Étiquette : accord de sécurité

  • L’Italie décroche le soutien de l’Algérie au Plan Matteï

    Etiquettes : Italie, Algérie, Plan Matteï, développement de l’Afrique, Giorgia Meloni, accord de sécurité, criminalité transnationale, criminalité organisée, cybercriminalité, traite des êtres humains, terrorisme,

    L’Italie obtient un double résultat lors de la visite en Algérie du ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, accompagné du vice-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Edmondo Cirielli : d’une part, elle renforce la coopération bilatérale dans le domaine de la sécurité, en particulier dans la lutte contre la criminalité transnationale ; d’autre part, elle obtient le soutien financier du pays producteur d’hydrocarbures pour le Plan Mattei.

    En effet, le responsable du ministère de l’Intérieur a signé ce matin à Alger un accord de coopération en matière de sécurité avec son homologue Ibrahim Merad, remplaçant en partie un accord de 1999 et élargissant les domaines d’enquête conjointe.

    « Nous avons signé un accord important, mais ce qui est important pour nous, c’est ce qui viendra après la signature. Nous nous engageons à créer des opportunités pour que nos bureaux restent constamment informés et travaillent ensemble sur des formes importantes de lutte contre la criminalité organisée, la cybercriminalité, la traite des êtres humains, le terrorisme : des problématiques qui voient l’Italie et l’Algérie totalement unies du même côté », a commenté Piantedosi lors d’une conférence de presse.

    L’Algérie représente pour l’Italie « un partenaire absolument stratégique et important pour une vision commune globale sur tous les sujets liés à la Méditerranée », a-t-il ajouté.

    #Italie #Algérie #PlanMattei #Afrique #Sécurité #criminalité #Terrorisme

  • Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional

    Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional

    Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional – Algérie, Maghreb, Sahara Occidental, ONU, Union Africaine,

    La signature par le ministre israélien Benny Gantz et le ministre marocain de l’Administration de la Défense nationale d’un protocole d’accord militaire, mercredi 24 novembre 2021 à Rabat, a suscité la réaction du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune qui l’a qualifié d’«infâme» et de «déshonorant». «C’est la première fois depuis 1948 qu’un ministre de cette entité visite un pays arabe et y profère des menaces à l’encontre d’un autre pays arabe. Un tel acte entache d’opprobre le pays hôte», a précisé le Président Tebboune lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux.

    Le moins qu’on puisse dire est que les propos du chef de l’Etat sont restés au niveau de la morale qui devrait guider la relation entre deux pays voisins, quelles que soient les divergences de vue et d’intérêt qui les oppose. Jeudi 25 novembre, à l’issue de l’adoption de la loi de finances 2022, Salah Goudjil, le président du Conseil de la Nation (Sénat) a eu des déclarations plus tranchées : «C’est l’Algérie qui est visée», a-t-il affirmé. «Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour porter atteinte à l’Algérie», a-t-il encore dit, ajoutant qu’«aujourd’hui, les choses sont claires». Mercredi 24 novembre, jour de signature du protocole d’accord sécuritaire entre le Maroc et Israël, le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm est allé plus loin : «Le Maroc s’est déclaré aujourd’hui ennemi de l’Algérie. Je l’ai dit par le passé et je le redis maintenant, aujourd’hui, chaque Marocain qui se présente à nous, a deux casquettes, israélienne et marocaine. Nous sommes face à un ennemi qui se déclare comme tel. C’est sur cette base que nous devons nous comporter avec lui», a-t-il dit.

    Le contraste entre les mots du président Tebboune et celui du Conseil de la Nation est sans doute relatif au statut de l’un et de l’autre au sein de l’Etat algérien. Il ne change rien quant au fond de l’inquiétude qu’éprouve l’Algérie face à la normalisation des relations israélo-marocaines et au rapprochement militaire qu’ils viennent d’opérer.
    En effet, il s’agit d’une donnée géopolitique et sécuritaire totalement nouvelle. Ses conséquences sont de fermer pour longtemps toute idée de dialogue entre Alger et Rabat et toute perspective de médiation pour ceux d’entre les Etats et les organisations qui tenteraient une initiative diplomatique dans ce sens. Elles sont de déployer davantage l’étendard de guerre au Sahara occidental et de solliciter comme jamais auparavant des organisations comme l’ONU et l’Union Africaine (UA) qui aura à connaître de rudes batailles alors que la question de la candidature d’Israël comme Etat observateur n’est pas encore tranchée. C’est donc un nouvel ordre régional qui se dessine avec des effets certains à l’échelle du continent africain.

