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  • Les échanges entre l’Algérie et l’Espagne sont encore au point mort. Pourquoi ?

    Tags : Espagne, Algérie, échanges, commerce, Maroc, Sahara Occidental, affaires,

    Depuis juin dernier, les deux pays ont rompu leurs relations commerciales et commerciales à cause du soutien de l’Espagne à la revendication du Maroc sur le Sahara occidental contesté.


    Depuis juin 2022, les affaires et le commerce entre l’Algérie et l’Espagne sont au point mort, au milieu d’une âpre dispute sur l’autonomie du Sahara occidental.

    L’Algérie et le Maroc ont revendiqué la vaste étendue du plus grand désert du monde, qui était une colonie espagnole jusqu’au milieu des années 1970. Un accord de cessez-le-feu de 1991 a vu le Maroc revendiquer 80% du Sahara occidental, le reste étant détenu par le mouvement Polisario soutenu par l’Algérie.

    Alors que le Maroc a offert une certaine autonomie limitée, il a affirmé que le territoire riche en minéraux doit rester sous sa souveraineté. Le mouvement Polisario, quant à lui, réclame un référendum sur l’indépendance de la région.

    Le 8 juin de l’année dernière, l’Algérie a suspendu son traité d’amitié avec l’Espagne après que Madrid a renversé des décennies de neutralité envers le Sahara Occidental. Le pays d’Afrique du Nord a également imposé un blocus à l’Espagne, et les pays n’ont pas échangé, sauf pour les ventes de gaz, depuis lors.

    L’Espagne a demandé à la Commission européenne d’aider les entreprises touchées par le blocus, qui aurait coûté au pays ibérique environ 4,4 millions d’euros par jour. Des entreprises espagnoles ont même réclamé des dommages et intérêts au gouvernement du Premier ministre Pedro Sanchez suite aux sanctions contre l’Algérie.

    L’Union européenne s’est bien gardée de prendre parti, l’Algérie devenant un partenaire de plus en plus important pour les pays européens à la recherche de sources d’énergie alternatives.

    En visite à Alger le 13 mars, le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a appelé à une détente entre les deux pays pour reprendre les échanges. « Trouver une solution à tout cela est dans notre intérêt commun », a déclaré Borrell.

    Mais les paroles de l’UE tombent probablement dans l’oreille d’un sourd et le rôle que le bloc peut jouer est limité.

    Intissar Fakir, chercheur principal à l’Institut du Moyen-Orient, a déclaré à Al-Monitor : « Alors que l’Espagne et l’UE sont toutes deux désireuses de surmonter cette tension, l’UE a peu d’influence sur l’Algérie ».

    Le conflit du Sahara occidental est « un jeu à somme nulle », a-t-elle déclaré. « Le Maroc devient de plus en plus exigeant en termes de soutien au Sahara occidental, et l’Algérie est résolue à couper ce soutien. Et l’UE est coincée au milieu.

    Alissa Pavia, directrice associée pour l’Afrique du Nord au Conseil de l’Atlantique, a déclaré que le seul véritable moyen pour l’UE de nuire à l’Algérie est de cesser d’importer son pétrole et son gaz, ce qui est hautement improbable.

    L’Italie a réduit ses importations de gaz en provenance de Russie à 25%, grâce à un accord avec l’Algérie, a ajouté Pavie. « Cela place l’Algérie dans une position incroyablement forte vis-à-vis de l’Europe, une position dont le pays ne voudra probablement pas revenir en arrière, et qui aide l’Algérie à tirer parti de son dossier sur le Sahara occidental. »

    Le blocus a été coûteux pour l’Espagne en termes de perte de revenus provenant des exportations vers l’Algérie, avec des secteurs durement touchés, notamment l’alimentation, les produits agricoles et les matières premières.

    « En 2021, les exportations non pétrolières de l’Algérie vers l’Espagne s’élevaient à près de 9 %, l’ammoniac et les engrais représentant les parts les plus importantes », a déclaré Pavia. « Cependant, l’Algérie peut facilement compenser ces pertes en augmentant ses échanges avec d’autres pays européens comme la France et l’Italie ».

