Étiquette : Abdelmadjid Tebboune

  • Retour timide de l’Algérie après un long isolement

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    L’Algérie a été isolée pendant des années. Aujourd’hui, elle fait un retour incertain sur la scène mondiale.
    Par Andrew G. Farrand

    Longtemps considérée comme le pays le plus isolé et le plus impénétrable d’Afrique du Nord, l’Algérie est soudain la belle du bal. Cette année, l’Algérie a accueilli les visites officielles du Premier ministre italien Mario Draghi, du président vénézuélien Nicolás Maduro et des ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Italie, du Portugal, de la Russie et des États-Unis (la première visite d’un secrétaire d’État américain depuis 2014). Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman se rendra à Alger le mois prochain. Pendant ce temps, le président algérien Abdelmadjid Tebboune s’est rendu en Égypte, en Italie, au Koweït, au Qatar et en Turquie et est attendu à Moscou plus tard dans l’année.

    Par rapport aux normes récentes de l’Algérie, de tels échanges constituent un torrent de diplomatie. Championne des luttes anticoloniales au milieu du siècle dernier et pilier du Mouvement des non-alignés, l’Algérie s’est fortement repliée sur elle-même dans les années 1990, au milieu d’une guerre civile sanglante. Par la suite, elle n’a jamais complètement réapparu sur la scène mondiale avant que le prédécesseur de Tebboune, Abdelaziz Bouteflika, tombe malade en 2013 et disparaisse en grande partie de la scène publique. Élu en décembre 2019 au milieu d’un mouvement de protestation historique – suivi de près par la pandémie de COVID-19 – Tebboune a passé une grande partie de ses premières années au pouvoir à se concentrer sur les préoccupations intérieures.

    Mais aujourd’hui, alors que la Russie cherche des sources d’énergie alternatives après son invasion de l’Ukraine, le statut de l’Algérie en tant que producteur de pétrole et de gaz sous-développé aux portes de l’Europe a suscité un intérêt international. Les dirigeants du pays, bien sûr, attribuent cette nouvelle popularité non pas aux circonstances, mais à un positionnement stratégique judicieux. Outre sa vaste superficie et son emplacement de premier plan au centre de l’Afrique du Nord, l’Algérie entretient depuis longtemps des relations diverses avec l’Occident, la Russie, la Chine et d’autres pays à revenu intermédiaire et en développement, tout en évitant assidûment de se placer sur une seule orbite (ce jeu d’équilibriste a motivé le refus des diplomates algériens de condamner l’invasion russe aux Nations unies le 2 mars, malgré l’engagement historique de l’Algérie en faveur de la souveraineté nationale).

    Dans le contexte actuel de pénurie énergétique en Europe, le producteur public algérien Sonatrach s’est empressé d’accroître sa production, de renégocier les prix et de signer de nouveaux accords d’exportation, ce qui a permis d’atteindre des niveaux de production record et de dégager une importante manne financière. Les dirigeants ont ensuite renforcé les programmes d’assurance sociale et les subventions sur les produits de première nécessité, annulé les augmentations d’impôts et les réductions de subventions prévues, et commencé à renflouer les fonds de réserve de l’Algérie, qui s’amenuisent.

    Après de nombreux mois de prévisions macroéconomiques désastreuses et de difficultés pour les pauvres du pays, qui avaient du mal à se procurer des produits de base, ce retournement de situation est frappant. Tout comme le regain de visibilité du pays sur la scène internationale.

    Parallèlement à la vague d’échanges diplomatiques, l’Algérie accueille actuellement les Jeux méditerranéens. En juillet, elle marquera le soixantième anniversaire de son indépendance obtenue par la grande lutte et, en novembre, elle accueillera le prochain sommet de la Ligue arabe. Les autorités ont prévu un budget de 40 millions de dollars pour les célébrations de l’indépendance, où elles espèrent consacrer la « nouvelle Algérie » que Tebboune a proclamée lors de son élection il y a plus de deux ans.

    Mais l’administration de Tebboune a manqué de légitimité depuis le début, et n’a guère été à la hauteur de l’attention portée à l’Algérie ces derniers temps. Au contraire, alors qu’elle cherchait à s’imposer avec assurance sur la scène mondiale, l’administration de Tebboune semble trébucher.

    Jeux diplomatiques

    Plus de trois mille athlètes de deux douzaines de pays participent aux Jeux méditerranéens qui se sont ouverts le 25 juin à Oran, dans l’ouest de l’Algérie. Les participants du Maroc et de l’Espagne, pays voisins, ont été chaleureusement accueillis à Oran, même si les deux pays ont récemment vu leurs relations diplomatiques avec l’Algérie se dégrader.

