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  • Déclaration commune Tebboune-Macron: ce qu’il faut retenir

    Déclaration commune Tebboune-Macron: ce qu’il faut retenir

    France, Algérie, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune,

    Le Président français a achevé sa visite en Algérie hier samedi avec la signature d’un nouveau «partenariat renouvelé» et la promesse d’un nouveau départ des relations algéro-française. Le Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé à la fin de la visite dans un point de presse qualifiant la visite de « très réussie »

    Abdelmadjid Tebboune : «Une visite très réussie qui a remis beaucoup de choses à leur place»

    Intervenant lors d’une conférence de presse commune au salon d’honneur de l’aéroport Houari-Boumediene, juste avant le retour de la délégation française conduite par le président français Emmanuel Macron, le président Abdelmadjid Tebboune dira : «Avec le président Macron, il nous a paru nécessaire d’exprimer, nous-mêmes, les résultats de cette visite excellente, nécessaire et utile pour la relation entre nos deux pays. Je pense que c’est une visite très réussie qui a remis beaucoup de choses à leur place et qui a permis un rapprochement qui n’aurait pas été possible s’il n’y avait pas la personnalité même du président Macron. Et je le remercie de cette visite», référence faite à certains lobbys dénoncés déjà par Tebboune, qui font tout pour torpiller les efforts de nos deux nations à avancer et aller de l’avant.

    «La commission sera composée d’historiens, presque apolitique»

    Sur la question de l’histoire et la mémoire, le président Tebboune annoncera : «Nous nous sommes mis d’accord sur la mise en place d’une commission d’historiens, presque dépolitisée, pour traiter de la mémoire selon l’histoire, et non pas sur le plan politique. Je pense que la commission pourrait être installée dans les 15-20 jours qui suivent. Sur le temps qui leur est imparti, nous avons parlé d’une année, moins peut-être, si le travail est terminé avant, ou plus si le travail le demande, et ce sera tant mieux car les bonnes choses prennent du temps.»

    «L’Algérie défendra toujours l’Afrique»

    Sur les actions communes, il ajoutera : «Nous nous sommes entendus sur l’avenir qui nous concerne tous les deux, la France en tant que première puissance européenne au sein du Conseil de sécurité et membre très influent, et l’Algérie en tant que l’une des premières puissances africaines. Nous allons agir ensemble dans beaucoup de domaines, en dehors de l’Algérie et de la France, dans l’intérêt de l’Afrique que nous défendons toujours, et dont la France est assez proche. Je pense que ce rapprochement va nous permettre d’aller très très loin.»

    «Une première qui augure d’actions communes»

    Le président algérien ne manquera pas de mettre en relief l’implication des responsables sécuritaires dans cette visite en relevant : «Et vous aurez noté, du moins pour la presse algérienne, que c’est la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie qu’une réunion s’est faite avec la présence des deux présidents et de tous les services de sécurité, y compris l’armée des deux côtés. Cela augure d’une action commune dans l’intérêt de notre environnement géopolitique.»

    Emmanuel Macron : «Beaucoup reste à faire»

    «Nous avons passé quelques jours forts et émouvants, et nous avons construit les fondements de ce qui est à venir. Nous avons complété les dispositifs déjà existants par un haut conseil que nous tiendrons, l’un et l’autre, et nous allons suivre la relation et son évolution. Nous avons tenu, hier (NDLR : vendredi), et pour la première fois, une réunion des chefs d’état-major et des directeurs compétents sur les questions de sécurité et les questions militaires qui étaient extrêmement importantes pour nos deux pays, pour la coopération à la fois régionale et mondiale, et nous avons, à travers cette déclaration, jeté les bases sur plusieurs questions de coopération nouvelle», dira d’emblée Macron.

    «Ouvrir les archives et traiter les sujets sensibles»

    Sur la question mémorielle, le président français dira : «Sur les questions de mémoire ô combien importantes, nous avons décidé, pour la première fois aussi, de mandater ensemble des historiens, d’ouvrir les archives et traiter tous les sujets sensibles de part et d’autre. Nous en tirerons les conséquences sur la base d’un travail scientifique. Nous avons aussi décidé, sur le plan économique, technologique, de l’innovation, de l’énergie, de la culture, du sport et de tant d’autres sujets, de bâtir ce nouveau partenariat pour la jeunesse, et de le faire avec plusieurs sujets qui sont nommément spécifiés dans cette déclaration commune.»

    «Permettre à nos compatriotes de pouvoir circuler plus facilement»

    «Sur les sujets de mobilité, si sensibles, tant de nos binationaux, de nos diasporas et de nos compatriotes de part et d’autre de la Méditerranée, je crois que nous avons clarifié les sujets, avec la volonté partagée de traiter les questions de sécurité et de lutter contre tous les trafiquants, et en même temps de permettre à tous ceux et celles qui ont une activité, un cœur, des envies et des ambitions des deux rives de pouvoir circuler plus facilement. Maintenant, ce qu’il nous reste à faire est plus sérieux, et nous nous sommes dit, avec Monsieur le président, que c’est que ce nous allons scander les prochains mois, d’abord dans les prochaines semaines avec une réunion des premiers ministres et des membres du gouvernement qui se tiendra ici même en Algérie, puis des visites bilatérales pour scander cet agenda», explique le président français, qui conclut par ces mots : «Nous allons œuvrer, avec toutes celles et tous ceux qui sont présents dans cette salle, à ce que l’intimité se renforce en ayant un dialogue permanent sur tous les sujets, y compris les sujets qui, parfois, nous ont empêchés d’aller de l’avant, notamment ceux de la mémoire et de l’histoire qui revenaient sans cesse. Nous avons un passé commun, il est complexe, douloureux, et il a pu parfois comme empêcher de regarder l’avenir. Nous vivons un moment unique qui, je l’espère, va nous permettre de regarder ce passé avec beaucoup d’humilité, volonté de vérité, mémoire et histoire.»

    B. A.

    Source

    #France #Algérie #Macron

  • La visite de Macron en Algérie : Réconciliation raffermie

    La visite de Macron en Algérie : Réconciliation raffermie

    France, Algérie, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune,

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a signé, hier dans l’après-midi, avec son homologue français, Emmanuel Macron, « la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé », peu avant que la visite du président français en Algérie prenne fin.

    La signature de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé entre les deux pays a été précédée par la signature de cinq (5) accords de coopération bilatérale dans plusieurs domaines, a savoir l’accord de partenariat et de coopération avec l’Institut Pasteur, et une convention de partenariat scientifique entre les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des deux pays.

    En outre, les deux parties ont procédé à la signature d’un protocole d’accord entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère français des Sports, concernant les Jeux Olympiques et Paralympiques prévus a Paris en 2024.

    La cérémonie de signature s’est déroulée au salon d’honneur de l’aéroport international Houari-Boumediene, en présence des délégations des deux pays.
    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est entretenu, au salon d’honneur de l’aéroport international Houari-Boumediene, en tête-à-tête avec son homologue français, Emmanuel Macron.

    Le Président français avait regagné, peu auparavant, Alger en provenance d’Oran, au troisième et dernier jour de sa visite officielle en Algérie, entamée jeudi à la tête d’une délégation.

    Une brève visite de Macron à la wilaya d’Oran

    Le président de la République française, Emmanuel Macon a effectué, hier, en compagnie d’une délégation, une visite à Oran, où il s’est rendu à la basilique de Santa Cruz, à la boutique « Disco Maghreb », au centre-ville, avant de rencontrer l’élite sportive oranaise au palais des sports « Hamou Boutelelis » à M’dina Djedida.