    La principale motivation de l’Espagne pour continuer à soutenir le Maroc est la migration, a-t-elle déclaré. « Il préférerait tolérer une perte quotidienne de 4,4 millions d’euros plutôt que de risquer d’irriter le Maroc sur la question du Sahara occidental et de déclencher une nouvelle ruée de migrants traversant ses frontières », a-t-elle déclaré.

    Fakir a déclaré que l’Algérie considérait la concession mineure de l’Espagne comme un dangereux précédent, car elle tient à endiguer la marée du Sahara occidental qui profite au Maroc.

    Mais l’Espagne ne peut pas revenir en arrière, a-t-elle déclaré, car « cela risquerait de détériorer les relations avec le Maroc, qui sont plus vastes que les relations avec l’Algérie – des milliards de commerce, une coopération avancée en matière de sécurité et, surtout, un soutien à la migration ».

    #Espagne #Algérie #Echanges #Commerce #Maroc #Sahara_Occidental #Affaires

  • Maroc : L’avenir c’est l’Afrique

    Topics : Maroc, Afrique, affaires, business,

    Le Maroc, déjà bien positionné sur le continent africain, pourra profiter d’un marché estimé à 300 milliards d’euros à l’horizon 2020, selon McKinsey, à condition que les entreprises nationales relèvent certains défis.

    L’essor démographique et la progression des revenus disponibles boostent la consommation africaine pour en faire un marché très porteur. En effet, l’étude « The rise of the African consumer », menée par McKinsey auprès de 13 000 consommateurs dans 15 grandes villes africaines, prévoit une croissance du marché de la consommation de plus de 300 milliards d’euros par an d’ici 2020, soit la moitié de la croissance totale du secteur privé sur le continent.

    Un énorme potentiel pour le Maroc

    « Cette évolution recèle des opportunités majeures pour l’économie marocaine. Le Maroc est en effet un hub africain pour bon nombre de multinationales et ses entreprises peuvent, elles-mêmes, se développer sur ces nouveaux marchés, à condition d’appréhender avec finesse les aspirations et usages des consommateurs africains » précise le cabinet dans un communiqué. Pour Mourad Taoufiki, DG Maroc de McKinsey, « La montée en puissance du consommateur africain est une bonne nouvelle pour l’Afrique, car elle confirme la robustesse de son essor économique. C’est également une bonne nouvelle pour le Maroc, puisque l’attractivité du pays, première destination des investissements étrangers en Afrique du Nord, est confortée pour les multinationales qui choisissent de s’y implanter en vue de rayonner dans la région ». Par ailleurs, Taoufiki ajoute que les enseignes marocaines, en quête de relais de croissance, doivent réexaminer les nouvelles opportunités qui s’offrent à elles dans tous les secteurs liés à la consommation, en particulier dans la distribution, les biens de consommation, les banques et assurances et les télécommunications.

    Les recommandations de McKinsey

    Pour mener à bien leurs missions de prospection et profiter de ce marché porteur, le cabinet McKinsey a présenté certaines recommandations. « Alors que l’Afrique compte 53 pays et plus de 2 000 dialectes et langues, les entreprises devront tout d’abord cibler les poches de croissance de manière fine. Les villes offrent notamment une opportunité majeure. Les 50 plus grandes villes africaines, alors qu’elles ne représentent que 13 % de la population du continent, devraient contribuer à près de 40 % de la croissance totale du PIB d’ici 2025 » peut-on lire dans ledit communiqué.

