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  • Ted Kennedy, le sénateur qui rêvait d’un Sahara Occidental indépendant

    Le Front Polisario regrettera spécialement la mort de Ted Kennedy, qui est décédé dans la nuit de ce mardi à 77 ans d’âge. Kennedy a été un grand défenseur du Sahara Occidental dans le Sénat des États-Unis pendant plus de deux décennies.

    Il est resté dans la mémoire de beaucoup de gens comment Kennedy a reçu Mohamed Abdelaziz, président de la RASD, dans le Congrès américain. C’était l’année 2005 et le président sahraoui se trouvait dans la visite annuelle qu’il effectuait aux États-Unis et portait dans sa tête l’idée du retour à la lutte armée du peuple sahraoui. Il a rencontré plus de cinq congressistes, entre eux Ted Kennedy, qui a spécialement influencé Abdelaziz pour continuer à négocier et renoncer à l’idée à revenir aux armes.

    Abdelaziz ne demandait qu’un appui au plan Baker que l’envoyé des Nations Unies, James Baker, avait élaboré. Ce plan sollicitait un référendum d’autodétermination « libre et transparent, en plus d’organisé et supervisé par l’ONU ». Le vote l’a obtenu, mais non l’action. Dans l’ONU le plan a été approuvé par unanimité. Postérieurement, le plan a été mis aux oubliettes.
    Après le départ de Baker de la carte des Nations Unies, par fatigue, le Polisario et le Maroc se sont concentrés sur la conquête du coeur de l’acteur qui influe le plus sur l’ONU, étand donné la paralysie de celle-ci. Sur ce coeur Ted Kennedy influait énormément en faveur de la RASD (la République Arabe Saharaui Democrática).
    Ted Kennedy a toujours appelé le gouvernement marocain « à respecter ses engagements en matière de respect des droits civiques et politiques du peuple sahraoui » et c’était lui en personne qui a remis à Aminatou Haïdar le prix Robert F. Kennedy Human Rights Award en 2008.
     
    Le groupe d’appui au Polisario est hétérogène. Kennedy était à la tête de celui-ci, mais il est composé par des démocrates et des conservateurs, même de membres de l’administration Bush qui critiquaient ouvertement le soutien de ce président au Maroc. Il serait injuste de ne pas donner le poids spécifique qui lui correspond par son appui au Polisario à Suzanne Scholte, qui a créé en 1994 l’association US-Western Sahara Foundation, un groupe qui a organisé plus de 50 voyages aux campements de Tinduf pour les congressistes et les sénateurs. Elle a aussi amené des enfants saharaouis aux États-Unis.
    Selon une étude diffusée sur un site américain, spécialisé dans les enquêtes journalistiques, le Maroc aurait dépensé plus de 3 millions 337 milles dollars, soit 2 milliards 670 millions de centimes, pour influencer les membres du Congress américain, au sujet de leur position envers l’affaire du Sahara occidental. Le Maroc se serait évertué en 2007 et 2008 à sensibiliser les membres du Congress au projet d’autonomie.
    S’agissant du Maroc, l’affaire du Sahara occidental a été la priorité en matière de fonds alloués. L’objectif était de mobiliser l’appui des membres du Congress autour du projet d’autonomie. 
  • La politica del trueque

    Nada es gratuito, todo se compra y se vende, no necesariamente en metálicos sonantes, pero a menudo en servicios devueltos, en seguros a todo riesgo. Chantaje u operación de seducción, lo que cuenta, en resumidas cuentas, es el resultado. La nueva palabra de orden es el pragmatismo en estos tiempos de crisis. 
    La política de donante-donante siempre fue el pilar esencial de la diplomacia marroquí. En la época de la guerra fría, Marruecos permitió la instalación sobre su suelo de bases militares contra el apoyo de Estados Unidos en su esfuerzo de guerra contra el Frente Polisario, haciendo de Marruecos el único país africano, además de África del Sur del Apartheid, a ser integrado en la estrategia militar frontal del Oeste contra el Este. 
    Ante la falta de argumentos para justificar y ganar la batalla diplomática del Sáhara, el apoyo de su ocupación de la antigua colonia espaňola era una condición sine qua non para quien quiera negociar con Rabat. Hasta la Unión Europea ha estado sometida a esta condición. Si la UE le ofrecía uno  » paquete económico  » y la participación en el Mercado Interior, comprendiendo la participación a ciertas políticas de la UE y la extensión de las libertades de circulación (servicios, mercancías, capitales y personas – a cambio de uno  » paquete democrático « , es decir de un compromiso sobre valores comunes de buena gobernanza, de respeto de los derechos humanos y del derecho internacional, y sobre medidas de arreglo de los conflictos, en cuanto a Sáhara Occidental, la UE debió aceptar el estatuto avanzado para Marruecos violando el derecho internacional con sus barcos de pesca que practican en las costas saharauis y adoptando el silencio en lo que concierne a la cuestión de los derechos humanos en los territorios ocupados de Sáhara. La razón de la sumisión europea son los servicios ofrecidos por Marruecos. 
    La disponibilidad marroquí les ha sido afirmada con la persecución de los emigrantes clandestinos con, por parte marroquí, una brutalidad denunciada por numerosas ONG de defensa de los derechos humanos. En el marco de la Europa fortaleza, se han instalado centros en las fronteras de Marruecos. 
    El reino cherifiano no tiene la ventaja del petróleo, pero dispone de otras cartas, la principal de ellas es el apoyo de los grandes patronos franceses y amigos de N. Sarkozy, cuyas empresas están bien implantadas en Marruecos (Bouygues, Accor, Dassault) que mantienen lazos que aseguran la perennidad de las relaciones tradicionales franco-marroquíes. Francia, que vela por mantenerse en Marruecos a través de esta política de donante-donante, es su principal sostén hasta el punto de impedir el Consejo de Seguridad de extender las c ompetencias de la MINURSO (Misión de las Naciones Unidas para el Referéndum en Sáhara Occidental) para velar sobre el respeto de los derechos humanos en esta colonia de África. 
    Marruecos ya había dado pruebas de su buena colaboración aceptando que los aviones de la CIA hagan escala en su suelo para interrogatorios violentos paracticados sobre presos extranjeros sospechados de terrorismo a cambio del apoyo de la administración de Bush a su plan de autonomía. Pero esto no funcionó cuando la Casa Blanca había creado el AFRICOM y previsto varios países para instalarlo. Ciertos países, como Argelia y África del Sur, se negaron a ello, mientras que según fuentes americanas, Marruecos se había presentado como voluntario contra un apoyo a su plan para el Sáhara. 
    El régimen de Rabat demostró que se ha vuelto ineludible a fuerza de chantaje y a fuerza de obstinación. Su insolencia, propia de todo poder totalitario, le permite ganar el silencio de las supuestas democracias occidentales sobre la represión del pueblo saharaui y su negativa a acogerse a la legalidad internacional en este conflicto que dura desde hace 34 años. 
    Esta política de trueque se hizo moneda corriente en los tiempos presentes. Ha sido denunciada por numerosas ONG y partidos políticos en el mundo. Libia acaba de poner al desnudo públicamente esta política creando una crisis política sin precedentes en Gran Bretaña. La liberación controvertida de Al-Megrahi ilustra el conflicto histórico entre los intereses nacionales y los valores.
  • La politique du troc

    Rien n’est gratuit, tout s’achète et se vend, pas nécessairement en espèces sonnantes et trébuchantes, mais souvent en services rendus, en assurances tous risques. Chantage ou opération de séduction, ce qui compte, en fin de compte, c’est le résultat. Le nouveau mot d’ordre est pragmatisme dans ces temps de crise.
    La politique du donnant-donnant a toujours été le pilier essentiel de la diplomatie marocaine. A l’époque de la guerre froide, le Maroc permettait des bases militaires contre le soutien des EEUU dans son effort de guerre contre le Front Polisario, faisant du Maroc le seul pays africain, mise à part, l’Afrique du Sud de l’Apartheid, à être intégré dans la stratégie militaire frontale de l’Ouest contre l’Est.
    Le soutien de l’occupation du Sahara Occideental était une condition sine qua non pour qui veut négocier avec Rabat. Même l’Union Européenne a été soumise à cette condition. Si l’UE offrait un « package économique » et la participation au Marché Intérieur, comprenant la participation à certaines politiques de l’UE et l’extension des libertés de circulation (des services, des marchandises, des capitaux et des personnes – en échange d’un « package démocratique », c’est-à-dire d’un engagement sur des valeurs communes de bonne gouvernance, de respect des droits de l’homme et du droit international, et sur des mesures de règlement des conflits, en ce qui concerne le Sahara Occidental, l’UE a dû accepter le statut avancé pour le Maroc en violant le droit international avec ses bateaux de pêche qui pratiquent dans les côtes sahraouies et en adoptant le silence concernant la question des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara. La raison de la soumission européene sont les services offerts par le Maroc.
    La disponibilité marocaine a été affirmée pour la traque aux migrants clandestins avec, côté marocain, une brutalité dénoncée par de nombreuses ONG de défense des droits de l’Homme. Dans le cadre de l’Europe forteresse, des camps ont été installés aux frontières du Maroc.
    La royaume chérifien n’a pas l’atout du pétrole, mais il dispose d’autres cartes notamment le soutien des grands patrons français, amis de N. Sarkozy, dont les entreprises sont toujours implantées au Maroc (Bouygues, Accor, Dassault…) qui entretiennent des liens assurant la pérennité des relations traditionnelles France-Maroc. La France, qui cherche à se maintenir au Maroc par cette politique du donnant-donnant, est son principal soutien jusqu’au point d’empêcher le Conseil de Sécurité de charger la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental) de veiller sur le respect des droits de l’homme dans cette colonie d’Afrique.
    Le Maroc avait déjà donné des gages de bonne collaboration en acceptant que les avions de la CIA déposent sur son sol, pour des interrogatoires musclés, des prisonniers étrangers suspectés de terrorisme en échange du soutien de l’administration Bush à son plan d’autonomie. Mais cela n’a pas marché lorsque la Maison Blanche avait crée l’AFRICOM et pressenti plusieurs pays pour l’y installer. Certains pays, tels l’Algérie et l’Afrique du Sud, ont refusé alors que, selon des sources américaines, le Maroc se serait porté volontaire contre un soutien à son plan pour le Sahara.
    Le régime de Rabat a prouvé qu’il l’est devenu incontournable à force de chantage et d’obstination. Son insolence, propre à tout pouvoir totalitaire, lui permet de gagner le silence des soi-disant démocraties occidentales sur la répression du peuple sahraoui et son refus à se tenir à la légalité internationale dans ce conflit qui dure depuis 34 ans.
    Cette politique de troc est devenue monnaie courante dans les temps présents. Elle a été dénoncée par de nombreux ONG et partis politique dans le monde. La Lybie vient de dévoiler publiquement cette politique en créant une crise politique sans précedent en Grande Bretagne. La libération controversée d’Al-Megrahi illustre le conflit historique entre les intérêts nationaux et les valeurs.
  • La lettre de course