    La visite du président français, accompagné par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, des autorités locales, a débuté au niveau de la basilique de Santa Cruz, surplombant la ville d’Oran, où il a assisté à une présentation sur ce site.

    Au centre-ville d’Oran, le président français s’est rendu à la boutique « Disco Maghreb », un label de la musique raï des années 1980 et 1990, devenu célèbre sur la scène mondiale après la sortie du récent vidéoclip éponyme de la star internationale DJ Snake.

    Cette visite à Oran s’est achevée au palais des sports « Hamou Boutelelis » à M’dina Djedida, où le Président Macron a assisté à un spectacle de break dance, animé par de jeunes artistes au cours duquel il a eu l’occasion d’échanger avec des jeunes sportifs d’élite présents sur les lieux.

    Rencontres bilatérales entre des ministres algériens et leurs homologues français
    Des rencontres bilatérales ont eu lieu, jeudi soir au siège de la présidence de la République, entre plusieurs ministres algériens et leurs homologues français, en marge de la visite officielle du Président français, Emmanuel Macron, en Algérie.

    Ces rencontres ont concerné le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, avec son homologue Catherine Colona, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, avec son homologue Gérard Darmanin.

    Les rencontres ont concerné également le ministre des Finances, Ibrahim Djamel Kessali, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab et le ministre de l’Industrie, Ahmed Zerghdar, avec le ministre des Finances et de l’Economie, Bruno le Maire, en présence du Président-directeur général de Sonatrach, Tewfik Hakkar.

    Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrezak Sebgag, s’est entretenu, quand à lui, avec son homologue Emilie Castra et la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji, avec son homologue Ryma Abdelmalek. Auparavant, le Président de la République a eu un entretien en tête-à-tête avec son homologue français, qui s’est élargi, par la suite aux membres des délégations des deux pays.

    Le Président français visite Djamaâ El-Djazair

    Le président de la République française, M. Emmanuel Macron, a effectué, avant-hier une visite à Djamaâ El-Djazair à El Mohmmadia (Alger).

    Durant sa visite, M. Macron et sa délégation étaient accompagnés par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la ville, Mohamed Tarek Belaribi, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, et le recteur de Djamaâ El-Djazair avec rang de ministre, Cheikh Mohamed Maâmoun Al Kacimi Al Hoceini.

    Le Président français a contemplé cet édifice religieux, culturel et scientifique, en écoutant les explications fournies par les responsables de cette mosquée, la plus grande d’Afrique et la troisième plus grande au monde, après la mosquée Al-Haram à la Mecque et la mosquée Al-Nabawi à Médine.

    A la fin ce cette visite, des cadeaux symboliques ont été remis au chef d’Etat français et sa délégation.

    Dans la matinée, Macron s’était rendu au cimetière européen de Bologhine (ex-Saint-Eugène) à Alger. Ensuite, il a rencontré, au palais de la Culture, des jeunes entrepreneurs algériens, en présence de M. Lamamra, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji et le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des start-up, Yacine El-Mahdi Oualid.
    Durant ce deuxième jour de cette visite, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé avec son homologue français, une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays.

    Après Djamaâ El-Djazair, le Président français s’est rendu à Oran dans le cadre de sa visite de trois jours en Algérie, entamée jeudi à la tête d’une délégation.
    Il avait été accueilli, à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediene, par le Président Tebboune, en présence de hauts responsables de l’Etat et de membres du Gouvernement.

    Le Président Tebboune préside avec son homologue français une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé vendredi avec son homologue français, Emmanuel Macron, une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays, a indiqué un communiqué de la Présidence de la République.
    « Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, a présidé, vendredi 26 août 2022, avec son homologue français, Emmanuel Macron, une réunion des responsables des services de sécurité des deux pays », lit-on dans le communiqué.

    Ont pris part à la réunion, du côté algérien, le Général d’Armée Saïd Chanegriha, Chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le directeur général de la lutte contre la subversion, le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) et le directeur général de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE). Ont participé à la rencontre, du côté français, le ministre des Armées, Sébastien Le Cornu, le Chef d’état-major des armées, le général d’Armée Thierry Burkhard, et le directeur général de la sécurité extérieure, a précisé la même source.

    Cette réunion de coordination est « la première du genre à ce niveau depuis l’indépendance, les deux parties ayant procédé à un échange de vues sur les questions de sécurité d’intérêt pour les deux pays », a souligné le communiqué, ajoutant qu’ »elle vient confirmer la volonté des présidents des deux pays de développer les relations bilatérales dans divers domaines pour les hisser au niveau escompté ».

    Le général d’Armée Saïd Chanegriha reçoit le ministre des Armées Françaises
    Le général d’Armée, Saïd Chanegriha, Chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a reçu en audience, vendredi à Alger, le ministre des Armées Françaises, Sébastien Lecornu, accompagné du énéral d’Armée, Thierry Burkhard, Chef d’Etat-major des Armées, et ce, en marge de la visite qu’effectue le Président français, Emmanuel Macron en Algérie, indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).

    La cérémonie d’accueil, qui s’est déroulée au siège de l’Etat-major de l’ANP a été entamée par le salut de l’emblème national et la présentation des honneurs militaires à l’hôte, par des formations issues des différentes Forces de l’ANP.
    Ont pris part à cette rencontre, le Secrétaire général du MDN, les Commandants de Forces et de la Gendarmerie nationale, des officiers généraux du MDN et de l’état-major de l’ANP, ainsi que les membres de la délégation militaire française, précise la même source.

    Après avoir souhaité la bienvenue à la délégation française, le Général d’Armée Saïd Chanegriha a souligné, lors de cette rencontre, que cette visite constituera « une étape charnière du processus de compréhension mutuelle entre les deux parties, insufflée par la volonté politique des Présidents des deux pays ».

    H. B.

    Lemaghreb.dz, 28/08/2022

    #France #Algérie #Macron #Tebboune

  • France-Algérie : Des promesses en attendant…

    France-Algérie : Des promesses en attendant…

    France, Algérie, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune,

    B. HABIB

    Algérie-France : Est-ce enfin le dégel? Une détermination à aller de l’avant et une volonté partagée sont affichées entre Alger et Paris afin de relancer leur coopération et leurs relations diplomatiques. Les prémices de la lune de miel, comme aux beaux vieux temps, se dessinent-elles enfin entre les deux pays?

    L’Algérie et la France se sont accordées, jeudi, à la faveur de la visite officielle en Algérie du Président français Emmanuel Macron, sur la nécessité de consolider la coopération bilatérale et de renforcer le partenariat entre les deux pays dans les secteurs économique, culturel et scientifique, conformément aux principes du respect et de la confiance mutuels et l’équilibre des intérêts. La visite qu’effectue Emmanuel Macron en Algérie, confirme à tout le moins que la «crise» diplomatique tendue entre les deux pays, depuis ces fameuses déclarations imputées en 2021 au président français, au sujet notamment de l’histoire de l’Algérie, n’est plus de mise. Cap donc sur les échanges et à la promotion de partenariats.

    La page étant visiblement tournée de moitié reste que la France doit matérialiser ses bonnes intentions sur le terrain à l’égard de l’Algérie. Les médias ne cessaient d’évoquer la veille le terme de «visite sous haute tension» du président français afin d’apaiser le climat de relations entre les deux pays et booster leur coopération. Le président Macron a déclaré que le «passé nous ne l’avons pas choisi et qu’il faut regarder l’avenir». Il doit surtout apaiser les contentieux. Il évoquera, entre autres, la nécessité de promouvoir les échanges entre deux jeunesses de part et d’autre des deux rives, de la culture, de la création cinématographique, de la circulation des personnes et de l’accès complet aux archives outre la création d’une commission mixte d’historiens sur la guerre et la colonisation.