    Par Lyes Sakhi

    Reporters, 28/11/2021

    #Maroc #Israël, #Algérie #Maghreb #Benny_Gantz #Accord_sécurité #Accord_défense

  • Maroc: L’équivalent d’une « déclaration de guerre » à l’Algérie

    Israël, normalisation, accord de sécurité, défense – Maroc: L’équivalent d’une « déclaration de guerre » à l’Algérie

    Le royaume chérifien semble avoir identifié l’Algérie comme l’ennemi à abattre et s’est ligué avec Israël pour atteindre cet objectif. Tel-Aviv a des visées plus grandes et entend profiter de l’opportunité pour se servir directement des richesses de la région.

    Le Maroc est donc passé à l’acte. Après avoir normalisé ses relations diplomatiques avec Israël, voilà qu’il invite son ministre de la Défense, Benny Gantz. Au menu de la visite, la signature d’un accord-cadre qui doit « renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens ». Contre quel ennemi ? Le Maroc a deux courtes frontières avec le Sahara occidentale et l’Espagne, mais une très longue avec l’Algérie.

    Dans le cas du Sahara occidentale, il est en conflit de décolonisation depuis quarante-six ans. Le dossier est d’ailleurs sur la table de l’Onu et les territoires en litige sont sous sa protection jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante intervienne entre la République arabe sahraoui (RASD) et Rabat.

    Avec l’Espagne, les relations marocaines paraissent stables et sans accrocs, hormis l’épisode de l’envahissement de l’enclave de Ceuta, en mai dernier, par 8 000 immigrants illégaux, dont 1 500 mineurs, en provenance du royaume chérifien. La ville qui, comme Mellila, est située sur son territoire fait partie intégrante de l’Espagne et constitue le seul point d’entrée terrestre de l’UE dans le continent africain. Elle est défendue non seulement par les autorités ibériques mais aussi par la législation européenne. Autrement dit, le partenariat israélo-marocain n’a pas pour objectif la libération de ces deux vestiges coloniaux d’un autre siècle qui pourrait éventuellement opposer l’armée de Mohamed 6 à celles des Etats européens.

    Le pays visé

    Il apparaît donc clairement que le pays visé par le rapprochement stratégique entre le Makhzen et Tel-Aviv est à priori uniquement l’Algérie. Les deux pays voisins sont en froid depuis près cinquante-huit ans lorsque, les troupes de Hassan II avaient envahi le sud-ouest de l’Algérie avec l’intention de l’annexer. Le souvenir de cette guerre est un traumatisme jamais refoulé par les Algériens qui venaient d’acquérir leur indépendance à l’issue d’une lutte sanglante contre la colonisation française.

    Cette blessure s’est de nouveau ouverte lorsque le monarque a rejoué un nouvel épisode expansionniste contre un peuple qui venait de reprendre sa liberté. Idéologiquement et par principe opposée à l’écrasement des peuples faibles par de plus puissants, l’Algérie s’est naturellement rangée du côté de l’opprimé. Depuis, les relations entre les deux Etat voisins ne se sont jamais bien portées. Mais hormis les deux batailles-éclair d’Amgala en 1976 aucun affrontement armé n’a eu lieu entre les deux pays. Il est vrai que ceux-ci se sont mutuellement accusés d’attitude hostile à différentes périodes sauf que cela n’a pas affecté leur bon voisinage.

    Multiples provocations

    Toutefois, depuis quelques mois, les plus hautes autorités marocaines ont multiplié les provocations contre l’Algérie allant jusqu’à soutenir un mouvement séparatiste qui cherche à faire sécession dans une région sensible du pays. La presse internationale a, d’autre part, révélé qu’elles espionnaient, via le programme israélien Pegasus, des milliers de responsables et personnalités algériennes. Du coup, Alger a riposté en rompant ses relations avec Rabat et refusé de renouveler le contrat gazier dont le Maroc tirer de nombreux bénéfices.

    Quelques semaines plus tard, les autorités algériennes ont pointé officiellement du doigt la monarchie dans l’affaire du bombardement par des drones tueurs de camionneurs civil algériens qui se dirigeaient vers la Mauritanie pour des raisons commerciales.

