrie compétitive alors que la dégradation de la situation d’une centaine d’entreprises publiques représentant plus de 10% du PIB et 100 000 emplois s’avère particulièrement préoccupante.

    Lemaghreb.dz, 07/06/2022

    #Tunisie #Economie #Trésor