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  • L'OMDH exige une enquête sur la mort du jeune Najem El Garhi

    L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a indiqué avoir pris acte de l’ouverture par le parquet d’une enquête sur les circonstances de la mort du jeune Najem El Garhi, près de la ville d’El Ayoun, au Sahara occidental, alors qu’il tentait d’entrer dans un camp dressé par les habitants de la ville qui «protestaient contre la détérioration de leurs conditions de vie».

    L’OMDH a demandé, dans un communiqué, de «hâter l’information des familles et de l’opinion publique des résultats de l’enquête» afin de déterminer les «responsabilités dans cette affaire», au cours de laquelle cinq autres personnes ont été blessées. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) a déploré mercredi la mort du jeune Najem El Garhi.
    Dans un communiqué, la FIDH a fait part de sa «vive préoccupation » suite à la mort du jeune El Garhi Najem Ould Feydel Souidi, à peine âgé de 14 ans, tué par les forces de sécurité marocaines. La FIDH a appelé à «déterminer les responsabilités et traduire devant la justice les responsables de la mort Najem El Garhi». Par ailleurs, la FIDH a exprimé sa «préoccupation pour la détérioration de la liberté de la presse au Maroc» et appelé les autorités à permettre le libre exercice des médias, y compris dans la couverture des évènements au Sahara occidental.
    L’organisation Amnesty International (AI) a demandé, de son côté, aux autorités marocaines l’ouverture d’une enquête afin d’élucider les conditions dans lesquelles le jeune Sahraoui avait trouvé la mort. «Les détails troublant sur cet assassinat doivent être étudiés immédiatement et de façon transparente», a souligné AI, ajoutant que «le royaume marocain doit montrer qu’il n’a pas violé les règles établies par l’Organisation des Nations unies sur l’utilisation des armes à feu» en temps de guerre. AI a exigé de Rabat d’apporter des preuves qu’il n’a pas eu recours à un abus de force pour bloquer l’accès aux vivres aux camps de protestation des Sahraouis au Sahara occidental.
  • Il n'y aura pas d'UMA sans le peuple sahraoui

    Selon une dépêche de l’AFP, le ministre marocain des Affaires étrangères Taieb Fassi Fihri a indiqué dimanche 19/04/2009, à Tripoli, que son pays souhaitait une normalisation « au plus tôt » de ses relations avec l’Algérie ainsi que l’ouverture de la frontière entre les deux pays, fermée depuis 1994. »Nous caressons tous l’espoir au Maroc que la possibilité d’une normalisation avec l’Algérie puisse se faire au plus tôt et dans les meilleurs délais », a déclaré M. Fihri en marge d’une réunion des chefs de diplomatie des cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA). »Nous proposons depuis plus de trois ans que le conflit du Sahara évolue aux Nations unies et que ce problème n’ait plus d’impact direct sur les relations bilatérales ou sur les perspectives de construction de l’UMA », a-t-il dit à des journalistes. »C’est une solution +gagnant-gagnant+ à tous les niveaux », a estimé le ministre marocain.Fondée le 17 février 1989 par l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, l’UMA est en panne depuis 1994, date de son dernier sommet régional, en raison de différends politiques, notamment entre l’Algérie et le Maroc sur le conflit du Sahara occidental.

    Tant que le Maroc occupe illégalement le Sahara Occidental au mépris des résolutions du Conseil de Sécurité et de l’UA, l’Algérie n’acceptera jamais de normaliser les relations avec le Maroc. Tout retour à la normalité passe obligatoirement par le recouvrement du peuple sahraoui de ses droits légitimes à l’autodétermination et à l’indépendance.

    Au moment où le Maroc pleurniche pour l’ouverture des frontières avec l’Algérie, il profite du cessez-le feu imposé par les Nations Unies pour renforcer son arsénal militaire.
    Ainsi, selon le journal digital « Tout sur l’Algérie », les Etats-Unis ont entamé il y a quelques jours les livraisons des premiers avions de combat F-16 au Maroc,d’après une source de défense occidentale. Ces livraisons, dont le nombre n’a pas été précisé, font partie d’une commande globale de 24 avions de ce type passée par le Maroc en 2008 auprès du constructeur américain Lockheed Martin pour un montant total de 2,4 milliards de dollars. Rabat s’était tourné vers Washington après l’échec des négociations avec Paris pour l’achat d’avions français Rafale.Les avions acquis par le Maroc sont des appareils multirôles d’attaque et de supériorité aérienne, selon notre source. Ils sont équipés de systèmes avancés, semblables à ceux fournis par les Américains à des pays alliés comme Israël, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et l’Egypte. En plus des F-16, le Maroc vient de finaliser l’équipement de ses avions Mirage avec les nouveaux « radars à antenne active », selon la même source. Fournie par le groupe français Thalès dans le cadre d’un contrat signé il y a trois ans, cette technologie est l’une des dernières utilisées dans l’aviation militaire. Elle permet notamment à l’avion équipé d’un tel radar de disposer de fonctionnalités que les radars classiques n’offrent pas. Selon la même source, le Maroc vient de recevoir sa première frégate française de type Fremm. Il s’agit d’une frégate multimissions de dernière génération qui sera utilisée par la marine marocaine dans différentes missions. « Dans le domaine maritime, les Marocains ont des besoins importants, comme par exemple protéger leurs zones de pêche », explique notre source.

    D’autre part, une dépêche du journal espagnol El PAIS, daté du 14/12/2008, indique que le gouvernement marocain a doublé son budget pour la défense en 2009 pour atteindre 3.206 millions d’euros, ce qui équivaut à 16% du budget de l’Etat.
    Le journal précise que Rabat devra payer dans les prochaines années l’acquisition de 24 F-16 et une frégate française. Le Maroc contruit, en plus, una base navale à Ksar Sghir, voisine de Ceuta, dont le budget monte à 129 millions d’euros.

