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  • Algérie: Victoire silencieuse du Hirak

    Les élections algériennes : une victoire silencieuse pour le mouvement de protestation national « Hirak ».

    Les récentes élections en Algérie ont été présentées par le gouvernement comme une chance pour une « nouvelle Algérie ».

    Les élections législatives du week-end dernier ont permis au principal parti algérien, le Front de libération nationale (FLN), d’obtenir le plus grand nombre de sièges au Parlement, tandis que le Mouvement de la société pour la paix (MSP), parti islamiste, arrive en deuxième position.

    Cependant, avec seulement 105 sièges sur les 407 que compte la chambre, le FLN n’a pas atteint les 204 sièges nécessaires pour obtenir une majorité globale.

    Les négociations doivent maintenant commencer pour former un gouvernement capable d’obtenir une majorité avec les partis d’opposition, dont le MSP, qui a remporté 64 sièges, et les indépendants du pays, qui ont obtenu 78 sièges au total.

    Malgré ses références islamistes et son affiliation aux Frères musulmans, le MSP est loin d’être une exception politique. Jusqu’en 2012, le MSP a gouverné l’Algérie dans le cadre d’un triumvirat politique aux côtés du FLN et du Rassemblement national démocratique (RND) et, du moins parmi les groupes de la société civile, il est largement considéré comme faisant partie du cadre politique établi.

    Les élections législatives algériennes étaient initialement prévues pour 2022. Cependant, suite à la pression exercée par le mouvement de protestation de masse, ou Hirak, qui secoue le pays depuis 2019, elles ont été avancées en février de cette année.

    Les manifestants étaient retournés dans les rues après une interruption de plusieurs mois due à la pandémie de Covid-19.

    Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait présenté le vote comme une réaction aux demandes initiales du Hirak sans leader, revendiquant un mandat pour construire une « nouvelle Algérie » après des années de stagnation politique et économique.

    En annonçant les résultats hier soir, le chef de l’organisme électoral, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a déclaré : « La dynamique de changement pacifique qui a été lancée (avec le Hirak) se renforce. »

    Cependant, toute revendication d’un large mandat démocratique pour le nouveau gouvernement sera probablement minée par un taux de participation de seulement 30,2 %, lui-même sujet à caution après une augmentation inexpliquée du nombre d’électeurs alors que les bureaux de vote étaient sur le point de fermer.

    Néanmoins, indépendamment de l’exactitude du décompte, il s’agit du taux de participation le plus faible à un scrutin législatif depuis vingt ans, la plupart des principaux partis d’opposition du pays ayant boycotté le vote.

    Il s’agit du troisième scrutin national organisé par le président Tebboune depuis son entrée en fonction en décembre 2019, et aucun d’entre eux n’a recueilli la participation espérée.

    La propre élection du président Tebboune a impliqué moins de 40 % de la population, soit le taux de participation le plus bas depuis l’indépendance du pays en 1962. Le référendum qui a suivi en novembre de l’année dernière a attiré moins d’un quart de la population.

    Le Hirak perdure

    Malgré la diminution de ses effectifs, le Hirak reste la force dominante de la politique de la rue en Algérie. En observant le militantisme accru des manifestants, certains observateurs, dont le chef du MSP, Abderrazak Makri, et le président Tebboune, ont pensé que le mouvement était un signe de sympathie croissante envers l’islamisme politique.

    Dans la période précédant l’élection, le président Tebboune, un indépendant, a donné des interviews très remarquées à Al Jazeera et au magazine français Le Point, où il semblait disposé à travailler aux côtés d’un Premier ministre islamiste.

    S’exprimant dimanche, avant d’être contredit par l’ANIE, M. Makri a félicité les électeurs pour leur choix, avant de mettre en garde contre toute tentative d’inverser les résultats, comme cela s’était produit, selon lui, sous le précédent président algérien, Abdelaziz Bouteflika.

    « Je pense que le président Tebboune avait sa propre interprétation de la manière dont les choses allaient se dérouler et a essentiellement parié sur un Premier ministre islamiste », a déclaré Jalel Harchaoui de Global Initiative. « Si cela avait bien fonctionné, Tebboune aurait pu renouveler sa légitimité tout en restant au-dessus de tout en tant que président. »

    Pour M. Harchaoui, tenter de lire les runes du Hirak sans leader était toujours destiné à se révéler un exercice futile.

    « C’est surtout un mouvement spontané animé par des doléances », dit-il, « les islamistes bénéficient d’une forme de sympathie chez certaines franges du Hirak, c’est vrai, mais ils ne sont pas le Hirak. »

    Néanmoins, la victoire relative du FLN a contredit ces espoirs et – entouré d’une clique fermée d’officiers de l’armée, de syndicalistes et d’hommes d’affaires – a mis en évidence la vulnérabilité potentielle du président algérien.

    M. Harchaoui a rappelé la longue période, au début de l’année, pendant laquelle le président Tebboune a été hospitalisé en Allemagne pour un coronavirus.

    « Le président Tebboune a été hors circuit pendant un certain temps et rien ne s’est vraiment passé », a déclaré M. Harchaoui, « donc, cela signifie soit que l’Algérie a un grand système politique qui peut continuer à fonctionner parfaitement sur la base de quelques appels téléphoniques entre un président malade et l’armée, soit que le président Tebboune est en fait politiquement isolé dans le grand schéma des choses. Je veux dire que quelques décisions de politique étrangère ont été retardées, mais c’est à peu près tout. »

    À court terme, cependant, ce sera la voix du Hirak qui rendra son jugement sur les élections législatives du week-end dernier.