    La délégation française qui accompagnait le président Macron, était très large et bien fournie. Est-ce suffisant de tourner la page ? Reste que de telles «promesses» qui, on le sait, font partie de l’art de la pratique politique, seraient exaucées. Le Président algérien, Abdelmajid Tebboune, a mis l’accent sur la coopération et les moyens de la hisser à un rang supérieur.

    Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a souligné, à l’issue d’un entretien avec son homologue français, que les deux dirigeants « ont évoqué ensemble tous les volets ayant trait à la coopération bilatérale et les moyens de la renforcer en vue de servir les intérêts communs de nos deux pays et de garantir à nos relations, tous domaines confondus, un élan qualitatif à même d’assurer une consécration de la nouvelle orientation que nous avons convenue d’ancrer ».

    Une orientation fondée sur « l’établissement d’un partenariat global d’exception conformément aux principes du respect et de la confiance mutuels et l’équilibre des intérêts entre les deux Etats », a affirmé le Président Tebboune, dans une déclaration de presse commune.

    Dans ce contexte, il a fait savoir que les deux parties ont renouvelé « leur détermination à aller de l’avant pour l’intensification des efforts en vue de rehausser les relations bilatérales suivant des étapes pratiques étudiées et un calendrier précis pour l’activation des mécanismes de coopération et la consolidation de la dynamique positive à l’horizon des prochaines échéances bilatérales ».

    De son côté, le Président Macron a souligné l’opportunité pour les deux pays de coopérer dans plusieurs secteurs, notamment économique, culturel et scientifique. « Nous voulons avancer sur notre industrie, notre recherche, nos hydrocarbures et nos métaux rares et sur des sujets d’innovation, sur lesquels nous souhaitons aller plus vite et plus fort », a indiqué M. Macron, tout en citant deux secteurs de coopération entre les deux pays, à savoir le numérique et la création cinématographique.

    Macron a fait part, également, de la volonté de son pays de développer avec l’Algérie un projet de création d’un incubateur de startups, en impliquant « des soutiens du secteur privé connectés avec d’autres incubateurs ». Le nouveau partenariat entre les deux pays, a ajouté le chef d’Etat français, doit aussi « intégrer des projets de coopération dans les domaines universitaires et scientifiques ».

    A propos des questions de la mobilité et de la circulation des personnes, le Président Macron a assuré que des décisions « ont été prises » dans ce sens. « Nous allons travailler ensemble pour pouvoir traiter des sujets, plus sensibles de sécurité, mais qui ne peuvent pas empêcher de développer des ponts de mobilité choisie pour nos artistes, sportifs, entrepreneurs, universitaires, scientifiques, associatifs et responsables politiques, permettant de bâtir davantage des projets communs dans la région de la Méditerranée », a-t-il poursuivi.

    Au sujet du passé mémoriel commun aux deux pays, le Président français a indiqué: « Je crois pouvoir dire que le travail que nous conduisons depuis cinq ans en France, mais aussi le dialogue permanent que nous avons eu l’un et l’autre, me confortent dans l’idée que nous vivons un moment unique qui, je l’espère, va nous permettre de faire face à ce passé et de faire que celui-ci soit un commun et non pas quelque chose qui nous empêche d’avancer ». Il a précisé dans ce sens que « d’ici la fin de cette visite, sera finalisée l’écriture exacte de ce qui a été acté », tout en annonçant « le mandatement » par les deux parties d’une commission mixte d’historiens chargés d’ouvrir les archives liées à la colonisation française, sans tabou et avec une volonté libre d’accès ».

    Tout en félicitant, par ailleurs, l’Algérie pour le succès des récents Jeux méditerranées à Oran, le président français a indiqué que « le sport, qui est une passion commune, est également au cœur des partenariats », assurant de la disponibilité de la partie française de « nouer une nouvelle coopération avec de jeunes sportifs » qu’il aura à rencontrer durant sa visite à Oran.

    Le Président de la République française, M. Emmanuel Macron, a entamé jeudi après-midi une visite officielle de trois jours en Algérie, à la tête d’une délégation.

    Le Carrefour d’Algérie, 27/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune






  • Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Algérie-France : La fin d’une année mouvementée

    Algérie, France, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune, Mémoire

    La visite que s’apprête à effectuer Emmanuel Macron en Algérie, dans quelques jours, est attendue pour accélérer le processus de normalisation entre les deux pays, après les mois de brouille qui avaient pesé sur leurs relations, suite aux déclarations du président français sur la nation algérienne.

    Par Feriel Nourine

    Bien plus, cette visite, prévue pour le 25 août, selon des sources proches du dossier, devrait sceller définitivement cette normalisation et ouvrir la voie au renforcement des relations bilatérales et de la coopération sur différents dossiers. C’est ce que s’emploient à réaliser les deux chefs d’Etat en multipliant les contacts depuis que le gel diplomatique a commencé à céder du terrain aux négociations et au rétablissement de ces relations, notamment après la visite à Alger, par l’ex-ministre français des Affaires étrangères, jean Yves Ledrian, en décembre 2021, et le retour de l’ex-ambassadeur d’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, à son poste.

    C’est, effet, dans cette nouvelle dynamique de rapprochement et de perspective de consolidations des liens que le chef d’Etat avait adressé une invitation au locataire de l’Elysée, en avril dernier, après la réélection de ce dernier pour un second mandat présidentiel. Dans son message de félicitations, M. Tebboune avait mis en avant son souhait de bâtir une «relation de confiance et d’amitié», avec un «regard vers l’avenir, à la hauteur des ambitions partagées».

    A son tour, M. Macron a saisi l’opportunité du message qu’il a adressé à M. Tebboune début juillet dernier, à l’occasion du soixantenaire de l’indépendance de l’Algérie pour affirmer qu’il viendrait en Algérie pour lancer «le nouvel agenda bilatéral, construit en confiance et dans le respect mutuel de nos souverainetés».

    Partant, plusieurs dossiers devraient être au menu de cette visite qui verra une importante délégation ministérielle accompagner le président français, et à sa tête la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna.

    Les relations bilatérales, la 5e session du Comité intergouvernemental de Haut niveau (CIHN), les restrictions sur les visas aux ressortissants algériens, le rapatriement des clandestins algériens qui font l’objet d’une décision d’expulsion en France, la présence des entreprises françaises en Algérie ou encore la coopération énergétique seraient, entre autres, à l’ordre du jour.

    Mais l’ensemble des dossiers autour desquels tournent les relations algéro-françaises demeurent suspendus à la question de la mémoire, dont Alger attend plus de concret en provenance du président français dont c’est la seconde visite en Algérie depuis son arrivée à l’Elysée.

    A ce propos, il est attendu que le second mandat puisse permettre de poursuivre l’entame timide qu’il a effectuée lors de son premier mandat, laissant l’ensemble des Algériens sur leur fin, notamment à travers le rapport que lui a préparé l’historien Benjamin Stora.

    Ce dernier est toutefois venu en Algérie, le 5 juillet dernier, en qualité d’envoyé d’Emmanuel Macron aux festivités du soixantième anniversaire du recouvrement de l’indépendance.

