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  • Qatargate: Extradition de Cozzolino, l’audience reportée au 11 avril

    Tags : Maroc-Qatargate, Andrea Cozzolino, Parlement Européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    Bruxelles – Alors que la cour d’appel de Naples a décidé de surseoir pour la troisième fois à la décision d’extradition de l’eurodéputé Andrea Cozzolino vers la Belgique , le tribunal de Bruxelles a confirmé le juge qui l’accusait de « participation à organisation criminelle, corruption et blanchiment d’argent » et qui avait demandé sa livraison, Michel Claise .

    Cozzolino, assigné à résidence depuis le 11 février dernier , s’est présenté ce matin vers 11 heures à la section des mesures de prévention de la cour d’appel de la capitale Campanie, accompagné des avocats Federico Conte et Dezio Ferraro : après avoir accepté les demandes des avocats, les juges ont ordonné une nouvelle audience le 11 avril . Les demandes présentées par les avocats de l’eurodéputé portent sur la validité du mandat d’arrêt international, le rôle présumé des services secrets dans les enquêtes et les conditions des prisons belges, qui selon les avocats sont incompatibles avec les conditions de santé de Cozzolino, qui souffre du cardiaque.

    En attendant, le juge d’instruction Michel Claise revient à son poste : la demande de récusation déposée par l’avocat de l’autre député européen mis en cause, le Belge Marc Tarabella, a été jugée par la Cour d’appel de Bruxelles « recevable mais non fondée », comme le rapporte le journal Le Soir . Selon l’avocat de l’eurodéputé socialiste, Maxim Töller, la présomption d’innocence envers son client aurait disparu. Mais Claise avait rejeté la demande, transmise le 16 février, et attendu jusqu’à aujourd’hui pour pouvoir revenir à la tête de l’enquête baptisée Qatargate.

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  • La Cour de cassation rejette l’appel de Kaili et Tarabella contre leur détention

    Tags : Qatargate, Eva Kaili, Marc Tarabella, Parlement Européen, corruption, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi,

    La Cour de cassation a rejeté mercredi les appels interjetés par l’ancienne vice-présidente grecque du Parlement européen, Eva Kaili, et l’eurodéputé belge Marc Tarabella contre la décision de la chambre des mises en accusation bruxelloise de les maintenir en détention préventive dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de corruption au Parlement européen.

    Le parquet fédéral mène depuis plusieurs mois une enquête à grande échelle sur des tentatives du Qatar d’influencer les prises de décisions économiques et politiques du Parlement européen. Cet État du Moyen-Orient aurait versé d’importantes sommes d’argent ou offert des cadeaux substantiels à des personnes occupant une position politique ou stratégique au sein et autour de l’hémicycle européen. Le Maroc est également apparu dans l’enquête, avec une possible tentative de corruption menée par son agence de renseignements, la DGED, et par son ambassadeur en Pologne, Abderrahim Atmoun.

    Les deux pays auraient tenté de peser sur les décisions européennes par l’entremise de l’Italien Pier Antonio Panzeri, un ex-eurodéputé, et son ONG Fight Impunity.

    Eva Kaili a été placée sous mandat d’arrêt le 11 décembre et Marc Tarabella le 10 février. Le 3 mars, la chambre des mises en accusation avait décidé de prolonger leur détention, confirmant une décision de la chambre du conseil quelques jours plus tôt. Une décision contre laquelle tous deux avaient ensuite introduit un pourvoi en cassation. L’ex-vice-présidente du Parlement européen n’avait pas apporté d’argument supplémentaire, tandis que la défense de Marc Tarabella en avait souligné quatre nouveaux.

    Dans les deux dossiers, la Cour de cassation a toutefois suivi le ministère public et rejeté les appels.

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    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Eva_Kaili #Marc_Tarabelle #Parlement_Européen #Corruption

  • Documents USA sur le Sahara Occidental (1973-1976)

    Tags : Sahara Occidental, Etats-Unis, Maroc, Front Polisario, Algérie, Henry Kissinger, Marche verte,

    RELATIONS ÉTRANGÈRES DES ÉTATS-UNIS, 1969-1976, VOLUME E-9, PARTIE 1, DOCUMENTS SUR L’AFRIQUE DU NORD, 1973-1976

    Sahara espagnol, 1973-1976

    87. Le document examine l’impact de la controverse sur les intérêts américains en Afrique du Nord et en Espagne

    Washington , 6 septembre 1974 .
    Résumé : Le mémorandum a fourni des informations sur la controverse entourant la gestion espagnole du Sahara espagnol, les revendications marocaines et mauritaniennes sur le territoire, l’intérêt de l’Algérie dans la région et le potentiel de conflit. Le document a également examiné l’impact de la controverse sur les intérêts américains en Afrique du Nord et en Espagne.

    Source : Central Intelligence Agency, National Intelligence Council Files, Job 79R01099A, OPI 122, Box 15. Secret ; [ texte non déclassifié ]. La parenthèse dans le titre était imprimée en note de bas de page dans l’original.

    88. Kissinger assure à Cortina que la position de neutralité des États-Unis concernant le Sahara espagnol n’avait pas changé

    Torrejón , 9 octobre 1974, 12h45-14h00
    Résumé : Kissinger a assuré à Cortina que la position de neutralité des États-Unis concernant le Sahara espagnol n’avait pas changé malgré les récents reportages. Kissinger a également expliqué que ses prochains voyages au Maroc et en Algérie n’étaient pas liés à l’Espagne.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 343, Department of State Memoranda, Memoranda of Conversations, External, octobre-novembre 1974. Secret ; Sensible; Nodis . Toutes les parenthèses sont dans l’original sauf celles indiquant du texte omis par les éditeurs. La réunion a eu lieu dans le salon des visiteurs distingués de la base aérienne de Torrejon. Kissinger était en route pour l’Égypte pour discuter du processus de paix au Moyen-Orient.

    89. Kissinger et Boumediene discutent de la position de l’Algérie sur le Sahara espagnol

    Alger , 14 octobre 1974, 20h35-23h30
    Résumé : Kissinger et Boumediene ont discuté de la position de l’Algérie sur le Sahara espagnol.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 343, Department of State Memoranda, Memoranda of Conversations, externe octobre-novembre 1974. Secret ; Nodis . La rencontre a eu lieu au Palais présidentiel. Kissinger était en Algérie pour passer en revue le processus de paix au Moyen-Orient avec Boumediene .

    90. Hassan II déclare qu’il déplacerait des forces dans le Sahara espagnol si l’Espagne lui accordait l’indépendance

    Rabat , 15 octobre 1974, 13h15
    Résumé : Kissinger et le roi Hassan ont discuté des positions marocaines, espagnoles, algériennes et mauritaniennes sur le Sahara espagnol. Le roi Hassan a accepté d’accepter la décision de la Cour internationale de justice, mais a déclaré qu’il déplacerait des forces dans le Sahara espagnol si l’Espagne lui accordait l’indépendance.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 202, Geopolitical Files, Maroc. 20 août 1973 – 19 septembre 1975. Secret ; Nodis . Kissinger était au Maroc pour discuter des relations bilatérales et du processus de paix au Moyen-Orient avec le roi Hassan.

    91. Télégramme 113002 Du Département d’Etat à l’Ambassade au Maroc
    Washington , 15 mai 1975, 0023Z .

    Résumé : Le Département a chargé l’ambassadeur de rencontrer le ministre des Affaires étrangères Laraki, pour exprimer la préoccupation des États-Unis face à la position de plus en plus militante du Maroc envers le Sahara espagnol. L’ambassade en Espagne a été chargée d’informer les responsables espagnols compétents des assurances marocaines qu’ils éviteraient l’utilisation d’équipements américains contre des alliés américains.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de la politique étrangère. Confidentiel; Priorité; Limdis. Envoyé à Madrid, et répété à la mission à l’ ONU et à Alger. Rédigé par Joseph V. Montville dans NEA/AFN ; autorisé par le sous-secrétaire adjoint aux affaires européennes L. Bruce Laingen, le secrétaire d’État adjoint aux relations avec le Congrès Robert J. McCloskey (info), Skogerboe, Atherton et Rewoods; et approuvé par Sisco .