    Selon le cabinet, les dépenses des consommateurs africains sont passées de 860 milliards de dollars en 2008 à près de 1 trillion (1 000 milliards) actuellement, et atteindra 1,4 trillion de dollars en 2020. Pour sa part, Jonathan Worsley, président de Bench events, la société organisatrice d’AHIF, a déclaré, « La croissance du PIB en Afrique est d’environ 6% par an, ce qui est bien au-delà de la plupart des économies occidentales développées, mais on peut se demander combien de temps cela pourra continuer. C’est à cette question notamment qu’on essayera d’y répondre lors du forum. »

    #Maroc #Afrique #Affaires #Business

  • Algérie : Zeghdar sur l’amélioration du climat d’ affaires

    Algérie : Zeghdar sur l’amélioration du climat d’ affaires

    Algérie, économie, affaires, activités industrielles, investissements,

    Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a mis en avant samedi depuis Boumerdes, le rôle des directions de wilaya du secteur de l’Industrie, à assurer la liaison avec les hommes d’affaires et les investisseurs locaux pour la mise en place d’une stratégie destinée à l’amélioration du climat d’affaires et la promotion des activités industrielles.

    Dans une allocution lors d’une réunion avec les directeurs centraux et locaux du secteur de l’industrie, le ministre a indiqué que « les directions de l’industrie, en leur qualité de représentants locaux du ministère de l’Industrie, « se doivent d’assurer la liaison avec les hommes d’affaires et les investisseurs locaux, pour la mise en place d’une stratégie destinée à l’amélioration du climat d’affaires, à la promotion des activités industrielles, ainsi qu’à la consolidation du pouvoir d’achat des petites et moyennes entreprises (PME). »

    M. Zeghdar a également rappelé que les missions nouvelles des directions de l’Industrie ont été révisées « de façon à répondre à la stratégie de diversification sectorielle. » Le ministre a, en outre, insisté sur l’importance de mobiliser l’ensemble des acteurs nationaux, soit au niveau central ou local, en vue de réunir les conditions appropriées et lever les obstacles et les contraintes bureaucratiques qui entravent l’opération d’investissement. De plus, le ministre a estimé que la diversification du développement économique au niveau national et régional repose sur une décentralisation efficace, en accordant à l’administration locale la gestion directe de certaines missions ou procédures, en coordination avec les structures centrales du ministère de l’Industrie.

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Le Midi libre, 11/09/2022

  • Maroc : La mainmise des sœurs de Mohamed VI sur les affaires

    Maroc : La mainmise des sœurs de Mohamed VI sur les affaires

    Maroc, Mohammed VI, Lalla Hasna, Lalla Meryem, Lalla Asma, affaires,

    Alors qu’il est de notoriété publique que la holding privée de Mohammed VI, Al Mada s’octroie allégrement des revenus astronomiques en contrôlant prés de deux tiers de l’économie marocaine, d’autres membres de la famille royale partent eux aussi à la conquête de créneaux toujours plus diversifiés : immobilier, tourisme, enseignement supérieur et même industrie aéronautique.

    C’est d’ailleurs de cette manière que les sœurs et les proches du roi ont bâti un petit empire dans lequel, même les grandes entreprises du pays sont contenues. Il s’agit aussi bien des télécoms, ou encore le BTP et même la sécurité. Des secteurs investis en forme de sous-traitants des sociétés royales.

    Aussi, il ne se passe pas de jour sans que celui-ci apporte son lot de scandales.

    Après la fameuse affaire d’espionnage avec le logiciel israélien Pegasus qui a fait couler beaucoup d’encre, celui-là, le royaume chérifien est en proie à un autre scandale, d’évasion fiscale. En effet, selon l’agence d’information russe Sputnik, qui a eu accès à une partie des 11,9 millions de documents financiers, de courriels et d’images etc. fuités et révélés au grand jour par l’enquête dite « Pandora Papers » -menée par un consortium mondial de journalistes d’investigation- la famille royale marocaine est impliquée à travers la sœur cadette de Mohammed VI, la princesse Lalla Hasna.

    Sœur du roi Mohammed VI, la princesse Lalla Hasna vient de créer une fondation aux Pays-Bas pour y transférer une partie de ses actifs détenus à l’étranger. Sa sœur ainée Lalla Asma dispose d’une structure similaire depuis 2019.

    La nouvelle enquête implique directement la sœur de « Sa Majesté » parmi les centaines de personnes qui auraient recouru à des sociétés-écrans pour s’offrir à coup de millions de dollars des biens immobiliers en Europe.