    L’été dernier, au milieu d’une série de crises intérieures, notamment de graves incendies de forêt qui ont fait des dizaines de morts, l’Algérie s’est emportée contre son voisin, le Maroc, qu’elle a accusé d’être de connivence avec Israël pour compromettre sa sécurité. L’Algérie a coupé ses liens diplomatiques et a fermé son espace aérien aux vols marocains. Les tensions n’ont fait que croître depuis, les deux voisins se rapprochant d’un conflit armé en raison de la violence dans le territoire contesté du Sahara occidental (le Maroc revendique le territoire comme sien, tandis que l’Algérie a longtemps accueilli des réfugiés sahraouis et soutenu leur mouvement de libération).

    L’Espagne, qui a contrôlé le Sahara occidental jusqu’en 1975, a maintenu une position neutre sur ces revendications jusqu’en mars, lorsque le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a, de manière inattendue, soutenu le point de vue marocain, choquant et exaspérant Alger. Même l’expulsion d’Espagne de deux dissidents algériens très en vue n’a pas réussi à calmer la colère des dirigeants algériens et, après des semaines de négociations infructueuses, le 8 juin, l’Algérie a suspendu son traité de coopération primaire avec l’Espagne, vieux de deux décennies.

    Cette escalade aurait pu permettre d’obtenir des concessions de la part de l’Espagne – qui a importé plus de 40 % de ses besoins en gaz d’Algérie l’année dernière – si Alger n’avait pas commis un faux pas. Le même jour, les banques algériennes ont reçu l’ordre officiel de geler les paiements commerciaux avec l’Espagne, imposant de fait un embargo commercial, bien que les responsables algériens aient précisé que les flux de gaz ne seraient pas affectés. L’Espagne a rapidement fait appel aux autorités de l’Union européenne (UE), qui ont décrié cette décision et se sont engagées à défendre tout membre de l’UE menacé par des pratiques commerciales déloyales ou des violations du pacte commercial.

    Des faux pas qui s’accumulent

    Quelques jours plus tard, le ministre algérien des finances, Abderrahmane Raouya, est sorti d’une réunion à la délégation de l’UE à Alger pour apprendre qu’il avait été démis de ses fonctions, vraisemblablement pour avoir contribué à l’escalade qui avait transformé l’impasse diplomatique avec l’Espagne en une véritable crise commerciale.

    Bien que le cabinet actuel ne soit en place que depuis février, Raouya était déjà le deuxième membre limogé. Le premier, le ministre des transports Aissa Bekkai, a été limogé en mars après que le dysfonctionnement de ce secteur ait provoqué des manifestations de colère devant les agences d’Air Algérie et d’Algérie Ferries à l’étranger. De hauts responsables du secteur des transports, dont les directeurs d’Algérie Ferries et de l’aéroport d’Alger, ont depuis été licenciés.

    Le président Tebboune a longtemps cherché à gagner la confiance du public en se montrant dur envers son propre personnel. Comme s’il voulait dire aux Algériens « J’en ai autant marre que vous » des services publics de mauvaise qualité du pays, il a publiquement réprimandé ses ministres, licencié des fonctionnaires pour qu’ils servent d’exemples aux autres et lancé une nouvelle unité d’enquête sur le secteur public.

    Alors qu’une plus grande responsabilité publique serait une bonne nouvelle en Algérie, de nombreux Algériens ne sont pas dupes et les mesures de Tebboune ont, au contraire, exacerbé un climat de peur au sein du secteur public. Tout en aggravant la tension générale qui, selon de nombreux Algériens, s’empare du pays aujourd’hui, cette situation pourrait également éroder davantage la qualité du service public. De nombreux bureaucrates sont désormais paralysés, craignant d’approuver des décisions, tandis que d’autres surcompensent, poussés par le désespoir croissant de plaire à Tebboune. Par exemple, lors de la dernière dispute diplomatique avec l’Espagne, un communiqué des diplomates algériens à Bruxelles a semé la confusion quant à savoir si l’Algérie avait vraiment suspendu le traité d’amitié après tout. Quelques jours plus tard, des responsables algériens du tourisme ont aggravé les tensions en laissant entendre par erreur que l’Algérie avait décidé d’interdire le tourisme avec l’Espagne.

    Tebboune, quant à lui, n’est guère à l’abri d’épisodes de maladresses par excès de zèle. Alors qu’il visitait un salon professionnel à Alger ce mois-ci, il a demandé à un représentant de Lockheed Martin si la société pouvait fournir à l’Algérie des avions de lutte contre les incendies « tout de suite ». Sur Internet, les Algériens ont critiqué son désespoir tout en déplorant ses implications : près d’un an après les incendies de forêt dévastateurs qui ont ravagé le pays, les dirigeants algériens n’ont toujours pas fourni l’équipement adéquat pour éviter qu’ils ne se reproduisent. L’année dernière, des avions loués à une société espagnole ont aidé à éteindre les incendies. Compte tenu des tensions actuelles avec l’Espagne, cette option semble désormais écartée. L’Algérie a loué un avion russe et passé des commandes pour en acheter d’autres.

    Prêt pour le prime time ?

