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  • Des jeunes français et allemands manifestent à Oum Lagta

    Des jeunes venus de France et d’Allemagne ont manifesté, dimanche à Oum Lagta, aux côtés de Sahraouis à proximité du mur marocain «de la honte» érigé au Sahara Occidental pour dénoncer les violations marocaines des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Cet élan de solidarité a été organisé par l’Union de la jeunesse de Saguia El Hamra et El Rio Oro (Ujsario) en coordination avec le bureau franco-allemand du développement des potentialités des jeunes dans le cadre de l’accord de coopération conclu entre les deux organisations pour la solidarité avec le peuple sahraoui, a indiqué l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    «Nous exprimons, à travers notre halte devant le mur marocain de la honte, notre solidarité avec le peuple sahraoui», a affirmé la responsable allemande de l’Ujsario qui a déploré l’inertie des pays européens, plus particulièrement la France, lorsqu’il s’agit de soutenir les citoyens sahraouis à El Ayoun après le massacre perpétré récemment par les forces marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense. Elle a lancé un appel pour faire cesser les violations marocaines des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Par ailleurs, le Comité belge de soutien au peuple sahraoui a dénoncé dimanche l’arrestation à El Ayoun occupée de deux médecins belges en mission humanitaire dans la région qui ont été, par la suite, expulsés vers leur pays.
    L’arrestation des docteurs Marie- Jeanne Wuidar et An Collier est survenue lors de leur contact avec le militant des droits de l’Homme, Mohamed Lamin Haddi, qui devait les conduire auprès d’un civil blessé lors de l’attaque, le 8 novembre dernier, contre le camp de Gdeim Izik par les forces marocaines d’occupation, a indiqué un communiqué du comité. « Le Conseil de l’Europe doit d’urgence exiger l’accès aux territoires occupés pour les observateurs internationaux et les médias et rappeler au Maroc ses obligations en matière de droit humanitaire, conformément aux accords qui lient le Maroc et l’UE », a-t-il souligné.
    Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui demande également aux Nations unies d’envoyer au Sahara Occidental une commission d’enquête afin que toute la lumière soit faite sur les conditions de l’assaut du 8 novembre et les responsabilités dénoncées. Le comité regrette, en outre, que la mission «strictement humanitaire des deux médecins, expulsés dimanche vers la Belgique, n’ait pu être menée à bien et condamne avec force l’arrestation du militant des droits de l’Homme, Mohamed Lamin Haddi.
    La même source réitère la nécessité urgente d’obtenir des informations sur la situation sanitaire et humanitaire à El Ayoun occupée, et totalement isolée par le Maroc. À noter également que depuis le 8 novembre, les élus français, espagnols, allemands ou européens désirant se rendre sur place ont été refoulés. Les médias internationaux sont interdits d’accès et la seule ONG autorisée est Human Rights Watch. Une déclaration de leur représentant fait clairement état de répression à l’encontre de la population sahraouie, de torture et de blessés privés de soins.
    F. H.
    Le Courrier d’Algérie, 23/11/2010
  • Paris kif-kif Alger ?

    Paris nous rétorque que l’autonomie est la meilleure formule que l’homme ait produite depuis Adam.