    Ainsi, selon les documents secrets fuités, Lalla Hasna est accusée d’être la propriétaire de la société-écran « Oumaila Ltd. » localisée dans les îles Vierges britanniques. Une société qui a servi à l’achat, en 2002 d’un manoir à 11 millions de dollars (9,5 millions d’euros) dans un quartier huppé de la capitale du Royaume-Uni, situé près du palais de Kensington. Le comble du scandale c’est que l’enquête a révélé que le montant déboursé pour la transaction est prélevé dans les fonds de la famille royale marocaine.

    Il faut dire que de par ses liens étroits avec son frère, la princesse est connue pour avoir un accès direct à ses fonds personnels. Quand on aime on ne compte pas, apparemment, puisque justement le roi du Maroc est considéré comme l’un des plus riches monarques du monde, cumulant une fortune personnelle estimée à 5,7 milliards de dollars américains en 2015, selon le magazine Forbes.

    En 2010, les fuites Wikileaks ont révélé que le roi chérifien et son entourage seraient impliqués dans une corruption jugée répandue « à tous les niveaux de la société marocaine ».

    Pour sa part, Lalla Hasna est connue de notoriété publique pour avoir le contrôle sur des sociétés immobilières et des fonds d’investissements au Maroc. La sœur du roi est aussi la présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement. Agée de 55 ans, elle est la fille du roi Hassan II et de sa seconde femme, Lalla Latifa Hammou. La sœur de Mohammed VI multiplie les moyens de dissimuler ses avoirs en ayant recours à des achats via des sociétés offshore.

    Il convient de souligner que le scandale Pandora Papers a été révélé le 3 octobre 2021. Les investigations sont le fruit de travail d’environ 600 journalistes issus de 117 pays qui ont eu accès à environ 11,9 millions de documents provenant de 14 sociétés de services financiers. Le rapport de l’enquête concerne plus de 29 000 sociétés-écrans.

    Pour rappel, depuis la disparition mystérieuse de sons épouse Lalla Salma, Mohammed VI est étroitement entouré de ses trois sœurs. A tel point que l’une semble avoir pris la place de première dame : Lalla Hasna. Les deux autres, Meryem et Asma sont plus discrètes, mais ne président pas moins d’une trentaine de fondations et sociétés dites, «caritatives».

    Amira Mey

    Fil d’Algérie, 05/08/2022

    #Maroc #Mohammed_VI #Lalla_Hasna #Lalla_Meryem #Lalla_Asma

  • Algérie. Affaires : Les patrons français prospectent

    Algérie, France, affaires, business, investissements, MEDEF, CAPC,

    Après une longue absence les entrepreneurs français sont de nouveau en quête d’opportunités d’affaires en Algérie.

    C’est sous l’égide du Medef, la plus puissante organisation patronale française, que les patrons français marquent leur volonté de retour sur le marché algérien. En effet un forum d’affaires algéro-français a été organisé hier à l’hôtel Aurassi à Alger. Du coté algérien c’est Sami Agli, président de La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) qui a présidé la délégation algérienne alors que du coté français c’est Geoffroy Rouz de Bézieux, président du Medef, qui a animé les débats. Cette visite à Alger du Medef est prévue pour deux jours. La délégation du patronat français comprend au moins une quinzaine de chefs d’entreprise.

    Des entreprises qui opèrent dans différents secteurs d’activités. Il en est ainsi de l’industrie automobile, de l’énergie, de l’agro-industrie, de l’industrie pharmaceutique, de transports, du BTPH, des services, etc. Selon la volonté affichée par les deux organisations patronales cette rencontre, qui entre dans le cadre des relations historiques et stratégiques entre les deux organisations, » a pour objectif de redynamiser la coopération économique entre les entreprises algériennes et françaises », indique un communiqué commun signé par les deux organisations patronales.