    Une désignation qui semble obéir au souci de M. Macron d’œuvrer davantage dans le cadre d’un dossier qui pèse par sa sensibilité extrême sur l’ensemble des relations entre Alger et Paris.

    En effet, le choix porté sur M. Stora par le chef d’Etat français pour le représenter dans des festivités de cette envergure a sans doute sa symbolique quant à la suite qui sera réservée à la question de la mémoire. Ceci d’autant que l’historien français a été reçu par le président de la République, à qui il a remis un message de son homologue français. Son contenu s’inscrit, lui aussi, en droite ligne avec les efforts consentis par les présidents des deux pays pour passer à une étape de renforcement des liens.

    Aussi, pour avoir été adressé à l’Algérie précisément à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance, le message du président français a eu pour orientation exclusive la question de la mémoire pour laquelle le président français s’est engagé à faire plus.

    Après avoir indiqué que «l’anniversaire des 60 ans de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 2022, est l’occasion pour le Président de la République d’adresser par une lettre au Président Tebboune ses vœux au peuple algérien et de dire son souhait que se poursuive le renforcement des liens déjà forts entre la France et l’Algérie», l’Elysée a souligné qu’Emmanuel Macron «réitère, en outre, son engagement à poursuivre sa démarche de reconnaissance de la vérité et de réconciliation des mémoires des peuples algérien et français».

    Reporters, 15/08/2022

    #Algérie #France #Macron #Tebboune #Mémoire

  • Adhésion de l’Algérie aux BRICS: Un choix stratégique

    Adhésion de l’Algérie aux BRICS: Un choix stratégique

    Algérie, BRICS, Abdelmadjid Tebboune, Union européenne,

    Lors de sa récente rencontre avec les médias, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a évoqué le projet de son pays de rejoindre les BRICS, une organisation à dimension économique avant tout.

    D’emblée, la déclaration du président doit être replacée dans son véritable contexte, alors que les relations avec les autres partenaires, notamment l’Union européenne, sont en crise depuis longtemps, renforcées par l’exigence de l’Algérie de revoir l’accord d’association, d’une part, et la sortie de certains autres partenaires, comme l’Espagne, d’autre part, d’une ligne de relations qualifiée de stratégique, qui a ouvert la porte en grand, si l’on ajoute à cela la tension dans la nature des relations fluctuantes entre le bien et le mal avec la France, à l’option de rechercher de nouveaux partenariats qui permettraient à l’Algérie de tirer parti des efforts de nombreux pays pour se repositionner sur la carte. Le monde qui se refaçonne sur fond de trois crises successives, la monde post-pandémique, la guerre russo-ukrainienne et ses répercussions sur deux questions vitales, l’énergie et la sécurité alimentaire.

    Il est légitime que l’Algérie cherche à se positionner dans ce cadre, d’autant plus qu’elle est passée d’une position d’État rentier à la possibilité d’influencer le gaz, notamment, sur de nombreux dossiers de la région, qui, en tant que profondeur stratégique pour l’Algérie, couvre l’ouest de la Méditerranée et la région côtière-saharienne, qui est une vaste zone car on voit que ses acteurs ont des intérêts oscillant entre la volonté de maintenir la position de puissance (l’Union européenne, l’OTAN, les grandes puissances) et la recherche pour un nouveau poste (France, Allemagne, Turquie, Italie, Espagne), ou un repositionnement au service des options pour bénéficier du processus de recomposition du monde et de la région, en particulier, ce qui est le cas de l’Algérie, maintenant, avec les possibilités que l’article va pointer, notamment sur le plan énergétique.

    L’Algérie cherche à faire de Rome un fournisseur majeur de gaz pour les Européens, en doublant la quantité, et les travaux d’exploration qui ajouteront aux réserves des quantités plus importantes.

    Les relations avec les partenaires actuels, sur le plan économique, sont la locomotive que l’Algérie veut conduire vers le dévoilement de ses qualifications pour occuper une place plus importante que celles sur lesquelles elle se situe. Le déclin dans le labyrinthe des emprunts extérieurs, la restructuration économique, et la régression vers une position stratégique proche de l’échec (au sens stratégique).Pour cette raison, l’Algérie a ouvert plus d’un atelier stratégique, qu’elle a commencé par nommer des émissaires pour les dossiers liés aux futures sphères d’influence de l’Algérie, en plus des positions sur les crises mondiales actuelles, notamment énergétiques, en déplaçant sa boussole vers l’Italie pour l’avenir partenariat basé sur une ressource devenue l’objectif suprême des Européens, et l’Algérie cherche, à travers elle, à faire de Rome un fournisseur majeur de gaz aux Européens, en doublant la quantité d’une part, et les travaux exploratoires qui ajouteront aux stocks de plus grandes quantités, à court terme, d’autre part, sans négliger l’étape stratégique de la signature de l’accord matérialisant la construction du gazoduc du Nigeria à travers le Niger vers l’Algérie, pour être le plus grand bloc de construction sur le chemin de la construction de cette force et l’incarnation réelle de ce nouveau positionnement, à savoir la Chine et la Russie, qui est une étape d’équilibre pour les démarches se déroulant aux frontières occidentales de l’Algérie, dans lesquelles l’entité s’est rapprochée de l’Algérie, à travers une base militaire et une industrie de défense développée, en plus d’un accord de défense/sécurité avec, et même une coordination croissante dans ces domaines, qui semble viser à menacer l’Algérie et son retour, dans les relations tendues entre les deux voisins, l’Algérie et le Maroc, à un indicateur de supériorité militaire et de concurrence stratégique dans la région. Mais cette fois, avec de nouveaux outils adaptés à la période que nous abordons, chacun (Algérie et Maroc) a choisi une voie contradictoire pour ses futurs partenariats.

    Un dilemme d’ordre financier dont souffre l’Algérie, qui est la nécessité de fixer le prix du pétrole (et du gaz) en dollars américains, alors que les importations se font majoritairement en euros.

    Le deuxième objectif pivot dans la voie de l’adhésion à l’option BRICS est de contester la transformation de l’indice rentier en un outil d’influence dans la région (profondeur stratégique) afin de renforcer une position qu’aurait occupé l’Algérie n’eut été des conditions politiques internes qui ont empêché, au cours de la décennie précédente, de parvenir à sa réalisation. Cette démarche repose sur un bon positionnement et compatible avec les principes des orientations stratégiques, d’une part, et avec les transformations du marché mondial de l’énergie, d’autre part, notamment dans la région méditerranéenne (Est et Ouest), qui deviendra inévitablement, dans la prochaine décennie, le centre de la dépendance énergétique européenne à l’horizon de l’indépendance vis-à-vis de l’Europe, dépendance énergétique de la Russie (il y a une décision européenne d’interdire l’importation de gaz et de pétrole de Russie, qui se met en œuvre progressivement).

    On peut pointer, ici, un dilemme d’ordre financier dont souffrait l’Algérie, qui est la nécessité de fixer le prix du pétrole (et du gaz) en dollars américains, alors que les importations se font majoritairement en euros. Le taux de change fluctuant entre les deux monnaies, en faveur de l’euro, a poussé l’Algérie pendant des années à perdre des sommes colossales que les nouvelles conditions du marché mondial peuvent permettre (tarification du gaz russe en roubles et tendance des  » BRICS  » à la stratégie d’utilisation des monnaies nationales dans les échanges commerciaux, loin des principales devises que sont le dollar US, l’euro, la livre sterling) de lier la tarification à un panier de devises qui sera dans l’intérêt des indicateurs du marché algérien et de son équilibre tout en poussant un objectif pivot et fondamental au premier plan de l’action pivot, qui est de lier l’indice rentier et ses transformations à une stratégie de sécurité alimentaire et au transfert de technologie comme les deux fondements d’une économie complètement transformée à moyen terme (Horizon 2030 ) .