    Xavier Driencourt, l’ambassadeur de France à Alger, a fait une révélation aussi succulente que la cuisine française, dans une interview publiée hier par le quotidien FLNiste Sawt El Ahrar. L’ambassadeur disait aux lecteurs d’un pays qui est peut-être le mieux au fait du dribble tricolore que la position de Paris sur la question du Sahara occidental était… «simple». Dans cette tragédie vieille de 35 ans, «nous appuyons la position et les efforts de l’Organisation des Nations unies au Sahara occidental et nous appuyons la mission onusienne de Christopher Ross», disait-il. Vrai ? Comme nous ? Qui aurait pu penser que Paris et Alger pouvaient avoir une position si identique sur le Sahara occidental ? Les gens médisent tant…
    Il y a à peine quelques jours, les mauvaises langues propageaient partout que la France s’était généreusement dépensée au Conseil de sécurité pour assurer la protection… des atteintes aux droits de l’homme au Sahara occidental. Et c’est son veto qui, disent-elles, empêcha l’envoi d’une commission d’enquête sur les incidents de Gdeim Izik et à El-Ayoun que Kouchner qualifia de «très graves», juste avant qu’il ne prépare ses valises. Paris a été déjà accusée d’avoir empêché l’élargissement du rôle de la MINURSO, alors que les populations civiles sahraouies sont régulièrement rudoyées par les forces d’occupation. Et c’est encore Paris qui, rappelle-t-on, avait empêché en 2006 la publication d’un rapport européen détaillant les dépassements du roi dans l’ancien Sahara espagnol. Or, toutes ces choses ne figurent pas dans les résolutions de l’ONU ni d’ailleurs le veto de Paris en 2006 à la publication du rapport européen sur les dépassements marocains dans les territoires sahraouis.
    L’ONU et Ross parlent d’une solution qui permettrait au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination. Paris nous rétorque que l’autonomie est la meilleure formule que l’homme ait produite depuis Adam. Une formule de colonialistes reprise à bras le corps dans le protectorat et par certains lobbys juifistes. Nous, en Algérie, nous disons que personne n’a le droit de décider à la place des Sahraouis. Une formule qui ne nécessite ni Breguet Atlantic ni Jaguars ni… veto. C’est tout ce qu’il y a de… simple, comme dirait M. Driencourt. Sommes-nous dans le tort ?
    Le Jeune Indépendant, 23/11/2010
  • Jiménez: L'Espagne est pour l’extension des prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental

    Madrid, 22/11/2010 (SPS) La ministre espagnole des Affaires étrangères et de la Coopération, Trinidad Jimenez, a déclaré samedi, dans une conférence de presse à Lisbonne, que son pays soutient l’extension des prérogatives de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la protection et au contrôle des droits de l’Homme au Sahara occidental.

    Lors d’une conférence de presse à Lisbonne en présence de la secrétaire américaine d’Etat , Hillary Clinton et de la Grande-Bretagne, William Hague, Mme Jimenez s’est dite en faveur de l’élargissement des pouvoirs de la MINURSO à la protection et la surveillance des droits de l’homme » dans la région.
    L’Espagne se félicite que cette option chaque année rejetée par le Conseil de sécurité de l’ONU en raison de l’opposition explicite de la France, demeure une « possibilité », a-t-elle conclut. (SPS)
  • Attaque marocaine : Le conseil des ministres sahraoui demande l'envoi d'une mission d'enquête internationale

    Chahid El Hafed, 22/11/2010 (SPS) Le conseil des ministres sahraoui a demandé lundi l’envoi « urgent » d’une mission internationale pour enquêter sur l’attaque par les forces d’occupation marocaines contre le camp de la liberté près de la ville d’El Aaiun occupée et poursuivre les responsables en justice.

    Le gouvernement marocain tente de « mettre à profit le blocus et le temps qui passe pour effacer les traces de ses crimes à Gdeim Izik », a indiqué un communiqué du conseil dont la réunion a été présidée par M. Mohamed Abdelaziz, président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) et secrétaire général du Front Polisario.

    Les autorités marocaines « mènent une campagne pour semer rancœur et ségrégation raciale parmi les citoyens en vue de déclencher une guerre ». Le conseil des ministres sahraoui souligne la nécessité urgente et pressante d’un mécanisme onusien pour la protection et le contrôle des droits de l’Homme au Sahara Occidental.

    Il exige des Nations-Unies d’assumer leur responsabilité pour mettre fin à ce génocide et au blocus qui frappe un territoire sous leur responsabilité directe. Le conseil des ministres sahraoui impute au gouvernement marocain, qui se livre à un terrorisme d’Etat, « la responsabilité de son intervention brutale » contre le camp de Gdeim Izik qui a fait des milliers de disparus et détenus dont le sort reste inconnu.

    Le communiqué a, par ailleurs, dénoncé la position du gouvernement français qui « continue d’encourager le Royaume marocain à poursuivre sa politique d’obstination, d’injustice, d’occupation et de violation des droits de l’Homme au Sahara Occidental » rappelant que le gouvernement marocain « enfreint la légalité internationale en occupant illégalement des parties des territoires de la RASD et viole les droits de l’Homme comme en témoignent des dizaines de rapports émanant de plusieurs organisations ».