    92. Kissinger a donné des instructions concernant la politique américaine sur le Sahara espagnol

    Washington , 19 juillet 1975, 2328Z .
    Résumé : Kissinger a donné des instructions aux ambassadeurs auprès des Nations Unies, d’Espagne et d’Algérie concernant la politique américaine sur le Sahara espagnol.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de la politique étrangère. Confidentiel; Immédiat; Exdis . Envoyé immédiatement à Rabat et Madrid, et répété à Alger, Nouakchott et Paris. Rédigé par Michael L. Durkee en EUR/WE et Joseph V. Montville en NEA/AFN ; autorisé par Sisco , Atherton, le sous-secrétaire d’État aux affaires européennes Arthur A. Hartman, le sous-secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines James J. Blake, le sous-secrétaire d’État aux affaires de l’organisation internationale William B. Buffum et Johnson ; et approuvé par Kissinger .

    93. Colby a informé Kissinger d’un rapport concernant les projets marocains d’envahir le Sahara espagnol.

    Washington , 3 octobre 1975 .
    Résumé : Colby a informé Kissinger d’un rapport concernant les projets marocains d’envahir le Sahara espagnol.

    Source : Central Intelligence Agency, Bureau du directeur du Central Intelligence, Job 80M01066A, OPI 10, Box 9, Folder 23. Secret ; [ texte non déclassifié ].

    94. Kissinger a déconseillé Hassan II une action militaire marocaine imminente au Sahara espagnol
    Washington , 4 octobre 1975, 0656Z .

    Summary: Le Chargé a été chargé de transmettre un message de Kissinger au Roi Hassan exprimant sa préoccupation face aux informations faisant état d’une action militaire marocaine imminente au Sahara espagnol. Kissinger l’a déconseillé et a noté qu’une telle action conduirait l’Espagne à faire appel au Conseil de sécurité des Nations Unies.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 4, Maroc, State Department Telegram, From SecState— NODIS . Secret; Niact Immédiat ; Nodis ; Yeux seulement. Répété à Madrid. Rédigé par le sous-secrétaire d’État aux affaires du Proche-Orient et de l’Asie du Sud Alfred L. Atherton et le sous-secrétaire d’État adjoint au renseignement et à la recherche Harold H. Saunders; autorisé par le directeur du Bureau des affaires d’Europe occidentale Robert E. Barbour et Hoganson; et approuvé par Kissinger .

    95. Kissinger et Cortina ont discuté d’une éventuelle attaque marocaine au Sahara espagnol

    Washington , 4 octobre 1975, 16 h 15
    Résumé : Kissinger et Cortina ont discuté d’une éventuelle attaque marocaine au Sahara espagnol et de la nécessité pour toutes les parties de résoudre le problème par des négociations.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P820123–2401. Secret; Nodis . Rédigé par le directeur du Bureau des affaires d’Europe occidentale Robert E. Barbour ; et approuvé par Covey le 20 octobre. La réunion a eu lieu à l’ambassade d’Espagne.

    96. Hassan II assure Kissinger ne pas avoir l’intention d’engager militairement l’Espagne au Sahara

    Washington , 17 octobre 1975 .
    Résumé : Kissinger et Boutaleb ont discuté de la position du Maroc concernant le Sahara espagnol. Boutaleb a livré les assurances du roi Hassan selon lesquelles le Maroc n’avait pas l’intention d’engager militairement l’Espagne au Sahara.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P820123–2423. Secret; Nodis . Rédigé par Stanley T. Escudero dans NEA/AFN le 18 octobre ; et approuvée par Covey le 4 novembre. La traduction non officielle de la lettre du roi Hassan est ibid., P820123–2428.

    97. Inquiétude des États-Unis concernant le projet de marche civile vers le Sahara espagnol
    Washington , 19 octobre 1975, 2223Z .

    Résumé : L’ambassade a reçu l’ordre de transmettre un message de Kissinger au roi Hassan, exprimant l’inquiétude des États-Unis concernant le projet de marche civile vers le Sahara espagnol. Kissinger a demandé au roi Hassan d’explorer des mesures diplomatiques pour résoudre le conflit et éviter une confrontation dans la région.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de la politique étrangère. Secret; Immédiat; Nodis . Répété à la mission à l’ ONU , à Madrid et à Tunis (Eyes Only pour le sous-secrétaire Atherton ). Rédigé par Escudero; autorisé par Saunders , Barbour , Buffum, Covey (par téléphone) et Sisco; et approuvé par Johnson. Dans le télégramme 248533 à Madrid, le 19 octobre, l’ambassade a été chargée d’informer Cortina du soutien américain à la demande de l’Espagne d’une réunion du Conseil de sécurité et d’un règlement diplomatique de la question du Sahara espagnol. (Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, CL 206, Geopolitical Files, Sahara, octobre-novembre 1975)

    98. Kissinger a souligné la nécessité d’un règlement négocié dans le cadre de l’ONU
    Washington , 26 octobre 1975, 2149Z .

    Résumé : L’ambassadeur a été chargé de transmettre un message de Kissinger à Boumediene, remerciant le président d’avoir expliqué la position algérienne sur le Sahara espagnol. Kissinger a réitéré la position de neutralité des États-Unis sur la question, a souligné la nécessité d’un règlement négocié dans le cadre de l’ONU et a offert une assistance diplomatique américaine, sans médiation, pour résoudre le problème.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 101, Geopolitical File, Algérie, septembre-décembre 1975. Secret ; Immédiat; Nodis . Répété à Rabat, Madrid, Nouakchott, et la Mission auprès de l’ ONU . Rédigé par Atherton ; dégagé par Hoganson et Sisco ; et approuvé par Kissinger .

    99. Télégramme 5445 de la Mission auprès des Nations Unies au Département d’État

    New York , 29 octobre 1975, 2329Z .
    Résumé : Sisco a rendu compte de sa rencontre avec Waldheim concernant le Sahara espagnol. La proposition de Waldheim comportait trois éléments principaux : le retrait espagnol de la région avant le 1er février 1976 ; Abandon marocain de la Marche verte ; Administration de l’ONU pour superviser le retrait et consulter les Sahraouis.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Agency File, Box 19, USUN, DOS à SOS Nodis 10/1–12/31/75. Secret; Immédiat; Nodis .

    100. Télégramme 3211 De l’Ambassade en Algérie au Département d’Etat
    Alger , 30 octobre 1975, 1855Z .

    Résumé : Boumediene a exprimé son inquiétude face à la Marche verte marocaine et a demandé à Kissinger de convaincre le roi Hassan d’abandonner la marche.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 1, Algérie, State Department Telegrams, To SecState— Nodis . Secret; Cherokee; Immédiat; Nodis ; Yeux seulement-direct. Dans le télégramme 258841 à Madrid, le 31 octobre, Kissinger a informé l’ambassade que des lettres avaient été envoyées à Waldheim, au roi Hassan et à Boumedienedans une tentative de retarder la marche marocaine et de laisser plus de temps pour que les propositions de Waldheim pour une résolution pacifique du conflit du Sahara soient acceptées. (Ibid., Presidential Country Files for Europe and Canada, Box 12, Spain, State Department Telegrams, From SecState— Exdis )

    101. Télégramme 258216 Du Département d’Etat à l’Ambassade au Maroc
    Washington , 31 octobre 1975, 0143Z .

    Résumé : L’ambassade a été chargée de transmettre un message de Kissinger au roi Hassan concernant le projet de marche verte vers le Sahara. Kissinger a demandé l’avis du roi sur la proposition de Waldheim pour le règlement de la question du Sahara espagnol et a souligné que la marche proposée augmenterait les tensions dans la région.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 4, Maroc, State Department Telegrams, From SecState— Nodis . Secret; Immédiat; Nodis . Rédigé par Atherton ; dégagé par Borg; et approuvé par Kissinger par telecon—Adams.