    À mi-chemin de son mandat de cinq ans, M. Tebboune peut se prévaloir de quelques succès récents, notamment de nouveaux accords et découvertes de pétrole et de gaz, d’un important accord d’extraction de phosphate avec la Chine et de nouveaux projets de gazoduc transsaharien, entre autres.

    Mais l’industrie énergétique algérienne, qui constitue l’épine dorsale de l’économie du pays, a du mal à augmenter sa production après des années de sous-investissement. Investir dans les réparations sera utile à l’avenir, mais ne fera pas grand-chose aujourd’hui pour la plupart des Algériens, qui sont 45 millions et doivent faire face à des pénuries de denrées alimentaires de base, à une forte inflation des prix, à des coupures d’eau et à d’autres problèmes quotidiens. Poussés par le désespoir, les Algériens continuent de fuir illégalement vers l’Europe en grand nombre, et les tranches de la société prêtes à risquer les dangereuses traversées en bateau s’élargissent.

    Les partenaires de l’Algérie à l’étranger ont leurs propres préoccupations quant à la compétence de l’État. Ils ont regardé, perplexes, lorsque l’Algérie a bloqué l’accès à Internet cette année encore pour empêcher la tricherie aux examens du secondaire, et avec beaucoup plus de consternation lorsque les violations des droits de l’homme se sont aggravées et ont pris de plus en plus au piège les doubles nationaux.

    Les années où l’Algérie se cachait au grand jour sont terminées. Mais, alors qu’elle a pris une nouvelle importance dans les affaires mondiales, elle a eu du mal à s’engager efficacement et à façonner les événements selon sa vision, même lorsque ses richesses énergétiques lui confèrent un pouvoir considérable. Son incapacité à empêcher le revirement de l’Espagne – ou celui de plusieurs autres nations européennes qui lui ont emboîté le pas ce printemps – sur la question du Sahara occidental n’en est qu’un exemple. Et la mauvaise discipline des officiels en matière de messages et les faux pas trop zélés laissent parfois les étrangers perplexes quant aux politiques et aux objectifs réels de l’Algérie, même sur des questions chères. Si elle veut saisir ce moment, l’Algérie a beaucoup de retard à rattraper, tant sur le fond que sur la forme de ses relations extérieures.

    Andrew G. Farrand est membre senior non résident des programmes pour le Moyen-Orient de l’Atlantic Council. Il est l’auteur de The Algerian Dream : Youth and the Quest for Dignity.

    Atlantic Council, 29 juin 2022

    #Algérie

  • L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

    L’instauration d’un nouvel ordre mondial est d’actualité

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    Le monde doit changer de base, tôt ou tard. Cet impératif mis en avant par l’Algérie, il y a près de 50 ans, a été, opportunément, rappelé par le président Abdelmadjid Tebboune dans son allocution par visioconférence lors d’une réunion de haut niveau des pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et des autres économies émergentes sur le développement mondial. Le président Tebboune a fait ressortir l’actualité de la thèse avancée par l’Algérie «il y a près de 50 ans, sur l’impératif de veiller à l’instauration d’un nouvel ordre économique où règneront parité et équité entre pays ».

    Pour le président Tebboune, « il est certain aujourd’hui que le sous-développement économique dont souffrent plusieurs pays émergents n’est pas seulement une question interne, mais tire plutôt ses racines d’un déséquilibre flagrant des structures des relations économiques internationales et de l’hégémonie qu’exerce un groupe de pays ». Il est possible d’en sortir: « la rupture de ce cercle vicieux passe par l’esprit, les principes et les objectifs des résolutions importantes adoptées par la communauté internationale lors de l’Assemblée générale des Nations unies, en tête desquelles la résolution n° 3201 portant Déclaration sur l’établissement d’un nouvel ordre économique international qui repose sur l’équité et l’égalité dans la souveraineté, ainsi que sur les intérêts mutuels et intégrés et la coopération entre tous les pays », affirme le président Tebboune.

    La résolution 3201 de l’ONU

    Pour rappel, selon la résolution de l’ONU n° 3201, «la question de l’instauration d’un nouvel ordre économique international a été soulevée pour la première fois dans une déclaration politique adoptée à la quatrième Conférence des chefs d’État ou de gouvernement des pays non alignés, tenue à Alger du 5 au 9 septembre 1973». La résolution de l’ONU précise que «la déclaration invitait le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies à convoquer une sixième session extraordinaire de l’Assemblée générale qui serait consacrée au développement et à la coopération économique internationale».

    La même source indique que «le 30 janvier 1974, dans une lettre au secrétaire général (A/9541), l’Algérie (au nom du Groupe des pays non alignés) a demandé au secrétaire général de lancer la procédure appropriée pour convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée à l’examen du point intitulé «Étude des problèmes des matières premières et du développement». Cette session extraordinaire s’est ouverte le 9 avril 1974 et a abouti le 1er mai 1974 à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU, par consensus (sans vote), de deux résolutions sur «l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial». C’était la vision du défunt président Houari Boumediène. Près de 50 ans après, le monde est encore loin de cet objectif.

