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  • Massacre de Gdeym Izik : Rassemblement prévu à Paris

    Plusieurs associations solidaires du peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination ont appelé hier à un rassemblement à la place du Trocadéro à Paris pour dénoncer la violente répression des forces d’occupation marocaines contre les populations civiles sahraouies dans les territoires occupés. Elles exigent du gouvernement français, de l’Union européenne et des Nations unies d’agir pour arrêter ces massacres et pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental. 
     
    Ces associations exigent également la libération des prisonniers politiques et l’organisation «dans les meilleurs délais d’un référendum d’autodétermination «seul moyen pour une solution juste et définitive au Sahara Occidental dans le cadre du respect du droit et de la légalité internationale », ont-elles indiqué dans leur appel. Ces associations, une vingtaine, sont soutenues par des partis politiques dont les Verts et le PCF, ainsi que par la CGT et l’Union syndicale solidaire. 
     
    Dans leur appel, elles condamnent la violente intervention des forces policières et militaires marocaines lundi contre la population sahraouie et interpellent la communauté internationale à «réagir à cette nouvelle provocation du Maroc et exercer des pressions sur lui et élargir le mandat du Minurso au respect des droits de l’homme au Sahara Occidental».
    Le Courrier d’Algérie, 11/11/2010
  • L’ONU, du bout des lèvres, condamne le massacre de Gdeym Izik

