Étiquette : Abdelmadjid Tebboune

  • Tebboune épingle les sceptiques sur le poids de l’Algérie au monde

    Tebboune épingle les sceptiques sur le poids de l’Algérie au monde

    Algérie, Abdelmadjid Tebboune, diplomatie, #Algérie,

    Poids de l’Algérie sur l’échiquier régional : Le président Tebboune épingle les sceptique

    Le président Tebboune a saisi l’occasion de son intervention samedi devant les walis pour sortir du texte écrit de son discours et s’autoriser quelques digressions qui sont autant de mises point bien dosées sur le poids et le rôle de l’Algérie sur l’échiquier régional dans un contexte pour le moins trouble. « Ne tétanisez pas votre pays. Nous avons chaque année plus de 250000 nouveaux diplômés universitaires. Les gens ne croient pas aux capacités de leur pays… Nous sommes une force régionale incontournable qui a son poids, son influence et son mot à dire dans la région, le Bassin méditerranéen, dans le Monde arabe et dans le monde entier », s’insurgera-t-il estimant que pour « ces Algériens, c’est un problème de dignité nationale…L’Algérie est la locomotive et non le wagon ».

    Pour ne pas être accusé de bellicisme, surtout en ce moment où les relations avec notre voisin de l’Ouest sont marquées par un regain d’escalade, le chef de l’Etat a tenu à lever toute équivoque de son propos en précisant que « l’Algérie est une force régionale de paix et de dialogue et de stabilité ».

    Autant le président Tebboune se félicite que des grandes puissances dans le monde regardent l’Algérie comme un numéro majeur dans l’équation géostratégique au niveau régional et international, autant il exprime des regrets voire même une forme de désolation par rapport la haine de soi et à l’auto flagellation qui sont le fait de citoyens et de politiques algériens qui continuent de porter un regard négatif sur le pays.

    Au-delà du regard positif de l’Autre, le président Tebboune puise dans le registre économique national pour mettre en évidence cette « puissance de l’Algérie et cite ce qu’il considère comme une performance historique de l’économie algérienne. C’est la première fois en effet depuis l’indépendance du pays que les exportations hors hydrocarbures vont atteindre la somme de 4 milliards de dollars », fait-il valoir avec une pointe de fierté en appuyant : « C’est ça l’Algérie ! »

    Dans la même foulée, le chef de l’Etat souligne une autre performance, à mettre au crédit de l’industrie pharmaceutique algérienne qui sera au rendez-vous du 29 septembre pour le premier vaccin anti Convid-19 made in Algeria. « Le 29 septembre le vaccin algérien contre la covid-19 sortira des lignes de production de Saidal , à Constantine, ce vaccin est le fruit d’un partenariat avec nos amis chinois », s’est-il réjoui en ajoutant que « une fois les besoins de l’Algérie pleinement satisfaits, elle assumera son devoir de solidarité avec les pays africains ».

    Le président de la République, dans une réponse subliminale à l’opposition, qui reproche au pouvoir sa « dérive autoritaire », réplique qu’il s’agit « d’autorité et non d’autoritarisme » Et rappeler que « l’absence d’autorité conduit à l’anarchie » dont l’Algérie a eu à souffrir durant les années de terrorisme islamiste pendant la « décennie noire »

