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  • AI exhorte l'Espagne à "s’impliquer activement" dans la défense des droits humains au Sahara Occidental

    Madrid, 20/11/2010 (SPS) Amnesty International (AI) a exhorte samedi, le gouvernement espagnol à « s’impliquer activement » dans la défense des droits humains au Sahara occidental, en raison de la « situation grave » qui prévaut dans la zone après le démantèlement du camp de Gdeim Izik et les émeutes d’El Aaiun.

    Dans une lettre ouverte adressée par le directeur de AI en Espagne, Esteban Beltran, Amnesty a appelé la MAE espagnole, Trinidad Jiménez à saisir la tenue des réunions dans les prochains jours avec les représentants de l’Union européenne, la Russie et les États-Unis pour transformer la situation droits de l’homme au Sahara occidental « en une priorité internationale ».

    L’organisation a également appelé à prendre en considération les attestations des témoins oculaires sur place pour une enquête internationale sur les faits, soulignant la nécessité d’un mécanisme onusien pour la protection et la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental.

    AI a en outre appelé la MAE espagnole de transmettre ses préoccupations aux représentants de la communauté internationale, en particulier l’Union européenne, avec lesquels elle se réunira les prochains jours et du dit (Groupe des amis du Sahara occidental : la France, Russie, Espagne, Royaume-Uni et les États-Unis), afin de les convaincre « que la situation des droits humains dans cette région est devenue une priorité internationale ».

    S’agissant des enquêtes qui seront menées en raison des plaintes, Amnesty International estime que l’enquête « doit être effectuée immédiatement et de manière totalement impartiale et indépendante, afin de pouvoir traduire en justice les responsables des violations des droits humains ».

    AI a exprimé ses préoccupations de la situation des droits de l’Homme dans les s occupés du Sahara occidental, notamment « l’arrestation des prisonniers d’opinion sahraouis, uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit d’expression « . (SPS).
  • L’Alliance pour la solidarité avec le peuple sahraoui en Europe centrale et orientale condamne le massacre de Gdeim Izik

    Budapest (Hongrie) 19/11/2010 (SPS) L’Alliance pour la solidarité avec le peuple sahraoui en Europe centrale et orientale a « fermement » condamné le récent massacre commis par les forces marocaines contre les civils sahraouis, au cours du démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik, près de la ville occupée d’El Aaiun, dans une lettre qu’elle a adressée jeudi au secrétaire général de l’ONU.

    L’Alliance a rejoint sa voix à celles des organisations de la société civile partout dans le monde, réclamant une enquête internationale « immédiate et approfondie » sur l’assaut meurtrier et ses séquelles et la traduction en justice des responsables.

    Elle a également regretté que les affrontements se sont produits à la veille de la troisième réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc, qui ont lieu à Manhasset, les 8 et 9 novembre derniers, sous les auspices de l’ONU, pour la préparation d’un 5ème round des pourparlers directs entre les deux parties en vue de trouver une solution au conflit du Sahara occidental, garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. (SPS)
  • Le mouvement panafricain condamne l'attaque meurtrière contre les civils sahraouis au Sahara Occidental occupé

    Kampala (Ouganda) 19/11/2010 (SPS) Le Mouvement panafricain (PAM) a exprimé « sa plus ferme condamnation » de la politique répressive du gouvernement marocain contre les citoyens sahraouis sans défense, en particulier le récent massacre barbare dans le camp de protestation de Gdeim Izik, près de la ville occupée d’El Aaiun, a indiqué un communiqué parvenu vendredi à SPS.

    Il a appelé l’Union africaine, les Nations Unies et le Conseil de sécurité à dépêcher mission d’enquête sur cette attaque « sanglante » contre des civils sahraouis et à traduire en justice les responsables de cet assaut meurtrier qui a couté la vie à des dizaines de morts et des centaines de blessés et d’arrestation parmi les Sahraouis.