    102. Télégramme 3226 De l’Ambassade en Algérie au Département d’Etat
    Alger , 31 octobre 1975, 1825Z .

    Résumé : Parker a rendu compte de sa rencontre avec Boumediene . Boumediene a réitéré sa position selon laquelle la responsabilité du développement futur du problème du Sahara incombait aux Nations Unies et aux États-Unis. Parker a répondu que l’influence américaine était limitée et que la responsabilité incombait à ceux qui étaient directement impliqués : l’Algérie, le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P850012–2320. Secret; Immédiat; Nodis . Dans le télégramme 258217 à Alger, le 31 octobre, l’ambassade a été chargée de transmettre un message de Kissinger à Boumediene concernant le projet de marche verte marocaine. Kissinger a assuré Boumedienedu soutien continu des États-Unis à une solution diplomatique à la crise, et a réitéré que les États-Unis n’étaient pas informés de la marche à l’avance et avaient une influence limitée sur le Maroc. (Library of Congress, Manuscript Division, Kissinger Papers, Box CL 101, Geopolitical File, Algérie, septembre-décembre 1975)

    103. Télégramme 7618 De l’Ambassade en Espagne au Département d’État

    Madrid , 2 novembre 1975, 1111Z .
    Résumé : L’ambassadeur a délivré un message de Cortina informant Kissinger de l’échec des négociations pour stopper la marche verte marocaine. Cortina a exprimé sa crainte que des soldats n’accompagnent les marcheurs et ne tentent une invasion militaire du Sahara espagnol. Cortina a demandé à Kissinger d’envoyer une démarche au roi Hassan déconseillant des actions précipitées.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Europe and Canada, Box 12, Spain, State Department Telegrams, To SecState — NODIS (2). Secret; Niact Immédiat ; Nodis .

    104. Télégramme 259602 Du Département d’Etat à l’Ambassade au Maroc
    Washington , 2 novembre 1975, 2355Z .

    Résumé : L’ambassade a été chargée de transmettre un message de Kissinger au roi Hassan transmettant les préoccupations du gouvernement espagnol concernant le projet de marche verte et réitérant le soutien des États-Unis à une solution négociée à la crise.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 4, Maroc, State Department Telegrams, From SecState— NODIS . Secret; Niact Immédiat ; Nodis . Répété à Madrid. Rédigé par Weislogel ; dégagé par Atherton , Buffum, Rowell, Mack et Barbian; et approuvé par Kissinger . Télégramme 259604 ( Document 106) a ensuite ordonné à l’ambassade de ne pas montrer le message de Cortina au roi Hassan. Dans le télégramme 259601 à Madrid, le 2 novembre, l’ambassade a été chargée de transmettre un message de Kissinger à Cortina l’informant des efforts américains pour convaincre le roi Hassan d’arrêter la marche verte et du soutien américain à une résolution diplomatique de la crise. (Ibid., Presidential Country Files for Europe and Canada, Box 12, Espagne, State Department Telegrams, From SecState—NODIS)

    105. Message du roi Hassan à l’assistant du président pour les affaires de sécurité nationale ( Scowcroft )

    Washington , 3 novembre 1975, 0144Z .
    Résumé : Message du roi Hassan à Kissinger dans lequel il s’est dit préoccupé par le fait que la récalcitrance algérienne sur le Sahara espagnol n’était pas une question d’autodétermination, mais une tentative de créer des tensions dans la région et de créer ainsi une opportunité d’intervention soviétique en Méditerranée occidentale.

    Source : Library of Congress, Manuscript Division, Kissinger Papers, Box CL 202, Geopolitical Files, Morocco, 22 septembre 1975–23 décembre 1976. Secret ; Sensible; Yeux seulement.

    106. Télégramme 259604 Du Département d’Etat à l’Ambassade au Maroc
    Washington , 3 novembre 1975, 0311Z .

    Résumé: L’ambassadeur a reçu pour instruction de ne pas tenir compte du paragraphe 3 du télégramme 259602.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 4, Maroc, State Department Telegrams, From SecState— NODIS . Secret; Éclair; Nodis . Rédigé par Atherton ; autorisé par Mack; et approuvé par Atherton .

    107. Télégramme 3286 De l’Ambassade en Algérie au Département d’Etat
    Alger , 6 novembre 1975, 2035Z .

    Résumé: L’ambassade a informé le département d’une rencontre avec Boumediene , qui a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU d’expulser les Marocains du Sahara espagnol. Il a averti que ne pas le faire entraînerait une «conflagration». Boumediene a laissé entendre que Kissinger pourrait envoyer un message au roi Hassan et arrêter la marche.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, Presidential Country Files for Africa, Box 1, Algérie, Department of State Telegrams, ToSecState— EXDIS . Secret; Niact Immédiat ; Exdis . Répété à la Mission auprès de l’ ONU , Madrid, Rabat, Londres, Moscou, Nouakchott et Paris. Le télégramme est incorrectement daté de 1973. Dans le télégramme 264177 à Alger, le 7 novembre, le Département a chargé l’Ambassade d’informer Boumediene que Kissingeravait reçu son message, que le roi Hassan avait été informé de la position américaine sur le Sahara espagnol et que les États-Unis ne pouvaient pas faire grand-chose pour influencer le roi Hassan sur cette question. (Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère)

    108. Télégramme 264586 du Département d’État à la Mission auprès des Nations Unies

    Washington , 7 novembre 1975, 2154Z .
    Résumé : Le Département a proposé à Waldheim de résoudre la crise du Sahara espagnol, impliquant des négociations bilatérales entre le Maroc et l’Espagne sous les auspices de l’ONU . Kissinger a demandé à Waldheim de ne pas indiquer qu’il s’agissait d’une proposition américaine.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P850011–1985. Secret; Immédiat; Nodis . Répété à Rabat, Madrid, Paris et Alger. Rédigé par Buffum et Blake; dégagé par Hartman, Ortiz et Atherton ; et approuvé par Kissinger. Dans le télégramme 5404 de Rabat, le 7 novembre, le Département a été informé que le Maroc avait reporté la Marche verte de 24 heures pour permettre aux efforts diplomatiques bilatéraux avec l’Espagne de se poursuivre, et que le gouvernement du Maroc était prêt à permettre à l’ONU de fournir un « parapluie  » . ” pour les accords conclus avec l’Espagne.

    109. Mémorandum du directeur du renseignement central Colby à l’assistant du président pour les affaires de sécurité nationale ( Kissinger )
    Washington , 8 novembre 1975 .

    Résumé : Colby a fourni à Kissinger une évaluation de la probabilité d’une invasion marocaine du Sahara espagnol, ainsi que des réponses espagnoles et algériennes probables à une invasion.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box SCI 23, Geopolitical File, Sahara, novembre 1975. Secret ; [ texte non déclassifié ]. Le mémorandum a été envoyé par erreur à Kissinger en tant qu’assistant du président pour les affaires de sécurité nationale, puisqu’il a quitté ce bureau le 3 novembre.

    110. Mémorandum de conversation
    Paris , 17 décembre 1975, 8h05-9h25
    Résumé : Kissinger et Bouteflika ont discuté du rôle des États-Unis dans la crise du Sahara espagnol. Bouteflika a demandé à Kissinger de s’impliquer davantage et d’exercer une plus grande pression sur le Maroc pour qu’il accepte un référendum de l’ONU sur le sort de la région et de ses habitants.

    Source : Bibliothèque du Congrès, Division des manuscrits, Kissinger Papers, Box CL 101, Geopolitical Files, Algérie, septembre-décembre 1975. Secret ; Nodis . Toutes les parenthèses sont dans l’original sauf celles indiquant du texte omis par les éditeurs. La rencontre a eu lieu dans la résidence de l’ambassadeur américain. Kissinger était à Paris pour assister à la Conférence sur la coopération économique internationale.

    111. Mémorandum de conversation

    Washington , 29 janvier 1976, 17 heures
    Résumé : Kissinger et Lamrani ont discuté de l’implication algérienne et soviétique dans le Sahara espagnol. Lamrani a demandé un soutien militaire en plus des efforts diplomatiques américains. Kissinger a accepté d’examiner les options d’assistance directe ou indirecte au Maroc.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P820117–0422. Secret; Nodis . Rédigé par Weislogel le 30 janvier ; et approuvé par Covey le 13 février. La réunion a eu lieu dans le bureau de Kissinger .