    L’Algérie maintient cet objectif

    « L’Algérie, qui célèbre cette année le 60e anniversaire du recouvrement de son indépendance et de sa souveraineté nationales, confirme la poursuite de sa lutte pour faire primer ces principes importants et atteindre ses nobles objectifs vers l’instauration d’un nouvel ordre mondial incluant notre sécurité collective partant de la stabilité et de la prospérité de tout un chacun », a affirmé le président Tebboune.

    « +Aucun d’entre nous n’est en sécurité tant que nous ne le sommes pas tous+, c’est la phrase que nous avons tous répétée afin d’utiliser nos expériences individuelles et collectives dans la lutte contre les différents défis de l’heure, dont les épidémies, les changements climatiques, le stress hydrique, la crise alimentaire et des menaces sécuritaires renouvelées », a poursuivi le Président Tebboune.

    Dans son allocution, le Président Tebboune a félicité le président de la République populaire de Chine et a salué son choix judicieux des « thèmes inscrits à l’ordre du jour de la réunion des pays BRICS et des autres économies émergentes que nous jugeons importantes, voire très importantes en cette conjoncture ».

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 26 juin 2022

    #Algérie #BRICS #NouvelOrdreMondial

  • Coup de froid entre Alger et Paris?

    Coup de froid entre Alger et Paris?

    Algérie, France, MEDEF, Georges Malbrunot, Emmanuel Macron, Abdelmadjid Tebboune,

    Selon le journaliste Georges Malbrunot, les autorités françaises n’ont pas vu d’un bon oeil la visite effectuée en Algérie par le MEDEF au mois de mai dernier.

    “En visite fin mai, « le Medef et son patron Geoffroy Roux de Bézieux ont été fraichement accueillis à Alger », déplorent deux sources françaises”, a écrit Malbrunot dans un twit posté mardi. Pour lui, c’est un “nouveau signe du coup de froid entre Alger et Paris, alors que les positions économiques françaises reculent, face à l’Italie notamment”.

    Pour rappel, le MEDEF, conduit par M. Geoffroy Roux de Bézieux, a réalisé une visite d’affaires de deux jours en Algérie, au cours de laquelle, un forum d’affaires Algéro-français a eu lieu à Alger, organisé conjointement avec la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC).

    Geoffroy Roux de Bézieux a fait le déplacement accompagné  de représentants des compagnies Airbus-Hélicoptère, Alstom, EGIS, Natexis, Renault, Société Générale et Total Energie.

    Après des discussions avec le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, les deux parties ont évoqué durant cette rencontre à laquelle a pris part l’ambassadeur français à Alger, François Gouyette, les relations algéro-françaises dans le domaine de l’industrie et les moyens de leur renforcement.

    Le partenariat entre les hommes d’affaires des deux pays dans le cadre du nouveau système juridique encadrant l’investissement en Algérie, a été notamment évoqué.

    A l’ouverture du forum, M. Sami Agli, en sa qualité de représentant du CAPC mais aussi de la toute nouvelle coordination du patronat , a lancé un appel aux entreprises françaises pour venir investir en Algérie.

    «En mon nom et au nom de mes confrères chefs d’entreprises, publiques et privés, nous réitérons notre disponibilité et affirmons notre intérêt à accueillir et à accompagner toutes les entreprises françaises qui souhaitent investir en Algérie», a-t-il déclaré.

    Pour le président du mouvement des entreprises de France, Geoffroy Roux de Bézieux «l’Algérie représente un marché potentiel, franchement méconnu en réaffirmant lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec son homologue, la volonté des chefs d’entreprises françaises d’investir en Algérie. Néanmoins, Geoffroy Roux de Bézieux soulève quelques réserves . « Nous avons besoin de stabilité fiscale et juridique pour investir ».

    « Les entreprises françaises souhaitent et sont prêtes à co-localiser…Le seul bémol, c’est que nous avons besoin de nous inscrire dans la durée et cette durée a besoin d’un cadre législatif clair. Nous avons besoin d’avoir la certitude que quand une loi dit une chose, la loi suivante de l’année d’après ne la changera pas…Je dis cela à la fois pour l’Algérie et la France où n’importe quel autre pays. Nous avons besoin de stabilité législative et fiscale », a-t-il lancé.

    Le Forum d’affaires a permis à la partie française de prendre connaissance des nouvelles facilitations introduites  par  les changements apportés récemment au code des investissements. Il y est fait mention de facilitations et surtout de garanties, au sens plein.

    #Algérie #France #MEDEF #CAPC #Macron #Tebboune

  • L’Algérie se replace

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    ALGER – En Afrique, dans la région Mena (Moyen Orient et Afrique du Nord) et dans le bassin méditerranéen, on respire mieux, depuis l’élection du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    En accédant, à la magistrature suprême, le président Tebboune avait conscience de ce qui l’attend sur le front interne et sur le front international. Plus que des mots, le pays a un grand besoin d’actes.