    Des questions subsistent quant à la durée de vie d’un mouvement sans leader, galvanisé principalement par des griefs et un sentiment d’injustice. Il reste à voir ce qui pourrait prendre sa place.

    The National, 16 juin 2021

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  • Algérie : «Nul ne peut imposer ses diktats au peuple» (Tebboune)

    «En ma qualité de président et de citoyen, je crois résolument à l’article 7 de la Constitution stipulant que le peuple est la source de tout pouvoir, qui l’exerce à travers ses élus», souligne le chef de l’Etat.

    Smaïl ROUHA

    «Qu’importe le taux de participation, pourvu que ceux qui sortiront de l’urne détiennent la légitimité populaire qui leur permettra, demain, d’exercer le pouvoir législatif» a affirmé le président de la République Abdelmadjid Tebboune, s’inspirant ainsi d’Alfred de Musset. Pour le chef de l’Etat, les chiffres comptent peu, l’essentiel réside dans l’«intégrité» et la «transparence» du scrutin, relevant que le taux de participation aux élections législatives est «souvent inférieur à celui enregistré lors des élections présidentielles ou d’autres échéances».

    Lors d’une visite, effectuée jeudi, au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), à l’invitation de son président, Mohamed Charfi, le chef de l’Etat avait, déjà, affirmé que «quel que soit le taux de participation aux élections, nous exigeons qu’elles soient intègres, transparentes et fassent ressortir celui qui mérite la confiance du peuple», insistant sur le fait que «le 12 juin, le citoyen sera souverain dans le choix de ses représentants à la prochaine Assemblée populaire nationale», réitérant ainsi son engagement quant à la régularité et à la transparence de ce scrutin que manqueront les partis de la mouvance démocratique.

    Une mise en garde réitérée aux partisans du boycott et du report des élections, hier, au sortir du bureau de vote au niveau de l’école Ahmed aroua à Staouéli (Alger Ouest) où il a accompli son devoir électoral. «Ceux qui ont choisi le boycott, c’est leur droit, à condition qu’ils n’imposent pas leur décision aux autres», car «tout le monde est libre dans ce pays, mais dans le respect de l’Autre» a-t-il indiqué. «Des personnes cherchent à imposer leurs diktats sans que nous sachions qui elles représentent. Aucune personne ni aucun groupe ne peut imposer ses diktats à un peuple tout entier», a martelé le chef de l’Etta, ajoutant que «ceux-là sont libres dans leurs déclarations, mais le peuple voulait ces élections et elles ont eu lieu».

    Dans ce contexte, il a évoqué l’un des principaux fondements de la démocratie qui «veut que la majorité respecte la minorité, mais la décision demeure entre ses mains», tout en rappelant que voter se veut «un devoir national». Estimant que les élections législatives constituent une étape dans le processus «du changement et d’édification d’une Algérie démocratique encore plus proche du citoyen qu’avant», le président Tebboune a affirmé que «je pense que nous sommes sur la bonne voie» en attendant la tenue «prochainement», a-t-il poursuivi, des élections locales (APW et APC), qui se veulent «le dernier jalon» de ce processus.

    Concernant justement la composition du nouveau gouvernement, le chef de l’Etat a indiqué que quels que soient les résultats des élections, avec une majorité pour l’opposition ou les pro-gouvernementaux, il prendra des décisions conformes à la démocratie. «La Constitution a tranché à ce sujet, c’est-à-dire en cas de majorité parlementaire ou présidentielle, et dans les deux cas, nous allons prendre une décision consacrant la véritable démocratie» a-t-il précisé. L’article 103 de la Constitution stipule que le gouvernement doit être dirigé par un «Premier ministre dans le cas où les élections législatives aboutissent à une majorité présidentielle ou un chef du gouvernement dans le cas où les élections aboutissent à une majorité parlementaire».

    L’Expression, 13 juin 2021

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  • Algérie : « nous sommes sur le bon chemin » (Tebboune)

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accompli samedi son devoir électoral dans le cadre des élections législatives du 12 juin, au niveau de l’École Ahmed Ouroua à Staouéli (Alger ouest).

    Dans une conférence de presse improvisée à l’occasion, Abdelmadjid Tebboune à affirmé qu’il « respecte le choix de ceux qui ont opté pour le boycott des élections à condition qu’il n’imposent pas leur choix pour les autres ». Pour l’Algérie a choisi la voie de la démocratie pour aller de l’avant et parvenir à la stabilité tant espérée.

    « Nous sommes sur le droit chemin preuve en est le nombre d’attaques que nous subissons à chaque fois », dira-t-il. À une question sur la composition du prochain gouvernement, le président de la République répond tout simplement que « la Constituons a étudié toutes les probabilités possibles ».

    Fil d’actualité, 12 juin 2021

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  • Algérie : Tebboune remet les pendules à l’heure

    Hirak, exercices tactiques de l’anp, France, Maroc…

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé mardi que les conspirations ourdies contre l’Algérie en raison de ses positions indépendantes et son système social constitutionnalisé ne feraient pas taire sa voix…

    Le chef de l’État se félicitera de la grande conscience des Algériens convaincus que le changemen émane de l’intérieur. ans une entrevue accordée à la chaîne qatarie Al Jazeera, le Président Tebboune a indiqué que « l’Algérie était depuis longtemps cible de conspirations en raison de sa position contre les complots ourdis visant le monde arabe, c’est pourquoi elle est restée debout parmi tant d’autres pays arabes qui ont connu le fameux ‘printemps arabe’ ».