    Pour les deux organisations patronales ce forum se veut une occasion « d’échanger sur la dynamique économique de l’Algérie portée par un nouveau cadre réglementaire d’investissement stable, transparent et compétitif, et sur les opportunités de coopération entre les entreprises françaises et algériennes ». L’allusion au projet de loi sur l’investissement adopté tout récemment par le Conseil des ministres. Ce code de l’investissement, qui devra d’abord être adopté par les deux Chambres du Parlement avant de devenir loi, a été salué par toutes les organisations patronales algériennes, y compris donc la CAPC.

    Les patrons algériens auront ainsi toute latitude d’expliquer à leurs homologues français la teneur de ce projet de loi défendu haut et fort par le président de la République, et qui se veut être un nouvel outil à même de permettre le retour des investisseurs étrangers notamment.

    Cette délégation française sera donc la première délégation étrangère à venir tâter le terrain après l’adoption de ce texte en Conseil des ministres. Une opportunité pour les Français de nouer des contacts avec les patrons algériens en vue de promouvoir le partenariat. Le Medef, en attendant bien sûr le concret en matière d’investissement, marque ainsi son retour sur le marché algérien et ce, après une longue absence. La dernière fois c’était en 2018 où le Medef a dépêché à Alger une forte délégation comprenant plus d’une cinquantaine de chefs d’entreprise. Les Algériens ont de tout temps reproché aux Français leur prudence s’agissant de l’investissement puisqu’ils préfèrent faire du commerce. Une attitude qui a permis à d’autres pays, à l’exemple de la Chine, d la Turquie et de l’Italie, de doubler largement la France sur le marché algérien. Les Français ont-ils tiré les leçons ? Auquel cas il est inévitable qu’ils changent d’attitude.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi libre, 24 mai 2022

    #Algérie #France #Investissement #Affaires

  • L’ombre de Poutine

    L’ombre de Poutine

    L’ombre de Poutine – Donald Trump, Joe Biden, Occident, Marine Le Pen, affaire, argent,

    Pourquoi l’ombre de Poutine plane-t-elle sur les élections pré5sidentielles des puissances occidentales ? Par nature, ces pays sont foncièrement opposés à la Russie, pourtant leurs classes politiques flirtent intimement avec les dirigeants et les oligarques russes. L’exemple des deux dernières élections présidentielles américaines est édifiant à ce propos. Les accointances du candidat républicain à la présidentielle, en l’occurrence Donald Trump, ont été utilisées par ses adversaires politiques pour le détruire devant l’opinion. Les relations entretenues par Trump avec les hommes d’affaires russes, composés de milliardaires proches de Poutine, révèlent un tissu relationnel basé sur l’argent, le nerf de la guerre ou l’élément fondateur du monde capitaliste. Poutine, qui a vu passer bien des présidents occidentaux, a compris qu’on pouvait se rapprocher des classes politiques en leur offrant des opportunités d’affaires fructueuses avec les oligarques russes. La Russie cherche à changer son image dans ce monde, qui ne la voit autrement que comme «un axe du mal».

    La Russie pourrait ainsi compter sur le soutien international des élites politiques, une fois aux postes de commandes, pour mieux défendre ses intérêts.

    Trump a su, intelligemment, échapper à l’ombre de Poutine, dépasser l’étalement public de ses relations avec les Russes, et se faire élire à la présidence. Faisant en sorte que sous sa conduite, les Etats-Unis ont relativement laissé tranquille la Russie. Ce qui n’est pas le cas avec l’accession d’une administration démocrate, complètement hors de toute influence russe, et qui a immédiatement montré ses crocs face à la Russie, en orchestrant des sanctions économiques jamais vues dans l’histoire.

    La même histoire est-elle en train de se reproduire en France, où la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, qui se retrouve au second tour face au président sortant Emmanuel Macron, est enfoncée dans la marmite russe ? Plus, peut-être, que ses positions radicales contre les musulmans et les immigrés, M. Le Pen risque de perdre beaucoup de voix dans son propre bastion avec cette embarrassante affaire de prêts qu’elle a obtenu auprès de banques russes. D’autant que cela coïncide avec une période d’une haine occidentale contre Poutine qui n’a jamais été ressentie et exprimée, surtout, aussi ouvertement. Le boulet russe accroché aux pieds de M. Le Pen va certainement la retarder dans sa course au fauteuil présidentiel. La leçon, chèrement payée, va-t-elle servir les classes politiques occidentales ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 23/04/2022