    ATTAQUE MAROCAINE CONTRE UN CAMP SAHRAOUI CONDAMNATION INTERNATIONALE
    L’ONU du bout des lèvres

    La ville d’El Ayoun a commencé à enterrer ses martyrs, dont le nombre s’élève, pour le moment, à 11 personnes, dans la douleur et la dignité face à la barbarie d’un occupant qui se comporte lâchement, attaquant des populations civiles sans défense et au moment ou l’ONU se contente de condamner l’intervention militaire du bout des lèvres . Selon des témoins étrangers présents sur place et contactés par téléphone, les blessés, sont au nombre de 723 bien que la liste n’est pas, pour l’heure exhaustive, tandis que celui des disparus ou personnes qui sont recherchées par leurs parents et proches a atteint 159 dont le sort laisse supposer qu’il y a parmi eux des morts. Les forces marocaines ont, en outre saccagé des centaines de maisons et boutiques et détruit des voitures appartenant à des sahraouis. Ce bilan provisoire risque, malheureusement de s’alourdir vu les dimensions de l’agression barbare exécutée par les forces armées royales appartenant à plusieurs corps, notamment les détachements d’intervention rapide (DIR) venant du mur de la honte et appartenant au secteur de Guelta, de Haouza et du sous-secteur d’Amgala en plus de 6 bataillons des mêmes troupes marocaines et de la gendarmerie de guerre en plus des unités de mokhaznis (gardes-mobiles) et des forces de la police. Les forces d’agression marocaines ont utilisé des balles réelles, des bombes lacrymogènes, des bâtons, des cailloux et des canons à eau contre une population civile pacifique sans défense, composée de plus de 26 000 personnes en majorité de femmes, d’enfants et de personnes âgées.Tout cela avait été minutieusement préparé par l’état major de l’occupant marocain, sous les ordres des plus hauts gradés de l’armée et en coordination avec les spécialistes des services de renseignement qui maîtrisent parfaitement, de par une longue expérience dans les innombrables bagnes secrets du royaume, l’art de la torture, des liquidations physiques et de la disparition. L’expulsion, en plein jour de journalistes étrangers, venus nombreux, notamment d’Europe pour informer l’opinion publique de la situation à El Ayoun et du campement de Gdeim Izik, ainsi que les expulsions d’Euro-députés, de députés nationaux européens et de représentants de la société civile, étaient une nécessité impérieuse pour l’assassin qui ne peut accepter la présence de témoins gênants, d’autant que ceux-ci viennent de l’Union européenne qui a accordé au Maroc un statut avancé. Un statut qui doit être renforcé maintenant d’une médaille, notamment après ses «performances » dans ce domaine suite au massacre d’El Ayoun occupé. Face a cette barbarie la ministre des Affaires étrangères espagnole, Trinidad Jimenez, a appelé, depuis La Paz, à «l’intervention du Conseil de sécurité» de l’ONU dans la crise provoquée par l’agression perpétrée lundi par les forces armées marocaines contre le camp sit-in de Gdeim Izik (12 km à l’est d’El Ayoun) causant des morts et des centaines de blessés sahraouis. «Il s’agit d’une question d’étendue internationale que le gouvernement (espagnol) ne peut traiter bilatéralement avec Rabat et pour laquelle on doit convoquer le Conseil de sécurité», a souligné le Chef de la diplomatie espagnole dans une déclaration à la presse en Bolivie où elle effectue une visite officielle, appelant les parties au «calme et au dialogue ». La brutale intervention des forces armées marocaines contre les campeurs de Gdeim Izik est également un sujet de préoccupation pour plusieurs partis et organisations politiques espagnoles, qui ont multiplié leurs appels aux gouvernement Zapatero pour donner «des explications devant le Parlement», alors que Izquierda unida (gauche unie) s’est unie à une manifestation organisée, lundi, devant l’ambassade du Maroc à Madrid pour dénoncer «le massacre» perpétré à El Ayoun. De son côté, le Psoe (principal parti d’opposition) s’est déclaré «préoccupé» par cette brutale répression et a demandé au Maroc d’agir «avec la plus grande retenue». Plus radical, le président du gouvernement autonome des archipels des Canaries, Paulino Rivero, a condamné depuis Londres, «sans aucun type de palliatifs» l’expulsion violente du camp de Gdeim Izik, accusant le gouvernement de Madrid de «fermer les yeux» sur ce qui s’y est passé. Pour sa part, le parti national Basque (PNV) a condamné l’«agression violente et injustifiée» du camp sahraoui et a exhorté le gouvernement à agir «immédiatement» en intensifiant les efforts diplomatiques nécessaires pour mettre fin à la situation et pour «éviter de nouvelles victimes», alors qu’un autre parti basque Eusko Alkartasuna (EA) ira plus loin en demandant au gouvernement espagnol de «suspendre ses relations avec le Maroc». Le ministre des Affaires étrangères italien, Franco Frattini, a exprimé mardi à Rome, la «profonde préoccupation» de son pays au sujet de la violence au Sahara Occidental, après le démantèlement du camp de protestations sahraouis à Gdeim Izik près d’El Ayoun occupé.»Nous sommes extrêmement préoccupés par la mort et les blessures de plusieurs personnes », à la suite de l’assaut perpétré, lundi matin, contre plus de 26 000 citoyens sahraouis qui campaient à Gdeim Izik, a déclaré Franco Frattini dans un communiqué. Le chef de la diplomatie italienne a présenté ses condoléances aux familles des victimes, invitant également «les deux parties à poursuivre les négociations constructives en cours sous les auspices de l’ONU, pour trouver une solution pacifique au conflit et maintenir le calme nécessaire et la retenue afin d’éviter des affrontements qui font plus de victimes civiles et couler davantage de sang».
    Mokhtar Bendib

    Le Courrier d’Algérie, 1/11/2010
  • «Mohammed VI, seul témoin de son forfait»

    Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires étrangères de la Rasd : 
    «Mohammed VI, seul témoin de son forfait»
    La délégation du Front Polisario présente à Manhasset suit avec la plus grande attention les événements sanglants que connaissent actuellement les territoires occupés du Sahara occidental et singulièrement la ville d’El Aaiun.  La délégation a fait part à l’envoyé personnel du secrétaire général de sa condamnation énergique du massacre perpétré par le Maroc au cours de sa campagne militaire contre le campement de Gdaym Izik qui mine la confiance dans les négociations et discrédite la présence des Nations unies dans le territoire.  
    La délégation a demandé à l’ONU de prendre les mesures appropriées, y compris l’envoi d’une mission d’enquête, pour faire la lumière sur les atrocités commises par l’occupant marocain en l’absence d’observateurs et de la presse internationale qui ont été interdits de séjour dans le territoire depuis plusieurs semaines.