    Le conseil a, d’autre part, demandé à l’UE de rompre tout contrat avec le gouvernement marocain concernant les richesses naturelles sahraouies.

    Sur un autre plan, le conseil a exprimé sa solidarité avec tous les parlementaires et observateurs internationaux expulsés par les autorités d’occupation marocaines tout en lançant à leur adresse et à leur collègues de par le monde un appel pressant à se rendre aux territoires sahraouis occupés pour sauver des vies humaines innocentes « victimes d’une politique d’épuration ethnique mise en oeuvre par le gouvernement marocain ».(SPS)


  • ''La terreur cloue les Sahraouis dans leurs demeures'' (El Pais)

    El Aaiun (territoires occupés), 22/11/2010 (SPS)  » La terreur cloue les Sahraouis dans leurs demeures », a constaté l’envoyé du quotidien espagnol, El Pais, à El Aaiun, la capitale sahraouie occupée, affirmant que la police marocaine continue à s’introduire dans les maisons privées des Sahraouis à la recherche des participants à la révolte de Gdeim Izik.

    « Un calme tendu » règne dans la ville qui a été le théâtre d’une manifestation sanglante de deux jours pour protester contre l’assaut donné par les forces militaires marocaines contre le camp de Gdeim Izik à l’aube du 8 novembre dernier, selon le journal qui, le seul avec El Mundo (espagnols), a été autorisé à entrer à El Aaiun, douze jours après les émeutes sanglantes.

    L’envoyé spécial du quotidien affirme que les rues des quartiers populaires de la ville, « presque désertes », sont occupées par la police, les camions de l’armée peints en camouflage, et par la police anti-émeute, dont les commandants ont « occupé presque tous les hôtels » de la ville martyre.

    « La peur est palpable parmi les Sahraouis, qui fuient les contacts avec le journaliste par peur de représailles », affirme l’auteur de l’article, ajoutant que tous ceux qu’il a contacté par téléphone ou courriel, parlent de « dizaines de morts ».

    Le journal a enfin constaté que la coexistence entre les colons marocains et les Sahraouis est devenue « précaire », sachant que la haine a été aiguisée entre eux lors des émeutes de Gdeim Izik et d’El Aaiun qui s’est est suivies, lorsque la foule des colons « conduite par la police » marocaine s’était acharnée contre eux et contre leurs commerces et demeures.

  • «Le coût du non-Maghreb est une pure opération de marketing diplomatique»

    Abdelaziz Rahabi. Ancien ambassadeur d’Algérie à Madrid (Espagne)
    Abdelaziz Rahabi a fait une carrière diplomatique au cours des années 1990 où il a été ambassadeur d’Algérie au Mexique et en Amérique centrale entre 1991 et 1994 et ensuite à Madrid en Espagne entre 1994 et 1998. Il a, par la suite, été ministre de la Culture et de la Communication, porte-parole du gouvernement entre 1998 et 1999. Dans cet entretien, M. Rahabi rétablit certaines vérités quant aux véritables raisons qui sont derrière les blocages de l’UMA, nous expose la perception de l’Algérie vis-à-vis de l’intégration maghrébine et nous explique la nécessité d’une vision pragmatique dans le choix de ses stratégies d’intégration à des ensembles économiques régionaux.

    – On parle beaucoup ces derniers temps du coût du non- Maghreb. Quelle lecture donnez-vous à cela ?

    Le coût pour qui, c’est ça à mon sens, est la véritable question. Cette campagne sur «le coût du non-Maghreb» est une pure opération de marketing diplomatique qui a l’apparence d’un sincère constat de situation mais qui vise en réalité d’autres objectifs. Le premier est de faire accroire que l’Algérie est responsable de cet état de fait en maintenant sa frontière ouest fermée et en ne cédant pas sur ses principes concernant la question sahraouie (soutien de l’Algérie à la lutte du peuple du Sahara Occidental, ndds), alors que c’était une décision marocaine d’imposer le visa aux Algériens. Le second est une conséquence directe de ce qui précède et vise à accréditer cette thèse au sein des opinions publiques maghrébine et auprès des dirigeants occidentaux notamment français espagnols et américains.