    Le Mouvement a également appelé à mettre fin à l’agression et l’intransigeance marocaine contre le peuple sahraoui, la protection des citoyens sahraouis, afin de permettre au peuple sahraoui, l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. (SPS)

  • Sahara occidental : Le Polisario isole la France

    Nicolas Sarkozy tourne le dos à la légalité internationale. Il affiche ouvertement son soutien au Conseil de sécurité à son ami le Roi Mohamed VI sur le Sahara occidental.

    «La France déplore les heurts très graves qui ont eu lieu la semaine dernière à El Ayoune, suit avec une grande attention la situation au Sahara occidental et attend le résultat des investigations marocaines concernant notamment les victimes civiles, pour se prononcer», rétorque dans un point de presse Christine Fages, porte-parole adjointe du Quai d’Orsay à un journaliste qui lui a demandé pourquoi la France s’est opposée mardi dernier «vigoureusement» à l’envoi «rapide» d’une mission d’enquête internationale pour faire la lumière sur l’attaque du camp de Gdim Izik à El Ayoune, au Sahara occidental par les forces marocaines le 8 novembre dernier à l’aube et à l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies au Sahara occidental à la vérification du respect des droits de l’Homme, soutenu par la majorité du Conseil.

    Deux «choses» auxquelles le Maroc qui a imposé un «black-out médiatique» sur le Sahara occidental, s’oppose. La France, patrie des Droits de l’homme qui déplore les heurts et l’empêchement par les Marocains du personnel des Nations unies sur place de suivre les évènements graves, attend donc les résultats de l’enquête promise par le Maroc qui fait état de 13 morts, dont 11 policiers et 70 blessés parmi… la police. Le Front Polisario et la presse espagnole (El Pais, ABC, El Mundo, Publico, TVE) parlent de dizaines, voire de centaines de morts, 4500 blessés, 2000 disparus.
    La tentative de Sarkozy de sauver les apparences, après la volonté manifeste exprimée par les quatorze autres membres d’envoyer une commission internationale d’enquête à El Ayoune, ne peut tromper personne. Redoutant les foudres de ceux et celles qui croient aux droits de l’homme dans l’Hexagone, battent le pavé sur l’esplanade des Droits de l’Homme, place du Trocadéro, à Paris, pour exprimer leur soutien à une cause juste ou on pourrait demain l’accuser d’être l’homme qui a poussé le Front Polisario à adopter une mesure drastique, comme l’exigence de départ de l’ONU du Sahara occidental, Sarkozy dit attendre les résultats de l’enquête pour …mieux voir ce qui se passe au Sahara occidental, un territoire sur lequel la Cour de justice internationale, les Nations unies, n’ont jamais reconnu la souveraineté marocaine.
    Ce soutien inconditionnel de Paris aux thèses de Rabat sur le Sahara occidental résistera-t-il longtemps ? Pas sûr. De plus en plus isolée sur la scène internationale, – dernier isolement en date, la décision de l’Otan d’adopter la proposition américaine de déployer un bouclier antimissile en Europe, premier pas vers une marginalisation de la force de frappe française – la France ne pourra résister longtemps aux appels des ONG, des partis politiques et des syndicats. Peter Bouckaert, l’envoyé de Human Rights Watch (HRW) au Sahara occidental, la seule organisation des droits humains autorisée par les Marocains à se rendre à El Ayoune, dénonce les «brutales tortures» des forces de sécurité marocaines contre les civils sahraouis dans les différents centres de détention de la ville. Il appelle à la mise en place d’un mécanisme onusien de surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. «Plusieurs Sahraouis arrêtés à El Ayoune ont été torturés jusqu’à perdre conscience » (…) «nous parlons de cas graves de tortures » (…) nous étions obligés d’interviewer la majorité de ceux que nous avons visités dans leur maison, parce qu’ils ne peuvent pas bouger, ni marcher, pour cause de la gravité des lésions», dit-il déplorant que la MINURSO soit «l’unique organisme onusien dépourvu de composante de droits humains pour cause de l’opposition de la France».