    112. Télégramme 1227 De l’Ambassade au Maroc au Département d’Etat
    Rabat , 2 mars 1976, 2045Z .

    Résumé : Atherton a rendu compte de sa rencontre du 1er mars avec le roi Hassan, au cours de laquelle ils ont discuté du conflit du Sahara.

    Source : Archives nationales, RG 59, Dossiers centraux de politique étrangère, P840105–0879. Secret; Immédiat; Nodis .

    113. Télégramme 84513 du Département d’État à tous les postes diplomatiques et consulaires

    Washington , 8 avril 1976, 0304Z .
    Sommaire : Le Ministère a informé tous les postes que le gouvernement des États-Unis ne reconnaîtrait pas la République arabe sahraouie démocratique ( RASD).

    Source : Bibliothèque Ford, conseiller à la sécurité nationale, dossiers du personnel du NSC pour les affaires du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud, boîte 22, Sahara espagnol (2). Utilisation officielle limitée. Rédigé par Escudero; autorisé par B. Keith Huffman, Jr. dans L/ NEA , directeur du groupe interdépartemental NSC Raymond C. Ewing, Gleysteen dans ARA/CCA, Cumming dans EA et Ford dans AF ; et approuvé par Atherton. Le Polisario a proclamé la création de la République arabe saharienne démocratique le 28 février.

    114. Télégramme 6832 De l’Ambassade en Espagne au Département d’État

    Madrid , 8 septembre 1976, 1343Z .
    Résumé : Anderson et Parker ont présenté leurs observations, évaluations et conclusions sur la situation au Sahara et son impact sur les intérêts américains dans la région.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, NSC Middle East and South Asian Affairs Staff Files, Box 22, Spanish Sahara (3). Secret; Exdis . Répété à Rabat, Alger et Nouakchott.

    115. Télégramme 263793 du Département d’État à la Mission auprès des Nations Unies

    Washington , 26 octobre 1976, 1948Z .
    Summary: Le Département a fourni des conseils à la délégation américaine sur la question du Sahara en vue de la réunion de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale.

    Source : Bibliothèque Ford, conseiller à la sécurité nationale, dossiers du personnel du NSC pour les affaires du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud, boîte 39, USUN (4). Confidentiel; Immédiat; Utilisation officielle limitée. Répété à Alger, Rabat et Nouakchott. La Quatrième Commission s’est réunie le 11 novembre et a adopté une résolution, qui a été adoptée par l’Assemblée générale le 1er décembre. La résolution a réaffirmé l’engagement envers le principe de l’autodétermination, a noté l’ OUAsession à la recherche d’une solution au problème du Sahara occidental, et a reporté la question du Sahara occidental à sa session de 1977.

    116. Rapport de renseignement 676

    Washington , 6 janvier 1977 .
    Résumé: Le rapport examine la perspective d’un conflit continu entre le Maroc et l’Algérie au sujet du Sahara occidental.

    Source : Ford Library, National Security Adviser, NSC Middle East and South Asian Affairs Staff Files, Box 22, Spanish Sahara (3). Secret; Non communicable aux ressortissants étrangers ; Non communicable aux entrepreneurs ou aux consultants de l’entrepreneur. Préparé par John J. Damis dans INR ; et approuvé par PH Stoddard. Le crochet a été imprimé en note de bas de page dans l’original.

    Source

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #Etats_Unis #Henry_Kissinger #Marche_Verte

  • Qatargate : le lobbying des anciens eurodéputés désormais mieux encadré

    Tags : Qatargate, Marocgate, Moroccogate, lobbying, Parlement Européen, corruption,

    Un accord politique a été trouvé : le lobbying des anciens eurodéputés sera interdit au sein du Parlement européen pendant six mois à la suite du Qatargate.


    Par Emmanuel Berretta

    La réforme des règles éthiques au Parlement européen connaît une première avancée. Roberta Metsola, la présidente, a obtenu lundi du bureau du Parlement l’interdiction du lobbying des anciens députés durant les six premiers mois après la fin de leur mandat. Cette période dite de « cooling off » est le fruit d’un compromis entre les formations politiques du Parlement. Entendons-nous bien : ils peuvent se convertir au lobbying quand bon leur semble, mais ils ne peuvent exercer d’activité de lobbying auprès de leurs anciens collègues dans les six mois qui suivent la fin de leur mandat.

    Dans l’affaire du Qatargate, l’ancien député socialiste italien Pier Antonio Panzeri s’était converti en activiste des droits de l’homme, une activité de lobbying parée de vertu trompeuse pour, en fait, étendre son réseau de corruption en faveur du Qatar et du Maroc auprès de ses anciens collègues parlementaires. Cette affaire a jeté une lumière crue sur l’accès illimité des anciens députés à l’enceinte du Parlement. Un privilège dont beaucoup se sont emparés pour pratiquer le lobbying sans déclarer cette activité au registre de transparence du Parlement. On ne comptait, en effet, que trois anciens députés officiellement inscrits au registre…

    Les socialistes lavent plus blanc

    Roberta Metsola s’est toutefois heurtée à certaines résistances, au sein même de sa famille politique, les démocrates-chrétiens du PPE. Lorsqu’elle avance cette proposition, elle préconise une période de « cooling off » de douze mois. Pour les députés PPE, c’est hors de question. En revanche, les Verts et les socialistes (qui ont des choses à faire oublier), la période d’interdiction doit s’étendre sur vingt-quatre mois. L’extrême gauche n’avait pas formulé clairement de période minimale mais, de toute façon, la période proposée lui paraissait trop courte.

    Pour passer cette réforme, nul besoin de toucher au statut des députés ni de passer par la voie législative. Roberta Metsola avait besoin d’une décision de la CoP (Conférence des présidents de groupe politique) et du bureau du Parlement (composé des 14 vice-présidents, représentant les divers groupes politiques du Parlement). Sur le papier, les deux instances paraissent un peu redondantes. Disons que la CoP est davantage l’expression des partis politiques tandis qu’au bureau, les vice-présidents représentent un peu plus eux-mêmes que leur groupe. Il n’est pas rare que les vice-présidents issus de la même famille politique se divisent, par exemple.

    La voix prépondérante de Metsola fait la décision

    La CoP a adopté la proposition de Metsola il y a déjà quelques semaines. Lundi, c’était au tour du bureau de s’exprimer. L’affaire s’est présentée de manière plus délicate au point que les 14 vice-présidents se sont neutralisés à 7 contre 7. D’un côté, les votes favorables à la proposition : les vice-présidents PPE, Renew (libéraux) et ECR (souverainistes). De l’autre, 7 voix contre considérant que six mois d’interdiction, c’est trop court : les 5 vice-présidents socialistes, le vice-président des Verts et le vice-président de The Left (extrême gauche). En cas d’égalité, c’est donc la voix de la présidente Roberta Metsola qui est prépondérante. On peut donc dire que la Maltaise a obtenu la décision qu’elle souhaitait, même si au départ, sa proposition d’un an de cooling off était plus ambitieuse.

    Techniquement, la durée de six mois correspond aussi à la période durant laquelle les anciens députés perçoivent une indemnité de fin de mandat, le temps de se retourner. « Si on avait allongé ce délai, il y avait un risque que les recours en justice aboutissent à une décision défavorable du juge pour un manque de proportionnalité de la mesure », indique-t-on au cabinet de la présidente. Si un ancien député déroge à la règle, les services du Parlement devront le signaler à la présidente Metsola, qui a le pouvoir de révoquer les droits d’accès de l’individu pris en faute, ainsi que les avantages attachés (accès au bar réservé au députés, couverture maladie, etc.).

    La fin des accréditations illimitées

    La réforme reste à affiner s’agissant des détails. Les anciens députés ne disposeront plus d’une accréditation illimitée (qui leur permettait aussi d’accréditer leur famille !). À l’avenir, ils devront justifier d’une accréditation journalière. Une application leur permettra de s’enregistrer à l’avance. S’ils se présentent à l’accueil du Parlement européen le jour même sans s’être annoncés, ils devront obtenir un badge au bureau des accréditations comme n’importe quel visiteur. Il est question d’aménager pour eux une voie rapide (fast lane, en anglais).