    Pour les promoteurs de cette idée, cela a été en partie un succès, il faut le reconnaître. Ils ont été servis aussi par le silence officiel ou l’extrême lenteur de la réactivité des Algériens.
    C’est pourtant l’Algérie qui paye le prix puisqu’elle fait preuve d’une grande générosité vis-à-vis de ses voisins en faisant passer ses gazoducs par le Maroc et la Tunisie. Je pense que les Algériens en matière d’intégration maghrébine ont une perception assez romantique de la question.

    – L’on entend souvent dire que la question sahraouie est à l’origine du blocage de l’UMA. Qu’en pensez-vous ?

    Je ne sais pas si c’est culturel, mais dans notre région si on ne parle pas du passé on ne peut pas expliquer le présent ni envisager l’avenir. C’est dramatique. On parle des acquis de l’UMA alors qu’elle n‘en a qu’un seul : celui d’avoir existé justement à un moment où la question sahraouie était une question centrale dans les relations intermaghrébines. Les plus hauts dirigeants pensaient que la dynamique de l’UMA née en 1988 à Zéralda pouvait favoriser le règlement de la question sahraouie qui existait déjà depuis 1975. Le propre de toutes les dynamiques d’intégration régionale est de favoriser aussi le bon voisinage. Alors dire aujourd’hui que c’est le Polisario qui bloque le Maghreb relève de la contre vérité historique.

    – Le Maroc n’a pas cessé de demander pourtant la réouverture des frontières avec l’Algérie comme un pas en faveur de l’intégration maghrébine…

    Il le fait avec insistance mais de façon ambivalente. La première, indirecte en faisant porter aux Algériens par Christopher Ross un message d’apaisement et de bonne volonté sur la volonté du Maroc de normaliser les relations avec l’Algérie. La seconde en tenant le lendemain un discours inamical et même belliqueux en direction de l’Algérie par la voix du même du roi. On ne peut pas valablement attaquer les Algériens et leur demander d’ouvrir leur marché et de partager la rente touristique avec la Tunisie. Car c’est cela en réalité le véritable enjeu, le Maghreb est le dernier des soucis des dirigeants maghrébins.

    – L’Algérie a-t-elle aujourd’hui intérêt à faire réussir l’intégration maghrébine ?

    Normalement l’intégration maghrébine est un facteur de prospérité pour tout le monde. Si l’UMA ne vous apporte rien, vous n’avez qu’à chercher d’autres espaces de coopération technique, économique et financière. Le non-UMA ne doit pas constituer un frein à la prospérité de l’Algérie. Notre pays peut se développer aussi bien au Sahel qui est à mon sens une région aussi sensible que le Maghreb, mais que nous avons négligée et qui aujourd’hui est en train de devenir une zone de non-droit. L’Algérie a des atouts à faire valoir dans le commerce avec le monde arabe, avec le Moyen-Orient ,Khaleej par exemple. Elle a aussi pleins d’atouts à faire valoir avec les pays de la région sud-méditerranéenne. L’Algérie ne doit pas rester l’otage de ce discours sur l’UMA, alors que ses propres voisins sont en train de chercher des intégrations avec l’Europe. Je pense que l’Algérie est aussi l’otage de sa propre culture politique. Sa classe politique développe un discours sur le Maghreb tout à fait archaïque, alors que les élites en Tunisie ou au Maroc sont un peu plus pragmatiques, un peu plus ouvertes sur le monde. La preuve, ces pays ont eu de l’avance sur nous dans les domaines des nouvelles technologies de la communication, en matière de maîtrise du commerce international, du coup ils sont plus intégrés au commerce mondial que nous. Ils n’ont pas attendu l’UMA, ils sont en train de s’intégrer à la mondialisation réelle, d’attirer les investissements directs étrangers. En revanche, nous, nous sommes ent rain d’attendre l’UMA.

    – Mais l’Algérie aussi a signé un Accord d’association avec l’Union européenne et s’est intégrée dans la Zone arabe de libre-échange, cela ne prouve-t-il pas que l’Algérie aussi cherche des alternatives à l’UMA ?