    La délégation confirme que les négociations n’ont pas encore commencé et qu’elles ne peuvent certainement avancer dans des circonstances aussi graves dont la responsabilité incombe au seul Maroc.

    Elias Melbouci
    Le Temps d’Algérie, 10/11/2010

  • Le Polisario et le Maroc se séparent sans avancée notable

    La réunion informelle entre le Front Polisario et le Maroc s’est achevée avant-hier soir à Manhasset, près de New York, sans avancée notable, si ce n’est que les deux parties ont décidé de la tenue de deux autres réunions informelles en décembre prochain et au début de l’année 2011 ainsi que de la reprise des visites familiales.

    L’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qui a chapeauté cette troisième série de négociations informelles tenues durant deux jours, a indiqué dans un communiqué que le Front Polisario et le Maroc ont tenu «des discussions amples et franches sur les propositions de chacune des deux parties sur le Sahara occidental dans un esprit de respect mutuel, en dépit du fait que chaque partie a continué à rejeter les propositions de l’autre comme base de négociations à venir». Il a néanmoins indiqué, selon l’APS, que les parties ont commencé à «construire une nouvelle dynamique pour la suite du processus de négociations». Pendant cette réunion, les parties ont par ailleurs convenu de «reprendre sans délai les visites familiales par avion sur la base d’une application stricte du plan d’action agréé en 2004», a indiqué M. Ross, ajoutant que les parties ont aussi convenu «d’accélérer l’inauguration de visites par voie terrestre».

    Les quatre délégations, à savoir le Front Polisario, le Maroc et les deux pays observateurs (l’Algérie et la Mauritanie) ont également prévu de se réunir prochainement à Genève avec le Haut-Commissariat pour les réfugiés «afin de revoir la mise en œuvre du plan d’action dans sa totalité et d’avancer vers le lancement des visites par voie terrestre», a-t-il avancé. Pour sa part, le chef de la délégation sahraouie, Khatri Addouh, est revenu notamment sur l’attaque menée lundi par l’Etat marocain, réitérant l’appel pressant du Polisario au secrétaire général de l’ONU et au Conseil de sécurité «pour assumer leurs responsabilités en protégeant le peuple sahraoui en attendant le parachèvement du processus de décolonisation en cours au Sahara occidental.»

    Le bilan des morts s’alourdit à El-Ayoun

    Huit morts dont un enfant de sept ans ont été retrouvés avant-hier dans différentes parties de la ville occupée d’El-Ayoun, après l’assaut sanglant de Gdeim Izik, portant le bilan à 19 morts, a rapporté une source du ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l’étranger, citée par SPS.

    Parmi ces personnes, trois ont été retrouvées sur les rives de l’oued Saguia El-Hamra, a indiqué la même source, ajoutant que le corps d’un enfant de sept ans a été trouvé poignardé dans le quartier Douirat, à El-Ayoun. Les quatre autres ont été retrouvées entre la ville occupée d’El-Ayoun et oued Saguia El-Hamra, «dont les circonstances demeurent inconnues», selon la même source. Le gouvernement sahraoui avait annoncé avant-hier un premier bilan de ces massacres faisant état de 11 morts, 723 blessés et 159 disparus, soulignant que ce nombre pourra augmenter à tout moment. La ville occupée d’El-Ayoun se trouve sous un état de siège militaire et un couvre-feu imposés par les forces marocaines, rappelle SPS.