    #Vladimir_Poutine #Occident #Trump #JoeBiden #Affaires #Argent #Marine_le_pen

  • Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu

    Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu

    Algérie. Climat des affaires : Le réchauffement attendu – Economie, bureaucratie, entreprises étrangères,

    7 177 entreprises étrangères recensées en Algérie. Par rapport au potentiel économique du pays, ce chiffre reste très modeste, mais il s’explique quand le chef de l’Etat en personne fait le procès d’une bureaucratie omniprésente et quand les opérateurs nationaux eux-mêmes décrivent l’environnement des affaires comme une course d’obstacles et comme un terrain à aplanir. En urgence.

    L’Algérie compte désormais 9 648 commerçants étrangers, dont 2 471 personnes physiques et 7 177 personnes morales. Sur la liste des entreprises étrangères implantées en Algérie, 14% des 7 177 recensées par les services du Registre de commerce sont de nationalité turque, 13% française, 11% syrienne et 11 % chinoise. Ainsi, la Turquie devance la France d’un point de pourcentage sur la liste des entreprises implantées en Algérie, alors que sur celle des commerçants physiques, la part du lion revient aux commerçants syriens avec, au tableau, 30% d’inscrits aux services du Registre du commerce, suivis des Tunisiens avec 25% et des Marocains avec 15% des 2 471 commerçants étrangers recensés.

    Ces données ont été communiquées, hier, par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, lors d’une conférence de presse à Alger. Le ministre considère que ces indicateurs sont une confirmation, on ne peut plus claire, de l’ouverture de l’économie nationale à tous les opérateurs économiques. Il s’agit aussi, d’après le ministre, d’un indicateur qui ne trompe pas quant à l’attractivité de l’économie algérienne pour les investisseurs étrangers, soulignant, dans la foulée, la nécessité de fournir un climat des affaires et d’investissement attractifs de nature à encourager l’implantation des investisseurs étrangers en Algérie. En la matière, le gouvernement a du pain sur la planche, puisqu’il s’agit de réformer la réglementation actuelle régissant l’investissement, qualifiée de rigide, tout en éliminant l’ensemble des lois toxiques entravant l’économie. Lors d’une conférence de presse animée à l’issue de l’adoption, par les deux chambres du Parlement, de la loi de finances 2022, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé que les réformes comprises dans le projet de budget pour 2022 seront suivies d’autres textes de loi, à l’instar de la loi sur l’investissement, du code des marchés publics et de la loi relative au partenariat public-privé (PPP).

    Aux dernières nouvelles, le nouveau code de l’investissement serait au niveau du secrétariat du Premier ministère pour lecture et enrichissement et son examen devrait intervenir au courant du premier trimestre 2022. Les mauvais classements de l’Algérie dans les Doing Business de la Banque mondiale ainsi que dans les différents sondages mondiaux en matière de liberté d’entreprendre sont dus, essentiellement, aux blocages bureaucratiques et autres lois toxiques auxquels se heurtent les investisseurs. Le gouvernement sait que la reprise et le retour de la croissance passe par l’élimination de tous les écueils qui se dressent sur le chemin des opérateurs économiques. C’est pourquoi, dans son plan d’action, il s’est engagé à lever toutes les entraves à l’acte d’investir à travers plusieurs mesures organisationnelles et financières englobant la réforme du code de l’investissement, la lutte contre la bureaucratie ainsi que la refonte du guichet unique. Il est question, entre autres mesures, de «donner davantage de visibilité et de stabilité juridique et institutionnelle aux investisseurs potentiels à travers, entre autres, la réforme du code de l’investissement, la dématérialisation des procédures administratives, la réduction des délais de traitement de tout dossier administratif et la simplification des procédures d’octroi des différents agréments et autorisations requis pour l’exercice de tous types d’activités», lit-on dans le Plan d’action de l’Exécutif, validé par les deux chambres du Parlement.

