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  • France-Algérie : Les exigences de la réconciliation mémorielle

    La réhabilitation posthume du militant nationaliste Ali Boumendjel, arrêté en pleine Bataille d’Alger et exécuté par l’armée française, constitue un nouveau chapitre dans l’histoire de la colonisation. Plus qu’un «acte isolé», comme l’affirme l’Elysée dans un communiqué, la quête mémorielle procède de gestes à forte charge symbolique préconisés par l’historien Benjamin Stora, recommandant une politique des «petits pas».

    La reconnaissance de l’assassinat de Maurice Audin et le rapatriement des 24 restes mortuaires de chouhada représentent indéniablement des progrès qui en appellent d’autres dans la voie de la réconciliation mémorielle initiée par le président Macron et le président Abdelmadjid Tebboune. La démarche louable et porteuse d’une dynamique de rapprochement entend tourner des décennies d’amnésie et d’occultation imposées par les tenants du négationnisme et des nostalgiques d’un passé à jamais révolu. Il suffit seulement de relever la levée de boucliers subie par le président Macron, qualifiant le colonialisme de «crime contre l’humanité» et levant le voile sur la torture et les exécutions sommaires pratiquées par l’armée coloniale.

    A trois semaines d’intervalle, l’exécution de Larbi Ben M’hidi (4 mars 1957) et l’assassinat d’Ali Boumendjel (23 mars 1957) par le même bourreau, le tristement tortionnaire «commandant O», Paul Aussaresses, renseignent sur le mensonge d’Etat longtemps entretenu. Le temps de la vérité historique a sonné.

    En socle de la nouvelle Algérie, la question de la mémoire, en fondement de l’identité nationale, est «un devoir sacré» proclamé par le président de la République engagé à rapatrier tous les restes de chouhada, à récupérer les archives et traiter avec toute la rigueur voulue la question de l’indemnisation des victimes de l’explosion nucléaire au Sahara et de la décontamination des zones irradiées. La mise en place d’une chaîne spécialisée en histoire et l’institution de la Journée nationale de la mémoire, célébrée le 8 mai, indiquent clairement le sens d’un engagement qui n’est pas le fait d’une «quelconque tendance conjoncturelle».

    Au cours de la dernière rencontre avec des responsables de médias nationaux, le président de la République a appelé à faire preuve de discernement et de sérénité dans le traitement de cette question sensible, relevant que les «bonnes relations» entretenues avec la France d’Emmanuel Macron ne sauraient toutefois se faire au détriment de notre histoire. «Nous ne renoncerons jamais à notre mémoire qui ne peut faire l’objet d’aucun marchandage», a-t-il souligné. La réconciliation en marche reste tributaire de la manifestation de la vérité et, comme le montrent les «petits pas» accomplis jusque-là, de la reconnaissance pleine et entière de la responsabilité de l’Etat français dans les crimes coloniaux.

    Horizons, 6 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, France, Mémoire, Colonisation,

  • Algérie : En finir avec les pratiques du passé

    par El-Houari Dilmi


    Alors que le président de la République continue des consultations avec la classe politique, la convocation du corps électoral serait imminente pour les prochaines législatives. La nouvelle loi électorale qui doit être endossée en Conseil du gouvernement, devrait être promulguée sous peu par décret présidentiel. Avec le nouveau découpage administratif et électoral, la nouvelle loi électorale devrait reconfigurer en profondeur le paysage politique et transformer tout le fonctionnement institutionnel du pays. L’essence même du nouveau texte de loi relatif au régime électoral est, justement, de mettre fin à la « corruption politique ». Le financement de la campagne électorale du cinquième mandat avorté de l’ancien président déchu ou la mandature qui vient d’être dissoute a montré toute l’étendue de la collusion entre l’argent sale et la politique, décrédibilisant totalement son image à l’égard des électeurs.