    Le chef de l’Etat n’a pas perdu son temps, il a très vite lancé les chantiers institutionnels, économiques et politiques pour changer la pratique du pouvoir et repenser un modèle démocratique qui était au pied du mur.

    Il fallait aussi redonner des couleurs à un appareil diplomatique désemparé. Chose faite, en un laps de temps très court, le président Tebboune, a replacé l’Algérie dans l’échiquier mondial. Le pays, a retrouvé toute sa place dans le concert des Nations.

    Sous la direction du président Tebboune, l’Algérie veille à rester au cœur du jeu international. L’Algérie, se retrouve sur tous les dossiers régionaux et internationaux.

    L’Algérie, est sur tous les fronts, elle occupe la scène, elle s’apprête à organiser un important sommet des pays Arabes, un sommet qui promet et qui se veut rassembleur, surtout en ces temps de grandes turbulences.

    D’ailleurs, avec l’avènement du nouvel ordre mondial, le président Tebboune est fortement sollicité par ses pairs, pour remettre en selle, le mouvement des Non-alignés.

    L’Algérie est incontournable, la posture de son président qui n’oscille jamais d’une position à l’autre comme une pendule, contribue à son rayonnement.

    APS

    #Algérie #Diplomatie #Tebboune #NouvelOrdreMondial

  • Algérie: Le FFS favorable au dialogue proposé par Tebboune

    Algérie: Le FFS favorable au dialogue proposé par Tebboune

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    Le Front des forces socialistes a pris part, ce jeudi, aux consultations engagées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec la classe politique dans le cadre de son initiative de « rassemblement » consistant en une main tendue aux forces patriotiques de la Nation.

    En effet, à l’issue de leur rencontre avec le président Tebboune, les membres de l’instance présidentielle du FFS ont rendu publique une déclaration lue par le Premier secrétaire du parti, Youcef Aouchiche, à la Présidence. « En répondant favorablement à l’invitation du président de la République, le FFS démontre qu’il reste fidèle à ses principes fondamentaux liés au dialogue constructif et l’opposition responsable » a-t-il précisé. Il a indiqué, ensuite, que lors de l’audience, trois préoccupations ont été exposées. « Nous avons requis du président de la République plus de détails sur sa volonté politique inhérente au dialogue qu’il préconise pour consolider le front interne. Nous sommes convaincus que toute démarche de cet ordre doit être accompagnée d’une ouverture démocratique réelle permettant à toutes les forces actives (partis politiques, syndicats, associations, et médias) d’activer en toute liberté ».

    Youcef Aouchiche a dit que la délégation a rappelé au Président les initiatives et les propositions du parti en rapport avec un dialogue inclusif, ayant pour objectif de trouver des solutions consensuelles à la crise multidimensionnelle. « Nous avons réitéré notre attachement au caractère social de l’Etat, exprimant notre inquiétude sur la réforme des dispositifs de subventions au moment où le peuple est confronté à l’inflation et l’érosion de son pouvoir d’achat sans précédent. Nous avons demandé la mise en place de mesures sociales et économiques urgentes, à même de préserver la dignité du citoyen » a-t-il affirmé, avant d’enchaîner sur le troisième point abordé. Il s’agit des « préalables » au dialogue, dont le parti témoigne avoir demandé « la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques et d’opinion », « l’abrogation des lois répressives et ne plus recourir abusivement à la détention préventive » ainsi que « la levée des entraves sur les partis politiques, les syndicats, les Associations et les médias ».

    Sur la politique internationale, les points de vue avec le chef de l’Etat convergent, ont assuré les membres de l’instance présidentielle du FFS, qui ont insisté sur la nécessité de réhabiliter la confiance avec le citoyen pour mieux l’impliquer dans la défense des intérêts du pays et sa préservation contre les dangers qui guettent ses frontières.

    Pour rappel, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a déjà reçu les premiers responsables de Jil Jadid, du mouvement El-Bina, du MSP, du Front El-Moustakbal, du FLN et du RND, ainsi qu’une personnalité indépendante, l’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi. À partir de la Turquie où il était en visite du 15 au 17 mai, le chef de l’État a évoqué pour la première fois son initiative qu’il a qualifiée de « nécessaire pour la création d’un front interne soudé », et a annoncé la tenue prochaine d’une « rencontre inclusive des partis politiques ».

    Sarah O.

    Le Courrier d’Algérie, 04 juin 2022

    #Algérie #Dialogue #Tebboune #FFS

  • Algérie : Chassé-croisé diplomatique du chef de l’Etat

    Algérie : Chassé-croisé diplomatique du chef de l’Etat

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    Incontestablement, l’Algérie se devait de retrouver sa place dans un concert des nations par une diplomatie tous azimuts qu’elle avait illuminé durant les trois décennies qui ont suivi l’indépendance nationale.