    Un élargissement de mandat que demandent aussi le Haut commissariat aux droits de l’Homme et Amnesty International qui a déjà récolté plus de 66.000 soutiens à sa demande d’ouverture d’une enquête internationale «libre et transparente» sur les événements d’El Ayoune. Quant aux «éclaircissements» fournis par le Maroc au Parlement européen sur les évènements d’El Ayoune….
    Djamel Boukrine, 20/11/2010
  • Bouteflika tend la main À Mohamed VI : Dépasser les divergences

    Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, vient de tendre la main officiellement, au souverain du Maroc, le Roi Mohamed VI, afin de raffermir les relations entre les deux pays. Il a saisi l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance du Maroc, pour exprimer sa volonté et sa grande détermination, pour aller au-delà des divergences mutuelles, causées, rappelons-le, par le dossier du Sahara Occidental.
    «Il m’est particulièrement agréable au moment où, le peuple marocain frère célèbre le 55ème anniversaire du recouvrement de sa glorieuse indépendance, de présenter à votre Majesté, au nom du peuple et du gouvernement algériens, et en mon nom personnel, mes vœux les meilleurs, priant Dieu le Tout Puissant de vous accorder santé et bien-être à vous et à la famille royale et davantage de progrès et de prospérité au peuple marocain frère», écrit Bouteflika dans son message adressé au roi.
    Le chef de l’Etat, revient des années en arrière, pour rappeler «les faits marquants de l’histoire de nos deux peuples frères et les grands sacrifices consentis lors de la lutte commune, pour la liberté et l’indépendance.» M. Bouteflika n’a pas fait dans les détails, pour aller droit au but: «par fidélité à cette histoire commune, je tiens à réitérer ma volonté de raffermir les relations et la solidarité entre nos deux peuples frères sur la base de relations solides mises au seul service de leurs intérêts mutuels.» Le message du chef de l’Etat est on ne peut plus clair.
    Et c’est donc, au roi du Maroc, de faire le geste…. Un message franc et direct, qui ne prête à aucune équivoque, puisqu’il ne fait, à aucun moment, mention au dossier du Sahara Occidental, ni aux opportunités de règlement de crise, du moment que c’est l’ONU qui s’en charge. Il n’est un secret pour personne que le vœu du président de la République, va contribuer à apaiser la tension au Royaume. Car, ça chauffe, actuellement, entre Rabat et le Front de Polisario, et les derniers évènements d’El Ayoun ne le démentent pas. Mais, Bouteflika, ne veut absolument pas parler d’un conflit dans lequel l’Algérie n’a rien à voir. Officiellement, la frontière algéro-marocaine est toujours fermées depuis l’incident de Marrakech de 1994, même si le roi Mohamed VI, a à maintes reprises, souhaité, leur réouverture, en accusant l’Algérie de refuser celle-ci.
    Cette fois-ci, le souverain tentera-t-il de rattraper le temps perdu, ou du moins, répondre favorablement au vœu de Bouteflika ? Qui, selon les observateurs, attend un geste fort du roi, préambule, à la réouverture des frontières mixtes. Le président algérien ajoute: «Tout en réitérant mes vœux les plus sincères à votre Majesté et à votre honorable famille, je prie Dieu le Tout Puissant de nous guider, afin de réaliser les aspirations de nos pays et de nos peuples frères et de couronner nos efforts de succès.» Un message qu’on sait d’emblée peu coutumier du côté algérien, du moment qu’il maintient cette volonté de normaliser les relations entre les deux pays, malgré les tentatives du Maroc, de torpiller à chaque fois, ces efforts.
    Le Carrefour d’Algérie, 20/11/2010
  • El Aaiun : Le bilan de la répression s’élève à 34 morts