    Relevant que l’Algérie n’avait pas de dettes extérieures, que ses positions étaient indépendantes et que son système social était constitutionnalisé et codifié, le chef de l’État a précisé que « l’Algérie porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des peuples opprimés, c’est pour cette raison que l’on veut faire taire sa voix, mais cela n’arrivera pas ». Le « Hirak authentique béni a sauvé l’Algérie d’une véritable catastrophe qui a failli anéantir l’État », a-t-il rappelé, estimant que « 13 millions d’Algériens ont sauvé l’Algérie du 5e mandat et du prolongement du 4e, et plus de 10 millions de citoyens ont participé à la Présidentielle ». Nous avancions vers un « 5e mandat d’un Président incapable de gérer en raison de son état de santé, lorsque la issaba voulait exploiter sa maladie pour accaparer le pouvoir pour cinq autres années et piller encore les fonds de l’État, les choses auraient pu se terminer dans la violence », dira-t-il. Et de confier que « grâce à la conscience du peuple, convaincu que le changement s’opère de l’intérieur et nullement par le recours à la violence ou le sang, l’Algérie a pu sortir de la zone du danger ». Grâce à son pacifisme, le « Hirak authentique est sorti victorieux sous la protection des services de sécurité et de l’armée », a soutenu le Président Tebboune, ajoutant que « les récentes marches n’avaient pas d’organisateurs connus et n’étaient plus unifiées en termes d’idées, de revendications ou de slogans », avant de souligner que « 50 wilayas algérienne sur 58 n’enregistrent aucune marche ces derniers temps ».

    Et de rappeler que le monopole de l’importation était entre les mains d’une « issaba » d’une cinquantaine de personnes, qui avaient un pouvoir absolu pour décider qui pouvait investir en Algérie. M. Tebboune a fait savoir que « la issaba a volé et transféré à l’étranger des centaines de milliards de dollars », précisant que l’État a investi presque 1.000 mds USD depuis le début des années 2000 et que le taux de surfacturation était de 30 % Soulignant, dans ce sens, que la justice algérienne « a saisi et récupéré au profit du Trésor public tous les biens connus de la ‘issaba’ », le Président Tebboune a révélé que « l’Algérie oeuvre de concert avec les pays amis en Europe et à travers le monde à la découverte des avoirs détournés, et partant à les récupérer ». Au volet politique, le Président Tebboune a assuré que « l’Algérie s’est débarrassée irrémédiablement de l’islam idéologique et que le courant islamiste actif en Algérie est différent des courants islamistes dans d’autres pays ».

    Par ailleurs, le chef de l’État a affirmé que « la relation entre la Présidence et l’Armée est une relation somme toute naturelle » et que « l’Armée algérienne est une institution constitutionnelle qui sacralise la Constitution de l’État ». « L’Algérie jouit de stabilité grâce à la force de son Armée et celui qui a dit que l’Algérie tombera après la Syrie s’est trompé », a-t-il poursuivi. L’Algérie a renoué avec le lustre de sa diplomatie Au volet international, le président de la République a affirmé que « l’Algérie qui a renoué avec le lustre de sa diplomatie n’a jamais failli au droit international ni à l’application des décisions onusiennes ». Concernant la question palestinienne, le Président Tebboune a soutenu que « la position de l’Algérie est constante, imprescriptible et immuable », rappelant l’accord conclu dans le cadre de la Ligue arabe sur la base du principe de « la terre contre la paix » qui prévoit l’établissement de l’État de Pa estine comme préalable à la paix.

    « Il n’y a hélas aujourd’hui ni paix ni terre, d’où les interrogations sur l’utilité de la normalisation », a souligné le président de la République. Au sujet des relations avec leMaroc voisin, le Président Tebboune a déclaré : « Nous n’avons pas de problème avec le Maroc, c’est le Maroc qui a un problème avec nous ». La question du « Sahara occidental est depuis quatre décennies entre les mains de la commission onusienne de décolonisation. Les Nations unies considèrent le Sahara occidental comme une colonie », a rappelé le chef de l’État. « Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du Sahara occidental », a-t-il fait savoir, réaffirmant la position constante de l’Algérie à l’égard du Sahara occidental. « Nous n’acceptons pas le fait accompli quelles que soient les circonstances », a-t-il soutenu. A propos de la crise libyenne, le président de la République a rappelé que l’Algérie a refusé que Tripoli « tombe aux mains des mercenaires », ajoutant qu’ »elle était prête à intervenir d’une façon ou d’une autre pour empêcher sa chute ».

    Quand nous avons dit que « Tripoli était une ligne rouge, nous l’avons fait sciemment et les concernés ont saisi le message », a-t-il affirmé, rappelant la position de l’Algérie qui a appelé, à la Conférence de Berlin, à la tenue d’élections générales en Libye sous l’égide des Nations unies. « Les frères Libyens ont demandé à ce que la réconciliation libyenne se fasse en Algérie, et c’est ce qu’a confirmé le chef du gouvernement d’union nationale en Libye lors de sa dernière visite en Algérie », a rappelé Tebboune. Soulignant que l’instabilité de la Libye eu des répercussions sur la situation au Mali et au Sahel, le Président Tebboune a fait état de « caravanes chargées d’armes lourdes et légères repérées par satellites en direction de la région du Sahel sans être interceptées dans le souci de cerner l’Algérie ».