    Quant au troisième objectif pivot, il a à voir avec ce qui se passe actuellement dans l’économie mondiale, qui est principalement lié à la dépendance de l’Algérie aux fluctuations du prix mondial du blé, avec les répercussions de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui sont deux des plus grands exportateurs de ce matériau stratégique, comme l’Algérie a appris la leçon, et rouvre aujourd’hui les anciens cahiers de stratégie algériens, lorsque le pays était le panier alimentaire de la Méditerranée, dépendaient de la conversion des revenus des transformations du marché mondial de l’énergie en un outil pour parvenir à la sécurité alimentaire.

    Cependant, en s’appuyant, dans un avenir prévisible, sur des relations fortes avec la Russie, le principal acteur du marché mondial du blé, qui ouvre la porte en grand pour activer cette stratégie de sécurité essentielle.

    Les gains de la volonté algérienne de rejoindre  » les BRICS sont nombreux et importants, et par conséquent, le déroulement de cet acte doit être accompagné de décisions stratégiques « .

    Tels sont les objectifs du choix stratégique de l’Algérie en cherchant à rejoindre les  » BRICS « , accompagné de deux autres candidats aux mêmes objectifs, à savoir l’Iran et l’Argentine, qui feront du choix de l’Algérie un acte stratégique efficace, et non une impasse stratégique comme les analystes européens ont voulu souligné lorsqu’on leur a demandé de commenter la volonté d’adhésion de l’Algérie. A l’assemblée, focalisée sur l’avenir dans le proche voisinage géographique, c’est-à-dire l’Union européenne, oubliant, délibérément, que le pôle européen traite son voisinage avec polarisation, faisant de la prise de conscience sécuritaire et de la menace venant de la rive Sud la seule vision possible de relations qui sont toutes des pertes pour le Maghreb, et des gains complets pour lui, comme s’il vivait une période de néo-colonialisme avec de nouvelles normes et concepts qu’il fait seul sans les autres.

    Se pose en revanche le problème de savoir comment faire de cette option une action stratégique, et non une action liée à un objectif tactique pour répondre à des enjeux immédiats ? La vérité est que les gains de la volonté de l’Algérie de rejoindre les « BRICS », comme les lignes présentées ci-dessus, sont nombreux et importants, et par conséquent, le déroulement de cet acte doit être accompagné de décisions stratégiques, à plus d’un niveau, qui précèdent , accompagner, puis être postérieur à l’option d’adhésion, ce qui est évident. taille des acteurs internationaux, dont l’objectif est de développer une nouvelle carte du monde, dans laquelle le positionnement est très vital, surtout si ce positionnement est basé sur des qualifications au niveau de ce que l’Algérie a, en plus de l’équilibre des expériences du pays dans la résolution des crises et sa position sur la carte des transformations, notamment énergétiques, à venir.

    Quant à l’autre problème, il concerne les relations stratégiques avec l’Union européenne, est-il en conflit avec le nouveau partenariat avec les  » BRICS « , ou s’y substitue-t-il ? Dans un troisième cas, le partenariat avec les  » BRICS  » sera-t-il un catalyseur pour modifier l’équilibre des relations avec l’Union européenne et son bras militaire, l’OTAN ? Ce sont des questions vitales qui fondent la volonté de l’Algérie d’adhérer aux  » BRICS « , et elle en a le droit, car le but est de se positionner sur une carte d’un monde refaçonné, et le gain, tout le gain, dans la recherche d’une place sur cette carte, et à travers un acte stratégique et des partenariats qui seront des plus bénéfiques pour l’Algérie, Et pour la région, aussi.

    A. Z. -Source El Arabi Aldjadid

    Lemaghreb.dz, 10/08/2022

    #Algérie #BRICS

  • Contribution: L’Algérie, de la dégringolada à la remontada

    Algérie, Abdelmadjid Tebboune, BRICS, diplomatie,

    Par Tarek Benaldjia

    Lors de son entrevue périodique avec la presse nationale, diffusée dimanche soir, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a fait part de sa volonté de renforcer davantage l’Etat en vue de préserver la sécurité et inculquer les valeurs de la démocratie, affirmant que le combat qu’il mène vise à préserver la dignité des Algériens.

    A la lecture politique de cette interview dont nous vous présentons ici un extrait, parmi les plus significatifs : La position de l’Algérie est arrivée à la fin du concept selon lequel le pays bloqué d’un point de vue institutionnel est définitivement révolue. Un nouveau système économique et social, caractérisé par une mobilité élevée, s’est mis en place tant à l’échelle nationale qu’internationale.

    Grâce à ces lectures, les algériens pourrons déterminer exactement la politique de leur pays et pouvons ainsi voir si un avenir meilleur qui les lie avec leur président Abdelmadjid Tebboune tienne toujours compte à ses promesses. En effet, cette évolution est la nouvelle la plus puissante manifestation de l’Algérie nouvelle, dont le monde est témoin depuis le retour de l’Algérie dans le concert des nations ces deux dernières années.

    Ces positions, émanant de l’Algérie en cette période, la placent face à de nouveaux défis qu’elle peine parfois à relever, Cela dénote que nous sommes conscients du fait que la concurrence mondiale et les tendances actuelles ajustent l’Algérie face à de grands défis pour son avenir.

    Les pays et les nations qui possèdent les connaissances et l’expérience nécessaires pour répondre aux besoins de leurs populations et détenir une mentalité lucide et clairvoyante, dont l’esprit politique se forme en conséquence, font tous des déclarations communes d’intention et se posent les mêmes questions. comme celles d’Algérie d’aujourd’hui. Cet esprit va s’accélérer avec une vitesse extraordinaire dans les années à venir. Cet événement se poursuivra avec de surprenantes surprises. Le « Retour de l’Algérie» sera l’une des plus grandes innovations du 21e siècle.

    Le résumé des résultats du passé et tous les codes du futur résident dans cette évaluation, et dans la force et le courage de l’articuler. Si l’esprit de l’histoire et de la construction de l’Algérie nouvelle est capable de faire cette percée puissante dans le premier quart du 21e siècle, cela signifie la réalisation de grands objectifs stratégiques et à réinvestir les sommes dégagées. Alors que l’équilibre du pouvoir national se modifie et se réforme. Nos adversaires se crispent et se flétrissent devant l’Algérie en perpétuel mouvement ascendant.

    Le peuple algérien a vu son combat acharné contre l’injustice et l’impérialisme, se concrétise et se réserve le droit à rouvrir les portes d’entrées du BRICS, ainsi qu’aux d’autres groupes et pays émergents. En conséquence, l’Algérie ouvre la voie à l’essor économique du pays, des saines pratiques de gouvernance, de la création de capacités de la surveillance et poursuivons sur la voie du succès. Nous sommes persuadés que ce n’est qu’une question de temps avant que l’amélioration du contexte économique n’ouvre la voie à un essor global de l’industrie maritime de l’aviation, de la mécanique… Etant donné que nous sommes avantageusement positionnés pour approvisionner ces marchés lorsque la reprise s’accélérera.