    Dans le même registre, le Conseil de sécurité de l’ONU a entamé avant-hier également des démarches à la demande du Mexique, pour convoquer une séance d’information sur l’assaut perpétré lundi par les forces marocaines contre le camp de Gdeim Izik, a appris l’agence sahraouie de sources officielles mexicaines. Les 14 autres membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur volonté et leur soutien à la demande du Mexique pour que le département des opérations de paix de l’ONU présente un rapport sur ce qui s’est passé dans les territoires occupés du Sahara occidental, ajoute-t-on de même source.
    H. Mouhou 

    Le Jeune Indépendant, 11/11/2010
  • Le plus dur est à venir

    Le miracle tel que le souhaiteraient Christopher Ross et les peuples de notre région maghrébine ne s’est pas produit. La rencontre informelle Polisario-Maroc s’est achevée hier, à Manhasset, sans résultat probant, alors que la prophétie de Mme Aminatou Haïder sur une « guerre civile entre Marocains et Sahraouis » dans les territoires occupés commence déjà à prendre forme à El-Ayoun. Les colons marocains appuyés de policiers en civil ont été lâchés dans la ville et terrorisent librement la population autochtone. Neuf cadavres dont celui d’un enfant ont été retrouvés disséminés dans la ville, au lendemain de la lâche agression contre les 20 000 civils sahraouis de Gdeim Izik encore plongés dans leur sommeil. 


    Depuis, à El-Ayoun, les Sahraouis vivent le siège et le couvre-feu. Les populations sous occupation se font massacrer pratiquement sans témoins, le « commandeur des croyants » y veille. Une réalité choquante de moins en moins acceptée dans le monde au point que même Paris s’est sentie obligé à une réaction qui contredit sa position de principal soutien à l’entreprise coloniale marocaine. Une situation révoltante qui a mis Madrid sous une terrible pression, les populations espagnoles acceptant mal les injustices que subissent les Sahraouis parce qu’à un moment de l’histoire l’Espagne les a justement livrés honteusement au bourreau marocain, sans que ce dernier lui épargne les humiliations. 

    La tournure prise par les événements est annonciatrice d’une dangereuse escalade au Sahara occidental et l’élargissement des prérogatives de la MINURSO à la surveillance des atteintes aux droits humains dans les territoires occupés devient impérieux si l’on veut réellement limiter les dégâts et éviter le pire. Une chance s’offre actuellement au moment où l’attention de la communauté internationale s’inquiète publiquement, pour la première fois depuis le début de la colonisation il y a 35 ans, de ce qui se passe dans au Sahara occidental. Le Conseil de sécurité devrait se réunir prochainement à la demande du Mexique, soutenu par les autres membres. Une réunion où le Département des opérations de paix de l’ONU, présentera un rapport sur les sauvageries d’El-Ayoun. Sans la protection de l’ONU et la présence de la presse, le terrorisme de l’Etat marocain ne fera que s’amplifier. 
    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
    Le Jeune Indépendant, 11/11/2010
  • El Aaiun cherche ses morts et continue à prendre des coups

    À El Aaiun au Sahara Occidental occupé, le bilan provisoire donné par le ministère sahraoui de l’information est de 11 morts, 723 blessés et 159 disparus.


    Après les spectaculaires déploiements de force et de violence de la journée d’hier 8 novembre, les forces coloniales marocaines pratiquent actuellement une autre forme de violence et de répression.

    Hier, les campements de la résistance où se trouvaient essentiellement des femmes enfants et vieillards ont été attaqués et détruits. Dans El Aaiun, les sahraouis qui voulaient aller secourir leurs familles ont été arrêtés et violement attaqués quand ils ont commencé à protester. Les combats inégaux entre civils sahraouis et militaires marocains lourdement armés ont duré jusqu’au soir.
    Quand les sahraouis s’en sont pris aux symboles du colonisateur, drapeaux, pompiers, banque, télévision, radio, locaux administratifs, les colons marocains, appuyés par l’armée et le police ont attaqué et détruit les biens personnels des Sahraouis, maisons autos…

    Aujourd’hui dans les quartiers Colomina Nueva, Zemla, et dans d’autres quartiers, des policiers marocains cagoulés et fortement armés pénètrent dans les maisons sahraouies, une par une, et enlèvent les jeunes hommes, sans préciser à la famille vers où ils sont conduits ni la raison pour laquelle ils sont enlevés. Les policiers marocains laissent certaines maisons en feu comme celle de Slaima Gachbar.