    De tels actes « avaient pour objectif de cerner l’Algérie pour faciliter son infiltration et c’est pourquoi nous oeuvrons à renforcer davantage notre armée », a ajouté M. Tebboune qui précise que les dernières manoeuvres militaires visent à « assurer l’état prêt des troupes en cas d’urgence ». Concernant la situation au Mali, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie « prenait en charge les problèmes du Mali depuis l’indépendance sans arrières pensées ». S’agissant des relations avec la France, le Président Tebboune a évoquél’existence en France de trois lobbies, expliquant que « le premier est celui des anciens colons qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance et transmis leur rancoeur à leur descendance, le deuxième est le prolongement de l’Armée secrète française et le troisième, comprend des Algériens qui ont choisi de soutenir la France ». Pour ce qui est de l’éditorial du journal Le Monde sur l’Algérie, le Président Tebboune a déclaré que l’Algérie dont parle ce journal « n’est pas l’Algérie que nous connaissons ».

    L’ANP s’est retirée de la politique et elle est prête pour toute situation d’urgence Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Armée nationale populaire (ANP) s’est retirée de la politique depuis une quinzaine d’années et est état prêt pour toute situation d’urgence dans le cadre des missions constitutionnelles qui lui sont dévolues. Le Président Tebboune a indiqué que l’Algérie oeuvre à renforcer « davantage » son armée, précisant que « les dernières manoeuvres de l’ANP s’inscrivent dans le cadre de sa professionnalisation et de la garantie de l’état prêt de ses troupes pour toute situation d’urgence ». Soulignant que l’ANP « est une institution constitutionnelle qui sacralise la Constitution de l’État ». « La relation entre la Présidence et l’Armée est une relation somme toute naturelle », a-t-il ajouté dans ce sens, affirmant que « la stabilité du pays a été préservée grâce à la force de l’ANP ». Par ailleurs, le président de la République a indiqué que « l’Algérie était depuis longtemps cible de conspirations en raison de sa position contre les complots, mais aussi parce qu’elle porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des peuples opprimés.

    C’est pour cette raison que l’on veut faire taire sa voix, mais cela n’arrivera pas », a-t-il soutenu. Relevant à ce propos, que l’Algérie n’a pas de dettes extérieures, que ses positions sont indépendantes et que son système social est constitutionnalisé, le chef de l’État a mis en avant les acquis réalisés dans ce sens, à l’instar de la subvention des produits alimentaires, la gratuité de la médecine et de l’enseignement, « ce qui permet une vie décente au citoyen », a-t-il ajouté. S’agissant des relations algéro-françaises, le Président Tebboune a évoqué l’existence en France de trois lobbies, « en désaccord entre eux d’ailleurs » expliquant qu’il s’agit du lobby des colons ayant quitté l’Algérie au lendemain de l’Indépendance et qui ont transmis leur rancoeur à leur descendance, d’un deuxième constituant le prolongement de l’Armée secrète française et d’un troisième formé d’Algériens qui ont choisi de soutenir la France.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 10 juin 2021

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  • Algérie : Tebboune appelle le Maroc au dialogue

    Dans son dernier entretien accordé à la chaîne qatarie Al Jazeera, le président Tebboune a répondu à une question à propos des relations de l’Algérie avec le voisin marocain. Le Président Tebboune a déclaré à ce sujet : « nous n’avons pas de problème avec le Maroc, c’est le Maroc qui a un problème avec nous ». « La question du Sahara occidental est depuis quatre (4) décennies entre les mains de la commission onusienne de décolonisation. Les Nations Unies considèrent le Sahara occidental comme une colonie », a rappelé le chef de l’Etat.

    Répondant à l’avance àn ceux qui prétendent lier la déterioration des relations entre les deux pays à la position algérienne concernant le Sahara occiden tal, le président Tebboune a notamment soutenu : « Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du Sahara occidental ». Tout en réaffirmant la position constante de l’Algérie à l’égard du Sahara occidental. « Nous n’acceptons pas le fait accompli quelles que soient les circonstances », le président Tebboune a appelé les voisins marocains au dialogue. S’il y a des problèmes avec nous, qu’on se réunisse autour d’une table et qu’on en discute, a déclaré le président Tebboune.

    Plusieurs observateurs ont estimé que l’appel au dialogue lancé par le président algérien est une belle opportunité qui doit être saisie sans tarder par le Maroc qui est actuellement empêtré dans une crise diplomatique sans précédent avec plusieurs Etats (Espagne, Allemagne, Mauritanie) et l’Union européenne. Le Maroc qui s’est cru tout permis après sa normalisation avec l’Etat d’israël et la reconnaissance factice de l’ancien président américain Donald Trump de la prétendue souveraineté marocaine sur le territoire du Sahara occidental devrait comprendre que ce n’est pas l’Etat d’Israël qui va le sortir de sa crise actuelle. En effet, ce dernier doit désormais faire face à un isolement diplomatique de plus plus évident après sa dernière guerre contre Gaza et ses violences insupportables contre le peuple palestinien à El Qods et dans les territoires occupés. Par ailleurs, la solidarité de l’Union européenne avec l’Espagne dans son bras de fer avec le Maroc sonne comme un avertissement et devrait enfin rappeler au Maroc que son avenir réside dans l’amélioration urgente de ses relations avec ses voisins algériens et dans les efforts communs en vue de relancer le projet d’intégration régionale du Maghreb.

    Mohamed Merabet

    Algérie solidaire, 09 juin 2021

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  • Algérie : grande, volatile et dépendante du pétrole

    Alger (AFP)

    Voici quelques faits clés sur l’Algérie, une nation nord-africaine de 44 millions d’habitants qui organise samedi des élections législatives au milieu d’un boycott par le mouvement de protestation anti-gouvernemental Hirak.

    – Le plus grand pays d’Afrique –

    L’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, bien que la majeure partie de son territoire soit désertique.

    Plus de 80 pour cent de la population vit le long de la côte méditerranéenne, où se trouve la capitale Alger. Près de 54 % ont moins de 30 ans.