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 27/09/2021

  • Relance économique : Tebboune appuie sur l’accélérateur

    Algérie, Abdelmadjid Tebboune, relance économique, économique, #Algérie,

    Le chef de l’Etat a tenu un langage de vérité à l’ouverture de la rencontre gouvernement-walis consacrée à étudier les conditions de remise sur rails de la « locomotive » Algérie. Il a, en cette occasion, annoncé plusieurs grandes décisions et exhorté l’administration à se mettre rapidement au travail pour « sortir le pays du tunnel ».
    C’est un démarrage en côte, et sur les chapeaux de roues, que le président Abdelmadjid Tebboune demande à son gouvernement d’accomplir.
    Hier, lors de sa prise de parole devant les membres de l’exécutif et des walis réunis pour étudier les conditions de la relance économique, il a montré son empressement à voir le pays « sortir du tunnel et réaliser un nouveau départ ».
    Réaliste, il a tenu à parler dans un langage de vérité en utilisant une image que tous les Algériens utilisent en guise de réponse à ceux qui veulent déformer la réalité. « Il ne faut pas cacher le soleil avec un tamis, a-t-il dit. Notre économie répond parfaitement à la définition d’une économie sous-développée. C’est une économie désintégrée, une économie où il n’y a pas d’échanges intersectoriels, une économie orientée vers l’importation ». C’est pourquoi, a-t-il averti, « l’attente n’est plus possible. Il faut faire un bond qualitatif et mobiliser toutes les énergies ». Le but qu’il veut atteindre ? « Etre la locomotive, pas le wagon de n’importe qui ».
    Toutefois, enthousiaste et rassurant, il a annoncé que l’Algérie « est sur le point de réaliser un équilibre dans la balance des paiements » et qu’elle a « pour la première fois depuis plus de deux décennies », fait passer la valeur de ses exportations hors hydrocarbures, de « moins de deux milliards de dollars annuellement », à plus de « 3,1 mds de dollars » pour atteindre « 4 voire 4,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année ». Encouragé par ces performances, Tebboune a affirmé vigoureusement que « l’Algérie est une force de frappe régionale qui apporte la paix dans la région et le monde entier reconnaît sa puissance ».
    Après ces mises au point, le chef de l’Etat a rassuré les responsables « intègres » qui seront appelés à concrétiser son programme que l’arsenal juridique de lutte contre la corruption sera consolidé pour les protéger. Ils pourront ainsi travailler en toute tranquillité et débloquer les projets en souffrance depuis longtemps à cause d’obstacles administratifs. Il a exhorté les walis d’aider les entrepreneurs sérieux, particulièrement les jeunes, à faire aboutir leurs idées d’investissement et leur permettre ainsi de créer de la richesse et de l’emploi.
    Pour fluidifier et améliorer le climat des affaires, Tebboune a ordonné « la création de zones d’activité loin de la bureaucratie tout en veillant à faciliter l’octroi de parcelles de terrains aux artisans, et à assurer le contrôle de ces activités et investissements ».
    Au volet socio-économique, et pour une meilleure protection des travailleurs, il a annoncé l’entrée en vigueur, dans les deux prochains mois, de l’allocation chômage. Réitérant l’attachement au caractère social de l’Etat, qui constitue un des principes cardinaux de la Déclaration du 1er novembre, le Chef de l’Etat a mis en avant toute l’importance d’investir dans le capital humain et de dépasser les disparités sociales et régionales. Il a en revanche mis en garde les spéculateurs et donné des instructions pour l’élaboration de textes de loi criminalisant la spéculation sur les produits de base.
    Le premier magistrat a également appelé à un nouveau découpage administratif pour la promotion de nouvelles wilayas déléguées dans les Hauts Plateaux et au nord du pays. Il a enfin instruit le gouvernement d’équiper tous les hôpitaux du territoire national de moyens de production d’oxygène et doter toutes les usines spécialisées dans ce domaine de camions-citernes pour l’acheminement du produit vital.
    Mohamed Badaoui
    La Nation, 28/09/2021
  • Algérie: Un nouveau départ

    Algérie: Un nouveau départ

    Algérie, relance économique, Abdelmadjid Tebboune,

    Croire en son pays et en la grandeur de son pays est le socle nationaliste sur lequel peut se bâtir et se concrétiser les plus grandes ambitions. Une grandeur qui ne se construira que sur un État fort par la force de ses lois et de sa justice sociale.

    L’Algérie, force régionale reconnue par tous, n’en déplaise au dernier carré des ennemis du pays à l’intérieur, est aujourd’hui à la croisée des chemins pour retrouver l’impulsion économique qui la mettra définitivement sur les rails du progrès et du développement qui signera de manière irréversible et tangible la fin de l’économie de la rente et sa totale dépendance vis-à-vis des hydrocarbures. Une dépendance qui est le mal endémique de l’Algérie dont il faut s’en débarrasser au plus vite et de manière radicale.