    Le Front Polisario a critiqué l’attitude de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, d’avoir usé de son droit de véto pour s’opposer à l’envoi d’une mission d’enquête onusienne dans les territoires occupés du Sahara Occidental lors d’une réunion, mardi dernier, du Conseil de sécurité. Le Front Polisario estime, dans un communiqué, que «les autres membres du Conseil de sécurité ont clairement manifesté leur volonté d’envoyer une mission d’enquête suite aux tragiques événements de Gdeim Izik et de El-Ayoun occupée».
    Ainsi, le Maroc, épaulé par la France, s’entête en faisant la sourde oreille à la communauté internationale et les Sahraouis comptent leurs morts. Selon des sources sahraouies, le bilan s’est alourdi à 34 morts. À ceux là, s’ajoutent en toute évidence «un nombre indéterminé de disparus, entre autre, prisonniers dans les casernes militaires marocaines ainsi que dans des centres de détention collectifs. En tout état de cause, en dépit de l’embargo médiatique imposé par le régime marocain sur les populations sahraouies, la communauté internationale demeure fidèle à son engagement de soutenir la cause sahraouie également ses populations réprimées dans le sang. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un rassemblement soit initié ici et là.
    Aujourd’hui même, un rassemblement de militants d’associations italiennes de solidarité avec le peuple sahraoui sera organisé devant le siège de l’ambassade du Maroc à Rome, pour condamner la répression contre la population sahraouie, ont précisé ses organisateurs dans une déclaration reprise par Sahara de presse service SPS. Ce rassemblement est prévu à l’occasion d’une Journée nationale de mobilisation des associations amies du peuple sahraoui, pour dénoncer et condamner la terrible répression par l’armée et les forces de sécurité marocaines dans les territoires occupés du Sahara Occidental, a-t-on expliqué. À travers cette manifestation, les participants vont exiger du Maroc de mettre fin à la répression sans précédent contre la population sahraouie, libérer tous les prisonniers sahraouis encore détenus dans les prisons et fournir des informations sur des centaines de disparus, selon l’appel.
    Les manifestations appelleront, à cette occasion, au respect des nombreuses résolutions du Conseil de sécurité et à mettre fin à l’occupation militaire du Sahara Occidental, en permettant au peuple sahraoui de décider librement de son avenir, ajoute le texte. Plusieurs associations de soutien à la lutte du peuple sahraoui, des représentants de partis politiques et des syndicalistes italiens ont déjà confirmé leur participation à ce rassemblement, selon les organisateurs. Non loin de là, dans la capitale française précisément, des associations françaises solidaires avec le peuple sahraoui et l’Association des Sahraouis en France ont appelé, mercredi, à un nouveau rassemblement aujourd’hui au parvis des droits de l’Homme à la Place du Trocadéro à Paris pour dénoncer l’attitude du gouvernement français complice du Maroc et qui empêche le Conseil de sécurité d’envoyer une mission d’enquête internationale au Sahara Occidental.
    Ces associations appellent, en outre, à l’arrêt de la répression et au respect des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés et à la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis. Elles appellent également à libérer, aux journalistes et observateurs internationaux, l’accès des territoires occupés, à l’envoi d’une mission internationale d’enquête et de surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental et à l’organisation rapide du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Ces deux rassemblement interviennent alors que «les familles sahraouies enterrent leurs martyrs dans la douleur et la dignité, le déchaînement de violence des forces d’occupation se poursuit», soulignent ces associations dans leur appel. Rappelant dans ce contexte que des maisons sahraouies sont perquisitionnées et détruites, des centaines de Sahraouis sont arrêtés, tabassés et torturés. «Le bilan des morts et des blessés, s’alourdit de jour en jour : des blessés meurent faute de soins, de nouveaux cadavres sont retrouvés et on compte des centaines de disparus», ont-elles témoigné. À rappeler que deux sit-in de protestation contre la répression exercée et les violations des droits de l’Homme au Sahara Occidental ont été tenus respectivement à Rome et à Florence, la semaine dernière. Soulignons enfin que l’organisation américaine des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), a condamné la «torture brutale» infligée par les forces marocaines aux civils sahraouis et appelé à la mise en place d’un «mécanisme onusien» de surveillance des droits de l’Homme.
    De leur côté, les participants au Forum de solidarité avec le Sahara Occidental, tenu récemment à Accra (Ghana), a condamné «vigoureusement » l’attaque des forces d’occupation marocaines.