    Le pays compte quelque 10 millions de Berbères ethniques, la plupart vivant en Kabylie, une région montagneuse à l’est d’Alger.

    Les langues officielles de l’Algérie sont l’arabe et le tamazight des Berbères mais pas le français, bien qu’il soit largement parlé.

    – Ancienne colonie française –

    Colonie française depuis 1830, l’Algérie est devenue indépendante en 1962 après une guerre vicieuse qui a duré près de huit ans.

    En 1963, Ahmed Ben Bella, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) qui avait mené la lutte contre le régime français, en devient le premier président.

    Deux ans plus tard, Houari Boumediene du FLN a renversé et emprisonné Ben Bella, continuant à diriger l’Algérie en tant qu’État à parti unique jusqu’à sa mort en 1978.

    Le colonel Chadli Bendjedid a ensuite été élu président, poste qu’il a occupé jusqu’en 1992.

    – Guerre civile –

    En 1988, de violentes manifestations secouent Alger, incitant les autorités à déclarer l’état d’urgence.

    L’armée a réprimé les manifestants mais a introduit des réformes politiques qui ont mis fin au système de parti unique.

    Cependant, lorsque le pays a organisé son premier scrutin législatif multipartite en 1991, l’armée est intervenue pour empêcher le Front islamique du salut (FIS) de gagner et de créer un État islamique.

    Cela a déclenché une guerre civile entre 1992 et 2002 au cours de laquelle quelque 200 000 personnes ont été tuées. Le Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué la responsabilité de nombreux massacres de civils.

    Au plus fort du conflit, le vétéran du FLN Abdelaziz Bouteflika a remporté l’élection présidentielle de 1999.

    – Manifestations du « Hirak » –

    Bouteflika a remporté un quatrième mandat en 2014 malgré un accident vasculaire cérébral l’année précédente qui l’a contraint à un fauteuil roulant.

    Sa candidature à un cinquième mandat en 2019 a déclenché un mouvement de protestation massif surnommé le « Hirak », qui a contraint Bouteflika à démissionner le 2 avril après avoir perdu le soutien de la toute-puissante armée.

    Le 12 décembre de la même année, l’ancien Premier ministre de Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, a remporté l’élection présidentielle avec un taux de participation officiel de moins de 40 %.

    Le Hirak, qui réclame la fin du système de gouvernement en place depuis l’indépendance, a aussitôt rejeté Tebboune.

    Le mouvement boycotte également le vote parlementaire de samedi.

    – Dépendant du pétrole –

    Dirigée par les socialistes jusqu’au début des années 1990, l’économie algérienne reste soumise à un niveau élevé d’intervention de l’État.

    L’Algérie est le troisième producteur de pétrole d’Afrique et l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz naturel.

    La richesse pétrolière subventionne le carburant, l’eau, les soins de santé, le logement et les produits de base.

    Cependant, l’économie du pays a été durement touchée par la nouvelle pandémie de coronavirus qui, associée à la chute des prix du brut, a paralysé de nombreux secteurs.

    Le pétrole et le gaz représentent environ 90 pour cent des exportations totales de l’Algérie. Ses réserves de devises fortes ont chuté de 180 milliards de dollars en 2014 à moins de 50 milliards de dollars cette année.

    Le président Tebboune a reconnu la « vulnérabilité » de l’économie en raison de son échec pendant des décennies à diversifier son économie dépendante du pétrole.

    France24, 10 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, élections législatives, 12 juin 2021 Assemblée Populaire National, APN, députés, Chambre des Représentants, Parlement, Abdelmadjid Tebboune,

  • «C’est le Maroc qui a un problème avec l’Algérie» (Tebboune)

    Le président Tebboune à la chaîne Al Jazeera : «C’est le Maroc qui a un problème avec l’Algérie»

    par Nawal Imès

    Indésirable depuis plus de vingt ans, la chaîne qatarie El Jazeera revient en Algérie par la grande porte. Le président de la République lui a accordé un entretien d’une trentaine de minutes, au cours duquel il a évoqué l’avenir immédiat de l’Algérie, les risques que lui ont fait courir tant la «îssaba», que les auteurs de «complots» visant sa stabilité. Les questions d’intérêt international ont également été évoquées à l’image des relations avec le voisin marocain et les enjeux des tensions que connaît régulièrement la région du Sahel.

    Nawal Imés – Alger (Le Soir) – Après l’interview au journal Le Point, c’était, hier mardi, au tour de la chaîne qatarie El Jazeera d’interviewer Abdelmadjid Tebboune qui signe ainsi la première prestation du genre d’un Président algérien. Il a été beaucoup question de politique interne, puisque le président de la République est longuement revenu sur les circonstances dans lesquelles il avait été amené à prendre les rênes du pays, affirmant que «le pays avait atteint un seuil de déliquescence inimaginable avec non plus un pouvoir, mais une véritable bande».