    Les chiffres donnés hier samedi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de son discours à l’ouverture de la rencontre Gouvernement-walis, confirment cette nouvelle dynamique où pour la première fois depuis de très longues années, une valeur de près de 5 milliards de dollars sera exportée en dehors des hydrocarbures.

    Des changements en profondeur dans la politique économique de l’Algérie qui font que le pays «est sur le point de réaliser un équilibre dans la balance des paiements», ce qui lui permettra, a encore annoncé le chef de l’Etat «de sortir du tunnel et de réaliser un nouveau départ pour l’économie du pays».

    Un nouveau départ espéré ardemment par les Algériens, notamment en ces temps où l’économie, plus que la force militaire, fait le poids des nations. On en a pour preuve la grande importance qui est désormais celle de la Chine, qui terrorise le monde entier, à commencer par la première puissance mondiale, les États Unis, non par sa force militaire, mais par la force économique qui est la sienne aujourd’hui.

    L’Algérie peut prétendre fortement à un changement en profondeur de son économie, car elle en a les moyens aussi bien matériels qu’humains. Et c’est vers cet objectif que doivent tendre toutes les politiques publiques, avec une nécessaire adhésion de la population, qui doit saisir que son salut et le salut de tout le pays est tributaire de notre capacité à changer nos mentalités, en commençant par mettre un terme final à l’assistanat, en remettant au plus haut la valeur du travail, seul valeur qui accélérera les changements tant espérés pour concrétiser le progrès et le développement du pays.

    Par Abdelmadjid Blidi

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    Rencontre Gouvernement-Walis: De nouvelles perspectives pour une nouvelle économie

    Le Premier ministre a rappelé la finalisation de la révision de la nouvelle loi sur les investissements pour davantage de flexibilité en vue d’en finir avec la bureaucratie qui a causé la fuite de nombreux véritables investisseurs vers des pays étrangers laissant la place aux pseudo-investisseurs qui ont causé au Trésor des pertes considérables.

    La rencontre gouvernement-wali s’est clôturée, hier, sur note optimiste quant à l’engagement de l’Etat avec ses démembrements locaux dans l’effort de débureaucratisation, d’investissement productif et de dialogue permanent avec la société civile. Le discours du président de la République a constitué un véritable levier pour les travaux en ateliers, dont les membres ont effectivement mis en évidence la nécessité de transcender la crainte de mal faire et d’aller de l’avant. Les recommandations qui devaient sanctionner cette importante conférence ont mis en lumière le chemin qui reste à parcourir, les feuilles de routes de plusieurs secteurs d’activité et les perspectives futures pour une Algérie débarrassée du poids de la bureaucratie et des lettres anonymes.

    Il reste que les résultats auxquels ont abouti les ateliers relèvent, faut-il le signaler, du théorique, en l’absence d’une vision précise de l’aménagement du territoire. Il y a lieu de noter, à ce propos, que l’un des moments forts de la rencontre aura été, sans conteste, l’allocution du Premier ministre. Aïmene Benabderrahmane, a abordé la problématique du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT). Il a annoncé sa révision dans les prochaines semaines. Pour le Premier ministre, cette tâche constitue, à juste titre, une priorité pour le gouvernement.

    M.Benabderrahmane a pointé les défis que l’Algérie devra relever. La concrétisation de l’autosuffisance, à travers la sécurité alimentaire, la production des matières premières localement, sont autant d’actions à mener dans l’immédiat. Ajouté à cela l’adoption d’une feuille de route sanitaire et éducative précise. Pour le Premier ministre, il importe de «revoir plusieurs projets qui n’ont pas porté leurs fruits». Cela relève du recensement économique au niveau de chaque wilaya et de chaque région, en vue d’identifier les structures et les moyens existant dans chaque wilaya. «Il n’est pas raisonnable qu’il y ait des disparités entre les régions en matière de développement local. La priorité reste la révision du SNAT, en vue de concrétiser un équilibre dans le développement durable et élaborer une vision à long terme pour le développement économique», a-t-il ajouté.