    Le pouvoir politique que possède l’Algérie de l’ère de Tebboune , on l’observe actuellement débarquer avec détermination vers d’autres régions, d’autres pays émergents agissant avec intelligence, enthousiasme et dynamisme, la description est juste et valable dans le cadre de cette poursuite. L’Algérie connaît actuellement une nouvelle révolution d’indépendance, similaire à sa glorieuse révolution historique, dont les résultats détermineront l’avenir du pays, et à son tour détermineront l’avenir de l’influence de l’Algérie dans le concert des nations.
    Nous n’avons qu’une seule dette envers nos ennemis : « l’Algérie avant tout »

    #Algérie #Abdelmadjid_Tebboune #BRICS

  • Tebboune: Kaïs Saïed représente la légitimité en Tunisie

    Algérie, Tunisie, Kaïs Saïed, Abdelmadjid Tebboune,

    ALGER – Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé que le président tunisien élu, Kaïs Saïed représentait la légitimité en Tunisie, soutenant que l’Algérie traitait avec la légitimité et continuera à soutenir la Tunisie, pays voisin.

    Lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, diffusée dimanche sur les chaînes de radio et de télévision nationales, le président de la République a précisé que « l’Algérie se tient du côté de la légitimité, et Kaïs Saïed étant élu légitimement par le peuple, il convient donc de traiter avec le président en plus de la nature de la relation d’amitié qui nous lie en tant que personnes ».

    Le Président Tebboune a expliqué que la rencontre de Kaïs Saïed en Algérie, dans le cadre des festivités célébrant le 60e anniversaire de l’indépendance, avec le Secrétaire général (SG) de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, « a été une opportunité pour les deux parties de se rencontrer », niant cependant la participation de l’Algérie à une quelconque médiation entre les deux parties « qui ne sont pas en désaccord ».

    Et d’ajouter : « la Tunisie est un pays frère qui a connu une révolution bénie, et nous n’avons jamais rien vu de négatif de sa part ».

    « Les circonstances par lesquelles est passée la Tunisie ont déjà été vécues en Algérie », a rappelé le Président de la République, assurant qu’il est donc de « notre devoir historique d’être aux côtés de ce pays frère ».

    Etant donné que l’Algérie connaît « des conditions économiques aisées, pourquoi ne pas soutenir la Tunisie, pays frère », s’est-il exclamé, indiquant que « nous avons apporté notre soutien à ce pays voisin pendant la pandémie du coronavirus » et que les échanges économiques entre les deux parties se poursuivent, « sans pour autant s’ingérer dans les affaires internes de ce pays ».

    APS

    #Algérie #Tunisie #Kais_Saied

  • Algérie: Déclaration de Tebboune devant la presse nationale

    Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Afrique, ANP, BRICS,

    L’Algérie s’interdit toute ingérence dans les affaires des autres nations, prône le dialogue, les voies pacifiques et diplomatiques pour le règlement des conflits. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que le sommet arabe prévu le mois de novembre prochain à Alger, sera une réussite.
    «Bien sûr ça sera une réussite. L’Algérie n’a aucune arrière-pensée derrière l’organisation de ce sommet. Notre seul objectif est de rassembler nos frères», a souligné M. Tebboune lors de son entrevue périodique avec le représentant des médias nationaux, diffusée hier, sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales.

    Le chef de l’Etat a indiqué que ces dernières années, il y a eu de grands affrontements et des conflits entre les pays arabes sur certaines questions, précisant que ces conflits sont connus de tous. Cependant, il a relevé l’importance de réunir la famille arabe en Algérie.
    « Le plus important pour nous est de réunir nos frères arabes car l’Algérie est le pays indiqué pour jouer le rôle de médiateur et de rassembleur de la Nation arabe du fait de son expérience à résoudre les différends», a souligné M. Tebboune, précisant que la Syrie, qui est un pays frère, reste légalement et historiquement le pays fondateur du Sommet arabe.

    Du point de vue de la légitimité, confiera le président de la République, la présence de la Syrie au sommet arabe d’Alger est naturelle, ajoutant que sur le plan politique et conjoncturel, les frères syriens ne veulent pas être la cause qui divisera les rangs plus qu’ils ne le sont actuellement.
    «La Syrie a le temps de réfléchir et nous avons le temps pour y réfléchir. Nous sommes en contact permanent avec les pays arabes et nous sommes en train d’œuvrer avec fermeté et une croyance en l’unité de la nation arabe», a-t-il relevé.

    «L’avenir de l’Algérie est en Afrique»

    Sur la thématique de l’énergie, Abdelmadjid Tebboune a assuré que plusieurs projets intégrés ont été lancés et auront une portée continentale car l’avenir de l’Algérie est en Afrique. «Le gazoduc transsaharien qui traversera le Nigeria, le Niger et l’Algérie c’est du panafricanisme. De même que la liaison ferroviaire avec le reste du continent.»

    Le chef de l’Etat a, d’autre part, déclaré que le retour de l’Algérie sur la scène régionale a été fortement salué par nos pairs. «Nous sommes ent rain de renforcer notre coopération avec le reste du continent notamment en ce qui concerne les liaisons aériennes et maritimes. Il n’est pas normal que l’on aie dû attendre 60 ans pour ouvrir une ligne maritime avec Dakar et que nous n’ayons pas de ligne aérienne directe avec le Nigeria et l’Afrique du Sud.»

    «Les JM d’Oran sont un grand succès»

    Abordant le chapitre des jeux Méditerranéens Oran-2022, le président de la République n’a pas manqué de relever le succès qu’a connu cette 19e édition.
    « Nous avions de l’espoir que l’organisation de ces jeux en Algérie soit un véritable succès et nous avons œuvré pour sa réussite. Il y avait des indicateurs qui le démontraient, mais pas d’une telle ampleur.» Le Président Tebboune n’a pas omis de saluer la précieuse contribution de la société civile et du mouvement associatif qui sont venus des 58 wilayas du pays pour encourager les athlètes algériens.
    Le président de la République a indiqué que le peuple avait quelques appréhensions, soulignant le travail qui se fait avec la société civile et le mouvement associatif et qui se sont impliqués pour faire des jeux Méditerranéens une grande fête et une grande réussite grâce aussi à la contribution des volontaires poussés pour l’amour de leur pays.

    Evoquant le défilé militaire organisé par l’Armée nationale populaire (ANP) à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, M. Tebboune a indiqué que ce sont des traditions des pays qui se sont libérés du colonialisme par les armes et qui se sont sacrifiés pour recouvrer leur indépendance et leur souveraineté.
    «Le retour aux origines est une vertu. Nous avons organisé ce défilé qui s’est arrêté durant une trentaine d’années», a-t-il dit, ajoutant que toutes les grandes nations organisent leurs propres défilés et l’Algérie est un grand pays africain qui a son poids en Méditerranée et les événements le confirment.
    Le chef de l’Etat a précisé que «l’Algérie a le droit d’organiser un défilé militaire pour montrer la cohésion qui existe entre le peuple algérien et l’ANP qui est une Armée-Nation.