    Selon la feuille de route du gouvernement, l’amélioration de l’attractivité du climat d’investissement passera également «par la lutte contre la bureaucratie à travers une commission d’arbitrage sur les relations administration/investisseurs et le renforcement de la coordination entre les différents organismes en charge de l’investissement, pour assurer «une intervention publique coordonnée et efficace». Cependant, depuis la validation par le Parlement du plan d’action du gouvernement, force est de constater que la révision des principaux textes régissant l’investissement tarde, alors que le besoin de déblayer le terrain réglementaire n’a jamais été aussi pressant. Car, en définitive, l’attractivité d’un pays ne se mesure pas uniquement au nombre de commerçants et d’entreprises qui s’y implantent, mais aussi à la qualité, la souplesse et l’efficacité de sa réglementation encadrant l’investissement.

    Par Hakim Ould Mohamed

    Reporters, 15/12/2021

    #Algérie #Economie #Affaires #Business #entreprises_étrangères

  • Algérie. Les garanties d’un business gagnant-gagnant

    Algérie. Les garanties d’un business gagnant-gagnant

    Tags : Algérie, économie, affaires, business, croissance – Algérie. Les garanties d’un business gagnant-gagnant

    A travers un nouveau modèle de croissance, l’Algérie amorce substantiellement ses performances économiques en rationalisant le potentiel lui permettant de réaliser une croissance plus forte et durable tout en mettant en œuvre de nouvelles réformes structurelles. En rapport avec cette piste de rebond économique, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane a annoncé lundi, que la loi sur l’investissement avait subi des amendements substantiels devant favoriser la libération des initiatives. Dans une déclaration à la chaîne « Ski News Arabia  » en marge de sa supervision de la célébration de la Journée nationale de l’Algérie à l’Expo-2020 Dubaï, M. Benabderrahmane a précisé que  » la loi sur l’investissement représente l’un des principaux éléments des réformes structurelles et profondes en passe d’exécutions.

    Cette réforme s’inscrit dans le cadre d’une « approche intégrée de l’économie et du développement, initiée par le président de la République « , ajoute le Premier ministre. Une telle approche, a-t-il expliqué, a permis une révision de la loi sur l’investissement en y introduisant des amendements substantiels permettant d’investir dans tous les domaines, notamment le tourisme, les énergies renouvelables, les mines et l’agriculture, afin que ces secteurs soient  » ouverts  » à tous ceux qui souhaitent accéder au marché algérien. Et d’affirmer que la règle des 51/49, qui constituait un obstacle à l’investissement, a également été abrogée.

    Dès lors,  » la vision adoptée en matière d’investissement ne sera soumise qu’au principe gagnant-gagnant pour faire avancer l’économie nationale vers de nouveaux horizons fondés sur des revenus diversifiés loin de la dépendance aux hydrocarbures « . C’était donc une nécessité pour l’Algérie de s’adapter aux mutations profondes dans les relations économiques internationales, engendrées par la globalisation, et en même temps d’assurer que le pays a des ressources morales et matérielles pour opérer une accélération décisive de son développement.

    Sur ce chemin économique innovant le gouvernement œuvre à renforcer la relance économique, à moderniser le système bancaire et financier, à réformer le secteur public commercial et la gouvernance des institutions publiques ainsi qu’à améliorer davantage l’attractivité du climat d’investissement et le cadre de développement des entreprises et de l’entrepreunariat.

    L’amendement apporté à la loi sur l’investissement, l’abrogation de la règle des 51/49 ouvrant la voie à l’investissement dans tous les domaines, le gouvernement met le cap sur les performances économiques du pays pour les normaliser en acte positif qui appelle déjà à saisir l’opportunité de ces deux grandes décisions structurelles pour booster la croissance économique et en même temps pour s’attaquer aux problèmes et difficultés de développement profondément enracinés. C’est aussi l’offre d’une plus grande marge de manœuvre pour résoudre certains des problèmes profondément enracinés qui continuent d’entraver les progrès vers la diversification de l’économie nationale et sa croissance.