    En 2008, le Conseil de Ministres espagnol accordait vendre au Maroc des lanceurs de bombes d’aviation pour le prix symbolique d’un euro. Ces lanceurs de bombres à fragmentation, interdites par l’administration Obama, sert à équiper les chasse-bombardiers Mirage F-1 de la Froce Aérienne Marocaine, étant donné que les F-5 sont dans la dernière phase de vie. Ce cadeau espagnol a été ajouté aux six torpilles du type MK-46 MOD.2 déjà vendues au Maroc pour le même prix symbolique d’un euro dans le cadre de « l’amélioration des relations bilaterales ».

    En 2007, Mathieu Durand, responsable de Dassault Aviation, avait confirmé au salon aéronautique du Bourget, ouvert du 18 au 24 juin 2007, que les négociations entre les gouvernements français et marocain au sujet de la commande d’une dizaine d’avions de combat Rafale était en phase finale. Cet achat a été financé par l’Arabie Saoudite.
    Cette course à l’armement est une préoccupation profonde pour l’Algérie et le peuple sahraoui, au moment où le conflit maroco-sahraoui est entre les mains des Nations Unies et où le Maroc fait face à une situation sociale et économique alarmante. D’autant qu’on assiste à un revirement de la politique du Maroc vis-à-vis du conflit sahraoui et à son option pour l’escalade, qui signifie une volonté d’agression contre la RASD, les Nations Unies, la légalité internationale et surtout la stabilité de la région.

    L’édification de l’UMA ne peut se faire dans un air de course à l’armement, la violation quotidienne des droits de l’homme, le trafic de drogue et le mépris envers les voisins.
  • Bouteflika, candidat de l'espoir

    Par Ayache Mohamed

    Les médias français et leurs antennes au Maroc s’acharnent actuellement sur la candidature du président Bouteflika, ce qui veut dire forcément s’acharner contre l’Algérie toute entière.

    Décidément, le colonialisme et l’impérialisme restera toujours un mauvais élève. A-t-on oublié la décennie de cauchemar que l’Algérie a vécue toute seule au moment où tout l’Occident lui a tourné le dos en allant même jusqu’à soutenir les thèses intégristes? A-t-on oublié que l’Algérie a pu s’en sortir sans l’aide de personne et cela a servi d’exemple aux pays de la planète entière?

    L’acharnement contre le président Bouteflika indique que l’on veut que l’Algérie continue dans le déchirement et la terreur. Pire encore, on oublie que Bouteflika a été et sera élu dans une transparence qui ne se trouve ni au Maroc, ni en Tunisie, les deux pays choyés par la France colonialiste. La légitimité des élections en Algérie a été reconnue par tous les observateurs européens et américains qui ont assisté au processus électoral ainsi que par l’administration américaine, le Parlement Européen, l’OTAN…

    L’explication est très simple : La majorité du peuple algérien a choisi Bouteflika comme président. Doit-on rappeler que le mot démocratie signifie « pouvoir du peuple? » Alors, si le peuple algérien choisit Bouteflika pour un troisième et un quatrième mandat, nous devons respecter son choix, parce que c’est le peuple algérien qui décide et non les métropoles qui n’ont laissé à l’Afrique que la pauvreté, la guerre civile et les maladies.

    C’est triste de voir comment certains s’efforcent à donner une vision déformée de la démocratie en Algérie et de la politique de Bouteflika, l’homme qui a fini avec la violence islamiste, a encouragé la politique des privatisations et aspire à introduire l’Algérie au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce, a promu les exportations énergétiques vers les EEU et apporté une riche expérience en matière de prévention du terrorisme.

    La mauvaise foi de certains médias est époustouflante : On parle déjà d’un quatrième mandat au moment où le président Bouteflika se présente au troisième. On dirait que c’est l’ennemi juré de l’Algérie qui parle, le Maroc, qui ne souhaite que la destruction de ce pays pour voir concrétiser ses rêves expansionnistes au détriment de la volonté du peuple sahraoui, dont le seul crime est d’aspirer à vivre dans un état souverain sous le drapeau du Front Polisario et sur le sol du Sahara Occidental.

    « L’important, souligne le Professeur Carlos Ruiz Miguel dans son blog « Depuis l’Atlantique« , est une question de principe clé pour comprendre le monde arabo-musulman. Cette question est que, dans ce monde complexe, nous pouvons distinguer deux types de régimes politiques : Les monarchico-téochratiques et les républicains.

    Dans les premiers, l’origine du pouvoir se trouve dans volonté de Dieu (Allah, dans ce cas) et dans une légitimité dynastique. Dans les deuxièmes, l’origine du pouvoir se trouve dans le peuple.

    Parmi les premiers se trouvent, à titre d’exemple, le Maroc, l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, Kuwait, Bahreïn, Oman, Qatar, Jordanie… Dans ces pays, les élections organisées sont pour choisir des institutions qui n’exercent pas le pouvoir politique. Parmi les deuxièmes se trouvent l’Algérie, la Mauritanie (avant le coup d’état) l’Egypte, Syrie, Irak, Tunisie, Yémen… Dans ces pays, l’institution qui dirige vraiment le pouvoir politique est désigné à travers des élections. Dans certains cas, ces élections n’ont pas de garantie (Egypte, Syrie, Tunisie, Yémen, etc.) mais dans d’autres cas, comme en Mauritanie, les élections étaient sans doutes fiables.

    Les élections étant propres ou trichées, l’important est que l’on reconnaisse que le pouvoir a été avalé par le peuple. Cela fait une différence qualitative par rapport aux régimes monarchico-théocratiques. Le principe est que le pouvoir est désigné par le peuple. La façon d’application de ce principe indiscutable est différente et secondaire.