    «Le gouvernement doit être à la hauteur des aspirations du peuple»

    Le Président Tebboune n’a pas écarté l’éventualité d’un remaniement ministériel. Une pratique de gouvernance, explique-il, tout à fait « naturelle» et qui «interviendra en moment opportun». Invité à expliciter le projet de main tendue (initiative de rassemblement national), le Président Tebboune a précisé qu’elle englobe les «égarés» parmi les Algériens, mais qui sont passibles de «revenir au sein de la communauté nationale». Cependant, y sont d’ores et déjà exclus, ceux qui appellent à «l’ingérence étrangère» , les éléments qui forment la « cinquième colonne». «Pour ceux- là, c’est peine perdue», a-t-il tranché. L’Algérie trace son sillon et «avance à pas sûrs sur le chemin du développement, et personne ne peut freiner sa marche». Dans ce sillage, le Président Tebboune a qualifié de «mensonge du siècle», les allégations faisant état de l’existence, en Algérie, de «détenus d’opinion». «L’insulte et la diffamation ne sont pas une opinion, c’est une violation de la loi. La liberté d’expression est conditionnée par le respect de l’autre», a-t-il précisé. Le Président en veut pour preuve, la publication en Algérie de plus de 180 journaux quotidiens, de chaînes télé privées et une noria de sites d’information. «Combien de pays dans notre région pourrait se targuer d’en avoir autant ? Notre presse est totalement libre», plaide le chef de l’État. Le Président Tebboune est partisan d’un État sourcilleux sur l’exercice plein de ses pouvoirs régaliens. «Il n’y a pas de démocratie ssans un État fort», rappelle-t-il. Sur la question en rapport à l’autosuffisance en produits agricoles, le Président a exhorté pour le changement des mentalités : «Certes, aucun pays au monde n’est complètement autosuffisants, mais on peut l’être pour certains produits, comme les blés dur et tendre.»

    «Restructuration du secteur agricole»

    L’agriculture est un secteur productif et doit être pris ainsi, considère-t-il. Point de social. Il estime, à ce propos, que les aides et soutien de l’État aux filières agricoles n’ont pas eu l’effet et le rendements escomptés. «Nous avons, donc, décidé de restructurer le secteur agricole et nous avons fixé un cap d’ améliorer de plus de 50% les rendements pour l’année prochaine», a-t-il estimé. Concernant la lutte contre la bureaucratie, le Président Tebboune a affirmé que des personnages malveillants, disséminés dans l’appareil de l’État, font tout pour saper l’autorité, faire échec aux initiatives et projets publics, et porter atteinte à l’image de marque de l’Algérie nouvelle. «Mais nous sommes là pour les neutraliser», rassure-t-il. «Nous avons pu voir des avions et des navires du pavillon national faire les trajets quasiment vides, et cela est fait délibérément pour frustrer les Algériens et pour dire voilà à quoi ressemble l’Algérie nouvelle. Une chose est sûre, je ne ménagerai personne qui porterait atteinte à la dignité de notre peuple», a-t-il averti. «Respectez la dignité des Algériens !» enjoint-il. Au sujet de la gouvernance économique, le Président s’est dit partisan de «l’État régulateur». Un État qui ne s’immisce pas dans les affaires entre individus et opérateurs et accorde toutes latitude et liberté à l’investissement privé créateur de richesse. Le chef de l’État annonce une prochaine appréciation de la monnaie nationale et des augmentations salariales progressives, ainsi que pour l’allocation chômage. Cette perspective «est à l’étude au niveau du gouvernement», précise-t-il, tout en intégrant le risque réel d’inflation, ajoute le Président. Il a, enfin, salué le «top management patriotique» de Sonatrach à travers ses employés, qui, par leurs «ardeurs à la tâche et leur esprits nationaliste, ont permis à l’Algérie de recouvrer tout son potentiel». «D’importantes découvertes seront, assure-t-il, prochainement annoncées.» Enfin, pour la généralisation de la langue anglaise, il a déclaré qu’elle sera effective, l’année prochaine, au niveau du palier primaire. Dans un premier temps. «Bien que le français, comme on dit, soit un butin de guerre, l’anglais, c’est la langue internationale, la langue de l’économie, de la mondialisation et des sciences.», a-t-il affirmé.
    Synthèse de Kamelia Hadjib et Sami Kaïdi

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    « BRICS : l’Algérie satisfaite en grande partie aux conditions d’adhésion»

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Algérie satisfaisait, en grande partie, aux conditions d’adhésion aux BRICS. «L’adhésion au Groupe BRICS est tributaire de conditions économiques auxquelles l’Algérie satisfait en grande partie», a souligné le Président Tebboune. À une question de savoir si l’Algérie ambitionnait d’adhérer à ce groupe, le président de la République a rassuré que «cela est envisageable, mais n’anticipons pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura de bonnes nouvelles», ajoutant que «l’Algérie s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique». «L’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles», a-t-il ajouté.
    Le Groupe BRICS comprend les pays aux taux de croissance les plus exceptionnels. Il s’agit du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.

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    « L’ANP, une armée pacifique »

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que l’Armée nationale populaire (ANP) est une «armée pacifique qui poursuit sa mission de protection de la patrie, en fidélité au message des chouhada». L’ANP est une «armée-nation et la nation est protégée par son armée», a déclaré le Président Tebboune. Et de poursuivre : «Notre armée est pacifique, n’a jamais dérogé aux us internationaux et poursuit sa mission de protection de la patrie, en fidélité au message des chouhada.» Évoquant le lien armée-peuple, le président de la République a assuré que «nous avons nos propres moyens, notre armée est forte et le peuple algérien, si fort, jouit de la fierté nationale et demeure attaché à l’unité nationale». Au sujet du défilé militaire organisé à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le président de la République a considéré que ce défilé «s’inscrit dans les traditions des pays, à l’instar de l’Algérie, libérée d’ailleurs par la force armée, et non par une indépendance offerte par quiconque». L’Algérie a dû payer «un lourd tribut pour son indépendance, c’est-à-dire la vie de millions de martyrs», a-t-il rappelé. L’organisation du défilé militaire est en fait un «retour à la source», et le peuple algérien «attendait un tel défilé depuis près de 30 ans», a-t-il souligné. «Toutes les grandes puissances organisent de telles parades, à l’exemple de l’Algérie, un grand pays en Afrique et influent en Méditerranée, comme en témoignent plusieurs événements».

    El Moudjahid, 31/07/2022

    #Algérie #Tebboune #Afrique #ANP #BRICS

  • Algérie. Principales décisions prises en Conseil des ministres

    Algérie, Conseil des ministres, Abdelmadjid Tebboune, projet de loi organique pour l’auto-entrepreneur, production de lait pour nourrissons, production céréalière, loi de finances complémentaire,

    Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier, une réunion du Conseil des ministres qui a porté sur l’étude, la discussion et l’approbation du projet de loi de finances complémentaire pour l’année 2022, le projet de loi organique pour l’auto-entrepreneur, ainsi que des offres relatives à un projet d’un complexe industriel pour la production de lait pour nourrissons, ainsi qu’un projet de préparation technique de production céréalière 2022-2023.

    Suite à l’approbation en Conseil des ministres du projet de loi de finances rectificative 2022, sur la base des directives du Président, pour maintenir les équilibres sociaux et le pouvoir d’achat des citoyens, et éviter d’imposer de nouvelles taxes ou augmentations, le Conseil des ministres a également approuvé le projet de loi sur l’auto-entrepreneur, présenté par le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l’économie de la connaissance et des entreprises émergentes, qui permettrait de donner un nouvel élan aux acteurs dans le domaine de l’entrepreneuriat.

    Le Président de la République a remercié tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de des célébrations commémorant le 60e anniversaire de l’indépendance, à leur tête l’ANP, et toutes les autres institutions nationales participantes.

    Le Président de la République a également, félicité tous les participants à l’organisation de la manifestation sportive des Jeux méditerranéens d’Oran 2022 et a remercié en particulier les habitants de la wilaya d’Oran qui ont donné une empreinte exceptionnelle aux Jeux, honorant ainsi l’Algérie d’un honneur digne de sa réputation.