    Le défi consiste maintenant à canaliser cet élan vers le rebond économique en vue d’une accélération soutenue des investissements productifs pour soutenir les perspectives à moyen terme et ce, dés lors que l’économie algérienne se projette dans une nouvelle approche intégrée.

    Cette stratégie de croissance met en évidence quatre domaines dans lesquels la situation macroéconomique ouvre la voie à des mesures et autres opportunités visant à relever les défis : accroître la diversification économique, réduire les inégalités, soit une réorientation de la politique économique qui engendre des investissements et une production consistante, des créations d’emplois plus élevées et une croissance économique à moyen terme plus durable Dans cet esprit de relance économique, le Premier ministre a affirmé que  » La vision adoptée en matière d’investissement ne sera soumise qu’au principe de gagnant-gagnant pour faire avancer l’économie nationale vers de nouveaux horizons fondés sur des revenus diversifiés loin de la dépendance aux hydrocarbures « .

    Ainsi se projeter dans le futur économique, c’est tout d’abord procéder à une plus large ouverture en valorisant avantages et atouts et en opérant les réformes nécessaires.

    La lecture lucide des propos du Premier ministre est une affirmation que l’économie algérienne est désormais  » ouverte  » et qu’elle garantit les conditions du business gagnant-gagnant aussi bien pour le pays que pour les partenaires étrangers et ce, gr‚ce à un cadre législatif souple et attractif.

    Par B. Chellali

    Lemaghreb.dz, 17/11/2021

    #Algérie #Business #Affaires #Economie #Croissance

  • Algérie / L’informel : Veau d’or et vache laitière

    par Madjid Khelassi

    e Président de la République a ordonné la fermeture des comptes commerciaux, et l’interdiction de leur ouverture au niveau d’Algérie Poste avec ordre d’ orienter ces comptes vers les banques.

    Ceci afin de contenir l’argent circulant hors circuit bancaire, et in extenso d’augmenter la liquidité bancaire ,sous tension depuis quelque temps, et qui pénalise les citoyens venant récupérer leur paie ou leur pension, au niveau des agences postales.

    Quid de cette mesure, que d’aucuns pensent coercitive, et ne réglera pas le problème des liquidités monétaires «bien enfouies» dans un secteur informel pas du tout décidé de rendre sa monnaie à la pièce proposée?

    Il est à rappeler que la Banque d’Algerie s’est essayé à résoudre ce problème des liquidités en baissant le 2 février dernier le seuil des réserves obligatoires à 2% ( un seuil estimé dangereux par les spécialistes) mais rien n’y fit.

    Avant cela, les institutions bancaires ont essayé en vain de «bancariser» ce serpent monétaire -de quelques 6000 milliards de dinars- qui danse dans l’informel.

    Ah L’informel…Mot alibi ou paravent derrière lequel se cache l’incapacité de nos institutions financières à organiser un système monétaire fiable et pérenne?

    L’informel est un secteur qui active de par le monde…mais en moindre dégâts que chez nous.

    Chez nous, c’est une pieuvre qui jette ses tentacules sur toutes les activités économiques voire politiques du pays.

    Commerce de gros et de détail , industrie, services , marchés publics fonctionnant au gré à gré et à la chkara, bourse des devises à Square Street…Bienvenu dans l’Algerie 100% informelle tous secteurs confondus. Et où l’argent liquide coule à flot…mais là où il ne faut pas.

    Au royaume des béotiens économistes, l’informel est une gifle snobinarde qui nargue notre incapacité à nous réformer.

    L’informel, veau d’or et vache laitière en même temps, fait tourner le pays à l’envers.

    Largués, les politiques, les financiers et autres coteries, publient à chaque crise de vaines diatribes qui n’intéressent que les caméras.

    L’informel est le bûcher de nos vanités inutiles…qui font de nous un cancre de la finance mondiale.

    La suppression des comptes commerciaux chez Algérie Poste résoudra t-elle le problème des liquidités ? Le doute est permis…surtout dans un système bancaire plantigrade et anachronique.

    La Nation, 25 mars 2021

    Tags : Algérie, secteur informel, affaires,