    La ville est bloquée et les déplacements sont interdits. En dehors de cette atteinte à la liberté de mouvement, quand tout le monde pleure les morts, cherche les siens et soigne ses blessures, l’impossibilité d’accéder aux pharmacies est un gros problème.
    C’est un problème aussi pour les familles sahraouies qui ont trouvé des bébés dans les restes détruits des campements de la résistance après l’intervention violente de l’armée marocaine, et qui ne peuvent aller acheter du lait et des biberons.

    Ce matin, les cadavres de 4 Sahraouis ont été trouvés dans la rivière Saguia El Hamra. 2 ont été tués par balle, l’autre écrasé par une voiture. Le 4ème est le corps d’un enfant de 7 ans.

    Dans la ville où fument encore les carcasses des voitures des familles sahraouies, détruites et incendiées par les colons marocains, où chacun redoute de nouvelles violences et l’indifférence du monde entier, la victime devient le coupable, et le gouvernement marocain continue ses actes de guerre en tout impunité.

    A Dakhla occupée aussi
    A Dakhla, hier et aujourd’hui, dans les quartier Ksaikisat et Oum Tounsi les sahraouis armés des drapeaux de la République Sahraouie ont manifesté pacifiquement leur soutien et leur protestation après la destruction du campement de Gdeym Izik. La répression marocaine a été démesurément violente. Les policiers en civils sont entrés de forces dans les maisons sahraouies pour interdire toute circulation.
    La ville est actuellement encore quadrillée par les forces sécuritaires marocaines, toute circulation est interdite et les commerces sont fermés.
    Les Sahraouis suivant ont été torturés : Baddi Bouailla, Beirouk Bouailla, Ahmed Brahim Khalil, Nafai Bouailla, Bachir Amaifi, Lahsen Mazighi, Fadel Zain, Ahmed Beilouih, Ahmed Lamsima.
    Les militants de l’association sahraouie contre la torture section Dakhla, sont constamment suivis, insultés, harcelés et menacés : Meska Ahmed zain, Atik Arai, Mohamed Yahdih Hbette, Ahmed Makki.

    APSO, 9 novembre 2010
    Sources : APSO Sahara
  • L'oued Saguia el Hamra, Rivière rouge de sang

    Il n’existe pas de métaphore pour le régime démocratique marocain admiré par M Kouchner, suite aux violentes répressions des manifestations pacifiques sahraouies par les autorités marocaines, la destruction d’un camp de protestation pacifique de 7000 tentes.

    Il n’existe pas de métaphore.
    Réduire au silence les sahraouis veut dire les enlever, les torturer, les humilier.
    Réduire au silence les Sahraouis, hommes femmes enfants, veut dire les tuer.

    Les paroles de M Kouchner le rendent complice des assassinats de femmes et d’enfants sahraouis de ces derniers jours.
    La démocratie marocaine assassine à huit clos, les journalistes et les observateurs sont interdits d’entrer au Sahara Occidental occupé.

    La cruauté, la violence déchaînée et bestiale des autorités marocaines sur les sahraouis c’était hier et avant hier, et ça continue.
    Des Sahraouis sont morts, morts violentes, coups et balles : 11 annoncés par le ministère de l’information de la République Sahraouie, puis 8 corps découverts prés de la rivière Saguia el Hamra et dans la ville. 18 corps de femmes. 25 corps découverts dans un trou prés des campements détruits…
    Et 723 sont blessés, 163 arrêtés et 159 portés disparus.