    Le président de la République explique que l’étendue des dégâts causés à l’économie n’est pas encore totalement connue, puisque, dit-il : «On est encore en train de découvrir que des milliards de dollars ont été détournés vers l’étranger, certains sont visibles, d’autres pas : l’État a investi 1 000 milliards de dollars dont 30% de surfacturations.» Avant d’ajouter que «les opérations d’importation étaient frauduleuses et entre les mains d’une cinquantaine de personnes qui avaient le pouvoir de décider qui peut investir ou pas. Plus qu’une oligarchie, c’était une kleptocratie». Et d’ajouter encore que «la justice a décidé de confisquer les biens de tous ceux-là. On espère que les amis en Europe et ailleurs nous aident à recouvrer les sommes détournées dans un contexte où la corruption était à tous les niveaux : c’est devenu une culture d’État. Et pour lutter contre tout cela, c’est difficile, mais le peuple en est conscient et soutient aujourd’hui ma démarche et les 54 engagements de mon programme électoral». Transition toute faite pour évoquer le mouvement populaire du 22 février qu’il préfère qualifier de «Hirak béni», lequel, dit-il, «a sauvé le pays» avec pas moins de 13 millions d’Algériens dans les rues pour dire non au cinquième mandat et à la prolongation du quatrième. «On a failli aller vers un cinquième mandat, avec un Président qui ne pouvait presque plus parler, mais le Hirak originel a refusé. Des millions d’Algériens sont sortis le dire et après, ils ont majoritairement accepté les élections avec 10 millions d’électeurs.» C’est à ce moment que le Président évoque les manifestations qui sont depuis peu interdites, en affirmant que «les gens sont alors rentrés chez eux, ils avaient réussi. Ce qui reste, c’est des centaines de personnes à l’identité inconnue, sans unité de slogans ni revendications communes. Dans 51 wilayas, personne ne sort plus. Dans les autres, seul des centaines de personnes le font». Le président de la République affirme qu’au regard de la conjoncture «cela aurait pu se terminer dans la violence. Mais aujourd’hui la situation est autre, et le danger est passé, puisque le peuple sait que le changement ne vient pas à travers la violence et le sang, mais de l’intérieur même des institutions».

    «L’Algérie, seule République debout après le Printemps arabe»

    Avec l’imminence de la tenue des législatives, ne craint-il pas que les islamistes n’emportent la majorité ? Visiblement pas, puisque Tebboune répond que «les islamistes, version algérienne, ne sont pas ceux qui existent en Égypte par exemple. L’islam idéologique n’existe plus, et les risques de dérapage non plus».

    Interrogé au sujet de ses relations avec l’armée, il les qualifiera de tellement «naturelles» que la question en elle-même l’étonne. Une armée «professionnelle», assure Tebboune, et qui ne s’ingère plus dans la politique et grâce à laquelle le pays a gagné en stabilité en dépit des «complots» qui la visent. Pourquoi est-elle visée ? Le président de la République répond que «l’Algérie est visée depuis longtemps parce qu’elle n’accepte pas les complots contre le monde arabe. L’Algérie est aux côtés des pays opprimés, et on veut faire taire sa voix ce qui est impossible : l’Algérie n’a aujourd’hui aucune dette et peut être souveraine dans ses décisions. Même le caractère social de l’État est constitutionalisé. Nous sommes la seule République à être restée debout après le Printemps arabe, que l’Algérie a connu en Octobre 1988». Qu’en est-il des rapports avec le voisin marocain ? «Nous n’avons pas de problèmes avec le Maroc. C’est ce dernier qui a des problèmes avec nous». Au sujet de la question sahraouie, Tebboune dira que cette dernière est «depuis quatre décennies entre les mains de la commission onusienne de décolonisation. Les Nations Unies considèrent le Sahara Occidental comme une colonie. Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes, malgré le dossier du Sahara Occidental. Nous n’acceptons pas le fait accompli, quelles que soient les circonstances».

    La crise libyenne a également été évoquée. La sécurité de ce pays, dit-il, constitue «une ligne rouge» et l’Algérie refuse que sa capitale ne soit entre les mains de mercenaires et qu’elle «était prête à intervenir d’une façon ou d’une autre, pour empêcher sa chute. Nous allions empêcher les mercenaires de prendre Tripoli». Pour Tebboune, le message de l’Algérie a été entendu, et le dossier libyen a signé le retour de la diplomatie algérienne sur la scène internationale.

    Le Mali a été également au centre des questions posées et au sujet duquel le président de la République dira que «depuis 1962, on prend en charge les problèmes du Mali en toute bonne volonté et sans demander de contrepartie». Cela, dans une partie du monde où circulent «des caravanes chargées d’armes lourdes et légères, repérées par satellites, en direction de la région du Sahel sans être interceptées». Inévitablement, les relations avec la France ont été évoquées. Tebboune évoque l’existence, en France, de trois lobbies antialgériens. Il s’agit, dit-il, «des anciens colons qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance et transmis leur rancœur à leur descendance. Le deuxième est le prolongement de l’Armée secrète française, et le troisième comprend des Algériens qui ont choisi de soutenir la France». Commentant enfin, le dernier éditorialiste du journal Le Monde, Tebboune s’est dit étonné qu’une publication qu’il a «réintroduite» en Algérie morde la main qui lui a été tendue, expliquant que le journal en question avait «dévié depuis le décès de son fondateur».
    N. I.

    Le Soir d’Algérie, 09 juin 2021

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  • Tebboune : « Celui qui a parié sur la chute de l’Algérie a tort »

    Le début de ce mois de juin aura été marqué par une activité médiatique intense du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui, quelques jours après l’entretien de l’hebdomadaire français Le Point, la célèbre chaine qatarie Al Jazeera l’a interviewé sur les questions, régionale, internationale et locale.