    EL-AAIUN INTERDITE AUX JOURNALISTES

    «Ce n’est un secret pour personne, les relations entre l’Espagne et le Maroc sont orageuses, mais apparemment c’est le métier de journaliste en général qui dérange le Maroc, dans ce cas-ci». Une révélation faite par le correspondant de la Radio et télévision belge (Rtbf) et du journal Le Soir (Belgique) qui a été expulsé par les autorités marocaines alors qu’il essayait de couvrir les évènements qu’a connu le campement de Sahraouis près d’El-Ayoun occupée suite à l’assaut des forces marocaines le 8 novembre. Guillaume Bontoux, qui travaille aussi pour la Radio espagnole, a été expulsé d’El-Ayoun l’après-midi même de son arrivée, après avoir été interrogé par la Sûreté nationale marocaine, rapporte mercredi la Rtbf sur son site internet. «J’ai proposé à la rédaction de la Radio nationale d’Espagne de partir là-bas parce qu’on refusait systématiquement l’accès à El-Ayoun aux journalistes espagnols, je me suis dit qu’avec mon passeport français, ce serait plus facile de m’y rendre», a-t-il témoigné sur ce même site, qui ne précise pas la date exacte de l’expulsion.

    Reporters sans frontières (RSF) a, dans un communiqué, affirmé qu’une dizaine de correspondants étrangers sont toujours empêchés d’embarquer pour El-Ayoun par les représentants de la compagnie gouvernementale Royal Air Maroc à l’aéroport de Casablanca, signalant que la presse internationale s’intéressant à la question du Sahara Occidental était la cible directe des autorités marocaines. Le massacre continue.
    Farid Houali
    Le Courrier d’Algérie, 20/11/2010
  • Sahara occidental: RSF condamne le blocage marocain dans l’accès à l’information des journalistes étrangers

    Paris, 13/11/2010 (SPS) L’ONG Reporters sans frontières a « fermement » condamné le Maroc pour avoir bloqué « l’accès à l’information des journalistes étrangers et l’acharnement dont sont victimes », les correspondants étrangers souhaitant se déplacer vers El Aaiun occupée. Dans un communiqué titré « Halte aux expulsions forcées et aux retraits des accréditations des journalistes étrangers », RSF rappelle que depuis l’attaque des forces d’occupation marocaines, de lundi dernier, au Sahara occidental, « les autorités marocaines continuent de verrouiller l’accès des journalistes » à El Aaiun. L’ONG appelle les autorités marocaines à « cesser la censure sur les événements en cours » à El-Aaiun et estime que « le royaume doit faire face à ses responsabilités et laisser les journalistes effectuer leur travail ». « Le ministère marocain de la Communication a retiré son accréditation au correspondant du quotidien ABC et de la radio espagnole RNE, Luis de Vega », rappelle RSF, précisant que le journaliste espagnol est correspondant depuis 9 ans dans le royaume. Trois autres journalistes de la chaîne espagnole SER, Angels Barcelo, directrice du programme Hora 25 sur la chaîne, ainsi que le journaliste Castellano et leur collaborateur Angel Cabrera, ont été expulsés « manu militari », vendredi, après avoir réussi à se rendre légalement à El Aaiun. Jeudi, une journaliste française et deux journalistes espagnols du quotidien la Vanguardia et de la Catalunya Radio, ont été empêchés d’embarquer pour El Aaiun. Un photographe de l’agence Associated Press a lui aussi été empêché d’embarquer. Lundi au matin, « le correspondant du journal émirati The National, John Thorne, ainsi que le collaborateur marocain de l’ONG Human Rights Watch, ont été pris pour cibles par la police. Après un bref contrôle d’identité, ce dernier a été jeté à terre, insulté et battu à coups de crosse et de matraque pendant une demi-heure », indique RSF.(SPS)
  • Des manifestants sahraouis appellent le Front Polisario à une reprise de la lutte armée

    Assaut meurtrier contre Gdeim Izik : Des manifestants sahraouis appellent le Front Polisario à une reprise de la lutte armée

    Chahid El Hafed, 13/11/2010 (SPS) Des centaines de réfugiés sahraouis ont appelé samedi, lors d’une grande manifestation devant le siège de l’UNHCR, le Front Polisario à la reprise de la lutte armée, suite au massacre commis lundi par les forces d’occupation marocaines dans les territoires sahraouis occupés, a constaté SPS.