    La France hypocrite dénonce la violence et salue ce progrès démocratique.
    La France hypocrite interdit à l’ONU de surveiller les atteintes aux droits de l’homme au Sahara occupé et de protéger les civils, violentés depuis 35 ans.
    La France hypocrite valide les transferts des fonds par millions d’euros de l’Europe au Maroc, pour son bon voisinage, son accord de pêche, son statut avancé…
    La France hypocrite attend que le colonisé se mette d’accord avec son agresseur.
    La France hypocrite et médiocre soutient une solution politique d »autonomie » du peuple, solution impossible au regard du droit international, et qui veut dire abandonner ainsi le peuple Sahraoui à l’extermination programmée par son colonisateur.

    La France fière doit agir en urgence pour assurer la protection du peuple Sahraoui et son indépendance sur sa terre.

    APSO, 10 novembre 2010

    Photo : deux bébés blessés, sur les 12 trouvés seuls dans les restes du campement détruit par les autorités marocaines.
  • IU dénonce “l’impunité absolue” du Maroc contre le peuple sahraoui « sans défense »

    Le député européen d’IU, Willy Meyer, a dénoncé aujourd’hui la « l’impunité absolue » avec laquelle le Gouvernement du Maroc s’attaque au peuple sahraoui « sans défense », dont il a ajouté qu’il est « abandonné à son sort » sans qu’aucune autorité internationale ne fasse rien contre ce qu’il considère une « catastrophe humanitaire ».

    Ainsi l’a affirmé dans une conférence de presse célébrée aujourd’hui dans le siège d’IU à Madrid, après que des soldats marocains lui ont empeché violemment de descendre de l’avion pour visiter, comme il l’avait prévu, le « Campement de la Dignité », placé aux environs de El Aaiún.

    Meyer a dénoncé que le Maroc « ne veut pas des témoins » de son « acte criminel » de démanteler le « Campement de la Dignité », raison pour laquelle « il n’y a personne qui puisse témoigner », sauf les propres sahraouis, de la « catastrophe humanitaire » qui y tient lieu.

    Il a regretté que « personne ne freinne » « l’impunité absolue » avec laquelle le Maroc agit et il a prévenu que quand un peuple « abandonné à son sort », comme le sahraoui, qui a opté jusqu’à présent pour la lutte pacifique pour ses droits, « est mitraillé, on le torture et aucune sortie ne lui est permise » peut finir par faire que le Front Polisario opte par la « réponse armée », qui serait protégée par le droit international, puisqu’il s’agit d’un « processus de décolonisation ». « Mais ce serait un malheur que cela arrive », a-t-il signalé.
    À son avis, l’Espagne doit demander des explications et rappeler au Gouvernement du Maroc que l’Espagne « n’est plus disposée à consentir que des droits de l’homme soit violés » au Sahara Occidental.

    Il a qualifié «d’absolument lamentable » les « silences » du ministre des Affaires Etrangères et de Coopération, Trinidad Jiménez, devant les critiques de son homologue Marocain, Taib Fasi Fihri, à la presse espagnole.

    De plus, il a affirmé que l’Union Européenne et les Nations Unies devraient donner une réponse « immédiate » à la situation du peuple sahraoui à cause du Maroc, qui agit en tant que force occupante.

    LETTRES

    Meyer et le coordinateur général d’IU, Cayo Lara, ont remis des lettres à Trinidad Jiménez et à la Haute Représentante pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité de l’Union Européenne, Margaret Ashton, pour qu’ils réagissent devant ce qui est une « situation exceptionnelle ».

    Ainsi, ils demandent l’application de l’article 2 de l’Accord d’Association UE – Maroc, qui conditionne celui-ci au « respect des principes démocratiques et des droits de l’homme ».

    Ils prient Trinidad Jiménez « de faire tout le possible pour garantir la sécurité du peuple sahraoui, dans l’accomplissement avec la responsabilité juridique espagnole comme puissance administratrice par rapport au processus inachevé de décolonisation au Sahara Occidental, comme décrété par les Nations Unies ».