    Le nouveau « Statut Avancé » que l’Union Européenne essaie d’accorder au Maroc ressemble beaucoup à ces contrats ou licences que les anciens rois donnaient aux pirates pour qu’ils agissent en leur nom, sous leur protection et ne fussent pas traités comme ce qu’ils étaient en cas d’une capture.


    Selon Wikipedia :
    << La lettre de course (du latin cursus," une course") était un document livré par les monarques des nations ou les maires des villes (dans son cas, les corporations municipales) en vertu duquel son propriétaire avait la permission de l'autorité d'attaquer des bateaux et des populations des nations ennemies. De cette façon, le propriétaire devenait une partie de la marine du pays ou la ville débitante.

    Les lettres de course ont été très utilisés dans le Moyen Âge et dans l’Âge Moderne quand les nations ne pouvaient pas couvrir les frais des marines propres ou bien celles-ci n’étaient pas suffisamment grandes. De cette manière, la France et l’Angleterre les ont amplement utilisées et l’Espagne les a utilisées très tardivement et dans peu d’occasions.

    Cela permet au propriétaire :

    – Pouvoir utiliser le mouillage et les ports de la nation qui l’octroyait.
    – Avoir l’accès aux ravitaillements et approvisionnements d’une forme égale ou similaire à celles dont disposaient les vaisseaux réguliers de la marine du pays en question.
     – Pouvoir la montrer à l’armée ennemie, en cas de capture, et solliciter être traité comme prisonnier de guerre, au lieu de comme pirate, évitant ainsi d’être pendu « d’une antenne, peut-être, de son propre navire », selon les mots du poète José de Espronceda.
     – Monter au degré de corsaire et se sentir membre de la marine réelle.
    – La montrer comme réclame pour le recrutement de l’équipage.

    Pour la nation ou la ville


    – Pouvoir contrôler de certaine manière le propriétaire. Ainsi Luis XIV et d’autres monarques français exigeaient de fortes cautions pour éviter que les armateurs obligent à ses employés à réaliser des actions impropres à un membre de la marine nationale.
    – Disposer d’une armée de mer sans devoir investir dans la construction de bateaux, recrutement d’équipage, d’armement, etc..
    – Avoir le droit à une partie des bénéfices obtenus.
    – Pouvoir alléguer que les actions réalisées contre des pays contre lesquels on n’était pas en guerre, mais à qui on voulait fustiger, étaient l’oeuvre de pirates étrangers à sa volonté. >>
    Ce texte me rappelle beaucoup la relation que l’Espagne et l’Union Européenne ont avec le Maroc. Il ne faut pas être très doué pour se rendre compte des similitudes des deux relations. L’UE et l’Espagne essaient d’agrandir cette lettre avec le statut avancé. Et je dis agrandir parce qu’ils l’ont déjà accordé.
    Oui, c’est vrai, il y a des différences mais dans le fond c’est ce qui est et on ne peut pas l’appeler d’un autre nom. Le Maroc laisse voir qu’il lutte pour les intérêts de l’UE et de l’Espagne en essayant de contrôler, sans rien contrôler, l’immigration illégale, le fondamentalisme, le terrorisme … Le Maroc fait partie de la « armée de mer de l’UE » mais il ne paie pas de forte caution, ce qui lui permet de réaliser des actions impropres d’un membre de l’UE.

    En contrepartie cette lettre de course donne le droit au Maroc à :
    -Continuer d’être une dictature avec forme de monarchie parlementaire.
    – Acheter un matériel de guerre à un bon prix quand il n’est pas offert.
    – Violer les droits de l’homme tant de la population marocaine au Maroc comme des saharauis dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    -Exporter à l’UE des produits dans des conditions optimales et aux prix moins chers que les produits de l’UE.

    -Faire chanter les membres de l’UE, en particulier l’ Espagne et envahir, sans aucune crainte des représailles, n’importe quel rocher dont il a envie.
    -Toréer le gouvernement espagnol et se payer sa tête comme si c’était Manolete sans crainte à avoir devant un « Islero ».
    Ca lui donne, vraiment, le droit de faire ce qui lui chante parce que, jusqu’à présent, on n’a pas démontré qu’il y a une pression effective de la part de l’UE et ses membres pour que le Maroc devienne une démocratie dans laquelle c’est le peuple qui commande et non le sultan et ses acolytes. De plus, des membres de l’UE, à travers leurs ministres respectifs, louent la « transformation » du Maroc et les avancements réalisés par ce pays dans des sujets comme les libertés publiques et le respect des droits de l’homme. Des affirmations tout à fait incompréhensibles pour nous qui nous suivons, au jour le jour, le pays voisin et les actions que réalisent les différents corps de sécurité tant sur le territoire marocain comme sur le saharaui.

    Il a été accordé au Maroc (et maintenant ont essaie de l’étendre) une lettre de course atypique dans laquelle il n’a que des droits et, apparemment, aucune obligation. Celui qui l’accorde ne doit pas oublier que, sous la lettre de course, le propriétaire agit au nom de qui la lui accorde en devenant complice de ses forfaits.

    Quelqu’un devrait expliquer les relations opaques (envers la citoyenneté) entre l’UE et le Maroc. Des relations incompréhensibles dans lesquelles il paraît qu’il y a un seul bénéficiaire de celles-ci, l’autre partie devenant un paganini. Des relations qui semblent plus être le résultat d’un chantage que d’un bon voisinage et d’une collaboration entre les deux parties. Des relations si obscures qu’elles nous laissent des mauvaises pensées.
    Traduction : Diaspora Saharaui
  • Le status quo selon le journal marocain Hespress

    Le journal digital marocain Hespress, dans un article publié le 21 août 2009, sous le titre de « Les précautions de l’autonomie », définit les différentes options découlant de la situation actuelle au Sahara Occidental. Parmi ces options, les status quo à travers la prolongation indéfinie de la mission de la MINURSO. Selon l’articuliste, depuis 17 ans, la mission de la MINURSO se prolonge, et rien n’empêche cela de perdurer encore 50 ans. Il ajoute que cette option a des côtés avantageux pour le Maroc :

    – Pour éviter tout risque pour le Maroc, le status quo est la meilleure solution et la moins chère et évitera de s’aventurer dans des terrains inconnus.

    – Empêcher la création d’un Etat fantôche soutenu de l’extérieur.

    – Le temps diminuera la détermination des sahraouis

    – Bouteflika est malade et sera fatigué

    – – La prolifération du terrorisme amoindrira l’influence internationale de l’Algérie.

    – Permettra de renforcer le rôle des juifs marocains pour soutenir le Maroc au niveau international.

    – La relation avec les USA et la France protégera le Maroc d’être condamné par la communauté internationale

    Cet article illustre largement les intentions de Rabat de faire perdurer la situation actuelle, en comptant sur l’état de santé du président Bouteflika et sur la montée du terrorisme en Algérie, une carte sur laquelle le Maroc a toujours joué. Le soutien du terrorisme en Algérie a été, depuis 1991, l’activité principale des services secrets marocains dans le contexte de la politique du but qui justifie les moyens.

    La rencontre tenue à Durnstein en Autriche, du 10 et 11 août, entre les délégations représentant le Maroc et le Front Polisario, n’a rien apporté de concret. Cette rencontre qualifiée d’informelle en vue d’une bonne préparation du 5e round de négociations entre les deux parties a tourné court puisque, de toutes les façons, peu de monde s’attendait à un résultat tangible. La seule concession a été une acceptation de publier un communiqué qui a été rendu public par le médiateur onusien Christopher Ross pour sanctionner la rencontre.

    Les deux parties, le Front Polisario et le Maroc, ont renouvelé leur « détermination à poursuivre les négociations le plus tôt possible »

    Le communiqué sur cette rencontre est identique à celui publié lors des quatre rounds de négociations à Manhasset. Le Front Polisario a souligné la « bonne atmosphère » qui a caractérisé les pourparlers. La même chose a été dite, en 1989, après la rencontre à Marrakech, avec feu roi Hassan II. Cela était il y a 20 ans.

    La vérité a été dévoilée par le journal Hespress. Le Maroc n’a rien à gagner en dehors du status quo dans un vain espoir de voir la situation bouleversée dans la région, soit par le terrorisme, soit par le départ de Bouteflika.

    « Le temps joue en faveur du Maroc et il faut le gagner avec des initiatives par-ci et par-là pour que tout le monde reste dans la salle d’attente, c’est moins dangereux que d’entrer dans la salle des opérations », souligne le journal Hespress. Parmi ces initiatives, les négociations qui n’aboutissent à rien.