    Les manifestants scandaient des slogans appelant la direction sahraouie à adopter une position « plus ferme » pour sauver les citoyens sahraouis dans les territoires occupés, ajoute la même source.

    Les manifestants ont adressé également un message au président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, dans lequel ils ont fait part de « leur disposition » à prendre les armes et à se sacrifier pour la libération de leur pays.

    Par ailleurs, ils ont appelé la Minurso à « s’acquitter de sa mission dans les meilleurs délais ou reconnaître son échec et quitter le Sahara Occidental ».

    Les manifestants ont souligné en outre, la nécessité d’envoyer d’urgence une mission d’enquête sur l’attaque marocaine « abominable » contre le camp de réfugiés sahraouis Gdeim Izik et contre la ville d’El Aaiun occupée, mettant en garde contre la politique d’ « indifférence » de l’organisation onusienne au Sahara occidental au moment où l’armée marocaine commet un génocide contre le peuple sahraoui.(SPS)

  • Assaut meurtrier contre Gdeim Izik : rassemblement de soutien au peuple sahraoui à Paris

    PARIS, 13/11/2010 (SPS) Un rassemblement de soutien au peuple sahraoui a été organisé samedi après-midi place de la Fontaine des Innocents, au cœur de Paris, à l’appel de représentants de la société civile et de partis politiques français.

    La contestation, initiée notamment par des associations défendant le droit des Sahraouis à l’autodétermination comme les Amis de la RASD et la Corelso, intervient suite à l’assaut lundi passé des forces d ‘occupation marocaines contre un campement de civils sahraouis près de la ville occupée d’El Aaiun, faisant des morts et des blessés.

    « La mobilisation se poursuivra en terre française et ailleurs tant que les crimes et les agressions marocains se poursuivent contre le peuple sahraoui dans les territoires occupés « , a indiqué le représentant de la RASD à Paris, Omar Mansour.

    Il a qualifié la dernière agression marocaine de « nettoyage ethnique », signalant qu’à ce jour on dénombre « des dizaines de morts et plus de 4500 blessés parmi les civils sahraouis « .

    La tête serrée d’un bandeau noir, en signe de deuil, l’emblème national à bras-le-corps, Brahim Sabbar, un ancien militant des droits de l’homme au Sahara occidental, crie encore, en dépit du poids de l’âge, sa soif d’une liberté spoliée par l’occupant marocain.

    Il était parmi la foule qui scandait, samedi après-midi au cœur de Paris, des slogans revendiquant « l’autodétermination du Sahara occidental, choix irremplaçable », lors d’un rassemblement organisé à l’appel de représentants d’associations et de partis politiques français pour « dénoncer les exactions marocaines au Sahara occidental » et appeler le gouvernement français à « jouer enfin un rôle dans la construction de la paix dans la région ».

    « La manifestation d’aujourd’hui (samedi) est pour attirer encore une fois l’attention de l’opinion publique internationale sur la justesse de notre cause et appeler la France à cesser son alignement sur la thèse marocaine et ne plus faire obstacle à l’élargissement des prérogatives de la Minurso au respect des droits de l’homme dans les territoires occupés », a indiqué Brahim Sabbar.

    Pour lui, l’assaut meurtrier de lundi dernier contre un campement de civils près de la ville occupée d’El Aaiun est « la preuve de la férocité du régime marocain » et renforce la thèse selon laquelle la mise sur pied d’un mécanisme indépendant de la Minurso est u’une « nécessité ». S’appuyant sur des « échos » qui lui sont parvenus des territoires occupés, il a affirmé qu’en plus de l’arrestation de militants de droits de l’homme sahraouis comme Naâma Asfari et Chikh Banga, des « centaines de personnes ont été transportées samedi par voie aérienne, tête cagoulée et mains ligotées, vers le une destination inconnue ».