    Barrer la route à l’argent sale dans l’exercice politique et mettre fin au conflit d’intérêt pour ceux chargés d’une responsabilité ou d’un mandat publics, est la quintessence de la nouvelle loi électorale, forte de 313 articles. Le nouveau texte de loi adopte, pour la première fois, la modalité de la liste ouverte aux élections législatives et locales. La «liste ouverte» donne la possibilité à l’électeur de voter pour sa liste de candidats favoris, fournie par les partis et les indépendants, et offre au même électeur la liberté de classer les candidats selon son ordre de préférence. Auparavant, selon la loi électorale de 2016, l’élection des membres des conseils locaux et du Parlement se faisait selon la modalité des listes de partis ou indépendantes, dites « fermées », avec les fameux « têtes de liste » monnayés contre des milliards sonnants et trébuchants.

    Le financement et le contrôle des campagnes électorales est également au cœur de la nouvelle mouture de la loi électorale pour des élections « propres et honnêtes». L’article 87 de la mouture précise qu’il est interdit à tout candidat à des élections nationales ou locales de recevoir, directement ou indirectement, des dons en espèces ou en nature ou toute autre contribution, quelle qu’en soit la forme, d’un Etat étranger ou d’une personne physique ou morale de nationalité étrangère. L’article 113 de la même loi prévoit, également, la création d’une commission de contrôle du financement des comptes de campagnes électorales et référendaires auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). L’Algérie va-t-elle en terminer, une bonne fois pour toutes, avec les mauvaises pratiques du passé et réhabiliter ainsi la chose politique auprès du citoyen désabusé ?

    Le Quotidien d’Oran, 6 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, consultations, partis politiques,

  • Une nouvelle société au service de la nouvelle Algérie

    La nouvelle Algérie se construit avec de nouvelles institutions. Dans trois mois, l’organisation d’élections législatives et communales, en même temps, lancera le chantier des réformes politiques et institutionnelles en rupture avec le système des quotas, la fraude massive, l’immixtion des milieux d’affaires dans la sphère politique et les pratiques immorales d’achat de voix et de consciences. Le nouveau départ, annoncé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la rencontre avec des représentants de médias nationaux, consacre la volonté de changement.

    Le retour inéluctable aux urnes reste la seule source de légitimité, aux antipodes des défenseurs de la transition chaotique. Faisant partie des 54 engagements du président de la République, la refonte institutionnelle a été confortée par une démarche consensuelle associant la classe politique, la société civile, les personnalités nationales influentes et académiques. Il s’agit, comme l’a affirmé le Président, de contribuer ensemble à l’émergence d’une «nouvelle société dans une nouvelle Algérie, tributaire du changement des mentalités et des comportements».

    Dans cette bataille de la légitimité et de la démocratie, de nature différente des pratiques anciennes, alliant corruption des élites et manipulation des urnes, le devoir de transparence et de régularité prévaut dans le choix incontestable des compétences nationales et locales imprégnées des valeurs du nouveau mode de gouvernance au service des citoyens. Elle interpelle la société civile et les jeunes universitaires, érigés en partenaire de choix, pour la consolidation des bases de l’Algérie nouvelle. Toutes les garanties et les facilités ont été accordées pour une participation forte des acteurs du changement.

    Dans la loi électorale, élaborée par un comité d’experts sous la direction du Pr Ahmed Laraba et soumise à un large débat, le principe de la parité homme-femme, la présence des jeunes sur les listes électorales et le choix des listes ouvertes traduisent la volonté de rajeunissement et de renouvellement des institutions. La présence en force de cinq ministres issus du hirak, le changement en profondeur du gouvernement au soir des législatives annoncent une nouvelle ère qui met fin à la marginalisation de l’immense majorité de la société et aux disparités régionales flagrantes.

    Horizons, 3 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, Hirak,



  • Algérie : Le président Tebboune appelle au changement des mentalités et met en garde contre la contre-révolution

    Rencontre avec les responsables des medias nationaux
    Le président Tebboune appelle au changement des mentalités et met en garde contre la contre-révolution

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a appelé lundi soir au changement des mentalités, pour qu’on puisse construire « une Algérie nouvelle », soulignant que « les changements sociétaux entrainent des changements institutionnels », tout en mettant en garde contre les velléités de certaines parties visant à bloquer le changement souhaité par « une contre -révolution ».