  • Remember the Western Sahara? Conflict, Irredentism, Nationalism and International Intervention



    Written by Pablo de Orellana on August 7, 2009 – 11:15

    Almost 35 years have passed since Spain left its former colony to its sad fate of blood and war. As all parties stand now, the conflict is far from being resolved. This paper is an attempt to discern the motives and forces behind the Western Saharan conflict from the 1975 crisis to the present, taking into special consideration the international dimension of the conflict. Clad in the colours of the Cold War and the War on Terror, international support for both parties of this conflict very clearly illustrates the sinister imbalances and results of interstate sponsorship. Recently published research by Mundy[1] has brought to the forefront the importance of the part played by America, and especially Kissinger’s, role in the 1975 crisis: effectively castrating the capacity of international institutions and negotiation for conflict resolution.
    In November 1975, as Generalissimo Francisco Franco lay dying in Madrid, thousands of volunteers from the Green March, organised by the King of Morocco Hassan II, symbolically crossed into Spain’s former colony, marking what Moroccan nationalists regarded as the long-awaited reunification of the country. According to the terms of the Madrid agreement, the Western Sahara was to be divided between Morocco and Mauritania and all Spanish personnel were to withdraw by 28 February 1976.[2] The Popular Front for the Liberation of Seguia El-Hamra and Rio de Oro (POLISARIO), proceeded to evacuate up to 40,000 Saharawis to camps near the Algerian city of Tindouf. On 26 February 1976, the day that Spain withdrew from the tripartite administration of the territory, POLISARIO proclaimed the Saharan Arab Democratic Republic (SADR). Soon after, POLISARIO was at a war with Morocco and Mauritania -though clashes with the Moroccan army had already occurred in October 1975, before the peaceful Green March.[3] Whilst POLISARIO managed by 1978, with Algerian assistance, to defeat the Mauritanian army and force the Mauritanian government to renounce its claims to the territory, it was not capable of bringing the war to a conclusion, but only managed to hold off the Moroccan FAR in a stalemate that lasted until the UN-sponsored ceasefire of September 1991. The objective of this ceasefire was to hold a referendum of self-determination in early 1992, but this never took place. Further attempts to hold the referendum have been thwarted by objections by both sides over who should have voting rights in a plebiscite that would end all claims to sovereignty and legitimacy for one of the parties.
    The reluctance of Morocco and of POLISARIO to renounce their claim to sovereignty over the territory is at the core of the conflict. At present, Morocco administrates most of the territory of the Western Sahara and its reluctance to jeopardize its current position and claim to sovereignty has been unwavering since 1975. This is opposed with equal ferocity by the SADR government-in-exile, which represents a nationalist claim and sentiment, which in Tony Hodge’s opinion, has been only strengthened by the duration and ferocity of the struggle.[4]
    Another main cause for the Western Sahara conflict to this day is the capacity of both parties to elicit international support for their claims. Thus the pressure that the United Nations has been able to exert on both parties has been limited, and hitherto ineffective. The importance of the international sponsorship model resides in that the US had no direct interest in he Western Sahara, but it did have an interest in the maintenance of king Hassan’s anti communist regime in North Africa. Hassan had been able to link the survival of the monarchy to the outcome of the Western Saharan crisis.
    To elucidate the motives behind the conflict, it is first necessary to explore the key factors which played a role in the crisis of 1974-75 which led to the Moroccan occupation. These include domestic factors within the Western Sahara, Spain and Morocco, which caused the precipitous withdrawal of Spain and shaped the policy of Morocco. Secondly, it is also necessary to explore the role of the main foreign powers involved in the crisis: Algeria, the USA and France. Thirdly, I will attempt to discern how domestic and international factors, including the sponsorship of major powers, have developed up until the present day and ascertain their present relevance to the continuation of the conflict.
    Factors in the crisis of 1974-75
    From the latter days of Spanish rule until the present day, those advocating Saharawi nationalism and its claim to self-determination have proved extraordinarily resilient and determined in the face of overwhelming odds and prolonged desert warfare. Although this resistance was, to some extent, made possible by the assistance of foreign powers such as Algeria and Libya,[5] its roots lie in a sense of nationhood that originated during the Spanish administration of the territory, and which was exacerbated by the conflict. Resistance to Spanish authority had occurred at the beginning of Spain’s occupation and later in collaboration with the Moroccan Armeé de Liberation in 1957-58 which was quashed by the Franco-Spanish “Operation Ouragan”.[6] Hodges argues that at this stage, it is possible that ’some Saharawi participants in this struggle did embrace the ideal of becoming part of independent Morocco, but it is probable that most […] viewed their struggle as a resumption of the anticolonial ghazzian‘.[7] Indeed, I would classify the resistance to the beginning of Spain’s occupation as primary resistance, and therefore tribe-based rather than nationalist in essence. On the other hand, the resistance movement that Spain and France repressed in the 1950s was more nationalistic in nature and was therefore, secondary anti-colonial resistance, as per Terence Ranger’s definition.[8]
    By the 1960s and 1970s the colonial experience, which had offered some opportunities for education and employment and promoted sedentarization in new urban centres as well as integration into Spanish social and political frameworks, engendered a new generation of anti-colonial leaders who had studied abroad in Spain or Morocco and were intent on independence.[9] In 1967 a formal movement for independence, the Organisation for the Liberation of Saquiat al-Hamra and Wad al-Dahab was created by Mohammed Sidi Ibrahim Bassiri, a Reguibi who had studied in Casablanca, Cairo and Damascus. The movement was brutally repressed by the Spanish authorities in June 1970, and Bassiri was never seen again.
    Subsequently, in May 1973, the Frente Popular para la Liberación de Saguia el Hamra y Rió de Oro (POLISARIO Front) was created by young students and veteran activists led by El Ouali Mustapha Sayed. Polisario succeeded in rallying substantial support within Western Sahara and from the governments of Libya and Mauritania.[10] Spanish efforts to counteract the growing influence of POLISARIO -with an internal autonomy plan passed through the Djemaa (a consultative assembly of tribal representatives created in 1967 by the colonial authorities) in 1974, and the creation of the pro-Spanish party Partido de la Unión Nacional Saharaui (PUNS)- were ineffective.[11] In May 1975, a UN fact-finding mission visited the territory and concluded that ‘there was an overwhelming consensus among Saharans within the territory in favour of independence and opposing integration with any neighbouring country’ and witnessed ‘mass demonstrations, of support of one movement, the Frente POLISARIO’.[12] It seems clear that by 1975, large sections of the Western Saharan population were determined to achieve independence. This determination lies at the root of the conflict, as it translated into enough popular support for POLISARIO to engage in the war that ensued.
    In opposition to Saharawi determination to achieve independence lies Morocco’s strongly defended claim to sovereignty over the territory. This claim is grounded on the historical extent of Moroccan dominion that included Mauritania, large portions of western Algeria, Northern Mali and the Western Sahara and which was strongly advocated by the nationalist Istiqlal party. The nature of the claim seems difficult to grasp for Western observers, since “sovereignty” in this case is based on the personal allegiance of people to religious and political leadership -the Moroccan Crown- rather than territorial in nature as per the traditional Western understanding of the term. The Moroccan claim was based on the allegiance of tribes of the territory to the Moroccan Sultanate before the treaty of Fez of 1912. Indeed, the links between pre-colonial Morocco and Western Sahara seem to have been very close.[13] Spain denied that these links constituted a claim to pre-colonial sovereignty, affirming that the territory had been terra nullus before colonisation, and announced on 21 August 1974 that it would hold a referendum in 1975 to grant self-determination to the colony.
    Morocco, irate that the referendum would include the option of continuation of Spanish administration or independence, but not integration with Morocco, proposed on 17 September 1974 that the International Court of Justice be asked for an advisory opinion on whether Western Sahara had been terra nullus before colonisation and, if not, what had been the legal ties between it and Morocco and Mauritania. The crucial importance of this request was that, if the territory had been found to have ties of full sovereignty with Morocco, the decolonisation solution according to UN General Assembly Resolution 1514 (XV), paragraph 6, of 1960 would have been its reintegration rather than a referendum of self-determination.[14] This clause was intended to resolve the status of small enclaves, if their pre-colonial sovereignty status had been clear, by returning them to their pre-colonial authority. It was not however, designed to assist in the decolonisation of areas as large as the Western Sahara.
    The court decided that there had been legal ties of fealty between -some, not all- individual tribes and the Sultan as well as links relating them with a Mauritanian entity, but that these did not amount to sovereignty rights. The ICJ also affirmed the right of the territory to self-determination. The ruling ‘made victors and vanquished of all the interested parties, leaving each and every one of them free to draw its own conclusions’.[15] Hassan II hailed it as global recognition of Morocco’s claim and proclaimed the Green March to recover the territory.
    Hassan’s determination to recover the Western Sahara was however, not only motivated by historical claims. As well as extremely rich in fish, the Western Sahara was the world’s sixth largest exporter of phosphates; the only potential competitor for Morocco’s phosphate export industry. It is however, most important to consider that the monarchy was experiencing a low point in its popularity and stability after two coup attempts in July 1971 and August 1972 which had threatened the king’s life. The second attempted coup involved the Defence Minister, General Oukfir, and was followed by a rural rebellion and urban rioting in March 1973. This reflected a wider discontent with the economic and political situation of the country. Given this state of affairs, ‘Hassan knew that he had to rebuild the Moroccan political system and forge a common purpose with the nationalist opposition’[16] as well as a wider national consensus with his rule. The recovery of the Western Sahara became a rallying point for Moroccan public opinion. The call for 350,000 volunteers for the Green March was extremely successful, turning out 524,000. More importantly, ‘the opposition parties rushed to support him, as did the PLO and many Arab governments’.[17] The cause of national union had provided a purpose that united popular opinion, the nationalist parties and the monarchy, which could ‘once again take over domestic hegemony through the domination of the nationalist discourse’.[18]The fate of the monarchy became linked to Moroccan annexation of the territory.
    A cold morning in late October 1975, in the usual council room at the Pardo palace, witnessed the last scene of the agonising Caudillo. The adjacent room hid from view the complex machinery that kept the dictator alive through a multitude of tubes and wires. Franco was brought in by two medics in military uniform; he was dressed in full military regalia, signifying his leadershipof the three armed forces. Besides him sat Jose Luis Solis. Arias Navarro exposed the pressing situation in the Spanish Sahara and Morocco’s position. The dictator’s reply was clear and dry: ‘Declarad guerra a Marruecos’.[19] However, war was never declared. It seems to me that the ministers of the dying dictator concluded that a smooth transition after his death was of greater importance than Spain’s commitment to its colony.
    Prince Juan Carlos’ position in the crisis is also ambiguous. His dashing visit to the territory and the crack troops defending may have been designed to ingratiate himself with the army and with the Spanish residents of the territory, who were soon after evacuated to Spain, rather than a statement of Spain’s determination to defend the territory. In any case, his long-lasting friendship with king Hassan and his son suggest that the King of Spain’s position at least shifted to one of acceptance of the loss of the Western Sahara to Morocco.