    Au lendemain de 1962, elle se devait de conquérir des espaces diplomatiques par ses faits, ses combattants et ses 1,5 million de martyrs ; une diplomatie que la guerre de libération avait anticipée et cimentée jusqu’à susciter le respect inconditionnel du reste du monde, notamment parmi les nations auxquelles elle inspirait effectivement de la crainte non pas parce qu’animée d’un esprit de revanche et encore moins d’un expansionnisme de mauvais aloi. Ce qui, évidemment, n’a jamais été et ne sera jamais le cas, mais tout simplement pour rappeler et tracer à gros traits la justesse de sa lutte pour la libération de ses populations et de celles sur lesquelles elle s’est engagée au lendemain de son indépendance aux côtés de tout pays engagé dans un conflit injuste et forcément inégal face à l’hégémonisme d’un autre.

    Il est également tout autant vrai qu’aux lendemains chanteurs ayant suivi l’indépendance, le formidable défi socioéconomique lancé par feu le président Houari Boumediene, les enjeux géopolitiques stratégiques, les réalisations pharaoniques et le développement exponentiel de l’économie nationale ont permis de parachever une souveraineté nationale vue d’un très mauvais œil par bien des Etats qui croyaient en faire leur chasse gardée.

    Tout cela a conduit à la remise en cause de l’ordre (international) établi et à des rapports de forces défavorables aux nations émergentes. L’Algérie avait alors non seulement ouvert une énorme brèche dans les rapports Nord-Sud mais obligeait les grandes puissances à une redistribution des cartes avec à son sillage d’autres pays, des importants, des moins importants, des petits et même qui en étaient encore à l’état embryonnaire.

    C’est tout cela, à juste titre, qui a fait, mais dans une noble acception, l’omnipotence de l’Algérie jusqu’à ce que certains qualifient allègrement de guerre civile qui n’en était pourtant pas la survenance d’une dramatique période de dix années qui en ferait reculer en matière de développement et perdre en présence diplomatique internationale pratiquement le triple au pays, voire à le discréditer sous les effets d’un travail de sape d’autres nations.

    Et, c’est ce qui explique le chassé-croisé auquel s’oblige, même si c’est de son devoir, et s’acquitte superbement le chef de l’Etat depuis quelques semaines. C’est en moins abscons une question de reconquête d’espaces délaissés sinon frappés d’indifférence et pour cause de 2010 à 2019 une grave vacance des affaires de ce qui avait été un exceptionnel Etat-nation et sur lequel contre toute morale d’autres pays, pour certains voisins, ont cru facile d’imaginer, voire tenter de lancer une OPA. La crise sanitaire a quelque peu calmé les ardeurs sinon freiné les tentatives déstabilisatrices de quelques-uns d’entre eux pour redonner, contrairement à leurs attentes, un regain de vitalité à la diplomatie algérienne de laquelle Abdelmadjid Tebboune est le héraut.

    Abdelhamid Lemili

    Horizons, 03 juin 2022

    #Algérie #Tebboune #Diplomatie

  • Algérie. « Il faut poursuivre la lutte contre la corruption »

    Algérie. « Il faut poursuivre la lutte contre la corruption »

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    En dépit des avancées enregistrées sur le dossier de la lutte contre la corruption, beaucoup reste à faire et des gens de l’ancien régime sont toujours là. Ils font de la résistance au changement espéré et affiché par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Dans ce cadre, le juriste et le politicien Hocine Khaldoune a appelé hier à la relance de ce dossier, tout en traquant les résidus de la bande «Esaba». S’exprimant hier à Alger lors de son passage au Forum de notre confrère «El Wassat», l’ancien député du FLN a affiché son opposition catégorique pour l’ouverture d’une nouvelle page avec les gens ayant «ruinés» le pays, notamment dans le domaine économique. Des milliards de DA de deniers publics ont été gaspillés par des hommes proches de l’ancien régime.

    « Il faut poursuivre la lutte contre la corruption en d’ester en justice tous les gens impliqués de près ou de loin dans ces affaires. Le peuple algérien à le droit de savoir ou se trouve l’argent spoliée durant ces années», souligne-t-il, tout en faisant savoir que des personnes continuent toujours de profiter de leurs postes de responsabilité pour faire aboutir leurs intérêts personnels.

    Et d’ajouter : « Il faut enquêter avec tous les organisations patronales et chefs d’entreprises ayant bénéficié de crédits bancaires sans être remboursés.

    Pour l’invité du forum d’El Wassat, « il faut d’abord assainir la scène politique pour parvenir enfin à la mise en place d’une économie solide. Moi, je plaide pour la révision de la loi sur l’investissement et la libération des initiatives, dont l’Etat aura le rôle de régulateur. En clair, seul l’investissement rentable économiquement est maintenu».

    Concernant les appels pour une amnistie économique, Khaldoune signe est persiste : « Le peuple algérien ne pardonnera pas aux gens ayant spolié l’argent public n’acceptera cette idée. Je réitère mon appel pour l’accélération des opérations de lutte contre la corruption et présenter tous les personnes impliqués devant la justice».