    « Nul ne peut stopper le cours du changement », a indiqué M. Tebboune lors de son entrevue avec des responsables de médias nationaux, diffusée lundi soir, affirmant que « l’Etat a lancé les changements revendiqués par le peuple algérien, tandis que des personnes limitées, à la mentalité sclérosée, réclament le changement, tout en refusant eux-mêmes de changer ». « Le développement de l’Etat passe par l’évolution de son peuple », a-t-il soutenu.

    « Les changements sociétaux entrainent des changements institutionnels », a-t-il précisé, appelant au « changement des mentalités dans l’administration qui bloque parfois les décisions prises par le Président », jurant de lutter farouchement contre ces comportements. M. Tebboune a également rappelé la satisfaction, pour la plupart, des revendications du Hirak authentique qui appelait à « un changement institutionnel », affirmant ne ressentir aucune inquiétude quant aux dernières marches dans certaines villes, pendant lesquelles le peuple algérien est sorti pour « rappeler les mêmes revendications » exprimées depuis deux ans. « Une partie est sortie toutefois pour d’autres raisons, qui ne sont pas toutes en phase avec les revendications du Hirak authentique », a-t-il noté, estimant que le slogan appelant à « une gouvernance civile n’a pas changé depuis 15 ans ». « Le régime algérien est bien défini aujourd’hui.

    Le peuple algérien est sorti dans les rues et nous avons réalisé ses revendications. Le peuple a choisi les élections et préféré un changement institutionnel », a fait savoir le président Tebboune, assurant que « quelles que soient les revendications, pour moi ceux qui se sont rendus aux urnes lors de la présidentielle pour sauver la République sont 10 millions d’Algériens ». D’autre part, le chef de l’Etat a affirmé que l’Armée nationale populaire (ANP) « a atteint un niveau de professionnalisme qui la tient à l’écart de la politique. C’est une armée disciplinée qui applique les instructions du président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale ». « L’ANP est mon plus fort soutien. Elle protège la patrie, la Constitution et les frontières, et sans elle, les terroristes auraient pu infiltrer les marches populaires », a soutenu le président Tebboune, expliquant que « ce sont l’Armée et les services de la sécurité qui veillent à protéger le peuple pour qu’il puisse s’exprimer librement ».Evoquant le dernier remaniement ministériel partiel, le chef de l’Etat a rappelé qu’il n’a pas voulu opérer un changement total du Gouvernement, « par respect au peuple », ajoutant qu’un changement profond du Gouvernement interviendr après les prochaines élections législatives, « en fonction de l’issue de ces échéances ».

    Et de rappeler que le remaniement ministériel partiel a ciblé certains secteurs, dont les actions « n’ont pas donné les résultats escomptés sur le terrain, notamment en ce qui a trait à la vie quotidienne des citoyens », précisant que 70% des projets qu’ils a ordonnés dans les zones d’ombre et enclavées, « concernent des problèmes de raccordement au réseau d’alimentation en eau potable, et vu que le ministère des Ressources en eau n’avait pas agit, il était plus que nécessaire de changer le ministre, de même pour les secteurs de l’Energie et de l’Industrie, d’autant que nous avons adopté une nouvelle politique d’industrialisation qui n’a pas donné ses fruits ».

    Président Tebboune:
    « Les revendications du Hirak populaire authentique atisfaites, pour la plupart »

    Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a affirmé lundi, que les revendications du Hirak populaire authentique « ont été satisfaites » pour la plupart. Lors de l’entrevue périodique accordée à des médias nationaux, le président Tebboune a déclaré :

    « Au deuxième anniversaire du Hirak populaire, le peuple est sorti pour commémorer cette occasion, une partie est sortie toutefois pour d’autres raisons qui ne sont pas toutes en phase avec les revendications du Hirak authentique ». Interrogé sur une revendication portée par la majorité des démocraties dans le monde et appelant à une gouvernance « civile » et à laisser la politique aux politiciens, le président de la République a indiqué, que ce slogan « n’a pas changé depuis 15 ans, soit depuis que cette catégorie a commencé à suivre des stages dans des pays africains et européens, où on leur enseigne comment renverser le système de l’intérieur en utilisant le slogan +Etat civil et non militaire+ et autres ». « Le régime algérien est bien défini aujourd’hui.