    The Spanish regime’s concern with Franco’s succession and a peaceful transition were amongst the most determinant factors behind Spanish policy during the crisis. The country had been in unrest since the assassination of Prime Minister Admiral Carrero Blanco by ETA in 1973. He was succeeded by Arias-Navarro, who presided over divisions in the cabinet, Franco’s final periods of illness, calls for democracy as well as increasing violence by Basque separatists. Even though Moroccan military forces were not a match for Spanish crack troops stationed in the colony,[20] the political consequences of war could have been catastrophic for the regime. The Spanish government was also under pressure from the USA and France[21] to leave the territory to Morocco, possibly after a face-saving agreement, as destabilisation of the Moroccan monarchy would have been as undesirable as the effects of a colonial war on Spain.[22] Even though Foreign Minister Cortina y Maurí had tried to insist on a referendum and may have met with POLISARIO leader El-Ouali in September 1975,[23] he seems to have been overtaken by the more radical faction led by Solís Ruiz, that was willing to submit to Hassan’s terms.[24] A smooth transition after Franco’s death was of greater political importance than Spain’s commitment to self-determination for its former colony.
    The international dimension
    The role of the international community was crucial in determining the outcome of the 1975 crisis. Firstly, Algeria had, since its independence in 1962 been opposed to Morocco. Their enmity stemmed from regional rivalry spurred on by ideological confrontation. Morocco was a conservative, pro-western monarchy whilst Algeria was a state born of revolution and the champion of the non-aligned movement. Morocco had claimed large portions of Western Algeria on historical grounds and rejected the principle of uti possidetis; this confrontation led to the 1963 Sand War.[25] Similar arguments were used by Morocco[26] to justify sovereignty over the Western Sahara. Morocco’s thinly veiled rejection of self-determination, which Algeria defended, alarmed Boumedienne’s government as Hassan was ‘conjuring back to life the old demons of Greater Morocco’.[27] It has been suggested[28] that Algeria’s qualms about Moroccan claims on the territory might also have been the result its desire to gain a route to the Atlantic across the Western Sahara for its iron ore,[29] as well as interests relating to the territory’s resources. Hodges, however, rejects ideological and economic reasons and points to Algerian concerns that ‘the regional “balance” between Algeria and Morocco would tilt dangerously to Hassan’s advantage’[30] as well as that of the Western block. I would suggest that the Algerian position was the result of ideological factors and a desire to undermine the Moroccan regime. After much hesitation Algeria embraced the cause of POLISARIO, even committing its own troops at the very beginning of the war, and started diplomatic, economic support as well as supplying Soviet-made military hardware. Support from Algeria proved more substantial than that from neighbouring Libya and enabled the Front to expel the Mauritanians and keep the Moroccans in an expensive military stalemate.
    The crisis of 1975 fell within the global Cold War rationale, which contributed to the prolongation of the conflict. Assumptions about the importance of Morocco in Africa and the Arab world, its strategic location, its opposition to Communism, Arab Nationalism and its role in regional stability led France, the USA and even Spain to conclude that the stability of the Moroccan monarchy was of paramount importance.[31]
    This strategic alignment resulted in very solid sponsorship from the US and France, which translated into substantial support in terms of arms supplies,[32]economic aid and diplomatic support. The latter was crucial in the development of the crisis of 1975 and the continuation of the conflict to this day. Mundy convincingly argues that in order to ensure Hassan’s political survival, the USA had not only slowed down and contained the actions of the Security Council, but also had ‘an explicit directive from President Ford to pursue an unambiguously pro-Moroccan policy’.[33] The American ambassador to the UN in 1975-76, Daniel Patrick Moynihan, wrote that the USA’s primary objective had been for ‘the UN to prove utterly ineffective in whatever measures it undertook’.[34] This translated into pressure for weak resolutions favouring Morocco and possibly even facilitating a ‘”rigged UN [referendum] vote”‘,[35] as well as pressure on the Spanish government to negotiate directly with Morocco. Secretary-General of the colony Luis Rodriguez de Viguri, testifying before the Cortes in the course of Spanish parliamentary investigations into the withdrawal from the colony, blamed US and French governments for the pressure that resulted in the handover to Morocco.[36]
    It seems clear that diplomatic support from the USA and France was essential in securing the outcome of the crisis in Morocco’s favour, against UN principles of self-determination, in order to ensure ‘the stability of King Hassan’s shaky throne’.[37] The consequence of Morocco’s by-passing of international law, to the point of even avoiding a “rigged” referendum in 1975 was (as in East Timor and Palestine) an uneasy arrangement based on de facto power and military force and is, to this day, one of the main causes for the conflict.
    The tenets of the conflict today
    The military stalemate of the succeeding two decades was broken by the UN-sponsored ceasefire agreement of 1991, which planned for a referendum in early 1992 and the establishment of a peacekeeping force, MINURSO. The referendum has never taken place; the ceasefire has been occasionally broken by both parties, the refugees have not returned, and Morocco has been able to take military advantage of the ceasefire to expand its control over the territory.[38]
    For ten years following the ceasefire, the focus of the conflict was the contention over who exactly should vote in the referendum. POLISARIO campaigns for an electoral list based on the 1974 Spanish referendum, claiming that Morocco has since changed the demographic conformation of the territory and that Moroccan immigrants should have no right to vote. Morocco contends that thousands of Saharawis (such as the descendants of the survivors of “Operation Ouragan”[39]) have been excluded from the electoral roll and does not accept the various lists drawn up by MINURSO. Endless appeals have meant that the parties could never effectively agree on a voting list that did not favour their claim. This is because the referendum is a ‘winner takes all’[40] contest that will determine the survival of either cause.
    By 2001, the new envoy of the Secretary General, James Baker, concluded that the 1991 settlement plan could not be implemented and proposed a Framework Agreement that suggested Moroccan administration in preparation for a referendum, with an electoral roll that included all permanent residents of the territory since 31 October 1998, which was rejected by POLISARIO. In 2002 Kofi Annan proposed that the Security Council select one of four options (1: The settlement plan, 2: the Framework Agreement, 3: division of the territory and 4: termination of MINURSO) for Baker to develop and which would be imposed by the Security Council on the parties without further negotiations. The Security Council was unable to agree on any of the options. In 2003 Baker proposed a “Peace Plan” based on a referendum that would include MINURSO’s existing voter list and UNHCR’s list of Saharawi exiles and residents since 30 December 2003, with UN final word on eligibility; POLISARIO accepted but Morocco did not, unhappy with the non-negotiable aspects of the plan.
    Moroccan determination to annex the territory was not diminished by the extremely high costs of the war and the economic crisis of the 1980s. The monarchy’s legitimacy is so inextricably related to the Western Sahara that it cannot abandon the drive for sovereignty, especially now that within Morocco the territory is considered an integral part of the nation by the authorities. In September 1996 the government hailed West Saharan participation in a constitutional referendum as evidence of their allegiance.[41] This stance is also denoted by the deal signed in October 2001 with Kerr-McGee and TotalFinaElf for oil exploration in Saharan waters.[42] The stakes have only been raised by the discovery of oil. Moroccan policy is now to seek an agreement with POLISARIO that would legitimise its de facto control of the territory,[43] as it attempted to achieve in June 2007 in talks at Manhasset (New York).[44]
    Algeria’s domestic problems have reduced POLISARIO’s room for manoeuvre as material assistance to POLISARIO has been reduced and Algeria now expects the Front to pursue its goals through diplomacy rather than arms.[45] Libya has also withdrawn its assistance, as Colonel Qadhafi estimated that continued support of the Front could “Balkanise” the Maghrib.[46] However, as recent failed negotiations have demonstrated, Algeria still backs POLISARIO, especially in terms of diplomatic activity and support in negotiations. This should not be surprising, as current president Bouteflika was the foreign minister that first supported POLISARIO in 1975. The observer must also take into account Morocco and Algeria’s competition for regional hegemony. Indeed their quest is all but concluded, and the Western Sahara is a major factor, as formal annexation of the territory by Morocco could undermine Algeria’s Position.
    Morocco enjoyed great support from the United States and France during its war against POLISARIO before the ceasefire with France as the main arms supplier and the USA providing large amounts of financial aid, loans and military material.[47] Spain has never taken serious action to rectify its betrayed commitments to self-determination in its former colony. Morocco has enjoyed continued international support, especially since it has proved to be a key ally in the War on Terror.[48] It retains sufficient diplomatic support from France and the USA to ensure that no resolution will be imposed upon it by the Security Council. In October 2003, President Chirac declared France’s support of the Moroccan position at the Security Council and that ‘a solution requires the agreement of the parties, especially that of the two principal parties, and cannot be imposed by the international community against the will of one of the parties’.[49] John Bolton, USA representative to the UN 2005-06, wrote in his memoirs that, although it was clear that a fair referendum would result in independence, this ‘would destabilize Morocco and risk a takeover by extreme Islamicists’ and that ‘there was no doubt that stability for King Mohammed VI trumped self-determination’.[50] Support from France and the USA, but also the tacit support and recognition[51] granted by other powers such as the UK, Spain and the EU[52] to Morocco means not only that no peace plans will be enforced against its interests, but also the plight of those whose human rights are being infringed in the Western Sahara [53] and in the camps around Tindouf will continue to be ignored.[54]
    It is clear that sponsorship of the Moroccan position by France and especially the United States is the key to Morocco’s continued military effort against POLISARIO as well as its capacity to block any UN action by ensuring that, under the threat of veto, the Security Council will not make any peace proposal enforceable upon Morocco. The same influence that allowed the United States itself to bypass the UN in the 2003 Iraq invasion is being enjoyed by Morocco in its breach of UN self-determination processes and its effective conquest of the territory.
    ***
    Consequently the forces behind the Western Saharan conflict are: firstly Spain’s inability and lack of will to resist Moroccan pressure for a handover without a referendum in 1975, which resulted in the unresolved status of the territory. To this day, Spain’s governments have taken no action to resolve this situation.[55]Secondly, the position of the Moroccan Monarchy and POLISARIO are of central importance: Mohammed VI would be seriously damaged by a surrender on the issue, as this would completely destroy the monarchy’s nationalistic initiative. Neither side is willing to renounce sovereignty. In any case, Moroccan control of the territory is very thorough and would very difficulty be reversed by POLISARIO militarily, as the limited support the Front currently receives from Algeria would not allow it to reproduce the more successful campaigns of the 1970s and 1980s. Thirdly, explicit sponsorship and implicit international support for Morocco precludes any solution being imposed upon it by the UN, meaning that it is now able to push for a solution based on partial autonomy rather than independence because of the fait accompli of its power over the territory.
    The diplomatic stalemate continues because both parties are still resolved on the pursuit of sovereignty over the Western Sahara. The key to the current stalemate is the reluctance of both parties to reach an agreement and the Security Council’s unwillingness to take measures to enforce one thanks to effective sponsorship of Morocco by France and the US.[56] All the measures that the UN has taken thus far to resolve the issue have been based on the Good Offices initiatives of the Secretary General (under Chapter VI of the UN Charter), and are therefore likely to fail because the General Council is unwilling to impose any part of a peace initiative on the parties.
    Prospects for peace would necessitate more forceful action from the UN, which would require American and French support, but would result in criticism and instability for the Moroccan Monarchy. In the meantime, hundreds of thousands of Saharawi refugees live in shameful conditions in the Tindouf camps with little prospect of change. The diplomatic community expresses its sympathy for the plight of the Saharawis, but is not prepared to take action.[57] Decisive re-evaluation by Barak Obama on policies of collaboration against terror and human rights have the potential to endanger the international support which makes the Moroccan position tenable, but unfortunately, this seems unlikely.