    Evoquant l’initiative du «rassemblement» du président de la République, dont le contenu n’est pas encore dévoilé, Hocine Khaldoune a indique que cette initiative sera une occasion pour l’ouverture d’un véritable débat et dialogue entre le pouvoir et la classe politique avec tout ses composantes. Ce dialogue devrait être juste après le 12 décembre 2019, estime-t-il. Mais, dira-t-il « rien n’est trop tard pour faire mieux».

    L’intervenant a plaidé pour la prise d’une série de mesures courageuses (libération des détenus politiques, amélioration du pouvoir d’achat des ménages) visant à la préparation du terrain pour la réussite de cette initiative et l’unification des rangs à l’interne. «Nous avons une sérieuses crise politiques et plusieurs dossiers doivent être discuté entre la classe politique avec toute responsabilité», souligne-t-il, en appelant à la révision de la loi sur les partis. Une disposition nécessaire pour assainir la scène politique et de barrer la route aux opportunistes.

    Par Zahir Radji

    Le Chiffre d’affaires, 03 juin 2022

    #Algérie #Corruption #ForumEl Wassat

  • Le grand retour de la diplomatie Algérienne

    Le grand retour de la diplomatie Algérienne

    Algérie, diplomatie, Abdelmadjid Tebboune, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Algérie montre de plus en plus qu’elle a un poids indéniable et que sa voix est écoutée dans le concert des nations. Le ballet diplomatique que connaît Alger ces derniers mois et les visites d’Etat du président Tebboune dans plusieurs pays en sont une preuve. Le pays, longtemps ignoré et accablé, retrouve sa « force diplomatique » comme du temps de feu Houari Boumedienne.

    Défendant ses intérêts nationaux et attaché à ses choix et sa cohérence en matière de politique étrangère, l’Algérie reprend à grands pas la place qui est la sienne et s’impose comme une force africaine et méditerranéenne incontournable. Comme dans les années soixante-dix, elle est redevenue le passage obligé pour tous ceux qui s’intéressent à l’Afrique et au Monde arabe.

    Avec ce regain diplomatique, l’Algérie retrouve peu à peu le rôle qui était le sien sous Houari Boumediene où elle était crainte et où ses précieux services sont demandés partout dans le monde. Le renforcement des liens d’amitié ces derniers mois entre l’Algérie et des pays comme la Russie, la Chine, la Turquie, l’Arabie saoudite, l’Egypte, le Qatar et l’Italie est un exemple de ce nouveau redéploiement de la diplomatie algérienne.

    Les mémorandums d’entente et accords de coopération signés avec ces pays dans la logique gagnant-gagnant sont des indices qui ne trompent pas. C’est un fait indéniable, la forte et puissante action diplomatique de l’Algérie est de retour ! Et cela ne peut qu’augurer de beaux jours pour le pays. Fini le temps du repli sur soi, de la frilosité, du suivisme aveugle et des actions diplomatiques qui n’apportent rien au pays ! Désormais, l’Algérie n’acceptera plus de jouer le rôle de pourvoyeur vulnérable et dominé de matières premières et de grand marché pour les produits manufacturiers en provenance de l’Occident.

    Ces relations seront désormais bâties sur le principe gagnant-gagnant. Comme elle n’acceptera plus des actes d’hostilités d’où qu’ils viennent pouvant attenter à sa stabilité. La rupture en août 2021 de ses relations avec le Maroc, l’interdiction en octobre 2021 de son espace aérien aux avions militaires français suite aux déclarations irresponsables du président français, Emmanuel Macron, le rappel en mars 2022 avec effet immédiat de son ambassadeur à Madrid après le revirement de la position espagnole sur le Sahara occidental …sont autant d’exemples qui montrent que l’Algérie ne badine plus avec les principes diplomatiques qui sont les siens.

    Le regain diplomatique de l’Algérie dans le respect de sa tradition doctrinale et ses initiatives au plan interne pour construire une économie forte et un paysage politique rénové basé sur la concurrence saine autorisent tous les espoirs quant à la concrétisation effective en cette année 2022 de la Nouvelle Algérie appelée de tous leurs vœux par l’ensemble des Algériens.

    L’Express, 02 juin 2022

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    #Algérie #Diplomatie #Maroc #SaharaOccidental

  • Les déclarations de Tebboune sur la Tunisie, mal interprétées

    Les déclarations de Tebboune sur la Tunisie, mal interprétées

    Algérie, Tunisie, Abdelmadjid Tebboune,

    Les déclarations du président Abdelmadjid Tebboune lors d’une conférence de presse qu’il a tenue en début de semaine avec son homologue italien Sergio Mattarella sur la situation en Tunisie ont constitué un important support médiatique pour les médias tunisiens.

    Dans une déclaration à « Echorouk Online », une source algérienne a décrit la « polémique » qui accompagnait les déclarations du président avec « des interprétations hypothétiques qui ne correspondent pas à la solidarité de l’Algérie avec la Tunisie et son peuple frère ».