    « Nous portons la responsabilité des massacres aussi à l’ONU, à l’Union européenne et à l’Etat français qui, par leur silence, cautionnent la boucherie du campement de Gdeim Izik », s’est-il insurgé, appelant ces parties à « ouvrir une enquête pour s’enquérir des conditions de vie des Sahraouis dans les territoires occupés et condamner le Maroc pour ses violations des droits de l’homme ».

    Il s’est, toutefois, félicité de la réaction de la Grande-Bretagne qui, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a décidé d’envoyer une commission d’enquête au Sahara occidental.

    « Nous appelons les autres nations à prendre conscience et rectifier leur position vis-à-vis de l’occupant marocain, en lui retirant ce statut avancé lui permettant de s’accaparer les richesses d’un autre pays qu’est le Sahara occidental ».

    Secrétaire général de l’Association sahraouie des victimes des violations des droits de l’homme, Brahim Sabbar, a été porté disparu pendant dix ans (1981-1991) après avoir « été interpellé par les forces de l’ordre marocaines ».

    Détenu politique pour « adhésion à une association non autorisée » et « manifestation sur la voie publique », il a été arrêté en 2006 pour être libéré en 2008.

    La manifestation de samedi est la deuxième du genre qui se tient cette semaine dans la capitale française.

    Mercredi, un rassemblement de Sahraouis et de représentants de la société civile française s’est tenu sur le parvis des droits de l’homme, place, Trocadéro à Paris, pour exprimer leur indignation contre l’agression marocaine. Les participants ont, par la suite, tenu un sit-in devant l’ambassade du Maroc à Paris.

    Une lettre adressée au président Sarkozy l’appelant, au nom de l’ensemble des associations et des partis politiques ayant pris part au rassemblement, à intervenir auprès du conseil de sécurité de l’Onu pour  » faire respecter le droit international « , y a été lue par une avocate, amie de la RASD, Me France Weil. (SPS)

  • Ould Salek : Des cadavres dans les rues d'El Aaiun, la situation rappelle celle du régime d’Augusto Pinochet au Chili

    Alger, 11/11/2010 (SPS) Les quartiers d’El Aaiun occupée majoritairement peuplés par les Sahraouis sont pleins « des corps tranchés et des cadavres percés par balles, dont des enfants », une situation, a-t-il dit « très difficile à identifier », qui rappelle le « temps du régime du dictateur Augusto Pinochet au Chili », a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ould Salek dans une déclaration rendue publique mardi.

    La capitale occupée du Sahara occidental, El Aaiun connaît un « état de terreur », « les responsables marocains laissent les cadavres dans les rues pour semer la panique au sein la population sahraouie », a regretté le chef de la diplomatie sahraouie.

    Tous ces actes ont eu lieu à El Aaiun après l’assaut perpétré lundi par les forces armées marocaines sur le camp de Gdeim Izik, incitant des affrontements avec la population, a rappelé Ould Salek.

    « La télévision marocaine montre des images des zones apparemment calme, c elles des colons, mais dans les quartiers sahraouis où les marocains tuent des gens et les laissent traîner dans la rue la situation est vraiment horrible, qui rappelle ce que c’était passé au Chili au temps d’Augusto Pinochet », a déclaré le ministre.

    « L’armée et la police marocaine brûlent toutes les voitures des Sahraouis, a souligné Ould Salek, précisant que « des dizaines de policiers en civil et des colons marocains armés de couteaux et de bâtons ont dévasté des maisons sahraouies, battus les locataires et enlevés plusieurs personnes dont le sort demeure inconnu ».

    « Nous attendons du Conseil de sécurité d’adopter une condamnation claire et forte des faits et dépêcher une mission d’enquête dans la région », ainsi que l’élaboration d’un rapport détaille sur ces crimes de la part de la Mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) qui se trouve depuis 1991 au Sahara occidental. (SPS)