    C’est ainsi que dans un contexte géopolitique et sécuritaire tendu à nos frontières immédiates, le chef de l’Etat a été amené, encore une fois, a exprimé la position immuable de l’Algérie par rapport aux questions sahraouie et palestinienne, ainsi que l’instabilité politique au Mali et en Libye. « L’Algérie porte le flambeau de la Palestine, du Sahara occidental et des peuples opprimés », a d’emblée asséné Tebboune, comme pour aborder la raison derrière laquelle le pays qui n’a pas céder aux chants des sirènes paye le prix fort de son soutien sans faille aux peuples opprimés. « C’est pour cette raison qu’ils veulent faire taire sa voix, mais « ça n’arrivera pas », a-t-il assuré, ou mieux encore, « l’Algérie jouit de stabilité grâce à la force de son Armée » et « celui qui a dit que l’Algérie tombera après la Syrie s’est trompé ». Interrogé par le journaliste de la chaine qatarie sur les relations de l’Algérie avec le voisin marocain, le Président a déclaré: « nous n’avons pas de problème avec le Maroc, mais c’est le Maroc qui a un problème avec nous ». Quant à la question du Sahara occidental, Tebboune a rappelé qu’elle, est depuis quatre décennies, inscrite comme dossier de décolonisation par les Nations Unies. « Nous entretenions par le passé de bonnes relations avec le Maroc et les frontières étaient ouvertes malgré le dossier du Sahara occidental », a-t-il fait savoir, réaffirmant la position constante de l’Algérie à l’égard de la question, par dire que l’Algérie « n’acceptera pas le fait accompli quelles que soient les circonstances ».

    Une ceinture de feu autour de l’Algérie

    Concernant l’instabilité en prévalence en Libye qui n’était pas sans conséquences sur la situation au Mali et au Sahel, le Président a tenu une révélation pour mieux convaincre du plan ciblant la région en général et l’Algérie en tête. « Des caravanes chargées d’armes lourdes et légères ont été repérées par satellites en direction de la région du Sahel sans être interceptées ». « De tels actes visaient à cerner l’Algérie pour faciliter son infiltration et c’est pourquoi nous œuvrons à renforcer davantage notre armée », a expliqué Tebboune. Sur ce, il a précisé que les dernières manœuvres militaires de l’ANP avaient pour objectif d’« assurer l’état prêt des troupes en cas d’urgence » à l’effet de faire face à toute éventualité. Interrogé sur les relations algéro-françaises, le chef de l’Etat revient pour distinguer trois lobbies qui ciblent fréquemment l’Algérie. « Le premier est celui des anciens colons qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance et transmis leur rancœur à leur descendance, le deuxième est le prolongement de l’Armée secrète française et le troisième, comprend des Algériens qui ont choisi de soutenir la France». Enfin, concernant l’affaire de l’Editorial du Monde sur l’Algérie, le Président Tebboune a déclaré que l’Algérie, dont ce journal français a parlé, « n’est pas l’Algérie que nous connaissons ».

    « Des centaines de milliards USD transférés à l’étranger »

    Abordant les questions internes à l’Algérie, le président de la République a affirmé d’abord que « le Hirak authentique béni a sauvé l’État algérien de la déliquescence » et que notre pays était soumis au diktat de la « issaba », laquelle volait, pillait et « transférait à l’étranger des centaines de milliards de dollars ». Cette même bande qui allait « prendre » le pouvoir lorsque l’ancien président Bouteflika était malade. Sur la lutte contre la corruption, Tebboune a précisé que « son ampleur est si importante que nous continuons, à ce jour, à découvrir ses ramifications apparentes et occultes », ajoutant que « le monopole de l’importation était entre les mains d’une cinquantaine de personnes, qui avaient un pouvoir absolu pour décider qui pouvait investir en Algérie ». Au titre des résultats de cette lutte, la justice a saisi et récupéré, au profit du Trésor public, « tous les biens connus de la « issaba », fait savoir le chef de l’État. Quant à l’argent détourné, « l’Algérie œuvre avec les pays amis en Europe et à travers le monde à la découverte des avoirs détournés pour les récupérer ».

    « Fin de l’idéologie islamiste »

    Pour le Président Tebboune, « 13 millions d’Algériens ont sauvé l’Algérie du 5e mandat et du prolongement du 4e, et l’Algérie a pu, grâce à la conscience du peuple, sortir de la zone du danger ». L’Algérie, a-t-il estimé, « a vécu, la 1ere, le printemps arabe après les évènements d’Octobre 1988 ». Interrogé sur les courants islamistes en Algérie, Tebboune a été d’une réponse tranchante. « L’Algérie s’est débarrassée irrémédiablement de l’islam idéologique » et « le courant islamiste actif dans le pays est différent des courants islamistes d’autres pays ». Il a estimé, par ailleurs, que « grâce à son pacifisme, le Hirak authentique est sorti victorieux sous la protection des services de sécurité et de l’armée » faisant remarquer cependant que « les parties derrière les récentes marches étaient inconnues et ces manifestations ne sont plus unifiées en termes de revendications ou de slogans ». « Cinquante wilayas algériennes n’enregistrent aucune marche ces derniers temps », a-t-il fait savoir. Enfin, à propos du rapport entre la Présidence et Armée, le chef de l’État a affirmé que la relation entre les deux institutions « est une relation, somme toute, naturelle », assurant que « l’ANP est une institution constitutionnelle qui sacralise la Constitution de l’État ».

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 09 juin 2021

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  • Tebboune : Le Hirak authentique a sauvé l’Algérie du désastre

    Le président de la république Abdelmadjid Tebboune a déclaré que le « Hirak authentique et béni » a sauvé l’Etat algérien et gagné sa paix, critiquant les démarches de normalisation avec Israël en l’absence de paix et sans restauration de la terre.

    Dans sa première interview avec Al Jazeera, Tebboune a déclaré que le Hirak béni et authentique a sauvé l’Etat algérien de la fonte et a gagné grâce à sa quiétude sous la protection de la sécurité et de l’armée, notant que les récents rassemblements sont anonymes et non unis intellectuellement, ni dans les revendications ni dans les slogans, comme il l’a dit.