    Le peuple algérien est sorti dans les rues et nous avons réalisé ses revendications. Le peuple a choisi les élections et préféré un changemen institutionnel », a fait savoir le président Tebboune, qui a assuré que « quelles que soient les revendications, pourmoi ceux qui se sont dirigés vers les urnes lors de la Présidentielle pour sauver la République sont 10 millions ». Et d’ajouter : »Le nombre des habitants des zones d’ombre et enclavées s’élève à 8,5 millions d’habitants, qui constituent un véritable appui au président de laRépublique », soulignant qu’il honorera les 54 engagements pris envers le peuple algérien, lors de l’Election présidentielle du 12 décembre 2019.

    Le Midi Libre, 3 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune,

  • Algérie : « Nul ne peut arrêter le cours du changement » (président Tebboune)

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa rencontre avec des responsables de médias, a rappelé que la dynamique de changement, revendiquée par le peuple dans sa large majorité, est en marche et que rien ne peut l’arrêter.

    Il a souligné, au cours de cette entrevue diffusée lundi soir, que l’Algérie nouvelle est en marche et que les changements sociétaux induisant forcément une mue des institutions pour les mettre en phase avec les attentes de la société. Tebboune a appelé ceux qui appellent au changement tout en tentant de discréditer les voies qui y mènent à changer de mentalités et à s’inscrire dans le processus de mutation vers un État bâti sur des Institutions fortes et crédibles. « Nul ne peut stopper le cours du changement. L’État a mis en branle un processus de changement revendiqué par le peuple algérien, au moment où des personnes limitées, à la mentalité sclérosée réclament le changement, tout en refusant eux-mêmes de changer. Le développement de l’État passe par l’évolution de son peuple », a-t-il indiqué. Dans ses réponses aux questions des responsables de certains médias, Tebboune est revenu sur les rumeurs colportées contre sa personne notamment celles liées à ses relations avec l’armée, son état de santé ou encore sa prétendu démission, en affirmant qu’il ne décevra pas le peuple qui lui a accordé sa confiance tout en indiquant que « ces fake-news », ont été distillées, à partir de l’Europe via des sites électroniques hébergés dans un pays voisin.

    L’armée est mon plus fort soutien

    Abordant ses relations avec l’Armée et le Commandement de l’Anp, le président Tebboune a affirmé qu’elle est son premier soutien. «L’Anp a atteint un niveau de professionnalisme qui la tient à l’écart de la politique. C’est une armée disciplinée qui applique les instructions du Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale. Elle est mon plus fort soutien. Elle protège la patrie, la Constitution et les frontières, et sans elle, les terroristes auraient pu infiltrer les marches populaires. Ce sont l’Armée et les services de la sécurité qui veillent à protéger le peuple pour qu’il puisse s’exprimer librement », a soutenu le président de la République. Il a rappelé, dans ce contexte, que l’armée se consacre aujourd’hui à ses missions constitutionnelles et qu’elle est en état de veille pour parer aux dangers qui guettent le pays qui se retrouve cerné par des zones de tensions et de conflits. Le chef de l’État a été clair dans ses propos en affirmant que le temps où l’Institution militaire avait ses représentants dans le comité central du FLN est révolu. Il a souligné que l’Anp est le bouclier qui protège le pays et qui veille à l’intégrité de ses frontières et sa sécurité tout en assurant que « notre armée ne sera pas envoyée à l’étranger. Notre mission étant d’aider nos voisins à surmonter les étapes difficiles et les crises qu’ils traversent », a-t-il précisé.