    Dans le chapitres des instructions générales, le Président de la République a ordonné au ministre des Transports de mobiliser toutes les capacités de l’Etat pour faciliter le retour ou l’arrivée des Algériens de l’étranger, afin de passer la saison estivale dans les meilleures conditions ; création d’un numéro vert et d’une cellule de veille et d’écoute, au niveau du cabinet du ministre des Transports, dans le but de répondre aux préoccupations des citoyens et de résoudre les problèmes et obstacles qui se dressent devant eux sur les ondes et vols maritimes vers l’Algérie.

    L’Express, 18/07/2022

    #Algérie #Gouvernement #Conseil_des_ministres #Tebboune

  • Abbas et Haniyeh se serrent la main en Algérie

    Abbas et Haniyeh se serrent la main en Algérie

    Palestine, Algérie, Mahmoud Abbas, Ismaïl Haniyeh, Abdelmadjid Tebboune,

    Le président algérien a réussi à réunir le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du Hamas Ismail Haniyeh pour la première fois en 6 ans, mais les divisions entre les deux factions rivales qu’ils représentent sont peut-être trop profondes à ce stade.

    GAZA CITY, Bande de Gaza — Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a réuni dans la capitale algérienne le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef politique du Hamas Ismail Haniyeh pour la première fois depuis octobre 2016.

    La plupart des Palestiniens ont estimé que la réunion avait été organisée par simple courtoisie politique envers l’Algérie, qui a célébré le 60e anniversaire de son indépendance le 6 juillet.

    La rencontre, qui a vu une poignée de main entre Abbas et Haniyeh devant les caméras pour la première fois depuis des années, n’a été suivie d’aucune rencontre entre les dirigeants du Fatah et du Hamas .

    En janvier, l’Algérie avait appelé les factions palestiniennes rivales à discuter de réconciliation interne en prélude à une conférence prévue pour précéder le sommet arabe de novembre. Cependant, ces efforts n’ont pas abouti à la lumière des différences persistantes entre les factions palestiniennes.

    Il semble qu’Abbas et Haniyeh aient suivi le protocole et la courtoisie politique afin de ne pas susciter la colère de l’Algérie, car cette dernière est le seul pays arabe qui a continué à fournir un soutien financier à l’Autorité palestinienne (AP) à un rythme de 100 millions de dollars par an. malgré le déclin du soutien arabe. Pendant ce temps, le Hamas cherche à obtenir une reconnaissance politique arabe officielle après la détérioration de ses relations avec les autres pays arabes à la suite de l’échec des révolutions du printemps arabe.

    Abdullah Abdullah, membre du Conseil révolutionnaire du Fatah, a déclaré à Al-Monitor que la réunion Abbas-Haniyeh était une simple réunion protocolaire. Il a toutefois souligné que les efforts algériens pour tenter de mettre fin à la division palestinienne interne sont appréciés et toujours d’actualité.

    Abdullah a ajouté que son mouvement est prêt à procéder à la réconciliation, et il a reproché au Hamas d’entraver le processus car il est lié aux pays qui le soutiennent, comme l’Iran, et suit l’exemple des Frères musulmans.

    Il a appelé le peuple palestinien à ne pas perdre espoir dans la possibilité de parvenir à la réconciliation, malgré les revers subis lors des cycles précédents et l’incapacité des deux mouvements à parvenir à un accord pour mettre fin à la division.

    Interrogé pour savoir si les délégations des deux mouvements ont discuté de la fin de la division lors de leur rencontre avec Tebboune ou ont tenu d’autres réunions loin des médias, le porte-parole du Hamas Hazem Qassem a répondu à Al-Monitor que non.

    Qassem a accusé Abbas d’entraver la réconciliation interne avec un ensemble de conditions , notamment en demandant au Hamas de reconnaître Israël et les accords que l’AP a signés avec lui, et d’accepter le programme politique de l’OLP.

    Il a souligné que son mouvement s’attaque sérieusement aux efforts algériens pour parvenir à la réconciliation et que l’hospitalité reçue par Haniyeh et les rencontres qu’il a eues avec des personnalités officielles et populaires sont la preuve de la conviction de l’Algérie du poids du mouvement dans le système politique palestinien.

    Il convient de noter que l’agence de presse officielle palestinienne Wafa a déclaré sur son site Internet le 5 juillet que Haniyeh s’était rendu en Algérie en tant que membre de la délégation palestinienne dirigée par Abbas pour assister aux célébrations de l’indépendance afin de montrer qu’il n’y avait qu’une seule délégation dirigée par le président palestinien.

    Pour sa part, le Hamas a déclaré dans un communiqué publié le 4 juillet que Haniyeh et la délégation qui l’accompagnait étaient arrivés en Algérie sur invitation officielle de Tebboune. Le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri , a commenté la réunion en disant : « Les délégations des mouvements du Hamas et du Fatah, dirigées par le frère moudjahid Ismail Haniyeh et le président Mahmoud Abbas, se sont réunies sous les auspices du président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

    Plus de six accords et des dizaines de réunions entre les deux mouvements n’ont pas réussi à mettre fin à la division interne qui a éclaté en juin 2007 à la suite de combats internes entre le Fatah et le Hamas dans la bande de Gaza, qui ont conduit le Hamas à prendre le contrôle de la bande de Gaza et à en expulser l’AP. .

    Imad Beshtawi, chef du département de sciences politiques de l’Université d’Hébron, a déclaré à Al-Monitor que le différend palestinien est trop profond pour être clos par des poignées de main face aux caméras, sans parler des courtoisies politiques de la part des dirigeants palestiniens.

    Il a expliqué que tous les accords qui ont eu lieu entre les deux mouvements depuis 2007 et dans de nombreux pays arabes et occidentaux n’ont pas abouti à la réconciliation, car il a noté que les deux parties s’accrochent à leur terrain et à leur contrôle politique. Le Hamas, a-t-il ajouté, cherche à garder le contrôle de la bande de Gaza, tandis que le Fatah cherche à garder la Cisjordanie sous son contrôle.

    Beshtawi a exclu toute véritable percée dans le dossier de la réconciliation à court terme, car il a souligné que le soutien financier et politique offert par certains pays – qu’il a refusé de nommer – aux deux mouvements ne fait que contribuer à approfondir la division.

    Mustafa al-Sawaf, analyste politique proche du Hamas et ancien rédacteur en chef du journal local Felesteen, a déclaré à Al-Monitor que les deux parties ne voulaient courtiser le président algérien qu’en lui serrant la main devant les caméras.

    Il a dit que le principal problème réside dans les conditions qu’Abbas pose pour la réconciliation, qu’il dit que le Hamas rejette. La principale de ces conditions, a-t-il dit, est la reconnaissance d’Israël ainsi que les accords signés entre l’OLP et Israël.

    Sawaf a conclu en disant : « Tant que le président Abbas s’accroche à de telles conditions, il ne semble y avoir aucune perspective dans un proche avenir pour une telle réconciliation, et la réconciliation ne sera apparemment pas réalisée avant la mort d’Abbas et la fin de son mandat politique. projet. »

    La rue palestinienne a reçu la poignée de main Abbas-Haniyeh avec la plus grande amertume, car elle en a assez de ces poignées de main et de ces réunions. Cela s’est reflété dans certains commentaires sur les réseaux sociaux , qui ont convenu à l’unanimité que la division interne a nui à la cause palestinienne et l’a amenée à perdre son élan arabe.

    Al Monitor, 08 jui 2022

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