    L’affirmation du principe que c’est le peuple algérien qui doit désigner son chef d’état établit une proximité de l’Algérie avec l’Europe dans le terrain des principes, un terrain que nous ne trouvons pas dans les régimes monarchico-théocratiques. Ceux qui dessinent la politique extérieur devraient en extraire les conséquences opportunes : de quel régime l’on se sent plus proches? De celui qui reconnaît le peuple comme titulaire de la souveraineté (l’Algérie) ou de l’autre qui ne le reconnaît pas (le Maroc)? Dans la réponse se trouve la clé de la sincérité des convictions démocratiques défendues ».

  • Françafrique, l'autre guerre froide

    Par Mohamed Mahamud Embarec

    En mars 1905, à Tanger au Maroc, l’empereur Guillaume II fait un discours officiel où il parle d’un  » Maroc libre qui sera ouvert à la concurrence pacifique de toutes les nations, sans monopole, ni exclusion « . Ce discours est considéré comme inacceptable par le gouvernement français qui s’est attribué le Maroc dans sa zone d’influence. Le ton monte dans la presse cocardière, au Parlement c’est un déluge de propos nationalistes et anti-allemands, on est à deux doigts d’une déclaration de guerre…Cette affaire de Tanger est un révélateur des tensions qui existent entre les grandes puissances impérialistes européennes
    En juillet 1905 est donné le premier coup de pioche de la construction du canal de Panama. Les Etats-Unis ont obtenu la création d’un Etat autonome sur un territoire qui dépendait jusque-là de la Colombie, puis sur ce territoire qu’ils contrôlent, l’autorisation de creuser un canal reliant les Caraïbes au Pacifique. En ce début de XXème siècle, les Etats-Unis sont en train de devenir la première puissance industrielle du monde. Leur industrie a pu se développer à l’échelle d’un pays de la taille d’un continent. Leur puissance s’exprime dans de gigantesques chantiers qui ont permis la construction des lignes ferroviaires sur l’immensité de leur territoire, et maintenant du canal de Panama qui ne sera inauguré qu’en 1914.
    Au tournant du siècle, les Etats-Unis commencent à affirmer leur nouvelle ambition d’intervenir sur la scène internationale et leurs intérêts se heurtent aux vieux empires coloniaux des puissances européennes sur le déclin, notamment l’Espagne en Amérique latine.
    Ainsi en 1898, les Etats-Unis sont entrés en guerre contre l’Espagne, pour aider Cuba et les Philippines à gagner leur indépendance. En quelques années, l’énorme machine industrielle des Etats-Unis leur a permis de se constituer une puissante marine de guerre. Leur force économique et militaire leur permet de se faire les champions de l’anti-colonialisme au nom de la liberté des peuples et surtout de la liberté pour leurs marchandises et leurs capitaux de s’investir où ils veulent, et notamment en Amérique du Sud. Ils sont contre les chasses gardées des colonies des puissances européennes car se sont autant de possibilités de se constituer de nouveaux marchés qui leur échappent.

    Déjà première puissance économique, mais dans un monde encore dominé par les vieilles puissances européennes et leurs empires coloniaux, les Etats-Unis donneront toute la mesure de leur force dans les deux guerres mondiales à travers lesquelles les nouveaux rapports de forces vont se dessiner.
    A partir de 1945, tant Washington que Moscou soutiennent la décolonisation, au nom du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». En Afrique, l’Amérique est longtemps quelque peu réticente à intervenir sur la base du respect des zones d’influence des partenaires européens (Grande-Bretagne, France, Portugal, Belgique). Mais, face au risque, réel ou supposé, de prise de contrôle du continent par l’URSS, les Etats-Unis se substituent aux petites puissances pour gérer la décolonisation. Ainsi, Washington intervient au Congo en 1960 et finit par soutenir le général Mobutu qui, pourtant, n’était pas son favori au départ. Dans le sud, en Angola, en Namibie et au Mozambique, l’Amérique intervient très indirectement, via l’Afrique du Sud, à partir de 1975 quand le Portugal se désengage.
    Alors que le monde est en train de se polariser, la France et les autres nations européennes perdent progressivement une grande part de leur influence diplomatique sur la scène internationale. En 1954, malgré un soutien des États-Unis, la guerre d’Indochine est perdue par la France qui s’engage dans une autre guerre, l’Algérie. En 1956, la crise de Suez montre bien les limites qu’implique le rôle ingrat réservé aux satellites des deux grandes puissances. L’alliance franco-britannique est contrainte de rentrer sagement à la maison par le couple américano-soviétique. Les États-Unis, qui se découvrent anticolonialistes, critiquent de plus en plus la gestion de la crise algérienne. Ces critiques sont perçues en France comme une ingérence dans les affaires intérieures. La France n’a pas intérêt à voir se développer une grande stratégie américaine, qui pourrait concurrencer la sienne dans ses anciennes colonies.
    En 1958, en plein cœur de la décolonisation, est créé au sein du département d’Etat le poste de secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique. Si les Etats-Unis ne signent pas d’alliance stratégique de défense avec le continent africain dans son ensemble, comme avec l’Amérique latine (Traité interaméricain d’assistance réciproque, 1947), l’Europe occidentale (Organisation du traité de l’Atlantique Nord, 1949), ou le Sud-Est asiatique (Organisation du traité de l’Asie du Sud-Est, 1955), ils concluent cependant des accords de coopération militaire avec quelques pays, stratégiquement localisés en bordure des détroits, tels le Maroc et l’Egypte. Des accords largement médiatisés par le Maroc pour attirer la sympathie du président Obama dont l’accès à la Maison Blanche risque de sortir à nouveau la vieille idéologie anti-colonialiste américaine, et par conséquent, le soutien de la nouvelle administration américaine aux aspirations indépendentistes au Sahara Occidental.