    Le Makhzen et ses « 98 sites » hostiles à l’Algérie

    Le président de la République a indiqué, au cours de son entrevue, que le Maroc s’emploie à attaquer l’Algérie via des sites électroniques. Il a cité le chiffre de 98 sites « hostiles », à l’Algérie, connus et répertoriés qui diffusent des rumeurs et des contre-vérités sur l’Algérie. Cette guerre électronique à laquelle a fait allusion le président de la République, a été dénoncée, il y a plus d’un mois par le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication qui avait affirmé que le Makhzen s’est investi dans une guerre électronique contre l’Algérie. Il avait souligné que les attaques de hackers visaient les sites de certaines institutions et qu’un flot de rumeurs est déversé via des sites électroniques marocains proches du Makhzen. Cela confirme également les dernières déclarations du Chef d’état-major, le Général de corps d’armée, Saïd Chengriha, qui avait affirmé que notre pays faisait face à une véritable guerre menée par le Makhzen et ses relais, qui vise à inonder le pays de drogue et le mettre à la merci des narcotrafiquants et leurs alliés. Il avait dénoncé le comportement hostile du Maroc à l’égard de notre pays.

    En outre, le président de la République a affirmé que l’Algérie n’abandonnera pas la cause du peuple sahraoui, ce qui laisse supposer que cette position de principe défendue par notre pays, contre vents et marées, pourrait décupler les réactions hostiles du Makhzen et ses relais. C’est pourquoi Tebboune a appelé à la vigilance car les ennemis du pays ne désarmeront pas et guettent la moindre opportunité pour redoubler de férocité dans leurs attaques.
    Slimane Ben

    Le Courrier d’Algérie, 3 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, Sahara Occidental, Sahel, Libye, Maroc,

  • Algérie : Tebboune appelle au changement des mentalités

    Le président de la république, Abdelmadjid Tebboune a appelé lundi soir au changement des mentalités des algériens, estimant que c’est une nécessité” pour qu’on puisse construire une Algérie nouvelle”.

    Lors d’une entrevue avec des responsables de médias nationaux, Tebboune a affirmé que les changements sociétaux entraînent des changements institutionnels.

    Mettant en garde contre des tentatives de ” contre révolution “, il a souligné que “l’Etat a lancé les changements revendiqués par le peuple algérien, tandis que des personnes limitées à la mentalité sclérosée réclament le changement, tout en refusant eux-mêmes de changer”, appelant au “changement des mentalités dans l’administration qui bloque parfois les décisions prises par le Président”.

    M. Tebboune a également rappelé la satisfaction, pour la plupart, des revendications du Hirak authentique qui appelait à “un changement institutionnel”, affirmant ne ressentir aucune inquiétude quant aux dernières marches dans certaines villes, pendant lesquelles le peuple algérien est sorti pour “rappeler les mêmes revendications” exprimées depuis deux ans.

    “Une partie est sortie toutefois pour d’autres raisons qui ne sont pas toutes en phase avec les revendications du Hirak authentique”, a-t-il noté, estimant que le slogan appelant à “une gouvernance civile” n’a pas changé depuis 15 ans”.

    “Le Président Tebboune a assuré que “quelles que soient les revendications, pour moi ceux qui se sont rendus aux urnes lors de la présidentielle pour sauver la République sont 10 millions d’Algériens”.

    D’autre part, le chef de l’Etat a affirmé que l’Armée nationale populaire (ANP) “a atteint un niveau de professionnalisme qui la tient à l’écart de la politique. C’est une armée disciplinée qui applique les instructions du Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale”.

    “L’ANP est mon plus fort soutien. Elle protège la patrie, la Constitution et les frontières, et sans elle, les terroristes auraient pu infiltrer les marches populaires”.

    Répondant aux rumeurs colportées contre sa personne, en lien avec son état de santé et sa prétendue démission, Tebboune a nié avoir un conflit avec l’institution militaire. Ajoutant que ces rumeurs proviennent des sites électroniques d’un pays voisin, diffusant depuis l’Europe, allusion claire au régime du makhzen marocain.