    Concernant l’investissement, M.Benabdrrahmane a affirmé que l’Etat ne ménagera aucun effort pour le renforcer, rappelant que les exonérations fiscales pour soutenir l’investissement étaient estimées à 500 milliards de dinars/an en plus des avantages fiscaux.

    Il a également rappelé la finalisation de la révision de la nouvelle loi sur les investissements pour davantage de flexibilité en vue d’en finir avec la bureaucratie qui a causé la fuite de nombreux véritables investisseurs vers des pays étrangers laissant la place aux pseudo-investisseurs qui ont causé au Trésor des pertes considérables.

    Le Premier ministre a en outre appelé les administrations à accompagner les investisseurs pour leur faciliter la tâche, soulignant le rôle majeur des walis en la matière, d’autant que la situation économique dans le pays s’améliore, a-t-il dit.

    Les walis sont «pleinement protégés par l’Etat dans le respect des lois de la République en ce qui concerne l’acte de gestion», a assuré M. Benabderrahmane.

    Le Premier ministre a, par ailleurs, évoqué la décision relative aux unités industrielles (des dizaines) en attente d’autorisation pour entrer en activité les autorisant à entrer en production après l’achèvement du recensement de la totalité de ces unités créatrices d’emplois et de richesse et leur étude au cas par cas.

    Sur un autre volet, le Premier ministre a annoncé la présentation, lors de la prochaine réunion du gouvernement, du projet de loi sur le partenariat public-privé (PPP) en matière de gestion des infrastructures publiques, ce qui «permettra aux investisseurs privés de saisir l’occasion de gérer le service public».

    De même qu’il a rappelé la révision du code des marchés publics qui «n’est plus resté injuste» et dont les textes d’application seront publiés avant la fin de l’année en cours, annonçant par la même l’ouverture d’ateliers pour la révision également, octobre prochain, de statut général de la fonction publique.

    En un mot comme en mille, le Premier ministre a résumé les défis, les aspirations et les capacités du pays à relever les défis de l’avenir. La Conférence gouvernement-wali aura donc été un rendez-vous essentiel pour une vision claire des potentialités du pays, mais également des entraves qui empêchent, à ce jour, le décollage effectif de l’économie nationale.
    Anissa Mesdouf

    Ouest tribune, 27/09/2021

  • Algérie: Tebboune réagit à la fausse main tendue du roi du Maroc

    Algérie, Maroc, Abdelmadjid Tebboune, Mohammed VI, Sahara Occidental #Maroc #Algérie

    Le président algérie a accordé un entretien à des représentants de la presse locale diffusé ce dimanche soir sur l’ensemble des chaînes nationales.
    Abdelmadjid Tebboune a été interrogé sur le dernier discours du roi du Maroc, Mohammed VI, qui a appelé, fin juillet, le président Tebboune à rouvrir les frontières et œuvrer ensemble dès que ce dernier « le juge opportun ».
    Visiblement, le bluff du souverain marocain n’a eu aucun écho dans le pays voisin de l’Est. Les autorités algériennes exigent encore une réponse à la dérive du représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.
    « Ils n’ont pas accédé à notre exigence à la suite des propos dangereux de leur représentant à l’ONU », a-t-il pointé.
    Pour ce qui est du conflit au Sahara occidental occupé, le chef de l’Etat a souligné que l’Algérie est un observateur « honnête » dans cette affaire de décolonisation. « Nous sommes prêts à accueillir les deux parties dans des pourparlers en Algérie (entre le Maroc et le Front Polisario », a-t-il lancé.
    Pour rappel, Rabat n’a pas encore réagi à la décision de l’Algérie de rappeler son ambassadeur pour consultation.
  • Algérie: Le dilemme des noms proposés par les partis politiques pour le gouvernement

    Formation du Gouvernement: Le dilemme des noms proposés par les partis politiques

    Même si le Président de la République Abdelmadjid Tebboune avait accordé une semaine au nouveau Premier Ministre, Aymen Benabderrahmane, l’ancien ministre des Finances du gouvernement Djerad, il en demeure que ce dernier est pris en otage par le facteur temps et les ministres proposés par les formations politiques, représentées dans la nouvelle APN, issue des législatives du 12 juin dernier, et désireuses de faire partie du nouvel Exécutif, à l’instar du FLN, RND, Front El Moustakbal, et El Binaa.