    La volonté de promouvoir l’expansion de la « civilisation américaine » (liberté de conscience, démocratie, égalité des chances) à travers le monde est articulée à la volonté de promouvoir la liberté de commercer et d’entreprendre. C’est là que réside l’ambivalence de l’argumentaire américain justifiant l’expansionnisme. Afin de promouvoir leurs intérêts économiques, les Etats-Unis soutiennent en effet l’abolition du colonialisme et l’ouverture au libre-échange, véritable impératif pour que leurs entreprises se développent.

    Dès son retour au pouvoir en 1958, De Gaulle comprend qu’il est acculé à accorder les indépendances africaines. Les discours décolonisateurs américain et soviétique renforcent en effet le mouvement des peuples. Il accorde donc ces indépendances : c’est la face émergée de l’iceberg, toute blanche, « la France amie de l’Afrique », etc. En même temps, De Gaulle demande à son bras droit Jacques Foccart de mettre en place un système de dépendance intégrale : il s’agit de conserver un cortège d’États clients pour contrer toute intromission américaine et l’accès à des matières premières stratégiques. Foccart commence par sélectionner des chefs d’État « amis de la France » – par la propagande, des fraudes électorales massives, et deux punitions exemplaires : l’épouvantable répression des indépendantistes camerounais, l’élimination du président togolais élu malgré la fraude, Sylvanus Olympio. Le seul rescapé de ses complots, Sékou Touré, en deviendra paranoïaque. Foccart tient son « pré-carré » par un contrôle économique, monétaire, militaire et barbouzard. La convertibilité du franc CFA permet tous les circuits parallèles d’évasion de capitaux, de la rente des matières premières et de l’aide publique au développement. Paris impose une série d’accords militaires léonins, largement secrets. Chaque chef d’État est chaperonné par un officier de la DGSE, qui en principe le protège, mais peut aussi favoriser son élimination, comme dans le cas d’Olympio. Les Services français recourent au besoin à des groupes de mercenaires ou des officines de vente d’armes.

    Des accords de défense signés au moment des indépendances donnent le cadre de la coopération militaire entre la France et divers pays africains. Ces mêmes accords empiètent parfois largement sur le terrain économique dans leurs annexes et sont souvent complétés par des accords spéciaux, tenus secrets.
    Par exemple, l’Accord de défense entre les Gouvernements de la République française, de la République de Côte d’Ivoire, de la République du Dahomey et de la République du Niger du 24 avril 1961, établit l’installation de forces militaires françaises dans ces trois pays, leurs facilités de circulation et d’utilisation des infrastructures et évoque des « Accords spéciaux » aux termes desquels ces trois pays peuvent demander l’aide de la France en matière de défense. La deuxième annexe de cet accord de défense, concernant les « matières premières et produits stratégiques » (hydrocarbures, uranium, lithium…), stipule que ces mêmes pays, « pour les besoins de la défense, réservent par priorité leur vente à la République française après satisfaction des besoins de leur consommation intérieure, et s’approvisionnent par priorité auprès d’elle » et « lorsque les intérêts de la défense l’exigent, elles limitent ou interdisent leur exportation à destination d’autres pays ».
    La politique africaine de la France ne se décide pas au parlement, elle n’est jamais débattue publiquement. Depuis près de cinquante ans, c’est à l’Elysée, ou plutôt à la cellule africaine de l’Elysée, que le Président et ses conseillers décident de l’assistance militaire à apporter aux pays africains ou aux régimes qui les gouvernent.
    Avec le retour au pouvoir du Général Charles de Gaulle en 1958, la décennie qui suit est une période dure pour les relations bilatérales. Le président français conteste le leadership américain, estimant que la paix ne passe pas forcément par l’américanisation du monde. La France gaullienne cherche alors à montrer son indépendance vis-à-vis des États-Unis, notamment par sa sortie du commandement intégré de l’OTAN, la fermeture des bases militaires américaines installées en France et sa politique d’indépendance nationale qui touche tous les domaines de la diplomatie à l’art en passant par l’économie.
    Le président Charles de Gaulle, bien qu’il ait un temps refusé la décolonisation française en Indochine, condamne l’aide militaire apportée par les États-Unis d’Amérique à la République du Viêt Nam (dite Viêt Nam du Sud) contre la rébellion communiste menée par le Viêt Minh (autoproclamé « République démocratique du Viêt Nam », dite Viêt Nam du Nord), ainsi que l’attaque israélienne lors de la guerre des six jours.
    Le 21 février 1966, de Gaulle annonce sa volonté de se retirer du commandement militaire de l’OTAN, tout en restant membre de l’Alliance. C’est la fin d’un processus de désengagement qui avait débuté en 1959, après le rejet britannique de sa proposition de cogestion par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France de l’état major de l’O.T.A.N. Cela annule le traité établi en 1948 visant à la libre circulation des troupes américaines sur le sol français. Le président des États-Unis redéploie les 70.000 hommes installés en France, vers la RFA, le Royaume-Uni, la Belgique et l’Italie.
    La France, contrainte par les EEUU à quitter ses colonies africaines, l’Afrique est devenue le théâtre d’un affrontement diplomatique, stratégique et surtout économique entre la France et les Etats-Unis. En fait, « tant que les Etats-Unis et la France avaient des intérêts fondamentalement différents en matière de politique étrangère – l’idéologie pour les Etats-Unis, la culture et l’économie pour la France –, l’Afrique bénéficiait d’un régime de guerre froide complémentaire dans lequel les relations Etats-Unis-France tendaient à être équilibrées, coopératives et prévisibles. C’est dans ce contexte de guerre froide entre alliés qu’est née la Françafrique.
    Dans cette guerre contre les EEUU, les foyers anglophones seront visés avec une violence sans égale. Ainsi, la France sera derrière la guerre du Biafra pour la scinder du Nigeria, les atroces guerres du Liberia et de la Sierra Léone et elle soutiendra le Cameroun contre les tribus anglophones qui revendiquent l’indépendance ou l’annexion au Nigeria et elle n’épargnera aucun effort pour empêcher la Gulf Oil de s’approprier des richesses pétrolières de l’Angola.
    Les Etats-Unis laisseront faire au nom de la sauvegarde de l’Alliance Atlantique et la guerre contre l’URSS, mais cette situation consensuelle et stabilisée se dégrade au milieu de la décennie 1990, lorsque, pour Washington, la fin de la guerre froide réduit l’impératif idéologique au profit des objectifs économiques. Selon le principe « trade not aid », l’administration américaine se lance alors dans la diplomatie commerciale et affirme par la voix de Warren Christopher que les « zones d’influence » n’ont plus lieu d’être.