    Evoquant le dernier remaniement ministériel partiel, le chef de l’Etat a rappelé qu’un changement profond du Gouvernement interviendra après les prochaines élections législatives, “en fonction de l’issue de ces échéances”.

    Et de rappeler que le remaniement ministériel partiel a ciblé certains secteurs dont les actions “n’ont pas donné les résultats escomptés sur le terrain, notamment en ce qui a trait à la vie quotidienne des citoyens”, précisant que 70% des projets qu’ils a ordonnés dans les zones d’ombre et enclavées “concernent des problèmes de raccordement au réseau d’alimentation en eau potable, et vu que le ministère des Ressources en eau n’avait pas agit, il était plus que nécessaire de changer le ministre, de même pour les secteurs de l’Energie et de l’Industrie, d’autant que nous avons adopté une nouvelle politique d’industrialisation qui n’a pas donné ses fruits”.

    Concernant les prochaines échéances, le Président de la République n’a pas écarté l’éventualité d’organiser les élections législatives et locales à la même date, estimant qu’il s’agit d’une “revendication légitime” de la classe politique.

    Evoquant la grâce présidentielle décrétée dernièrement au profit de certains détenus, le chef de l’Etat a indiqué que cette décision “a été prise en position de force”, partant du principe de “la promotion du pardon”, ajoutant “il fallait prendre des décisions à l’encontre de ceux qui ont été placés en détention avant la Présidentielle de 2019”.

    Il a estimé dans ce sillage que “le nombre des détenus d’opinion ne dépasse pas deux ou trois, alors que la majorité des personnes libérées sont inculpés pour diffamation et outrage à l’encontre des institutions”, appelant tous ceux qui veulent prendre part à la gestion des affaires du pays à participer aux prochaines échéances.

    Il a en outre assuré que les prochaines élections “ne ressembleront en rien à celles du passé”, lesquelles, a-t- il dit, seront organisées loin de “l’argent, sale ou pas”, estimant que le taux de participation “n’aura aucun impact sur les résultats de ces élections étant donné que de telles échéances ne réalisent pas de forts taux de participation à travers le monde”.

    Dans la même foulée, le Président de la République a mis en garde contre “une contre-révolution qui recourt à l’argent sale et à des personnes en connivence avec d’autres qui sont détenues”, jurant qu’ils “payeront le prix cher” pour leurs actes.

    Par ailleurs, le président de la République a mis l’accent sur l’impératif de rationnaliser les dépenses et d’encourager la production et l’investissement nationaux afin de relancer l’économie nationale et d’assurer au pays une situation financière confortable.

    Sur les relations algéro-françaises, Tebboune a affirmé qu’elles étaient bonnes, soulignant l’existence de lobbies en France qui cherchent à saper ces relations.

    Sur le dossier de la Mémoire, Tebboune a fait remarquer que “les bonnes relations de l’Algérie ne sauraient être au détriment de l’Histoire ou de la mémoire”.

    Sur le volet international, le chef de l’Etat a soutenu que l’Algérie entretenait d’excellentes relations avec les Etats-Unis, l’Union européenne et avec les pays frères du Golfe, et ce en dépit parfois des divergences dans les vues.

    “L’Algérie est une force de frappe en Afrique. Notre armée est forte et nous préserveront notre prolongement stratégique en Afrique ou ailleurs”, a-t-il soutenu, soulignant que l’ANP “ne sera pas envoyée à l’étranger”.

    Enfin, Tebboune a assuré que l’Algérie “n’abandonnera pas la question du Sahara occidental”.

    Le Jeune Indépendant, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune,

  • Algérie : Rationalisation et pragmatisme

    C’est l’heure de la rationalisation des dépenses dans la nouvelle Algérie, soucieuse de mettre fin aux importations improductives et à la surfacturation aux conséquences désastreuses sur l’économie nationale. «De tels comportements doivent cesser», a déclaré le président de la République lors de sa rencontre avec les responsables de médias nationaux, tout en soulignant que la mise de fin de fonctions de l’ancien directeur général d’Air Algérie fait suite au non-respect des instructions portant sur la rationalisation des dépenses.