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    [1] J. Mundy, ‘The United States and the 1975 Moroccan Takeover of the Spanish Sahara’, The Journal of North African Studies Vol11, 3, pp. 275-306

    [2] A. Thobani, Western Sahara Since 1975 Under Moroccan Administration, pp58
    [3] T. Hodges, Western Sahara: The Roots of a Desert War, pp220
    [4] Hodges, ‘The Origins of Saharawi Nationalism’, pp56
    [5] G. Joffé, ‘Western Sahara: Conflict Without End? Le Monde Diplomatique, Spanish Edition, February 2009
    [6] T. Marks, ‘Spanish Sahara – Background to Conflict’, African Affairs, Vol. 25, 298, p.p6
    [7] Hodges, Origins of Saharawi Nationalism, p. 32
    [8] T. O. Ranger, ‘Connexions between ‘Primary Resistance’ Movements and Modern Mass Nationalism in East and Central Africa: II’, The Journal of African History, Vol. 9, No. 4 (1968), pp. 631-641
    [9] George Joffé, ‘Conflict in the Western Sahara’, Conflict in Africa, ed Oliver Furley, pp119
    [10] Thobani, pp48
    [11] Ibid, pp49
    [12] Report of the UN Visiting Mission to Spanish Sahara, 1975, quoted in Hodges, The Roots of a Desert War, pp199
    [13] Joffé, ‘Conflict in the Western Sahara’, pp116
    [14] G. Joffé, ‘ICJ and the Western Sahara’, War and Refugees: The Western Sahara Conflict, pp21
    [15] B. O. Okere, ‘The Western Sahara Case’, International and Comparative Law Quarterly, Volp28,2, pp312
    [16] C. Pennell, Morocco since 1830, pp333.
    [17] Ibid, pp339
    [18] J. Sater, Civil society and Change in Morocco, pp44
    [19] Private communication from Solis and Franco’s personal surgeon, Dr. Pozuelo.
    [20] Hodges, Roots of a Desert War, pp215
    [21] Ibid, pp215
    [22] The recent overthrow of the Portuguese Estado Novo, undermined by colonial wars, by socialist revolutionaries must have weighed heavily on Spanish politicians.
    [23] Hodges, pp205
    [24] J. Mundy, pp290
    [25] AA Heggoy, ‘Colonial Origins of the Algerian-Moroccan Border Conflict of October 1963′, African Studies Review, Vol13,1, pp21
    [26] ‘Morocco based its arguments on the situation as it had been before the intrusion of the Europeans’,Ibid, pp20
    [27] Hodges, Roots of a Desert War, pp191
    [28] Not least by Secretary of State Kissinger. Mundy, pp297
    [29] mined in southwestern Algeria, far from the smelting plants on the Mediterranean coast.
    [30] Hodges, Roots of a Desert War, pp194
    [31] Joffé, ‘Conflict in the Western Sahara’, pp125
    [32] Seddon, ‘Morocco and the Western Sahara’, Review of African Political Economy, 38, pp. 24-47
    [33] Mundy, pp300
    [34] Daniel Moynihan, A Dangerous Place, pp247
    [35] Conversation between Kissinger and President Ford, 11th November 1975, Mundy, pp300
    [36] Ibid, pp290
    [37] T. Franck, ‘The Stealing of the Sahara’, The American Journal of International Law, Vol70, No4, pp696
    [38] D. Seddon, ‘Western Sahara Tug-of-War’, Review of African Political Economy, No. 52, pp112
    [39] Joffé, ‘Conflict in the Western Sahara’, pp117
    [40] E. Jensen, Western Sahara, Anatomy of a Stalemate, pp13
    [41] Pennell, pp379
    [42] Western Sahara Campaign, ‘Oil: Shifts in the Balance’, Review of African Political Economy, Vol30,96, pp340
    [43] Simon Tisdall, ThepGuardian, 13.3.2007
    [44] Ian Black, ThepGuardian, 18.6.2007
    [45] Joffé, ‘Western Sahara: Conflict Without End?’
    [46] Ibid
    [47] David Seddon, ‘Morocco and the Western Sahara’, pp29
    [48] ‘[…] the US has reportedly sent terrorist suspects to Morocco for interrogation in the programme known as “extraordinary rendition”‘. C. Ross, Independent Diplomat, p. 125
    [49] Press Conference 11/11/2003 (myttranslation)
    [50] J. Bolton, Surrender is not an option, pp368
    [51] Ross, p 113
    [52] Javier Solana in a recent visit to Morocco declared that the EU regards Morocco as ‘a leading partner in the Mediterranean region’, Thobani, pp297
    [53] HumanpRightspWatchpWorldpReportp2007
    [54] Thobani, pp247
    [55] Spain’s action to this day have been limited to the weak voluntarism of private individuals welcoming Saharawi children to spend the summer in Spain.
    [56] Jensen, pp112
    [57] Ross, p 114

  • Les intellectuels marocains et le Sahara Occidental

    La question du Sahara Occidental est pour les marocains un concept entraînant trois types de visions différentes. La première, c’est l’opinion du citoyen marocain ordinaire. Et c’est un point de vue qui se divise lui-même en deux. Le premier, c’est celui des citoyens qui ignorent tout du sujet, mais qui ont adopté l’approche du régime marocain sur la « marocanité » du Sahara. Ils n’ont pas nécessairement de mauvaises intentions, mais la manière dont le problème est présenté (par l’utilisation d’inexactitudes historiques) leur a fait croire que le territoire du Sahara n’est qu’une extension historique du Maroc. Pour le second, il concerne les citoyens qui savent que le Sahara ne fait pas partie du territoire marocain, mais ils préfèrent rester à l’écart, ne se préoccupant au fond que d’eux-mêmes. La seconde grande opinion, c’est celle des intellectuels de la société marocaine. Cette catégorie sait mieux que personne que le problème du Sahara a été fabriqué par le régime afin d’ajuster la situation interne du Maroc (exclusion de l’armée, exclusion de toute tentative de réforme, au prétexte que le pays fait face à un danger qui menace la sécurité de son unité). Mais cette catégorie a préféré rester silencieuse pour éviter des poursuites entreprises par le gouvernement. Cela en raison de la férocité pour laquelle le régime était connu, en particulier sous le règne d’Hassan II. En ce qui concerne le troisième point de vue, c’est celui des investisseurs majeurs au Maroc qui se sont toujours tenus derrière l’attachement de la monarchie au problème du Sahara. L’objectif de cette catégorie est de conserver ses profits, même s’ils sont pratiqués au détriment du Maroc. Certains parmi ces investisseurs opèrent dans le secteur des phosphates (en s’appropriant des phosphates du Sahara, en le rajoutant au phosphate du Maroc, ils peuvent ainsi garder le leadership dans le secteur), ils sont les fournisseurs de l’armée marocaine au Sahara (il y a plus de 200.000 soldats au Sahara, ils représentent un marché sûr ouvert à ceux qui monopolisent les produits alimentaires, les hydrocarbures, les poissons, les cigarettes, les pièces de rechange et différents types de services). Au niveau international, les pays qui ont poussé Hassan II à envahir le Sahara – parmi lesquels la France, les Etats-Unis – même s’ils ont soutenu le Maroc, pratiquaient une politique n’ayant comme seule intention que de conserver l’instabilité dans la région de l’Afrique du Nord. Ils sont enchantés avec le statut quo.