    Pour ce qui du temps, la composante du gouvernement devrait être connue, avant les délais accordés par la Constitution pour la tenue de la première réunion de l’APN, prévue le 8 juillet prochain.

    Une tâche ardue, dans la mesure où les CV proposés sont loin de satisfaire le président de la république et son nouveau premier ministre, tenus par l’obligation de redresser la situation socioéconomique du pays, et relancer la machine des réformes nécessaires à la concrétisation du programme du président promis au peuple algérien lors de sa campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre 2019.

    Algérie54 avait déjà annoncé la couleur, lors de l’hospitalisation du président Tebboune,sur les limites du désormais ancien Premier Ministre Abdelaziz Djerad, et son staff gouvernemental, à bien concrétiser la feuille de route du locataire du Palais d’El Mouradia.

    Excepté, les ministres des Affaires Étrangères, de la Communication, de la Transition Énergétique, dont le plan d’action était transparent et clair, il en demeure que le reste du staff, naviguait à vue, et baignait dans le discours populiste, faisant les affaires d’El Isaba et ses instruments bien ancrés dans les différents paliers de l’administration algérienne et étouffent toute velléité à l’amélioration du cadre de vie de citoyens.

    Même l’entourage du président de la république, censé porter à bras le corps le projet du président, a failli dans sa majorité, à l’instar du projet de l’émergence de la société civile comme contre-pouvoir.

    Aujourd’hui, les noms proposés par le RND et le FLN, exceptés, quelques compétences, que personne ne peut critiquer le parcours ou la maîtrise, sont loin d’augurer l’optimisme requis et voulu par le président Tebboune pour remettre l’Algérie sur rail.

    On ne peut nullement être satisfait de voir dans un gouvernement un certain Moundir Bouden , un proche d’Ahmed Ouyahia proposé par le RND, ou un certain Abou El Fadl Baadji, dont la candidature avait été rejeter lors des dernières législatives, postuler aux portefeuilles ministériels. Ça sera la contre-révolution à partir du gouvernement pour mettre en échec le programme du président Tebboune, sachant que la majorité des noms proposés par le RND et le FLN, soutenait le programme du candidat Azzedine Mihoubi, ce qui confirme le peu d’engagement de ces derniers pour la réussite de la feuille de route Tebboune

    Algérie54, 6/07/2021

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  • Algérie : Les consultations discrètes de Benabderrahmane

    par Kamel Amarni

    Aussitôt installé dans son nouveau poste de Premier ministre, Aïmen Benabderrahmane s’est attelé à accomplir la toute première phase de sa mission : poursuivre les consultations avec les partis politiques et la société civile en vue de constituer son gouvernement. Des consultations qui sont en fait menées depuis la fin de la semaine dernière.

    Kamel Amarni – Alger (Le Soir) -C’est ce que nous apprenons de source très bien informée, qui confirme, en effet, que le nouveau chef de l’Exécutif a déjà entamé ces consultations dans la plus grande discrétion. Cela, nous précise encore notre source, «en prenant contact avec les responsables des partis politiques appelés à intégrer le nouveau gouvernement et précédemment reçus par le Président Abdelmadjid Tebboune, à savoir le FLN, le RND, El Mostaqbal et El Binaa, en plus du groupe des indépendants». Loin des feux de la rampe, Benabderrahmane a préféré mener ses consultations dans la discrétion la plus totale, non pas en recevant ses interlocuteurs, mais en les contactant au téléphone. «Les consultations ont atteint une phase très avancée. On en est au stade des détails», nous confie-t-on à ce propos.