    Ils rappellent à Margaret Ashton que « l’Union Européenne doit exiger des explications au Gouvernement du Maroc devant les violations flagrantes et réitérées des droits de l’homme et la violation constante du droit international ».

  • Les forces marocaines attaquent les habitants du camp de Gdem Izik près de la ville occupée d'El-Aaiun

    Alger, 08/11/2010 (SPS) Les forces marocaines ont attaqué lundi matin le camp de Gdem Izik (à l’Est de la ville occupée El-Aaiun) pour détruire les tentes où habitent plus de 26.000 citoyens sahraouis, notamment des enfants, des femmes et des personnes âgées.

    Les forces marocaines, qui étaient accompagnées des forces de la gendarmerie, de la police et auxiliaires, « se sont livrées à une violence inouïe, en utilisant des hélicoptères pour larguer des bombes lacrymogènes et des canons à eau contre les citoyens sahraouis sans défense », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek.

    Il a souligné que les habitants du camp qui ont affiché une résistance et fait face aux forces marocaines, sont déterminés à refuser l’intervention par la force. Le Maroc, a-t-il ajouté, vient de commettre une « aberration » après le discours du roi Mohamed VI dans lequel il a fait montre d’ »une agressivité et d’une obstination sans égales ».

    Après cette intervention « barbare », le ministre des AE a appelé la communauté internationale et les Nations unies, notamment le Conseil de sécurité, à « intervenir pour empêcher le Maroc de commettre le massacre ».

    Il a, en outre, exprimé la condamnation de la RASD de « la sauvagerie et la barbarie commises par les forces marocaines contre les citoyens sahraouis sans défense », faisant endosser au Maroc « la responsabilité et les conséquences de ce qui arrivera à la population El Aaiun et du camp ». Il a, à cet égard, réitéré son appel à l’ONU pour « intervenir rapidement ».

    Le chef de la diplomatie sahraouie a, par ailleurs, rappelé que « la mise en oeuvre de cet horrible plan a commencé par l’encerclement du camp, l’interruption de l’alimentation du camp en eau et la privation de ses habitants de nourriture et l’assassinat du jeune Najem Garhi ».

    Le Maroc « a expulsé des parlementaires européens, ainsi que des parlementaires espagnols et français et plusieurs journalistes, de la ville de Casablanca et de l’aéroport El-Aaiun, », a indiqué le ministre, soulignant qu’à travers cet acte, le Maroc « veut commettre un crime sans avoir de témoins étrangers, comme il a déjà fait lors de l’invasion militaire des territoires sahraouis en 1975, en dépit des appels incessants des organisations internationales des droits de l’homme ».

    « Nous sommes confrontés au régime de Mohamed VI qui est différent de celui de Hassan II qui était enclin à la paix, lors de la signature du plan de règlement onusien en 1991 portant organisation d’un referendum au Sahara Occidental, après 17 ans de guerre sanglante qui a coûté aux deux parties (le Maroc et le Sahara Occidental) d’importantes pertes et des milliers d’orphelins et de veuves », a-t-il précisé.
    M. Ould Salek a estimé que le régime de Mohamed VI « n’a pas fait la guerre, mais ne semble pas non plus être un partenaire dans le processus de paix », à cause de « son entêtement et du non-respect des engagements de son pays, pris sous l’égide de l’ONU ».

    Auparavant le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, avait appelé le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à une intervention urgente des Nations-Unies face à une menace d’escalade militaire marocaine contre les Sahraouis qui pourrait déboucher sur  »un nouveau crime contre l’humanité », rappelle-t-on. (SPS)
  • SAHARA OCCIDENTAL : Le roi s’en prend à l’Algérie