    De nombreux marocains nous ont habitués (dans tous les forums) à utiliser des expressions, comme le Sahara Marocain, les mercenaires et les dissidents du Polisario, les citoyens marocains emprisonnés à Tindouf et autres réflexions qui reflètent l’ignorance des auteurs de ces commentaires, avec pour toile de fond le conflit dans le Sahara. Le Maroc n’a-t-il pas proposé un référendum ? Pourquoi il le refuse aujourd’hui, s’il était sûr que les Sahraouis allaient choisir le Maroc ? Pourquoi accepte-t-il la Minurso au Sahara si ce territoire était le sien ? Et les réfugiés sahraouis à Tindouf ? Sont-ils des fantômes ? Pourquoi le Maroc discute avec les membres du Polisario, si vraiment ces gens sont des mercenaires ? On ne peut pas continuer à nier que la RASD est membre de l’UA, et 80 pays d’ailleurs, dont des pays arabes, comme la Mauritanie, la Libye, l’Algérie (3 pays du Maghreb sur 5), la Syrie, le Yemen,etc.. reconnaissent aujourd’hui la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) tandis qu’aucun ne reconnaît la légitimité du Maroc sur le Sahara… Le Royaume du Maroc se trouve seul contre tous.

    C’est drôle de voir certains parmi eux répéter « Le Maroc de Tanger jusqu’à Lagouira” malgré le fait que Lagouira soit actuellement contrôlée par les autorités mauritaniennes avec l’accord du Polisario depuis la signature de l’accord de paix du 5 août 1979 qui a mis fin aux hostilités entre le Front Polisario et la Mauritanie.

    Beaucoup de ces commentaires proviennent d’adolescents des banlieues françaises qui, à cause de leurs âges, ignorent entièrement la réalité du conflit. Mais ce qui est triste c’est le discours prôné par des éminents intellectuels à l’étranger connus par leur opposition au régime marocain.

    Ils sont progressistes démocrates, réformistes, mais, dès qu’il s’agit d’aborder le sujet du Sahara Occidental, ils sont plus royalistes que le roi et ils ne font que répéter des expressions insérées dans leurs esprits par le régime qu’ils contestent. Des expressions vides communes et des slogans adressés à la consommation locale comme l’expression « mercenaire du régime algérien ». Est-ce qu’un mercenaire aurait résisté 34 ans ? Non, il s’agit de la cause d’un peuple opprimé convaincu de son droit. Grâce à cette conviction il a été capable de résister face à une puissante armée soutenue par les armes françaises, américaines, espagnoles, et les expertises israéliennes dans la construction des murs de défense, avec l’argent saoudien et émirati.

    L’élite marocaine adore imputer à l’Algérie les échecs cuisants de la position officielle du Maroc à propos du conflit. Pourquoi oblige-t-on toujours le peuple marocain à imputer à l’étranger l’incendie qui embrase sa demeure? La position de l’Algérie n’a pas changé d’un iota que ce soit en 2009 ou lorsqu’elle a voté la résolution 2075 en 1965 sur le Sahara-Occidental.

    Le peuple marocain, qui a donné une élite, tels Mokhtar Souissi, Mohamed Abed Al Jabiri, Tahar Ben Jelloun, Fatma Merini et autres, ne peut garder le silence devant la violence d’une rare sauvagerie dont ont été victimes les Sahraouis dans les universités marocaines et dans les territoires occupés du Sahara-Occidental

    Les intellectuels marocains, comment peuvent-ils accepter que leur pays continue à s’inscrire en faux contre les efforts de la communauté internationale et continue à se dérober de ses engagements internationaux en refusant une consultation référendaire démocratique? Le peuple marocain accepte-t-il de voir des femmes sahraouies de tout âge, parfois enceintes, malmenées, piétinées, assistant impuissantes à la répression féroce de leurs enfants qui finissent dans les cachots, loin d’elles? L’élite marocaine doit se débarrasser des discours officiels passés en boucle, telle une antenne, qui alternent chantages et menaces contre des ennemis qui n’existent que dans la propre imagination du gouvernement marocain.

    C’est rarement qu’on rencontre un intellectuel marocain intègre et honnête envers le peuple sahraoui. Les violations des droits de l’homme ont été dénoncées par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève et par de nombreuses organisations internationales : Human Rights Watch, Amnesty International, « Fondation France Libertés », « Société internationale des droits de l’homme », « Mouvement international de jeunes et d’étudiants pour les Nations Unies », Fédération syndicale mondiale, etc. Mais les intellectuels marocains qui se prétendent soucieux de défendre les droits de l’homme au Maroc n’en disent pas un mot ! Les sahraouis sont considérés comme des ennemis à la solde de l’Algérie parce que ces élites sont bourrées de décennies de propagande du plus grand boucher de l’histoire du Maroc, Hassan II, et son héritier continue à alimenter cette haine contre le pays voisin. Le régime marocain a réussi à faire fantasmer les intellectuels marocains sur le sujet du Sahara.

    ALI Lamrabet, le journaliste marocain intègre a été condamné par un tribunal de Rabat à 10 ans d’interdiction d’exercer son métier, tout simplement par ce qu’il a déclaré que les sahraouis ne sont pas séquestrés à Tindouf, comme le véhicule la propagande officielle. Si c’est à cause de la répression que les intellectuels ne peuvent exprimer leur solidarité, la moindre des choses qu’ils peuvent faire, c’est de le reconnaître et adopter le silence pour ne pas être complices du régime qu’ils dénoncent.

    Nous, les Sahraouis, nous ne sommes ni marocains, ni mauritaniens, ni algériens… Nous sommes nous-mêmes : des Sahraouis. Le peuple marocain frère manipulé par le Makhzen fera mieux de combattre la monarchie qui le spolie de ses richesses et de sa dignité. Le peuple marocain et nous, sommes victimes au même titre de la tyrannie de ce régime féodal. Le magazine Forbes a publié dernièrement des statistiques déconcertantes : la fortune personnelle de Mohamed VI a atteint 2,5 milliards de dollars après avoir augmenté d’un milliard de dollars en 2008. La gestion des douze palais du roi du Maroc coûte un million de dollars par jour, soit pas moins de 365 millions de dollars par an. Une somme énorme dépensée essentiellement dans les vêtements et les voitures de luxe, alors que le PIB par habitant au Maroc est de seulement de 4000 dollars. Chaque année, l’Etat marocain verse 205 millions d’euros au roi. Dans un pays pauvre, cela est humiliant et assez pour refuser la nationalité marocaine.

    Et il convient de rappeler qu’aucune force au monde ne peut annihiler la volonté d’un peuple, fût-il petit, et partant l’empêcher d’exister et de recouvrer sa liberté. Un règlement juste du conflit du Sahara Occidental va créer une atmosphère d’harmonie, de paix et de coopération entre les pays de la région et serait bénéfique pour tous les peuples de la région.

  • La diplomatie mendiante

    Le 15 janvier 2009 le Maroc a rompu ses relations diplomatiques avec le Venezuela et le 06 mars 2009 la même décision est prise contre la République Islamique de l’Iran. Dans les normes qui régissent les relations diplomatiques entre les états, telle décision est un dernier recours rayé au casus belli, auquel on recourt seulement après une détérioration sans palliatifs dans les relations et la frustration de tentatives colossales pour les corriger. Par cela, la décision marocaine et la légèreté avec laquelle a été prise laissent n’importe quel observateur perplexe.

    Mais, pour les connaisseurs des mésentères du conflit sahraoui-marocain c’est une attitude classique de l’amalgame, de la confusion et la distorsion qui a caractérisé la diplomatie chérifienne depuis les commencements du conflit en 1975. Dans tous ses mouvements dans la scène Internationale, le Maroc essaie de suppléer à son manque d’arguments légaux pour se présenter comme la victime sans défense et innocente, poursuivie toujours par des ennemis externes, et s’efforce de colorer les sahraouis et leurs cause comme un « malheur » qu’il faut extirper par le danger qu’il représente.

    Une simple question de décolonisation comme c’est le cas du Sahara Occidental, Rabat a essayé de la transmuer selon la direction des vents qui soufflent, une fois, dans le fantôme du communisme qui menace à sa sécurité et à la sécurité des pays occidentaux, d’autres fois comme une menace de la Libye, quand Gadafi était considéré par l’administration Reagan comme la personne la plus dangereuse du monde, et parfois, par-dessus le marché du ridicule, que les saharauis sont simplement des réfugiés du Níger et du Mali poursuivis par la sécheresse et recrutés comme mercenaires par l’Algérie aux fins hégémoniques. Aussi la menace et le chantage ont été une arme favorite dans l’arsenal de propagande et spécialement avec l’Europe et les EEUU en particulier. Des menaces d’une manière explicite, et en général à sotto voce comme quelqu’un qui veut dire : ¨appuyez ma position ou bien tenez-vous aux conséquences de mes exportations de drogues, d’immigrantes et de terroristes ».

    La rapidité et la fluidité de l’information dans ces moments – le côté positif de la globalisation – a dissipé l’ignorance et a éboulé une grande partie de cette litanie d’arguments et de clichés en dissipant les nuages du mensonge et de la désinformation dont le Maroc enveloppait sa propagande pernicieuse.