    «Certains n’ont pas compris que nous devons importer ce dont nous avons besoin», a précisé le chef de l’Etat. Des progrès significatifs ont été enregistrés. Un recul, de 6%, en 2019 et de 15% en 2020, de la facture des importations des produits céréaliers et laitiers a été observé. «Nous n’avons importé ni fruits ni légumes», a fait savoir Abdelmadjid Tebboune. Cette option stratégique est incontournable pour faire face à une situation qui, sans être inquiétante, n’en est pas moins rassurante.

    Malgré le poids de la pandémie, la baisse des réserves de change et des recettes pétrolières, l’Algérie, en mesure d’honorer tous ses engagements, avance à pas sûrs dans la voie des réformes pour jeter les bases d’une économie diversifiée et compétitive. Les signes de renouveau attestent du rebond du secteur agricole, dont les recettes (25 milliards de dollars) ont dépassé, pour la première fois depuis l’indépendance, celles du pétrole (24 milliards de dollars). Le cap sur l’investissement productif, national et étranger, et l’augmentation de la production est pris.

    L’Algérie nouvelle qui avance ambitionne, à la faveur des législatives et locales sans commune mesure avec le passé, de construire «une nouvelle société», permettant l’émergence de jeunes et de nouvelles compétences. En «force de frappe», connue et reconnue, elle reste fidèle à ses principes fondateurs, apportant un soutien indéfectible aux peuples en lutte pour leur indépendance, et à sa doctrine en faveur de la paix, de la réconciliation et de la stabilité dans la région et dans le monde, sans aucune ingérence dans les affaires d’autrui. Elle s’interdit, en conséquence, l’envoi de troupes au Sahel, contrairement aux rumeurs diffusées en France et en Espagne par les 89 sites de nos voisins.

    La campagne de déstabilisation tous azimuts, connue du président français, Emmanuel Macron, est le fait de ces milieux revanchards et des lobbies mobilisés pour saper les «bonnes relations» décomplexées et bénéfiques entre la nouvelle Algérie et la France engagée dans la voie du rapprochement et de l’apaisement. «Nous ne renoncerons jamais à notre mémoire qui ne peut faire l’objet de marchandage», a affirmé le président de la République, acquis à une démarche intelligente et sereine.

    Horizons, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, France, Abdelmajid Tebboune, colonisation, mémoire,

  • Algérie : Les principales décisions de Tebboune au Conseil des ministres

    Le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé ce dimanche le 1er Conseil des ministres, après le remaniement du gouvernement, qui a été opéré lundi 22 février, avec les départs notamment de Ferhat Aït Ali de l’Industrie et d’Abdelmadjid Attar de l’Énergie.

    Au menu de cette réunion, plusieurs dossiers relatifs à l’investissement, la lutte contre la pandémie du Covid-19, la circulation automobile de et vers Alger, le lancement du projet du grand port du Centre à E-Hamdania, la réduction de la facture d’importation des médicaments. Le président de la République a demandé l’assainissement de la situation au ministère de l’Industrie qui a connu un changement à sa tête avec le départ de Ferhat Aït Ali et la nomination de Mohamed Bacha.

    Dans le communiqué de la présidence de la République, il est indiqué que M. Tebboune a demandé « l’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle ». La présidence n’a pas précisé si la période de Ferhat Aït Ali, dont le passage à la tête du département de l’Industrie a été marqué par de nombreuses polémiques, était concernée par cet assainissement ? Les trois ministres qui avaient géré ce département, sont poursuivis pour corruption. Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l’étranger, et Youcef Yousfi ont été jugés et condamnés alors que Djamila Tamazirt est en détention provisoire. Elle attend le déroulement de son procès.