    D’autres mesures sont en préparation concernant l’encadrement des événements organisés au sein du Parlement. Le registre de la transparence devra être plus systématiquement rempli par les participants, y compris pour les événements créés par les députés eux-mêmes et leurs coorganisateurs. Bref, on ne rentre plus au Parlement européen comme dans un moulin. On veut savoir qui est dans les locaux. Fin d’une longue naïveté.

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    #Qatargate #Marocgate #Parlement_européen #Corruption

  • Espagne: Nouvelles révélations concernant l’espionnage marocain

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, BFMTV, Maroc-Qatargate, Parlement Européen, corruption,

    Après le scandale qui a ébranlé le parlement européen, puis BFMTV, et éventuellement d’autres institutions européennes, voilà encore que les coups tordus du Maroc révèlent une nouvelle facette, cette fois en Espagne.

    Selon des révélations faites par le journal espagnole, El Confidencial, la fille du commissaire général à l’information au niveau de la police nationale espagnole a travaillé pendant des années pour la DGDE marocaine dirigée par Yassine El Mansouri.

    La même source précise que Bárbara Barón, journaliste et fille d’un haut responsable de la police espagnole, a été recrutée par un certain Ahmed Charai, un des lieutenants de Yassine El Mansouri.

    La mission de cette recrue espagnole était de faire partie des réseaux implantés en Espagne pour défendre les intérêts du Makhzen.

    Les faits remontent, selon la même source, à la période allant de janvier 2012 à décembre 2017.

    Selon les révélations du journal espagnole, le pot aux roses a été découverts suite à la découverte de messages WhatsApp échangés le 24 septembre 2017 entre l’ancien chef de l’Unité centrale d’appui opérationnel de la police nationale espagnole et l’ancien secrétaire d’État à la sécurité.


    Les messages dévoilaient, selon le journal espagnole, qu’Ahmed Charai, payait la fille de l’ancien haut responsable de la police pour écrire des articles pour l’ Observateur marocain. Un journal, est-il expliqué, qui fait partie de Global Media Holding, un groupe de presse appartenant à Ahmed Charai.

    La journaliste espagnole préparait pour Charai ses voyages en Espagne, notamment à Madrid, et l’a accompagné à certains rendez-vous avec des politiciens, des policiers, des hommes d’affaires, des directeurs de médias et des experts en communication.

    Selon les détails révélés, Bárbara Barón intervenait dans un journal madrilène, favorables aux autorités marocaines,critiquait des opposants et le Front Polisario et surtout à faire l’éloge du roi du Maroc.

  • Carta de Sánchez a Mohamed VI : Un año después nadie acepta el giro sobre el Sáhara

    Carta de Sánchez a Mohamed VI : Un año después nadie acepta el giro sobre el Sáhara

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    Un año después de la carta de Sánchez a Mohamed VI, socios y oposición siguen sin aceptar el giro sobre el Sáhara

    El Gobierno reivindica la caída de inmigración y el aumento del comercio, pero sigue pendiente la apertura total de las aduanas MADRID, 14 Mar. (EUROPA PRESS) – « España considera que la propuesta marroquí de autonomía (para el Sáhara) presentada en 2007 como la base más seria, creíble y realista para la resolución de este diferendo ». Con estas palabras trasladadas por el presidente del Gobierno, Pedro Sánchez, en una carta a Mohamed VI el Gobierno daba un giro de 180 grados en la tradicional política hacia la antigua colonia y abría una nueva etapa en la relación con Marruecos.

    Un año después de que los españoles se enteraran por un comunicado de la Casa Real marroquí de la nueva postura respecto al Sáhara, tanto los socios de coalición, como los de legislatura y también la oposición siguen sin estar convencidos de las razones que llevaron al Gobierno a lo que no han dudado en calificar de « giro histórico » y de los beneficios que este nuevo posicionamiento ha traído consigo y así se lo hicieron ver en las recientes comparecencias del ministro de Exteriores, JJosé Manuel Albares, en Congreso y Senado

    Como resultado de esa misiva, Sánchez era recibido el 7 de abril en Rabat por Mohamed VI y ambos suscribían una declaración conjunta con la ‘hoja de ruta’ sobre la que se asienta la nueva etapa de la relación y que vino a ratificarse en la Reunión de Alto Nivel (RAN) del 1 y 2 de febrero en la capital marroquí.

    En este sentido, el hecho de que Mohamed VI –que se encontraba fuera del país como ocurre con relativa frecuencia– no recibiera a Sánchez durante la RAN, como había ocurrido tradicionalmente cuando la cumbre se había celebrado en Marruecos, fue tachado desde el PP de « humillación » y « ninguneo diplomático ».

    Moncloa restó importancia al gesto, argumentando que el Rey había conversado por teléfono con Sánchez antes de la cita y que le había emplazado a una próxima visita en Rabat, para que la que aún no hay fecha. También ha puesto en valor la buena relación personal entre ambos y el hecho de que en abril le invitara a participar en el ‘iftar’, la cena con la que los musulmanes rompen el ayuno en el Ramadán.

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    EL GOBIERNO NIEGA EL GIRO

    Entretanto, el Gobierno se ha esforzado por refutar el « mantra » del giro, insistiendo en que se mantiene el respaldo a la « centralidad » de la ONU en la búsqueda de una solución mutuamente aceptable por las partes, Marruecos, por un lado, y el Frente Polisario, en representación de los saharauis por otro.

    Asimismo, se ha amparado en que España es el principal donante de los campos de refugiados saharauis para refutar la « traición » denunciada por el Frente Polisario y esgrimido que lo que no quiere es que el conflicto se prolongue durante medio siglo más.

    Pero, desde ambas cámaras del Parlamento se ha pedido expresamente al Ejecutivo una vuelta a la posición de partida, al considerar que con el respaldo al plan de autonomía se están respaldando las tesis de Marruecos y abandonando el derecho de autodeterminación de los saharauis, como se encargaron de recordarle a Albares recientemente.

    Frente a las críticas unánimes respecto a su postura, el Gobierno se ha esforzado en el año transcurrido en poner en valor las bondades de la nueva relación y los beneficios concretos que se están dejando sentir, sobre todo en Ceuta y Melilla así como en Canarias y también en Andalucía.


    CAÍDA DE LA INMIGRACIÓN Y AUMENTO DEL COMERCIO

    En este sentido, Moncloa esgrime dos datos: la drástica reducción de las llegadas de inmigrantes desde las costas marroquíes y el incremento de los intercambios comerciales. España es ya el primer socio económico y comercial de Marruecos y ahora el Gobierno aspira a que también se convierta en su principal inversor, con la vista puesta en los 45.000 millones de euros que el reino prevé gastar de aquí a 2050 en sectores clave.

    Por lo que se refiere a la inmigración, durante el mes de enero las llegadas se redujeron en un 69% en Andalucía y un 82% en Canarias, unos datos que contrastan con el resto de rutas migratorias hacia Europa, que han visto aumentar las llegadas en el último año.


    Sin embargo, el investigador del Real Instituto Elcano Haizam Amirah Fernández rebaja en cierta medida estos avances. Así, en declaraciones a Europa Press, subraya que el descenso en las llegadas de inmigrantes desde Marruecos pone de manifiesto que existe « una componente de voluntad política », al tiempo que incide en que « no hay ninguna garantía de irreversibilidad » o si esta existe, no se ha explicado hasta el momento.

    Por lo que se refiere al aumento de los intercambios comerciales, subraya que en realidad « responde a una tendencia que ya existía antes de la pandemia de COVID-19 » y que de hecho España ya era antes el principal socio económico de Marruecos.

    LAS ADUANAS, AÚN PENDIENTES

    Pero sin duda, uno de los asuntos pendientes que más interés suscita es el de la apertura de las aduanas en Ceuta y Melilla. Fue el propio Sánchez el que anunció en Rabat el 7 de abril que la de Melilla, cerrada desde 2018 de forma unilateral por Marruecos, volvería a abrir y además se crearía una nueva en Ceuta.