    Tebboune a ajouté que 13 millions d’Algériens ont sauvé leur pays et bloqué la possibilité de prolonger le quatrième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, et déjoué une tentative de l’Issaba pour continuer à contrôler l’État algérien.

    Concernant la position sur la question palestinienne et la normalisation, le président de la république a déclaré que la position de l’Algérie sur la question palestinienne ne change pas avec le temps ou le relâchement.

    L’interviewé a souligné qu’il existe un accord arabe sur le principe de la terre contre la paix, et que l’Algérie est attachée à cette position, ajoutant : « Mais aujourd’hui il n’y a ni paix ni terre, alors pourquoi la normalisation ? »

    Concernant la situation en Libye, le président Tebboune a déclaré que l’Algérie refusait que Tripoli soit la première capitale arabe et maghrébine occupée par des mercenaires.

    Tebboune a ajouté dans son entretien avec Al-Jazeera, que l’Algérie était prête à intervenir d’une manière ou d’une autre pour empêcher la chute de Tripoli, et que lorsqu’elle a annoncé que Tripoli était une ligne rouge, elle le voulait bien, considérant que le message était parvenu à ceux qui étaient intéressés.

    Le président algérien a indiqué que le Mali et les pays du Sahel ont connu une instabilité après la Libye.

    Concernant le Sahara occidental, Tebboune a déclaré : « Notre position est cohérente et n’a pas changé en ce qui concerne le Sahara occidental. Nous n’acceptons pas le fait accompli, quelles que soient les circonstances ».

    Le président Tebboune a souligné que les manœuvres militaires de l’armée ont eu lieu dans la période récente pour assurer sa préparation à toute urgence.

    Ahmed Achour

    Dzair-tube, 08 juin 2021

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  • Algérie : « L’Armée, une réalité positive »

    Le président Tebboune : « L’Armée, une réalité positive »

    Par B. Chellali

    Dans l’interview accordée à l’hebdomadaire français Le Point, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune a précisé que l’ANP a protégé le pacifisme du Hirak : l’Armée, une « réalité positive ». Rendant un hommage appuyé à l’ANP, qu’il a qualifié de « réalité positive ayant « préféré protéger le pacifisme » du mouvement populaire, le Hirak du 22 février 2019. Il affirmé que « le poids de l’Armée est une réalité positive. Si nous n’avions pas une Armée aussi moderne et aussi professionnelle, la situation en Algérie serait pire qu’en Libye ou en Syrie ». Il a fait savoir que pendant le Hirak, « certains, y compris dans les rangs de ceux qui se prétendant démocrates, ont demandé à l’Armée d’intervenir », ajoutant que l’ANP « a refusé, préférant protéger le pacifisme du mouvement «. « Si elle avait voulu prendre le pouvoir, elle l’aurait fait. C’était une demande populaire, le peuple l’appelait à faire cesser la comédie du cinquièmement mandât et de la déliquescence de l’Etat, a-t-il rappelé, soutenant que « l’Armée n’a pas pris le pouvoir et ne prendra pas, parce qu’elle est légaliste ».

    Le chef de l’Etat a rappelé, à cette occasion, que l’Armée s’est retirée de la politique depuis la fin des années 1980 », et que « l’époque où des officiers de l’Armée siégeant au Comité central du FLN (ex-parti unique au pouvoir) est terminée », soulignant que « l’Armée ne fait pas de politique ».

    Alors que le pays tout entier vit des mutations profondes et que des débats intenses mobilisant la grande majorité du peuple algérien autour du processus des réformes politico-institutionnelles enclenchées par la nouvelle Constitution, les propos du Président Abdelmadjid Tebboune conbcernant le rôle de l’institution militaire ont d’abord cette vertu salutaire de balayer les confusions, de bousculer des mythes et de placer l’ANP dans son rôle républicain au service de la nation. S’il doit être fait la part de l’attentisme et des calculs intéressés de certains, l’on doit tout aussi bien relever l’attitude de sérénité et de courage du Haut commandement de l’ANP qui, sans hésiter, s’est dressé pour défendre la stabilité du pays en protégeant surtout le pacifisme du mouvement populaire. L’engagement de l’ANP a accompagné le peuple algérien dans son vouloir pressant au changement a exprimé, en vérité, le surgissement de cette volonté militaire par quoi se définit sa proximité avec les citoyens et avec un mouvement populaire pacifique et vivant. En défendant et soutenant les revendications du peuple, l’ANP n’a fait que proclamer et se réclamer de son statut républicain conformément aux prérogatives qui lui sont assignées par la Loi fondamentale dû pays. Un ensemble de valeurs et d’idéaux qui sont, en vérité, ceux de tout le peuple algérien. Les militaires à quelque niveau qu’ils soient placés, se sont aussi comportés en « partisan » dans l’acceptation la plus nombre du terme : ils ont défendu le « parti du peuple », le parti de la stabilité de l’Algérie, le parti de la démocratie.

    Les péripéties vécus par le pays n’ont à aucun moment affecté le symbole et la charge des valeurs et d’histoire dont l’ANP digne héritiére de l’ALN est porteuse. Car ce qui appartient en propre au peuple algérien et ce qui se distingue, c’est son histoire, son système des valeurs, son génie spécifique. Cette richesse, est assumée dans toute sa diversité par l’institution militaire pour affronter victorieusement les défis présents et à venir. L’ANP, au-delà de ce qu’elle représente aujourd’hui, exprime la cristallisation et le moment cathartique de la Déclaration de Novembre 54 dont la genèse et le développement ont pour lieux historiques, idéologiques et politiques ces balises lumineuses que sont, dans la marche contemporaines du peuple algérien : le rêve des Chouhada

    Le Maghreb, 06-06-2021

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