    La raffinerie d’huile de table des Kouninef mise en vente

    Le Président a instruit le gouvernement de placer des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des maires pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant le startups. En outre, le Président Tebboune a demandé au gouvernement de trouver « immédiatement une solution pour le transfert de propriété » de l’usine de production d’huile alimentaire de Jijel, après la condamnation de ses anciens propriétaires dans le cadre d’une affaire de corruption. Cette usine était la propriété des frères Kouninef. Dans l’industrie pharmaceutique, le président de la République a fixé un objectif au gouvernement de réduire les importations de médicaments de 400 millions de dollars en 2021, et demandé de faciliter l’investissement dans la pharmacie. Il a également demandé d’accélérer les discussions avec la Russie en vue de concrétiser rapidement le projet de production du vaccin anti-Covid Spoutnik V en Algérie.

    Toujours dans le domaine de la santé, et évoquant la lutte contre la pandémie du Covid- 19, le chef de l’État a insisté sur le maintien des mesures préventives, notamment la fermeture des frontières et la suspension des vols internationaux, dans un contexte mondial caractérisé par la propagation des nouveaux variants du coronavirus, dont deux cas du variant britannique ont été détectés enAlgérie. Dans le secteur des Travaux publics, Tebboune a ordonné de prendre toutes les mesures nécessaires pour le lancement effectif du grand projet du grand port du centre à El- Hamdania dans un délai de deux mois. Il a aussi demandé de revoir les plans de circulation afin de faciliter les déplacements de et vers Alger qui connaît des embouteillages monstres tout au long de la semaine.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, élections législatives,

  • Algérie : Il faut maintenant concrétiser l’essai

    Le plan d’action du gouvernement est aujourd’hui connu. Peut être pas dans ses plus petits détails, mais on sait grandement les grandes lignes de travail du premier gouvernement Tebboune, dirigé par le Premier ministre Abdelaziz Djerad. Au-delà des questions purement techniques, il faut d’abord et surtout retenir que tout est fait pour répondre aux attentes et doléances du citoyen dans sa vie de tous les jours.

    Ce qui semble guider l’action de ce gouvernement et sur laquelle repose toute la stratégie de cette nouvelle pédagogie de gestion de la chose publique, c’est de mettre le citoyen au centre de toute l’action de la machine gouvernementale. D’ailleurs, dans le premier communiqué repris par l’Aps, juste après le fin du conseil des ministres de ce jeudi, il est clairement et explicitement stipulé que « le Plan d’action du Gouvernement, qui puise sa référence des engagements du président de la République, met en avant l’urgence de procéder à une révision profonde des modes de gouvernance et de concevoir de nouvelles règles afin de mener à bien les politiques de développement et d’insuffler une dynamique interactive ».

    Autrement dit, les bases d’une rupture manifeste avec le mode de gestion qu’a connu le pays durant ces vingt dernières années, est clairement assumée et revendiquée par la nouvelle équipe dirigeante du pays. En économie par exemple, le gouvernement se basera sur « la triptyque d’un renouvellement économique basé sur la sécurité alimentaire, la transition énergétique et l’économie numérique ». Une approche nouvelle que l’on met pour la première fois sur la table et qu’on voudrait mener jusqu’au bout, à côté de « l’opérationnalisation de mécanismes innovants de réforme financière et fiscale et l’assurance des opérateurs économiques les plus affectés par les choix inappropriés en matière de gestion des affaires économiques ».

    Beaucoup de points nouveaux et innovants dans divers domaines ont été traités lors de ce Conseil des ministres qui signe de manière effective le début de la concrétisation des promesses du candidat Tebboune, et qu’on aura plus loisirs de connaitre avec plus de détails lors des débats qui auront lieu au sein des deux chambres du Parlement. Les questions des députés et les réponses qu’apporteront les ministres finiront par définir clairement la politique que compte mettre en musique l’équipe du Premier ministre Abdelaziz Djerad. Il faudra après, pour reprendre un terme propre au rugby, concrétiser alors l’essai.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 7 fév 2020

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