    Il s’agit, en fait, de la répartition des portefeuilles ministériels et de l’identité de leurs futurs titulaires. Répartis au prorata des scores électoraux aux législatives du 12 juin, les quotas réservés pour les partis font l’objet d’intenses tractations, nous explique-t-on encore et ce, en raison des prétentions exprimées par les interlocuteurs du nouveau Premier ministre. «Les partis se sont montrés exigeants en termes de nombre de portefeuilles à prendre dans le nouvel Exécutif, mais aussi en termes d’importance des départements à gérer.»

    Or, et comme cela a été le cas pour la désignation du Premier ministre lui-même, Tebboune n’est tenu par aucune obligation envers les partis ou les indépendants vainqueurs des dernières législatives, aucun d’entre eux n’ayant décroché la majorité parlementaire. L’implication des partis dans la gestion de l’Exécutif répond, en l’occurrence, à des considérations d’ordre politique, sans plus. Aucune partie donc, les indépendants compris, ne peut influer sur la décision présidentielle et la configuration générale du futur gouvernement. Tebboune nommera certainement ses hommes de confiance aux postes clés de souveraineté et n’est en tout cas nullement tenu de consulter les partis à ce propos. N’empêche, ces derniers seront tout de même associés à la gestion de secteurs importants dans le nouvel Exécutif, notamment les secteurs économiques et sociaux. Deux volets du reste qui constituent la priorité absolue du nouveau Premier ministre, chargé en premier lieu de vite relancer l’appareil économique du pays et, partant, garantir une paix sociale, dangereusement menacée par la galopante érosion du pouvoir d’achat. Issu du monde de la haute finance et de l’économie, Benabderrahmane se montre d’ailleurs à son tour exigeant en termes du choix des ministrables proposés par les partis, l’expérience du précédent gouvernement, avec de novices responsables à la tête de départements importants ayant, en effet, démontré les limites du «tout technocratique». L’inexpérience de plusieurs ministres avait considérablement plombé de nombreux secteurs, de l’aveu même du Président Tebboune.

    Certes, des partis comme le FLN ou le RND, qui ont de longues années d’expérience en matière de gestion à ce niveau, disposent de suffisamment de cadres à même de répondre aux exigences de la situation. Mais encore faut-il présenter ceux, parmi eux, qui soient «acceptables», tant pour la mission, bien sûr, que vis-à-vis de l’opinion publique. Les nouveaux ministres, une partie d’entre eux du moins, seront-ils choisis parmi les députés fraîchement élus ? Auquel cas, nous précise une source sûre, l’annonce de la composante du nouveau gouvernement ne peut en aucun cas se faire avant l’installation de la nouvelle Assemblée, prévue après-demain jeudi. Il faut, pour cause, que la commission de validation des mandats de la nouvelle Assemblée officialise la qualité de député pour les parlementaires élus le 12 juin dernier, faute de quoi, ils seront toujours considérés comme de simples citoyens ! Un détail qu’il faut donc prendre en considération, avant toute éventuelle nomination de ces élus dans une institution hors Parlement ou même à l’intérieur de l’Assemblée. Tenant compte de ce détail, nos sources prévoient l’annonce du nouveau gouvernement pour jeudi après-midi.
    K. A.

    Le Soir d’Algérie, 06/07/2021

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  • Brigitte Bardot, chiots, chats et être humain

    par Abdou BENABBOU

    Une lettre adressée au président Tebboune par la célébrissime Brigitte Bardot et dont nous sommes aussi destinataires ne permet pas de savoir s’il faut faire preuve d’empathie ou au contraire céder à la tentation des sourires hébétés. L’ancienne plus belle femme du monde, aujourd’hui à la tête d’une fondation protectrice des animaux, supplie avec un pathétisme marqué le président algérien de s’engager dans une lutte sans merci contre la torture que subissent chats et chiens en Algérie. «Nous sommes des êtres humains, vous ne pouvez pas accepter que de telles abominations soient pratiquées sur des animaux qui n’ont commis aucun délit sauf celui de naître», écrit-elle.