    C’est dans cette atmosphère que le palais royal a décidé de mettre la main dans la main d’une tierce partie considérée par l’Algérie et de toute l’opinion arabe comme un ennemi mortel. Cette crainte est maintenant confirmée puisque l’Etat hébreu engage un face-à-face direct avec un des principaux soutiens de la cause palestinienne et, grâce à l’entente qu’il vient de signer avec le Maroc, peut même piloter contre lui des actions armées.

    Collusion d’intérêts géostratégiques

    En somme, les collusions des intérêts géostratégiques entre Mohamed 6 et Naftali Bennett sont en train de prendre l’allure d’une déclaration de guerre contre l’Algérie. Mais, peut-on se demander, que gagne Israël d’une telle entente ? Il est clair qu’une pression physique sur l’Algérie pour la pousser à abandonner les Palestiniens et, éventuellement, normaliser à son tour ses relations avec l’Etat sioniste peut constituer un gain considérable. Sauf que Tel-Aviv à d’autres visées plus lointaines : s’ouvrir des marchés en Afrique, notamment pour son armement, et se servir des richesses naturelles abondantes dans ce continent.

    Le pétrole découvert à Dakhla, en territoire sahraoui occupé, doit aiguiser bien des appétits dont celui des Israéliens. Il y a aussi le phosphate dont le Maroc possède 70% des réserves mondiales. Cette matière qui se raréfie dans le monde est appelée à devenir une ressource stratégique pour la sécurité alimentaire mondiale car étant un composant essentiel dans la fabrication des fertilisants.

    Loin des considérations purement politiques, Israël à l’œil grand ouvert sur la manne du Maghreb et, en premier lieu, celle qui se trouve au Maroc et dans la RASD. C’est ce qu’a exprimé le Coordinateur général de l’Instance marocaine de soutien aux causes de la Oumma, le Marocain Fathi Abdessamad qui a dénoncé la visite de Benny Gantz à son pays. « La normalisation avec l’entité sioniste implique deux dangers extrêmes, sans compter les répercussions sur la question palestinienne et la sécurité nationale », a écrit l’activiste sur sa page Facebook. Selon lui, cette incursion nuit « à la sécurité du Maroc et à sa stabilité, car il s’agit de la normalisation avec une entité d’occupation qui a un projet expansionniste ». Il a estimé « cela relève de la pure ineptie que le régime du Makhzen confie son armée à l’entité sioniste, ce serait de la haute trahison à l’encontre de la religion et de la Patrie ».

    Abdessamed estime qu’Israël « n’hésitera pas à embraser la région à travers la vente d’armes et l’affaiblissement des Etats ». Tel-Aviv « veut utiliser le Maroc pour contracter des alliances militaires qui ne la concernent pas et régler ses comptes avec les Etats maghrébins au détriment de la sécurité et de la stabilité du Royaume marocain ».

    Ali Younsi-Massi

    La Nation, 29/11/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Benny_Gantz #accord_sécurité #Accord_défense

  • Hamas: L’accord Israël-Maroc, une nouvelle défaite arabe

    Hamas: L’accord Israël-Maroc, une nouvelle défaite arabe

    Accord de défense, accord de sécurité, Palestine – Hamas: L’accord Israël-Maroc, une nouvelle défaite arabe

    Le mouvement de résistance palestinien Hamas a fermement condamné « l’accord de coopération en matière de sécurité, de renseignement et militaire » du Maroc avec le régime israélien.

    « L’annonce d’un compromis entre le Maroc et le régime d’occupation équivaut à une nouvelle défaite pour l’establishment arabe [régional] fragile », a déclaré Hamas dans un communiqué samedi.

    Rabat et Tel-Aviv ont signé l’accord mercredi lors d’une cérémonie en présence du ministre israélien des Affaires militaires Benny Gantz et du ministre marocain de la Défense Abdellatif Loudiyi à Rabat.

    Le Maroc a normalisé ses relations avec le régime israélien dans le cadre d’un accord négocié par les États-Unis l’année dernière, suivant les traces des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Soudan.

    « La démarche du régime qui dirige le Maroc vers la normalisation de ses relations avec le régime israélien équivaut à une trahison des principes islamiques et arabes et à un recul face à la question de la Palestine », a déclaré le communiqué du Hamas.

    Tel-Aviv, indique le mouvement, profiterait des exemples de compromis pour intensifier ses politiques accusatoires contre la nation palestinienne.

    Tous les autres groupes palestiniens ont également fustigé la frénésie de normalisation, la qualifiant de coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne de libération de l’occupation et de l’agression israéliennes.