    Tras algunas dudas iniciales respecto al compromiso de Marruecos con dar este paso, ambos gobiernos anunciaron que su apertura se produciría antes de la RAN y posteriormente que sería a lo largo de enero. Sin embargo, lo que ha ocurrido hasta la fecha son dos pruebas piloto de expedición comercial una el 27 de enero, días antes de la RAN, y otra el 24 de febrero, con algunos de los problemas detectados en la primera ya resueltos.

    Desde el Gobierno se ha tachado de « hito » el que la aduana de Ceuta haya comenzado a funcionar, aunque por ahora en fase experimental, y también se ha dejado claro que hay un calendario pactado con Marruecos para su apertura completa, de forma gradual y ordenada, pero no se quiere hacer público para evitar avalanchas y que se repitan « imágenes del pasado », en referencia a las porteadoras y al llamado comercio atípico.

    Desde el Gobierno se ha tachado de « hito » el que la aduana de Ceuta haya comenzado a funcionar, aunque por ahora en fase experimental, y también se ha dejado claro que hay un calendario pactado con Marruecos para su apertura completa, de forma gradual y ordenada, pero no se quiere hacer público para evitar avalanchas y que se repitan « imágenes del pasado », en referencia a las porteadoras y al llamado comercio atípico.

    Sin embargo, la falta de fechas concretas ha generado cierto malestar en ambas ciudades autónomas. En este sentido, el Senado aprobó la semana pasada a propuesta del PP y con el voto en contra del PSOE pedir al Gobierno que haga público el calendario para la apertura de las aduanas.

    OTROS TEMAS PENDIENTES

    Por otra parte, también ha retomado su actividad el grupo de trabajo para la delimitación de las aguas territoriales en la fachada atlántica, cuestión que interesa particularmente a Canarias, preocupada por las prospecciones petrolíferas que el reino alauí pueda autorizar en aguas próximas al archipiélago.

    Hasta la fecha se desconoce si se han registrado avances en las discusiones, si bien los dos gobiernos habían manifestado en todo momento su voluntad de dirimir por la vía diplomática y del diálogo esta cuestión, toda vez que la delimitación de la placa tectónica que plantea Marruecos choca con la formulada por España para las Canarias.

    En una reciente comparecencia ante una comisión del Senado, Albares se defendió de las quejas de algunos senadores por la lentitud en el proceso subrayando que hacía 15 años que este grupo no se reunía. « No pretenderán que resolvamos en seis meses lo que no se ha resuelto en 15 años », sostuvo.

    Tampoco se ha informado de avances concretos respecto a otro de los puntos recogidos en la declaración del 7 de abril, el inicio de conversaciones « sobre la gestión de los espacios aéreos ». En realidad, lo que Marruecos busca con este diálogo es que España deje de ser quien gestiona el espacio aéreo sobre el Sáhara, algo que a día de hoy se hace desde Canarias.

    El Gobierno ha indicado en una respuesta parlamentaria al PP que dichas conversaciones « se circunscriben exclusivamente a la gestión del espacio aéreo y la coordinación entre ambos en aras de conseguir mayor seguridad en las conexiones », refutando de este modo que España vaya a ceder en esta cuestión.

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    #Sahara_Occidental #Marruecos #España #Frente_Polisario #Ceuta #Melilla #Pedro_Sanchez #PSOE

  • Un an après la lettre de Sánchez à Mohamed VI, le revirement sur le sahara n’est pas accepté

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Espagne, Pedro Sanchez, Ceuta, Melilla,

    Un an après la lettre de Sánchez à Mohamed VI, les partenaires et l’opposition n’acceptent toujours pas le revirement sur le Sahara.

    Le gouvernement invoque la baisse de l’immigration et l’augmentation des échanges commerciaux, mais l’ouverture totale des douanes se fait toujours attendre

    MADRID, 14 mars (EUROPA PRESS) – « L’Espagne considère la proposition marocaine d’autonomie (pour le Sahara) présentée en 2007 comme la base la plus sérieuse, crédible et réaliste pour la résolution de ce différend ». Par ces mots, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, dans une lettre à Mohamed VI, le gouvernement a opéré un virage à 180 degrés dans sa politique traditionnelle à l’égard de l’ancienne colonie et a ouvert une nouvelle étape dans ses relations avec le Maroc.

    Un an après que les Espagnols aient pris connaissance de la nouvelle position sur le Sahara par un communiqué de la Maison royale marocaine, tant les partenaires de la coalition que l’opposition restent peu convaincus des raisons qui ont conduit le gouvernement à ce qu’ils n’ont pas hésité à qualifier de « virage historique » et des bénéfices que cette nouvelle position a apportés, comme ils l’ont clairement exprimé lors des récentes interventions du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, devant le Congrès et le Sénat.

    Suite à cette lettre, Sánchez a été reçu le 7 avril à Rabat par Mohamed VI et tous deux ont signé une déclaration conjointe avec la « feuille de route » sur laquelle la nouvelle étape de la relation est basée, et qui a été ratifiée lors de la réunion de haut niveau (RAN) les 1er et 2 février dans la capitale marocaine.

    Dans ce sens, le fait que Mohammed VI – qui était hors du pays comme c’est relativement souvent le cas – n’ait pas reçu Sánchez pendant le RAN, comme c’était traditionnellement le cas lorsque le sommet se tenait au Maroc, a été qualifié par le PP d’ »humiliation » et de « moquerie diplomatique ».

    La Moncloa a minimisé l’importance du geste, arguant que le Roi avait parlé à Sánchez par téléphone avant la réunion et qu’il l’avait convoqué pour une prochaine visite à Rabat, pour laquelle il n’y a toujours pas de date. Il a également souligné les bonnes relations personnelles entre les deux hommes et le fait qu’en avril, il l’avait invité à participer à l’ »iftar », le dîner par lequel les musulmans rompent le jeûne du Ramadan.

    LE GOUVERNEMENT DÉMENT LA TOURNURE DES ÉVÉNEMENTS

    Entre-temps, le gouvernement s’est efforcé de réfuter le « mantra » de la pirouette, insistant sur le fait qu’il maintient son soutien à la « centralité » de l’ONU dans la recherche d’une solution mutuellement acceptable pour les parties, le Maroc, d’une part, et le Front Polisario, qui représente les Sahraouis, d’autre part.

    Il a également invoqué le fait que l’Espagne est le principal bailleur de fonds des camps de réfugiés sahraouis pour réfuter la « trahison » dénoncée par le Front Polisario et a fait valoir que ce qu’il ne veut pas, c’est que le conflit se poursuive pendant un autre demi-siècle.

    Cependant, les deux chambres du Parlement ont expressément demandé au gouvernement de revenir à sa position initiale, considérant qu’en soutenant le plan d’autonomie, il soutient la thèse du Maroc et abandonne le droit des Sahraouis à l’autodétermination, comme ils l’ont récemment rappelé à Albares.


    Face aux critiques unanimes sur sa position, le gouvernement s’est efforcé au cours de l’année écoulée de mettre en avant les avantages de la nouvelle relation et les bénéfices concrets qui se font sentir, notamment à Ceuta et Melilla, ainsi qu’aux îles Canaries et en Andalousie.

    BAISSE DE L’IMMIGRATION ET AUGMENTATION DES ÉCHANGES

    À cet égard, la Moncloa cite deux informations : la réduction drastique de l’arrivée d’immigrants en provenance de la côte marocaine et l’augmentation des échanges commerciaux. L’Espagne est déjà le principal partenaire économique et commercial du Maroc et le gouvernement espère maintenant qu’elle deviendra également son principal investisseur, avec en ligne de mire les 45 milliards d’euros que le royaume prévoit de dépenser d’ici 2050 dans des secteurs clés.


    En ce qui concerne l’immigration, au cours du mois de janvier, les arrivées ont diminué de 69 % en Andalousie et de 82 % aux îles Canaries, des chiffres qui contrastent avec le reste des routes migratoires vers l’Europe, qui ont connu une augmentation des arrivées au cours de l’année dernière.