    Tel père, tel fils. Décidément le roi du Maroc, Mohamed VI trouve un malin plaisir à vouloir coûte que coûte faire de l’Algérie une partie prenante au conflit qui oppose le Maroc au front Polisario. Malmené par les organisations non gouvernementales, les médias espagnols désormais inféodés à la droite et le silence assassin d’une Algérie plus que jamais riche et forte, le roi tourne autour d’un dossier qui à chaque sortie le fait retourner à la case départ.
    A l’occasion du 35ème anniversaire de l’invasion du Sahara Occidental par les troupes marocaines sous la couverture de la marche verte, sans un discours prononcé avant-hier samedi, Mohamed VI a promis de dévoiler à la communauté internationale les affres de la répression, de l’intimidation, de l’humiliation et des tortures qui sont infligées à ses pseudo- compatriotes dans les camps de Tindouf. Quand le roi comprendra-t-il que le front Polisario existe bel et bien et que la République Arabe Sahraouie Démocratique est reconnue par la communauté internationale et qu’il s’agit d’un problème de décolonisation ?
    «La communauté internationale et les organisations des droits de l’Homme doivent prendre leurs responsabilités en mettant un terme à la violation persistante des conventions internationales humanitaires par l’Algérie, a déclaré Mohamed VI », alors que cette même communauté s’élève contre la répression à outrance des Sahraouis sur leur propre territoire et le dernier assassinat du jeune Najem Garhi, tout juste âgé de 14 ans a mis en émoi la communauté européenne qui, désormais voit d’un mauvais œil les vacanciers complices tels le président français et le premier ministre espagnol. Fait marquant ces derniers mois, les Sahraouis des territoires occupés, s’érigent en réfugiés à l’intérieur même du Sahara. C’est dire leur solidarité avec les leurs, réfugiés en territoire algérien et en deçà du mur de la honte.
    Le Haut Commissariat aux Réfugiés, intimidé justement par le Maroc qui persiste à faire croire que les réfugiés sahraouis de souche ne sont pas aussi nombreux comme le prétend le front Polisario, n’est pas prêt à recenser cette population qui s’agrandit de plus en plus et que les conditions de vie ne font qu’empirer malgré les efforts considérables de l’Algérie et de la communauté internationale consentis pour alléger les souffrances de tout un peuple déjà dominé et brimé auparavant par l’Espagne. Si les violations des droits de l’Homme sont monnaie courante au Maroc même, comment verrait-on les Sahraouis sous l’emprise d’un rêveur à l’empire chérifien ?
    L’autonomie du Sahara sous la tutelle du Maroc, perçue comme de la poudre aux yeux par les autochtones, est une pseudo-reconnaissance des droits inaliénables à l’indépendance su peuple sahraoui conformément à la Charte de l’Union Africaine. La levée de bouclier entre Aminatou Haïdar, qui a fait une grève de la faim de 32 jours en Espagne l’été dernier, soutenue par le monde entier a montré la mauvaise réputation du royaume quant à la violation des droits de l’Homme et la faiblesse d’un régime monarchique aux abois et dont une grande frange de la population vit aux dépens de l’Algérie bien décidée à ne pas rouvrir ses frontières et que de jeunes marocains massés aux postes-frontières, le mois dernier, manipulés par les services de sa majesté, ont demandé la réouverture en scandant des slogans anti-algériens. Drôle de façon de procéder, mais l’Algérie silencieuse en tiendra surement compte.
    L’exode continue en territoire sahraoui et les quelques 20 000 sahraouis, « fuyant » la répression, se retrouvent isolés du reste des leurs, sans aucun contact avec l’extérieur. Une manière de résister dans la non-violence, à la Ghandi, et que les autorités marocaines essayent d’étouffer en interdisant toute approche des camps d’où d’élève une colère sans précédent du peuple saharaoui. Les juristes européens ont qualifié de «critique» la situation de 10 à 20 000 citoyens sahraouis résidant dans les territoires sahraouis sous l’occupation marocaine illégale qui ont choisi l’exode, dans ces camps, pour exprimer leur résistance pacifique contre l’occupation, et ce, en raison du blocus sévère imposé à ces camps par l’armée et la police marocaines.
    Reflexion, 8-11-2010