    Il a déclaré : « Les déclarations ont suscité des lectures et des interprétations biaisées qui ne correspondent pas à l’expression explicite de la solidarité réelle du président de la République algérienne avec la Tunisie et son peuple frère pour les aider à surmonter les difficultés auxquelles ils sont confrontés».

    La même source a souligné que « l’Algérie reste fidèle à son principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays ».

    Il a en outre expliqué : « Nous avons toujours affirmé notre rejet catégorique de l’ingérence dans les affaires intérieures des pays, et nous faisons confiance au génie des Tunisiens pour trouver des solutions à la hauteur de leurs aspirations, en toute souveraineté, et loin des ingérences étrangères ».

    Tahar Fatani

    Echouroukonline, 29 mai 2022

    #Algérie #Tunisie

  • Retour imposant de l’Algérie dans le concert des nations

    Retour imposant de l’Algérie dans le concert des nations

    Algérie, diplomatie, Italie, Abdelmadjid Tebboune,

    L’accueil exceptionnel dont a bénéficié le président de la République lors de sa visite en Italie et l’intérêt qu’il a suscité, que ce soit auprès de la classe politique italienne ou des médias, démontre encore une fois que l’Algérie est bel et bien de retour sur la scène internationale, après des années marquées par un isolement qui nous a fortement pénalisés, aussi bien sur le plan politique et diplomatique qu’économique.



    Les marques du respect par une si grande nation telle que l’Italie envers l’Algérie et son chef d’Etat témoignent de ce fait de la vraie place qu’occupe désormais notre pays et qui, surtout, n’aurait jamais dû la perdre par la faute d’un régime qui ne pensait, par un passé pas lointain, qu’à ses propres intérêts. Et l’exemple de l’Italie n’est qu’un parmi tant d’autres.

    On a pu s’en apercevoir lors des différentes visites effectuées ces derniers temps par Tebboune, (Turquie, Qatar, Koweït,…) mais aussi lorsqu’il reçoit les hôtes de l’Algérie (Lavrov, Blinken,…). Le ballet diplomatique devient intense au fil des semaines et la voix de l’Algérie de plus en plus entendue lorsqu’il s’agit des questions sensibles et complexes (Libye, Sahel,…). Ceci prouve si besoin est que notre pays est redevenu souverain, qu’il se fait respecter grâce à une politique claire et une stratégie mûrement réfléchie, avec des décisions judicieuses et adaptées aux diverses conjonctures.

    C’est en, décodé, ce message que semble envoyer les puissances occidentales en notre direction sinon comment interpréter tout cette attention même si d’aucuns assurent que c’est plutôt une question d’intérêts, le gaz en premier. Que nenni et l’on peut, à ce propos, avancer sans risque de se tromper que l’Algérie est revenu en force dans le concert des nations. Mais pas que.

    Sous l’impulsion de Tebboune, notre pays donne désormais la part belle à son peuple et fait passer l’intérêt de ses enfants au-dessus de toute autre considération. Preuve en est, à chacune de ses sorties hors territoire nationale, le président tient à rencontrer la communauté algérienne établie à l’étranger, les rassure et les encourage à venir investir dans leur pays. « La priorité sera toujours donnée aux Algériens », a-t-il toujours affirmé.

    L’Etat prend, à présent, les meilleures décisions, historiques même pour certaines. On pense à cette rupture avec le ‘’tout-France’’, un pays qui a longtemps fait la pluie et le beau temps auprès de nos dirigeants, en s‘immisçant dans nos affaires et influençant les décisions prises au plus haut niveau de l’Etat.

    Souvenons-nous du triste épisode des centrales solaires du sud du pays que nous avait offert l’Allemagne sur un plateau d’argent au temps de Bouteflika mais le gouvernement avait, à l’époque, décliné l’offre et préféré suivre la France qui a sabordé le projet à coups, bien entendu, de sous sonnantes et trébuchantes. Depuis, nous avons perdu le respect des Allemands. C’était clairement une absence flagrante de la souveraineté.

    Mais ces pratiques ‘’polluantes’’ font partie, désormais, du passé et sont à jamais révolues, ce qui donne plus de mérite à la démarche du président de la République qui a cassé le mur de la peur et du complexe d’infériorité

    L’autre preuve irréfutable qui montre que l’Algérie a changé et devient souveraine dans ses prises de décisions a trait à l’affaire du revirement de l’Espagne dans le dossier sahraoui.

    Ton haussé, rappel de l’ambassadeur, menace de revoir les accordes gaziers,… Autant de signaux et de mises en garde envoyés par Alger en direction de Madrid. Le message est claire ; l’Algérie ne se laissera plus influencer et n’acceptera plus de chantage ou diktat, d’où qu’ils viennent.

    Fil d’Algérie, 29 mai 2022

    Algérie, diplomatie, Abdelmadjid Tebboune, Italie,