    Cependant, Haizam Amirah Fernández, chercheur à l’Institut Royal Elcano, minimise quelque peu ces avancées. Ainsi, dans des déclarations à Europa Press, il souligne que la diminution des arrivées d’immigrants en provenance du Maroc montre qu’il y a « une composante de volonté politique », tout en soulignant qu’ »il n’y a pas de garantie d’irréversibilité » ou s’il y en a une, elle n’a pas été expliquée jusqu’à présent.

    Quant à l’augmentation des échanges commerciaux, il souligne qu’en réalité « elle répond à une tendance qui existait déjà avant la pandémie du COVID-19 » et qu’en fait l’Espagne était déjà le premier partenaire économique du Maroc.

    LA DOUANE, TOUJOURS EN SUSPENS

    Mais l’une des questions en suspens qui suscite le plus d’intérêt est sans aucun doute l’ouverture des douanes à Ceuta et Melilla. C’est Sánchez lui-même qui a annoncé à Rabat, le 7 avril, la réouverture du bureau de douane de Melilla, fermé unilatéralement par le Maroc depuis 2018, et la création d’un nouveau bureau à Ceuta.

    Après quelques doutes initiaux concernant l’engagement du Maroc à prendre cette mesure, les deux gouvernements ont annoncé que l’ouverture aurait lieu avant la RNH et plus tard en janvier. Cependant, ce qui s’est passé jusqu’à présent, ce sont deux essais pilotes d’expédition commerciale, l’un le 27 janvier, quelques jours avant la RAN, et l’autre le 24 février, avec certains des problèmes détectés dans le premier déjà résolus.

    Le gouvernement a qualifié d’ »étape importante » le fait que le bureau de douane de Ceuta ait commencé à fonctionner, bien que pour l’instant dans une phase expérimentale, et a également précisé qu’il existe un calendrier convenu avec le Maroc pour son ouverture complète, de manière progressive et ordonnée, mais il ne veut pas le rendre public pour éviter les avalanches et la répétition des « images du passé », en référence aux porteurs et au soi-disant commerce atypique.

    Le gouvernement a qualifié de « jalon » le fait que le bureau de douane de Ceuta ait commencé à fonctionner, bien que pour l’instant dans une phase expérimentale, et a également précisé qu’il existe un calendrier convenu avec le Maroc pour son ouverture complète, de manière progressive et ordonnée, mais il ne veut pas le rendre public pour éviter les avalanches et la répétition des « images du passé », en référence aux porteurs et au soi-disant commerce atypique.

    Cependant, l’absence de dates concrètes a généré un certain malaise dans les deux villes autonomes. Dans ce sens, le Sénat a approuvé la semaine dernière, sur proposition du PP et avec le PSOE votant contre, de demander au gouvernement de rendre public le calendrier de l’ouverture des douanes.

    AUTRES QUESTIONS EN SUSPENS

    D’autre part, le groupe de travail pour la délimitation des eaux territoriales sur la côte atlantique a également repris ses activités, une question qui intéresse particulièrement les îles Canaries, préoccupées par la prospection pétrolière que le royaume alaouite pourrait autoriser dans les eaux proches de l’archipel.

    A ce jour, on ne sait pas si les discussions ont progressé, bien que les deux gouvernements aient toujours exprimé leur volonté de régler la question par la voie diplomatique et le dialogue, étant donné que la délimitation de la plaque tectonique proposée par le Maroc se heurte à celle formulée par l’Espagne pour les îles Canaries.

    Lors d’une récente comparution devant une commission sénatoriale, Albares s’est défendu des plaintes de certains sénateurs sur la lenteur du processus en soulignant que cela faisait 15 ans que ce groupe ne s’était pas réuni. « Ils ne s’attendront pas à ce que nous résolvions en six mois ce qui n’a pas été résolu en 15 ans », a-t-il déclaré.

    Aucune avancée concrète n’a non plus été enregistrée sur un autre point de la déclaration du 7 avril, à savoir l’ouverture de négociations « sur la gestion de l’espace aérien ». En réalité, ce que le Maroc cherche à travers ce dialogue, c’est que l’Espagne cesse de gérer l’espace aérien au-dessus du Sahara, ce qui est actuellement fait à partir des îles Canaries.

    Le gouvernement a indiqué dans une réponse parlementaire au PP que ces discussions « se limitent exclusivement à la gestion de l’espace aérien et à la coordination entre les deux afin de parvenir à une plus grande sécurité dans les liaisons », réfutant ainsi que l’Espagne va céder sur cette question.

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    #Sahara_Occidental #Marruecos #España #Frente_POlisario #Pedro_Sanchez #Ceuta #Melilla

  • Le scandale du Qatargate de l’UE ne fait qu’empirer

    Tags : Parlement Européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Maroc-Qatargate,

    Bruxelles n’a pas le droit de sermonner une nation sur la corruption.

    L’UE est toujours secouée par l’énorme scandale de corruption sur les relations louches entre les technocrates de l’UE et l’État pétrolier du Qatar. Tant et si bien que Cristiano Sebastiani, le chef du syndicat R&D des fonctionnaires européens, a admis que la bureaucratie européenne est « maintenant dans une situation très critique en ce qui concerne [sa] crédibilité ».

    Sebastiani a raison de s’inquiéter de l’impact du scandale du Qatargate en cours. Il se passe à peine une semaine sans qu’un autre politicien de l’UE ne soit aspiré dedans. Le dernier eurocrate à l’honneur est Henrik Hololei , le directeur général estonien du département de la mobilité et des transports de la Commission européenne. Il est apparu le mois dernier que Hololei avait pris des vols en classe affaires vers le Qatar, payés par le gouvernement qatari, à neuf reprises entre 2015 et 2021. Ce n’étaient pas non plus des cadeaux aléatoires. Les vols ont eu lieu alors que l’UE négociait un accord aérien avec le Qatar, qui a été signé en 2021.

    Ce qui est peut-être le plus scandaleux ici, ce sont moins les actions d’un seul eurocrate que la réponse de l’UE à leur égard. Depuis la révélation du scandale, la Commission européenne a défendu la décision de Hololei d’accepter les vols gratuits de Qatar Airways, affirmant qu’ils étaient « autorisés et effectués conformément aux règles applicables ». Les conflits d’intérêts potentiels avaient apparemment été « soigneusement examinés et exclus » à l’époque. Selon la Commission, la visite de Hololei au Qatar ne faisait pas partie des négociations UE-Qatar sur le transport aérien, et il « n’a jamais fait partie » du groupe négociant l’accord.


    Cette affirmation dépasse l’entendement. Hololei est directeur général du département des transports de la Commission depuis 2015, lorsque l’UE a entamé des négociations avec le Qatar. Son équipe menait les négociations.

    En effet, le bilan de Hololei suggère que quelqu’un est loin d’être indifférent aux négociations avec le Qatar. À de nombreuses reprises, il a loué et promu la collaboration avec le Qatar. En février 2019, il a publiquement célébré « l’engagement honnête et le dialogue ouvert » en cours entre le Qatar et l’UE. En juin de cette année-là, il a rencontré le ministre qatarien des Transports, Jassim Saif Ahmed Al-Sulaiti , à Paris pour discuter, comme l’a dit l’État qatari, des moyens de « renforcer les relations Qatar-Commission européenne dans les domaines de l’aviation civile et des transports ».

    Ces rencontres entre Hololei et Al-Sulaiti n’étaient pas sans conséquence. Et ils ont probablement joué un rôle clé dans la conclusion d’un accord sur l’aviation qui accordait aux compagnies aériennes basées au Qatar des droits d’atterrissage sur la plupart des destinations de l’UE. En échange de l’accès de Qatar Airways à un marché de 450 millions de personnes, les compagnies aériennes de l’UE ont obtenu l’accès à un marché de moins de trois millions de personnes. Les Qataris étaient sans aucun doute ravis de cet accord.