  • L'autre visage de la guerre au Sahara Occidental

    Depuis 1991, année d’application du cessez-le-feu au Sahara Occidental, la guerre a pris un tournant pour se livrer sur un autre champ de bataille aussi puisssant que celui de la confrontation militaire : la guerre des mots, des définitions, des conceptions, pour détourner les débats publiques au sujet du drame humain vécu par le peuple sahraoui depuis plus de 34 ans à cause de l’invasion militaire marocaine. Quelles sont les méthodes utilisées par la machine de propagande marocaine pour arriver à imposer le fait accompli?

    1) Tergiverser le débat pour sortir du contexte qui définit la nature du conflit en tant que problème de décolonisation dont l’issue a été clairement définie par l’ONU dans ses résolutions depuis plus de 40 ans : un référendum dans lequel la population sahraoui doit faire son choix d’une façon libre et démocratique. L’autonomie ne constitue en aucun cas une autre définition de référendum et n’est qu’une amalgame pour échapper de la légalité internationale.

    2) Utiliser les maux de la planète (terrorisme, trafic de drogues, immigration, etc) pour désigner le Front Polisario comme una bande de terroristes et des bandits dédiés au trafic des drogues et à la traite des êtres humains (immigrants africains clandestins). Les citoyens sahraouis dans les territoires occupés sont décrétés des « criminels casseurs agissant contre l’intégrité territoriale et la loi en vigueur ». Tout cela dans le cadre d’un programme sophistiqué pour diaboliser le Front Polisario dont le combat est fort connu et n’a jamais dépassé les jeux de la « confrontation propre » et dans les limites de la légalité.

    3) Jouer sur l’angoisse et la peur des sociétés occidentales : terrorisme, drogues, immigration, Iran, Venezuela, etc. Les dirigeants marocains sont allés juisqu’à perpétrer des attentats et signaler le Front Polisario comme responsable. Quant on sait que le Maroc est champion des opérations sous fausse banière, comme ce fut le cas dans l’assassinat de Mehdi Ben Barka, en 1965, et l’attentat contre la voiture de l’ambassadeur mauritanien en plein cœur de Pais en 1976, son appui confirmé aux terroristes du GIA en Algérie, on peut se demander si la vélléité exprimé à l’égard du président Jose Maria Aznar n’est pas derrière les attentats du 11 mars 2004 à Madrid et dont les responsables sont toujours en liberté.

    4) Anticiper et gonfler les erreurs du passé du Front Polisario pour camoufler les massacres perpétrés contre la population sahraouie depuis 1975 et faire passer les réfugiés sahraouis pour des séquestrés alors que tous les rapports des organisations humanitaires internationales ont étudié de près la situation dans les camps de la dignité à Tindouf.

    5) Le mensonge basé sur la malhonnêteté, la prévarication et la tromperie surtout lorsqu’elle est dirigée au public naïf de l’Occident en cachant, autant que faire se peut, la nature fasciste de son gouvernement. Ainsi, on entend Bernard Couchner et compagnie répéter constamment « Le Maroc fait des progrès en matière de démocratie, libertés individuelles, droits de l’homme, etc. » alors que la tragédie vécue par le peuple marocain est pire que celle connue par le peuple sahraoui.

    6) Exploiter au maximum les lobbys et relations publiques du Maroc avec les EEUU, la France, Israël, et autres pour substtituer le processus de paix entamé par les Nations Unies depuis plus de 17 ans.

    7) La répétition constante des faux arguments et des mensonges à coup de marteaux pour qu’ils prennent l’allure de vérité et fassent oublier les drames de tout un peuple dont le seul crime est d’aspirer à libérer son pays et de refuser de vivre sous la tutelle d’un royaume arcaïque dont les pilliers sont construits sur la corruption, la repression et l’injustice.

    8) Inonder les médias et les instances internationales en dépêchant dans tous les évènements médiatiques des porte-paroles présentant la même version des faits, considérant que c’est une garantie de succès tout en interdisant l’accès des médias et aux ONG’s aux territoires occupés
    de la RASD et en répétant constamment que les réfugiés sahraouis sont des séquestrés et que l’autonomie est la seule issue pour ce conflit.

    9) Faire des scandales dans tous les mitings et réunions consacrés au sujet du Sahara Occidental et empêcher les orateurs de faire passer leurs discours.

    10) Prétendre que la stabilité du régime au Maroc est étroitement liée à l’annexion du Sahara Occidental et sortir le phantome de la ménace que constitue l’armée marocaine pour le palais.

    Pour nous, les sahraouis, nous considérons que c’est scandaleux que la communauté internationale, et particulièrement les EEUU et la France, puissent tolérer un tel scénario et se laissent duper et tromper par les mensonges d’un état voyou dont le roi est l’un des hommes les plus riches au monde, qui a laissé son pays gangréner dans la corruption et la misère malgré ses nombreuses ressources naturelles et malgré les centaines de milliards d’aide apportés par ses alliés.

    Si la communauté internationale a eu le courage d’affronter les talibans et le régime de Saddam Husein, les criminels de guerre en ex-Yougoslavie, au Congo, au Soudan, elle doit être capable de rendre justice et protéger la population sahraouie contre son agresseur.