    Bien sûr et heureusement d’ailleurs que l’Algérie a signé cet Accord d’association avec l’Union européenne. Mais il faut dire qu’il a été signé dans des conditions assez difficiles puisque le pays était isolé sur le plan diplomatique, donc nous avons dû faire quelques concessions et nous l’avons fait sans consulter suffisamment le patronat. Nous en payons le prix maintenant, mais globalement sur le plan stratégique, ça a été un acquis pour l’Algérie. Mais il ne faut pas se contenter de l’Union européenne, nous devons regarder un peu plus vers le Brésil, l’Afrique subsaharienne et l’Asie.

    L’Algérie n’est pas une zone exclusive. Elle ne doit pas subir un déterminisme géographique et consacrer uniquement son commerce à l’Europe ou au Maghreb. Nous devons plus nous développer en cherchant des marchés en Asie et en Amérique. Tout le monde a remarqué que nous recevons beaucoup de produits asiatiques. Il faut que nous sortions de cette construction du développement en regardant uniquement vers l’Europe. Il n’y a pas que l’Europe. Quand vous avez des moyens de payement, vous pouvez aussi bien chercher la technologie que les produits en Asie ou ailleurs.

    – La question de l’intégration maghrébine peut-elle se faire sans le règlement des questions politiques ?

    Bien sûr. Le commerce se fait toujours de toute manière, il se fait de manière informelle, mais il faut encore se demander qu’est ce qu’il y a lieu d’échanger. Les trois pays ont presque la même structure économique.
    Ils cherchent tous des investissements étrangers, le transfert technologique. Je pense que le développement se fait à travers un principe qui est celui de la locomotive qui tire le wagon et non l’inverse. S’il y a quelque chose à faire avec les Maghrébins, il faut le faire, mais je le redis, quand vous avez des moyens des payement, il faut aller chercher la technologie ailleurs.
    Safia Berkouk

    El Watan, 22/11/2010s

  • Le président du FNA fustige la position de la France

    Le FNA est contre le projet de code communal
    Le président du Front national algérien (FNA) n’a pas attendu les débats sur le projet de code communal pour exprimer la position de son parti. Il s’est dit catégoriquement opposé au texte élaboré par le département de l’Intérieur et déposé sur le bureau de l’Assemblée il y a quelques semaines. Hier, sur les ondes de la Chaîne 3, il a estimé que le projet de loi ôtera toutes les prérogatives aux maires au profit de l’administration. «Ce n’est pas l’administrateur qui est le porte-parole du peuple, mais celui qui a été élu», a-t-il précisé. En ce qui concerne le terrorisme en Algérie, il a indiqué que la décennie rouge est une conséquence de la mauvaise gestion de la transition : «Les violences ont éclaté après l’ouverture du pays au multipartisme et l’arrêt du processus électoral.» A la question de savoir ce qu’il pensait des déclarations des étrangers à propos de la gestion par l’Algérie de la question sécuritaire, Moussa Touati a indiqué qu’il n’attendait pas les positions des autres pour s’exprimer, ce qui l’intéresse, c’est ce qui se passe dans son pays.
    Le président du FNA est revenu sur les problèmes des jeunes et les harraga dont il dit qu’ils n’aiment pas leur pays parce que les «responsables algériens les dégoûtent». Dans un français à peine intelligible, il a défendu avec insistance les valeurs de Novembre dont il se réclame sans cesse. Selon lui, c’est parce que les responsables du pays s’en sont éloignés que l’Algérie s’est engouffrée dans des problèmes inextricables.
    Sur le Sahara occidental, Moussa Touati a fustigé la position de la France qui a utilisé son veto à la demande d’une mission d’information de l’ONU sur les massacres perpétrés par l’armée marocaine dans les territoires occupés. Néanmoins, il a estimé ne pas s’étonner du comportement de l’Hexagone en ce sens qu’il ne faisait que défendre ses intérêts. Abordant la vie de son parti, créé il y a une douzaine d’années, le président du FNA est revenu sur les remous qui l’ont secoué et le «ménage» qu’il a entrepris pour assainir ses rangs. Il expliquera qu’un élu est porteur du programme du parti, il en est donc le porte-parole et il n’avait pas à dévier de la ligne politique dès lors qu’il doit son «ascension» à sa formation politique.
    La Tribune d’Algérie, 22/11/2010
  • Abraham Serfaty est décédé jeudi dernier à Marrakech