    Cependant, et contre vents et marées, le mantra se répète. Aujourd’hui, il essaie de métamorphoser à nouveau les sahraouis en terroristes par la sensibilité du sujet dans les pays occidentaux et s’efforce de découvrir les nouveaux sillons par lesquels diriger une nouvelle version de sa propagande désespérée. Cela n’a pas convaincu les américains pour installer l’AFRICOM au Maroc en échange de leur soutien au plan d’autonomie. Au contraire, le Maroc a été écarté par les pays de la région de toute coopération dans la lutte contre Al-Qaïda au Sahel.

    La rupture des relations avec le Venezuela et l’Iran témoigne de la faillite de la diplomatie et l’échec de l’argumentation marocaines. Certains croient déjà aux contes de fées où des géants sont confondus avec des moulins, comme dans l’histoire de Don Quichote. Cependant le Maroc persiste. La décision de rompre avec ces deux pays de poids dans la scène mondiale démontre, d’une part, la recherche désespérée de nouveaux arguments et du décès des maniements faits jusqu’au moment, et d’autre part, reflette une panique par le changement de l’administration dans deux pays alliés dont le soutien est vital pour la survivance de l’agression et l’occupation illégale marocaine du Sahara Occidental : les États-Unis et Israël. Il n’est pas moins inquiétant la succession de l’envoyé spécial des NNUU, Peter Van Walsun, par Christopher Ross et le manque de garanties – pour le moment – de l’attachement du dernier à la thèse marocaine comme son prédécesseur.

    Le nouveau locataire de la Maison Blanche était une énigme pour le Maroc. Mais Rabat sait très bien, qu’au moins l’oreille du nouveau président américain n’est plus uniquement un monopole du lobby marocain en ce qui se rapporte à la question du Saharaui Occidental – comme dans les temps de l’administration Bush-. Des amis du peuple sahraoui, influents dans le Sénat et dans le Congrès ont été très décisifs dans l’élection d’Obama et ils sont très engagés là-dessus. Plus inquiétant encore, c’est l’avancement d’une nouvelle génération de leaders qui s’approchent des centres de pouvoir et de décision à Israël, les leaders provenant de la diaspora russe juive conduits par Liberman, un leader ultra conservateur du Parti Beituna qui a fait du solgan « le meilleur arabe est l’arabe mort » presque sa devise politique et qui soustrait inexorablement l’influence des juifs d’origine marocaine et des leaders connus avec lesquels la monarchie Alaouite nourrit des relations ésotériques. C’est la raison pour laquelle le Maroc vient de donner le feu vert à l’association des amazighs juifs qui revendiquent l’établissement des relations diplomatiques avec Israël.

    Ce nouveau terrain inexploré a forcé la décision précipitée de la rupture. Le Maroc a à offrir quelque chose de nouveau au son des nouveaux vents, il ne peut pas grossièrement se présenter devant la nouvelle administration d’Obama et d’Israël avec des arguments d’un goût de déjà vue et exiger à nouveau le beurre et l’argent du beurre.

    Le Maroc sait bien que l’Iran et le Venezuela sont deux plaies qui angoissent n’importe quelle nouvelle administration aux États-Unis et en Israël : le Venezuela par son intrépidité à condamner Israël de manière sonore et sans cachette lors de la dernière massacre de Gaza contre les palestiniens, – avec plus de contundence que n’importe quel pays arabe – et l’effet contagieux de Chávez en Amérique latine qui menace d’une révolte en masse du continent contre l’hégémonie traditionnelle américaine.

    L’Iran n’est pas moins coupable – aux yeux des deux nouvelles administrations – par son audace à essayer de rentrer dans le club atomique et de casser le monopole de l’énergie nucléaire au moyen Orient dont, pour le moment, seulement Israël se réserve l’exclusivité.

    Aussi bien les États-Unis qu’Israël continueront d’avoir pour stratégie de conjurer le danger de Chávez, contenir et isoler l’Iran de son environnement, et éviter que celui-ci atteigne une prééminence dans la région. On ajoute à tout cela la peur des pays arabes du Golfe qui voient dans l’avancement de l’Iran une nouvelle menace et réveille les méfiances et les démons de la rivalité ancestrale arabo-persane que, pour certains, est beaucoup plus pernicieuse que l’occupation israélienne des territoires arabes. La déclaration récente d’un Ayatollah iranien que le Bahraïn faisait partie du territoire Iranien – démentie officiellement par le gouvernement – a alimenté encore plus cette anxiété.

    Mais : qu’est-ce qui a à voir tout ce feuilleton avec la cause sahraoui ?

    Le Maroc a devant soi ce scénario : menace de la crise économique internationale, situation politique et sécuritaire interne incertaine, le conflit du Sahara Occidental stagné par le manque de reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine sur le territoire et l’échec de sa proposition d’autonomie, tout cela concomitant avec la préparation aux marches forcées d’une nouvelle aventure militaire probablement dirigée à occuper les territoires libérés de la République Saharaui. Devant cette situation, il est claire que le Maroc ne peut pas affronter tant de défis et plans téméraires sans se sentir couvert par les deux administrations qu’il considère toujours comme clés pour sa survivance.

    L’ambassade marocaine a coexisté avec la sahraouie à Caracas depuis les commencements de des années 80 et le Venezuela de Chávez n’ est pas celle qui a octroyé la reconnaissance diplomatique à la République Sahraouie. Par rapport à l’Iran, personne n’ignore que l’ambassade sahraouie à Téhéran a été fermée au début des années 90 par une initiative iranienne, – pour des raisons que seul l’Iran connaît – et, depuis lors, Teheran a fait de Rabat sa base principale diplomatique au Nord de l’Afrique. De toute façon, le culot, les déclarations et l’argumentation sans-gêne du gouvernement marocain ne doivent pas nous surprendre – menace à l’intégrité territoriale, la menace du Chiísme, ou l’appui à la cause Arabe … La décision marocaine fait partie du sillage classique de la diplomatie perfide et mendiante de Rabat.

    Donc, la rupture est plus qu’un clin d’oeil, c’est la tentative de sauter dans le wagon de la stratégie des nouvelles administrations israelo-américaine, et en même temps garantir le flux financier provenant des pays du Golfe qui a historiquement été et continue d’être l’un des piliers fondamentaux qui soutiennent les efforts de l’agression marocaine.

    La décision marocaine est encore plus dangereuse que ce qu’elle apparente. Il ne s’agit pas seulement d’une rupture des relations diplomatiques, mais de la préparation d’une nouvelle aventure dans le Sahara Occidental dont les profils sont déjà aperçus : Assurer plus d’appuie pour continuer dans son intransigeance, plus un défi impuni à la légalité internationale et les perspectives nulles d’une solution juste au conflit qui garantissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et même traîner cette zone vers une nouvelle conflagration régionale.

    À toute action il y a une réaction. Si le Maroc essaie d’aller plus loin, le peuple Sahraoui doit entendre que c’est un appel aux armes et ses amis et alliés ainsi que la communauté internationale doivent assumer la responsabilité que la gravité de la situation leur exige.

  • U.N = United Nothing

    L’ancien chef de l’opération de l’ONU au Sahara Occidental pense que l’ONU doit faire valoir les droits à un référendum plus rigoureusement. « Mais certains membres permanents du Conseil de Sécurité ne veulent pas pousser les choses trop loin », dit Kurt Mosgaard, l’ancien chef de MINURSO, les forces de l’ONU au Sahara Occidental, dans une interview avec une organisation norvégienne.

    L’interview est un extrait de la brochure que vient de publier l’ONG Conseil Norvégien de Réfugiés.

    Aussi longtemps que le Maroc s’oppose au référendum, le processus de l’ONU reste dans l’impasse. Même sept ans avec James Baker comme envoyé spécial de l’ONU n’ont pas suffi pour avoir une solution qui respecte les droits des Sahraouis. Le Maroc refuse d’accepter les accords conclus concernant l’organisation d’un référendum sur l’indépendance pour le Sahara Occidental. Ainsi on est de retour au point de départ. Un processus mené par l’ONU qui dure depuis 17 ans n’a pas abouti à une percée politique.

    Kurt Mosgaard, l’ancien chef des forces onusiennes au Sahara Occidental, MINURSO, pense que l’ONU doit réagir. Il dit que l’ONU doit être plus précise dans ses demandes, et qu’il est vraiment temps que le référendum d’autodétermination pour le Sahara Occidental ait lieu. Ainsi il critique le rejet du Maroc à un tel référendum.

    « l’ONU doit dire que le référendum sur le Sahara Occidental doit contenir la possibilité de l’indépendance. Il va de soi que le vote inclut cette alternative. Il suffit d’avoir des connaissances générales pour comprendre cela », dit Mosgaard dans l’interview avec le Conseil Norvégien des Réfugiés.

    Une politique réaliste.

    Le général de division danois était chef des forces militaires de la MINURSO de 2005 à 2007. Il tient actuellement un haut poste dans la défense danoise, et il a des opinions claires sur le processus échoué de l’ONU. Il pense que la mentalité de commerçant et la politique réaliste classique sont des raisons importantes du fait qu’on n’est jamais arrivé à trouver une solution au problème du Sahara Occidental.

    « Quelques-uns des membres permanents de Conseil de Sécurité ont une relation avec une des parties, ce qui fait que l’on ne veut pas pousser les choses trop loin. Je suis un très grand partisan de l’ONU, mais je pense aussi que l’ONU a quelques faiblesses. L’ONU doit avoir ses principes, et on ne doit pas toujours choisir la solution la plus facile », déclare Mosgaard.