    Alwaght, 28/11/2021

    #Maroc #Israël #Palestine #Hamas

  • L’alliance Maroc-Israël alerte le renseignement espagnol

    L’alliance Maroc-Israël alerte le renseignement espagnol

    Espagne, accord de défense, accord de sécurité, – L’alliance Maroc-Israël alerte le renseignement espagnol

    MADRID – Le rapprochement entre le Maroc et l’entité sioniste « est un véritable danger pour l’Espagne et toute la région », a mis en garde le service de renseignement espagnol dans un rapport remis au chef du gouvernement, Pedro Sanchez, mettant l’accent notamment sur « la construction d’une base militaire à proximité des frontières espagnoles ».

    « Nous savons tous que la nation espagnole est en danger. Le lobby juif est le plus puissant et le plus influent au monde et, de ce fait, le rapprochement entre Rabat et Tel-Aviv met le Maroc en position de force et accroît substantiellement son influence dans la région », note un rapport intitulé « Un nuage rouge dans le ciel de Madrid », dont des extraits ont été relayés par la presse marocaine.

    Le rapport du service de renseignement, un document de recherche 2019-2021 qui porte le cachet du Centre supérieur d’études de la Défense nationale (CESEDEN) et de l’Institut espagnol d’études stratégiques (IEEE), tous deux étant des centres d’analyse dépendant du ministère de la Défense, fait remarquer qu’avec la visite, mercredi, du ministre sioniste de la Défense au Maroc, « le niveau de la dangerosité pour l’Espagne passe de la zone jaune à la zone rouge, compte tenu notamment des chapitres compris dans l’accord militaire signé entre les deux parties ».

    L’accord attendu, permettra au Maroc d’acquérir des équipements sécuritaires de haute technologie, selon les mêmes sources médiatiques. Il prévoit également une coopération en matière de planification opérationnelle, la recherche et le développement de la technologie militaire, indique le renseignement militaire espagnol, relevant que « cet accord est le premier du genre dans le monde arabe ».

    Le rapport fait observer, à ce sujet, que « la coopération marocco-israélienne comprend également la construction d’une base militaire à proximité des frontières espagnoles ».

    Soulignant, en outre, que ce projet dépasse le cadre des accords d’Abraham dont le Maroc est partie prenante, le rapport du service de renseignement espagnol note que « la coopération entre Rabat et Tel-Aviv pourrait dépasser le cadre sécuritaire et militaire pour englober une collaboration en matière de renseignement ».

    Il relève à ce titre que l’entité sioniste « oeuvrera à doter le Maroc d’une antenne locale pour la fabrication de drones, ce qui permettra de renforcer les capacités de l’armée de l’air marocaine, et permettra à Israël de fabriquer des drones en grandes quantités et à bas prix, ce qui lui donnera la possibilité de mieux se positionner sur le marché international de l’armement ».

    Les Espagnols d’origine marocaine, « une bombe à retardement »

    Par ailleurs, le rapport confidentiel du renseignement espagnol a alerté sur les autres manoeuvres du royaume dans la région.

    Il cite, dans ce sens, notamment l’autorisation du Maroc à la société Qatar Petroleum International Upstream L.L.C et à une autre société sioniste de démarrer l’exploration pétrolière et de gaz dans le Sahara occidental occupé, relevant que « ces projets auront des répercussions catastrophiques sur l’environnement dans les régions espagnoles ».

    L’installation par une société marocaine d’une ferme piscicole au large des îles Zaffarines a été également citée par le rapport, qualifiant la décision marocaine de « développement dangereux sur laquelle il ne faut pas se taire quels que soient les défis », déplorant l’absence d’une coopération de la part des pays de l’Union européenne (UE).

    Le rapport met, en outre, l’accent sur les tentatives d’ingérence du Maroc dans les affaires internes de l’Espagne, notamment dans les villes de Ceuta et Melilla. « Rabat commence à nous agacer par ses conditions (…) pire encore, elle commence à s’ingérer dans nos affaires intérieures », s’alarme la même source.

    Et d’ajouter : « L’activité du renseignement marocain dans les deux villes a gagné en intensité et les Espagnols d’origine marocaine constituent une bombe à retardement pour nous. Ils peuvent être mobilisés à tout moment par Rabat », ajoute la même source.

    Selon le rapport, « le Maroc se permet de tels agissements grâce au poids du lobby juif marocain à Washington ».

    APS, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Espagne #CESEDEN #IEEE #Renseignement_espagnol #Accords_abraham