    «J’irai d’abord en Palestine lorsqu’il y aura un Etat puis je passerai voir des amis juifs qui se trouvent en Israël.» Ce sont là les propos d’un grand homme confiés à l’AFP en 2005. Braham Serfaty est de la dimension d’Henri Curiel et de Naom Chomsky. Ce militant de l’extrême gauche marocaine, qui a épousé toutes les causes justes, celle des travailleurs de son pays et du monde entier, celle des droits de l’Homme là où ils sont bafoués, celle des femmes humiliées et réduites en esclavage, celle de la Palestine, celle du Sahara occidental, celle de son peuple contre la tyrannie. Abraham Serfaty est décédé jeudi dernier dans une clinique à Marrakech à l’âge de 84 ans, après avoir consacré sa vie à militer contre l’absolutisme monarchique.
    Il a été inhumé hier à Casablanca. «J’ai perdu un ami et quelqu’un qui avait le courage de dire ses idées par rapport au changement de la politique et des institutions», a déclaré Amina Bouaych, présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH). Le parcours militant de Serfaty a commencé en 1944 au sein du PCF jusqu’en 1949. Son engagement pour l’indépendance du Maroc lui a valu la prison de 1950 à 1956 puis la résidence surveillée jusqu’à l’indépendance de son pays. Ingénieur des mines de formation, il participe ensuite à la mise en place des institutions de l’État marocain, et occupe des postes plus techniques que politiques, dont celui de l’enseignement.
    En 1970, il rompt avec le Parti communiste marocain, l’actuel PPS, qu’il considère comme trop sclérosé, et contribue à la fondation de l’organisation d’extrême gauche Ila el amam (En avant, actuellement la Voie démocratique), An-Nahj ad-dimouqrati). Arrêté et torturé par le régime de Hassan II en 1972, il entre ensuite dans la clandestinité. Arrêté de nouveau en 1974, il restera emprisonné dix-sept ans, jusqu’en septembre 1991. Il est alors privé de sa nationalité marocaine à cause de sa position à l’égard de la «marocanité» du Sahara occidental.
    Son soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui lui vaut d’être expulsé du territoire marocain. En septembre 1999, il est autorisé par le jeune roi Mohammed VI à rentrer au pays, et sa nationalité marocaine est reconnue officiellement et sans contestation possible. Abraham Serfaty, comme d’autres Juifs séfarades, par exemple Ilan Halévy ou Henri Curiel, est foncièrement anti-sioniste. Dans Écrits de prison sur la Palestine, il écrit : «Le sionisme est avant tout une idéologie raciste. Elle est l’envers juif de l’hitlérisme […] Elle proclame l’État d’Israël “État juif avant tout”, tout comme Hitler proclamait une Allemagne aryenne.»
    Par Abdelkrim Ghezali
    La Tribune d’Algérie, 20/11/2010
  • Des jeunes de France et d'Allemagne manifestent pour dénoncer les violations des droits de l'homme par le Maroc

    Oum Legta (Territoires libérés), 21/11/2010 (SPS) Des jeunes venus de France et d’Allemagne ont manifesté, dimanche à Oum Lagta, aux cotés de sahraouis à proximité du mur marocain « de la honte » érigé au Sahara occidental pour dénoncer les violations marocaines des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.

    Cet élan de solidarité a été organisé par l’Union de la jeunesse de Saguia El Hamra et El Rio Oro (Ujsario) en coordination avec le bureau franco-allemand du développement des potentialités des jeunes dans le cadre de l’accord de coopération conclu entre les deux organisations pour la solidarité avec le peuple sahraoui, ont indiqué les organisateurs.

    « Nous exprimons, à travers notre halte devant le mur marocain de la honte, notre solidarité avec le peuple sahraoui », a affirmé la responsable allemande de l’Ujsario qui a déploré l’inertie des pays européens, plus particulièrement la France, lorsqu’il s’agit de soutenir les citoyens sahraouis à El Aaiun après le massacre perpétré récemment par les forces marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense.

    Elle a lancé un appel pour faire cesser les violations marocaines des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental.(SPS)