    Comment la France, berceau de la démocratie, dont la divise est « égalité, liberté, fraternité » puisse fraterniser avec un régime comme celui qui détient les rennes au Maroc? Croit-elle vraiment qu’on peut anéantir un peuple dont la bravoure a été plus que démontrée et sa décision d’arracher ses droits à n’importe quel prix? En tout cas, ce n’est pas la perversion politique du Maroc, de la France et des EEUU qui arrêteront sa marche irreversible vers la liberté et l’indépendance.

  • Stratégie en Méditerranée : “La Russie a adopté une nouvelle conception de la politique extérieure"

    Par :Hafida Ameyar
    “La Russie n’a jamais caché ses vifs intérêts envers la Méditerranée.” C’est en ces termes précis que le directeur du Centre des relations russo-africaines de la Fédération de Russie, le Dr Evgueny Korendiassov, a décrit hier, à l’hôtel Hilton à Alger, toute l’attention réservée à cet espace par son pays. Lors d’une conférence placée sous le thème de “la stratégie de la Russie en Méditerranée”, l’invité de l’Institut national d’études de stratégie globale (Inesg) a révélé que cet intérêt remonte à une époque lointaine, plus loin que l’ère socialiste, déjà du temps de la guerre de Crimée (1853-1856). L’ex-ambassadeur au Mali et au Niger a également évoqué les effets de la chute de l’URSS sur les Russes, particulièrement en termes de “territoire tronqué”, de “désorganisation” de certains secteurs stratégiques, tels que l’économie et la défense nationale, ainsi que “les frustrations et les traumatismes” de la population contrainte de vivre “à l’état de misère”. Cette situation, a-t-il dit, a nécessité “des réformes” pour le moins difficiles, car la Russie a opté pour “l’économie de marché et la démocratie libérale”. “Ces dernières années, des changements très positifs sont apparus”, a poursuivi l’animateur, en faisant référence à la stabilité intérieure et surtout à “la position de la Russie sur l’arène internationale”, ainsi qu’à son rôle d’“acteur majeur”. “Après la chute de l’URSS, la Russie ne s’est pas retirée totalement de la Méditerranée”, a-t-il précisé. M. Korendiassov s’est voulu très explicite, en abordant “l’ambition” de son pays d’élargir le champ de la coopération et d’“assurer une responsabilité plus élevée, en raison de l’évolution de la vie internationale, la gestion des conflits et des problèmes qui se posent de façon nouvelle dans le monde”. Dans ce cadre, il a annoncé que “la Russie a adopté une nouvelle conception de la politique extérieure”. Le diplomate a, en outre, fait savoir que son pays “compte récupérer la place qui lui revient et défendre ses intérêts nationaux”, non sans insister sur le fait que “la Russie veut vivre en harmonie avec le monde entier”, y compris avec les USA. De son avis, le monde ne saurait être unilatéral et “la période d’un seul coq dans la basse-cour est terminée définitivement”. “La Russie préconise le principe de la justice, de la démocratie et de la multipolarité”, a-t-il soutenu. Dans cette optique, il a confié que le bassin méditerranéen et la région du Proche-Orient figurent parmi “les premières priorités de la Russie nouvelle”. En plus clair, le spécialiste de l’Afrique a laissé entendre que l’“attachement” de la Russie à la Méditerranée se justifie, entre autres, par ce qu’elle apportera dans un espace “surchargé de différends et de conflits”, une région qui “abrite les dangers les plus immédiats et ceux liés surtout à la menace de dissémination des armes de destruction massive”. Pour l’invité de l’Inesg, le renforcement de la présence russe dans l’espace méditerranéen passe par celui de sa coopération avec l’Algérie et permettra de fortifier son “influence”, quant à l’avenir international. “Nous pensons que la Russie est une puissance de rang mondial. Toutes les tentatives visant à réduire ce rôle sont vouées à l’échec”, a souligné l’animateur. Interpellé sur la récente tournée de Christopher Ross, l’émissaire onusien pour le Sahara occidental, M. Korendiassov a réaffirmé la position “connue depuis longtemps” de son pays, à savoir : “l’autodétermination de tous les peuples, y compris le peuple sahraoui, dans le cadre de l’ONU et des organismes internationaux”.
    Hafida Ameyar
  • Sáhara.- Moratinos defiende una coordinación de España, EEUU y Francia para exigir a las partes "responsabilidad"