    Age et rides très avancés obligent, la divine actrice star qu’elle a été est dans un autre nouveau rôle qu’elle a choisi. Son activisme remarquable pour le bien des êtres non pensants est un choix respectable et elle est en droit d’attendre une écoute engagée. Mais pour entendre ses prières et ses recommandations, on ne peut pas faire table rase de son engagement forcené avec l’extrême droite française qui considère l’émigration humaine et son errance comme un danger pour son pays. Dans ses sorties médiatiques, elle a toujours affirmé qu’elle était farouchement opposé à l’humanisme dont les humains errants avaient droit. On est forcément interloqué quand on constate que des émotions et des compassions soient affichées par ceux qui acceptent des chiens dans leurs lits mais refusent farouchement d’accorder un bout d’air à un émigré. On s’interroge alors sur la nature et le bien-fondé de la signification donnée à la charité et on se demande par quel vecteur la civilisation humaine est portée. S’appliquer à mettre à la disposition des cabots hôtels, salons de coiffure et esthéticiennes et pester en même temps contre un être humain de passage qui ose mettre un pied sur un trottoir ne peut que choquer.

    Les millions de femmes et d’enfants emprisonnés sous le dôme des bombes et qui n’ont pour musique à écouter que le crépitement des kalachnikovs ou les désespérés engloutis par les mers et qui n’ont pour stèles que les épaves des océans, auraient dû être tentés de se transformer en chiots.

    Dans sa lettre adressée au président Tebboune pour défendre la nature animale, madame Brigitte Bardot aurait pu aussi l’éclairer sur le sens qu’elle donne à l’être humain.

    Le Quotidien d’Oran, 03/07/2021

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  • Algérie : Défis et attentes

    Investi mercredi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le nouveau Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, doit vite se mettre au travail, pour d’abord former son gouvernement et ensuite mettre en musique le plan d’action de la nouvelle équipe exécutive.

    Mais à première vue la mission du nouvel exécutif est claire et précise puisque sa priorité première est de donner plus de tonus, de vitalité et de performance au domaine économique. D’ailleurs dès sa première rencontre avec le chef de l’État, le nouveau Premier ministre a compris ce qui était attendu de lui. Le président lui a clairement répété que ce qui vient est économique et social et donc financier. La finance qui est, pour rappel, l’atout majeur de ce technocrate. Pour le président Tebboune le nouveau Premier ministre ne peut donc que reussir car il a déjà prouvé ses qualités de grand financier, qui a déjà dessiné les dernières lois de finance du pays, et qui connaît donc, au sou près, ce que chaque département a eu, et ce qui est attendu de lui.

    Le nouveau chef de l’exécutif n’a pas beaucoup de temps et il doit former son équipe dans un délai court d’une semaine ou juste un peu plus. Avec cette autre difficulté qui veut que ce gouvernement ne sera pas fait uniquement que de technocrates, mais avec des ministres issus des rangs des partis vainqueurs des dernières Législatives.

    Une difficulté de plus pour ce technocrate qui a une courte expérience de ministre d’une année, mais qui reste plus importante que celle de son prédécesseur, Abdelaziz Djerad, qui n’en avait aucune et qui a du découvrir et faire avec la gestion d’une équipe qu’il devait maîtriser et lui donner une homogénéité et une obligation de résultat qui n’a pas toujours été au rendez-vous, comme on a eu à le vivre lors du ramadhan où le gouvernement donnait l’impression de ne rien contrôler. Et même avant cela, le président Tebboune n’a pas caché son insatisfaction du travail de l’exécutif de Djerad, juste avant son départ pour l’Allemagne pour des soins.

    Cette fois, les choses doivent manifestement changer, et les importants objectifs assignés au nouveau gouvernement exigent des compétences et des hommes et des femmes capables d’être à la hauteur des grands défis, mais aussi des grandes ambitions d’une nation qui est foncièrement et totalement tournée vers des horizons meilleurs sur tous les plans.