    Et pourtant, l’UE s’attend à ce que nous croyions que Hololei n’a joué aucun rôle dans la négociation de cet accord. Une grande partie de la défense de l’UE repose sur l’affirmation selon laquelle ses vols vers le Qatar étaient « autorisés » en vertu de ses règles. Pourtant, comme le rapporte Politico , l’homme qui a « autorisé » les vols gratuits de Hololei vers le Qatar n’était autre que Hololei lui-même. Comme l’a délicatement expliqué un porte-parole de la Commission européenne, « l’invitation et le contexte dans lequel le directeur général s’est déplacé lui ont fourni les éléments pour apprécier » s’il y avait conflit d’intérêts. Surprise, surprise, l’évaluation du directeur général, à savoir Hololei, était que les vols « ne constituaient pas un conflit d’intérêts ». Il semble avoir noté ses propres devoirs.

    Lorsque le Qatargate a frappé l’UE l’année dernière, la Commission a adopté une attitude plus sainte que toi. Il a insisté sur le fait que l’UE a des règles strictes sur les membres du personnel rencontrant des lobbyistes et sur les conflits d’intérêts potentiels. Mais ces dernières révélations suggèrent le contraire. Si les hauts fonctionnaires supervisent et approuvent leurs propres affaires de conflit d’intérêts, il est clair que les institutions de l’UE n’ont pas la capacité de se contrôler efficacement.

    La grande ironie est que les eurocrates se vantent toujours de leur attachement à « l’État de droit ». Ils utilisent l’État de droit comme une arme pour discipliner les opposants dont les opinions ne correspondent pas aux leurs. Pourtant, lorsqu’il s’agit des affaires propres de l’UE, la Commission renonce rapidement à l’État de droit au profit de l’élaboration des règles au fur et à mesure.

    C’est le paradoxe derrière les scandales de corruption apparemment interminables qui sévissent dans l’UE. La bureaucratie de l’UE est célèbre pour son obsession de l’élaboration de règles. Elle cherche continuellement à réguler toutes les dimensions de la vie sociale. Sa philosophie pourrait se résumer par le slogan « Si ça bouge, régulez-le ». Cependant, il n’est absolument pas disposé à soumettre ses propres pratiques et comportements à une telle réglementation. La persistance de ce double standard est le vrai scandale dans l’UE.

    Frank Furedi est le directeur exécutif du groupe de réflexion MCC-Bruxelles.

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    #Parlement-Européen #Corruption #Maroc-Qatargate #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Francesco_Giorgi

  • Le bon et le mauvais impérialisme, selon Darius Rochebin

    Tags : Arabie Saoudite, Prince Turki Alfaysal, Israël, Occident, Palestine, Ukraine, Russie,

    Darius Rochebin est un journaliste suisse dont le professionnalisme est reconnu. Sa compétence lui a valu d’être engagé par LCI, la chaîne d’information de TF!. Dans son émission de lundi, il a reçu le prince saoudien Turki Alfaysal. Ce dernier a sévèrement critiqué ce qu’il a qualifié « le double standard » de la politique de l’Occident.

    « Les résolutions du Conseil de Sécurité sur le conflit israélo-palestinien. Aucune n’a été mise en oeuvre. Il n’y a pas eu de sanctions sur Israël pour son agression contre le monde arabe depuis 1967. Dans le même temps, lorsque la situation a émergé en Ukraine, les pays occidentaux ont immédiatement imposé toute sorte sur la Russie et ils ont raison de le faire parce que l’agression c’est inacceptable qu’elle vienne de la Russie ou d’Israël. Vous, vous avez traité la Russie d’une certaine manière tout en permettant aux israéliens de continuer à occuper la Palestine et à continuer à faire ce qu’ils font. C’est un double standard ».

    A ce moment-là, M. Rochebin intervient avec une question ridicule: « Est-ce que vous renvoyez dos-à-dos l’impérialisme de toutes les puissances. Est-ce que l’impérialisme d’une puissance démocratique et l’impérialisme d’une dictature, pour vous, se valent? ». Une question pour le moins maladroite.

    « L’agression, d’où qu’elle vienne, c’est quelque chose de mauvais, que ça vienne d’un pays soi-disant démocratique ou d’une dictature. Le résultat, au final, c’est la mort de personnes innocentes et on voit la souffrance des palestiniens depuis 1967. C’est un souffrance insupportable. L’Occident n’a pas pris les mêmes mesures contre Israël que l’Occident a pris contre la Russie lorsqu’elle a attaqué l’Ukraine. C’est là qu’on dit qu’il y a un poids et deux mesures ».

    #Arabie_Saoudite #Israël #Palestine #Ukraine #Russie #ONU #Conseil_de_sécurité #LCI

  • Maroc-Israël : Le palais dénonce la déclaration du PJD

    Tags : Maroc, Israël, Accords d’Abraham, normalisation, PJD, Abdelilah benkirane,

    La cour royale a déclaré que « la position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible et constitue une priorité de la politique étrangère », suite à la « dénonciation » du PJD des propos du ministre des AE sur les relations avec Israël.

    AA / Rabat / Khalid Mejdoup

    La Cour royale marocaine a critiqué, ce lundi, un récent communiqué publié par le Parti de la Justice et du développement (PJD), d’opposition, concernant les relations entre le Royaume marocain et Israël, soulignant le fait qu’elle faisait état « des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses ».

    C’est ce qu’a révélé un communiqué de la Cour royale, rendu public par l’agence officielle Al-Maghrib, commentant un autre communiqué émis par le PJD à la date du 9 mars, dans lequel le parti marocain « dénonçait » les déclarations antérieures du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, concernant les relations avec Israël.

    Selon la Cour royale marocaine, « Le Secrétariat général du Parti de la justice et du développement a récemment publié une déclaration contenant des dépassements irresponsables et des approximations dangereuses, concernant les relations entre le Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël, et lien avec les derniers développements dans le territoire palestiniens occupés ».

    « La position du Maroc envers la question palestinienne est irréversible, et elle constitue l’une des priorités de la politique étrangère de Sa majesté le roi (Mohammed VI) […] président du Comité Al-Qods (de l’Organisation de la coopération islamique), qui la place au même rang de l’intégrité territoriale du royaume », a ajouté le communiqué de la Cour royale.

    Selon la même source, la position du Maroc sur la question palestinienne est une position de principe constante du Maroc, qui ne saurait être soumise aux surenchères politiciennes et aux campagnes électorales étriquées ».

    « La politique extérieure du royaume est une prérogative de Sa Majesté le roi […], en vertu de la Constitution, que le Souverain exerce conformément aux constantes nationales et aux intérêts suprêmes de la partie, et à leur tête la question de l’intégrité territoriale », a rappelé le même communiqué.

    La Cour royale marocaine a aussi affirmé que « Les relations internationales du royaume ne peuvent être l’objet de chantage de la part de quiconque et pour quelque considération que ce soit, particulièrement dans ce contexte mondial complexe ».

    Et d’ajouter que « l’instrumentalisation de la politique extérieure du royaume dans un agenda partisan interne constitue un précédent dangereux et inacceptable ».

    « La reprise des relations entre le Maroc et Israël a été effectuée dans des circonstances et dans un contexte que tout le monde connaît », a expliqué la Cour royale.

    Le 9 mars dernier, le secrétariat général du Parti de la justice et du développement a publié un communiqué dans lequel « il déplore les prises de position récentes du ministre marocain des affaires étrangères, qui semble défendre l’entité sioniste dans certaines réunions africaines et européennes, à un moment où l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre les Palestiniens. »

    Pour l’heure, il n’y a eu aucun commentaire immédiat du PJD sur la déclaration de la Cour royale.

    La publication de communiqués de la Cour royale contre des partis politiques au Maroc est considérée comme chose rare, dans la mesure où la dernière position similaire remonte à l’année 2015, contre le parti du progrès et du socialisme, concernant des questions de politique interne.

    Le 10 décembre 2020, Israël et le Maroc ont annoncé la reprise des relations diplomatiques, après leur suspension en l’an 2000.

    Le 22 décembre, le gouvernement marocain signait une « déclaration conjointe » entre le Maroc, Israël et les Etats-Unis, lors de la première visite d’une délégation officielle israélo-américaine dans la capitale Rabat.

    Le Maroc est devenu ainsi le quatrième pays arabe à accepter une normalisation des relations avec Israël, au cours de l’année 2020, après les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Soudan.

    ANADOLOU

    #Maroc #Israël #PJD #Accords_Abraham #Normalisation