    MADRID, 17 Mar. (EUROPA PRESS) –
    El ministro de Asuntos Exteriores y de Cooperación, Miguel Angel Moratinos, consideró hoy que España, Francia y Estados Unidos deben aprovechar la « sintonía » que ahora existe entre ellos respecto al contencioso del Sáhara Occidental para exigir a Marruecos y el Frente Polisario « responsabilidad » para la consecución de una « solución política, justa y duradera » a esta cuestión. Asimismo, defendió la política del Gobierno en esta materia y aseguró que no se ha producido ningún cambio.
    Según Moratinos, que compareció hoy ante la comisión de Asuntos Exteriores del Congreso de los Diputados, aunque para la resolución del contencioso del Sáhara es necesario que sean las partes las que negocien y lleguen a una solución, es « ineludible » que Francia, Estados Unidos y España, « los tres países más interesados en la búsqueda de una solución definitiva », « se coordinen y actúen conjuntamente para forjar una voluntad única de las partes exigiéndoles una mayor responsabilidad ».
    En opinión del titular de Exteriores, el « papel » de estos tres países es incluso « más importante » que el del resto de actores regionales. En este sentido, resaltó que actualmente existe « sintonía » entre Madrid, París y Washington, mientras que en los 33 años de conflicto « nunca han estado de acuerdo ».
    Ahora, incidió Moratinos, « coincidimos en los riesgos y desafíos que afectan a la región » del Magreb, entre los que citó en particular la seguridad, y se mostró « seguro » de que si España, Francia y Estados Unidos « unimos posiciones » habrá una respuesta más positiva de las partes. Hasta ahora, recordó, cada uno « tenía su posición » y en definitiva lo que buscaba era « el desequilibrio ».
    Por otra parte, el jefe de la Diplomacia incidió en su intervención en la necesidad de que exista un « consenso » con los grupos parlamentarios sobre la cuestión del Sáhara. A este respecto, recibió el respaldo del Partido Popular, que a través de su portavoz en la comisión, Gustavo de Arístegui, consideró que el Gobierno ha « restaurado » el equilibrio en su posición respecto al contencioso.
    De Arístegui consideró que en este asunto « el consenso político es fundamental », aunque, reconoció « en algunos momentos de la anterior legislatura no lo hubo ». « El logro del consenso no ha sido fácil ni pacífico », admitió, al tiempo que hizo hincapié en la « responsabilidad » que España tiene con el Sáhara como antigua potencia colonial. « Sería absurdo, injusto y un gravísimo error político el negarlo », subrayó.
    Asimismo, incidió en que para alcanzar una « solución viable » las dos partes tienen que hacer « sacrificios », al tiempo que calificó de « paso importante » el plan de autonomía para el Sáhara presentado por Marruecos. No obstante, quiso dejar claro que el PP no lo apoyará si dicho plan es « general y paralelo » a un plan de autonomía para todas las regiones, ya que supondría, según él, « disfrazar la autonomía ».
    CRITICAS DE IU Y BNG
    Mucho más crítico se mostró el portavoz del Grupo ERC-IU-ICV, Gaspar Llamazares, quien reclamó « una rectificación por parte del Gobierno y una recuperación del equilibrio en su posición », acusando al Ejecutivo de José Luis Rodríguez Zapatero de haberse « inclinado » hacia Marruecos.
    A juicio de Llamazares « España mantiene una posición asimétrica » puesto que reconoce a Marruecos pero no reconoce la República Arabe Saharaui Democrática (RASD) y su relación con los saharauis se limita a un « tratamiento humanitario ». Asimismo, reprochó al Ejecutivo que no haya hecho oír su « voz » ante las violaciones de los Derechos Humanos en los territorios saharauis.
    En la misma línea se pronunció la portavoz del Grupo Mixto y diputada del BNG, María Olaia Fernández, quien reclamó al Gobierno que « dé pasos » para el reconocimiento de la RASD, al tiempo que recordó la « responsabilidad » de España en el conflicto tras « abandonar » a los saharauis en 1975. En su opinión, « los saharauis han hecho grandísimos esfuerzos » para la celebración del referéndum de autodeterminación pero Marruecos ha sido « responsable de que no se haya llevado a cabo ».
    Ante estas críticas, Moratinos hizo un nuevo « llamamiento al consenso » puesto que, según él, las posturas de los dos diputados « no están tan alejadas del Gobierno ». En este sentido, insistió en que « no ha habido cambio (del Gobierno), sigue el mismo compromiso y la misma voluntad de encontrar una solución » al contencioso del Sáhara.
    RECHAZO DEL GOBIERNO A RECONOCER LA RASD
    En cuanto al reconocimiento de la RASD, Moratinos afirmó que el Gobierno no la reconoce y lo hace « con todas las consecuencias » ya que el reconocerla supondría dar por hecho que es « ya un Estado », mientras que, subrayó, deben ser los saharauis los que « decidan lo que quieren » si su independencia o su autonomía dentro de Marruecos.
    Esto no significa, prosiguió, que no exista « contactos » con el Frente Polisario. A este respecto, recordó que él mismo se ha entrevistado con el líder del Polisario, Mohamed Abdelaziz, pero, admitió, « lógicamente no tenemos la misma relación que con Marruecos porque es un Estado ».
    Las explicaciones no convencieron a Llamazares, que aunque agradeció el « tono » usado por el ministro de Exteriores, consideró que no se corresponde con los « actos » del Gobierno. Así, denunció que el Gobierno no ha apoyado « nunca una propuesta del Polisario al mismo nivel que se han apoyado las marroquíes » y aseguró que los responsables saharauis están « dolidos » con la posición de España.
    Por último, Moratinos expresó su deseo de que el proceso de negociación que iniciaron las partes en 2007 en Manhanset bajo los auspicios de la ONU se reanude « pronto ». El titular de Exteriores incidió en que « la solución no vendrá por la vía de la imposición política o militar » y aunque « difícil » puesto que se trata de « un conflicto enquistado », consideró que no es « imposible » resolver la cuestión del Sáhara.

  • Sáhara.- Moratinos defiende una coordinación de España, EEUU y Francia para exigir a las partes "responsabilidad"

    MADRID, 17 Mar. (EUROPA PRESS) –
    El ministro de Asuntos Exteriores y de Cooperación, Miguel Angel Moratinos, consideró hoy que España, Francia y Estados Unidos deben aprovechar la « sintonía » que ahora existe entre ellos respecto al contencioso del Sáhara Occidental para exigir a Marruecos y el Frente Polisario « responsabilidad » para la consecución de una « solución política, justa y duradera » a esta cuestión. Asimismo, defendió la política del Gobierno en esta materia y aseguró que no se ha producido ningún cambio. Leer articulo

  • UN's Harston Removed from W. Sahara As Quid Pro Quo for Van Walsum, Ban Too Quiet as on Fowler, Diplomats Say