    La composition du nouveau gouvernement que présentera très prochainement le Premier ministre Aymen Benabderrahmane sera déjà une première lecture sur les priorités, les ambitions et les capacités de cette équipe qui devra, déjà et très vite, imprimer un rythme à la hauteur des attentes des Algériens.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 03/07/2021

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  • Algérie: L’urgence de la diversification

    Désigné à la tête du nouveau gouvernement par le Président Abdelmadjid Tebboune, le nouveau Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, doit former son staff gouvernemental dans les prochains jours.

    La nouvelle équipe gouvernementale aura la lourde tâche de conférer sa pleine efficacité au développement économique et de valoriser les résultats obtenus, grâce aux efforts déployés par le gouvernement précédent durant ses 18 mois d’exercice. Le chef de l’État a, quant à lui, fixé une priorité : poursuivre le redressement économique et financier du pays dans des conditions, certes, difficiles, mais surmontables. «Les questions futures seront économiques et sociales. Elles sont liées aux finances, et vous êtes au courant de tous les dossiers financiers», a-t-il rappelé. La pandémie de la Covid-19 et la chute des prix du pétrole, ainsi que la baisse de la demande d’hydrocarbures à l’échelle mondiale ont, certes, affaibli l’environnement macroéconomique de l’Algérie, mais le problème de fond reste la trop grande dépendance aux revenus de la rente pétrolière, d’autant que les assises d’une économie suffisamment diversifiée ne sont pas encore consolidées. Cette diversification revêt un caractère d’urgence, dans la mesure où l’économie est exposée aux fluctuations du prix du baril, dont les cours ne cessent de baisser depuis 2014. Ce repli spectaculaire a amputé les revenus du pays et contrarié fortement ses plans de développement.

    Cela étant, les conditions d’une mobilisation de l’ensemble des compétences en faveur de la relance économique existent. Le pays a l’avantage d’avoir une marge de manœuvre intéressante pour réussir sa relance économique, principalement grâce à une dette extérieure nulle. Il dispose de précieuses ressources alternatives et d’atouts, comme l’agriculture, le secteur industriel, le tourisme, un capital appréciable de jeunes entrepreneurs enthousiastes et pleins d’idées innovantes, une diaspora industrieuse et qualifiée. La réforme économique en cours devrait encourager les investissements étrangers, permettre à un éventail plus large d’acteurs socio-économiques, non guidés par leurs seuls intérêts individuels, de contribuer aux efforts de redressement économique.

    L’expérience malheureuse de pseudo-capitaines d’industrie fabriqués de toute pièce est encore vivace dans tous les esprits. La conjoncture que vit le pays ne l’autorise pas à se contenter de simples ajustements techniques à sa politique économique. Les dysfonctionnements d’un modus vivendi, générés par la mauvaise gouvernance de l’ancien régime, sont suffisamment apparents pour y remédier. Tout l’enjeu pour le Premier ministre est de trouver très rapidement le bon rythme, de placer le curseur au bon endroit, avec un staff aguerri, compétent, soudé, travaillant dans la cohésion et avec détermination.

    Le gouvernement doit également améliorer sa communication et sa capacité à reconquérir la confiance des citoyens, pour leur expliquer les défis à affronter, la nécessité de justifier son action et les résultats qu’il est censé concrétiser. La défiance de nombreux Algériens à l’égard des institutions de l’État est un problème à régler.

    EL MOUDJAHID, 03/07/2021

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  • Algérie : Fethi Gheras sous mandat de dépôt

    Le coordinateur du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Bainem, rapporte ce Jeudi 1 Juillet 2021, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

    Fethi Ghares, qui a été arrêté mercredi 30 juin à son domicile à Gué de Constantine dans le sud d’Alger, est poursuivi pour « atteinte à la personne du président de la République, outrage à corps constitué, diffusion au public des publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national, diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’unité nationale, diffusion d’informations pouvant porter atteinte à l’ordre public », indique la même source.

    Son épouse a publié mercredi une vidéo dans laquelle elle montrait le moment de son arrestation et les traces de perquisition en son domicile.

    Le Jeune Indépendant, 01 juillet 2021

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