    Mosgaard a montré qu’il est à même d’agir. Quand il était chef de MINURSO, il a donné l’ordre de baisser le drapeau marocain du bâtiment de l’ONU dans la capitale du Sahara Occidental, El Aaiun, pour de bon. Le drapeau avait été une source d’irritation pour beaucoup de Sahraouis et d’employés de l’ONU, mais aucun de ses prédécesseurs n’avait osé le baisser. Cette action, petite mais très symbolique, allait le rendre très peu populaire dans les milieux marocains.

    « L’affaire est simple. L’ONU a clairement exprimé que le statut du Sahara Occidental est non résolu. Alors, on ne peut pas accepter la présence du drapeau marocain au bâtiment de l’ONU. C’est contraire à notre mandat. Je ne sais pas comment cela a pu durer pendant 16 ans sans que personne ne réagisse », dit-il.

    Il dit que l’affaire du drapeau est l’une des preuves que l’ONU dit une chose à New York mais joue, dans la réalité, un autre rôle.

    On doit dire non

    Après 17 ans de dialogue entre les parties, avec une population de réfugiés frustrée et isolée dans le désert de l’Algérie et avec 45 millions de dollars de dépenses annuelles pour les services de la MINURSO, le général de service pense que l’ONU a passé trop de temps à trouver une solution. Le problème principal, maintient-il, provient du fait qu’on a choisi de s’en tenir au chapitre VI du pacte de l’ONU où il s’agit d’une solution pacifique que les deux parties puissent accepter.

    « Il est temps que l’ONU dise non et s’exprime plus clairement. Si l’ONU ne veut pas s’éloigner du chapitre VI, on aura de nouveau 30 ans de statu quo qui passeront très vite », dit Mosgaard.

    Quand le Conseil de Sécurité avance d’un pas et utilise le chapitre VII du pacte, il demande aux pays membres de l’ONU des mesures de force pour établir la paix. Cela se fait quand il voit qu’une solution du conflit pacifique ne réussit pas et que la situation est une menace à la paix et la sécurité internationales. Quand l’Irak a occupé le Kuweit en 1990 et l’ONU a décidé de défendre le pays militairement, le Conseil de Sécurité a utilisé le chapitre VII. Après 1990, plus de cent résolutions ont été votées d’après le chapitre VII. Mais le Conseil de Sécurité n’a pas été prêt à faire la même chose quand il s’agit de l’occupation marocaine du Sahara depuis 1975.

    « United Nothing »

    Les forces de MINURSO sont principalement chargées de surveiller le cessez-le-feu. Mosgaard dit que, malgré tout, les deux parties collaborent bien quant à cette partie de l’accord.

    « Néanmoins quelques-uns vont peut-être dire que le cessez-le-feu n’est qu’un ajournement du problème comme il n’était que temporaire dans l’attente d’une solution politique. »

    De plus, la MINURSO n’a pas le mandat d’intervenir ou de signaler des violations des droits de l’homme au Sahara Occidental. Depuis des années, les organisations Human Rights Watch et Amnesty International demandent que la MINURSO ait le droit et le devoir de protéger la population civile contre de tels abus. Le Ministre des Affaires Étrangères norvégien, Jonas Gahr Støre, a aussi demandé que le mandat de la MINURSO soit élargi. Le Haut Commissaire de l’ONU pour les Droits de l’Homme (UNCHR) a donné suite à cette demande dans son rapport au Conseil de Sécurité en septembre 2006, et a signalé le besoin d’une surveillance et une protection continues de la situation des droits de l’homme. Plus tard, cette recommandation a été soutenue par les Secrétaires Généraux de l‘ONU, Kofi Annan, et Ban KI-Moon, dans leurs rapports, et plusieurs membres du Conseil de Sécurité ont essayé de l’inclure dans leurs résolutions. Néanmoins, cette recommandation n’a jamais obtenu le soutien du Conseil de Sécurité à cause du refus de la France. Ainsi , l’opération reste « un témoin silencieux des violences graves des droits de l’homme », d’après Amnesty.

    Malgré le cessez-le-feu, les Sahraouis pensent que l’ONU a manqué à sa charge. Pour beaucoup, il n’était pas du tout acceptable de déposer les armes en 1991 en échange d’un référendum. Maintenant, ils voient que la stratégie du Polisario peut avoir échoué et que l’ONU n’est pas à même d’imposer une solution. Les critiques des Sahraouis sont vives . « UN veut dire United Nothing », dit-on dans les camps des réfugiés en Algérie.

    Quoiqu’il en soit, Mosgaard est sûr qu’une guerre ne sera pas la solution, et que ni le Polisario, ni le Maroc ne peuvent gagner sur le champ de bataille.

    « Par contre, une nouvelle guerre pourra créer du désordre dans toute l’Afrique du Nord-ouest. Elle coûtera beaucoup de vies humaines des deux côtés, et il y aura de nouveaux flots de réfugiés. Le Maroc sera sérieusement touché, et il y aura toujours un risque que les états voisins soient mêlés au conflit. Chaque jour sans guerre est un bon jour », dit Mosgaard.

  • Unilatéralisme : Casus belli

    By Sahara Watch
    The problem with any Moroccan unilateralism is that there’s no incentive for Rabat to implement autonomy unless France and the US are willing to make the dramatic move of recognizing Moroccan sovereignty. That is, from the Moroccan point of view, autonomy is a compromise, a step backwards, and not an inevitability. Indeed, the Moroccan regime sees autonomy as a liability given the growth of Berberism in the Rif and Draa regions. And it is no secret that some parties support autonomy in Western Sahara because they hope it will become a crack in the Makhzen system through which real political reform can be driven.

    So for Morocco to ‘magnanimously’ implement autonomy, there has to be some major reward for such ‘compromise’. Would the Bush administration make such a move and recognize Moroccan sovereignty vis-à-vis an autonomous Western Sahara (I’m sure Sarko would)? Would anyone in the US care if the White House did?

    The major argument against supporting Moroccan unilateralism, for the White House, is that the UN establishment would not be too happy and Polisario would be left with no choice but to go back to war.

    Unilateral autonomy: that there is the real Casus Belli.

    There’s obviously precedent for this, what with the Bush administration’s endorsement of Israeli unilateralism in Gaza and the West Bank wall, which is not a compromise but a solution pre-determined by realpolitik in the 1970s. The same could be said of Western Sahara.

    Well, if you put it that way. But that’s not really the issue: the way autonomy is being shoved down the throat of Polisario, Algeria and the Sahrawi people in general, could very well become a trigger of war, rather than an alternative to it. And I’ve outlined a number of times the potentially disastrous consequences of breaking down the hitherto agreed-upon decolonization framework for the conflict (eg. like the US and Morocco propose, by ramming an ethnically based autonomy through w/o proper procedure while simultaneously tearing down the colonial border status). In many ways, this could be not about autonomy or war, but about two kinds of war. And that is without taking the moral or legal questions into account: from a purely practical perspective, I don’t think this supposedly ‘realist’ approach is very realistic at all, long-term.
    That said, I have no problem with autonomy of some kind as an end result of the conflict, if that is what the parties and, importantly, the people of Western Sahara can agree on. The problem is the way it is being delivered — the US (and Morocco, but who can blame them) is going for a short-sighted quick fix approach, which has a serious risk of really bad blowback later.

    I have the same attitude to independence, by the way. And I wouldn’t mind full integration into Morocco either, under the same procedural conditions, though I think it would be much harder to make that work as a solution.

    Ending the conflict would be a great boost to Moroccan democracy, whichever way it ended. There is no question about that: finally, the Moroccan government could get to work on real issues; set up a foreign policy and cooperation strategy that doesn’t exclusively revolve around tricking foreign dignitaries into visiting El Aaiún; and spending some of the state budget on the 34,500,000 or so citizens who don’t live in the Sahara. Also, the military elite could be chastised, as it loses its Saharan fiefdom. And, as an added bonus, the Moroccan political class could turn its energy to fixing their system of government instead of compulsively ranting about Evil Algeria amongst themselves.

    But no, autonomy per se I don’t think will be beneficial to democracy. Autonomous provinces in third world non-democracies has (correct me if I’m wrong) almost without exception ended up as crony-run, corrupt and hideously costly to the central government. Also, they often turn out considerably less democratic than the central state — run by local strongmen — and an obstacle to its own reform, because of the vested interests they have and attract, and the political weight they exert within the system.

    This I expect will become the case of the so far outlined autonomous Western Sahara, which is essentially set up in the Moroccan proposal & policy to become a subsidized playground of various tribal cliques and and businessmen. But is it better than war? Certainly, if they can make that solution stick.

    That, however, is why I am so skeptical. My concern is that such an autonomy will soon enough revert to being ruled de facto by Rabat, if only because the Khellihenna crowd will have proved to be useless for both Sahrawis and the Rabat government (or worse, a Khellihenna-Abdelaziz combo; imagine that). This is to say that the autonomous province will eventually become neither autonomous nor very nice to live in. Opposition follows, but now tribal & Islamic, instead of nationalist, à la the rest of the Arab world & Sahara.

    Then, if you didn’t get closure for the self-determination issue before starting the autonomy (i.e. by a legit referendum & Polisario’s and Algeria’s honest recognition of loss), this is where you could enter step two of the conflict. Resurgent autonomy-boosted nationalism merges with tribal-Islamic opposition, and rebel memories return, but without the clear-cut decolonization case of before; now it is completely ethnic and tribal, with the implications this has for both Sahrawis, Morocco and, in particular, Mauritania. Plus, you have a couple of ten thousand disillusioned, jobless ex-Polisario stalwarts with military training and more than a few axes to grind, scattered between all of these territories. And this is where some serious shit starts hitting the fan.

    I’m not saying that a return of conflict along these lines is the only way a fudged self determination process could play out, far from it. It could also surprise us and move along so smoothly the question is forgotten in years; but this sort of cockup, or something very similar to it, is certainly a very serious risk — which everybody involved keeps pretending doesn’t exist. But it does. And it should, no, must be seriously debated. So, by all means: debate.