    Byline: Matthew Russell Lee of Inner City Press at the UN: News Analysis
    UNITED NATIONS, March 9 — The UN’s envoy to Western Sahara, Julian Harston, has unceremonious left that post, and been reassigned to the UN Office in Belgrade, Serbia. Inner City Press is told, by Polisario and other diplomatic sources, that Harston’s removal from Western Sahara was a « quid pro quo… The pro-Morocco [Peter] Van Walsun was taken out, or took himself out, and so Morocco demanded that Harston leave, tit for tat, » one senior diplomat told Inner City Press.
    At the UN noon briefing on March 5, Inner City Press asked Secretary General Ban Ki-moon’s spokesperson Michele Montas to confirm and explain Harston’s removal from Western Sahara and reassignment to Belgrade. Even those the move, though not the reason, had been noted in the Balkan press, Ms. Montas said she didn’t have information about it, would look into and update Inner City Press.
    This did not take place that day or the next, and so on March 7 Inner City Press asked Ms. Montas’ deputy, Marie Okabe, who was listed as on-duty that day. On March 8, Ms. Okabe replied merely that « we are looking into it. » Inner City Press directly asked for UN comment on the diplomat’s « quid pro quo » quote. A day later, none has been received.
    How can it be that Ban’s Spokesperson’s Office still has « no information » about the new assignment given to Harston, and why?
    Compared with the UN’s ongoing silence about its ostensible envoy to Niger Robert Fowler, who was abducted in December while traveling in that country in a UNDP vehicle but without any UN security, Harston perhaps « got off easy, » one of the Africa-focused diplomats remarked, adding that the Ban Administration’s lack of transparency is making it more difficult for the UN to recruit qualified envoys to other countries, particularly in Africa. They claim they are withholding their short list of candidates to replace Kermal Dervis at UNDP, he continued, out of respect for those who applied. At that level, it’s an absurd concern. But silence on Fowler, and selling out Harston, that hurts them with people who might otherwise apply. It’s a race to the bottom.

  • Rapport sévère du Département d'Etat US sur les droits de l'homme au Maroc

    Rapport sévère du Département d’Etat US sur les droits de l’homme. Le document, rendu public hier, passe au peigne fin tous les actes et violations enregistrés dans le pays en 2008.
    Le Département d’Etat américain a rendu hier son verdict sur la situation des droits de l’homme dans le monde en 2008. La partie consacrée au Maroc est plutôt sévère. Il s’agit de la dernière évaluation que le gouvernement américain émet sous le mandat de Bush et qui sera officiellement présentée aujourd’hui par le chargé d’affaires de la Chancellerie US à Rabat. Côté bonnes nouvelles, on y lit notamment, et en avant-première, qu’aucun cas d’exécution arbitraire ou illégale commise parle gouvernement marocain ou par l’un de ses agents n’a été signalé. Cela étant, «les forces de l’ordre torturent ou brutalisent les détenus pendant leur garde à vue». Mais ce sont surtout les conditions de détention qui posent problème. Elles sont qualifiées d’extrêmement mauvaises et ne répondant pas en général aux normes internationales. Relevés dans ce sens, la surpopulation extrême, la malnutrition et l’absence d’hygiène.Sécurité et justice fustigéesLe travail de la police est également remis en question : «la loi n’interdit pas les arrestations ou la détention arbitraires et la police utilise ces deux pratiques». «La corruption et l’impunité des policiers restent un problème», souligne le rapport, indiquant que les enquêtes menées à ce sujet aboutissent rarement. La justice n’est guère mieux lotie. «L’appareil judiciaire, souvent inefficace et considéré comme corrompu, n’est pas totalement indépendant et reste soumis à influence, en particulier dans les cas sensibles».Côté libertés de la presse et d’expression, le département de Hillary Clinton n’est pas tendre non plus avec le royaume. Il rappelle que plusieurs personnes ont été arrêtées pour s’être exprimées en public ou sur Internet, allusion faite aux affaires Fouad Mourtada, Mohammed Erraji et Yassin Belassal. Parlant de la presse, le document cite RSF (Reporters Sans frontières), ONG selon laquelle 34 médias au moins avaient été censurés et 20journalistes au moins avaient fait l’objet de poursuites depuis 1999. Source de toutes ces poursuites, les atteintes à la monarchie,à l’intégrité territoriale ou à l’islam.Le cas du SaharaToujours sur le registre de la liberté d’expression, le rapport note que les services de l’ordre ont empêché et dispersé brutalement des manifestations et des rassemblements pacifiques. «Ces incidents ont été moins nombreux que par le passé», nuance-t-on. S’agissant de la liberté de culte, le document félicite la souplesse de l’Etat. «Le gouvernement interdit la distribution d’articles religieux chrétiens à des fins de prosélytisme, mais tolère plusieurs petites minorités religieuses». Ce n’est pas le cas s’agissant de la traite d’être humains. «Le pays est une source de victimes, hommes, femmes et enfants, faisant l’objet d’une traite vers l’Europe et le Moyen-Orient, à des fins de travail forcé et d’exploitation sexuelle». Autre ennui, le salaire minimum qui ne permet pas à une famille de vivre décemment. Revenant dans un rapport à part sur la situation des droits de l’homme au Sahara, le Département d’Etat américain est plutôt positif. Contrairement aux années précédentes, ni l’Etat ni ses agents n’ont commis des meurtres arbitrairement ou illégalement. Il souligne une nette réduction des accusations de brutalités commises parles forces de sécurité marocaines au Sahara. Globalement, «les conditions des droits de l’homme dans ces territoires tendent à converger vers celle de tout le pays», souligne le document. Pour autant, le rapport relève que des mineurs étaient souvent arrêtés jusqu’à 72 heures sans que leurs parents ne soient informés. Si les protestations des activistes sahraouis se sont intensifiées, «des activistes ont pu obtenir des passeports». Et, fait notable, aucun cas de discrimination à l’égard des femmes n’a été signalé.Tarik QattabSource: Le Soir Echos (Ya biladi)
    Pour lire l’article du Département d’Etat : http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2008/nea/119122.htm