Étiquette : administration

  • Maroc: Le PJD exige l’arabisation des documents officiels

    Maroc: Le PJD exige l’arabisation des documents officiels – Administration, langue arabe,

    Le Parti de la justice et du développement du Maroc a exigé l’arabisation des documents et des données administratives sur les sites web des ministères et des institutions publiques.

    C’est ce que mentionne une note publiée par le banc parlementaire du parti (opposition) à la Chambre des députés, vendredi (17).

    Le parti s’est enquis de « l’amélioration et de la promotion de la langue arabe dans les médias marocains et du déclin de l’utilisation de la langue arabe dans les établissements publics et les aspects de la vie dans le pays ».

    Le parti a également transmis une demande de réunion de la commission de l’éducation, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, en présence du ministre de l’éducation nationale, Chakib Benmoussa, et du ministre de la culture et de la jeunesse, Mehdi Bensaid, afin de discuter de la situation de la langue arabe dans les programmes éducatifs, culturels et d’information publique.

    Des juristes et des avocats avaient auparavant critiqué l’adoption de la langue française dans les actes et documents administratifs. Mohamed Barkou, ancien membre du barreau de Rabat, avait déjà appelé au « rejet » de tout document rédigé en français.

    En août 2019, la loi de réforme de l’éducation du Maroc est entrée en vigueur, et l’une des dispositions permettant l’enseignement des matières en langue française.

    Dans les déclarations, les partis politiques et les associations civiles ont critiqué l’adoption du français dans l’enseignement des matières éducatives. La métropole européenne a occupé le Maroc entre 1912 et 1956.

    Dans son cinquième chapitre, la constitution du pays stipule : « L’arabe demeure la langue officielle de l’État, qui s’emploiera à en protéger, améliorer et développer l’usage. Tamazight est également une langue officielle de l’État, car elle est un bien commun à tous les Marocains, sans exception. »

    La Journée mondiale de la langue arabe est célébrée le 18 décembre de chaque année. C’est le jour où l’Assemblée générale des Nations unies a publié la résolution n° 3190, approuvant l’inclusion de l’arabe parmi les langues officielles et de travail des Nations unies.

    MEMO, 19/12/2021

    #Maroc #PJD #Administration #Langue_arabe

  • Algérie : Le mouvement dans l’immobilisme

    par El-Houari Dilmi


    A rebours des lois de la physique, «c’est le mouvement qui crée l’immobilisme en Algérie» avait un jour commenté un ancien haut cadre de l’Etat, la veille d’un remaniement ministériel.

    Nombre de wilayas sont laissées sans responsables à la tête des directions de wilaya relevant de plusieurs départements ministériels. L’action de l’Etat, dans ses démembrements locaux, se trouve ainsi paralysée. Une situation si pénalisante que même les employés ne perçoivent pas leurs salaires à cause d’un directeur muté ou limogé. Cette valse des responsables, que ce soit au niveau local ou central, a pour effet mécanique de provoquer une paralysie de l’activité de plusieurs secteurs en lien direct avec la vie quotidienne du citoyen. Même les walis de la République, qui guettent le prochain mouvement, sont comme des commis chargés d’expédier les affaires les plus urgentes sans vraiment prendre en charge les préoccupations de leurs administrés, tant ils ont du mal à se projeter dans le futur proche parce que assis sur un siège éjectable. D’autres hauts cadres de l’Etat rechignent même à signer un simple document de peur de se voir traîner devant les prétoires.

    Inscrit dans les «gènes politiques» du pays, l’on a pendant longtemps cassé du cadre pour plaire au maître du moment. Le recours excessif aux valses-hésitations a durant longtemps valu aux autorités cette propension à vouloir favoriser les cadres dits «disciplinés» au détriment de ceux jugés moins «lisses» et, donc, mis de facto sur la voie de garage. Si le changement a quelque chose de bon, trop de changement tue le changement. Lutter contre l’usure du temps et l’influence sournoise du milieu dans lequel évolue le commis de l’Etat a certes un côté positif, mais l’Algérie a cette «faculté» unique de créer le mouvement pour générer de l’immobilisme. L’occasion peut-être de s’interroger à juste titre si le changement ou la permutation des hommes signifie pour autant la rupture avec des modes de pensée et de gestion qui ont causé tant de mal au pays et la fin des pratiques d’un passé irréversiblement révolu.

    Le Quotidien d’Oran, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, changement, remaniement, limogeage, administration, cadres,

  • Le Grand Sud, cette Algérie utile

    par El-Houari Dilmi


    Dix circonscriptions administratives du sud algérien viennent d’être promues en wilayas à part entière. Véritable trésor grandeur nature de l’Algérie utile, le Grand Sud algérien a toujours été le dernier de la classe dans la redistribution de la gigantesque rente, tirée des revenus des énergies fossiles du pays. Peu d’argent a été consacré au développement des régions du Grand Sud, comparé aux wilayas du nord. Mieux vaut tard que jamais, la plus grande portion du pays, toujours considérée comme « inutile », se retrouve comme au centre de l’intérêt du pouvoir d’Alger, quand on connaît à quel point ces populations laissées-pour-compte ont souffert de voir des gens manger sous leurs yeux écarquillés, en leur laissant des miettes pour seule pitance.

    Au-delà de la logique froide, presque scélérate, des chiffres, l’argent fou, dilapidé depuis vingt ans, n’a presque jamais servi au développement des vastes régions du Sud du pays. Pourtant, une région comme Oued Souf, s’impose comme le véritable garde-manger national, tellement l’agriculture a connu un développement fulgurant dans cette wilaya, et d’autres encore comme Biskra et Ghardaïa.

    Pour la première fois depuis l’indépendance, la richesse produite par le secteur agricole, essentiellement dans la partie méridionale du pays, a dépassé celle tirée des hydrocarbures en 2020. L’agriculture contribue au PIB à hauteur de 12% et emploie 10% de la population active. Pourtant, les régions du sud du pays sont sujettes à des révulsions récurrentes, à cause d’une répartition inéquitable des richesses nationales.

    Seul un partage équitable de la richesse du pays entre tous les Algériens demeure comme l’un des moyens de projeter le pays vers des horizons salvateurs. Donner à vivre à Mohamed pour conjurer la volonté de mourir – dans la dignité – de Larbi n’est certainement pas le meilleur moyen de léguer un devenir – des plus angoissants – à nos enfants. N’est-il pas vrai que L’Algérie, depuis le début du siècle naissant, a tellement gaspillé son temps – et son argent – à entretenir ses trottoirs que tout un peuple se retrouve sur le carreau ?

    Le Quotidien d’Oran, 4 mars 2021

    Tags : Algérie, découpage, administration,